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Date de fond. |
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de
pianos |
Commentaires |
Médailles |
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1710 |
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Les précurseurs de 1710 à 1780 avec la naissance
du pianoforte
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MARIUS Jean
(ca. 1670 - 1730)
Clavecin de 1700
- Photo : Albert Giordan
- ©
Musée de la Musique, Paris, France
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1716 |
Clavecin
brisé ca. 1700,
Cité de la Musique, Paris, France |
Clavecin
brisé ca. 1700, Cité de la Musique, Paris,
France |
Modèle
du mécanisme Marius,
Germanisches Nationalmuseum, Nürnberg, Bayern, Allemagne |
Clavecin
de voyage ca. 1709, Collection Musée des Instruments de Musique, Bruxelles,
Belgique |
Signature
de Clavecin brisé de 1713, (probablement détruit pendant la
Seconde Guerre mondiale) Musikhistorisches Museum von Wilhelm
Heyer, Cologne, Allemagne |
Modèle
du mécanisme Marius ca. 1716,
Galleria dell'Accademia, Dipartimento degli strumenti Musicali,
Firenze, Italie
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BIO
"Marius, fabricant de pianos, à Paris, au commencement du xviii s., est l'un
de ceux qui, indépendamment du premier inventeur (v. Christofori)
proposèrent le mécanisme à marteaux pour le piano et l'introduisirent
(Silbermann, Schroter, v. piano). Le mécanisme à marteaux de M. était du
reste, ainsi que nous le voyons dans les planches du vol. III des Machines
et inventions approuvées par l'Académie royals des sciences (1718-19),
infiniment plus primitif que celui de Christofori, lequel a servi de
prototype au mécanisme anglais actuel. M. a pris aussi un brevet pour un «
clavecin brisé » (clavecin demontable)."
Riemann Humbert Dictionnaire de musique 1899, p. 492-493 (Archive.org)
M. Dodart, « Mémoire sur
les causes de la voix de l’Homme, & de ses différents tons »
"[...] Je
reviens donc à dire comme dans le Mémoire [précédent] que le
complication de la glotte & du ressort des lèvres bandées, peut rendre
les tons indépendants, & de la profondeur du canal, & de la longueur des
cordes. Car le seul brisement de l’air suffit pour le son, & l‘air mû
de vitesse dans l’air peut briser suffisamment pour produire un son, &
assez différemment pour produire les tons. Savoir comment tout cela fait
une sensation, c’est moins une question qu’une espèce de mystère
physique qu’on démontrera inconcevable en nature. Mais le fait me
suffit. En effet j’ai fait faire une anche d’orgue, comme pour un tuyau
de Régale de six pouces, à laquelle je n’ai fait ajouter que la chape
nécessaire pour l’emboucher, sans aucun tuyau. Cependant cette anche
sonne 8 pieds. On fit l’expérience dans l’Assemblée publique. Voilà pour
le canal. On s’en peut donc passer absolument. Quant à la longueur des
cordes, on sait que M. Marius fait des Clavessins brisés, qui déployés,
n’ont que deux pieds, et demi dans leur plus grande longueur, & dont les
basses de laiton guippés ou surguippées, ou de cuivre, ou d’argent, ou
d’argent doré pour baisser de ton de plus en plus, sont à l’unisson des
basses les plus longues des Clavessins de sept pieds de long, d’où il
s’ensuit que par cet artifice, 1 sonne comme 3. Il prétend même que cela
peut aller infiniment plus loin qu’il a eu besoin de le pousser. Ainsi
la longueur des cordes pourrait être supplée jusqu’à un certain point.
Il ne s’agirait donc plus dans cette difficulté que du plus et du moins.
Mais sans avoir recours à ces suppléments, il suffit de répéter ici que
dans l’instrument de la voix de l’Homme, les tons sont indépendants de
la mesure du canal & de celle des lèvres, considérées come une espèce de
cordes. Et il faut bien que ce soit ainsi, puisque l’effet de
l’instrument de la voix de l’Homme ne peut être révoqué en doute. En
effet, j’ai depuis peu observé qu’un Chassis bruyant a sonné plus de 8
pieds malgré la disproportion de ses lèvres & de la profondeur, qui
apparemment était très peu de choses, ou comme rien. Or il est dit dans
ce Mémoire que ce Chassis est ce qui ressemble le mieux à l’organe de la
voix. Il faut donc que dans l’instrument de la voix de l’Homme, les
vibrations des lèvres de la glotte, donnent le son, comme l’anche le
donne au corps du hautbois, & que les vitesses & les quantités de l’ai
mu à travers de la glotte, donnent les tons et dominent les
frémissements de son anche, & forment les tons de l’instrument. Aussi
suis-je persuadé que dans tous les Instruments de musique, tous les tons
ne viennent que des quantités, & des degrés de vitesse de l’air brisé."
Histoire de l'Académie Royale des Sciences,
1719 (Paris, chez Hochereau, Quai des Augustins) p. 292-293 (les
articles renvoient à la situation en 1700)
1716
Clavecin
à maillets, 1716, p. 83 (gallica.bnf.fr)
Autre
clavecin à maillets, 1716, p.85 (gallica.bnf.fr)
Troisième
clavecin à maillets, 1716, p. 87 (gallica.bnf.fr)
Quatrième
clavecin à maillets,
1716, p. 89 (gallica.bnf.fr)
Orgue
à soufflet, 1716, p. 91 (gallica.bnf.fr)
Clavecin
à Maillets, inventé par M. Marius
"Cette méthode de tirer le son du Clavecin, consiste à substituer des
maillets à la place des sautereaux. Le corps du Clavecin est ici
représenté par la caisse AB; cette caisse porte un fonds à la moitié de
fa hauteur: c'est sur ce fonds que sont tendues des cordes fixées par
des pointes à l'extrémité C & bandées par des vis à l'extrémité D. Là
les côtés de la caisse sont coupés pour recevoir dans le fond une petite
boëte MNOP, qui contient le clavier; IO, LP, sont des bords à coulisse
dans lesquels on fait entrer une barre XY, sous laquelle se trouve le
centre de mouvement des touches EF; ces touches prolongées en-dedans de
la caisse, portent à l'endroit G des maillets qui répondent aux rangées
de cordes posées sur la caisse. L'on voit à l'inspection de cette figure
que les maillets peuvent être de différente épaisseur & doivent toujours
être posés perpendiculairement aux extrémités des touches qui doivent
les élever. A l'endroit IL est une rangée de chevilles fixées à chaque
côté des touches, & qui servent à les tenir toujours dans leur direction
verticale; c'est autour d'un étrier tel que Z que chaque touche peut
s'élever & s'abaisser. On observera de tenir le maillet plus pésant que
le reste de la touche, afin qu'il puis descendre plus promptement après
le choc. L'on voit le chemin & le mouvement que chaque maillet fait par
la troisiéme touche du clavier de la premiere figure en allant de F vers
E; le maillet de cette touche est représenté frappant les cordes qui lui
répondent. L'on croit que par des Clavecins de cette construction, l'on
pourra tirer des sons plus ou moins aigus en employant des forces
connues sur les touches suivant les différens tons & les différentes
mésures indiquées par les pièces que l'on voudra exécuter. Voici sur
cette theorie différentes manières d'employer les maillets & de leur
donner toutes les positions possibles."
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Autre
Clavecin à Maillets; inventé par M. Marius (gallica.bnf.fr)
"AB est une caisse qui représente le Clavecin; sur cette caisse sont deux
rangs de cordes CD, EF. Les maillets sont ici représentés dans différentes
positions, c'est-à-dire, placés pour tirer le son en-dessus, & en-dessous;
deux manieres de le tirer en-dessus, & une en-dessous. Par exemple, le
maillet G est en-dessus & frappe sur la corde au moyen de la touche H mobile
au point I; le petit montant K est attaché à la touche H, & sert à faire
frapper le marteau G, ce marteau étant attaché à l'endroit L par un petit
étrier de fer, autour duquel il se meut librement. L'on peut faire regner le
long du Clavecin un semblable clavier, posé au-delà de ses bords sur une
caisse transversale telle que MN, sur le devant de laquelle seront posés
tous les maillets & toutes les touches. Le maillet O frappe sur le rang de
cordes DC; ce maillet est aussi attaché en P par un étrier W semblable aux
autres, autour duquel il se peut mouvoir, de même que la touche Q mobile au
point S. Lorsque l'on pese sur la touche Q, l'extrémité R du maillet se
levé, le maillet O frappe sur les cordes & en tire le son. Il faudra
observer dans la construction d'un semblable instrument, que toutes les
queues des maillets soient plus pésantes que les têtes, afin que le maillet
après avoir frappé, se releve de lui-même & ne laisse point de tons faux. La
deuxiéme figure est pour faire voir comment on peut établir un clavier à
maillets pour tirer le son en-dessous. Le maillet T est mobile au point V, &
la touche X mobile en Y : en ce cas il faut que la tête T du maillet soit
plus pésante que la queue."
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(la suite
)
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Paris |
? |
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Jean MARIUS, qui, en 1716, présenta à l'Académie
des Sciences à Paris, quatre plans d'instruments du même genre, les
appelait clavecins à maillets.
Première mécanique avec
marteaux sur pianoforte. Un
Florentin, nommé
CRISTOFORO, construisit le modèle d'un
véritable piano; mais son invention fut
froidement accueillie, comme celle de
MARIUS.
"Déjà, en 1716, un facteur de Paris, nommé Marius, avait présenté à l'examen de l'Académie des Sciences deux
clavecins dans lesquels il avait substitué des petits marteaux aux languettes pour frapper les cordes. Deux ans après, Christoforo,
Florentin perfectionna cette invention et fit le premier piano qui a
servi de modèle pour ceux qu'on a faits depuis alors; mais il paraît que
les premiers essais de ce genre furent reçus froidement, car ce n'est
que vers 1760 que Stumpf, en Angleterre, et Silbermann, en Allemagne,
curent des fabriques régulières, et commencèrent à multiplier les pianos.
En 1776, MM. Erard frères fabriquèrent les premiers instrumens de cette
espèce qui aient été construits en France; car jusque-là on avait été
obligé de les faire venir de Londres."
Gazette
musicale de Paris, Volume 1, 1834
"La première application de ces principes, en France, remonte à 1716, où
un facteur de Paris, nommé Marius, présenta à l'Académie des sciences
quatre clavecins à maillets d'une conception grossière, et d'une
exécution plus grossière encore, à en juger par les dessins publiées
dans le t. III du Recueil des machines approuvées par l'Académie : car,
dans l'un d'eux, la touche porte directement le maillet, et le musicien
devait être obligé de la lancer par un choc sans pouvoir y conserver le
doigt, sans quoi le maillet serait resté contre les cordes, comme dans
l'ancien clavicorde. Je n'ai pas vu le dessin de Schrœter, que M. Anders
considère comme de beaucoup supérieurs, à ceux de Marins, qui,
cependant, malgré leur grossière exécution, renferment nettement le
principe de frappement de la corde, et sont antérieurs d'un an au moins
à celui de Schrœter. M. Anders pense, et je suis de son avis, que les
premiers pianos étaient à queue, parce que c'était alors la forme des
clavecins, instruments les plus parfaits connus. Les dessins de Marins,
excepté le premier, sont à queue. Ce ne fut que vers 1758, ajoute M.
Anders, que Friederici, facteur d'orgues à Gera, construisit le premier
piano de forme carrée. Pour le distinguer du forte-piano, ou piano à
queue, il lui donna le nom de fort bien. Ce nom s'est bientôt perdu pour
se confondre avec celui de piano-forte ou de forte-piano, dont nous
avons, pour abréger, fini par faire piano; mais la chose est restée, et
bientôt les pianos carrés furent plus nombreux que les autres."
Revue scientifique et industrielle, Volume 17, 1844, p. 370
Troisième
Clavecin à Maillets, inventé par
M. Marius
"Ce qu'il y a de particulier dans ce Clavecin est, que le
sautereau comme AB porte une cheville C qui frappe les cordes
en-dessous, de même que les maillets N°. 174. que l'on a décrits
précédemment. A quelque endroit autour de la cheville est un morceau
d'étoffe pour étouffer le son, comme on le pratique aux autres Clavecins.
L'extrémité A du sautereau est posée sur le bout de la touche EFG, dont le
centre de mouvement est en F. II est necessaire que ce centre soit le plus
près qu'il sera possible de l'extrémité G, afin que le sautereau retombe
avec plus de promptitude après avoir frappé les cordes; par ce moyen on aura
un son plus net. L'on voit par la premiere figure l'arrangement que doivent
avoir entre eux ces sortes de sautereaux. L'avantage d'un Clavecin construit
de sautereaux semblables est, que la sujétion de les remplumer, se trouve
supprimée."
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Quatrième
Clavecin à
Maillets et à Sauteraux, inventé par M. Marius
"Apres que M. Marius eut trouvé les maillets, il
les substitua à la place des sautereaux en donnant à ces maillets
différentes positions, comme il vient d'être dit sur les planches
précédentes : il trouva aussi le moyen de placer deux jeux dans un seul
Clavecin, en y employant les maillets & les sautereaux, & faisant
néanmoins ces deux jeux tout-à-fait indépendans l'un de l'autre; c'est-à-dire, que les maillets peuvent servir seuls, de même que les
sautereaux, & tous les deux à la fois quand on le veut; ce qui s'execute
en cette sorte. AB est un corps de Clavecin ordinaire; le clavier
inférieur CD a rapport à la rangée de sautereaux EF, & le clavier
superieur GH fait jouer la rangée de maillets IK; la troisiéme rangée LM
contient des especes de sautereaux fixés sur les touches des mêmes
maillets, & garnis de drap, afin d'étouffer le son après que le maillet
a frapé. Les sautereaux NN passent au travers d'une planche OP posée sur
des tasseaux à coulisses, dans lesquelles cette planche peut se mouvoir
horisontalement suivant la largeur du clavecin, au moyen de la pièce PQ
mobile au point R, de manière qu'en poussant cette pièce par son
extrémité Q, l'on fait avancer les sautereaux, qui pour lors répondent
au-dessous des cordes, & font en état d'en tirer le son; & au contraire
lorsque l'on ne voudra plus des sautereaux, on tirera à soi la pièce, &
ces mêmes sautereaux ne toucheront plus les cordes les touches sur
lesquelles elles posent sont assez larges pour leur permettre ce
mouvement. Voici quel est le mouvement des maillets, pour s'en servir, &
pour les supprimer. Le maillet S est fixé sur la touche qui fait la
bascule suc un étrier T fixé sur une traverse VV, aux extrémités de
laquelle sont des tourillons qui lui permettent de tourner; à cette
traverse l'on fixe une pièce X qui sort à chaque côté du clavier, & sous
laquelle on fait couler un coin Y pour élever ou abaisser tous les
maillets ensemble; c'est-à-dire, que si on laisse la traverse dans son
état naturel, les maillets toucheront les cordes, & lorsque l'on voudra
les supprimer, on poussera le coin Y sous la pièce X, & pour lors les
maillets baisseront & ne toucheront plus aux cordes. Le sautereau Z est
posé sur la touche à quelque distance du maillet; ce sautereau doit être
construit & placé de manière qu'à l'instant du coup, il soit prêt à
étouffer le son."
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« Machines ou inventions approuvées par
l’Académie en 1716 »
"I.
Un nouveau Clavessin de M. Marius, où il substitue des Maillets aux
Sautereaux. Il évite par là les réparations perpétuelles auxquelles
l’usage des Plumes assujettit les Clavessins ordinaires. Celui-ci rend
en général des sons plus forts & plus beaux, mais de plus le seul
ménagent du toucher lui donne le fort & le faible, & par conséquent
l’expression qui a toujours manqué à cet instrument. M. Marius a même
trouvé pour les Clavessins, tel qu’ils ont été jusqu’à présent, un
Clavier à Maillets, qui se met & s’ôte quand on veut, sans les altérer
ni les changer en aucune sorte. Depuis, M. Marius tourna encore de deux
manières plus simples, & plus utiles, l’idée des Maillets substitués aux
Sautereaux. Tout cela a paru très bien pensé."
Histoire de
l'Académie Royale des Sciences, 1741,
p . 77
"Was die länge der Saiten berrisst, so weiß
man, daß der Herr Marius gebrochene Clavessins machet, die nicht langer als
2 ½ Fuß in ihrer größten länge haben; und deren messingene vermischete
oder übersponnene, oder küpserne, oder silberne, oder silberne und
verguldere Saiten um den Ton immer tiefer zu machen, mit den Bässen der
längsten Clavessins von 7 Fuß lang, in Unisono stehen. Durch dieses
Kunststücke also klinget 1 wie 3. Er giebet aber auch vor, dieses könne
unendlich weiter, als er es zu treiben nöthig hat, gehen. Also könnte die
länge der Saiten bis auf einen gewissen Punkt ersetzet werden. Bey dieser
Schwierigkeit würde es demnach nur auf das Mehre und Wenigere ankommen."
Der Königl. Akademie
der Wissenschaften in Paris anatomische ..., Volume 1, 1749, p.
367
Autre texte intéressant dans
Histoire de
l'Académie Royale des Sciences: année MDCCXLII avec les mémoires, 1745,
p. 146-150
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SILBERMANN Gottfried
(1683 - 1753)
&
SILBERMANN
Johann-Daniel
(1717 - 1766)
&
SILBERMANN
Johann-Heinrich
(1727 - 1799)
Épinette
de Johann Heinrich Silbermann, ca. 1770 (gallica.bnf.fr)
Clavichorde
de Johann Heinrich Silbermann, ca. 1775, Germanisches
Nationalmuseum, Nürnberg,
Allemagne
Piano à queue fin
18ème siècle, collection privée |
1727 |
"Jean Henry
Silbermann, facteur de Forté-piano & de Clavecin 1776, Strasbourg"
Piano à queue ca. 1749
de Gottfried Silbermann,
Germanisches Nationalmuseum,
Allemagne
|
Piano carré de 1750, Musikhistorisches Museum von Wilhelm Heyer,
Cologne, Allemagne |
Épinette
(attribué à Silbermann) de 1770, Schweizer National Landesmuseum,
Zürich, Suisse |
Querspinet ca. 1776 Johann Heinrich Silbermann, Germanisches Nationalmuseum,
Allemagne |
Querspinet
ca. 1760-75 de Johann Heinrich Silbermann, University of Leipzig, Museum of
Musical Instruments, Allemagne |
Piano à
queue ca. 1776, Piano Museum mit Sammlung Schimmel, Braunschweig,
Allemagne |
Piano
à queue de 1776,
et
autres photos,
Silbermann Johann Heinrich,
Staatliches Institut für
Musikforschung
à Berlin, Allemagne |
Épinette
de 1782, Johann Heinrich Silbermann, Collection particulière |
Modèle du mécanisme Gottfried Silbermann, Germanisches Nationalmuseum,
Nürnberg, Bayern, Allemagne |
SILBERMANN
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1758 -
"Cembalo d'amour, oder ein
besonders liebliches Clavessin wird in dem zweyten Bande der matthesor. mus.
crit. S. 243 angefürhrt. Andere, so es gesehen, sagen, dass der Name eines
Cembalo sich darzu nicht schicke, weil es nicht gehöre zu den Gattungen der
Clavicymbel, sondern der Clavichordien, und müsse heissen : Clavier d'Amour.
Silbermann in Strasburg ist der Erfinder, und meine erste Nachricht habe ich
von einem Gesellen, welcher daselbst solches machen helfen. es ist der
silbermann, von welhem oben viel geredet worden. [...]"
M. Jacob Adlungs, Der
churfürstl. maynzis. Akademie nützlicher ..., Jakob Adlung,Johann Ernst
Bach, 1758, p. 614
1761 -
"Le sieur Henri Silbernam [sic], auteur
d’orgues et de clavessins à Strasbourg, fabrique des clavessins à piano e
forte d’une structure particulière & très avantageuse.
1°.
Les cordes sont frappées en dessous par le moyen de petits marteaux ronds et
garnis de peau, ce qui produit un son moëlleux qui n’a point le sec de celui
des clavessins ordinaires. Premier avantage.
2°. Un renvoi de
trois leviers donne au marteau plus ou moins de jeu & présente plus ou moins
de vibration à la corde, suivant qu’on appuye sur la touche. Second avantage.
3°. Des
sautereaux d’une forme particulière & drappés, dont on empêche l’effet si
l’on veut, affaiblissent ou font durer le son à volonté. Troisième avantage.
4°. En poussant
le clavier du côté des basses, on recule les marteaux qui ne frappent plus
la même corde, mais celle au-dessous. Par ce moyen, on baisse l’instrument
d’un demi-ton pour la commodité des voix. Quatrième avantage qui remédie à
l’inconvénient de la transposition.
Le tout est exécuté dans la plus grande propreté & avec tant de précision,
que l’ouvrage, quoique compliqué, ne paraît pas susceptible de se déranger,
& ne fait aucun bruit étranger à l’harmonie.
Le prix est de 1500 livres, il n’y a encore à Paris que quatre de ces
clavessins dont M. le prince Louis en possède un. Celui que nous avons vu
est chez M. Sahum, place des Victoires, maison de M. Papelier, banquier. Ce
clavessin sur lequel nous avons entendu exécuter les morceaux de musique
italienne & allemande les plus difficiles, a une harmonie qui réunit le
mérite de plusieurs instruments ; il a les dégradations de son & les
lointains de la harpe, & les sons renflés de l’orgue."
L’Avantcoureur n° 14
Lundi 6 avril 1761, p. 219-220.
1773 -
"Depuis un certain temps on
fait venir à Paris des clavecins à marteau, appelles fortepiano, travaillés
très-artistement à Strasbourg par le fameux Silbermann. Ces clavecins, dont
l'extérieur est tout en bois de noyer le plus propre & le plus luisant, sont
faits en forte que chaque clavier fait lever une espece de marteau de carton
enduit de peau, qui frappe contre deux cordes unissonnes, ou contre une
seule si l’on veut. Ils ont cet avantage, que l'appui du doigt, plus fort ou
plus faible, détermine la force ou la faiblesse du son. Ils sont fort
agréables à entendre, surtout dans des morceaux d'une harmonie pathétique, &
ménagés avec goût par celui qui l'exécute; mais ils sont plus pénibles à
jouer, à cause de la pesanteur du marteau, qui fatigue les doigts, & qui
même rend la main lourde avec le temps."
Dictionnaire raisonné universel des arts et métiers, contenant l'histoire,
la description, la police des fabriques et manufactures de France et des
pays étrangers, 1773, p. 165 (gallica.bnf.fr)
1775 -
"There is piano forte made by
Silbermann of Neuberg, beautifully varnished and embellished; and a
tortoise-shell desk for his majesty's use, most richly and elegantly inlaid
with silver; on the table lay a catalogue of concertos for the new palace,
and a book of manuscript Solfeggi, as his majesty calls them, or preludes,
composed of difficult divisions and passages for the exercise of the hand,
as the vocal Solfeggi are for the throat. His majesty has books of this
kind, for the use of his flute, in the music room of every one of his
palaces." The Present
State of Music in Germany, the Netherlands, and United Provinces, Charles
Burney, 1775, p. 145
1775 - "Strasburg. Der vortrefliche
Orgelmacher, Herr Johann Andreas Silberman, zeigt sich jekt auch als
treflicher Antiquar und Geschichtschreiber. Seine Lokalgeschichte der Stadt
Straßburg beweist, daß er ein Vertrauter des unsterblichen Schopflins war."
Deutsche Chronik Augsburg: aufs Jahr 1775, 12/10/1775, p. 654
"198. Orgues. Habile Facteur d'Orgues, M. Silbermann,
Auteur de l'Histoire Topographique de la Ville de Strasbourg, est connu de
tous les Amateurs de Musique par la perfection où il a fçu porter l'Art du
Facteur d'Orgues."
Almanach sous-verre des Associés. Onzième (-vingt-troisième) suite de la
..., 1778, p. 23
1782 - "Silbermann
(Johann Heinrich) Orgel- und Instrumentmacher zu Straßburg; geb. das. am 27
Sept. 1727. Seine Instrumente sind der musikalischen Welt allzu bekannt, als
daß es nöthig wäre, hier erst etwas zum Lobe derselben zu sagen. Sowohl
seine Flügel als Pianoforte, wie auch andere zum Theil selbst erfundene
Manual- und Pedal-Clavierinstrumente, zeichnen sich durch Sauberkeit der
Arbeit und Schönheit des Tons aus. Er ist auch ausser seinem Fache ein Mann
von schäßbaren Kenntnissen, wie seine Beschreibung der Stadt Straßburg
zeigt. Seine Pianoforte verkauft er gewohntich das Stück für 300 Thaler."
Musikalischer Almanach für Deutschland auf das Jahr 1782, p. 200
1783 -
"Ik moet hier ook niet
vergeten, dat de heer Silberman eenen jonger broeder heeft, die eén klavier
of fortepiano met een voetklawier uitgevonden heeft. Hij speelde op dit
speeltuig, doch zonder voetklawier."
J. J. Björnstähls
Reize door Europa en het Oosten, Volume 5, Jacob Jonas Björnståhl, Matth
Norberg, Meinard Tydeman, 1783, p. 89
1892 - "(¹²).
Hammerflügel von Jean Henry Silbermann in Strassburg 1776.
Stosszungenmechanik mit Zwischenhammer, Auslösung und selbstthätiger, durch
Zug abstellbarer Dämpfung. Die Mechanik stimmt fast ganz mit der des
Christofori von 1720 überein. Eigenartig sind die Hammerköpfe, welche der
grösseren Leichtigkeit wegen von einem Pergamentringe gebildet sind. Der
Klang ist deshalb auch sehr weich. Die Besaitung ist doppelchörig, doch
lässt sich behufs piano's das Tastenbrett verschieben, sodass jeder Hammer
nur eine Saite anschlägt. Umfang bereits 5 Oktaven (F-f). Untertasten
schwarz, obere weiss. - J. H. Silbermann, Neffe Gottfried Silbermanns, war
1727 in Strassburg geboren. Sein Vater war Begründer des Strassburger
Klavierbaues, welcher besonders auf Frankreich eingewirkt hat. J. H.
Silbermanns Flügel waren in Paris die angesehensten. Der Preis war seiner
Zeit 300 Thaler."
Führer durch die Sammlung alter Musik-Instrumente,
1892, p. 118
1899 -
"On croyait jusqu'à présent
que Mozart s'était servi, pour ses compositions, d'une épinette ou d'un
clavecin, et quelques portraits et gravures qui représentent le grand
artiste et sa soeur Annette jouant du clavecin ont pour beaucoup contribué à
répandre cette opinion. Mais déjà Rubinstein a déclaré que l'orchestration
des concertos que Mozart a écrits pour le piano et ses compositions pour cet
instrument seul prouvent qu'il a dû connaître le piano pourvu du mécanisme
de nos instruments modernes. C'est en effet en 1726 que le célèbre facteur
[Gottfried] Silbermann commença la fabrication des pianos à marteaux que Schroeter avait
inventés, et du temps de Mozart les pianos de Silbermann étaient déjà assez
répandus, surtout dans les cours où l'enfant prodige se fit entendre. Nous
savons d'ailleurs que Frédéric II de Prusse posséda un superbe piano de
Silbermann, devant lequel il fit asseoir J. S. Bach lors de la fameuse
visite du cantor à Berlin. Les doutes à ce sujet sont dissipés par un
document qui est parvenu à notre connaissance et qui contient l'inventaire
de la pauvre succession de Mozart. Dans cet inventaire sont mentionnés un «
forte piano avec pédale », estimé 80 florins, et « un billard couvert de
drap vert», estimé 60 florins. Or, le mot forte piano désignait d'abord en
Allemagne les pianos de Silbermann; ce n'est qu'au XIXe siècle que les
Allemands ont commencé à se servir du mot
«
piano forte », qui est actuellement
hors d'usage et remplacé par le mot
«
clavier
»
quand il s'agit du piano moderne."
Le Ménestrel, 08/10/1899, p. 325 (gallica.bnf.fr)
(Jean) Henri Silbermann
"(Jean) Henri Silbermann,
frère d'André fils, a fait le premier, sur le continent de l'Europe, des
pianos à marteaux revêtus de peau, plus estimés que ceux de Stein à
Ratisbonne."
Notices
historiques, statistiques et littéraires sur la ville de Strasbourg,
1819, p. 361
|
Strasbourg |
25-27, rue Finckwiller (1708-1805) |
|
'Facteur de
Forte-pianos et orgues'
SILBERMANN
Gottfried (1683 - 1753):
"1773 - "Silbermann, Gottfried, welcher schon vor verschiedene Jahren in
Freyburg gestorben ist, war in allen Arten von Clavierinstrumenten besonders
vortreflich. Seine grosse Kenntniß in der Mechanik, sein Eigensinn, und sein
ansehnliches Vermögen, wodurch er beständig einen grossen Vorrath von gutem
altem Holze bereit hatte, machten, daß alle seine Instrumente ausnehmend
schön und fleissig gearbeitet sind. Der hambur gische Bach besitzt von
diesem Meister ein Clavichord, welches ausser seinen übrigen
Vollkommenheiten, drey Eigenschaften hat, die man viel leicht bey keinem
andern Clavichord in der Welt mehr antrift. Ersttich klappert es nicht, unge
achtet es beynahe dreissig Jahr alt ist, und der Besitzer Miriaden von Noten
darauf gespielt hat; zweytens verstimmt sichs beynahe gar nicht, und
drittens hat es ein Tracktement, wodurch der Ton weit länger als auf andern
Clavieren auf gehalten und alle mögliche Arten von Forte und Piano
herausgebracht, und das Tragen und 2 Beben der Töne deutlich, ohne
Uebelklang, gehört wird."
Tagebuch seiner Musikalischen Reisen Durch Böhmen, Sachsen ..., 1773, p.
15 - "Silbermann, Gottfried [...] né a
Frauenstein, le 14 janvier 1683, apprit les éléments de la facture des
orgues chez son frère à Strasbourg, et donna, dès 1714, une preuve de
son habileté par la construction de l'orgue de la cathédrale de Freyberg,
composé de quarante-cinq jeux. De retour en Saxe, il s'était fixé dans
cette ville, et y avait établi des ateliers pour la construction des
instruments à clavier. Soit qu'il eût eu connaissance des essais de
Schrœter pour la construction des pianos, soit que les travaux
contemporains du facteur français Marius et de l'Italien Cristofali ou
Cristofori, lui eussent été signalés; soit enfin qu'il eût trouvé
lui-même le principe de cet instrument dans le tympanon, il est certain
qu'il fut un des premiers facteurs qui en fabriquèrent, et que
l'invention du piano lui fut généralement attribuée en Allemagne en 1750.
Schrœter n'en réclama l'honneur qu'après la mort de Silbermann. Celui-ci,
ayant construit deux de ces instruments, les soumit à l'examen de Jean
Sébastien Bach qui, donnant de justes éloges à la nouveauté du mécanisme,
trouva cependant le son faible dans les octaves supérieures. Frappé de
la justesse des observations de ce grand artiste, Silbermann se livra en
silence à de nouvelles recherches, et cessa de mettre de nouveaux
instruments en vente jusqu'à ce qu'il eut enfin trouvé le moyen de leur
donner un volume de son plus intense. Après beaucoup d'essais et de
dépenses, il put enfin faire essayer un nouveau piano par J.-S. Bach,
qui le déclara sans défaut. Dès ce moment, les pianos de Silbermann
acquirent de la célébrité. Cet habile facteur fut aussi l'inventeur, en
1740, du clavecin d'amour, instrument dont les cordes avaient une
longueur double, et reposaient vers les deux extrémités sur les
chevalets placés à égale distance, en sorte qu'étant frappées par le
milieu, elles rendaient un son double à l'unisson. Hoehnel, de Meissen,
a perfectionne cet instrument, dont les sons étaient à la fois puissants
et moelleux. [...]"
Biographie
universelle des musiciens: et bibliographie générale ..., Volumes 7-8,
François-Joseph Fétis, p. 39-40 et
"Godefroi SILBERMANN de
Freyberg inventa un clavecin
particulier qu'il nomma
clavecin
d'amour. Outre le sautereau ordinaire, il avait un mécanisme semblable à
celui du clavicorde." Gazette
musicale de Paris, Volume 3, 1836, p. 205-206
"SILBERMANN
Andreas (1678 - 1734),
frère ainé de Gottfried et facteur d'orgues, en particulier le
magnifique instrument de Marmoutier en 1710, celui de l'abbatiale St
Cyriaque à Altorf, ou encore celui de l'église d'Ebersmunster. Un orgue
positif, de 1719, dans un état de conservation exceptionnel vient d'être
restauré par la Manufacture Blumenroeder, à Strasbourg, Chapelle de Ste
Madeleine, faisant découvrir ce qui est peut-être un des tempéraments
Silbermann originels. Leur père
Michael était menuisier.
SILBERMANN
Johann-Andreas (1712 - 1783),
ci-dessus, neveu de Gottfried, fils ainé d'Andreas, il enseigna à Johann
Andreas Stein la facture de claviers. Il est le facteur du célèbre orgue
de l'église St Thomas de Strasbourg (1741), mais aussi ceux de l'église
protestante de Wasselonne (1745), de l'église de Turckheim, de l'église
St Maurice de Soulz (1750), Arlesheim (1761), de l'église protestante
Saint Pierre le Jeune de Strasbourg (1780), de l'église des Jésuites de
Molsheim (1781), etc.
SILBERMANN Johann-Daniel (1717 - 1766):
"[...] deuxième fils d'Andreas, né à Strasbourg, le 31 mars 1717, fut aussi
facteur d'orgues distingué. En 1751, il se rendit à Freyberg auprès de
son oncle Gottfried, qui l'avait demandé pour qu'il l'aidit à terminer
l'orgue de la chapelle de la cour, à Dresde. Après la mort de son oncle,
il se fixa dans cette ville, et s'y livra avec succès à la fabrication
des clavecins et des pianos. Il mourut à Leipsick, le 6 mai 1766, avec
les titres de facteur d'orgues et de commissaire de la cour de Saxe.
Compostiteur de quelque mérite, il a laissé plusieurs ouvrages en
manuscrit."
Biographie
universelle des musiciens: et bibliographie générale ..., Volumes 7-8,
François-Joseph Fétis, p. 39-40
SILBERMANN
Johann-Heinrich
(1727 - 1799),
neveu de Gottfried, le plus jeune des 4 fils d'Andreas. Facteur de
pianoforte et de clavicordes.
"[...] La facture des pianos l'occupa spécialement, et ses instruments
furent les premiers de ce genre qui se répandirent en France, où ils
eurent beaucoup de réputation. Il mourut le 15 janvier 1799, laissant
deux fils, dont l'aîné (Jean-Frédéric), né le 21 juin 1762, et mort le 8
mars 1817, fut à la fois facteur de pianos, organiste de l'église
Saint-Thomas, à Strasbourg, et compositeur. Il a laissé en manuscrit un
Hymne à la paix, des chansons allemandes, et plusieurs autres ouvrages."
Biographie
universelle des musiciens: et bibliographie générale ..., Volumes 7-8,
François-Joseph Fétis, p. 39-40
- Ses instruments sont signés "Jean Henry Silbermann".
SILBERMANN par MONTAL
"Godefroi Silbermann de
Freyberg inventa un clavecin particulier qu'il nomma clavecin d'amour. Outre
le sautereau ordinaire, il avait un mécanisme semblable à celui du
clavicorde, qui allait toucher légèrement la corde à la moitié de sa
longueur et faisait entendre une note harmonique à l'octave pendant que la
corde entière résonnait. Les cordes de cet instrument étaient plus longues
que d'ordinaire. [...] Les premiers pianos carrés, attribués à Friederici de
Géra, ne paraissent pas remonter au-delà de 1758, tandis que dès 1740
Silbermann en avait déjà fait sortir de ses ateliers un grand nombre, qui ne
pouvaient être que des pianos en forme de clavecin."
L'art d'accorder
soi-même son piano, Claude Montal, 1836, p. 205 + 209
INFO EXTRA
Gottfried Silbermann und die hammerflügel
für den Preussischen Hof in Potsdam
The invention of the
square piano, A Review of some claimed early German Tafelklaviere,
par Michael Cole
Das Silbermann-Archiv. Der handschriftliche Nachlass des Orgelmachers Johann Andreas Silbermann (1712 - 1783),
herausgegeben von Marc Schaefer, Amadeus Verlag, 1994, 560 p.
Cette famille de facteurs avait des rapports plus personnels avec d'autres :
voir FREUDENTHALER
(°1789)
|
|
VATER Antoine
| WATER | WATHERS
(1689
- 1759)
Clavecin de 1732
-
Photo : Jean-Marc Anglès -
©
Musée de la Musique, Paris, France
|
1728 |
Clavecin ca. 1732, Cité de la Musique, Paris,
France
VOIR AUSSI ...
Anton
VATTER,
à Vienne
|
Paris |
rue Phelipeaux
près le Temple,
chez le sieur Nicole
[Nicolle] (**1759)(arr.3)
rue du Temple (*1775) |
|
'Facteurs de clavecins'
Facteur
de clavecins parisien Antoine VATER, né à Hanovre et s'était installé à
Paris en 1715, frère de Christian VATER (1679 - 1756), et a enseigné
Henri HEMSCH (°1734).
1759 -
"Le Sieur Vater Facteur
de Clavecins, donne avis, que sur le point de se retirer du Commerce, il
lui reste nombre de bons Clavecins à venire tant de Ruckers que de la
façon: ce que l'on pourra voir chez lui à toute heure, rue Phelipeaux
près le Temple, dans la maison du sieur Nicole."
Mercure de
France, 1759, p. 211
|
|
HEMSCH Johann
| (Jean)-Heinrich (Henri ou
Henry)
(1700 - 1769)
Clavecin de 1761
- Photo : Jean-Marc Anglès -
©
Musée de la Musique,
Paris, France
|
1734 |
Ils
existent aujourd'hui encore cinq instruments :
Clavecin ca. 1736, Museum
of Fine Arts, Boston, U.S.
Clavecin ca. 1761,
Musée
de la Musique, Paris,
France
"M. Hensch [sic],
facteur de Clavecins & Forte-Piano, dans le genre anglais, est arrivé dans
cette ville depuis peu des jours ; il est muni de plusieurs de ces
instrumens pour vendre. Il est logé chez M. Lagarde, Marchand Parfumeur, à
côté du Collège de Perigord, près la Place St. Sernin."
Affiches de Toulouse et du Haut-Languedoc, 18/04/1787, p. 2 (rosalis.bibliotheque.toulouse.fr)
"Bon & joli
CLAVECIN à ravalement, fait par Henri Hemsch. A bon compte. S'adr. au cit.
Clerisseau, rue S. Denis, n° 115."
Affiches, annonces et avis divers, ou Journal général de France, 01/06/1793,
p. 2597 (gallica.bnf.fr)
Selon d'autres sources,
l'atelier aurait été fondé en 1740. (²)
|
Paris |
rue Quincampoix [paroisse
Saint-Nicolas-des-Champs] (1761-76)(³)(1763)(³¹)(arr.3)
rue du Temple (*1775)(arr.4)
? |
|
'Facteur et
restaurateur de clavecins'
Jean-Henri HEMSCH,
originaire de Cologne, en Allemagne, il s'installa à Paris en 1728 où il
mourut en 1769. Il fut l'un des plus célèbres facteurs de clavecins de son
temps. A son installation à Paris, il fut accueilli tout d'abord dans
l'atelier d'Antoine VATER
(°1728), émigré allemand comme lui.
HEMSCH travailla ensuite
pour son propre compte, en association avec son plus jeune frère Guillaume (Wilhelm). En 1761 ce dernier prend
en apprentissage Jean-Jacques MALADE (voir plus bas). Il est décédé le
23/09/1769 (¹⁰).
Ses
clavecins sont typiquement français et comparables en qualité à ceux de
la famille BLANCHET-TASKIN. (Wikipedia)
Vers 1887
TOMASINI,
un facteur de pianos à Paris utilisait son clavecin comme exemple pour ses
clavecins nouveaux.
BIO
"Hemsch, Jean-Henri. - Paris. 1747. 1763 - Er war
geschworener Meister der Lautenmacherzunft für 1747, sein Bruder
Guillaume H[emsch] für 1761. Beide wohnten in der Rue Quincampoix und
haben nur wenig Gitarren und Harfen, dagegen viele semerzeit
hochgeschätzte Klaviere gemacht."
Die Geigen- und Lautenmacher, 1922,
p. 211 (ia800204.us.archive.org)
|
|
BLANCHET Nicolas
(1660 - 1731)
&
BLANCHET François-Etienne
(1695 - 1761)
&
BLANCHET François-Etienne
(1730 -
1766)
Château de Thoiry
&
BLANCHET Armand-François-Nicolas
| Nicolaus
(1763 - 1818)
|
1750 |
Clavecin de Nicolas BLANCHET
Clavecin ca. 1733, Château de Thoiry,
France
Clavecin ca. 1736, Cité de la Musique, Paris,
France
Piano
carré de 1801, vendu chez Chenu - Bérard - Peron à Lyon,
France
Piano
carré de 1801, Chris Maene Collection, Ruiselede, Belgique
"Blanchet, breveté du Roi, fabrique et répare
des clavecins pour Mesdames de France et les spectacles de la
cour."
Le livre des collectionneurs, Alph. Maze-Sencier, 1885, p.
383 (gallica.bnf.fr)
"Blanchet ( madame ), tient
magasin de pianos à vendre et à louer, cordes sonores pour tous les
instrumens et articles divers, tels que diapasons, clefs à accorder,
chevalets, colophane, etc., r. du Faubourg-Montmartre, 17."
Annales de la musique ou Almanach musical: de Paris, des ..., 1820, p.
61
DIVERS
"Une note sur un forte-piano de
l'invention de Pascal, acquis par la ci-devant Reine et qui a
été transporté chez Blanchet, rue de la Verrerie, est renvoyée
au directoire pour prendre des renseignements. Dans cette note,
signée de Buffet et Lengliez, il est dit que «Pascal, facteur de
clavecin, avait, peu de temps avant sa mort, inventé une
nouvelle mécanique pour les piano-forte, très avantageuse pour
ce genre d'instrument, Il en construisit cinq. Victoire Capet
fit acquisition du premier et l'envoya à Parme, lorsqu'elle
quitta la France, Marie-Antoinette acquit le second et le fit
transporter du palais des Tuileries chez Blanchet, facteur, pour
quelque réparation.» ( F17 1214, n° 10). [..] La section de
musique est chargée de faire transporter au Dépôt de la rue
Bergère le forte-piano de Pascal que la ci-devant Reine a fait
porter chez le citoyen Blanchet, facteur de clavecin, qui dit en
avoir fait la déclaration au Bureau du Domaine, sauf à ce
citoyen à prouver auprès de ce Bureau la propriété de deux
forte-piano qu'il a, dit-il, prêtés à la ci-devant Reine."
Procès-verbaux de la Commission temporaire des arts. I. 1er
septembre 1793-30 frimaire an III., 1912, p. 206+221
(gallica.bnf.fr)
|
Paris |
rue de la Verrerie, près de S. Médéric (*1755)(*1775)
rue de la Verrerie (1761)(¹⁰)
86, rue
de la Verrerie (1793)(¹⁰)(arr.4)
167, rue de la Verrerie (*1798-1799)(*1799-1800)(*1800-1801)(**1802)(*1805)(³)(arr.4)
rue de Limoges (⁴)
26, rue d'Hauteville (?)(arr.10)
12, rue de Bellefond (1818)(¹⁰)(arr.9)
17, rue faubourg
Montmartre
(**1820)(*1822)(x1825)(*1826)(arr.9)
10, boulevard Poissonnière (x1829)(arr.9)
rue des Portes (1832)(¹⁰) |
|
'Facteurs de clavecin
de la Cour'
Nicolas
BLANCHET est
le premier qui s’installe à Paris, facteur de clavecins et
d’épinettes. Il avait épousé Marthe Bacquet, était installé rue
Saint Germain, et un de ses fils, Nicolas Pierre, fut baptisé le
27 avril 1692 à St Germain l'Auxerrois. (Archives de Paris, Etat
civil reconstitué, Claude Lebrun) Mais le plus célèbre de ses
fils :
François-Étienne
BLANCHET
(Paris, 1695 - 1761) qui épousa Elisabeth Martine HOBIN ou
GOBIN et ils eurent ensemble au moins une fille, Elisabeth
Antoinette, née à la maison rue de la Verrerie, et baptisée à la
paroisse Saint Merry le 15 janvier 1729 (Archives
Nationales/Maison du Roi/Pensions sur le trésor/0/672).
Le fils de ce dernier, également nommé
François-Étienne
BLANCHET
(vers 1730 - 1766), continua l'affaire familiale. Une sœur
épousa Armand Louis Couperin. Il eut comme apprenti
Pascal-Joseph TASKIN. Après la mort de son patron, ce dernier
épousa sa veuve et reprit l'atelier.
"BLANCHET
François Estienne,
Facteur de clavecins du Roi, rue de la Verrerie. Cité le
07/12/1761, lors de l'enterrement dudit, décédé le 01/12/1761,
âgé de 67 ans. Cérémonie mortuaire en l'église Saint Merry ou
Merri. Source : BNF/Gallica/Affiches ; annonces et avis
divers/Le Journal Général de France, n° 95/LEBRUN Georges
Claude."
Informations généaloqiques aimablement
établies par Georges Claude Lebrun et son équipe «
éclat de bois
»
BLANCHET Armand François Nicolas
(1763 - 1818), époux de DESPAU Marie Louise (ca. 1751 - 1832)(¹⁰), voyez
ci-dessous, père de Nicolas BLANCHET
(1794 - 1876), seul fils,
qu'est l'associé
de ROLLER Jean (°1826)(¹⁰) sous le
nom
ROLLER
& BLANCHET,
et puis il y a le petit-fils d'Armand, et le fils de
Nicolas:
BLANCHET Pierre Armand Charles (7 avril 1819 - ?)(²²) qui fonde sa maison en
1852.
"Un
petit-fils de F. E. BLANCHET,
Armand-François-Nicolas,
né en 1763, s’occupa de bonne heure de la facture et de l’accord
des clavecins; lorsqu’il publia en l’an IX une méthode abrégée
pour accorder le clavecin et le forte-piano, il était établi rue
de la Verrerie, 167, ce qui fait supposer qu’il avait repris la
maison laissée à TASKIN par son grand-père A. F. N. BLANCHET et,
à sa mort (18 avril 1818, son fils Nicolas) qui devint ensuite
l’associé de ROLLER dans la fabrication des pianos, prit sa
succession."
Les Facteurs d'instruments de musique, les
luthiers et la facture instrumentale precis historique,
Constant Pierre, 1893 "Armand-Louis COUPERIN [fils de Nicolas
COUPERIN, et petit-fils de François COUPERIN] a succedé à ses
places [de son père] & à ses talens. Depuis 1748 il est
Organiste de S. Gervais & depuis 1770 il est l'un des deux
Organistes de la chapelle du Roi, ainsi que l'un des quatre de
Notre-Dame à Paris.
Il a épousé Elisabeth-Antoinette BLANCHET
fille du fameux BLANCHET, excellent Facteur de clavecins. Mad.
Couperin avant que d'être mariée, avait déja la plus grande
célébrité par ses talens pour l'orgue & pour le clavecin."
Essai sur la musique ancienne et moderne. T3, par J.-B. de La
Borde, 1780, p. 383 (Gallica) |
|
CLICQUOT
Claude François Henry
(1732 - 1790) (³¹)
Orgue,
église St. Roch, 1756
Orgue, St. Nicolas du Chardonnet, 1790 |
1754 |
Lettre à l’auteur de ces Feuilles sur les Forte-Piano d’Angleterre, organisés
par M. Clicquot, Facteur d’orgues du Roi.
[ajout manuscrit : digne matière d’une année littéraire !]
"Monsieur,
La réputation des Forte-Piano, organisés par M. Clicquot, Facteur d’orgues
du Roi, s’étend de plus en plus ; cet instrument se fait autant de partisans
qu’il y a de personnes qui l’entendent. Il est rare de voir des nouveautés
prendre avec autant de feu ; il faut avouer aussi que l’on n’en voit pas
souvent d’aussi intéressantes. Le Forte-Piano organisé est l’instrument du
jour ; mais son règne sera plus durable que ne l’est ordinairement celui de
la mode ; il a en lui-même un mérite indépendant de tout caprice ; il
attache, il séduit ; plus on le touche, plus on veut le toucher ; plus on
l’entend, plus on veut l’entendre.
On avait regardé jusqu’à présent la faculté d’enfler le son comme hors de
l’essence de l’orgue ; on regardait celle de le filer comme hors de
l’essence du clavecin. Ces facultés, si nécessaires à l’expression de la
Musique, & si désirées dans ces deux instruments, leur sont devenues
naturelles dans le Forte-Piano organisé, & c’est aux talents réunis de MM.
Zumpe (*Auteur des Forte-Piano anglais) & Clicquot que l’on doit cette
heureuse découverte en Musique. Vous avez entendu, Monsieur, cet instrument
délicieux ; vous avez observé que la flûte est si adroitement adaptée au
Forte-Piano, que le tuyau & la corde se prêtent mutuellement les qualités
qui leu sont propres ; en sorte que la corde paraît filer le son, & que la
flûte paraît l’enfler.
L’organisation du Forte-Piano est un service réel rendu aux Artistes
Musiciens, & spécialement aux Clavecinistes ; ces Messieurs ne le céderont
plus aux violons & aux flûtes pour l’exécution de l’adagio, du cantabile, de
récit, de l’amoroso ; ils deviendront les Exécutants les plus intéressants,
en ce que la perfection de la mélodie se trouvera réunie aux avantages
ordinaires de l’Instrument à clavier. L’harmonie encore y gagnera la
continuité des sons ; en sorte qu’in instrument qui n’a eu jusqu’à présent
que la faculté de tinter des intervalles, se trouvera en état de rendre
toute partie chantante avec les agréments inséparables de la mélodie. Le
Forte-Piano organisé prête encore de nouveaux charmes à l’accompagnement,
tant par les doux et les forts qui résultent des différentes modifications
du tact que par la liaison parfaite de l’harmonie & par la facilité qu’ara
l’accompagnateur de suivre la voix, de l’imiter & de la soutenir dans les
tenues les plus longues. M. Clicquot est assurément bien louable des soins
qu’il s’est donnés pour parvenir à faire naître de l’union de ces deux
instruments des effets aussi essentiels & aussi séduisants.
C’est à M. Balbâtre, aussi curieux d’instruments de goût que capable de les
faire valoir, que nous sommes redevables, en quelque sorte, de cet heureux
mélange. Il demandait un jour à M. Clicquot si un jeu de flûtes artistement
uni au Forte-Piano, ne corrigerait pas la maigreur du son de cet instrument
: M. Clicquot goûta cette idée & conçut le projet d’essayer de la remplir.
M. Balbâtre, flatté de cet espoir, envoya son Forte-Piano chez ce Facteur,
qui, dès ce moment, s’occupa seul du soin de trouver le moyen d’identifier
l’instrument à cordes avec l’instrument à vent. La réussite a couronné son
travail, & l’empressement du Public est aujourd’hui le prix glorieux de son
zèle. A peine ce Forte-Piano organisé a-t-il été en état d’être entendu que,
charmés de ses effets, les curieux ont envoyé à M. Clicquot des instruments
de toutes parts pour être organisés de même, & chaque entreprise a été
suivie d’un nouveau succès. La maison de M. Clicquot (*Il demeure rue des
Enfants-Rouges au Marais) a été & est toujours ouverte aux amateurs qui ont
désiré et désirent entendre ces instruments. Les personnes du plus haut
rang, entre lesquelles j’oserai citer S. A. S. Mgr le Prince DE CONTI, n’ont
pas dédaigné d’y venir. L’affluence a quelquefois été si grande chez M.
Clicquot, qu’à peine sa maison pouvait-elle y suffire.
M. Simon, Maître de Clavecin de la Famille Royale, a été un des premiers à
rendre justice au Forte-Piano organisé ; il a pressenti le plaisir que cette
nouvelle invention pourrait faire à la Cour ; il s’est livré pendant
quelques jours à cet instrument pour en acquérir l’habitude ; il s’est
occupé du soin d’arranger & de composer des morceaux qui lui fussent propres
; il est parvenu sans peine à caresser, à flatter cet instrument dans le
genre le plus analogue ; enfin il a saisi le Forte-Piano organisé non
seulement en artiste, mais en home de goût, & l’on peut dire que si
l’instrument fait honneur aux talents de M. Simon, la manière dont il le
touche ne fait pas moins honneur à l’instrument. M. Simon a fait porter à
Versailles un Forte-Piano organisé, pour essayer le goût de la Cour sur
cette nouveauté ; son espoir n’a pas été trompé ; les effets enchanteurs de
cet instrument y ont fait beaucoup de sensation. MADAME a donné des ordres
pour que M. Clicquot lui en fit un semblable, & le mardi 5 de ce mois, il a
eu l’honneur de lui présenter. Le lendemain il y eut concert chez MADAME ;
la Famille Royale y était. M. Clicquot a eu le bonheur d’être témoin des
suffrages que la Cour a bien voulu donner au nouvel instrument. M. Simon en
a tiré tout le parti possible ; les pièces, arrangées, composées & exécutées
par cet habile Claveciniste, ont fait le plus grand plaisir ; en effet,
elles sont du meilleur goût, & jusque-là je n’avais encore rien entendu
d’aussi convenable à cet instrument.
MADAME LA DAUPHINE a désiré un pareil Forte-Piano ; M. Clicquot a eu
l’honneur de le lui livrer. Ce dernier Forte-Piano organisé a été admiré des
connaisseurs ; la qualité de son de l’instrument à cordes est belle et
nourrie ; la flûte est d’une force qui y est proportionnée ; leur réunion
produit un effet admirable.
M. Clicquot a organisé avec le même succès le Forte-Piano de Monseigneur le
Duc DE CHARTRES. Le laboratoire de ce Facteur célèbre est encore aujourd’hui
rempli de semblables instruments qui attendent leur tour pour être arrangés
de même. Cet Artiste n’a rien négligé pour porter le Forte-Piano organisé à
sa perfection. M. Balbâtre avait eu l’idée d’y ajouter encore un jeu de
hautbois ; il en a conféré avec M. Clicquot ; mais, après y avoir bien
réfléchi, ils sont demeurés d’accord que l’instrument à vent, en raison de
la force qu’il acquerrait, couvrirait & absorberait totalement l’instrument
à cordes, & par-là rendrait insensibles les doux et les forts qui sont tout
le charme & le seul mérite du Forte-Piano organisé ; alors ils ont conclu
qu’il était inutile d’en faire un orgue.
Je vous ai fait ce détail, Monsieur, tant pour rendre au vrai talent
l’hommage qui lui est dû, que pour instruire de cette nouveauté ceux des
Amateurs qui n’en ont encore aucune connaissance. (ajout manuscrit : [ : et
pour en avoir un à bon marché.]
J’ai l’honneur d’être, & c."
L'Année
littéraire 1772, ou, Suite des lettres sur quelques écrits ..., Volumes
3-4, p. 105-112 - Voir
ZUMPE à
Londres, Angleterre, U.K.
Les Clicquot, facteurs d'orgues du
roi, Norbert Dufourcq, 1990, 123 pages
|
Paris |
rue Saint-Martin (*1759)(*1763)(arr.3)
rue Neuve St. Laurent (1760)(¹⁰)(*1773)(arr.10)
rue du Grand Chantier (*1775)(*1777)(*1779)(arr.3)
[rue Portefoin
(arr.3)
devenue]
5,
rue des Enfans Rouges, au Marais (*1772)(1778)(¹⁰)(**1780)(**1782)(*1783)(**1785)(**1786)(*1788)(*1789-90)(x1789)(*1791)(*1799-1800)(*1800-1801)(arr.3) |
|
Facteur d’orgues et pionnier dans
l’organisation des premiers forte-pianos
La famille Clicquot est une véritable dynastie dans l’histoire de l’orgue :
En 1500, déjà, Nicolas Clicquot était au service du roi René II en Lorraine.
Au 17ème siècle, Robert Clicquot est le facteur d’orgues de Louis XIV dès
1679 ; il construira, en particulier, l’Orgue de la Chapelle Royale de
Versailles. Son fils ainé, Jean-Baptiste, succèdera aux fonctions de son
père, et c’est à sa mort, en 1748, que son frère Louis-Alexandre deviendra à
son tour organiste du roi Louis XV.
Francois-Henry, né en 1732 à Paris, est le fils de Louis-Alexandre Clicquot.
Il travaillera avec lui de 1750 jusqu’à sa mort en 31/01/1760 pour les orgues du
Palais des Tuileries en 1751, St Germain en Laye en1754, Valence en1755, et
l’église St Roch à Paris en 1756).
En 1760, il reprend la Manufacture familiale (rue Portefoin, devenue ensuite
Neuve St Laurent) et va étendre ses activités dans d’innombrables paroisses
à Paris (St Etienne du Mont, Saint Paul/Saint Louis, Saint Médard, Saint
Laurent, St Gervais) mais sa renommée dépasse la capitale : Senlis,
Soissons, Compiègne, Laval, Meaux…). Sa sœur épouse
Adrien L’EPINE
(°1758)
en 1768, et celui-ci le rejoint dans son atelier l’année suivante, rue Neuve
St Laurent. La réputation de Clicquot ne cessera de grandir : Ordinaire de
la Musique du Roy, il obtient la charge de facteur d'orgues du Roy et devint
Employé du Corps de la Musique (par Édit du Roi Concernant le Corps de la
Musique du Roi, à Versailles, en mai 1782) mais encore Commensal de la
Maison du Roi, membre de la Chapelle Musique, avec 600 livres de gages par
an.
François Henri Clicquot aurait été, à l'occasion de l'inauguration de son
chef d'oeuvre à St Sulpice, décoré du cordon noir, et fait chevalier de
l'Ordre de Saint Michel, par Louis XVI. Sa renommée s'étendit à la France
entière (Pour
consulter la liste complète de ses réalisations, voir Clicquot sur Wikipedia).
Les instruments qu’il construisit sont réputés pour la splendeur de leur
harmonie, la couleur de leurs jeux de flûte et la rondeur des batteries
d'anches. Parmi les quelques instruments qui sont encore debout et n'ont pas
été transformés par d'autres facteurs, on peut citer : Saint Nicolas des
Champs (1777), Souvigny (1783) et la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers
(1791), son dernier chef-d’œuvre.
On connait l'anecdote selon laquelle
SILBERMANN aurait dit que CLICQUOT, à la fin de sa vie, était en charge de
plus de 300 instruments. Tous les deux, ainsi que leurs disciples et
collaborateurs, étaient très influencés par Dom Bedos de Celles (L'Art
du facteur d'Orgues, D. Bedos de Celles, Bénédictin, 1778).
Clicquot n'était pas seulement renommé pour la construction de nouveaux
orgues mais encore les augmentations, les réparations, les expertises, l'
installation de jeux d'anches, mais aussi pour son ingéniosité à faire des
expérimentations organologiques sur les forte-pianos de plus en plus
populaires.
Il fut célèbre à l'époque, en dehors de ses grands ouvrages, en modifiant
les piano-forte venus d'Angleterre ; la famille royale, les grands de la
Cour en raffolaient et venaient chez lui écouter des concerts de cet
instrument et en commander pour leur plaisir personnel : Madame la Dauphine,
Marie Antoinette, le duc de Chartres, le prince de Conti; le comte de
Chabot, la dichesse de Sully, etc. (Année Littéraire, 1772).
Infos données par D. Girard
CLICQUOT
Fils, rue Saint Jacques (*1763)(arr.4)
1760 - "CLICQUOT
(ou CLIQUOT) Louis Alexandre, Facteur d'orgues du Roi, rue Neuve Saint
Laurent. Cité le 31/01/1760, lors de l'enterrement dudit, décédé le
26/01/1760.
Cérémonie mortuaire en l'église Saint Laurent. Source : BNF/Gallica/Affiches
; annonces et avis divers/Le Journal Général de France, n° 9/LEBRUN Georges
Claude."
Informations généaloqiques aimablement établies par Georges Claude Lebrun et son
équipe
«
éclat de bois
»
1778 - "CLICQUOT
(Claude François ou François Henri), facteur d'orgues du Roi, rue des Enfans
Rouges. Désireroit scavoir par MM les banquiers dans quelle province de
l'Angleterre, Miladie Barimaur et Barrimord fait sa résidence. La veille de
son départ, elle avait envoya audit son forte-piano organisé pour l'emballer
et le lui faire passer. Le domestique qui le conduisoit dit qu'il falloit
l'envoyer en Angleterre et depuis ce tems, il n'est pas revenu ! Source :
BNF/Gallica/Affiches, annonces et avis divers/Le Journal Général de France,
n° 36 du 07/05/1778/LEBRUN Georges Claude."
Informations généaloqiques aimablement établies par Georges Claude Lebrun et son
équipe
«
éclat de bois
»
DIVERS
"Lettre sur les Forte-piano d'Angleterre
organisés par M. Cliquot, facteur d'orgues du Roi"
Suite de la clef ou journal historique sur les
matières du tems ..., Volume 112, 1772, p. 33-37
"Facteur d'orgues, de clavecins, de
Forte-piano & de Forte-piano Anglois de la meilleur qualité, organisés d'un
jeu de flûte & de galoubet."
Mercure de France, 1776, p. 204
"Dans le Concert du Samedi Saint M. Balbatre a exécuté plusieurs
morceaux de sa composition sur son forte piano auquel il a imaginé d'ajouter
un jeu de flûtes, exécuté par M. Cliquot, Facteur d'orgues du Roi. Le talent
de l'Organiste, & la beauté de l'instrument ont surpris & flatté
agréablement les connaisseurs."
L'Avantcoureur:
feuille hebdomadaire, 1772, p. 267
Voir
BALBASTRE
"Chiquet
[?], cet habile & célèbre Artiste connu pour avoir exécuté avec
applaudissement l'orgue de Sainte Chapelle de Paris, & celui des R.R. P.P.
Jacobins, rue Saint-Dominique, donne plus de variété dans le jeu en
simplifiant le mécanisme, ce qui rend ces instrumens plus faciles à réparer,
& conséquemment moins à charge aux propriétaires."
Supplément aux Tablettes royales de renommée et d'indication des négociants,
artistes célèbres et fabricants des six corps, arts et métiers de la ville
de Paris et autres villes du royaume etc., 1782-1792, p. 45 (gallica.bnf.fr)
Cette famille de facteurs avait des rapports plus personnels avec
d'autres : voir L’EPINE
(°1758)
sur cette page et
BALBASTRE
|
|
GOERMANS Johannes dit
GERMAIN (ca. 1703 - 1777)
Clavecin de 1767, Collection particulière, Londres,
Angleterre, U.K. |
1754 |
Clavecin ca. 1738, Musik & Teatermuseet,
Stockholm, Suède
Clavecin
ca. 1748, Frederic Cunningham, Haverford, Pennsylvannia, U.S.
Clavecin
ca. 1750, Bate collection, Oxford, Angleterre, U.K.
Clavecin
ca. 1754, clavecin converti en un piano, Metropolitan Museum of Art, N.Y.,
U.S.
Clavecin
ca. 1764, Russell Collection, Edinburgh, Scotland
Clavecin
ca. 1767, Collection particulière, Londres, Angleterre, U.K. Clavecin
ca. 1774, Collection privée, Château de Bény sur Mer, Calvados, France Clavecin
ca. 1785, Shrine to Music Museum, University of South Dakota, Vermillion,
South Dakota, U.S.
"Clavecin d'une nouvelle construction, par M. Goermans, dit
Germain, Facteur de clavecins & de forte-piano. Ce clavecin présente le même
système de sons que la harpe de M. Cousineau. Il y a pour chaque octave 21
touches qui entonnent, sçavoir; sept sons ou sept notes naturels, sept notes
bémols, & sept notes dièzes; ainsi, au - dessus & au - dessous de chaque ton
naturel, on trouve un demi-ton majeur, & un demi-ton mineur. Ce nouveau
clavecin est accordé comme la harpe de M. Cousineau, par une suite de
quintes justes. Par elles, on trouve la véritable ascendance de touts les
intervalles de la Musique, dans la véritable proportion que la nature a
marquée. Les intonations que produit ce clavecin, sont les mêmes qu'on tire
des instruments libres, tels que le violon, le violoncelle."
Almanach musical,
Volumes 7-8, 1783, p. 50 - voyez COUSINEAU
(°1772)
ci-dessous.
"337. Un Clavecin de nouvelle construction exécuté pour M. de
la Borde, & selon ses principes, par M. Goermans, dit Germain, Facteur de
Clavecins, & de forte piano, rue des fossés S. Germain-des-Prés, Carrefour
Bussy.
M. l'Abbé Rouffier, l'un des plus habiles Théoriciens en musique de
l'Europe, si connu par son Mémoire sur la musique des anciens, veut bien
promettre pour l'Assemblée prochaine, la démonstration de cet instrument, &
dont on rendra compte. Nous observerons d'avance, qu'il n'est pas si
difficile à jouer qu'on pourroit l'imaginer, à cause de la nouvelle
onstruction du Clavier. On a été témoin que deux Dames amateurs, qui n'en
avoient pas l'idée, en ont joué sur le champ. Ce qui caractérife cet
instrument, c'est qu'au moyen de l'addition des touches nécessaires, il
entonne comme la voix, & les intruments libres, tels que le violon, &c. On
rendra jeudi cette démonstration sensible, par l'accompagnement avec ce
dernier instrument."
Nouvelles
de la république des lettres et des arts, 22/05/1782, p. 150 (gallica.bnf.fr)
"37. Un Clavecin de nouvelle construction, par M. Goermans,
dit Germain."
Nouvelles de la république des lettres et des arts, 27/11/1782, p. 272 (gallica.bnf.fr)
et
Nouvelles
de la république des lettres et des arts, 04/12/1782, p. 279 (gallica.bnf.fr)
1782"Facteur de clavecins, Jacques Germain, dit Goermans; il imagina, en
1781, d’après le procédé employé par Cousineau pour la harpe, un
clavecin à 21 touches par octave."
Les Facteurs d'instruments de musique, les
luthiers et la facture instrumentale precis historique,
Constant Pierre, 1893
"CLAVECIN PARFAIT ACCORD. (Inventée par (1er. Goermans, en 1781.) — Cet
instrument possédait vingt-et une touches par octave : c'est-à-dire sept
pour les notes naturelles, sept pour les notes dièzées et sept pour les
notes bémolisées."
Dictionnaire de musique théorique et historique, Escudier, 1872, p. 123 (gallica.bnf.fr)
"Clavecin d'une nouvelle construction, par M. Goermans, dit Germain, Facteur
de clavecins & de Forte-piano. Ce clavecin présente le même système de sons
que la harpe de M. Cousineau. Il y a pour chaque octave 21 touches qui
entonnent, sçavoir : sept sons ou sept notes naturels, sept notes bémols, &
sept notes dièzes; ainsi au-dessus & au-dessous de chaque ton naturel, on
trouve un demi-ton majeur, & un demi-ton mineur.
Ce nouvreau clavecin est accordé comme la harpe de M. Cousneau, par une
suite de quintes justes. Par elles, on trouve la véritable ascendance de
toute les intervalles de la Musique, dans la véritable proportion que la
nature a marquée. Les intonations que produit ce clavecin, sont les mêmes
qu'on tire des instruments libre, tels que le violon, le violoncelle."
Almanach musicale pour l'année 1782, p. 50 (1430) (archive.org)
Clavecin à méchanique.
"On a annoncé en 1778 un clavecin, véritable
Ruckers à méchanique & à grand ravalement, d'un genre unique & qui n'avait
point encore paru, fabriqué par un flamand nouvellement arrivé à Paris.
Ce clavecin fait, dit-on, à merveille le crescendo ; il enfle & diminue les
sons à volonté, & produit différens jeux très agréables ; le tout par le
moyen d'un seul bouton que le genou fait agir avec la plus grande facilité,
sans gêner ni troubler en rien l'exécuteur ni l'exécution ; on ne doute
point que les connaisseurs & les amateurs en cette partie ne faient charmés
d'entendre cet instrument & d'accorder leurs suffrages à celui qui en est
l'inventeur, & qui est aussi intéressant à connaitre pour son mérite que
pour son talent.
Ce clavecin, que nous n'avons point entendu nous-mêmes, mais dont plusieurs
personnes ont fait l'éloge, se voyait a Paris, chez M. Goermans, maître de
clavecin & de harpe, rue de Limoges au Marais, la premiere porte cochere à
gauche en entrant par la rue de Bretagne, au sécond étage."
Almanach musical,
Volumes 5-6, 1779, p. 33-34
|
Paris |
rue Brisemiche,
à coté de paroisse Sainte Merry (1732)(¹⁰)(arr.4)
rue de la Verrerie (1745-1751)(arr.4)
rue des Boucheries (*1757)(arr.6)
[41], rue des Fossés Saint-Germain des Prés (1751 ?)(*1775)(1777)(³¹)(*1779)(xx1782)(*1783)(**1785)(**1786)(1787)(³¹)(***1789)(arr.5)
rue de la Marche, chez M.
Goujon
(*1775)(*1777)(arr.3)rue Françoise (*1777)(*1779)(arr.13)
rue Férou (*1775)(1777)(⁶)(arr.6)
rue de Limoges [chez Goujon] au Marais, la premiere
porte cochere à gauche en entrant par la rue de Bretagne, au sécond
étage (*1777)(*1779)(arr.3)(adresse
GOUJON)
[rue du] fauxbourg Saint-Germain (*1788)(x1789)(arr.7)
|
|
'Maître luthier'
(1732)(¹⁰),
'Facteur de clavecins'
(xx1782)
"Né
en 1703, Joannes GOERMANS était originaire de
la ville de Geldern ("Galdere"), région de Brandebourg, à la frontière des
Pays-Bas, qui dépendait de la Prusse au XVIIIe siècle. Le 10 juin 1730, il
épousa à Paris, rue Brisemiche, en paroisse St Merry, Jeanne-Lucie Delbourse,
fille d'un bourgeois de Condé-sur-Escaut. Il avait pour témoins les facteurs
de clavecin Jacques et Jacques-Guillaume BOURDET,
ainsi que l'organiste Joachim Gigault.
Il connut un succès phénoménal à Paris, mais dut s’arrêter en 1773 car il
souffrait de plus en plus d’une paralysie qui l’empêchait de travailler. Il
mourut en 1777, après avoir amassé une jolie fortune (il possédait un
capital de près de 200.000 livres). Chef d’oeuvre cristallisant son génie,
un des plus extraordinaires clavecins ayant survécu est celui qu’il fabriqua
en 1764, et qui se trouve de nos jours dans la Collection Russell à
Edimbourg.
Joannes GOERMANS et sa femme eurent sept enfants. L’aînée de ses filles,
Jeanne Thérèse GERMAIN, baptisée le 9 avril
1732, deviendra une des femmes de chambre de Madame Elizabeth de France (Archives
de Paris, Pensions sur le Trésor 686/CGVY) ; elle était elle-même une
remarquable claveciniste et, dès 1753, la maitresse et protégée d’Alexandre
Jean Joseph Le Riche de la Pouplinière (1693-1762) riche fermier général de
Louis XV qui fut le mécène de nombreux artistes de son époque dont Rameau,
en particulier.
Le fils aîné, né en 1735, portait le même nom que son père, nous
l’appellerons Jean GERMAIN Fils (1735-1795). Il
aimait lui aussi beaucoup les clavecins dont il enseignait le jeu. Il
vendait à la fois clavecins et harpes depuis la maison familiale mais se
tailla également une haute réputation dans leur facture, sa spécialité étant
le ravalement (extension du clavier et création de genouillères) des
clavecins flamands et en particulier ceux de Ruckers, si prisés en France à
l’époque. Une publicité de l’époque décrivait l’une de ses créations, en
1778, comme donnant tous les effets de la flûte, du haut-bois et de la voix
humaine. Il mourut en 1795.
Un autre fils, Jacques GERMAIN
(1740-1789), de
son vrai nom Jacobus GOERMANS, époux de
Marguerite André (1787) (arch. nat. : MC/RE/XLVI/8), continua avec
son frère l’atelier de manufacture de clavecins. Il fut reçu maître-facteur
en 1766, mais on le retrouvera bien vite parmi les tout premiers facteurs de
piano-forté auquel il contribua avec quelques autres (Silbermann, Taskin,
Mercken) à lui donner ses lettres de noblesse. Il mourut le 8 avril 1789.
Une autre fille, Marie-Thérèse-Victoire GERMAIN,
née en 1749, épousa le facteur de clavecin
Jean-Liborius HERMES, qui fut bien avant de devenir son gendre,
l’assistant de Joannes GOERMANS Père. A sa mort en 1777, et avec l’aide de
Jacques Germain en particulier, ils continuèrent la manufacture familiale en
travaillant pendant plus de 10 ans, ensemble, sur la facture expérimentale
de nouveaux instruments : les Pianos-forté. L’atelier continua en 1789,
après la mort de Jacques Germain, sous la direction de l’autre frère Jean
Germain mais à la mort de celui-ci, Marie Victoire Thérèse ayant survécu à
ses frères et soeurs, hérite de la maison familiale qu’elle vend
(*1799-1803) le 5 thermidor de l’an III (3 juillet 1795).
Infos données par D. Girard.
Informations généaloqiques aimablement établies par Georges Claude Lebrun et son
équipe
«
éclat de bois
»
GOERMANS
Veuve
(*1779)(*1788)(x1789)
Cette
famille de facteurs avait des rapports plus personnels avec d'autres
: voir
HERMÈS
(°1775),
GOUJON et COUSINEAU
(°1772)
|
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TASKIN Pascal
(1723 - 1793)
Piano à queue de 1788
-
Photo : Albert Giordan
-
©
Musée de la Musique, Paris, France
Détail
- Photo : Jean-Marc Anglès
-
©
Musée de la Musique, Paris, France
Détail - Photo : Jean-Marc Anglès
-
©
Musée de la Musique, Paris, France
|
1757 |
"Pascal
TASKIN, Facteur
de Clavesins & Garde des Instruments
de Musique du Roi, Élève & Successeur de M. BLANCHET, demeure
Même Maison, rue de la Verrerie,
vis-à-vis la petite porte de S. Merry,
à Paris."
"Paschal
Taskin, Luthier du Roi, seul héritier du génie des Ruckers."
Mémoires, ou
Essai sur la musique, André-Ernest-Modeste Grétry, 1789, p. 523
Clavecin double-manual ca. 1769, University of
Edinburgh, Angleterre, U.K.
Armandine ca. 2e du 18e, Cité de la Musique, Paris,
France Double-manual
clavecin ca. 1783-4,
University of Edinburgh Clavecin
ca. 1787, Andreas Beurmann, Hamburg, Allemagne
Clavecin
ca. 1788, Castel Sforzesco, Milano, Italia Clavecin
ca. ??, SIMPK, Berlin,
Allemagne
Piano carré ca. 1787,
et sa
signature, Cité de la Musique, Paris,
France
Piano à queue ca. 1788, Cité de la Musique, Paris
Piano de
TASKIN de 1790,
Versailles, le Château,
France
Piano à queue de 1787
1892 -
"(343). Hammerflügel von Pascal Taskin in Paris 1787, angeblich aus dem
Besitz der Königin Marie Antoinette, deren Hoflieferant Taskin war. Es
war zuletzt im Besitz eines belgischen Landmannes. Von prächtiger
Ausstattung und Erhaltung. Die Mechanik ist eigenartig, zwischen
Schleuder- und Stosszungenmechanik stehend, mit Zwischenhammer und
selbstthätiger Dämpfung. Dämpfer, Hammer und der zu letzterem führende,
auf dem Zwischenhammer aufliegende und von ihm emporgeschleuderte
Stecher bilden ein einziges Stück. Die Dämpfung lässt sich durch
Höherrichten der Tasten vermittelst Kniehebel abstellen, wodurch also
zugleich der Fall der Tasten vermindert wird. Ein anderer Kniehebel
schiebt eine Leiste mit Filzstückchen zwischen die Anschlagsstelle der
Saiten und die Hammerköpfe, um pianissimo zu erzeugen. Beide Kniehebel
lassen sich durch eine leichte seitliche Bewegung des Kniees in ihrer
angezogenen Lage fixiren. Die Besaitung ist doppelchörig, doch werden
die beiden Chöre nur durch je eine doppelt gelegte Saite gebildet,
sodass man durch Umdrehen eines Wirbels beide zugleich stimmen kann. (S.
Gerber, Lexicon 1814.) Umfang: Halbton über 5 Oktaven (E-f). Untertasten
schwarz, obere weiss."
Führer durch die Sammlung alter Musik-Instrumente,
1892, p. 118-119
TASKIN
sur ce site
Cliquer sur le lien ci-dessus
"A
vendre également : un clavessìn à deux claviers de cinq Octaves, avec quatre
rangées de satereaux garnis en buffle, les deux unissons, & la petite Octave
en plume ; les variations sont en cinq parties, & se sont avec les genonx,
il est orné d'une triès belle peinture & d'un beau vernis. Ce clavessin,
fait par le fameux Pascal Taslcin, facteur de clavessins de Louis XVI, &
garde des instruments de sa chambre, est d'une toute nouvelle invention,
fort approuvée par les premiers connaisseurs de l'Europe. S'adresser pour
ces objets chez M. Goffart à la téte d'or rue du Pont à Liège."
Journal général de
l'Europe: Politique, commerce, agriculture, Volume 4, 08/08/1789, p. 104
"Pascal
Tasquin, rue de la Verrerie, vis-à-vis Saint-Méry, de la société d'émulation
de Liège, & garde des instrumens de la musique du Roi, est particulièrement
renommé pour les instrumens à clavier."
Tablettes de renommée ou du vrai mérite, et
d'indications générales des artistes célèbres, et autres personnes d'un
mérite distingué dans chaque genre, 1791, p. 130 (gallica.bnf.fr)
D’après J. C. Battault dans un article passionnant, « Les
pianoforte en forme de clavecin de Pascal TASKIN », in T. Steiner (ed.)
Cordes et claviers au temps de Mozart. (Peter Lang, 2011, ISBN
978-3-0343-0396-5)
|
Versailles
Paris |
39, rue des Bourdonnois (1787)
à Versailles
rue de la Verrerie,
[vis-a-vis la porte latérale de St. Mery]
(*1775)(*1777)(*1779)(xx1782)(*1783)(*1788)(*1789-90)(***1789)(x1791)(arr.4)
42, rue Croix des Petits Champs
(*1811)(*1812)(**1819)(arr.1)
4, rue du faubourg Montmartre (*1822)(arr.9)
39,
rue Bourbon-Villeneuve
(z1831)(zz1835)(xx1839)(xx1839)(1841)(arr.2)
à Paris |
|
'Facteur de clavecins et de pianos'
'Facteur de clavecins'
(xx1782)
TASKIN
Henry Joseph, son neveu ? (zz1835)(xx1839) - "TASKIN (Henri-Joseph),
pianiste-compositeur, r. Bourbon-Villeneuve, 39, né à Versailles en 1779,
él. de sa mère pour le piano, et de sa tante, Mme. Couperin, pour la
composition. Cet artiste a fait graver Seize œuvres pour piano et un grand
nombre de Romances. Il a en portefeuille beaucoup d'autres ouvrages qu'il se
propose de publier. M. Taskin, membre de l'Athénée des arts et de la Société
académique des enfans d'Apollon, est professeur de piano et de composition."
Dictionnaire des artistes de l'école française, au XIXe siècle: peinture
..., 1831, p. 664
"Né à Theux, dans la province de Liège, en 1723, Pasc(h)al TASKIN entre dans
l’atelier de BLANCHET Fils (ca. 1730-1766) en 1763 et, à la mort de celui-ci,
épouse sa veuve en 1766 (celle-ci mourra en 1777). Il dirige alors l’atelier
qui ne produisait que des clavecins. Admirateur des chefs d’œuvre de son
maître, comme de ceux de son beau-père (par alliance), de RUCKERS ou de
COUCHET, TASKIN n’hésitait toutefois pas à procéder à de profonds
ravalements, quelquefois ne conservant que la table d’harmonie.
C’est en 1768 que TASKIN aurait inventé le clavecin à peau de buffle, et il
s’est mis à construire des piano-forte à partir du milieu des années 1770,
sans doute en étudiant de près les très nombreux forte-piano qu’il faisait
venir d’Angleterre (en particulier ceux de Frederick BECK) pour les revendre
sur le marché parisien (²⁴). Il est aussi l’inventeur d’instruments
hétérogènes : une armandine (sorte de harpe couchée, instrument à cordes
sans clavier), les célèbres pianoforte en forme de clavecin, des clavecins à
deux claviers, des épinettes etc.
TASKIN a eu des responsabilités officielles : en 1772, il est nommé garde des
instruments de musique de la chambre du Roi mais officiait de manière
officieuse à cette tâche depuis quelques années déjà.
En 1775/76, il est le
dernier juré comptable de l’ancienne corporation des faiseurs d’instruments
de musique (avant qu’elle ne devienne à partir de 1781, celle des «
Tabletiers, Luthiers et Éventaillistes »).
1777 - "TASKIN Paschal, facteur de clavecin et garde des instruments
de musique du Roi, rue de la Verrerie. Veuf de GOBIN Marie Geneviève, elle
ci-devant, veuve de BLANCHET François Etienne, facteur de clavecin du Roi.
Cité le 21/04/1777, lors de l'enterrement de l'épouse dudit, décédée en sa
maison, susdite rue ; Le Journal de Paris, n° 111." Source : Gallica/le
Journal de Paris/LEBRUN Georges Claude."
Informations généaloqiques aimablement établies par Georges Claude Lebrun et son
équipe
«
éclat de bois
»
En 1790, il est mandaté à la
convention par le marquisat de Franchimont et en 1791, il sera nommé
accordeur de l’École Royale de chant. Pascal TASKIN meurt le 9 février 1793.
Entre 1788 et 1792, Pascal TASKIN va être particulièrement inventif et faire
progresser la mécanique des différents instruments à claviers qu’il produit
(système d’accord, utilisation de drap pour le modérateur ou jeu céleste,
etc. (voir articles ci-contre).
Son neveu, Pascal Joseph TASKIN (1750-1829) ne sera pas le seul à travailler
dans son atelier, mais encore ses neveux, Henry et Lambert, ainsi que son
beau-fils, Armand François Nicolas BLANCHET qui s’associera plus tard à
Johannes ROLLER pour fonder la célèbre firme (cf. BLANCHET)."
Infos données par D. Girard
"TASKIN, Paschal Facteur de
clavecin, 09/12/1780, co subrogé tuteur des 4 enfants mineurs de Charles
Toulorge et Margueritte Delaistre." (geneanet.org)
"TASKIN, Pascal Joseph L'aîné facteur
de clavecins marié avec GOBIN, Marie Geneviève, 24/01/1781, le mari oncle
de Pascal Joseph TASKIN le jeune, l'épouse, défunte, auparavant veuve de
François Etienne BLANCHET." (geneanet.org)
'Marchand de musique' (xx1819)
(²)
"TASKIN (Pascal), liégeois, célèbre facteur de clavecins,
fut élève et successeur de BLANCHET. C'est en 1768 que P. TASKIN inventa le
jeu de buffle, qu'il adapta aux clavecins. On en peut voir le détail dans
l'Essai de la Borde. Après plusieurs années d'expériences, TASKIN reconnut
dans le buffle la qualité nécéssaire pour la réussite de son invention. Il
avait essayé tous les corps élastiques qu'il avait pu trouver, jusqu'à la
corne du pied de cheval. En 1772, il fut mandé à la Cour, à Versailles, pour
l'entretien des instrumens du roi; mais préférant rester dans son
laboratoire, il envoya à sa place son neveu Joseph Pascal TASKIN qui,
jouissait déjà, quoique très-jeune encore, d'une réputation honorable. Ce
dernier avait vingt-deux ans, quand il alla à Versailles; et depuis cette
époque, il n'a cessé de travailler au perfectionnement des instrumens de
musique. En 1776, TASKIN l'oncle inventa un Forte piano en forme de clavecin.
L'Académie des sciences envoya plusieurs députations chez lui, pour
l'engager à soumettre son instrument au jugement de cette société; TASKIN, aussi modeste que savant, se refusa long-tems à cette demande. Enfin il fut
tant pressé qu'il fit transporter son instrument à l'Académie, et il en fut
fait un rapport très avantageux Les rapporteurs étaient Vandermonde, Hauy,
et le baron de Dietrich. Pascal TASKIN est mort en 1795."
Dictionnaire
historique des musiciens, artistes et amateurs morts ...,
Volume 2, 1811, p. 362
"François Etienne BLANCHET, maître facteur de clavecins en
l'an 1750, arrière-grand-père de M. BLANCHET fils, facteur de pianos de la
rue d'Hauteville. La fille de François-Etienne BLANCHET épousa, en 1757,
Pascal TASKIN, célèbre facteur de clavecins, originaire de Liège, qui
s'associa et succéda à son beau-père."
Les
clavecinistes de 1637 à 1790, Méreaux Amédée, 1867, p. 6 (gallica.bnf.fr)
"Pascal TASKIN, élève de BLANCHET, succède à son maître,
vers 1766. Très recherché de la famille royale, nous le voyons souvent
livrer des clavecins et des guitares à Mesdames Adélaïde, Sophie, Clotilde,
Elisabeth. En 1783, Pascal TASKIN, oncle, et quelque temps après Pascal
TASKIN neveu, tous deux facteurs de clavecins de la famille royale, se
partagent les faveurs de la cour. TASKIN neveu présente, en 1787, un mémoire
de 5,386 liv. « pour fournitures et divers déplacements de pianos portés
chez Mme la duchesse de Polignac, pour divers concerts »."
Le livre
des collectionneurs, Alph. Maze-Sencier, 1885, p. 383 (gallica.bnf.fr)
INFO EXTRA
'Two
early French grand pianos', John Koster, 1994 - Un
piano à queue de
Louis BAS
1781 et un piano de
Pascal TASKIN de 1787
|
|
L'EPINE Picard Adrien
| LEPINE
(1735 - 1810)
Orgue de St. Médard, Paris (par Cliquot en 1764, et retravaillé
avec Adrien L’EPINE en 1778) |
1758 |
Piano
carré de 1806, plaque d'adresse : «L'Epine», table d'harmonie :
«Kiening», vendu sur
auctions.gardinerhoulgate.co.uk &
musicalinstrument-auctions.co.uk
&
the-saleroom.com - 03/2023, le propriétaire actuel est inconnu
Organisation d'un
Piano-Forté
L'Art du Facteur d'Orgues, Volume 4, 1766, p. 634 &
L'Art du facteur d'Orgues, D. Bedos de Celles,
Bénédictin, 1778, p. 777-785
'Pianoforte-orgue' vers 1772
"Année 1772. Un Forte-Piano, présenté par M.
de l'EPINE, facteur d'orgues du roi; On sait que ces instrumens sont des clavessins à marteaux, dont on augmente & on diminue le son en appuyant plus
ou moins sur les touches. On sait encore qu'on avait organisé ces instrumens
en y joignant un petit jeu de flûtes placé dans le pied, & qui allait par le
même clavier mais l'instrument à cordes éprouvait seul l'enflure & la
diminution des sons, sans que l'orgue y participât en aucune manière.
L'orgue qu'a joint au lien, M. de l'EPINE, a trois jeux différens, il a deux
claviers à la main & un de pédale qu'on peut oter & remettre à volonté; il
a, de même que le Forte-Piano, la propriété d'enfler & de diminuer ses
sons, au moyen d'une seule pièce qu'on fait mouvoir avec le pied. On peut,
quand on veut, séparer les deux instrumens, même emporter le Forte-Piano, sans que l'orgue qui a
son clavier, demeure inutile, on le
couvre en ce cas d'une espèce de secrétaire qui forme un meuble utile &
agréable. Il a paru que M. de l'EPINE avait employé toutes les ressources de
son art pour donner à cet instrument tous les avantages dont il peut être
susceptible, pour écarter tous les inconvéniens qui auraient pu en altérer
la perfection, & qu'il y a mis la plus grande précision & la plus grande
solidité dans l'exécution pour en assurer les effets."
Recueil de mémoires, ou collection de pièces
académiques, Volume 15, 1787, p. 424 et
Histoire de l'Académie royale des sciences, 1775,
p. 109
Organisation d'un
Piano-Forté vers 1778
"Organisation d'un Piano-Forté, imaginée &
exécutée à Paris par M. LEPINE, facteur d'Orgues du Roi. - Le Piano-forté est
un instrument à corde, qui a de la ressemblance avec le Clavecin. La
différence consiste, en ce que dans celui-ci, on fait résonner les cordes en
les pinçant avec des plumes, & dans l'autre, par la percussion de certains
marteaux sur les cordes. Il s'ensuit de-là que le Piano-forté est
susceptible de diminuer le son ou de le renfler, selon que l'on touche plus
ou moins légèrement.Le son augmente d'autant plus que les marteaux frappent
les cordes plus fortement, & à mesure il diminue autant que les marteaux
frappent plus légèrement. C'est ce qui fait nommer cet instrument,
Piano-Forté, c'est un terme Italien, qui signifie doux et fort. Comme il
n'est pas connu de tout le monde, j'en donnerai une courte description, pour
en faire concevoir une idée. [...][...]" Lire la suite dans
L'Art du facteur d'Orgues, D. Bedos de Celles,
Bénédictin, 1778, p. 636-642 et un autre texte dans
Le Journal des
sçavans pour l'année, 1778, p. 2239
(la suite )
|
Paris |
rue Neuve Saint-Laurent (1769-1779)(²¹)(arr.10)
rue du faubourg Saint-Martin (*1775)(*1777)(*1779)(arr.10)
[10], boulevard Montmarte
(P1806)(y1807)(arr.9) |
|
'Facteur d'orgues et de piano-forte
organisés et harpes' ca. 1758-1807
Adrien PICARD, dit L’EPINE, né en 1735 à Toulouse, a eu une carrière de
facteur d’orgues moins prestigieuse que celle de son frère
Jean-François L’EPINE (1732-1817).
Ce dernier a rayonné dans le Sud de la France par la qualité de ses
créations organologiques : Narbonne, Albi, Aniane, Montpellier, Lodève,
Pézenas, Limoux, Alès, Rodez (de 1747 à 1783). Puis, mis à part quelques
travaux d'entretien pour des instruments aux alentours de Pézenas, il mit un
terme à son activité de facteur d'orgues pour reprendre le négoce de draps
de Claude Panier, son beau-père.
Ils étaient tous les deux fils de
François Picard dit L'EPINE (1681-1761)
et neveux d'Adrien
Picard dit L'EPINE. Ce
dernier, au tout début du 18° siècle, avait rejoint son frère à Toulouse et
avait collaboré sur les orgues de Saint-Jean-de-Luz en 1724 et à St Michel
de Bordeaux en 1732.
Le destin d' Adrien
L'EPINE
a pris un tournant décisif lorsqu'il épousa la
sœur de François-Henri Clicquot en 1768 et que l'année suivante il rejoignit
son beau-frère pour travailler sur Paris et ses environs. Il est l'auteur de
la restauration de l'orgue de la cathédrale Saint-Etienne d'Auxerre en 1767,
ainsi que celui de Nogent-sur-Seine auquel il ajouta un positif dorsal. Dans
les années 1770, il collabora à nombre de chantiers de Clicquot (entre
autres : Chapelle St Louis de l'Ecole Militaire à Paris en 1772,
Brie-Comte-Robert en 1773, St. Médard en 1778). Il est avéré également
qu'Adrien L'EPINE a développé de son côté la facture de pianos ordinaires ou
organisés.
Infos données par D. Girard
'Le magasin de musique et d'instrumens de M. l'Epine' (y1807)
(la suite)
Organisation d'un
Piano-Forté
L'Art du facteur d'Orgues, D. Bedos de Celles,
Bénédictin, 1778, p. 777-785
"Vers 1712 [sic], Lépine, facteur d'orgues à Paris, essaya de fabriquer un
piano ; il réussit à faire un mauvais instrument."
Encyclopédie du dix-neuvième siècle: répertoire universel des ..., Volume
18, 1847, p. 368
Cette
famille de facteurs avait des rapports plus personnels avec d'autres
: voir
CLICQUOT
(°1754)
Et en relation avec les organiers
ISNARD
et
CAVAILLÉ.
Voir aussi KIENING sur cette page
(°1796)
INFO EXTRA
Recherches sur quelques maîtres de l'ancienne facture
d'orgues française, Félix Raugel, (date?), p. 14 (²¹)
|
|
1759 |
|
Le pianoforte fait sa première
apparition à Paris |
|
|
|
"En 1770, Virbes appliqua, en France, sur un clavecin, un système de
marteaux, et, en 1772, un nommé L’Épine, facteur d’orgues, joignit à un
forte-piano un jeu d’orgues. Mais la France va bientôt entrer dans la
voie du progrès, car voici Sébastien Érard, qui, simple ouvrier, quitte
Strasbourg qui l’a vu naître, pour venir s’établir à Paris, en 1775 ;
son premier instrument portait la date de 1778."
Pontécoulant, Essai
sur la facture instrumentale,
1857
(Ch. VIII)
|
|
WELTMAN(N) Andries
?
(²⁶) | VELTMAN |
1759 |
"Le sieur Veltman, hollandais,
demeurant à Paris, à l’entrée de la rue des Fossés Montmartre, a inventé
une nouvelle espèce de clavecin, voici comme il rend compte lui-même.
J’ajoute aux Clavecins ordinaires un carillon & de petits marteaux qu’on
substitue aux sautereaux quand on veut. Il y a dix mouvements dans le
Clavecin de ma composition ; le premier fait jouer les marteaux de cinq
manières différentes. Le second est pour le carillon qui est à
ravalement, & exécute depuis le la d’en-bas jusqu’à le si mi d’en-haut
; le troisième mouvement est pour le grand Unisson. Le quatrième est
pour le second Unisson. Le cinquième, pour la petite Octave. Le sixième,
pour faire sortir le petit Clavier quand on le juge à propos. Le
septième est pour la grande Sourdine, qui imite l’harmonie de deux
instruments, l’un à vent & l’autre à archet.
Le huitième est pour la
seconde Sourdine qui sert pour le second Unisson, & qui imite la même
harmonie. Le neuvième est la Sourdine pour la petite Octave, qui imite
l’harmonie d’une véritable Harpe. Le dixième est pour éteindre le bruit
des marteaux qui frappent les cordes ; il peut aussi servir quand on
fait jouer les Sautereaux ; pour lors on croit entendre le son d’une
trompette, ou d’un Cromorne. Tous ces divers mouvements peuvent être
employés séparément, ou tous ensemble, à volonté ; ce qui s’exécute
aussi promptement que la pensée de celui qui touche. (C’est l’expression
dont se sert l’Auteur pour donner l’idée de la facilité de ces
mouvements).
Toutes ces choses s’exécutent avec le pied, sans être
obligé d’ôter la mais de dessus le Clavier, & d’interrompre son jeu. On
peut encore en jouant faire le piano, le fortissimo, le secondissimo &
le pianissimo. Si on veut calculer les variations de ce Clavecin, on
trouvera au moins deux cent sortes de jeux ou d’harmonies différentes.
Le prix de ce Clavecin, qui a déjà été exécuté pour plusieurs Amateurs
est de quatre mille livres."
La Feuille
nécessaire : Les Sciences, les Lettres, les Arts, 10/12/1759, n°43,
p. 694-695
"Clavecin, au moyen duquel on peut, sans ôter les mains de dessus le clavier,
produire plusieurs changements considérables dans l’harmonie & le son de cet
instrument, présenté par le sieur Weltman. Afin de faire mieux comprendre ce
qu’il a de nouveau, il est nécessaire, avant d’en parler, de dire un mot de
la construction des clavecins ordinaires.
On ne peut penser à cette
construction, sans se rappeler que chaque rangée de sautereaux est conduite
par une longue règle mise en travers du clavecin, & qu’on nome registre ;
cette règle est percée d’autant de petites mortaises qu’il y a de sautereaux
dans le jeu, & ils y passent tous assez près de leur partie supérieure, pour
qu’en la reculant de quelques lignes, on les empêche de pincer les cordes
avec les plumes sont ils sont armés ; on supprime par ce moyen leur action
sur ces cordes, & on en rend le jeu muet : ce mouvement s’exécute par un
levier qu’on mène à la main. Dans quelques clavecins, on ajoute une espèce de
sourdine qui consiste en une règle de bois placée près du chevalet, &
chargée d’autant de morceaux de buffle, qu’il y a de cordes dans le jeu dont
on veut adoucir le son ; selon que la règle est plus ou moins poussée, ces
petits morceaux de buffle s’éloignent ou s’approchent de ces cordes, &
éteignent dans ce dernier cas ce que leur son peut avoir de trop éclatant ;
le mouvement de cette règle se fait encore avec la main, par le moyen d’un
bouton qui lui est attaché. (la suite
)
|
Paris ? |
rue des Fossés -Montmartre (*1859)(arr.2) |
|
'Facteur de clavecins'
Il était de'origine Hollandais (voyez le
texte à gauche), de la Haye.
(²⁶)
Pianofortes vers 1759. Pianofortes combinés avec clavecin
ou orgue.
(la suite)
Il résulte de-là, qu’il faut que la main de celui qui touche le
clavecin quitte le clavier pour supprimer un jeu ou faire agir les
sourdines, & que ces différentes parties restent constamment dans la même
position, jusqu’à ce que la même main les remette dans celle où elles
étaient auparavant. Ainsi les variétés dans l’harmonie qui naissent de ces
changements, ne peuvent avoir lieu dans le cours d’une même pièce, & bien
moins encore pendant la durée d’un même passage, ou d’une même cadence. Ce dernier avantage qui serait extrêmement précieux, dans les clavecins, en
ce qu’il leur donnerait une espèce d’expression, fait particulièrement le
mérite de celui dont nous parlons. Des ressorts y sont artistement placés
pour maintenir tous les différents registres & toutes les sourdines dans
leur situation naturelle, & des bascules ou leviers, dont la pulsion agit en
sens contraire, communiquent par des renvois, à des boutons situés en dehors,
de façon que les genoux peuvent les pousser ensemble ou séparément ; par-là,
on est le maître dans l’exécution d’une pièce & pendant la durée d’un
passage, d’une cadence même, non seulement de produire plusieurs échos, mais
même de diminuer ou d’augmenter le son comme insensiblement.
Il y a encore
plusieurs artifices dans l’instrument dont nous parlons, pour tirer des sons
plus agréables du clavecin ; ainsi on y trouve une pièce pour étouffer le
son des cordes, frappées par les marteaux (espèce de sautereaux, qui, au
lieu de pincer les cordes les frappent en dessous) ; & cette même pièce
appliquée aux cordes, lorsqu’elles sont pincées par les sautereaux
ordinaires, produit une harmonie tout-à-fait singulière : enfin l’Auteur a
ajouté au clavecin un carillon monté sur une planche, & dont les marteaux
sont, par une mécanique particulière, mis en mouvement par les touches du
clavecin.
Ce carillon est à ravalement haut & bas comme le clavecin ; & il y
a des pièces destinées à éteindre le son des marteaux aussitôt qu’ils ont
frappé. On a trouvé que l’exécution de cet instrument, qui est excellente &
de la dernière exactitude, marque dans le sieur Weltman un génie mécanicien
& une grande habileté dans son art ; mais que quant à l’invention des
principaux changements qu’on y observe, si l’on en exempte l’addition du
carillon, & cette manière d’étouffer le son des cordes frappées par des
marteaux, elle appartient pour le fond à M***, qui, plus de deux ans
auparavant avait fait exécuter au sieur Weltman un clavecin, pour un grand
Prince, où la plupart de ces changements se trouvent."
Mémoires de
l’Académie Royale des Sciences (1765), Section "Machines ou Inventions
approuvées par l’Académie en 1759", n°X, p. 241-242 |
|
de VIRBÈS
| VIREBEZE
Encyclopédie [...]
Bartolomeo De Felice, 1772, p. 452 |
1766 |
Extrait des Registres de l’Académie des Sciences
"Nous avons examiné, par ordre de l’Académie, un Clavecin présenté par M. de
Virbès, Maître de Clavecin, Organiste de l’Eglise Royale & Paroissiale de St
Germain – l’Auxerrois. Ce Clavecin que l’auteur de sa mécanique a fait voir
& entendre à l’Académie assemblée, n’a rien à l’extérieur qui le distingue
des autres clavecins ; il a comme eux deux claviers, deux unissons & une
petite octave ; la barre qui couvre les sautereaux est seulement plus
beaucoup plus large ; sa largeur même ca en croissant par l’un de ses bouts,
& sa partie la plus proche du clavier est percée de plusieurs rangs de trous
assez grands, pour donner passage au son.
Le clavecin ordinaire a, comme on sait, toujours la même harmonie ; on peut
à la vérité, en changeant de clavier, ou au moyen de registres & de
sourdines, avoir un son plus fort, ou plus faible, ou approchant celui du
Théorbe ; on peut même opérer ces changements en jouant & sans lever les
mains de dessus le clavier, en pressant avec les genoux, des bascules
placées sous la traverse antérieure par M. du Moutier, de laquelle nous
avons rendu compte, dans le rapport fait en 1757, du clavecin présenté par
M. Veltmann, ce qui donne au clavecin le moyen d’exprimer les piano forte.
Celui de M. de Virbès a, comme simple clavecin, la même propriété, & dans
une plus grande étendu ; car il peut donner quatre gradations différentes de
l’intensité du son ; mais il est de plus susceptible d’un plus singulier
effet. Il imite un grand nombre d’instruments, tant à cordes qu’à vent, &
presque tous, avec la propriété de diminuer les sons plus ou moins, & par
conséquent d’exprimer le piano forte.
Ceux que M. de Virbès a fait entendre à l’Académie, & qu’il a depuis répétés
devant nous, sont : 1° Le clavecin ordinaire avec quatre gradations
sensibles de l’intensité du son. 2° Le jeu du luth avec trois gradations de
l’intensité du son. 3° Celui de la harpe avec le piano forte. 4° Celui de
l’archi-luth avec le piano forte. 5° Celui de la guitare allemande, avec le
piano forte, & variations du son. 6° Celui des mandolines italiennes. 7° Du
basson & Clarinettes avec le piano forte. 8° Celui du tambourin de Basque
avec le Galoubé. 9° Celui du tambourin de Provence avec la flûte et le piano
forte. 10° Celui du clairon ave le piano forte. 11° Celui du Haut-bois. 12°
le jeu céleste. 13° La mandole avec la voix humaine et italienne. 14° Le
carillon de cloches avec quatre gradations du son.
Tous ces changements se peuvent faire sans quitter le clavier, & si l’on
veut, en jouant la même pièce.
Le son des instruments que M. de Virbès a eu dessein d’imiter, nous a paru
bien rendu ; quelques-uns sont si parfaitement imités qu’il serait aisé de
s’y méprendre, si l’on n’avait l’instrument sous les yeux ; la harpe & la
mandoline sont de ce nombre. Il est surtout singulier qu’il ait pu
représenter aussi bien qu’il l’a fait, avec des cordes de métal, le son de
quelques instruments à vent, tels que le Basson & ce qu’il nomme Clairon qui
a tout le jeu de la trompette de récit de l’Orgue. Le jeu céleste est
effectivement très agréable, & ne ressemble au son d’aucun instrument connu.
Il est presque inutile d’ajouter ici que les pièces qu’on joue sur cet
instrument imitateur, doivent être variées suivant les sons qu’on lui fait
rendre, & composées dans le goût & à la portée des instruments qu’on veut
imiter ; c’est aussi ce qu’a fait M. de Virbès dans toutes celles qu’il a
jouées devant l’Académie & devant nous, qui nous ont paru non seulement
composées de la manière la plus savante & la plus régulière, mais encore
exactement appropriées aux instruments qu’il voulait représenter. Nous ne
décrivons point la mécanique intérieure, par laquelle s’opèrent tous les
changements dont nous venons de parler, quoique l’auteur ait démontré en
partie l’instrument pour nous la faire voir, parce qu’il se l’est réservée,
& ne nous l’a communiquée que sous la condition du secret ; nous assurerons
seulement qu’elle nous a paru très ingénieuse & absolument nouvelle, dans le
plus grand nombre de ses parties aussi simple que le permet la multiplicité
des effets, & qu’elle a toute la solidité qu’on peut désirer ; en sorte que
ce clavecin, malgré le nombre des pièces qu’il renferme, ne sera presque pas
sujet à plus d’entretien qu’un clavecin ordinaire. L’espèce de plumes que M.
de Virbès a employées pour les sautereaux, étant plus durable que les plumes
du corbeau dont on se sert ordinairement pour cet usage, ce qui compense &
au-delà les petites attentions & les petites réparations que pourront
quelquefois exiger les pièces qui servent aux variations de cet instrument.
Nous ne croyons pas pouvoir refuser à M. de Virbès les justes louanges qu’il
mérite, pour avoir su par ses recherches donner un si grand nombre de
variétés à un instrument qui n’avait par lui-même qu’un son monotone. C’est
une preuve de son génie, un grand agrément qu’il ajoute au clavecin, & un
grand pas vers la perfection de cet instrument, qui dans cet état, et
surtout entre ses mains, devient entièrement supérieur aux meilleurs
clavecins ordinaires.
Signé, Dortous de Mairan et de Fouchy.
Je certifie l’extrait ci-dessus conforme à son original & au jugement de
l’Académie. A Paris le 13 Août 1766.
Grandjean de Fouchy, Secrétaire perpétuel de l’Académie Royale des Sciences.
Je suis, &c.
A Paris ce 30 Octobre 1766."
Fréron, L’Année
littéraire, 1766, p. 349-354
Mécanique acoustique – Clavecin d’une fabrique nouvelle.
"Depuis quelque temps on multiplie les essais pour entendre & perfectionner
les propriétés du Clavecin. Nous en avons même déjà annoncé plusieurs :
entr’autres, le Pneumocorde & le Clavicorde. Le premier a l’avantage
d’enfler les sons à volonté ; le second est un Clavecin d’un genre
particulier qui imite le son de quelques instruments à archet. Nous allons
parler aujourd’hui d’une découverte nouvelle dans le même genre, mais plus
étendue que les précédentes. C’est au Sr de Virbès, Organiste de S.
Germain-l’Auxerrois, & Maître de Clavecin à Paris, qu’on en est redevable.
Il a imaginé un mécanisme dont l’effet est d’imiter successivement les sons
propres à divers instruments de musique d’une nature opposée sans faire
perdre au Clavecin la sienne propre. Celui-ci est susceptible de dix
changements bien caractérisés. Le premier jeu est celui du Clavecin naturel
dont on enfle ou diminue le son à quatre gradations sensibles.
Le 2° est une fanfare avec Luth à trois gradations de piano forté.
Le 3° rend la Harpe, piano forté
Le 4° - l’archi-Luth, aveec ses gradations.
Le 5° - La Guitare allemande avec ses variations.
Le 6° - le Basson & les Clarinettes.
Le 7° - La Mandoline.
Le 8° - le Tambourin de Provence avec la Galoubé.
Le 9° - le Hautbois.
Le 10° - un Instrument d’un caractère particulier très agréable.
Le 11° - un Carillon de cloches avec gradations de piano forté.
Parmi ces divers changements, le Basson de ce Clavecin paraît avoir, surtout,
frappé les Connoisseurs. Il imite singulièrement bien le jeu léger à otes
détachées, & par batteries d’un vrai basson qui accompagne piano. Le
mécanisme de ce Clavecin est des plus curieux."
L’Avantcoureur,
14/07/1766, n°28, p. 435-436
|
Paris |
rue
du Four Saint-Honoré (*1768)(1770)(arr.1) |
|
'Inventeur de clavecins'
(la suite)
"Année 1768 - Le
Clavecin de M. de Virbès. - Plusieurs personnes de distinction ayant un
grand désir d'entendre le Clavecin de M. de Virbès, & le lui ayant fait
dire plusieurs fois, quelques-unes même s'étant donné la peine de passer
chez lui à ce sujet, il croit devoir les prévenir que cédant à un désir
aussi flatteur pour lui, il se fera un plaisir de leur faire entendre
cet instrument, qu'il ose dire unique. Mais comme ses affaires
l'occupent une grande partie de la journée, & étant obligé par état de
donner des leçons de Clavecin, & qu'il faut d'ailleurs une heure & demie
de temps pour jouer tous les morceaux qui servent à mieux faire
connaître cet instrument, il souhaite seulement que les personnes qui
désireront lui faire l'honneur de l'entendre, le fassent prévenir la
veille. Ce Clavecin qui a mérite l'éloge de l'Académie Royale des
Sciences, & dont je vous ai déjà parlé dans ces Feuilles, forme
exactement un concert, en imitant, d'une manière à s'y méprendre, le son
de quinze sortes d'instruments différents. Il exécute des Ariettes avec
la voix humaine à l'Italienne, accompagnée du basson ou du hautbois
alternativement. Toutes ces productions se jouent simplement avec le
même nombre de cordes que les Clavecins ordinaires. L'auteur de cette
nouvelle Mécanique Mathématique demeure rue du Four Saint Honoré, la
troisième porte-cochère à gauche, en face de l'Hôtel du Pavillon Royal,
au premier, au fond de la cour. - Je suis, & c. - A Paris 20 Mai 1768."
L'année littéraire ou Suite des lettres sur quelques écrits de ce,
Volume 3, Elie Catherine Fréron, 1768, p. 353-354
"CONCERT de M. Virbès, inventeur du Clavecin acoustique.
Ce Clavecin que M. Virbès appelle acoustique pour le distinguer du
Clavecin ordinaire, & du Clavecin oculaire du Père Castel, imite toutes
sortes d'instruments à cordes, & même différents instruments à vent. Il
imite jusqu'aux sons de voix des femmes. Il rend les crescendo, les
piano & les pianissimo, sans qu'il soit nécessaire de déranger la main
de dessus le clavier qui est le même que celui des Clavecins ordinaires.
On ne pouvait imaginer une pareille machine sans être très versé dans la
Musique instrumentale, & sans avoir beaucoup de goût, & on ne pouvait
l'exécuter sans être un habile Machiniste. Plusieurs amateurs ont déjà
entendu différents morceaux de Musique exécutés sur ce Clavecin, & en
ont été très-satisfaits. Les degrés de perfection que M. Virbès a
ajoutés depuis à son instrument ont porté plusieurs amateurs à lui
demander un jour pour en être eux-mêmes témoins, & ce jour est fixé au
Mercredi cinq Avril 1770. A cinq-heures de demi du jour au plus tard M.
Virbès exécutera sur son nouveau Clavecin différentes pièces de Musique.
Le même soir le Sr Virbès fils, âgé de neuf ans & demi, & élève de son
père, fera entendre plusieurs morceaux de Musique sur un instrument à
marteaux de la forme de ceux d'Angleterre. Cet instrument a été exécuté
en Allemagne suivant les principes de M. Virbès. Il rend des sons
beaucoup plus forts & plus nets que ceux d'Angleterre, & l'harmonie en
est plus agréable & d'un meilleur effet. Comme la Salle du Concert ne
pourrait pas contenir autant de personnes qu'il s'en, présenterait, M.
Virbès prie les amateurs qui désireront d'assister à son Concert
d'envoyer la veille chez lui prendre des billets, & il n'en sera
distribué que le nombre suffisant pour que tous les auditeurs puissent
écouter commodément. M. Virbès demeure rue du Four S. Honoré, en face de
l'Hôtel du Pavillon Royal, au premier, au fond de la cour."
L'Avantcoureur, 02/04/1770, p. 218–219 (gallica.bnf.fr)
"Nous représentons ici la principale mécanique de cet ingénieux
instrument. L'épinette à marteaux renferme souvent cinq octaves : on
pourrait encore y ajouter des sautereaux à plume qui rapprochés du
chevalet, collés sur le sommier, procureraient aux cordes le son de la
harpe. On présume que les Allemands ont inventé l'épinette à marteau sur
la fin du siècle dernier. On dit, qu'en 1758 ou environ, les Anglais ont
ajouté à l'épinette ordinaire six rangs de sautereaux emplumés, & un
rang de sautereaux à marteaux. Les sautereaux emplumés heurtent la même
corde, les uns près du chevalet, les autres plus ou moins loin, ce qui
est cause que la même corde peut rendre six sons d'un différent genre,
c'est à-dire, aigus, durs, doux, mous, &c. Tel est le mécanisme de
l'épinette admirable qui fait le piano & le forte, que le sieur Virbès,
musicien de Paris, promené actuellement dans les provinces de la France.
Les épinettes ordinaires ont six pieds de long & deux pieds & demi de
large; elles sont composées de deux claviers, le supérieur a un
sautereau sur chaque touche; le clavier inférieur porte deux sautereaux
à chaque touche; l'un fait mouvoir une corde à l'unisson, & l'autre fait
mouvoir une corde à l'octave. On pourrait y ajouter fans beaucoup de
dépense, un quatrième sautereau rapproché du chevalet; ce sautereau
procurerait à la corde le son de la harpe. On pourrait encore sans frais
y appliquer une petite règle qui glisserait dans une coulisse; cette
règle serait armée de peau de buffle pour empêcher en partie la
vibration de la corde & lui faire rendre un son de luth."
Encyclopédie ou Dictionnaire universel raisonné des connaissances,
Volume 16, Fortunato Bartolomeo De Felice, 1772, p. 452
"On dit qu’en 1758 ou environ, les Anglais ont ajouté à l’épinette
ordinaire six rangs de sautereaux emplumés, & un rang de sautereaux à
marteaux. Les sautereaux emplumés heurtent la même corde, les uns auprès
du chevalet, les autres plus ou moins loin ; ce qui est cause que la
même corde peut rendre six sons d’un différent genre, c’est à dire
aigus, durs, mous, &c. Tel est le mécanisme de l’épinette admirable qui
fait le piano & le forte, que le sieur Virbes, musicien de Paris,
promène actuellement dans les provinces de la France."
Encyclopédie Méthodique. Arts et Métiers Mécaniques, T. 4, 1785, p.
13
"Nouveau Clavecin de Virebèze [sic], rue du Four Saint-Honoré. Ce
Clavecin qui diffère très peu par sa forme de Clavecin ordinaire, imite
dix-sept sortes d'instruments. Mais ce qui doit surprendre davantage
c'est que la mécanique ingénieuse en est absolument cachée, & aussi
simple que le peut comporter la multiplicité des effets. Elle a
d'ailleurs toute la solidité que l'on peut désirer, en sorte que cet
infiniment n'est presque pas sujet à plus d'entretien qu'un clavecin
ordinaire. L'Auteur qui a présenté ce clavecin à l'Académie en a reçu
pour les éloges pour avoir par ses recherches & son génie su donner un
si grand nombre de variétés à un instrument qui n'avait par lui-même
qu'un son pour ainsi dire monotone."
Supplément aux tablettes royales de renommée et d'indication des
négocians, [...] de la ville de Paris et autres villes du royaume,
1782-1792, p. 45-46 (gallica.bnf.fr)
Michael Cole dans son livre The Pianoforte in the Classical Era
(Clarendon Press, 1998) mentionne Virbès p. 147, 156, 161. Il y affirme
que l’instrument fut construit en Allemagne, que le son était moins
robuste que sur ses équivalents anglais (ce que défend Virbès), et il
ajoute que monocorde ou bicorde, l’instrument utilisait des marteaux nus
pour obtenir un son plus clair.
Dans la Bibliothèque
critique musicale de Johann Nicolaus Fortel, (publié en allemand à Gotha
en 1778) Virbès est cité dans un résumé de la vie musicale parisienne
dès 1771.
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STIRNEMANN Jacobus
(1724 - 1790)
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1769 |
Clavecin
ca. 1770, Michael M. Koerner, Toronto, Canada Clavecin
ca. 1771, Collection privée
Clavecin Lyon de 1777,
'Fondation la Ménestrandie', Suisse
P iano
carré 'STIRNEMANN fait à Lyon 1781', Autriche Pianoforte
1785. Vendu à Lyon en mars 2015 Pianoforte
'Jacobus-STIRNEMANN-fecit-Lugd-1786', Académie de la val d'Isère, Moutiers, Savoie,
France
PHOTOS EXTRA
Piano carré de
Jacobus STIRNEMANN fecit Lugd 1785
Cliquez sur les images pour les agrandir
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Lyon |
? |
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'Facteur de clavecins et de piano-forté'
"Hans-Jakob Stirnemann, est né le 8 octobre 1724 à Gränichen (Argovie,
Suisse) et baptisé à Wolsheim, en Alsace. En 1769 il s'installe à Wolsheim
où se trouve sa sœur mariée à un menuisier.
Il a probablement appris son métier en Alsace. Peut-être était-il en
relation avec la famille alsacienne de facteurs d'orgues TousSaint. En effet,
on note qu'un certain Jean Frédéric Stirnemann, chirurgien et physicien à la
cour de Berlin, épousa Marie Dauphine Toussaint de Metz, en 1784.
Il figure, en 1779, sur la liste des luthiers de Lyon. Outre le
clavecin qui fait l'objet de ce disque, on a identifié à ce jour deux autres
clavecins et trois pianofortes portant sa signature. On trouve aussi le
passage de Jacob Stirnemann à Turin, en 1780, au service de Victor Amédée
III.
Plus tard transféré dans la ville de Salin, cet orgue se trouve aujourd'hui à
l'abbaye de la Lucerne, en Normandie.
Dès 1781, Stirnemann rejoint à nouveau Lyon où il construit un piano carré "Stirnemann
fait à Lyon 1781", qui se trouve aujourd'hui en Autriche.
Il construit en
1783 un piano organisé, signé "Stirnemann à Lyon 1783" qui fut présenté à
l'exposition universelle de Paris en 1889. En 1786, toujours à Lyon, il
construit un pianoforte, portant la mention
"Jacobus-Stirnemann-fecit-Lugd-1786", conservé aujourd'hui à Moutiers (Savoie).
Le nom de Stirnemann figure
encore comme luthier sur "l'indicateur de Lyon" en 1779 et 1790. Dès lors,
on ne trouve plus sa trace si ce n'est la mention de son décès le 5 août
1790 dans les archives de Gränichen. Le chantier des recherches concernant
ce facteur d'instruments encore mal connu reste ouvert."
Plus
d'info : Fondation, La
Ménéstrandie
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DE DEBAN Jean-Mari[e]
| DEDEBAN | DEBAN | DEDEBANS
Clavecin de 1770
Collection Ad Libitum. Centre International du
Pianoforte et de la Harpe, Etobon, France
|
1770 |
Clavecin
à deux claviers ca. 1770, Pianoforte Ad Libitum,
France (avant :
Washington, Corcoran Gallery of Art)
"22. Un Clavecin d'Andréas Rucker, portant
date de 1622, arrangé à l'instar de celui de la Reine, par Dédeban, Facteur
de Clavecins, rue de l'Eperon; quartier Saint André-des-Arcs. Cet instrument
a été joué par M. Couprin Fils, Mlle. Cécile (Mademoiselle Cécile, jeune
Elève de M. Honawer, demeure chez Mme Cécile, sa mere, rue du Sépulchre,
maison près d'un Traiteur.) & les jeunes Morin, dont il a été question dans
la dernière Feuille : il est inutile de parler des applaudissements
prodigués au jeu de M. Couprin, sa réputation est déjà bien établie; il
semble que les talents soient attachés a ce nom célèbre ; mais Mlle. Cécile
rend les siens d'autant plus précieux, qu'elle se consacre particulièrement,
à l'enseignement des jeunes Demoiselles.
Ses succès sont bien faits pour lui gagner la confiance publique."
Nouvelles
de la république des lettres et des arts, 30/01/1782, p. 37 (gallica.bnf.fr)
|
Paris |
[42],
rue de l'Eperon [quartier
Saint André-des-Arcs]
(1775-89)(³)(*1775)(*1777)(*1779)(xx1782)(*1783)(***1789)(1790)(¹⁰)(*1800-1801)(*1802)(*1803-1804)(*1805)(arr.6)
26, Parvis Notre-Dame (*1806)(*1807)(*1808)(arr.4)
|
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Facteur de clavecins et pianos
'Maître' en 1769 (²⁸)
'Facteur de clavecins' (xx1782)
"Jean-Marie Dedeban (s) fit ensuite des
pianos."
Les Facteurs d'instruments de musique, les luthiers et
la facture instrumentale precis historique, Constant Pierre, 1893
"Citoyen actif et éligible, section du Théâtre Français, en 1790." (¹⁰) |
|
BARBERINI Jacques
| BARBERI | BARBARINI | BARBARINE | BARBERY dit BARBARINE |
1770 |
"Le sieur
Barbarini, Machiniste, Facteur de Clavessin & de Forte e piano, autremens
dit Clavessin à marteau, Instrument qui n'a jamais paru en cette Ville, en a
déposé un chez le Sr. Valentini, Maître de Clavessin, près de la place du
Collège de la Trinité, où les Curieux & les Amateurs pourront le voir. Il a
apporté aussi des Clavessins ordinaires, dont il en a déjà vendu un, il doit
encore en recevoir deux incessamment. On jugera facilement de la supériorité
de leur construction, par la comparaison qu'on pourra en faire avec
d'autres. Il raccomode en plumes & à cordes toutes sortes de Clavessins, &
met au grand clavier ceux qui en valent la peine. Il fixera son séjour dans
cette Ville."
Le Moniteur judiciaire de Lyon: organe des tribunaux et des annonces
légales, 11/04/1770, p. 88
"Le
Sieur Barbarini, Machiniste-Facteur de Clavessins, & de forte e piano, a
déposé pour la commodité des Amateurs, chez M. Valentini, Maître de
Clavessin, rue Mulet, près de la voûte de la Pension du Collège de la
Trinité, un Clavessin du célèbre Rukers: les Instruments de cet Auteur,
excellent au dessus de tous les autres, tant anciens que modernes, soit par
leur solide & parfaite construction, soit par la beauté d'une harmonie
inimitable. Comme les Clavesisins & les Epinettes demandent des soins
journaliers, & pour les plumes, & pourlaccord, le Sieur Barbarini, qui a
fixé son domicile dans cette Ville, offre ses services : il les raccommode &
les met au grand clavier ; il prendra des abonnements par année : il ose
espérer que son exactitude à se rendre plusieurs fois la semaine chez les
personnes qui l'honoreront de leur confiance, les convaincra de tout son
zele. Il loge chez M. Valentini, où les personnes qui auront besoin de lui,
pourront laisse leur adresse."
Le Moniteur judiciaire de Lyon: organe des tribunaux et des annonces
légales, 11/07/1770, p. 156
Le Moniteur judiciaire de Lyon: organe des tribunaux et des annonces
légales, 23/07/1770, p. 166
Le Moniteur judiciaire de Lyon: organe des tribunaux et des annonces
légales, 10/10/1770, p. 220
"Le
Sieur Barbarini [sic], Facteur de Clavessin & de Forte-piano, donne avis qu'il a déposé
quelques de ses instruments chez Sieur Valentini, maître de Clavessin
demeurant rue
Mosnier, vis-à-vis du College de la Trinité, & un
Clavessin ordinaire chez le sieur Serriere, Musicien, rue Sirène,
qui tient magasin de Musique. Le sieur Barbarini a chez lui deux clavessins
ordinaires, dont l'un au grand clavier, est du célèbre Rugnere; il demeure rue Neuve, chez le sieur
Meyere Tailleur, au second étage, vis-à-vis du Tapissier."
Le Moniteur judiciaire de Lyon: organe des tribunaux et des annonces
légales, 05/12/1770, p. 259
|
Grenoble ? (⁴)(³⁶)
Lyon (⁴)
Paris |
rue Chenoise (avant 1770)(³⁶)
à Grenoble
rue Neuve (**1770)(*1771)
à Lyon
rue de la Verrerie (xx1782)(arr.4)
53, rue de la Verrerie (1783-1788)(*1783)(³)(***1789)(*1791)(arr.4)
(même adresse comme ZIMMERMANN)
à Paris |
|
'Facteur
de Clavessin & de forte-piano' et
également 'luthier' en 1782-83
"BARBERINI est avant
tout un facteur de clavecins installé à Paris depuis de nombreuses années (début
des années 1770) quand il se mit à vendre également pendant la décennie
suivante d'autres types de claviers et des harpes construits pas ses amis
Zimmerman ou importés d'Angleterre."
Infos données par D. Girard
'Luthier' (xx1782)
Cité parmi les volontaires de la garde
nationale de Paris, district de Saint Merry, en 1789 (¹⁰)
"COCHU facteur de piano. Ce dernier est élève et
successeur de Barberini."
Magasin
encyclopédique: ou Journal des sciences, des lettres et ..., Volume 3, 1811,
p. 466 - Voyez COCHU (°1783) plus bas.
Piano-forte de COCHU Photo : D. Girard
(la suite)
"Le
Sieur Barbarini [sic], Facteur de Clavessin & de Forte-piano, donne avis
qu'il a déposé chez Sieur Valentini demeurant rue
Meunier, vis-à-vis de la Pension du College de la Trinité, un nouveau
Clavessin, & un Forte-piano, pour la commodité des Amateurs. On
pourra aussi voir deux Clavessins chez l'Auteur, & un chez le sieur
Serriere, Musicien, rue Sirène, qui tient magasin de toutes sortes
de Musiques. Le Sieur Barbarini [sic] demeure rue Neuve, chez le sieur
Meyere, Tailleur, au second étage, vis-à-vis du Tapissier. Le même
accorde toutes sortes de Clavessins & Epinettes, & s'abonne par
année à juste prix."Le Moniteur
judiciaire de Lyon: organe des tribunaux et des annonces légales,
1771, p. 24
"Barberini, rue de la Verrerie, les Forte-piano Anglois,
des meilleurs auteurs."
Tablettes
de renommée ou du vrai mérite, et d'indications générales des artistes
célèbres, et autres personnes d'un mérite distingué dans chaque genre,
1791, p. 129 (gallica.bnf.fr)
Cette famille de facteurs avait des rapports plus personnels avec
d'autres : voir COCHU
(°1783)
et ZIMMERMANN
(°1780)
sur cette page ci-dessous
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MERCKEN Johannes Kilianus
| MERQUENNE | MERKEN
(1743 - 1819)
Rosalie Duplant, de l'Opéra de Paris, assise à son piano carré Mercken
«Mercken Parisiis fecit 1785» peint en
1793, par le
peintre François-André Vincent. (Museu Calouste Gulbenkian, Lisbonne,
Portugal) -
Cliquez sur l' image pour l'agrandir.
Le compositeur français
François Boieldieu par Louis-Léopold
Boilly, ca. 1800. Le piano est probablement un Mercken, mais il peut aussi
avoir été réalisé par Paul Guillaume Dackweiller. (Musée de Rouen) -
Cliquez sur l' image pour l'agrandir
"On annonce que dernièrement un piano vendu
aux enchères, au Havre, a été adjugé pour 40. fr. à M. Santallier, rédacteur
du Journal du Havre, qui a reconnu, quelques jours après, que cet instrument
avait appartenu à Boïeldieu."
La Presse, 17/12/1862, p. 2 (gallica.bnf.fr)
|
1770 |
Ci-dessus un forte-piano de MERCKEN de 1782 décoré vers 1800 de plaques de verre églomisé de
Rascalon.
La planche du forte-piano MERCKEN de
1784
La planche du forte-piano MERCKEN de
1805
La planche du forte-piano MERCKEN de 1809
Premier piano
forte parisien (1770) de
MERCKEN
Le plus ancien piano carré connu de Mercken de 1770 -
Johannes Kilianus Mercken - Paris Fecit 1770.
Johannes Kilianus Mercken Parisiis fecit rue du Chantre près le
Louvre.
Johannes Kilianus Mercken Parisiis fecit 1793 Rue St. Honoré près
celle du Roule n° 276.
1805 Johannes Kilianus Mercken Parisiis fecit rue St. Honoré entre
celles de Roule et de l'arbre sec, n° 89.
PHOTOS EXTRA
différents pianos carrés
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1778 |
1782 |
1782 |
1782 |
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1782 |
1791 |
1791 |
1791 |
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1791 |
1809 |
1809 |
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Cliquez sur les images pour les agrandir
Au moins
24 pianos répertoriés dont 14 actuellement localisés :
Piano
à queue de 1768,
Vichy Enchères le 7 mai 2022, France
Piano carré de 1770
dans le Musée National des Techniques
(Conservatoire National des Arts et
Metiers), Paris,
France Piano
carré de 1781,
sa signature, Vichy Enchères le 7 mai 2022, France Piano
carré de 1784, sur le site
de Lucy Coad, squarepiano.co.uk
Forté-piano
de 1785 et
sa
signature, Musée de la Musique, Paris,
France Piano
carré de 1785, Collection Radbon, Allemagne Piano
carré ca. 1793, Ad Libitum, Etobon,
France
Piano
carré de 1797, vendu en 2009 chez Sotheby's, Ex-Prof.
Dr. Rudolf Ewerhart’s collection 2023
Collections
particulières
(⁹): Bibliographie :
« J. K. Mercken premier facteur parisien de forte-pianos » MC et JF Weber,
Delatour France 2008. Un CD joint au livre enregistré sur deux instruments
de Mercken (1791 et 1809)
"Les facteurs ne furent pas moins diligents, et
J. K. Mercken est peut-être le premier qui construisit régulièrement des
forte-piano à Paris. Il y a aux Arts-et-Métiers un de ces instruments, de
forme rectangulaire, marqué « Johannes Kilianus Mercken, Parisiis 1770 » et
Castil-Blaze a cité celui de son père, daté de 1772. Mercken ne figure qu’à
partir de 1776 parmi les membres de la communauté, mais comme beaucoup
d’autres il avait travaillé antérieurement dans les lieux privilégiés,
n’étant pas en état de satisfaire aux charges imposées par les règlements de
la corporation. A la faveur de l’édit de 1776, il quitta les Quinze-Vingt
pour se fixer rue du Chantre où il resta jusqu’en 1789 ; en 1791 il était
butte Saint-Roch, puis en l’an VIII, rue Saint-Honoré ; son gendre Beckers
lui succéda vers 1825."
Les facteurs d'instruments de musique: les luthiers et la facture
instrumentale ..., Constant Pierre, 1893, p. 158-159
Sur l'Exposition de 1889 à Paris, on pouvait voir un piano carré de MERCKEN de 1770.
" [...] ce piano carré, conservé à Mons, signé «Johannes Riburius
Meirherz» fabriqué à Paris en 1780 et qui pourrait s'avérer un
instrument de Mercken."
Les instruments
de musique à Bruxelles et en Wallonie: inventaire descriptive,
1992, p. 13
Une de ses filles est marié avec
EIGENSCHENCK.
|
Paris |
Hôpital royal des Quinze- Vingts (*1776)(*1777)(*1779)(⁹)
rue
du Chantre (1780-1789)(⁹)(xx1782)(*1783)(*1789-90)(*1788)(***1789)(x1789)(**1790)(arr.4)
666, rue Saint Honoré (devenu n°276)(1791)(⁹)(arr.1)
Butte Saint Roch (*1791)(arr.1)
267 [sic], rue Saint-Honoré (*1800-1801)(*1802)(arr.1)
276, rue Saint-Honoré
[les Gardes-Françaises] (1791)(⁹)(*1798-1799)(*1799-1800)(*1802)(*1803-1804)(*1805)(⁹)(arr.1)
89, rue Saint-Honoré (1805)(⁹)(**1806) (*1807)(*1808)(arr.1)
Vers 1807-1808
chez son gendre
EIGEN-SCHENCK
42, rue d’Anjou à Versailles (⁹) |
|
"Premier facteur parisien de forte-piano,
originaire d’Allemagne, s’installe à Paris comme facteur vers 1767
dans un lieu privilégié.
'Facteur de Forte-piano' (xx1782)
Membre de la communauté rénovée des Tabletiers
Luthiers Eventaillistes en 1776 puis élu comme dernier syndic de
cette communauté en 1789.
'Facteur de clavecins et
forte-piano'
(*1788)(x1789)
Après 1789, Mercken n’est plus mentionné comme
facteur de clavecins, mais comme facteur de forte-pianos, seul type
d’instrument qu’il semble avoir construit.
"MERCKEN (Jean-Kilian), facteur
de clavecins, à Paris, rue du Chantre, marié à Marie-Sophie Gossens.
Achète, le 1er août 1789 (sentence du Châtelet de Paris), de Léonard
Gossens, maitre tailleur, et Marie-Louise Dubocq, sa femme, une
maison à Fontainebleau, rue des Sablons, moyennant 11,700 H.
(Archives de Seine-et-Marne. Lettres de ratification, Melun, 1789.)"
Host
Bibliographic Record for Boundwith Item Barcode 30112107997402 and
Others, 1882, p. 34-35
Il forma un élève, Paul Guillaume
DACKWEILLER. (1750-1801)(°1789)
Le clavier d’un forte-piano de 1782 a été
décoré vers 1800-1810 de plaques de verre églomisé d’Antoine
Rascalon.
Son gendre
BECKERS
(°1807)
facteur de
harpes lui succéda vers 1807 rue St. Honoré puis rue du Roule n° 3 en 1818."
(⁹)
"La colle d'os, faite par le procédé de Grenet, a les
propriétés suivantes. Lorsqu'on en met un petit morceau dans l'eau froide,
elle se gonfle au bout de vingt-quatre heures, comme font les bonnes colles,
& le morceau conserve sa forme : léchée ensuite, elle revient à son premier
poids. En général, deux parties de colle se le [?] peuvent absorber trente
parties d'eau; de même trente - deux parties de gelée peu consistante ne
laissent que deux gros de colle bien sèche. Les colles d'os de Grenet ont
été essayées & reconnues de très-bonne qualité par plusieurs artistes: nous
citerons MM. Frost, ébéniste, rue Croix-des-Petits-Champs; Lequeux, de même
ébéniste, rue du Four-Saint-Germain; Merken, facteur de forte piano, & Henoc,
maitre luthier, qui se font assurés de la bonne qualité de ces colles, & en
ont donné des certificats."
Memoires et
observations de chimie de Bertrand Pelletier, Volume 2, 1798, p.
85-86
"L’expression
& les nuances dont le Forte-piano est susceptible, le rendent sans contredit
le plus agréable de tous les instruments à clavier ; mais il faut convenir
aussi qu’il exige plus particulièrement que les autres un certain degré de
bonté pour produire tous les effets qu’on peut en attendre. Les Forte-piano
d’Angleterre sont les plus recherchés, & en général, ils surpassent
effectivement par la beauté du son et la propreté de la construction ceux
que l’on fabrique communément ailleurs : bien des personnes cependant,
séduites par le préjugé trop fortement établi en leur faveur, achètent
souvent assez cher un médiocre Forte-piano de Londres, tandis qu’elles en
refusent de beaucoup meilleurs, & même à un prix plus modéré, par la seule
raison qu’ils sont faits en France ou en Allemagne. Cette prévention
décourage les habiles ouvriers en ce genre qui se trouvent dans ces derniers
pays. Il existe entr’ autres, à Paris, un Facteur nommé Mercken, demeurant
aux Quinze-vingts, dont les Forte-piano sont excellents, & qui, pour la
solidité et la bonté du clavier, sont préférables, on ose le dire, à la
plupart de ceux d’Angleterre ; la partie du clavier surtout, si essentielle
& si négligée ordinairement, y est traitée avec une perfection qui ne laisse
presque rien à désirer : c’est l’aveu de tous les connaisseurs qui ont
examiné les Instruments du sieur Mercken. Comme cet Ouvrier aussi honnête
que modeste, n’est probablement pas connu des Amateurs autant qu’il mérite
de l’être, je vous prie, Messieurs, de vouloir bien par une suite de
l’empressement si louable avec lequel vous saisissez toutes les occasions de
rendre justice au talent, dans quelque classe qu’il se trouve, insérer la
présente lettre dans votre Journal. - J’ai l’honneur d’être, &c. J."
Journal de Paris, 24 Mars 1780, n° 84, p. 347.
"Forte
piano dont la mécanique a été remise à neuf par MERKEN; 300 Livres. chez M.
SIGNY rue Montmartre, vis à vis la Jussienne." (Affiches annonces et avis
divers : 25 mai 1782, p. 1228).
"BECKERS, FACTEUR DE PIANOS ET
DE HARPES,GENDRE ET SUCCESSEUR DE M. MERCKEN, RUE DU ROULE, N° 3, A
PARIS. - Cette maison est connue avantageusement depuis plus de
cinquante ans, à dater de l'établissement de M. Mercken et chacun
lui accorde une confiance entière, connaissant la probité avec
laquelle on traite dans cette maison, et étant persuadé qu'il est
impossible de trouver, dans aucun Magasin, des Instruments mieux
perfectionnés, qui aient une harmonie plus belle, et qui charment
davantage, que les Pianos et les Harpes de M. Beckers, les amenant à
sa volonté au plus haut degré d'harmonie et de solidité, par un
procédé qui lui est seul connu, et se faisant une loi de
confectionner lui-même l'intérieur de ses Instruments; c'est à quoi
il s'est appliqué dès sa plus grande jeunesse, et y passe encore ses
veilles, persuadé qu'il n'est que ce moyen qui lui a mérité la
confiance des personnes de la plus haute distinction, ainsi que des
premiers artistes de la capitale, qui se sont fait un plaisir de
faire valoir ses Instruments…" Archives Nationales, F 12/991 n°1296,
1823
"Mon père en quittant la capitale
peu retourner à Cavaillon, où il était notaire apostolique,
emporta parmi son bagage un piano carré, à deux cordes, à pilotes, à
deux registres que lion faisait agir avec la main gauche quand on
voulait mettre la sourdine ou lever les étouffoirs. Les grandes
touches de ce piano sont noires, et les petites, celle des dièses,
blanches; tous les clavier des orgues, des épinettes, des clavecins,
des pianos, étaient alors ainsi disposés. Ce piano, le premier qui
ait paru, qui ait sonné dans le midi de la France; le premier que
j'aie vu, entendu, touché, porte cette inscription, dont
l'orthographe allemande est restée dans ma mémoire :
Johannes Kilianus Mercken, Parisiis,
1772. Cédé en 1804, pour la modique somme de 60 fr., à Fialon,
trompette juré de la ville d'Avignon, musicien universel et corniste
excellent, ce piano vétéran existe encore après soixante-sept ans
d'honorables et rudes services. Mon père le tenait d'un peintre
nommé Petters, homme, de talent, amateur distingué, dont le nom
figure au bas de plusieurs belles estampes. Ce piano, portant la
date de 1772, n'était certainement pas le premier qui sortait des
ateliers de Kilianus Mercken. Les historiens du piano se trompent en
imprimant que la fabrique de pianos établie à Paris, en 1778, par
les frères Érard, est la première qui ait existé dans cette
capitale. Les descendans de Kilianus Mercken sont encore facteurs de
pianos à Paris."
Revue
de Paris ,
Louis Désiré Véron, 1839, p. 194
Cette famille de
facteurs avait des rapports plus personnels avec d'autres : voir
BECKERS
(°1807),
DACKWEILLER
(°1789),
EIGENSCHENK, SWANEN
(°1781)
et ZIMMERMANN
(°1780)
INFO EXTRA
Une autre page concerné à
MERCKEN
chez
Ad Libitum
Article de Christopher Clarke sur
Un
piano à queue de J. K. MERCKEN, Paris, de 1768 (fr) (dropbox.com) of a
Grand piano by J. K. MERCKEN, Paris, 1768 (eng) (dropbox.com) -
Dessin technique du piano (dropbox.com)
|
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PÉRONARD
François
Balthazard
| PERRONNARD
(ca. 1730 - 1789)
Piano carré de 1784
-
Photo :
Claude
Germain
-
© Musée de la Musique, Paris,
France
|
1771 |
La planche du forte-piano PÉRONARD de
1785. Photo: D. Girard.
Piano
carré ca. 1772, Vichy Enchères, 18/05/2019, nouveau propriétaire
inconnu
Piano carré ca. 1779, Frankfurt am Main, Historisches Museum, Allemagne
Piano
carré ca. 1784, et
sa
signature, Cité de la Musique, Paris, France
François Balthazard PÉRONARD, né dans les années 1730, avait
sans doute appris son métier dans sa Champagne natale, où des membres de sa
famille étaient des facteurs d'orgues renommés : « Le Sieur PÉRONARD,
Facteur d’Orgues à Reims, a entrepris, fait et posé dans l’excellent
Instrument de l’Église Métropolitaine de cette ville, deux tuyaux d’anches
extrêmes, l’un de 22 pieds & l’autre de 32 ; ce dernier n’existe dans aucune
Église du Royaume. MM. Hardouin, Maître de musique de cette Métropole,
Turpin Organiste, & Baron Organiste de l’Abbaye de St. Remi, nommés par MM.
Du Chapitre pour juger du mérite de ces tuyaux, ont trouvé qu’ils faisaient
l’effet le plus noble & le plus majestueux, & ne laissaient à désirer que le
complément de l’étendue du Clavier de Pédales ».
L'Avantcoureur: feuille hebdomadaire, n°11, 16/03/1767, p. 167. L’article fait référence à n’en pas douter à
Louis PÉRONARD, frère présumé de Balthazard, et à ses réalisations majeures, à la
cathédrale Notre Dame,
église Saint-Jacques
de Reims, mais aussi à l’Abbaye Saint Corneille de
Compiègne. On sait par ailleurs que Louis Péronard est mort au tout
début du 19ème siècle puisque sa veuve, Marguerite-Antoinette Bégin,
«tutrice de ses enfants mineurs [a vendu] une maison sise à Rheims,
au bas du rempart entre les portes Neuve et de Vesle, moyennant 3500
francs. Transcrit le 11 Floréal an 12 ». (Voir annonce n°4338 dans
Affiches, annonces et avis divers de Reims, 18/08/1804, p.206.)
Orgues de
Louis PÉRONARD
à Reims et Compiègne
-
Cliquez sur l'image à gauche pour l'agrandir
« Cet orgue est bien celui qui fut envoyé à Pépin par l’empereur
d’Orient, d’après l’opinion de nos pères, opinione majorum
(expression qui, du reste, nous paraît bien vague), ajoute en même
temps qu’il fut complètement restauré et somptueusement augmenté par
Louis PÉRONARD, facteur d’orgues, planè fuit redintegratum ac
sumptuosè amplificatum Lud. Peronard organario, l’an du Seigneur
1768. Voilà, il faut l’avouer, qui répond péremptoirement à nos
objections, et explique comment l’instrument de 756 peut offrir
l’aspect d’un orgue de notre temps : M. PÉRONARD y a mis bon ordre.
Mais alors nous ferons observer que si l’orgue de Constantin a été
tellement changé, restauré et augmenté, qu’on en ait fait un orgue
du XIX° siècle ; si l’on a tout modifié et renouvelé, tuyaux,
buffet, claviers, etc., on ne peut plus, raisonnablement dire que
cet instrument soit celui de l’empereur d’Orient, puisqu’il n’en a
pas conservé le plus léger fragment. » Lambert de Ballyhier,
Compiègne historique et monumental, Vol. 2, 1842, p. 258
(gallica.bnf.fr)
"Tribune de musique de Louis XVI, Versailles, 1777
par J-B Metoyen", chez Gallica -
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LA FAMILLE
François Balthazard,
quant à lui, était tout d’abord installé à Senlis où il épouse Anne Marie
Delahaye en la paroisse de Saint Rieul le 24 avril 1759
(¹). Ils
auront au moins 4 enfants (Pierre Melchior, 15.09.1760 ou 1762
(²) -
02.04.1818, Professeur de musique puis facteur de forté pianos ; Marie
Gaspard (1764- ?) Menuisier
(³);
Alexandrine Antoinette Victoire (? - ?) restée célibataire, elle habite dans
les années 1820 et 1830 au 4, Cour des Miracles, Place du Caire, à Paris
(⁴);
Jean-Victor (1766- ?) Lieutenant de canonniers de 1792 à 1796
(⁵).
RÉF
(¹)
Comme l’indique l’acte de naissance de Pierre Melchior PÉRONARD,
leur fils aîné, consultable sur le site des archives de l’Oise,
15.09.1762.
(²)
Un doute subsiste sur l’année de sa naissance puisque dans son acte
de naissance, comme dans son acte de mariage (21.02.1803, Archives
de Paris 5Mi1/2013), la date indiquée est 1762. En revanche dans
l’acte de naissance de son premier fils Melchior (Archives de Paris,
5Mi1 / 129), l'âge du père en ce 6 janvier 1805 est de 44 ans ce qui
lui donnerait pour date de naissance le 15 septembre 1760, et non
pas 1762.
(³)
Comme l’indique l’acte de mariage de son frère Pierre Melchior
(21.02.1803, Archives de Paris, 5Mi1/2013).
(⁴)
Voir Liste Gale des pensionnaires de l’ancienne liste civile (1822),
p. 381 et Henri Dulac, Almanach des 25000 adresses de Paris avec
leurs principaux habitants (1832) Paris : Imprimerie Panckoucke, 14
rue des Poidevins, p. 444.
(⁵)
Voir Ch.-L. Chassin et L. Hennet, Les volontaires nationaux pendant
la Révolution. Historique militaire et états de services des huit
premiers bataillons de Paris, levés en 1791 et 1792 (Paris : L. Cerf,
1899-1906) p. 666
|
Senlis
Paris |
Reims
Senlis
rue Poissonnière (1774-1775)(*1875)
rue Meslay [Meslée] (*1775)(*1777)(*1779)(xx1870)(xx1782)(*1783)(arr.3)
rue du Cocq Saint Honoré
(1788)(***1789)(arr.1)
188, rue du faubourg
Saint-Martin & 350, rue Saint-Martin
(*1802)(arr.3)
110, rue du faubourg
Saint-Martin (*1811)(arr.3)
à Paris
|
|
Facteur d’orgues, de pianos forte ordinaires ou organisés et
de clavecins.
'Facteur de clavecins'
(xx1782)
(la suite)
A la fin des années 1760 ou début 1770, la famille s’installe à
Paris, rue Poissonnière, et François Balthazard
PÉRONARD était en charge de l'entretien de l'orgue de la chapelle de
Louis XVI. Il aura
rapidement une autre adresse rue Meslée (on se souvient que le
facteur Roduwart y avait également son atelier au n°30) et c’est là
que la réputation de PÉRONARD comme facteur de pianos va s’établir.
Piano carré de 1784
Cliquez sur les images pour les agrandir
"Un
des plus habiles & des plus célèbres Facteurs d’Instruments que nous ayons
en France, Monsieur, est sans contredit le Sieur PÉRONARD. Les Piano-Forte
surtout sont acquis sous ses mains industrieuses une perfection qu’ils
n’avaient pas encore. Il les fabrique avec tant d’intelligence & de
commodité que, s’ils se dérangent, chaque particulier peut lui-même y
remédier, sans être obligé de faire venir un Facteur qu’il faut payer, & qui
n’a pas toujours le temps de se rendre au moment qu’on en a le plus de
besoin.
Avec les Piano-Forte du sieur PÉRONARD, on a la facilité d’y mettre
des cordes ainsi qu’aux clavecins ; avantage que n’ont pas les Piano-Forte
d’Angleterre. On peut comparer ces derniers avec ceux de l’Artiste Français,
non seulement pour la bonté, pour l’harmonie, pour la variété des sons, mais
pour la délicatesse du travail, pour l’agrément de la décoration.
Le sieur
PÉRONARD gagnera certainement à la comparaison. Les Forte-Piano anglais sont
d’ailleurs, fort chers. Le prix de ceux du sieur PÉRONARD n’est que de
dix-huit louis ou 432 livres ; & il se charge de réparer gratis pendant une
année entière tous les dérangements qui pourraient survenir. On en trouvera
toujours chez lui de tout faits. Le même Artiste travaille actuellement sur
la Harpe, & s’étudie à perfectionner ce bel instrument. Il compte sous peu
de temps être en état d’instruire le Public des changements heureux qu’il y
aura faits. Sa demeure est près de la Porte Saint Martin, rue Meslée au
Concert des Trois Frères."
Fréron,
Année Littéraire, 1775, Tome VI, p. 129-131
Dans les années 80, les PÉRONARD sont rue du Faubourg St. Martin, au
n° 188. Si l’on en croit Constant Pierre, François Balthazard serait
mort en 1789.
"Balthazar PERONARD qui adapta au clavecin, vers 1780, une pédale
actionnant un jeu de basses par laquelle on obtenait « des sons de
contrebasse très beaux ». Il fit aussi l’application du double fond
avec cordes frappées par des marteaux mus par des pédales (Encycl.
Méth. de Framery, p 287). Un clavecin de 1777 et deux piano-forte de
1771 et 1777 étaient au nombre des instruments réunis par Bruni,
1890."
Les Facteurs d'instruments de musique, les
luthiers et la facture instrumentale precis historique,
Constant Pierre, 1893
"207. Fortè-Piano. Le Sr. Peronard a donné au
Fortè-Piano une perfection qu'il n'avait pas encore ; s'il se
dérange, chaque particulier peut lui-même y remédier, & on a la
facilité d'y mettre des cordes, ainsi qu'au Clavecin, sans avoir
besoin du secours du Facteur."
Almanach sous-verre des Associés. Onzième (-vingt-troisième) suite
de la ..., 1778, p. 24
"Musique. - Six Sonates en quatuor pour le clavecin ou le
piano ; par Frédéric-Théodor Schumann; prix 9 liv. A Paris, chez
Peronard, Luthier-Facteur de Clavecin, Editeur & Md. de Musique, rue
Mellée, au Concert des trois freres."
Journal De Paris, 10/05/1780, p. 538
"Piano-forté organisé de PÉRONARD, chez M. Lasceux organiste, rue St Jacques vis à vis
les Mathurins, prix 40 louis." BN V28300 (3.03.1783)
"On ne doit
pas non plus omettre l'invention d'un double fond, au moyen duquel
on applique au dessous du clavecin, ou du piano-forte, des cordes
frappées par des marteaux, que font mouvoir des pédales semblables à
celles de l'orgue. Silbermann à Strasbourg & PÉRONARD à Paris ont
exécuté très heureusement cette idée, due à Schobert, célèbre
claveciniste. Elle enrichit le clavecin de deux octaves de sons
graves & d'une infinité de ressources d'harmonie."
Encyclopédie méthodique: ou par ordre de matières, Volume 64, 1791,
p. 287
"Un deuxième forte-piano, fait par Baltazard Peronard, à Paris,
année 1771."
cité dans
Un
inventaire sous la terreur, par Bruni, 1890.
Voir également
l’article consacré au fils
Pierre Melchior PÉRONARD
(1760-1818) qui se mit à faire des forté piano en 1802.
D. Girard.
Informations généaloqiques aimablement établies par Georges Claude Lebrun et son
équipe
«
éclat de bois
».
1782
"Ce clavecin produit tous les effets du crescendo, par le mécanisme
de cinq pédales que le pied met en mouvement. La première pédale à
gauche produit la sourdine ; la pédale suivante donne le crescendo à
la moitié du clavier, qui forme la partie des basses ; la quatrième
pédale opère le crescendo dans l’autre moitié du clavier ; la
troisième pédale fait mouvoir les deux crescendo à la fois dans
toute l’étendue du clavier ; la cinquième pédale sert à faire lever
une trappe, qui donne un plus grand essor à l’émission de tous les
sons que l’on veut tirer du clavecin."
Charles Joseph Mathon de la Cour & Pierre Joseph François Luneau de
Boisjermain, Almanach Musical Année 1782, Chapitre «
Découvertes », p. 46-47
"M. Perronard, Facteur d'instrumens de musique, a adapté au clavecin
des pédales qui font jouer un jeu de basse qui fournit des sons de
contre-basse très-beaux, très-forts & très-nourris. La pression du
pied, plus ou moins appuyée, peut varier beaucoup l'harmonie qui
résulte de cette invention. On la rend pleine & forte, quand le
morceau que l'on joue demande cet effet. On diminue le corps des
sons, en appuyant plus légèrement le pied sur la pédale qui les
produit. Il ne faut donner qu'une attention très-légère à la
mécanique que M. Perronard a imaginée pour acquérir l'habitude de
s'en servir. Le petit travail auquel elle soumes d'abord l'esprit,
est agréablement compensé par l'harmonie pleine, moëlleuse; qu'on
tire cet instrument."
Almanach musicale pour l'année 1782, p. 49 (1429) (archive.org)
|
|
COUSINEAU Georges
(1733 - 1800)
|
1772 |
TITRES
Luthier Breveté de la
Reine Se de Madame la Comtesse d'Artois (1780)
'Breveté de la Reine'
(*1785)
'De S.M.
l'Impératrice' (*1811)
Piano
carré ca. 1795, Collection Musée des Instruments de Musique, Bruxelles, Belgique
PARIS -
"M. Cousineau, breveté d'invention, rue
de Thionville, n.° 20 : harpes auxquelles il a adapté un mécanisme qui
produit un effet de sourdine et d'écho inconnu jusqu'alors."
Notices sur les objets envoyés à l'exposition des
produits de l'industrie ..., 1806, p. 283
PARIS - "MM. Cousineau père et fils, rue de Thionville, N°. 20, ont présenté à
la dernière exposition de nouvelles harpes à chevilles mécaniques qui
ont l'avantage de produire les demi-tons sans changer la longueur des
cordes, de donner aux cordes plus de son et de vibration et de les faire
durer davantage; de rendre les sons harmoniques plus faciles à obtenir,
et de jouer dans tous les tons usités sur cet instrument, sans étendre
le son par le grand nombre de pédales qu'on étoit obligé d'employer. Le
Jury a accordé à MM. Cousineau père et fils une médaille d'argent de
première classe. "
Bulletin de la Société d'encouragement pour l'Industrie Nationale, 1806,
p. 522
"Ce fut un Allemand nommé Hochbrucker, qui, à l'époque indiquée, inventa
la pédale, et donna aussi à la harpe un avantage dont elle avait
complètement manqué, nous voulons dire la faculté de pouvoir moduler
convenablement. Avant la précieuse invention de cet artiste, la harpe
était très bornée dans ses ressources. Accordée diatoniquement dans le
ton du morceau que l'on voulait jouer, les dièses et les bémols ne
pouvaient être produits qu'au moyen du pouce que l'on pressait contre
l'extrémité supérieuie de la corde pour la raccourcir, ou au moyen de
petits crochets correspondant aux cordes, et que l'on tournait vers
cellesci avec la main, ce qui était fort gênant dans l'exécution d'un
morceau. L'invention de Hochbrucker remédia à cet inconvénient. Sa
pédale consistait en cinq leviers placés derrière le corps de
l'instrument, et que l'exécutant comprimait à l'aide de ses pieds. Ces
leviers, par un certain mécanisme, faisaient tourner lesdits crochets
vers les cordes correspondantes.
Ce premier essai, bien qu'imparfait encore, était on pas immense vers le
peifeclionnement de la harpe. Des améliorations ne tardèrent pas à se
présenter, el la harpe ainsi construite prit le nom de harpe à pédale.
En 1730, un harpiste célèbre de Nuremberg nommé Vetler fit construire
une harpe à sept pédales, supérieure à celle de Hochbrucker, dont il
surpassa non moins le talent d'exécution. Cette harpe eut du succès en
Allemagne; elle fut introduite en France vers 1740; mais les harpistes
français, reculant devant les difficultés de l'usage des pédales,
continuèrent à se servir de la harpe simple. Ce ne fut que trente ans
plus tard que le neveu de Hochbrucker, qui vint se fixer à Paris en 1770
comme maître de harpe, fit valoir l'avantage du nouveau mécanisme, et
opéra une réforme complète dans le jeu de cet instrument. Cet artiste
eut de nombreux élèves; et grâce à son talent distingué, la harpe
devintà la mode et se répandit dans toute la capitale. Alors les
luthiers français se mirent à leur tour à perfectionner l'instrument qui
avait obtenu la vogue. Ce furent
surtout Cousineau et Nadermann qui y vouèrent des soins particuliers. Ce
dernier, sur les conseils de Krumpholz, harpiste célèbre de l'époque,
donna au mécanisme des crochets toute la perfection dont il était
susceptible.
Mais ce mécanisme était loin de répondre à toutes les exigences de
l'art. D'abord il avait l'inconvénient de tirer les cordes hors de la
position perpendiculaire lorsque les crochets agissaient sur elles pour
les élever d'un demi-ton, ce qui devait être nuisible à l'accord de
l'instrument. Puis, comme les crochets n'opéraient que l'élévation d'un
demiton, la harpe ne pouvait se prêter à toutes les modulations, et
restait très bornée sous ce rapport. Pour arriver à un résultat plus
satisfaisant, il fallait abandonner ce mécanisme et y substituer un
autre principe de construction. C'est ce qu'entreprit Cousineau : il
inventa le mécanisme à béquilles.
La harpe de Cousineau, fabriquée en 1782, avait un double rang de
pédales. Les deux pédales qui correspondaient à une même corde étaient
posées l'une sur l'autre, et l'on obtenait d'une corde le ton naturel,
le bémol et le dièse. Mais ces pédales, outre l'inconvénient d'exiger
des forces inégales pour la pression, présentaient un système trop
compliqué et devenaient embarrassantes pour l'exécutant. Après trois
années de recherches, Cousineau construisit une harpe avec une mécanique
plus simple, qui, au moyen de sept pédales, produisait le même effet. Il
serait trop long d'entrer ici dans tous les détails de ce mécanisme, il
suffira de dire que ce qu'on appelait béquilles était deux chevalets
mobiles qui ressemblaient à des béquilles, dont les montants se
présentaient dans la situation verticale, l'un tourné vers le haut,
l'autre vers le bas, lorsque la pédale était levée, et dont les
traverses, qui devaient appuyer sur la corde par le mouvement de la
pédale, étaient à angle droit à la fois, par rapport à la console, et
par rapport à leurs montants. Quand on baissait la pédale, on faisait
faire à chaque béquille environ un quart de tour; alors les traverses
rencontraient toutes deux la corde et la pressaient l'une par dessus et
l'autre par dessous, d'avant en arrière, sans l'écarter sensiblement de
la ligne verticale.
On conçoit que la harpe ainsi construite devait avoir des avantages sur
la harpe à crochets; cependant il lui restait encore quelques défauts :
cet instrument manquait de solidité, et après avoir joui d'un succès
passager, il disparut devant une invention des plus ingénieuses qui a
mis le comble au perfectionnement de la harpe, et dont nous parlerons
plus bas.
Cousineau lui-même tenta encore divers essais. C'est ainsi qu'il adopta
l'idée singulière d'un amateur, M. Ruelle, qui avait imaginé d'opérer le
changement des notes par des chevilles mobiles dont le mouvement se
réglait par le jeu des pédales. Cette harpe à chevilles mécaniques
tournantes figura à l'exposition de 1806, où Cousineau obtint la
médaille d'argent. Elle fut encore exposée en 1819, mais bien que la
même récompense fût décernée à l'auteur, l'instrument n'eut point de
succès.
Tandis qu'en France on s'occupait à perfectionner le mécanisme des
pédales, on essaya en Allemagne de construire des harpes qui pussent
s'en passer entièrement sans le céder en rien aux autres pour les
ressources des modulations.
Déjà, en 1787, un luthier de Berlin, nommé Bothe, inventa une harpe
chromatique; elle était de plus grande dimension que les harpes
ordinaires, et les cordes procédaient par demi-ton comme dans le piano,
se distinguant par la couleur comme les touches du clavier. La
multiplicité des cordes, d'ailleurs trop serrées, et la nécessité
d'adopter un autre doigté pour en jouer, empêchèrent le succès de cette
invention. Elle fut reproduite en 1804 par un docteur allemand nommé
Pfranger, qui ne fut pas plus heureux. La harpe à pédales conserva la
préférence, et c'était vers elle que se tournaient les nouvelles
tentatives de perfectionnement. Il serait inutile d'en citer davantage.
Hâtons-nous d'arriver à l'invention ingénieuse qui mit un terme aux
recherches en donnant à la harpe toute la perfection qu'elle était
susceptible d'atteindre: nous voulons parler du mécanisme à double
mouvement."
Revue et gazette musicale de Paris, Volume 6,
02/06/1839, p. 172-174
|
Paris |
rue des Poulies (1763-1791)(*1775)(*1777)(*1779)(***1780)(xx1782)(*1783)(*1785)(**1786)(*1788)(***1789)(x1789)(*1791)(arr.1)
110, rue de Thionville (1793)(arr.6)
1840, rue de Thionville
(y1795)(*1798-1799)(*1799-1800)(*1802)(**1803)(*1805)(arr.6)
20, rue de Thionville
(**1805)(*1809)(*1811)(*1813)(arr.6)
20, rue Dauphine (*1819)(*1820)(**1820)(*1824)(arr.6)
32, rue Dauphine (*1819)(***1822)(arr.6)
31, rue Guénégaud (x1828)(arr.6) |
|
'Facteur de harpes' (xx1782), 'Facteur de Forté-pianos
et harpes'
(²⁹)
(p. 40), 'Manufacture de harpes et de Fortepiano' (**1805)
Il était harpiste, éditeur de musique et avait aussi un magasin des
pianos, et il était le premier qui importait des pianos anglais.
(³⁰) p. 39
Époux de RENAUT Madelaine (¹⁰)
"COUSINEAU Jacques Georges, Luthier de SM l'Impératrice, à
Paris, rue de Thionville, n° 1840, division de l'Unité. Epoux de
BOURGUIGNON Asélaïde, autorisée de lui. Cité le 23 germinal an XIII,
lors d'une quittance émise par l'épouse dudit, remise devant notaire à
Versailles à Madame
PITHEREAU Charlotte Eulalie, épouse divorcée de CARDON Jean Baptiste,
demeurant, etc. AP/Série 61Z/Pièces diverses."
Informations généaloqiques aimablement établies par Georges Claude Lebrun et son
équipe
«
éclat de bois
»
COUSINEAU
Père & Fils (1784)(1793)(*1799-1800)
"Cousineau père et fils, luthiers de la
Reine (LXXVIII, 100).- Dans La Lutherie et Les Luthiers par St-Antoine
Vidal, Paris. Quantin. 1889, on trouve (p. 219) : George Cousineau,
Fabricant de harpes, qui fut maitre-juré de la corporation des maîtres
luthiers, feseurs d'instruments de la ville de Paris, pour l'année
1769).
Il s'agit là du fils de
Pierre Joseph COUSINEAU, harpiste et facteurs de
harpe, né à Paris vers 1753 et qui est mort en 1824.
Il fut harpiste de l'Académie royale de musique, de 1788 à1812 et
harpiste de la reine Marie-Antoinette. Il a publié une méthode de harpe,
sept sonates pour cet instrument, 5 recueils d'air variés, deux
concertos, deux pots-pourris.
Etabli luthier à Paris et considéré dès 1772, au dire de l'Almanach
Dauphin, ou Tablettes du vrai rérite comme un des plus renommés pour la
harpe et autres instruments à cordes, il fabriqua le premier des harpes
avec double rang de pédales, pour moduter plus facilement dans tous les
tons, perfectionnement repris par Dizi à Londres et par Erard. En 1799,
avec Rouelle, il prit un brevet pour un procédé de torsion des cordes,
que Fetis décrit dans son Dictionnaire des Musiciens. En 1803, Cousineau
prend un autre brevet pour un mécanisme de harpes à plans inclinés avec
renforcement acoustique. A l'Exposition des arts de 1806, il avait
exposé de nouvelles harpes à cheville. Retiré de sa maison de lutherie
en 1823, Pierre Joseph Cousineau, est mort en 1824. Il compte parmi les
plus célëbres facteurs d'instruments à cordes, à côté de Gaiffre, de
Salomon, de Nadermann, fournisseurs de harpes de Mme Victoire, de
Holtzmann, de Louvert, de Kruppe. Les bonnes harpes de Cousineau se
vendaient 12 à 15 louis.
COUSINEAU
Jacques-Georges (xx1782), 'Luthier'
Cousineau fils associé aux travaux de son père, et qui lui succéda à
l'Opéra et dans ses ateliers, a écrit lui aussi, plusieurs airs pour
harpe et une méthode éditée par Lemoine. Sur le procédé dit double rang
de pédales, inventé en 1782 par P. J. Cousineau, voir Le Mémoire sur la
Nouvelle harpe de M. Cousineau, luthier de la Reine, par l'abbé
Roussier. Paris, Lainé, 1782, cité dans son Histoire de
l'instrumentation (Paris 1878), par Henri Lavoix, fils, (p. 79). George
Dubosc." L'Intermédiaire des chercheurs et curieux : Notes and queries
français : questions et réponses, communications diverses à l'usage de
tous, littérateurs et gens du monde, artistes, bibliophiles,
archéologues, généalogistes, etc., M. Carle de Rash, 1918, p. 307
Brevet de 1799 :
"Le 27 Ventôse de l'an 7 [17
mars 1799], il a été délivré un brevet d'invention aux
citoyens Michel-Joseph Ruelle, négociant à Tournay, département de Jemmape,
Georges Cousineau père et Jacques Cousineau fils, luthiers, demeurant à
Paris, rue de Thionville, n.° 1840, à l'effet de construire, faire
construire et vendre, dans toute l'étendue de la république, une mécanique
de harpe dont ils ont déclaré être les inventateurs et perfectionneurs; à la
charge par eux de suivre les procédés dont ils ont déposé les dessins et les
mémoires explicatifs.
Pour expédition conforme, signé P. Barras, président; par le directoire
exécutif, le secrétaire général, Lagarde."
Recueil des proclamations et arrêtés des représentans du peuple ..., Volume
22, 1799, p. 278
Brevet de 1802 :
"22 octobre 1802. — Nouvelle mécanique de Harpe à plan incliné et
parabolique et à renforcement acoustique, par G. Cousineau, luthier, rue
de Thionville, à Paris. Certificat d'addition et perfectionnement le 2
juillet 1799 et le 26 janvier 1801. Terme 5 années."
Annales des arts et manufactures, ou Mémoires technologiques sur ...,
Volume 24, 1806, p. 290
"A Paris, chez Cousineau, Luthier & Marchand de Musique, rue des Poulies.
Le même Luthier vient de recevoir d'Angleterre un certain nombre de
Piano-forte très bien conditionnés."
Mercure de France, 1763, p. 176
"Le Sr Cousineau, vient de recevoir
des Pianos-forte d'Angleterre des meilleurs facteurs."
"L'Avantcoureur:
feuille hebdomadaire, 1772,
p.
132
"II
vient d'arriver au sieur Cousineau, luthier, breveté de la Reine et de
Mme la comtesse d'Artois, rue des Poulies, des forté-pianos de Londres,
ainsi qu'un grand forté-piano de la grandeur d'un clavecin." Affiches,
annonces et aves divers, 16 novembre 1778
"Cosinot,
rue des Poulies, breveté de la Reine & de Madame la Comtesse d'Artois,
un des plus habiles Artistes pour les instrumens à cordes, & notamment
pour la harpe, a trouvé l'art d'adapter des pédales à ces instrumens,
qui en modifient les sons & lui donnent le crescendo. Nouvelle
découverte qui lui a mérité l'approbation de l'Académie Royale des
Sciences."
Tablettes de renommée ou du vrai mérite, et
d'indications générales des artistes célèbres, et autres personnes d'un
mérite distingué dans chaque genre, 1791, p. 129 (gallica.bnf.fr)
"MAISONS ou APPARTEMENS A LOUER. -
Maison rue Chantereine, au coin de la rue S. Georges, ayant 3 étages,
Remise & Ecurie. Pour le 1e juillet, en tout ou en partie. S'adr. au
Portier, & chez les cit. Cousineau, père & fils à la Manufacture de
Harpe & de Piano. rue de Thionville, ci-dev. Dauphine, n°. 110."
Affiches, annonces et avis divers, ou Journal
général de France, 06/1793, p. 2715 (gallica.bnf.fr)
"COUSINEAU,
Harpes à chevilles mécaniques, rue Dauphine, no. 32.
Ces harpes ont l'avantage de produire les demi-tons, sans changer la
longueur des cordes ; de donner à celles-ci plus de son et de vibration
et de les faire durer davantage ; de rendre les sons harmoniques plus
faciles à obtenir, et de jouer dans tous les tons usités sur cet
instrument, sans étendre le son par le grand nombre de pédales qu'on
était obligé d'employer. En 1806, M. Cousineau fut, pour ses harpes à
chevilles, jugé digne d'une médaille ; lors de l'Exposition de 1819, il
eut l'honneur de pincer, devant le roi, la harpe qu'il avait exposée ;
sa Majesté eut l'extrême bonté de lui donner des éloges, et, de son
côté, le jury le déclara toujours digne de la médaille d'argent."
Bazar parisien, ou Annuaire raisonné de l'industrie des premiers
artistes et fabricans de Paris : offrant l'examen de leurs travaux,
fabrications, découvertes, produits, inventions, etc. : ouvrage utile à
toutes les classes de la société, 1822-23, p. 122-123 (gallica.bnf.fr)
HARPES
Voir aussi
HOCHBRUCKER,
NADERMANN
(°1792) et ERARD (°1775) les deux derniers sur cette page. |
Médaille d'argent Paris, 1819
|
KETTENHOVEN
Pierre
|
KETTENHOWEN |
KETTEN HOVEN |
KETTEN-HOVEN |
1772 |
Épinette
ca. 1777, Sammlung Andreas & Heikedine Beurmann, Museum für Kunst und
Gewerbe, Hamburg, Allemagne (asociacionpablonassarre.es, pdf. p. 14)
"Le sieur Pierre, Facteur de Clavessins, Epinettes, Forte è Piano,
Harpes à pédales, Guitares, & Serinettes, fait, vend & raccomode
toutes sortes d'instruments : il loge dans la rue Vandran, ou de la
Poulaillerie de Saint Nizier vis-à-vis de l'allée des Morts, au
quatrième étage."
Le Moniteur judiciaire de
Lyon: organe des tribunaux et des annonces légales, 05/02/1772,
p. 28
"Le
sr Pierre Kettenhoven, Facteur d'orgues, de Clavessins, Epinettes,
Forte è Piano, Luthier pour toutes sortes d'instruments, comme
Violons, Basses, Mandolines, Guitares, Harpes, ayant fixé pour
toujours son domecile à Lyon, avertit le Public que l'on verra chez
lui plusiers beaux Clavessins au grand ravallement, ainsi que nombre
d'autres auxquels il travaille, il prend un abonnement, par année,
pour l'accord: il loge dans la rue de la Poulaillerie de Saint
Nizier vis-à-vis de l'allée des Morts, au quatrième étage; son
écriteau est sur la porte."
Le Moniteur judiciaire de Lyon: organe des tribunaux et des annonces
légales, 12/03/1772,
p. 54
VOIR AUSSI ....
... un facteur de pianos, à Lyon :
KETTENHOVEN
Antoine (1766 - 1821)
|
Lyon
ca. 1810 (*1810) |
rue de la Poulaillerie de Saint Nizier, vis-à-vis de l'allée des
Morts (**1772) |
|
'Facteur de clavecins et fortepianos'
1775 -
"Sépulture de Marguerite Kettenhoven, fille de Pierre Kettenhoven, facteur
de clavecins à Lyon, 14 décembre 1775."
Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Rhône:
E suppl. 1 à E suppl. 667, 1902, p. 352
(la
suite)
"Le sieur
Pierre Kettenhoven, Facteur d'orgues, de Clavessins, Forte è Piano,
Epinettes, Tympanons, Sérinettes; Luthier pour toutes sortes d'instruments,
comme Violons, Violoncelles, Basses, Harpes à pédales, Guitares, Mandolines,
Vielles, & C. avertit le Public qu'il a fixé sa demeure dans cette ville;
en conséquence, il prend des abonnements, par année, pour l'accord des
Orgues, & Clavessins; il vend & raccomode toutes sortes d'instruments, les
remonte en cordes de choix, remet les crins aux archets, il fera son
possible pour contenter ceux qui lui feront l'honneur de lui donner leur
confiance. On verra chez lui plusieurs beaux & bons clavessins au grand
ravalement, & d'autres qu'il fabrique actuellement. Il est logé dans la rue
de la Poulaillerie de Saint Nizier vis-à-vis de l'allée des Morts, au
quatrième étage d'une maison neuve. [son écriteau est sur la porte]"
Le Moniteur judiciaire de Lyon: organe des tribunaux et des annonces légales,
22-26/03/1772,
p. 66
"Le sieur Pierre Ketten Hoven Facteur de
clavessin & forte è piano, rue de la Poulaillerie de S. Nizier, vis-à-vis de
l'allée des Morts, au quatrième étage de la maison de M. Chevalier."
Le Moniteur judiciaire de Lyon: organe des tribunaux et des annonces
légales, 02/07/1772, p. 136
|
|
MALADE Jean-Jacques
(1736 - 1781)(³¹) |
1774 |
|
Paris |
rue Bourbon-Villeneuve,
dès 1772
(1775-79)(³)(*1775)(*1777)(*1779)(arr.2)
rue
de la Grande Truanderie, paroisse Saint-Eustache (1780-81)(³¹) |
|
Facteur de
clavecins et pianos (¹)
"Né le 1er janvier 1736 (de Barthélémy,
« bourgeois », et d’Anne Marie née Mauschire), Jean-Jacques Malade, à
vingt-cinq ans, est placé en apprentissage (comme on l’apprend dans les
minutes du notaire Guillaume Angot, MC/ET/XLII/472, à la date du 8
février 1761) chez Guillaume HEMSCH, frère benjamin de Pierre-Henri,
célèbres facteurs de clavecin de la rue Quincampoix. On apprendra dans
un acte de mariage du 13.02.1753 liant les parents de la future première
épouse de J.J. Malade (Jean Voltger Bocyhot, dit Bockhorst, maitre
tailleur, fils de boulanger, et Margueritte Magdeleine Bertsch) que la
veuve Hemsch, mère de Guillaume et de Pierre Henri, faisait partie des
témoins de ce mariage. Pendant son apprentissage, Jean-Jacques Malade
vivait alors rue des Graveliers, paroisse Saint Nicholas des Champs.
Le 27 septembre 1769, quand Jean-Jacques Malade épouse Marie
Margueritte, née Bockhorst le 15.12.1753, il est déjà installé rue Saint
Denis depuis 5 mois. Leur premier fils Joseph Jacques nait le 14 octobre
1771 (son parrain est l’orfèvre René Joseph Dreux), suivi de Georges
Jacques, dont la naissance provoque peut-être le décès de la mère,
survenue le 8 décembre 1773. A cette date, J. J. Malade a déjà son
atelier rue Bourbon Villeneuve, paroisse Saint Sauveur. Quelques temps
plus tard, à l’occasion de l’inventaire après décès de son épouse (en
février 1774), Malade se montre particulièrement pointilleux pour faire
rétablir diverses imprécisions sur des documents notariés liés au passé
de la famille.
Selon l'inventaire après décès le concernant, conservé aux archives
nationales (AN Y20), Malade demeure en 1781 rue de la Grande-Truanderie,
place du puits d’amour, paroisse St. Eustache, L'épouse que Constant
Pierre mentionne ci-dessous et qui continue la manufacture à la mort de
son mari le 18 mai 1781, était née Marie Anne Victoire Letellier
(MC/ET/LIV/992) qui lui donna une fille : Marie Anne Catherine.
"Malade, rue Bourbon-Villeneuve (1775-79), sa veuve tenait la maison en
1783."
Les Facteurs d'instruments de musique, les
luthiers et la facture instrumentale precis historique,
Constant Pierre, 1893
Plus de 6 mois après la mort de J.J Malade, un acte notarié daté de
décembre 1781 précise que les deux fils du premier mariage seront sous
la tutelle de Louis Billet (sans doute beau-frère du défunt) et que la
fille sera placée sous celle de Louis Letellier, officier chez le roi,
frère de la mère qui, en ce qui la concerne, reçoit par ailleurs
l’autorisation de continuer la manufacture de son défunt mari."
D. Girard
|
|
HERMÈS Jean Liborius
| HERMEZ
(1737/38 - 1813) |
1775 |
"Jugement du 29 Fructidor an X"
(Archives de Paris, D1U1/53)
Cliquez sur les images pour les agrandir
"Hermez [sic] rue du Colombier, vis-à-vis la Grille
de l'Abbaye. Cet Artiste est particuliérement rénommé pour le Clavecin &
forte piano."
Supplément aux tablettes royales de renommée et
d'indication des négocians, [...] de la ville de Paris et autres villes du
royaume, 1782-1792, p. 45 (gallica.bnf.fr)
|
Paris |
rue du Colombier
(*1775)(*1777)(*1779)(xx1782)(*1783)(1775-90)(arr.6)
[31], rue des Saints-Pères (1788)(***1789)(arr.7)
69, rue Honoré
(*1798-1799)(arr.1)
rue Saint-Honoré, maison
Noailles (*1800-1801)(arr.1)
67, rue Saint-Honoré (***1802)(arr.1)
rue et Bâtiments des Capucines (1802)
rue et Batimens des Capucines (*1803-1804)(*1805)(arr.1)
12, rue des Capucines (*1806)(arr.1)
rue Napoléon (1807)(⁴)
16, rue de l'Université
[faubourg Germain]
(x1810)(*1811)(*1812)(*1813)(*1814)(*1815)(*1816)(*1817)(**1818)(**1819)(**1820)(x1820)(arr.7)
66, rue du Four Saint-Germain
(?)(arr.6), Paris
|
|
Facteur de clavecins, de pianos et de
harpes
'Facteur de clavecins' (xx1782)
HERMÈS Vve. & Fils
(*1815)(***1817)(**1818)(**1820)
"Né en Westphalie (¹) en 1737/38, Jean Liborius
HERMÈS a été marié une première fois à Marie
Thérèse Victoire GERMAIN, née en 1749 et fille du claveciniste
Joannes GOERMANS qui le forma. Il reprit
l’affaire à la mort de son beau-père en 1777, forma à son tour le fils
Jacques GERMAIN et dirigea la manufacture de clavecins et de piano-forté (on
lit dans C. Pierre, 3 : "Jean Hermès, adjoignit à sa fabrication, en 1777,
celle des pianos.") avec la Veuve Goermans jusqu'à la mort de ce fils en
1789, pendant que l'autre frère se spécialisait dans le ravalement des
clavecins à la Ruckers. Au début des années 1790, Jean Liborius se remarie
avec Emilie Marguerite DEVIS (à la suite d’un
divorce ou d'une annulation de mariage puisque sa première femme est encore
vivante en 1803, voir détails dans GOERMANS, °1754). Après avoir occupé
plusieurs adresses pour son propre atelier, il s'installe plus sérieusement
dans l'enceinte de l'ancien Couvent des Capucines près de la Place Vendôme
en mai 1802 (Un jugement du 16 septembre, reproduit ci-contre, donne raison
à Jean Liborius Hermès dans une plainte concernant l’occupation illicite par
le Citoyen Lolive d’un local qui faisait partie des parties privatives du
contrat de location dont jouissait J-L Hermès). Ils auront ensemble
plusieurs enfants dont un qui continuera le propre atelier de son père après
sa mort en 1813 avec sa mère, la Veuve HERMÈS,
née Devie (encore en vie en 1832) et signalée comme telle dans les Affiches,
annonces et avis divers de l’époque (**1819)(*1820). Ils auront au moins un
autre fils, Louis Julien, employé, né en 1801,
qui épouse Marie Aguetta à St. Sulpice le 9 juillet 1832 (Archives de Paris
D6J/1675)."
D. Girard.
Informations généaloqiques aimablement établies par Georges Claude Lebrun et son
équipe
«
éclat de bois
».
1813 - "MC/RE/II/5 - 13 décembre 1813 -
Inventaire après décès: Hermes, Jean-Liborius. Université (rue de l'), n°
16. Facteur de pianos. Décédé le 8 novembre 1813."
siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (³¹)
Cette famille de facteurs
avait des rapports plus personnels avec d'autres : voir
GOERMANS
(°1754).
|
|
ERARD Sébastien
(1752 - 1831)
&
Jean-Baptiste ERARD
(1749 - 1826)
Piano carré de 1780
-
Photo : Jean-Marc Anglès - © Cité de la Musique, Paris, France
Piano carré de 1809,
Musée Dobrée, Nantes, France
|
1775 |
Pianos droits, pianos carrés, pianos à queue, orgues et harpes
NUMÉROS DE SÉRIE
Voyez les anciennes archives d'
ERARD,
les régistres d'atelier et les régistres comptables. (Site : Musée de la Musique,
Paris)
TITRES
'ERARD Frères facteurs de Fortépiano et Harpes de l'Impéreur et de
l'Impératrice' (*1811)
' ERARD Frères facteurs de
Forté-pianos et Harpes du Roi et de la Cour Imperiale de Russie à PARIS, 1815'
(1814-15)
'F acteur
de pianos et harpes du Roi' (1815)
'Facteur de pianos et harpes des menus Plaisirs du Roi'
(1816)
'Fournisseur de la Duchesse de kent, Angleterre'
(1820)
'Chevallier du Légion d'honneur' (1824)
'Fournisseur du roi George IV, Angleterre' (1829)
Clavecin
de 1779, Cité de la Musique, Paris, France
Piano
carré ca. 1780, Cité de la Musique, Paris, France
Piano
carré ca. 1780,
Cobbe Collection, Angleterre, U.K.
Piano carré de 1784, Period Pianos, Biddenden, Kent, Angleterre,
U.K.
Piano
carré ca. 1784, Leopoldo Pérez
Robledo, Buenos Aires, Argentine
Piano
carré de 1785, Musée municipal, Melun,
France
Piano
carré n° 4970 ca. 1785, Kolthoorn Collection, Geelvinck Muziek Musea, Heerde,
Pays Bas
Piano
carré ca. 1786,
Pianomuseum Haus Eller, Bergheim,
Allemagne
Piano
carré de 1786, Cobbe Collection, Angleterre, U.K.
Piano
carré de
1787,
Association Pleyel Chopin de Croissy, France
Piano
carré ca. 1788, Collection Jean Haury, France
Piano
carré ca. 1788, Kolthoorn Collection, Geelvinck Muziek Musea, Heerde,
Pays Bas (On display at Posthoornkerk, Amsterdam)
Piano
carré ca. 1788, Musée de Lallement de Bourges, Bourges, France
Piano carré
n° 1672 ca. 1789,
Cité de la Musique, Paris,
France
Piano
carré de 1789, Musée des Beaux-Arts, Dijon,
France
Piano
carré ca. 1789, Cité de la Musique, Paris,
France Piano
carré de 1789, Château des Ormes, France Piano
carré ca. 1790,
Musée du Palais Lascaris,
Nice, France
Piano
carré posé sur un orgue n° 1987 de 1791,
Cité de la Musique, Paris,
France
Piano
à queue n° 2036 ca. 1791, Cité de la Musique, Paris,
France
Piano
à queue n° 2036 ca. 1791, Cité de la Musique, Paris,
France P iano
carré de 1793, Collection Hansjosten, Allemagne
Piano
carré de 1793, Chris Maene Collection, Ruiselede, Belgique
Piano en forme de clavecin ca. 1795, Ad Libitum, Etobon,
France
Piano carré ca. 1795,
Cité de la Musique, Paris, France
Piano
carré de 1795, Musée des Beaux-Arts, Rouen, France
Piano
carré n° 4071 ca. 1790 [?], The Smithsonian Institution, Washington,
U.S.
Piano
carré n° 2834 ca. 1794, Kolthoorn Collection, Geelvinck Muziek Musea, Heerde,
Pays Bas
Piano
carré n° 9348 ca. 1796, Kolthoorn Collection, Geelvinck Muziek Musea, Heerde,
Pays Bas
Piano
carré de 1799, Pierre-Bassot, Hôtel de Conny, Moulins,
France
Piano
carré n° 4343 de 1800, Eric Feller Early Keyboard Instruments
Collection, Allemagne
Piano
carré n° 4475 de 1800, Metropolitan Museum of Art New York, U.S.
Piano
carré ca. 1801, Museu de la Música, Barcelona, Espagne
Piano
à queue n° 55 ca. 1801
[?],
Cité de la Musique, Paris,
France
Piano à
queue n° 86 ca. 1802, Cité de la Musique, Paris,
France
Piano
à queue n° 107 de 1802, Eric Feller Early Keyboard Instruments Collection, Allemagne
Piano
carré de 1803, RMN Grand Palais, domaine de Compiègne,
France
Piano
carré ca. 1805, Ad Libitum, Etobon,
France
Piano
carré ca. 1805, Collection Musée des Instruments de Musique, Bruxelles,
Belgique
Piano
à queue ca. 1805,
autre photo, Collection Musée des Instruments de Musique, Bruxelles,
Belgique
Pédalier de piano (carré?) ca. 1805,
Cité de la Musique, Paris,
France
Piano
carré n° 6115 de 1805, Eric Feller Early Keyboard Instruments
Collection, Allemagne
Piano
carré n° 6447 de 1805, Museum für Kunst und Gewerbe, Hamburg, Germany
Piano
carré n° 6473 ca. 1805, Geelvinck Collection, Geelvinck Muziek Musea, Heerde,
Pays Bas
Piano carré n° 6811 ca. 1806,
Collection Gisclard, Château Bauzille,
France
Piano carré de 1807, Musée des Beaux-Arts, Chartres,
France
Piano
carré n° 7488 ca. 1808,
piano de Ferdinand Hérold,
Cité de la Musique, Paris,
France
Piano
à queue de 1808, piano de Dussek, Château de Valençay,
France
Piano
à queue ca. 1808, Rijksmuseum, Amsterdam, Pays Bas
Piano carré
n° 7725 de 1809, Musée Dobrée, Nantes,
France
Piano carré
n° 7752 ca. 1809,
Cité de la Musique, Paris, France
Piano
carré n° 7820 ca. 1810, Collection Gisclard, Château
Bauzille,
France
Piano
carré de 1810, châteaux de Versailles et de Trianon,
France
Piano
à queue ca. 1811, Musik & Teatermuseet,
Stockholm, Suède Piano
carré de 1811, Château des Ormes, France
Piano
à queue ca. 1811, Civico Museo Bibliografico Musicale, Bologna, Italie
Piano
carré n° 8598 ca. 1812,
Cité de la Musique, Paris,
France
Piano
carré ca. 1812 de F. Paer, Cité de la Musique, Paris,
France
Piano à
queue ca. 1812, Klassik Stiftung Weimar,
Allemagne
Piano carré
n° 8927 ca. 1813,
Cité de la
Musique, Paris,
France
Piano
carré n° 9147 de 1814,
Collection Wim Van Moerbeke, Belgique
Piano
carré ca. 1815, Kolthoorn Collection, Geelvinck Muziek Musea, Heerde,
Pays Bas
Piano carré
n° 9228 de 1816, Musée basque et de l'histoire de Bayonne,
Bayonne,
France Piano
carré n° 9967 de 1817, Collection particulière, France
Piano
à queue ca. 1818, Cité de la
Musique, Paris,
France Piano
carré de 1818, Collection Hansjosten, Allemagne
Piano
à queue avant 1820, Collection Musée des Instruments de Musique, Bruxelles,
Belgique
Piano
à queue n° 447 ca. 1820, Collezione Gaspare Spontini del Comune di
Maiolati, Italie
Piano
carré ca. 1820, Colletion Radbon, Allemagne Piano
carré de 1821, 6 octaves, 2 pédales, Collection Hansjosten, Allemagne
Piano
carré de 1822, Eric Feller Early Keyboard Instruments Collection,
Allemagne
Piano
carré n° 11492 de 1823, Cité de la Musique, Paris, France
PHOTOS EXTRA
Piano carré de 1789
Collection Château de Ormes, France
Cliquez sur les images pour les agrandir
Piano carré de 1801
Collection de Pierre Dubois, France [Restauration Sauvageot]
Cliquez sur les images pour les agrandir
Piano carré de 1807
Collection
Dominique Chalmin, France
Cliquez sur les images pour les agrandir
Piano carré de 1811
Collection Château de Ormes, France
Cliquez sur les images pour les agrandir
Piano carré de 1817 Collection particulière, France
Cliquez sur les images pour les agrandir
INFO EXTRA
' Perfectionnements
apportés dans le mécanisme du piano par les ERARD, depuis l'origine de cet
instrument jusqu'à l'exposition de 1836' dans
Le
Ménestrel, 29/09/1861, p. 348-350 (gallica.bnf.fr)
About
ERARD : Pianos, harps and organs
Beaucoup d'examples des pianos ERARD
Perfection dans le mécanisme du piano, Les ERARD
'Manufacture ERARD et Cie. Fondée en 1780, à
Paris par Sébastien ERARD', par Turgan Julien
(CNUM)
Plus d'information sur ls pianos ERARD chez Cité
de la Musique,
Paris
Site sur Erard :
SebastienErard.org
Les pianos d'ERARD,
pdf de Jean Louchet
"Très
bon Forté-piano organisé d'Errard. Rue chaussée d'Antin, n°. 8."
Affiches,
annonces et avis divers, ou Journal général de France, 07/1790, p. 2022 (gallica.bnf.fr)
"Te
koopen eenen zeer goeden en wel-geconditioneerden Forte Piano, met vier
Pédaelen, het Clawier gaende tot Ut, door den vermaerden Erard. Eenen
anderen, met twee pédaelen, van den zelven Meester. Zig t'adresseren in de
Bennestege, n°. 65, by den Burger Noël."
Gazette van Gend, 1800, p. 9
"Ferdinand
Staes, rue du Parchemin, n° 1290, à Bruxelles, fait savoir qu'il tient chez
lui un assortiment complet de forte-pianos d'Errard [sic] de Paris, qui sont
:
- Piano en forme de clavecin, à cinq pédales, trois cordes, clavier, cinq et
demi octaves du fa à l'ut.
-
Piano carré, à 4 pédales, trois cordes, clavier, cinq & demi octaves du fa à
l'ut, orné. Idem non orné.
- A quatre pédales, deux cordes, clavier, cinq & demi octaves du fa à l'ut,
orné. Idem non orné.
- A quatre pédales, trois cordes, clavier, 5 octaves du fa au fa. - A deux
pédales, deux cordes, dito.
-
Harpes à nouvelle méchanique & à renforcement, par faitement bien sculptées,
dorées, supérieures à toutes les autres.
Tous ces instrumens se vendent au même prix qu'ils se vendent à Paris, &
quant à leur bonté & solidité ils ne laissent rien à désirer."
Annonces et avis divers du département de l'Escaut,
1805, p. 437
"Érard
frères, Pianos et Harpes, rue du Mail, n° 13. - Facteurs de pianos et de
harpes du Roi, de ses Menus-Plaisirs, de la Cour Impériale de Russie, et de
S. A. R. Mrg. le duc d'Orléans et de sa famille. C'est à cette maison,
établie à Paris depuis cinquante années, et qui occupe toujours plus de cent ouvriers dans ses ateliers, que la France est redevable du genre d'industrie
dans lequel elle excelle, et d'un commerce qui, avant elle, était tout au
profit de l'étranger; elle a obtenu plusieurs brevets d'invention; et la
classe des beaux-arts de l'Institut, réunie à celle des sciences
mathématiques et physiques, a fait plusieurs rapports qui lui sont
extrêmement honorables. Ces artistes n'avaient jamais pensé à offrir des
produits de leur industrie, avant la dernière Exposition, à laquelle ils
placèrent divers modèles de leurs ouvrages; le jury leur a décerné une
médaille d'or, pour prix de leurs talents et de leurs travaux. Des amateurs
ont été étonnés que, dans le rapport du comité central, lors de cette
dernière Exposition, il ait été fait si peu mention de la harpe qui a obtenu
tant de suffrages en France, chez l'étranger, et qui est portée à son
dernier point de perfection."
Bazar Parisien, ou Annuaire raisonné de l'industrie
des premiers artistes et ..., 1821, p.
189
(lire la suite )
|
Paris
Londres |
109, rue de Bourbon, Faubourg Saint-Germain (1780)(P1784)(arr.7)
rue de l'Université, Hôtel Villeroy (**1782)(arr.7)
273, rue et Div. du mail (1780)(¹¹)(*1789-90)(*1800-1801)(arr.2)
rue du Mail (*1801)
373, rue et Div. du
mail (*1798-1799)(*1799-1800)(*1803-1804)(arr.2)
368, Rue et Div. du
mail (*1805)(arr.2)
domicile et atelier : 21, rue du Mail (**1806)(*1807)(**1820)(arr.2)
37, rue du Mail (1807)(arr.2)
13 (magasins) et 21 (ateliers), rue du Mail
(*1808)(*1811)(*1814)(*1815)(*1816)(**1818)(*1819)(**1820)(x1823)(x1826)(x1828)(*1829)(x1832)(xx1839)(x1840)(arr.2)
14, boulevard Poissonnière
(x1868)(arr.9)
atelier à Passy (x1829)
3 et 87, rue Saint-Maur (*1844) (*1913)(arr.11)
Ateliers et Chantiers :
110-112, rue de Flandre (1886-1922)(arr.19)
à Paris
Dès 1808 établi à Londres :
Great Marl-borough Street, London
(**1822)(1825)(1835)(x1836)
à Londres |
|
"Originaire d'une
famille suisse (¹¹), de son vrai nom
'ERHARDT', Sébastien ERARD, est né à Strasbourg en 1752. Il était, comme Silbermann, fils de
menuisier, et il entra en 1768 comme ouvrier dans l'atelier d'un facteur
de clavecins parisien. Ambitieux et visionnaire, il profitera dès son
plus jeune âge de nombreux soutiens dans l’aristocratie (duchesse de
Villeroy et bientôt la maison royale en 1785) et perçoit très tôt le
potentiel des premiers pianoforté. Il obtiendra par décret royal sa
maîtrise à un âge très inhabituel pour l’époque, ce qui lui vaudra la
méfiance et la malveillance de ses collègues maîtres luthiers, mais
aussi le soutien public royal.
L'installation
de sa fabrique se situe entre 1770 et 1775 (¹¹). Dans le même esprit que TASKIN,
il construisit en 1779 un clavecin mécanique qui permettait de produire
des nuances par plans sonores grâce à l'entrée progressive des jeux. Cet
instrument est encore conservé au Musée de la Musique à Paris. La même
année il fit une premier voyage en Angleterre (¹¹). Son premier piano
carré à 5 octaves et demie date de 1776 et ses premiers pianos à queue
font leur apparition en 1790, encore sous forme de clavecin. Il fournit
les têtes couronnées en divers instruments, et en particulier un piano
organisé pour Marie-Antoinette mais aussi les cours britannique et
russe. C’est en 1788 que naît la firme « Erard Frères » (avec son aîné
Jean-Baptiste), les premiers pianos verticaux apparaissent chez Erard en
1824 (¹¹).
Mis à mal pour
ses relations avec la royauté lors de la Révolution, mais aussi par
opportunisme commercial, Sébastien ERARD part s'installer en 1792 à
Londres où il établit un atelier en 1796 avec son frère Jean-Baptiste
et d’où il produit des pianos et des harpes qui vont inonder le monde
entier. Avec la firme Broadwood, et quelques autres, l’entreprise Erard
règnent sur le marché mondial, situation contre laquelle ne peut rien la
génération des facteurs des années 70 à 90 qui va, dans sa grande
majorité, péricliter. C’est la fin d’une époque et le début d’une
production pianistique plus standardisée, plus industrielle et de plus
en plus inventive d’un point de vue technique.
En 1812, la société Erard fait faillite à Paris (¹¹) mais
cela ne marque pas la fin de l’aventure Erard dans le monde du piano.
Jean-Baptiste meurt en 1826, et Sébastien en 1831. Mais la relève est
assurée avec Pierre-Orphée (1814) (voir
leurs brevets depuis
1831 avec la nécrologie de Pierre Erard).
Depuis sa fondation et tout le long du 19° siècle, la
firme Erard entretient de très bonnes relations avec les musiciens : En
1800, ils construisent un piano à queue en forme de clavecin (n° 28)
pour Joseph HAYDN.
En 1803, ils offrent un piano à queue à Ludwig van BEETHOVEN en forme
de clavecin (n° 133). En 1824,
Franz LISZT fait sa
tournée en Angleterre avec le nouveau piano ERARD.
Ferdinand HEROLD
possédait un petit piano
carré de 1808, à 2 cordes et d'une étendue de 5 octaves (n° 7488) et se
servit de cet instrument pour écrire L'illusion (48 juillet 1829), Zampa
(3 mai 1834), et le Pré aux Clercs (15 décembre 1832).
AUBER acheta le 17 février 1812 un
piano carré bi-cordes, d'une étendue de 5 octaves et demie (n° 8414) et
le fit transporter au Conservatoire de musique et de déclamation
lorsqu'il fut nommé directeur de cet établissement en 1842).
Ambroise THOMAS composa sur un petit
piano carré, d'une étendue de 5 octaves, de 1793, avant de faire usage
du piano-table, à clavier rentrant, dont il se servit après 1860. Enfin,
Louis CLAPISSON écrivit plusieurs opéras : La
Promise (11 mars 1854) et La Fanchonnette (1er mars 1856) sur un piano
tri-cordes, de forme pentagone et d'une étendue de 6 octaves trois
quarts (n° 14769)."
Infos données par D. Girard
ERARD
L'Aîné
(*1801)
ERARD
sur ce site
Cliquer sur les liens ci-dessus.
1813
"Le 19/12/1813, dans un acte notarié, comportant société en l'assemblée des
créanciers (non nommés) des sieurs ERARD, facteurs d'instruments, rue du
Mail, n° 21 et à l'exposé de ERARD Jean Baptiste : il attribue le
dérangement de leurs affaires à plusieurs causes. Scavoir : des dépenses
excessives de réparations et reconstructions de maisons ; à la perte immense
causée par le naufrage du bâtiment où partant à Londres, la belle collection
de tableaux, constituée par ERARD Sébastien ; aux dettes exhorbitantes ; aux
circonstances politiques, etc."
Informations généaloqiques aimablement
établies par Georges Claude Lebrun et son équipe
«
éclat de bois
»
1823
"Demande en réhabilitation. Les sieurs Sébastien Erard et Jean-Baptiste
Erard frères, facteurs d'intrumens, demeurans à Paris, rue du Mail, n° 12,
ont formé leur demande eu réhabilitation devant la cour royal de Paris.
Tout Créancier qui n'a pas été payé intégralement de sa créance en
principale, intérets et frais, et toute, autre personne intéresseé, peuveut,
pendant deux mois à compter de ce jour, former opposition à la
réhabilitation, par un simple acte ou greffe, en l'appuyant de pièces
justificatives, s'il y a lieu. ( Art. 608 du Code de commerce.)"
Journal de Paris, 31/05/1823, p. 255 (gallica.bnf.fr)
(la suite)
"Un
superbe Piano à queue à vendre. - Ce bel instrument fait en 1802 par les
Frères Erard à Paris, est cinq octaves et demi, à quatre pedales et trois
cordes, il a couté plus de trois mille francs, et on le cédera à un prix
très modéré. S'adresser au Magasin de Meubles, Glaces, et Marchandises
d'occasion, place d'Armes, N° 35, à Gand."
Journal d'affiches de
Gand et de la Flandre, 29/11/1821, p. 3
"Erard frères, facteurs de pianos et harpes, du Roi, du duc d'Orléans, de
ses menus-plaisirs, et de la cour impériale de Russie, r. du Mail, 13;
atelier, 21."
Almanach
du commerce de Paris, Duverneuil, 1822, p. 447 (gallica.bnf.fr)
(dès 29 décembre 1815, il était facteur de pianos
et harpes du Roi)
"ERARD
frères, rue du Mail, n. 13 et 21. - Facteurs du Roi, des menus plaisirs, de
la cour de Russie, de S. A. R. Mgr. le duc d'Orléans, etc. ; brevetés pour
différentes inventions, ils ont obtenu la O [médaille d'or] en 1819. Cette
récompense leur a été non-seulement maintenue en 1823, mais encore accordée
de nouveau. S. M. a même daigné nommer l'un d'eux membre de la
Legion-d'Honneur, tant à cause de l'importance de leur établissement, que
pour les heureux perfectionnemens qu'ils ont apportés dans leurs instrumens.
On trouve dans leurs magasins des pianos carrés, à deux et trois cordes de
toutes audeurs et de toutes espèces, des pianos à queue et de forme
verticale, avec les différens genres de mécanismes, sans échappement et à
échappement, et entre autres des pianos sur un nouveau principe
d'échappement qui sauve la difficulté de lever la touche pour reprendre le
marteau, ce qui était inconnu jusqu'à ce jour; ses harpes de toutes
grandeurs et à nouvelle mécanique (à plaques de cuivre et de fourchettes),
de leur invention à simple et double mouvement. La harpe, par une invention,
est devenue un instrument classique. On peut jouer dans tous les majeurs et
mineurs avec un doigté parfaitement uniforme. Ils sont aussi inventeurs
d'une mécanique, qui donne aux petites harpes d'accompagnement presque
citant de son qu'aux grandes."
Bazar
parisien, ou Annuaire raisonné de l'industrie des premiers artistes et
fabricans de Paris : offrant l'examen de leurs travaux, fabrications,
découvertes, produits, inventions, etc., 1826, p. 439 (gallica.bnf.fr)
"Érard,
r. du Mail, 13 et 21. Facteur du Roi, des menus-plaisirs, de S. A. R. Mgr.
le duc d'Orléans, etc. ; brev. Mag. de pianos carrés, à deux et trois cordes,
pianos à queue et de forme verticale. Méd. d'or en 1819, 1823 et 1827."
Répertoire
du commerce de Paris, ou Almanach des commerçans, banquiers, négocians,
manufacturiers, fabricans et artistes de la capitale, 1828, p. 566 (gallica.bnf.fr)
NÉCROLOGIE
1826 - "L'industrie et les arts viennent de faire une
perte sensible en la personne de M. Erard, l'un de nos premiers facteurs de
pianos. Il est mort mardi dernier à l'âge de 77 ans."
Le
Spectateur. Journal de la littérature et des beaux-arts, vendredi 14/04/1826,
p. 292 (gallica.bnf.fr)
Piano carré n° 7488
"Ce petit piano carré
d'Érard, à 2 cordes et d'une étendue de 5 octaves, porte le n° 7488 et date de
1808. F. Hérold (Paris, 19 janvier 1791 —19 janvier 1833) l'avait placé dans son
cabinet de travail, chez sa mere, et il s'est servi de cet instrument pour
écrire l'Illusion (18 juillet 1829), Zampa (3 mai 1831), et le Pré aux Clercs
(15 décembre 1832). (Don de son fils M. F. Hérold.)"
Le musée du Conservatoire national de musique : catalogue
raisonné des instruments de cette collection, Gustave Chouquet, 1875, p. 47 (gallica.bnf.fr)
- maintenant dans la collection de Cité de la Musique à Paris.
Piano carré n° 8414
"229. —
Piano d'Auber. Ce piano carré d'Érard, d'une étendue de 5 octaves et demie, est à 2 cordes
et porte le n° 8414.
D.-E. Auber (Caen, 29 janvier 1782 — Paris, 12 mai 1871) l'acheta le 17
février 1812, et il le fit transporter au Conservatoire de musique et de
déclamation lorsqu'il fut nommé directeur de cet établissement (1842). Que
de spirituelles comédies lyriques, que de chefs-d'œuvre le maître immortel a
composés, assis devant ce clavier tout taché d'encre ! Il suffira de
rappeler ici : Le Maçon, 3 mai 1825 ; La Muette de Portici, 29 février 1828
; Fra Diavolo, 8 janvier 1830 ; Le Cheval de bronze, 23 mars 1835 ; Le
Domino noir, 2 décembre 1837; Les Diamants de la Couronne, 6 mars 1841.
Mais on peut dire que, jusqu'à la fin de sa longue et glorieuse carrière,
il s'est servi de ce vieux piano qu'il affectionnait : il l'avait placé dans
son
cabinet de travail, et, chaque fois que le directeur du Conservatoire avait
un moment de loisir, il en profitait pour demander de fraîches mélodies à
cet inspirateur de ses premiers opéras et de ses ouvrages les plus aimés.
(Donné par sa famille.)"
Le musée
du Conservatoire national de musique : catalogue raisonné des instruments de
cette collection, Gustave Chouquet, 1875, p. 48 (gallica.bnf.fr)
"Au palais de Saint-Cloud : Un forté-piano d'Érard, forme de clavecin,
nouvelle mécanique, appartenant au mobilier de la Couronne du prix de 5
000 francs."
Le
cabinet noir : Louis XVII, Napoléon, Marie-Louise, le Cte d'Hérisson,
p. 275 (gallica.bnf.fr)
sur ERARD
'Sébastien Erard 1752 - 1831 ou la rencontre
avec le pianoforte', catalogue, Alain Roudier, Alain Moysan, Patricia Faivre,
Anik Devries, Paul Raspé, ..., 1993
'Sébastien Erard - L'aventure du
pianoforte', Alain Roudier, 1995 - Editions Musée des Beaux Arts de Besançon
1995
'La maison Erard, Manufacture de pianos 1780-1959', René Beaupain, 2005
LA SUITE
On peut cliquer ici pour en savoir plus sur Erard au 19ème siècle :
ERARD en
18 31
ERARD en 1855
ERARD en 1889
|
Médaille d'or Paris, 1819
|
Médaille d'or Paris, 1823
|
ZIMMERMANN
Wilhelmus l'Aîné (Guillaume)
(1741/42 -
actif jusqu'en 1799)(¹⁰)
&
ZIMMERMANN
Pierre Joseph*
(1749 - 1805) |
1780 |
PHOTO EXTRA
Publicité ca. 1803-05
Cliquez sur l'image pour l' agrandir
Wilhelmus ZIMMERMANN
Piano
carré de 1787, et
sa signature, Germanisches Nationalmuseum, Nürnberg, Bayern,
Allemagne
Piano
carré de 1794, et
sa signature, Ad Libitum, Etobon,
France
Piano
carré de 1796, et
sa signature,
[Wilhemus Zimmermann Parisis Fecit | Rue de la Verrerie, au coin de celle de
la Poterie, au Grand Pontife
|
1796], Cité de la Musique, Paris,
France
Josephus ZIMMERMANN
Piano carré
petit de 1780, et
sa signature, Bukowskis, Helsinki
Piano
carré de
1789 ,
et
sa signature,
Interencheres.com, Toulouse, Mai 2016
Dans
l'Almanach
Musical de 1783, p. 2103, nous trouvons, présentés tous les deux
comme "facteurs de forte-piano", Pierre Joseph ZIMMERMANN, rue de Grenelle
(Saint Honoré) ainsi que son frère Guillaume ZIMMERMANN dit l'Aîné, rue
Montmartre.
Mais dans
l'Almanach
du commerce de Paris, des départemens de l'empire français et des ...
de 1811, p. 260, nous ne retrouvons que ZIMMERMANN (P) au 18, rue de
Saintonge, parmi la liste des facteurs de pianos, et non plus Guillaume dont
l’atelier a fait faillite le 11 octobre 1810 (¹⁰).
Ce P. Zimmermann ne peut pas être le
Pierre Joseph de la première génération de facteurs de pianos dans cette
famille puisque ce dernier était mort en 1806, mais le fils de Guillaume
Zimmermann et de son épouse (Archives de Paris, DQ8/54, et archives
nationales, minutes du notaire Bernard Maigret, étude XV), Marie Anne
Françoise GOBERT (1757-1797) : Pierre
Guillaume ZIMMERMANN
(1787-1819) .
Celui-ci épousa, à un âge précoce, Catherine Geneviève Adélaïde Chartier
avec laquelle il aura un fils en 1808. Ils vivent au 10, rue de Crussol à
Paris. Mais sa carrière ne durera qu'une douzaine d'années. Il a été formé
par
Jean NÄGELÉ,
qui était également son beau-frère,
de plus de 20 ans son aîné, puisque sa soeur, Marie Anne
Françoise ZIMMERMANN (1781–1801) l'avait épousé (Archives de Paris,
DQ8/56), permettant à Nägelé de reprendre l'atelier à la mort de son
beau-père
jusqu'à la faillite de 1810. Même si les activités de Pierre Guillaume
Zimmermann furent fertiles pour le piano forte, elles furent courtes : un
acte de décès (Archives de Paris, DQ8/679) nous apprend qu'il mourut
prématurément à 32 ans, le 30 janvier 1819 et que son fils de 11 ans le
suivit dans la tombe à peine deux mois plus tard, le 16 mars, à l'hôpital
des Enfants. On ne sait rien sur la raison de cette mort en série. Ce Pierre
Guillaume Zimmermann est celui auquel fait allusion l'historien Constant
Pierre de manière hermétique dans l'article de 1893 reproduit ci-contre. Il
était toujours installé au 15 et 103, rue de la Tisseranderie puis, à partir
de 1803, au 41, rue Xaintonge.
Du côté de Pierre Joseph
ZIMMERMANN (1749-30.12.1805,
Archives de Paris, DQ8/45) dont les diverses adresses sont signalées
ci-contre précédées d'une astérisque, l'union avec Rosalie Elizabeth FESSARD, fille du facteur
d'instruments Pierre Claude FESSARD,
décédée le 16.01.1803 (Archives de Paris, DQ8/43), donna naissance à au
moins 5 enfants, trois filles : Charlotte (1784-1806),
Claudine (1788-1806), célibataires
et vivant chez une troisième soeur épouse de Charles Jean BAGET, pharmacien
demeurant au 77, rue Vieille du Temple (Archives de Paris, DQ8/61). Et deux
fils (hypothèse confirmée par l'acte notarié, Archives de Paris, DQ8/45 et
/122), le benjamin, Pierre Alexandre
Jacques né vers 1790 (Dictionnaire
historique des musiciens, artistes et amateurs morts ...,
Volume 2, 1811, p. 447), qui fut mis sous tutelle chez son oncle Claude
Fessard, graveur installé à la même adresse que son frère facteur de pianos,
rue Perdue. Et l'aîné,
Pierre Joseph Guillaume
(dans son grand appartement du Square d'Orléans)
(1785-1853) qui entrera très tôt
en Conservatoire en 1798, fut émancipé à la mort de son père en 1805 pour
continuer l'activité rue Saintonge jusqu'en 1811. Il étudiera, en parallèle,
avec Boieldieu et sera surtout assistant (*1811) puis professeur (*1816) au
Conservatoire tout en devenant le compositeur que l'on connait. Il vivait au
64, rue Saint Louis en 1818 quand son épouse, Marie Delphine Angelina
DELAROCHE décéda. Ils avaient alors une fille mineure, Adèle Angelina. (Archives
de Paris, DQ8/739)
VOIR AUSSI ...
Quelqu'un avec le nom 'ZIMMERMAN' était ouvrier-tableur chez PLEYEL vers
1850-56. (²⁰) et un autre (?)
ZIMMERMANN
vers 1852 à Paris, comme 'facteur d'orgues'.
|
Paris |
*[12], rue Sartine (1780)(arr.5)
*60, rue de Sartine (*1788)(**1789)(***1789)(x1789)(*1791)(arr.5)
22,
rue de Sartine
(*1799-1800)(*1800-1801)(arr.5)
rue Montmartre (xx1782)(*1783)(**1786)(arr.2)
*rue de Grenelle Saint-Honoré
(xx1782)(*1783)(**1785)(arr.1)
53, rue de la Verrerie au coin de celle de la
Poterie (n° 10)(x1787)(*1788)(***1789)(x1789)(1790)(arr.4)
*10,
rue de la Poterie (1797)(¹⁰)(*1798-1799)(*1799-1800)(*1800-1801)(arr.4)
15, rue de la Tissanderie
(1800)(arr.4)puis
n°103 (1801 à 1803)
41, rue Xaintonge [sic](*1803-1804)(*1805)(arr.3)
devenu ensuite n° 11
*18, rue Saintonge ('Xiantonge')(*1805) (1805-ca.
1811)(*1809)(xx1810)(*1811)(arr.3)
10, rue de Crussol (1819)(**1820)(¹⁰)(arr.11) |
|
'Facteurs de pianos
et de harpes'
(*1783)(*1800-1801)
ZIMMERMANN Guillaume, 'Facteur de
forte-piano' (xx1782)
ZIMMERMANN Pierre-Joseph, 'Facteur de
forte-piano' (xx1782)
'Luthier' pour la harpe et la guitare'
(**1785)
"Les frères ZIMMERMANN Guillaume
'facteur de pianoforte' et ZIMMERMANN Pierre Joseph, également 'facteur de
harpes', tous deux originaires de Cologne, rejoignent l'atelier de BARBERINI
à Paris, rue de la Verrerie dans les années 1770, puis ouvrent leurs propres
ateliers dans les années 1780, rue Grenelle pour Pierre Joseph et rue
Montmartre pour Guillaume; puis aux environs de la révolution française, rue
de la Tissanderie / ou Tixéranderie, et en 1805 au 18, rue Saintonge (¹⁸).
Guillaume continue toutefois à signer ses pianos "rue de la Verrerie",
adresse de Barberini, jusque dans les années 1790 au moins. Il avait pour
épouse Marie Anne Françoise GOBERT, décédée le 12 juillet 1797, à 40 ans. On
connaît quatre pianos forte carrés par Guillaume Zimmermann : 1780,
provenant de la maison Xavier (¹⁹), 1786, provenant de la maison Lavoisier
(¹⁹), 1787 au musée de Nuremberg, et 1794, qui a survécu jusqu'à nous (Ad
Libitum, Etobon)." Infos données par
D. Girard.
Informations généaloqiques aimablement établies par Georges Claude Lebrun et son
équipe
«
éclat de bois ».
"Un forte-piano de
Joannes Zimmermann, fecit en 1780."
cité dans
Un
inventaire sous la terreur, par Bruni, 1890.
Voir aussi un G. TSIMMERMANN à St. Petersbourg, Russie, vers 1806.
"Après la faillite du sieur Pierre-Guillaume
Zimmermann,
facteur de piano, rue Saintonge, n.° 18, 6e arrond."
Journal de
Paris, 21/10/1810, p. 2078
"ZIMMERMANN (Pierre-Jos. Guillaume)(voir
les adresses*), né le
19 mars 1785, à Paris, où son frère exerçait avec distinction la profession
de luthier et de facteur de forte piano, a étudié le forte-piano au
Conservatoire, sous la conduite de M. Boyeldieu. A l'âge de quatorze ans, il
remporta le prix de cet instrument ; et ayant étudié l'harmonie sous M.
Catel, il en obtint, deux ans après, le premier prix. M. Zimmermann a
composé un grand nombre de romances, des sonates et un concerto pour le
piano jamais sa modestie l'a empêché de tien publier jusqu'à ce jour."
Dictionnaire
historique des musiciens, artistes et amateurs morts ..., Volume 2, 1811,
p. 447
"Pierre Joseph Zimmermann (1783-an VIII) faisant également
les harpes (il y en a une aux arts et Métiers) et tenant des pianos anglais,
méritent seuls l’attention avec Guillaume Zimmermann (aîné?) qui de 1783 à
l’an VIII s’occupa de faire, vendre, louer, acheter et raccommoder tous
instruments à clavier. Plusieurs pianos marqués : Zimmermann figurent à
l’inventaire de Bruni, mais à défaut de prénom, on ne sait auquel les
attribuer ; il y a une seule exception, encore fait-elle connaître un
troisième facteur de ce nom « Joannes Zimmermann. 1780 »"
Les Facteurs d'instruments de musique, les luthiers et
la facture instrumentale precis historique, Constant Pierre, 1893
Constant Pierre ferait-il allusion au
Zimmermann qui était installé à Bordeaux dans les années 1790 ?
"CHANGEMENT
DE DOMICILE, M. Zimmermann, Facteur de forté-piano, ci-devant impasse
de la rue Marbotin, demeura présentement rue Ste-Thérese, n° 7, au coin
de la rue des Pommiers. Ledit sîeur se charge aussi d'accorder ces
instrumens."
Journal Patriotique et de Commerce, 16/03/1791, p. 301
(bibliotheque.bordeaux.fr) - Voir
Jean ZIMMERMANN à
Bordeaux
" Zimmermann
l'aíné, rue de la Verrerie, au coin de celle de la Poterie, fait, vend,
loue, achete & raccommode toutes fortes d'instrumens à claviers, & tient les
véritables cordes de Naples." - et dans la même page juste dessous l'autre :
"Zimmermann, rue de Sartine, pour le Forte-piano & Forte-Anglois des
meilleurs auteurs." dans
Tablettes de renommée ou du vrai mérite, et
d'indications générales des artistes célèbres, et autres personnes d'un
mérite distingué dans chaque genre', 1791, p. 131 (gallica.bnf.fr)
"Un
Forte-piano avec le clavier proportionné à la grandeur de la main des
enfans, imaginé par le Sieur Vernier Professeur de Musique, & exécuté par le
Sieur Zimmerman l'aîné, Facteur de Clavecins rue de la Verrerie, au coin de
celle de la Poterie. On peut, selon l'Auteur, ajouter à ce Piano d'autres
claviers, toujours proportionnés à la grandeur des mains des enfants, &
successivement jusqu'à ce qu'ils puissent jouer sur un clavier ordinaire.
Outre que cette méthode, dit-il, abrège le temps de l'instruction & diminue
de beaucoup la peine des enfants, on n'est pas obligé d'attendre que leurs
mains soient formées pour leur faire jouer les grandes difficultés, & ils ne
contractent pas des défauts inévitables dans la main, par les sauts & les
écarts forcés, auxquels ils sont contraints en jouant sur les grands
claviers."
Nouvelles de la république des lettres et des arts, 1787, p. 72 (gallica.bnf.fr)
"Un forte-piano, de Zimmerman, fait à Paris
en 1786, estimé 400 francs." cité dans
Un
inventaire sous la terreur, par Bruni, 1890
Cette famille de facteurs
avait des rapports plus personnels avec d'autres : voir
BARBERINI (°1770), FESSARD
(°1780), NÄGELÉ (°1785),
SWANEN (°1781) et SYSTERMANS
(°1785).
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1776 |
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Découvertes concernant la Musique
faite ou publiée en 1776.
Moyen de rendre plus harmonieux les Clavecins, les Piano-forte, &c.
M. le Roi, l’aîné, horloger du Roi, en faisant ses recherches sur la
meilleure manière de mesurer le temps en mer, avait observé que les fils de
fer ou d’acier prolongeaient leurs vibrations six ou sept fois davantage
quand on les avait fait revenir gros bleu ou gris blanc. Cette expérience
lui avait fait entrevoir qu’en faisant bleuir les fils qu’on emploie dans
les clavecins il en résulterait plus d’harmonie.
M. le Comte de Bruhl,
ambassadeur de Saxe en Angleterre, a voulu en faire l’épreuve ; il a fait
faire à Londres sous ses yeux plusieurs piano-forte & il a reconnu qu’il
résultait des fils bleuis beaucoup plus d’harmonie, & qu’au lieu des sons
aigus qu’on remarque dans ces sortes d’instruments, surtout dans les dessus,
les nouveaux piano-forte ne faisaient entendre que les sons flûtés les plus
flatteurs. ->
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|
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Le célèbre M.
Philidor ayant entendu parler du succès de ces piano-forte, en a fait venir
un de Londres. Le 3 Août dernier il a fait porter à l’Académie Royale des
Sciences ce piano-forte à fils bleuis avec un des meilleurs piano-forte
ordinaires. L’Académie en a jugé comme on l’avait fait à Londres. Cette
observation peut devenir très intéressante, & on remarquera sans doute que,
contre la marche ordinaire du génie des deux nations, cette découverte a été
faite en France & perfectionnée en Angleterre.
Charles Joseph Mathon de la Cour &
Pierre Joseph François Luneau-de-Bois-Germain, Almanach Musical Année 1777,
Chapitre « Découvertes » (p. 31-32)
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SCHNELL Jean Jacques
(Jacob) | SCHELL
| SCHNEL
(1740 - 1815 ?) |
1777 |
L'animo-corde de SCHNELL, dessin reproduit dans 'Allgemeine
Musikalische Zeitung' (17.10.1798), p. 50
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Signature sur l'image de l'animo-corde inventé en 1789.
TITRE
'Facteur royal de
la Cour'
SCHNELL
sur ce site
Cliquer sur le lien ci-dessus.
1781
NOUVEAU CLAVECIN construit par M. Schell [sic], Facteur de clavecin.
"Le Clavecin est un instrument de Musique, à cordes, qui donne des
sons graves et aigus, à l’aide d’un clavier, qui meut différents
sautereaux qui touchent & frappent en-dessous les cordes. Celles qui
donnent les sont graves sont en laiton ; celles qui donnent des sons
aigus, sont d’acier. Elles sont supportées par des chevalets à
crosses, ainsi nommés à cause de la figure qu’ils ont.
Les réflexions qu’on a faites dans tous les temps, sur les moyens de
rendre tous les instruments plus ou moins harmonieux, ont étendu &
perfectionné celui-ci : mais on n’avait pas encore réussi à lui
donner les moyens d’exprimer les forté, les piano, &c, &c, toutes
les gradations ou dégradations du son, dont la sensibilité de notre
organisation peut fournir l’idée.
M. Schell [sic], qui s’est occupé de son art en homme de génie, a
senti que ce genre d’imperfection resserrait l’expression de la
Musique ; qu’elle en dégradait l’effet, & qu’elle bornait les
sensations qu’elle pouvait exciter, au seul sentiment que la
monotonie pouvait animer.
Pour remédier à ce défaut, il a donné une corde de plus à chaque
touche de ce clavecin. Cette corde est supprimée en poussant le
registre de buffle. Le bouton qui produit cet effet, sert aussi à
avancer ou à reculer le petit clavier.
M. Perronard, Facteur d’instruments de musique, a adapté au clavecin
des pédales qui font jouer un jeu de basse qui fournit des sons de
contre-basse très beaux, très forts & très nourris. La pression du
pied, plus ou moins appuyée, peut varier beaucoup l’harmonie qui
résulte de cette invention. On la rend pleine et forte, quand le
morceau que l’on joue demande cet effet. On diminue le corps des
sons, en appuyant plus légèrement le pied sur la pédale qui les
produit. Il ne faut donner qu’une attention très légère à la
mécanique que M. Perronard a imaginée pour acquérir l’habitude de
s’en servir. Le petit travail auquel elle soumet d’abord l’esprit,
est agréablement compensé par l’harmonie pleine, moelleuse, qu’on
tire de cet instrument."
Charles Joseph Mathon de la Cour & Pierre Joseph François Luneau de
Boisjermain, Almanach Musical Année 1782, Chapitre « Découvertes »,
p. 49-50 - ou -
Almanach musicale pour l'année 1782, p. 46-47 (1426-7) (archive.org)
"48. Bis. Un Clavecin de nouvelle construction, par M. Schnell. On a
entendu de nouveau, sur cet agréable Instrument, M. Nonot, Organiste
d'Arras, qui se fixe à Paris, pour faire des élèves de Clavecin, &
il a été fort applaudi. On a entendu aussi avec beaucoup d'intérêt,
sur le même Instrument, M. N. élève de M. Duchesne, Organiste de
Sainte Geneviève."
Nouvelles de la république des lettres et des arts, 27/02/1782,
p. 71 (gallica.bnf.fr)
"32. Un Clavecin de nouvelle construction, par M. Schnell, Facteur
de Clavecins; rue Ste. Hyacinthe, Place St. Michel.
MM. Couprin, Leclerc, Nonor, Organiste d'Arras, qui vient de se
fixer à Paris, pour faire des Elèves de clavecin & Mlle. Cecile ont
joué cet instrument & ont donné au Public le plaisir de reconnaître
dans le jeu de ces Virtuoses, une manière différente & fort
intéressante chacune en particulier, mais dont la réunion a été
très-agréable."
Nouvelles de la république des lettres et des arts, 20/02/1782,
p. 62 (gallica.bnf.fr)
"21. Un Forte Piano de nouvelle construction; par M. Schenel [sic],
Facteur de Clavecin."
Nouvelles de la république des lettres et des arts, 31/07/1782,
p. 231 (gallica.bnf.fr)
"25. Un Forte Piano de nouvelle construction; par M. Schenel [sic],
Facteur de Clavecin.
L'Artiste a pensé que pour faire produire à cet instrument tous les
effets du Crescendo, le mouvement des pieds était préférable à celui
des genoux. Cinq pédales en composent tout le méchanisme ; une
première à gauche produit la sourdine; une seconde donne le
crescendo à la moitié du clavier du côté des basses ; une troisième
donne le crescendo à l'autre moitié; une quatrième, placée entre ces
deux dernières, les fait mouvoir toutes deux pour donner le
crescendo au clavier entier, la cinquième sert à faire lever une
trape par dégrés. Il a paru réunir beaucoup d'harmonie & de
précision."
Nouvelles de la république des lettres et des arts, 27/08/1782,
p. 237 (gallica.bnf.fr)
Aux
auteurs du Journal - Paris, ce 12 janvier 1790.
"Permettez-moi, Messieurs, de
vous entretenir d’une découverte aussi intéressante pour les sciences que
pour les arts : c’est un instrument de musique d’une invention toute
nouvelle, une espèce de clavecin à vent que l’air seul fait parler, c’est
lui qui ébranle et fait vibrer les cordes tendues sur le corps sonore, c’est
par cet agent si simple que l’artiste a su produire un son qu’on n’a jamais
entendu sur aucun instrument et qui approche le plus de la voix humaine.
Égal à l’orgue par la force d’intensité des sons, et supérieur par la
possibilité de les nuancer, de les graduer, ce clavecin, qu’on pourrait
nommer aéroclavicorde, l’emporte de beaucoup sur l’harmonica pour sa
douceur. La musique religieuse lui appartient par excellence ; il réalise ce
que l’on imagine de cette mélodie aérienne, céleste et ravissante qu’ont
voulu retracer les compositeurs les plus célèbres dans les cantiques sacrés
: la romance plaintive et mélancolique, le tendre adagio y verront leurs
chants exprimés avec autant de grâce que de vérité ; l’andante s’y fera
entendre plus plein, plus majestueux, plus sonore ; ces avantages réunis
compenseront l’inaptitude qu’on pourrait reprocher à l’instrument à se
prêter aux airs vifs et sautillants, quoiqu’une certaine prestesse de jeu
puisse lui être acquise par la perfection de son mécanisme dont les
inventeurs s’occupent journellement avec autant de zèle que de succès. Je
n’entrerai pas dans aucun détail sur les moyens mécaniques qui exigeraient
des explications aussi longues qu’inutiles à qui n’aurait pas l’instrument
sous les yeux. Les auteurs de ce superbe instrument, MM. SCHNELL et Tchirski,
se proposent de la faire entendre incessamment au public qu’ils préviendront
par une annonce particulière. J’ai l’honneur d’être, etc. -
Signé : Edelman." [Johann Friedrich EDELMANN, compositeur, 1749-94] In
Journal de Paris (30.01.1790) -
Dictionnaire de l'ameublement et de la décoration : depuis le XIIe siècle
jusqu'à nos jours. tome III, I-O, Henry Havard, 1894, p. 1317 (gallica.bnf.fr)
"1°)
Piano-forté d’Angleterre d’un bon Auteur, imitant bien la flûte. 2° Petit
clavecin en forme d’épinette à 3 registres avec jeu de buffle. Chez M.
SCHNELL, rue Hyacinthe, la 3ème porte à droite par la place St Michel."
BN V28294 (27.11.1779)
"Très-Bon CLAVECIN à 2 claviers & à gr. ravalement, avec 5 rangs de
sautereaux, dont 4 de cuir, au lieu de plumes, & une de buffle, & mécanique pour varier les jeux. A bon compie. Chez le sieur
SCHNELL, facteur de
forte-piano, rue de Berry au marais, n°. 22."
Affiches, annonces et avis divers, ou Journal général
de France, 01/07/1790, p. 22 (gallica.bnf.fr)
"INVENTION
- Le Sr. SCHNELL, facteur de forté-piano, vient d'inventer une mécanique qui
peut s'adapter à tous ces instrumens. Elle double la force des sons, les
rend plus moëlleux, plus flatteurs, & réunit à ces avantages celui de
pouvoir exprimer parfaitement le son le plus faible & de l'étouffer à
volonté. on peut la voir chez lui, à Paris, rue de Berry, au Marais, N° 22.
On entend aussi tous les jeudis, après-midi, chez le Sr. SCHNELL, moyennant
3 liv. par personne, appellé d'abord improprement CLAVI-CORDE."
Journal
encyclopédique, 07/1790, p. 317
"Très-bon Forte-piano avec une nouvelle mécanique qui
facilite l'exécution & qui produit des sons beaucoup plus agréables & plus
forts que ceux des Forte-piano ordinaires. Chez le sieur SCHNELL, rue de
Berry au marais, n°. 22."
Affiches, annonces et avis divers, ou Journal général
de France, 07/1790, p. 2635-2636 (gallica.bnf.fr)
"A
vendre un forte-piano allemand, à deux pédales, de Schnell. S'adresser, pour
le voir, rue Dinanderie, no 7; on en traitera sur l'estimation d'un
artiste."
Le Journal de
Rouen, 27/03/1803, p. 4
|
Vaihingen (Würtemberg) & Ludwigsburg
Amsterdam
Paris
Ludwigs-bourg (1796)
Vienne (1799) |
Vaihingen (Würtemberg) & Ludwigsburg
Amsterdam
rue Saint-Hyacinthe
[Place St. Michel] (1779)(***1782)(arr.1)
Marché des Enfants Rouges
(xx1782)(*1783)(*1788)(***1789)(arr.3)
22, rue de Berry au Marais (*1790)
à Paris
Ludwigs-bourg (1796)
Vienne (1799) |
|
' Facteur
de clavecins (³) et de forté-piano), inventeur de l’anemocorde en 1789 (*1799).
Il est originaire de Faschingen, duché de
Wurtemberg, Allemagne (¹⁰).
Époux de KREUB Euphrasie
Dorothée Elisabeth (¹⁰).
'Luthier'
(xx1782)
Exposition des Produits de l'Industrie
- septième article - Pianos - M. Henri HERZ.
"Parmi les pianos que M. Henri Herz a exposés successivement,
deux surtout ont attiré l'attention du public : nous voulons parler du petit
piano à queue, dont l'extérieur a quelque chose d'étrange, puisqu'il est
inverse de la forme usitée jusqu'ici pour ce genre d'instruments, et du
piano droit, dont les sons se prolongent au moyen du vent. C'est ce dernier
qui nous a intéressé plus particulièrement, et par lequel nous allons
commencer.
L'idée d'appliquer le vent
au piano pour en faire vibrer les cordes n'est pas si nouvelle
qu'on pense ou qu'on voudrait croire, car elle date de plus de
cinquante ans. Ce fut un facteur allemand, nommé Schnell, qui la
conçut le premier et la réalisa à Paris, où il était venu
s'établir, en 1777. Comme tant d'autres découvertes, celle-ci
était due au hasard.
Le facteur avait suspendu
une harpe à laquelle il ne songeait plus, lorsqu'un jour il
entendit des sons étrangement modulés, qui partaient de cet
instrument. Un courant d'air s'étant établi dans la chambre, le
vent avait fait résonner les cordes. On sait qu'un semblable
hasard a donné la première idée de la harpe éolienne.
Frappé du phénomène dont il
venait d'être témoin, Schnell se mit a chercher si les sons
enfantés par le caprice de la nature ne pourraient pas être
produits par un mécanisme qu'un exécutant mettrait en jeu.
Il résolut de construire un
piano dans lequel un courant d'air artificiel remplacerait le
coup du marteau. L'idée était simple, mais elle rencontra de
grandes difficultés dans l'exécution, et ne ce fut qu'au bout de
quatre ans, après des essais et des expériences innombrables,
que l'inventeur parvint à terminer son instrument. Il le nomma
anémocorde.
Ce fut en 1789 que Schnell
soumit son invention au public. Une nouveauté de ce genre ne
pouvait manquer d'exciter la curiosité; elle amena la foule des
amateurs, des artistes et des savants.
Tout Paris s'entretenait du
nouvel instrument. Il attira l'attention de la reine, qui voulut
l'acheter au prix de 150,000 francs. Mais l'achat fut différé,
et toutes les espérances que le facteur avait fondées sur le
succès de sa découverte furent ruinées par suite de la
révolution qui éclata quelques jours après.
Schnell lui-même vit ses
jours en danger; incarcéré sous l'accusation de royalisme, parce
qu'il portait le titre de facteur royal de la cour, il ne dut sa
liberté qu'au dévouement de sa femme, et quitta la France, pour
retourner dans sa patrie, heureux de pouvoir emporter son
instrument.
Après des essais infructueux
pour rétablir sa fortune, Schnell arriva en 1799 à Vienne en
Autriche. Il y fit entendre l'anémocorde, qui trouva beaucoup
d'amateurs. On ignore s'il se fixa dans cette capitale. Ce qu'il
y a de certain, c'est qu'en 1811, son anémocorde s'y montra de
nouveau dans un grand concert, où le célèbre Hummel le toucha et
ravit tout l'auditoire par une délicieuse improvisation
appropriée au caractère de l'instrument.
Depuis cette époque, plus de
nouvelles ni de l'anémocorde ni de son inventeur.
Telle est, en peu de mots,
l'histoire de cette précieuse découverte (Voir, pour plus
d'amples détails, la Gazette musicale de 1836, n. 15). Elle
semblait menacée d'un entier oubli, lorsque tout récemment nous
l'avons vue se reproduire sous la main d'un mécanicien dont nous
nous plaisons à reconnaître la
grande habileté; car ce n'est pas dans l'intention d'amoindrir
le mérite de M. Isoard, ou de l'accuser de plagiat, que nous
avons insisté sur les faits qu'on vient de lire : seulement il
nous a semblé équitable de revendiquer la priorité pour qui de
droit.
Le mérite de M. Isoard sera
assez grand; car tout en appliquant le principe de l'instrument
de Schnell, il a apporté dans la construction de son mécanisme
des modifications qui lui appartiennent. On verra la différence
des deux instruments par les détails que nous allons donner.
L'anémocorde avait un
clavier de cinq octaves ; il y avait trois cordes pour chaque
touche. Le vent, fourni par deux soufflets, se distribuait dans
des tubes métalliques dont l'extrémité aboutissait aux cordes.
Des soupapes d'une construction particulière
s'ouvraient lorsqu'on pressait les touches; et alors le
vent, poussé vers les cordes, les mettait en vibration.
Il y avait en outre quatre
registres placés au-dessous du clavier, pour modifier la force
du vent et pour produire le crescendo et decrescendo, que l'on
dit avoir été d'un effet surprenant. Quant a la construction de
tout ce mécanisme, les détails en sont restés inconnus.
A l'extérieur, l'anémocorde
présentait un carré long, de la profondeur de sept pieds sur une
largeur de trois, et une hauteur de quatre et demi. L'instrument
était d'un poids considérable, à cause du métal qui entrait dans
sa construction. Selon le dire de Schnell, il contenait plus de
300 livres de laiton employé à la confection des tubes dont nous
venons de parler.
Les personnes qui ont
entendu l'instrument de Schnell s'accordent à lui reconnaître
une rare suavité. Le pianissimo surtout était ravissant;
c'étaient réellement des sons aériens arrivant a l'oreille comme
de loin, on ne savait d'où, et qui n'avaient rien d'analogue
avec ceux des instruments connus. Dans le crescendo, le son
montait a un degré de force surprenant: seulement les touches ne
partaient pas avec rapidité, et il fallait, dans tout ce qu'on
exécutait, se borner à des
mouvements très modérés.
Le
piano que M.
lsoard a construit pour l'exposition de M. Herz n'est pas
son premier essai. Il y a sept on huit ans que cet habile
mécanicien s'est livré à de
continuelles recherches pour trouver le moyen d'appliquer le
vent aux instruments à cordes.
Déjà, en 1836, il offrit un
premier résultat de ses travaux en demandant a l'Académie un
rapport sur un violon éolique, on violon dans lequel un courant
d'air était substitué au frottement de l'archet. Tous les
journaux parlèrent alors de cette découverte, et la Gazette
musicale lui consacra un article auquel nous renvoyons nos
lecteurs (Voir la Gazette musicale de 1825, n. 10).
Cet instrument, du reste,
n'était encore qu'a à l'état d'ébauche, et nous ne pensons même
pas qu'il ait été achevé. Mais si le violon se faisait attendre,
M. Isoard ne continua pas moins de chercher des applications du
nouveau principe sonore. Ainsi l'on vit paraître l'éolicorde,
petit instrument à clavier, destiné à imiter le cornet a
pistons. Il se composait d'une seule corde, laquelle donnait
diverses intonations en se raccourcissant, comme dans la vielle,
par suite de la pression des touches.
Bien qu'on ait publié une
méthode spéciale pour cet instrument, afin de le populariser, il
a trouvé peu de partisans. Aujourd'hui il est déjà oublié.
Toutefois ces essais ne furent pas infructueux; car ils
conduisirent M. Isoard à un
instrument établi sur une plus grande échelle: nous voulons
parler du piano à sons soutenus
par le vent.
En 1841, M. Isoard soumit
son premier piano de ce genre a
l'Académie, qui en fit un rapport très favorable; cependant
l'instrument présentait des imperfections, dont voici les
principales :
L'inventeur, voulant
conserver le caractère du piano
ordinaire à côté des sons
nouveaux, avait combiné le coup des marteaux avec l'action du
vent ; mais cette combinaison était mal disposée.
La corde était d'abord
attaquée par le marteau; puis le courant d'air venait continuer
les vibrations de cette corde, ce qui produisait une association
fort désagréable en faisant l'effet de deux instruments, dont
l'un répétait chaque note produite par l'autre. C'était comme
deux hommes parlant ensemble, et dont l'un répéterait d'une voix
différente chaque mot prononcé par son interlocuteur.
Le second défaut consistait
dans la nécessité où se trouvait l'exécutant d'employer une
autre personne pour faire mouvoir une roue adaptée au bout du
piano, et destinée à
mettre en jeu le soufflet. Par ce procédé, l'expression devenait
impossible pour les sons prolongés. [...]" G. E. Anders,
Revue et gazette musicale de Paris: journal des
artistes, des amateurs et ...,1844, p. 283-285 Voir
HERZ
(°1825)
et
ISOARD
VOIR AUSSI ...
SCHNELL à Vienne,
Autriche et un
SCHNELL
à
Zweibrücken,
Allemagne
Cette famille de facteurs avait des
rapports plus personnels avec d'autres : voir DULCKEN
(°1782)
|
|
FOUCAULT
Arnaud-François
|
1777 |
|
Paris |
rue Plâtriere (1777-1791)(³)(*1791)(arr.1)
|
|
Facteur de clavecins et de pianos (¹) |
|
HOFFMANN Nicolas
| HOFMANN |
1777 |
VOIR AUSSI ...
... un autres
HOFFMANN
à Paris
|
Paris |
rue des Fossées Saint-Germain-du-Près (*1777)(*1779)(arr.1)
rue Percée S. Severin
(xx1782)(*1783)(³)(arr.5)
rue Percée Saint-André (*1789-90)(arr.5)
rue de la Harpe (*1791)(arr.5)
|
|
Facteur de clavecins et de pianos
carrés
(¹), fin 18ème,
début 19ème siècle
'Facteur de Forte-piano' (xx1782)
'Luthier'
(xx1782)(*1783)
On trouve deux facteurs avec le nom HOFFMANN en 1791
"Hoffmann père, élève de Goeff, rue du Fauxbourg
Saint-Antoine, près celle Saint-Nicolas." et "Hoffmann, rue de la Harpe, pour les clavecins & forte-piano." dans
les
Tablettes de renommée ou du vrai mérite, et
d'indications générales des artistes célèbres, et autres personnes d'un
mérite distingué dans chaque genre, 1791, p. 129 (gallica.bnf.fr) :
|
|
TOURNON Bertrand & BOUTAN Pierre |
1777 |
Piano
carré ca. 1777, Musée Historique de Gadagne, Lyon,
France
|
Lyon |
? |
|
Pianos carrés
'Facteurs de fortepianos' |
|
1779 |
|
Claveciniste automate.
Joueuse de tympanon, par Pierre
Kintzing et David Roentgen, 1772-1778. L'automate fut acheté par
Marie Antoinette en 1785, elle passa ensuite à l'Académie des
Sciences qui l'offrit au Conservatoire des Arts et Métiers de Paris
en 1835, et fut réparé par Robert Houdin en 1836. (Photos par D.
Girard) - Voir
ROENTGEN David
|
|
|
|
Claveciniste automate.
Les papiers publics ont annoncé en 1778,
qu’on voyait à S. Pétersbourg une figure automate très curieuse,
représentant une demoiselle coiffée en cheveux & assisse devant un petit
clavecin sur lequel elle jouait supérieurement trois menuets, quatre trio,
deux polonaises & une marche. Elle touchait cet instrument avec autant de
rapidité que de justesse ; & à chaque morceau qu’elle exécutait, elle
faisait une inclination à tous les assistants, & les saluait avec beaucoup
de grâce. Il fallait s’en approcher d’assez près, pour s’assurer que ce
n’était point une personne vivante.
Charles Joseph Mathon de la Cour &Pierre Joseph François
Luneau-de-Bois-Germain, Almanach Musical Année 1779, Chapitre « Découvertes
» (p. 34)
|
|
FESSARD
Pierre Claude
(¹)
| FESSART
|
1780 |
La planche du forte-piano FESSARD de
1809.
Planche du forte-piano FESSARD des années '30 du 19ème siècle.
Pianos carrés et plus tard des pianos droits
Piano
carré ca. 1809, Collection privée,
France
"Fessart jeune (C.)[Charles], soieries, nouveautés, châles, art. pour pianos et
fleurs, Vivienne, 11."
Almanach-Bottin
du commerce de Paris, des départemens de la France et des principales villes
du monde, par Séb. Bottin, 1842 (gallica.bnf.fr), p. CLVIII et p. 187; 255
"Fessard en 1780, dont on ne trouve pas trace dans les expositions,
mais qui formera plusieurs ouvriers et facteurs." Histoire du piano:
de 1700 à 1950, Mario Pizzi, 1983, p. 38
"Faesi Jakob, né en 1776 à Zurich, d'abord tableur. Ensuite émigré à
Paris chez Fessard de 1808 à 1810." Histoire du piano: de 1700 à
1950, Mario Pizzi, 1983, p. 57 - Voir
FEASI à Zurich, Suisse.
|
Paris |
3, rue Perdue (**1806)(*1809)(arr.5)
5, quai d'Alençon (x1810)(*1811)(*1812)(*1813)(*1814)(arr.4)
maintenant 'Quai d'Anjou'
5, Quai Bourbon
[île Saint-Louis](*1816)(*1817)(**1818)(**1819)(*1820)(**1820)(x1822)(x1823)(x1825)(x1827)(x1828)(*1829)(x1829)(*1833)(z1835)(**1836)(*1837)(**1837)(*1838)(x1839)(x1840)(*1841)(arr.4)
|
|
'Facteur de harpes et pianos'
Dès 1780,
FESSARD formera
plusieurs ouvriers et facteurs dont
Léonard SYSTERMANS (°1785)(¹). On trouve vers 1770 un éditeur
FESSARD à Paris.
(*1770)
Après
la mort de Pierre Joseph ZIMMERMANN (°1780)
en 1806, veuf de FESSARD Rosalie Elisabeth,
(elle-même décédée le 31 janvier 1803, Archives
nationales, MC/RE/CXI/9), un de ses deux fils, Alexandre Jacques
ZIMMERMANN, a été mis sous la tutelle de FESSARD Claude, graveur en
taille douce, rue Perdue, n° 3 (¹⁰),
un de ses deux fils,
Alexandre Jacques ZIMMERMANN, a été mis sous la tutelle de FESSARD
Claude, graveur en taille douce, rue Perdue, n° 3 (¹⁰).
L'autre fils de
Pierre Joseph Zimmermann, Pierre Joseph Guillaume, lui aussi donc neveu
de FESSARD, fut émancipé à la mort de son père pour continuer
l'entreprise familiale de facteur de piano dans la rue Saintonge.
FESSARD,
'facteur de
piano-forté'
et 'marchand de musique' (*1811)(*1813)(***1817)
FESSARD
Fils (*1820)(**1820)
1814 - "Pierre-Claude Fessard, facteur de
pianos, demeurant quai d'Alençon, n° 5, dans l'île
Saint-Louis." Gazette des beaux arts, Impr. de J. Claye, 1893, p.
410
-
Archives de l'Art français, 1912, p. 214 et
Revue
de l'art français ancien et moderne, 1912, p. 213-... (gallica.bnf.fr)
Cette famille de
facteurs avait des rapports plus personnels avec d'autres : voir
SYSTERMANS
(°1785) et ZIMMERMANN
(°1780)
|
|
LANGE Johannes (Jean) Jacobus
(Jacques)
(c. 1755 - 1831 ?)
|
1780 |
La planche d'adresse du forte-piano LANGE de
1789. (Photos J.P. Lerch)
(²⁸), Rue du Gros Horloge, au coin de la rue
St Jean 1789 (adresse gravée sur le piano) Correspond actuellement aux
environs des n° 116-118 rue du Gros Horloge.
addition fa-do vers 1800
PHOTOS EXTRA
Piano carré de 1789
Collection particulière, France
Cliquez sur les images pour les agrandir
Piano
carré de 1789, Collection privée, France
J. C. Bach, Sonate Op.5, n°1, allegretto, 1766 (Ai Yanagisawa)
J. C. Bach, Sonate op. 17, 2ème mouvement, 1774 (Aline Zylberajch)
G.
Paisiello, Sonate "favorite", poco adagio, 1777 (Anne Benjamoile)
N. J. Hüllmandel, Divertimento en Fa Majeur, 1783 (Ai Yanagisawa)
J. P. A. Schwarzendorf, "Plaisir d'amour", 1785 (Ai Yanagisawa)
W. A.
Mozart, Sonate K576, adagio, 1789 (Anne Benjamoile)
D.
Steibelt, Sonate op.45, extrait (piano fermé), c. 1793 (Anne Benjamoile)
*
Pour comparer… avant restauration du piano (c. 2012) :
Louis Couperin Prélude non mesuré en Do Majeur (c.1660), (Ai Yanagisawa)
François Couperin (Aline Zylberajch)
Georg Philip Telemann (Marie Stoffel)
J. Haydn, Sonate en Fa dièse Majeur, Hob. XVI : 43, 1er mouvement (c.1783),
(Ai Yanagisawa)
Beethoven
Schubert
|
"Seul exemplaire repéré à ce
jour de l'art de ce facteur, l'instrument (en état de jeu) a la
particularité d'être un des rares pianos à grand ravalement ayant
survécu en l'état. La transformation au tournant du siècle, c'est à dire
plus de dix ans après sa fabrication, n'affecte pas seulement l'étendue
du clavier par une série de dispositifs habiles qui ont permis d'insérer une "boîte"
contenant les sept marteaux pour les notes aiguës, mais elle soulève
encore des questions sur la volonté de son propriétaire de l'époque de
faire ravaler l'instrument plutôt que de le remplacer par un autre.
La restauration, menée par
Quentin
Blumenroeder de Strasbourg (et son atelier, en particulier Julien Bailly
pour l'ébénisterie et le suivi organologique), a mis en évidence que ce forte-piano est
fait sur le modèle anglais (le dessin du fronton des touches, et son
système de registres originaux remplacé plus tard par celui de
genouillères puis, jusqu’à aujourd’hui, de pédales au sol, sans parler
du système de marteaux à simple pilote devenu courant pour l’époque à
Paris), et francisé dans son meuble par la pose de pieds cannelés et un
travail de biseautage des arrêtes du fond de caisse pour le rendre plus
fin et élégant. Il fut ensuite ravalé vers 1800.
On sait, pour l’heure, bien peu de choses sur
Johannes (Jean) Jacobus (Jacques) Lange: il est certainement né en 1755, à
Buschwiller dans le Haut-Rhin près de la frontière suisse,
il a parfait son
apprentissage chez un facteur de renom en Allemagne ou en Angleterre (non
encore identifié) qui l'envoya à St Petersbourg à la cour de Catherine II de
Russie (¹⁵),
il s'installa ensuite dans les zones
franches de Paris (près du Louvre, près de l'hôpital des Quinze-Vingt)
pour travailler à titre indépendant à deux adresses différentes entre
1780 et 1784,
il a été ensuite
reçu dans la Communauté des Tabletiers, Luthiers et Eventaillistes de
Paris en 1785 (Le bon de maîtrise conservé aux Archives Nationales,
Hôtel de Soubise, indique qu’il a prêté serment le 28 septembre de
cette année, en compagnie de
Tobias SCHMIDT,
autre facteur de pianos parisiens) ce qui lui permit de s'installer
réellement rue Quincampoix en 1785/86 tout d'abord puis rue des Fossés St.
Victor en 1787/1788.
(la suite
)
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St. Peters-bourg
Paris
Rouen
|
?
au coin de la rue de Charenton et la rue du Faubourg Saint
Antoine (*1780)(*1782)(arr.11)(arr.12)
26, rue de Rohan (**1783)(arr.1)
84, rue Quincampois (*1786)(arr.3)
21 (?), rue des Fossés Saint-Victor, au coin de la
rue Bordet (*1788)(***1789)(x1789)(³)(arr.5)
rue de Thionville (arr.6)(1798-99)(maintenant
'rue Dauphine')(³)
à Paris
(²⁸), rue du gros horloge, au coin de la rue St. Jean à Rouen
(1789)(Barre d'adresse comme affichée ici en haut à gauche)
à Rouen
? |
|
'Facteur de Forté-piano'
(la suite)
Il est un des premiers facteurs (avec Mercken,
Peronard, Cliquot, Tibbs, Korver, Barberini et Cousineau) à faire la réclame pour des forte-pianos à l'anglaise (Weber, "Mercken", Editions
Delatour, 2008, p. 36). Il s'installe à Rouen au début de l'année 1789 et
y vit et travaille jusqu'au début de 1793 en tant que facteur de piano forte, "organisés ou ordinaires." au 28, rue du Gros Horloge au-dessus de
la boutique d'un confiseur nommé Le Rouge (¹⁶). Le 21 mars 1793, le
Conseil Municipal de la ville enjoint les résidents étrangers à quitter
la ville dans les trois jours.
Un certain J. F. Lange (s'agirait-il du même homme?) est actif dans la
région du Schleswig au Nord de l'Allemagne entre 1795 et 1810 comme
facteur d'orgues (¹⁷). Un seul de ses instruments, un clavicorde de 1797
a été mentionné par John Koster dans le livre de Donald Boalch, Makers of
the harpsichord and clavichord 1440-1840 (1995, p. 470) et Edward
Raimbault dans son The Piano Forte, its Origin, its Construction
(London, 1860, p. 201) parle d' un (autre?) Lange à Munich qu'il
présente comme inventeur en 1820 de l'Aeolodikon, instrument mythique fort
ressemblant à la Celestina présentée par Adam Walker, avec de grands
effets, au théâtre Haymarket de Londres en 1778. Les musicologues
allemands toutefois donnent d'autres noms comme inventeurs de cet
instrument, en particulier Reich et Schlimmbach.
Lange serait né à Buschwilller (Haut Rhin) en 1755. Selon
divers actes de décès déposés aux archives de Versailles, il aurait épousé
Marianne Kurtz et auraient eu ensemble au moins 2 enfants devenus
commerçants, Lazare et Caroline (née elle aussi à Buschwiller vers 1787, et
décédée le 19 avril 1833). Dans l'état actuel des connaissances, on ne sait
rien sur la vie et le domicile de J. Lange entre 1793 et 1830 quand le 12
mars, un médecin de Versailles, B. de Balzac, en appelle à la commissération
publique auprès de l'hôpital des Quinze Vingt à Paris, pour que l'on soulage
ce pauvre homme indigent, atteint d'une double cataracte, avec une épouse en
plus mal état encore (demeurant au 23, rue du Vieux Versailles). L'acte de
décès de J. Lang(e) conservé aux archives de Versailles signale la date du
31 août 1831.
En Alsace, au 17ème siècle, on trouve la trace d'un Johann Heinrich Lange
installé à Bouxwiller mais originaire de Weißenfels en Saxe. Il épousa
Rosine Rittelmeyer en 1686, et ils eurent 11 enfants, dont seuls 2 garcons
et 2 filles survécurent. De 1701 à 1732, il devint le recteur du Gymnase de
la ville où il mourut en 1733. Il était également organiste dans cette ville
puisque le vieux Silbermann signale dans ses papiers qu'il toucha un salaire
pour cette fonction en 1717. Pour l'heure, rien ne prouve de manière
certaine qu'il y ait un lien de parenté entre ces divers Lange.
Clavicorde de 1797 par J. Lange, Schleswig, Allemagne.
Dernière curiosité : sous le coffre du piano, tracé soigneusement à la
mine de plomb en plein centre, et vers l'avant, une inscription se
dévoile sous l'action de filtres : "Toujours." ou serait-ce "Bonjour"?!!"
Il était d'usage d'inscrire sous le piano en plein cintre, et à la mine de
plomb, le nom du client qui avait commandé tel ou tel piano afin d'éviter de
le confondre dans l'atelier avec un autre pendant le temps de sa
fabrication.
Charles Bonjour, musicien né à Paris, organiste de l'école
royale militaire dès 1786, domicilié pour un temps au 12, rue des Saints
Pères maître de musique encore en vie en 1804, devenu après la Révolution
française marchand et éditeur (Tapray, Fodor, Bravial, Devienne, etc.) de
musique au 273, rue St Honoré (au niveau de la rue du Roulle, on retrouve
cette adresse au n° 231 en 1809, date à laquelle le magasin est tenu par la
veuve Bonjour), était aussi un compositeur dont quelques partitions ont
survécu, entre autres : Trios pour piano et violon, op. 1 ; Sonates pour
piano, op. 2 et à 4 mains op. 4 ; Sonates pour piano, op. 6 ; Distractions
musicales, op. 8, et de multiples arrangements d'airs d'opéra italiens."
Infos données par D. Girard
Bon de maîtrise, 28.09.1785,
archives nationales, Fonds Châtelet Y 9395
Cliquez sur les images pour les agrandir
Infos données par D. Girard
"Forte-Piano,
chez le sieur Lange, Facteur de forte-piano organisés & ordinaires, ci-dev.
chez l’Impératrice de Russie, Maître à Paris, & présentement à Rouen, qui
fait, vend & loue cet instrument, & va l’accorder en ville & en campagne. Il
demeure rue de la Grosse Horloge, au coin de celle St Jean, n° 28." (¹⁵)
Le journal de Rouen (15.04.1789)
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1780 |
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Essai sur la musique ancienne et moderne. T1, par J.-B. de La
Borde, 1780, p. 457 (Gallica) |
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BOSCH Johannes
|
Jean BOSCH | BUSCH |
1781 |
Piano
carré de 1786,
Propriétaire inconnu
"Paris 13 mars 1787 Vous serez sans
doute surpris, Monsieur, de recevoir de la part d'une Demoiselle une
Lettre qui vous entretienne de Commerce. Eh bien! Je veux couper une
branche, à la vérité très petite, du commerce des Anglais, la planter &
la faire fructifier dans ma patrie. Vous allez juger si mes prétentions
sont fondées. La mode, qui a
tant de pouvoir en France, & surtout à Paris, est parvenue à exercer son
empire jusques sur les instrumens. Elle a fait reléguer les Clavecins
dans les greniers, pour donner leur place aux Forté-piano; elle fournit
à nos voisins un nouveau moyen d'avoir notre argent en mettant en crédit ce nouvel instrument.
Les meilleurs Forté-piano anglais ont des
désavantages qu'on ne peut s'empêcher de leur reprocher: clavier trop
étendu, touches trop larges, trop enfoncées, qui exigent beaucoup
d'écarts, de force, qui nuisent à la rapidité & au brillant de
l'exécution; pieds peu stables, qui rendent l'instrument vacillant;
dépérissement d'harmonie.
Je viens d'en faire construire un qui n'a aucun de ces inconvéniens. Le
clavier est tel qu'une jeune personne de 7 à 8 ans peut y placer sa
main, sans que les doigts éprouvent la moindre gène ni le moindre écart:
les touches n'enfoncent pas plus que celles d'un bon clavecin; je les ai
préférés en ébenne, parce que ce bois est d'une pesanteur plus uniforme
que celle de l'ivoire, qu'elles peuvent être arrondies sans blesser la
vue, & qu'elles relèvent la blancheur de la main.
Les forte & les piano s'exécutent par le moyen de deux pédales avec
lesquelles on exprime facilement les crescendo & les decrescendo, sans
forcer les doigts. Aucun Forté-piano n'a les dessus aussi brillants &
aussi flûtés. Les basses en sont moelleuses, & ne chaudronnent point du
tout. Le corps de l'instrument, qui est devenu plus lourd, est tellement
construit, & la table barrée de façon qu'il n'y a pas lieu de craindre
que l'harmonie se perde; elle doit au contraire augmenter le prix, donc
les personnes qui se disposent à envoyer leur argent à Londres, pour se
procurer des Forté-piano, d'attendre jusqu'à ce qu'elles aient vu,
entendu & touché le mien.
Je me persuade qu'alors leur argent ne passera pas les mers & qu'il
restera à Paris. Elles trouveront cet instrument chez le sieur Bosch,
qui l'a construit d'après mes idées. Le sieur Bosch, ci-devant rue du
Coq S. Honoré, à l'Obélisque, demeure présentement rue S. Honoré, entre
celles du Roule & de l'Arbre-sec, chez le Tapissier. Les Dames qui
seront curieuses d'entendre mon Forté-piano pourront en avertir le sieur
Bosch: je me ferai un plaisir de me rendre à leur invitation, & je
saurai transporter mon instrument chez elles. Je suis, &c. Coché,
Maîtresse de Clavecin, de Forté-piano & de Harpe."
Journal général de France, 1787, p. 179 (79)
- Voyez également
COCHÉ.
(la
suite )
|
Paris |
Place de la Porte St. Antoine (1783)(³¹)(arr.4)
rue du Coq Saint-Honoré
[paroisse Saint-Germain l'Auxerrois] (P1786)(³¹)(1787)(1788)(1793)(¹)(arr.1)
665, rue Saint-Honoré (*1788)(***1789)(x1789)(*1791)(arr.1)
rue Saint Honoré paroisse Saint Germain l'Auxerrois (1792)(³¹)(arr.1)
665, rue du Roule (*1793)(arr.1)
R. Honoré (Gardes Françaises)
(*1799-1800) |
|
'Facteur des fortepianos
et de harpes'
Son beaupère était
HOLTZMAN,
facteur de harpes, dont l'inventaire après décès de trouve aux Archives
nationales, en date du 13 juin 1792." (MC/ET/XXVIII/556).
Mariage avec Marie Charlotte Holtzmann,
fille de Godefroi HOLTZMANN, luthier en 1783 (³¹).
Jean Bosch était le fils majeur
d'un brasseur à Mutbrock (Palatinat). Il a épousé Marie-Charlotte, fille
du facteur de harpes Godefroi Holtzman, le 27 avril 1783 et à cette
époque il vendait ses instruments dans son atelier place de la Porte St
Antoine. (archives nationales :
MC/ET/XXVIII/501
p. 431-432)
"Procuration donnée pour inventaire et succession de
Godefroy Holtzman, luthier à Paris, décédé, par Henry Holtzman, luthier,
rue du Mail, paroisse Saint-Augustin, et Jean Bosch, facteur de
clavecins, rue Saint-Honoré, paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois, époux
de Marie-Charlotte Holtzman, enfants et héritiers chacun pour un
cinquième (Jean-Baptiste Gallois, ciseleur ; Jean-Baptiste Holtzman,
luthier). 13 juin 1792." (arch. nat. : MC/ET/XXVIII/556)
(la suite)
"36. Un Forte-piano, de nouvelle construction, par M. Boch, constructeur de
clavecins. Il sera joué plus particulièrement à la prochaine assemblée."
Nouvelles
de la république des lettres et des arts, 27/11/1782, p. 272 (gallica.bnf.fr)
et
Nouvelles de la république des lettres et des arts, 04/12/1782,
p. 279
(gallica.bnf.fr)
"Bosch prévient les
Concitoyens qu'il succede pour la fabrication des HARPES, au Cit.
Holtzman son beau-pere mort depuis 6 mois. Voulant que les Harpes qu'il
fait chez lui aient la même qualité, & qu'elles soient du même calibre
il s'est attaché les mêmes Ouvriers & l'Artiste qui, pendant 28 ans, a
contribué à établir la réputation du Cit. Holtzman en donnant à ses
instrumens tout leur fini. Le Citoyen Bosch se flatte qu'il
méritera autant la considération du Public par la perfection de ses
Harpes, qu'il l'a mérité, depuis plus de 12 ans dans la fabrication du
forte-piano. Les Amateurs peuvent commander ou trouver chez lui
ces deux sortes d' instrumens qu'on aura à un prix très-modéré, il
demeure rue S. Honoré
[St Philippe du Roule ?] rue du Roule,
n° 665."
Affiches, annonces et avis divers, ou Journal
général de France, 02/1793, p. 876 (gallica.bnf.fr)
"Bosch, rue Saint-Honoré, vis-à-vis celle du Four, le Forté-Piano."
Tablettes
de renommée ou du vrai mérite, et d'indications générales des
artistes célèbres, et autres personnes d'un mérite distingué
dans chaque genre, 1791, p. 129 (gallica.bnf.fr)
|
|
LAUTERBORN Joseph-Gaspard
(ca. 1745 - 1814) |
1781 |
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Paris |
12, rue Sainte-Croix-de-la-Breton-nerie (1781-90)(³)(⁸)(*1788)(***1789)(arr.4)
Cul-de-sac
Coquerelle (1793)(⁸)(arr.1)
rue des Rosiers (1793)(⁸)(arr.4)
rue des Écouffes (?)(⁴)(arr.4)
|
|
Né en Bohème en 1745 et
meurt à Bougival, près de Paris, à
10 fevrier 1814.
'Facteur
et accordeur de pianoforte'
Lauterborn s'est noyé sous des circonstances mystérieuses dans
la Seine à Bougival. |
|
SWANEN Johannes Joachim
(1742/43 - 1816)
Piano carré de 1786
- Photo :
Claude
Germain
-
© Musée de la Musique, Paris, France
PeriodPiano
Piano carré de 1789, Collection Musée Saint-Loup, Troyes
Piano carré de 1798,
Domaine de Randan
Piano carré de 1798, Hôtel de
Bimard
|
1781 |
La planche du piano carré de 1785, photo :
Claude
Germain
-
©
Musée de la Musique, Paris,
France
La planche du piano carré de 1798, Domaine de Randan,
France
Piano carré ca. 1786,
Cité de la Musique, Paris,
France
Clavecin
à deux claviers de 1786, Conservatoire des Arts et Métiers, Paris,
France
(voir texte ci-dessous)
Piano carré de 1788, Collection privée, France
Piano carré de 1789,
Collection
particulière,
France
Piano
carré ca. 1789,
Collection Musée Saint-Loup, Troyes,
France
Piano
carré ca. 1798, Domaine Royal de Randan,
Auvergne,
France Piano
carré de 1798, Hôtel de
Bimard à Saint-Paul-Trois-Châteaux,
France (Conservé
depuis l'origine dans une famille liée à Marie d'Agoult, la tradition orale
veut que Liszt ait joué sur ce piano.)
PHOTOS EXTRA
Piano carré de 1786
©
Cité de la Musique, Paris, France (photos : Cl.
Germain)
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Piano carré de 1789
Collection Musée Saint-Loup, Troyes
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Piano carré de 1798
Domaine de Randan
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Piano carré de 1798
Hôtel de Bimard
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INVENTAIRE après décès de Mme SWANEN (1784)
Cliquez sur les images pour les agrandir
"SWANEN, (facteur
ou marchand) et accordeur, loue, vend ou achète les pianos de toutes fabriques,
r. Dauphine 26."
Almanach
des 25.000 Adresses des principaux habitans de Paris,
Volume 2, Henri Dulac, 18
1837 - "Tribunal de commerce de la Seine. Déclarations de faillites. [...] Du 7
janvier. - Swanen, facteur et accordeur de pianos, rue de l'Odéon, 19 :
juge-comm., M. Carez; agent, M. Richomme, rue Montmartre, 84."
La Presse, 11/09/1837, p. 4 (gallica.bnf.fr)
1738 - "Clôture des affirmations [...] Swanen, facteur de pianos, 3 mars, à 2
heures."
Gazette des Tribunaux, 26 et 27/02/1838, p. 4
Clavecin 1786
"Nous avons entendu mardi dernier chez M. Tomasini, le
très habile restaurateur de clavecins, un instrument des plus curieux, et
peut-être unique, qui appartient au musée des Arts-et-Métiers : c'est un
clavecin à deux claviers d'une étendue de cinq octaves et demi (du mi au
la), à cinq registres (qu'on accouple à volonté au moyen de cinq pédales) et
à pédalier de deux octaves (de mi à mi). Nous n'avions encore jamais vu de
clavecin avec pédalier, et nous avons pu d'autant mieux apprécier les
ressources que présente un tel instrument, qu'il a résonné devant nous sous
les doigts experts de Mlle Cécile d'Orni. La caisse de ce bel instrument est
en acajou, avec encadrements en bois de violette entourés de filets en bois
de sycomore. La table d'harmonie est enrichie d'ornements peints autour des
trois chevalets et des sommiers d'attache. La barre d'appui forme un élégant
travail de marqueterie et la barre d'adresse porte cette inscription :
Joachim Swanen, facteur à Paris, 1786, rue des Fossés-Monsieur-le-Prince au
n° 106. — L'Almanach musical de 1783 nous apprend que J. Swanen demeura
d'abord rue du Four. Il est probable qu'il ne fit pas un long séjour à Paris
ou qu'il y mourut peu de temps après s'y être fixé, car nous avons
inutilement cherché le nom de ce facteur distingué dans l'Almanach de Paris
de 1789."
Le Ménestrel, 24/06/1883, p. 238 (gallica.bnf.fr)
|
Paris |
rue du Four - fauxbourg Saint-Germain
(xx1782)(*1783)(³)(1784)(arr.6)
106, rue des Fossés-Monsieur-le-Prince, en (P1786)(1786)(³)(*1788)(***1789)(arr.6)
106, rue de la Liberté (du
théatre français)
(P1789)(*1798-1799)(*1799-1800)(*1800-1801)(**1802)(*1803-1804)(arr.6)
1828, rue de Thionville (*1805)(arr.6)
26, rue de Thionville (**1806)(*1807)(*1809)(x1810)(*1811)(*1812)(*1813)(*1814)(arr.6)
27, rue Dauphine (*1817)(arr.6)
25, rue Dauphine (*1820)(arr.6)
26, rue Dauphine
(*1815)(1816)(³)(*1816)(**1818)(**1819)(**1820)(*1822)(x1822)(x1823)(x1825)(arr.6)
19, rue de l'Odéon (x1827)(x1828)(*1829)(*1833)(z1835)(*1837)(**1837)(*1838)(yy1839)(**1840)(**1841)(arr.6)
10, rue de l'Odéon (x1829)(**1836)(*1837)(arr.6)
28, rue de l'Ancienne Comédie (xx1839)(*1841)(arr.6) |
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'Facteur de pianos et de clavecins'
"D’origine germano-flamande,
Johannes Joachim SWANEN, né en 1742 ou 1743, fit son apprentissage
en Allemagne ou en Angleterre, et vint faire fortune à Paris à la toute fin
des années 1770. Il prêta serment le 3 septembre 1781 pour décrocher sa
maîtrise et entrer dans la communauté des « Tabletiers, Luthiers et
Éventaillistes » de Paris (³²). On le trouve installé Faubourg St
Germain en 1783.
SWANEN et son épouse Marie Honoré Delavie (? - 1783 ou 1784)(¹⁰)(³¹) ont deux enfants : un fils, Jean-Baptiste, et une fille,
Marie Sophie, qui fut baptisée en l’église
Saint Sulpice le 22 janvier de la même année. Elle avait pour parrain
Pierre
Joseph ZIMMERMANN (°1780) et pour marraine l’ épouse de
Johannes Kilianus MERCKEN (°1770).
'Luthier' (xx1782)
1783 - "SWANEN
(Jacques) Joachim, facteur de clavecin, rue du Four Saint Germain. Veuf de
DELAVIE Marie Honoré. Cité le 25/08/1783, lors de l'enterrement de l'épouse
dudit. Source : Le Journal de Paris, n° 237/LEBRUN Georges Claude."
Informations généaloqiques aimablement établies par Georges Claude Lebrun et son
équipe
«
éclat de bois
»
L’année suivante, en 1784, Marie Honoré, née Delavié, meurt le 16 février
(²³). L’instrument le plus ancien qui ait survécu est un piano-forte
conservé au Musée de la Musique, et dont SWANEN a sans doute lui-même gravé
la barre d’adresse :
«
Joachim Swannen fecit à Paris 1785 / Rue de fosse de Mr
le Prince au n°106 ».
"Joachim SWANEN a laissé un instrument remarquable : le superbe clavecin à
deux claviers à main et un clavier de pédale fait en 1786, actuellement au
Conservatoire des Arts et Métiers. SWANEN habitait rue du Four-Saint-Germain
en 1783, rue des Fossés-Monsieur-le-Prince, en 1786, et rue Dauphine, en
1816."
Les Facteurs d'instruments de musique, les luthiers et
la facture instrumentale precis historique,
Constant Pierre, 1893
En fait, pendant les années révolutionnaires, la
rue des Fossés Monsieur le Prince avait été rebaptisée rue de la Liberté ;
et la rue Dauphine, rue de Thionville. Autrement dit, après une première
adresse où il s'installa rue du Four St Germain, SWANEN est donc à la même
adresse (rue des Fossés Mr Le Prince) de 1785 jusqu’à au moins 1802, puis au
25-27, rue de Thionville/Rue Dauphine, de 1805 à 1820.
Clavecin Jean-Claude GOUJON d'avant 1749, ravalé par Swanen ″fait par
Joachim Swanen - rue fossés Mr le prince à Paris 1784 -
Photo :
Jean-Marc Angles
-
©
Musée de la Musique, Paris, France
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
SWANEN n’était pas que facteur de piano-forte ; en 1784 il a modifié un rang
de sautereaux sur un clavecin de 1749 signé
Jean-Claude GOUJON (famille avec laquelle il y avait des liens
personnels, voir plus bas), aujourd’hui au Musée de la Musique à Paris. On
connait 6 piano-forté conservés à ce jour (1785 | 1788 | 1789 | 1789 | 1798
| 1798) et dont
l’exemplaire de 1789 au Musée St Loup de Troyes est sans conteste dans son
état le plus originel.
Il est intéressant de noter que tous ces pianos, même
les plus tardifs, ne dépassent jamais les 5 octaves, un seul celui de 1798 a
un mécanisme à double pilote, ceux des années 1790 sont équipés d'une pédale
pour soulever le couvercle à volonté. Ils sont en général remarquablement
bien conservés (car rarement vrillés sans doute parce que le fond de la
caisse est toujours très épais).
A noter, le 16 juin 1800, Joachim SWANEN est témoin pour l’inventaire avant
mariage de Paul Guillaume DACKWEILLER (°1789),
facteur lui-même et élève de MERCKEN. J. J.
Swanen meurt à Paris le 15 février 1816, il est âgé de 73 ans (Archives de
Paris, DQ8/888).
En 1836, le gendre de Joachim SWANEN, Mathias Didier, veuf de la fille de
SWANEN (Marie Sophie), épouse en seconde noce Adèle
Virginie GOUJON. Le témoin de la mariée n’est autre que
Jean-Baptiste SWANEN, fils de
Joachim SWANEN et connu, dès 1822 (*1822),
comme « accordeur de pianos et harpes."
Infos données par D. Girard
Cette famille de
facteurs avait des rapports plus personnels avec d'autres : voir
DACKWEILLER
(°1789),
MERCKEN
(°1770)
et ZIMMERMANN
(°1780), tous à
trouver sur cette page.
|
|
DULCKEN (Jean)-Louis
| DULKEN
| DÜLCKEN(1733 - ?)
|
1782 |
Piano
à queue ca. ?, photo chez Gallica
Piano
à queue ca. 1790, The Smithsonian Institution, Washington, U.S.
Piano
à queue ca. 1808, Germanischen Nationalmuseum, Nürnberg, Bayern, Allemagne
"Le
Sieur Louis DULCKEN, d’Anvers, informe le Public qu’il a fait venir ici,
à Gand, deux instruments à claviers sortant de ses ateliers, à savoir un
clavecin et une nouvelle invention de son crû, un piano forte, grâce
auquel, de façon aisée et discrète, on peut diminuer le son ou l’arrêter
à volonté. Ces instruments sont exposés et mis en vente à l’auberge Den
Duydsch, près de l’église St Jacob. Les amateurs pourront tester et
jouer les instruments eux-mêmes." (traduction)
Gazette van Gend,
Jan Meyer, 06/07/1775, p. 49
"Jean-Louis
DULCKEN, d’Anvers, maître dans l’art de la facture d’orgues et de clavecins,
est arrivé dans notre ville, à Louvain, avec un nouvel instrument qu’il a
inventé : un clavecin de 5 octaves dont on peut modérer ou amplifier le son
sans utiliser les mains. Cette innovation, très utile pour la Musique, peut
être adaptée à tous les instruments sans que les cordes soient retirées ou
remplacées. Son atelier est en activité depuis 10 ans, et il s’est installé
ici dans le quartier de la Main d’Or (Gulde Handt) près du Marché aux
Poissons, où l’on pourra voir cet instrument à cordes." (traduction)
Wekelyks
nieuws uyt Loven, annonce dans la rubrique « Bekent Maekiden », 26
/05/1776, p. 338
VOIR AUSSI ...
DULCKEN à Anvers,
Belgique
(°1774) et
DULCKEN à
Amsterdam
|
Anvers (1765-1777) (Belgique)
Paris
Munich (après 1795) |
Anvers, Belgique
rue Vieille-du-Temple (xx1782)(*1783)(³)(arr.3)
rue de Ménil-Montant, au Réservoir
(**1786)(arr.20)
[62], rue Mauconseil (*1788)(***1789)(arr.1)
rue (Saint ) Martin (1795)(¹⁰)(arr.4)
32, rue du Figuier (1795)(¹⁰)(arr.4)
à Paris
Munich, Allemagne |
|
Facteurs de clavecins,
d'orgues et de piano-forte, luthier
'Luthier' (xx1782)
La famille DULCKEN est
une famille de clavecinistes originaires d’Allemagne mais installés en
Flandres dès 1736. Joannes Daniel DULCKEN, le père du futur
Jean-Louis DULCKEN, né à Wingeshausen et
mort en 1757, était encore à Maestricht en 1736 mais il s’installa en
1738 à Anvers (dans le quartier de Hopland) où sa famille faisait partie
de l’Église Réformée.
Il jouissait d’une bonne réputation tant comme
conseiller municipal que comme facteur de clavecins renommé : après un
voyage en Angleterre, le célèbre musicologue Charles Burney le déclara
le plus éminent facteur après Ruckers. Ses instruments à un ou deux
claviers, généralement d'une étendue de 5 octaves (parfois un peu moins)
et avec la disposition usuelle à trois registres, sont d’ailleurs dans
la lignée des Ruckers, même s’ils ont en général une étendue plus
grande. Les tables d'harmonie de ses instruments sont décorées de motifs
floraux et la rosace porte ses initiales : J.D.
Joannes Daniel DULCKEN a
eu deux fils, Joannes-Lodewijk. l’aîné, et
Joannes DULCKEN, fils cadet, né en 1742,
mort en 1775, qui ouvrit son atelier de facteur de clavecins à Bruxelles
tout d’abord avant de s’installer à Amsterdam en 1771 pour finir sa vie
prématurément à La Haye à l’âge de 33 ans.
Innovateur dans le domaine du piano-forte, le fils
aîné, qui francisera son nom plus tard en
Jean-Louis DULCKEN ou même Louis DULCKEN,
est né à Maastricht en 1733 ; il partit tout d’abord avec sa famille, à
la mort de leur père en 1757, à Bruxelles, s’installa rapidement à
Amsterdam où il eut au moins un fils né en 1761, et à qui il donne le
même nom que le sien, puis à Anvers vers 1765 où il sera très productif
pendant une dizaine d’années en construisant également des orgues. C’est
vers 1775 qu’il construit un piano-forte qu’il va montrer et faire
entendre dans diverses villes, entre autres Louvain et Gand (lire
articles ci-contre), pendant les années 1775/1776.
Grandi par ses succès, on le retrouve installé à Paris en 1783, rue
Vieille du Temple, et puis rue Mauconseil au moins à partir de 1788.
Pour une raison encore inconnue, on sait que Louis
DULCKEN, facteur de clavecins et de nombreux piano-forte fort
appréciés, finit son existence à Munich (où son fils s’était installé)
et ceci dès 1790. On ne connaît pas la date exacte de sa mort survenue
au tout début du 19ème siècle.
A ne pas confondre avec le précédent, Johannes
Ludwig DULCKEN II, son fils, né en 1761 à Amsterdam. Celui-ci
devint 'Mechanischer Hofklaviermacher' à Munich dès sa vingtième année,
il deviendra d’ailleurs le Facteur de piano de Sa Majesté le roi de
Bavière en 1808. La dernière mention de son existence date de 1835 et
l’entreprise « DULCKEN et Fils » est
attestée dès 1830. (1820 - "Bei der disjährigen, durch den
polytechnischen Verein für: Baiern zu München veranstalteten Industrie-
und Gewerbsausstellung, haben folgende Konkurrenten die von dem Verein
gestiftete Medaille erhalten: [...] Der Instrumentenmacher Dülken zu
München, für die Vorzüglichkeit seiner Fortepianos."
Allgemeine Zeitung München, 06/01/1820, p. 23
|
|
KLEIN Jacques
Musée de Limoux,
France |
1782 |
"Joseph
Klein, Rue de la Croix N.° 4, à Paris" de 1826
"Joseph
Klein, Rue Thévenot N.° 13, à Paris" ca. 1827-35
Piano
carré ca. 1818, Musée d'Art et d'Histoire,
Rochefort-sur-Mer, France
Console
piano n° 1000 de 1845,
Musée du piano Limoux, France (voyez première cartouche)
PARIS - "Les instrumens à vent que fait Mr. Klein [c'est le même Klein?] sont
assez estimés pars les amateurs en musique, et le zèle de cet artiste
pour les porter au plus haut degré de perfection mérite de
l'encouragement."
Mercure du
Departement de la Roer, Volume 2, 1811, p. 279
PARIS -
"M. Klein, à Paris :
Pianos. L'un est à trois cordes et six
octaves et demi; l'autre à deux cordes et six octaves."
Recueil
industriel, manufacturier et commercial, de la salubrit,
Volume, 1834
PARIS -
"Klein, pianos droits, carrés et à queue, à 2 et 3 cordes, à 6 et 6 octaves et
demie, 7 octaves, harpes."
Gazette
musicale de Paris, Volume 3, 1836
VOIR AUSSI ...
un
KLEIN en Allemagne
|
Alsace
Paris |
Fondée en 1791 en Alsace
???
puis installés à Montreuil Seine rue Saint-Denis
(³)(arr.1)
91, rue Saint Denis
(*1788)(***1789)(x1789)(arr.1)
4, rue de la Croix
[Saint-Martin](*1820)(**1820)(x1822)(x1823)(x1825)(x1828)(*1829)(arr.15)
3, rue Thévenot (1827)(*1835)(arr.10)
13, rue Thévenot
(x1827)(x1828)(*1829)(*1833)(1834)(*1835)(z1835)(arr.10)
63, rue du Temple (ancien-nement rue Thévenot
(¹³)(**1836)(*1837)(**1837)(*1838)(xx1839)(arr.3)
35, rue de la Folie Méricourt
(**1845)(*1846)(**1846)(x1847)(*1848)(x1849)(*1850)(*1851)(arr.11)
4, rue du Grand Prieuré (1851)(³¹)(arr.11)
à Paris
|
|
'Facteur de forte-piano' (xx1782) Aujourd'hui la plus ancienne
manufacture mondiale de pianos à toujours être dirigée par les
descendants directs du fondateur, Joseph
KLEIN.
Il est devenu 'Maître' en 1779 (⁴)
'Jacques
KLEIN' (*1783)?
KLEIN A. Joseph
(1791)
KLEIN Joseph
(p1826)(*1846)
1834 - "CHANGEMENT DE DOMICILE. - M. KLEIN, FACTEUR DE PIANOS, Vient
de transférer ses ateliers de la rue Thévenot, n. 13 où ils étaient
précédemment, à la rue du Temple, n. 63 où ils sont actuellement."
L'Indépendant, 02/10/1834, p. 3 (gallica.bnf.fr)
KLEIN Henri I
(?) atelier dans la
Sarre. (¹)
SES SUCCESSEURS
KLEIN
Pierre Joseph Antoine (*1846)(1851)(³¹)
1851 - "MC/ET/CIII/526 - 24
novembre 1851 - Quittance, paiement de créance 792 f. Informations
complémentaires :
Intervenant 1, en première partie : Nom, qualité : (M.) Folliot, Hyacinthe.
Profession : corroyeur (marchand), Paris (Paris). Domicile : Paris (Paris)
rue Saint-Sauveur, 23. Relations : créancier(e) de l'intervenant 4.
Intervenant 2, en deuxième partie : Nom, qualité : (M.) Klein, Pierre
Joseph Antoine.
Profession : facteur de pianos, Paris (Paris). Domicile : Paris (Paris) rue
du Grand-Prieure, 4. Relations : tuteur de l'intervenant 3.
Intervenant 3, indirect : Nom, qualité: (personne morale) Cuynet (enfants).
Relations : enfants de l'intervenant 4, héritiers de l'intervenant 4.
Intervenant 4, indirect : Nom, qualité: (M.) Cuynet, Pierre Clery
Christophe. État civil : décédé. Profession : limonadier. Domicile :
Vaugirard (Paris)."
siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (³¹)
KLEIN Henri I,
voir
KLEIN Henri
II
(°1872), puis
KLEIN Georges
(1930) et
KLEIN Jean-Pierre
(?)
LA SUITE
KLEIN (°1872)
|
Liste des exposants
Paris,
1827 | Liste des exposants
Paris, 1834
|
COCHU René
(1748 - 1829) |
1783 |
Photo : D. Girard
Piano
carré fin 18e siècle, et
sa signature, Cité de la Musique, Paris,
France
Piano
carré ca. 1783, Musée Auguste Grasset, Varzy, en Bourgogne,
France
"COCHU FACTEUR D'ORGUES
À
TROYES"
|
Auxerre
Troyes |
à Auxerre
7, rue du Flacon (aujourd’hui 18, rue
Boucherat)(à partir de 1796)
à Troyes
|
|
Elève et successeur de
BARBERINI (°1770)(sur cette page, ci-dessus),
René COCHU est le petit-fils de
Jacques COCHU (1693-1765), facteur d'orgues
à Châlons-sur-Marne, très actif dans toute la Champagne et passé à la
postérité pour avoir construit l'orgue actuel de la cathédrale Saint
Pierre et Saint Paul de Troyes (en fait, cet orgue avait initialement
été réalisé entre 1731 et 1736 pour l'Abbaye Notre Dame de Clairvaux, il
fut racheté et sauvé de la destruction en 1792, et sera remonté par son
petit-fils, au crépuscule de sa vie, en 1808, à Troyes ("[...] René
COCHU, facteur à Troyes, était fils [sic] de Jacques COCHU de
Châlons-sur-Marne, qui fit, en 1735, le jeu d'orgues de l'abbaye de
Clairvaux qui orne la cathédrale de Troyes."
Histoire de Nogent-sur-Seine depuis les temps anciens jusqu'à nos jours,
Amédée Aufauvre, 1859, p. 155).
Ce grand-père génial mourut en 1765 en
laissant de nombreux enfants dont, en particulier, provenant de son
deuxième mariage avec Jeanne Taron, un fils qui portait le même nom que
lui, Jacques (1721-1788).
Ce second Jacques COCHU (1721-1788) devint
organiste à l'église St Germain, toujours à Châlons-sur-Marne, mais il
lui arrivait également d'aider son père dans la facture d'orgues. René
COCHU est l'un des dix enfants nés de la première union de son père avec
Jeanne Lebègue (1719-1766) avant qu'il n'épouse, l'année suivante, Marie
Quenat dont il aura trois autres enfants.
René COCHU (1748-1829) appartient donc à la
troisième génération de facteurs d'orgue, il fut formé pas son père et
son grand-père, puis partit s'installer à Auxerre en 1777, après s'être
marié avec Marie-Anne Pascal (1755-1828), soeur de trois frères
organistes, l'année précédente, et il commença son activité par de
belles réalisations organologiques (église Saint Prix et Saint Cot à
Saint Bris Le Vineux, église Saint Jean au Marché à Troyes...), tout en
s'essayant à la facture d'un tout nouvel instrument, le piano-forte...
A la mort de sa femme, âgé de presque 80 ans, il épousera Marguerite
Bietrix (née en 1777) avant de s'éteindre quelques mois plus tard.
Dans les documents d'époque on trouve aussi référence à un
COCHU
installé rue des Fossés Montmartre, puis rue Vieille du Temple, à
l'hôtel Soubise, et décrit comme : 'Luthier' (*1799-1800), 'Luthier et
accordeur' (*1805), 'Accordeur de pianos' (*1809). On ne connait pas le
lien entre celui-ci et René COCHU vieillissant à Troyes.
|
|
DUBOIS Pierre
|
1783 |
Piano
carré de 1783, Collection
Mikayel Balyan, Allemagne
PHOTOS EXTRA
Piano carré de 1783
Collection Mikayel Balyan
Cliquez sur les images pour les agrandir
Charles-Joseph Mathon de La Cour et Pierre Joseph François Luneau de
Boisjermain, Almanach Musical 1783, p. 141.
"DUBOIS, Pierre. Parisian harpsichord maker. Dates ascertained : 1778-98 or
1799. Entered the Guild of Instrument makers in 1778." Donald Howard Boalch,
Makers of the harpsichord and clavichord, 1440-1840, 1974, p. 38.
"Dubois
père et fils, accordeurs de piano de la musique particulière de
l'Empereur et de l'Impératrice, rue Saint-Honoré, 324." Almanach
du commerce de Paris, Duverneuil, 1807, p. 160-161 (gallica.bnf.fr)
"DUBOIS
père et fils, rue St.-Honoré, n. 332. Facteur et accordeur de pianos et
harpes de la famille royale. Cet artiste est gardé comme un des premiers
dans ce genre d'industrie."
Bazar parisien, ou Annuaire raisonné de l'industrie
des premiers artistes et fabricans de Paris : offrant l'examen de leurs
travaux, fabrications, découvertes, produits, inventions, etc., 1826,
p. 438 (gallica.bnf.fr)
"Dubois
fils, r. St.-Honoré, 332. Et accordeur de pianos et harpes de la famille
royale."
Répertoire du commerce de Paris, ou Almanach des
commerçans, banquiers, négocians, manufacturiers, fabricans et artistes de
la capitale, 1828, p. 566 (gallica.bnf.fr)
|
Paris |
rue Saint-Honoré (xx1782)(arr.1)
473, rue Saint-Honoré (1778 ?)(⁴)(*1779)(*1783)(**1786)(*1788)(***1789)(arr.1)
94, rue Saint-Honoré
(*1800-1801)(*1802)(*1803-1804)(arr.1)
Cour des Jacobins (*1805)(arr.?)
324, rue Saint-Honoré
(**1806)(*1807)(*1808)(*1809)(*1811)(*1816)(arr.1)
332, rue Saint-Honoré (**1818)(**1819)(*1820)(x1822)(x1823)(x1825)(x1826)(x1827)(x1828)(*1829)(arr.1)
|
|
'Luthier' (xx1782), 'Facteur de clavecins'
(**1786), maître
en 1778 (⁴)
DUBOIS
Pierre (*1783)
DUBOIS
Père & Fils (*1807)(*1816)(**1818)(*1820)
'accordeurs de(de
la musique particulière de l'Empereur et de l'Empératrice)' (*1809),
pianos de la cour'
(*1822)(x1826), 'accordeurs de pianos' (*1811)(*1819)
DUBOIS
Père (x1825)(x1827)
DUBOIS
Fils
(x1828)(*1829)
"Facteur de pianos à part entière, mais aussi « réparateur
/adaptateur » de piano-forte signés par les plus grands (MERCKEN,
ÉRARD), ce facteur a très certainement des origines lorraines sans que
l’on sache exactement s’il était apparenté à la famille de fondeurs de
cloches établie à Damblain, au célèbre François-Louis Dubois
(1726-1766), facteur d’orgues originaire d'Ammerschwihr, installé à
Kaysersberg, salué par Silbermann lui-même et ayant signé avant sa mort
le magnifique orgue de Wissembourg en 1766, ou encore aux Dubois,
luthiers de Mirecourt (voir plus bas)
Pierre Dubois obtint sa maitrise dans la corporation des Tabletiers,
Luthiers et Eventaillistes de Paris en 1778 en tant que facteur de
clavecins, mais il fabriquait également des piano-forte dès 1783.
Le
MERCKEN de 1785, conservé au CNIM de la Cité de la Musique à Paris, et
le ERARD de 1809 de la reine Hortense, conservé au château de La
Malmaison, portent
des inscriptions qui prouvent que Dubois est
intervenu sur ces instruments en leur ajoutant des pédales, en changeant
certainement leur table d’harmonie, en y ajoutant un dispositif pour
soulever le couvercle à droite pendant le jeu."
D. Girard
"L’adresse est toujours rue St
Honoré, en 1783 au n°8 (« vis à vis les Ecuries du Roy, près St Roch,
maison n° 259 »), sur le Mercken de 1785 (« n°94 vis à vis St Roc »), en
1790, n° 473, sur le Érard de 1809, n° 324, Dubois père et fils,
facteurs de pianos et accordeurs de SM l’Empereur et Roi, n° 332 en 1826
et 1828 (quand le fils reprend l’affaire, s’agit-il de Victor ou de
Louis Alexandre)"
D. Girard
Comme indiqué dans la notice biographique, il existe toute
une famille de luthiers, au sens contemporain du terme, ayant oeuvré à
Mirecourt (entre autres : Jean-Nicolas, Pierre Nicolas, Jean-François,
Jean-Baptiste, Félix, Eugène, Alfred Victor, François Henri, Charles
Alfred, Victor Paul). Il s’agit sans doute de l’un d’entre eux (et non
pas de Pierre Dubois facteur de pianos et de clavecins) dans l’annonce
suivante de 1777 et 1779, renvoyant à une adresse parisienne rue
Croix-Neuve :
"Dans un avis publié le 23 avril 1777, Dubois, se disant luthier de
Paris et résidant rue du Temple, informe le public qu'il fait violons,
guitares, basses, harpes, mandolines et qu'il raccommode toutes sortes
d'instruments. Deux ans plus tard, une annonce publiée le 14 avril, puis
à nouveau le 28 avril 1779, indique que Dubois, toujours paré de son
titre : luthier de Paris, tient rue Croix-Neuve, magasin de toutes
sortes d'instruments et fait toujours violons, basses, altos, guitares,
mandolines, mais aussi des vielles. Une dizaine d'années plus tard, la
Feuille du 29 août 1787, imprime un avis du Sieur Aubry prévenant les
amateurs qu'il fait et raccommode tous instruments dont les vielles. Il
réside lui aussi rue Croix-Neuve, mais rien n'indique s'il a succédé ou
non à Dubois, domicilié dans la même rue quelques années auparavant.
On
ignore tout des instruments qu'ont pu fabriquer ces luthiers installés à
Limoges à la fin du XVIIIe siècle, comme de ceux utilisés au milieu du
XIXe siècle alors que la vielle à roue était à la mode dans les
campagnes limousines. Étaient-ce seulement des instruments provenant des
ateliers alors réputés, du Bourbonnais' ? Soit par difficulté de se
procurer une vielle, soit en raison de son coût, des luthiers
occasionnels, artisans habiles à travailler le bois, ont tenté d'en
fabriquer au ..." Bulletin de la Société archéologique et historique du
Limousin, 1974, A. Bontemps, p. 162
|
|
KORWER Jean
| Baptiste Johannes
(ca. 1740 - 1795)
|
1783 |
"Johannes KORWER fecit 1785, Porte Sainte Antoine au dessus de la Boucherie."
"Bail par Jean Korwer, facteur de
clavecins à Paris, porte Saint-Antoine, paroisse Saint-Paul, pour un an
d'un forte piano accordé et monté sur une table de marqueterie de la
composition, de Korwer, moyennant 12 livres par mois, à Marie-Anne
Delacourneuve de l'Académie royale de Musique, demaurant rue Meslée,
paroisse Saint-Nicolas-des-Champs. (28 août 1784)." (³¹)(arch.
nat. : MC/ET/XXVIII/510
p. 506)
|
Paris |
Porte Sainte Antoine au dessus de la Boucherie (1784)(³¹)(1785)(arr.5)
rue Favart [à la
lettre Y] (*1788)(***1789)(x1789)(arr.2)
12, rue Neuve Saint-Eustache (dès 1773)(¹⁰)(*1789)(*1790)(xx1795)(arr.18)
28, rue Beauregard (1793)(¹⁰)(arr.2) |
|
'Facteur de
Piano-forté' et éditeur de musique (*1789)(*1790)(xx1795)
Un acte notarié daté du 28 août 1784
(MC/ET/XXVIII/510)
nous apprend que Jean Korwer (dixit), demeurant porte St Antoine, paroisse
St Paul, louait pour des contrats d'un an (et moyennant 12 livres mensuels)
des pianos forte montés sur des tables de marqueterie. En l'occurence, à
Marie-Anne Delacourneuve de l'Académie Royale de Musique.
siv.archives-nationales.culture.gouv.fr
(³¹)
"Un forte-piano, par Korwer, année 1783,
estimé 300 francs."
cité dans
Un
inventaire sous la terreur, (diverses ventes entre le 02 mai 1794 et le
30 juillet 1795) par Bruni, réédition Chamerot à Paris, 1890.
"KORWER, en 1788, fournisseur de l'Opéra,
dont nous avons vu un mémoire pour cinquante-trois accords de clavecins
faits du II thermidor an IV au 38 brumaire an V, à raison d'une livre dix
sous." (⁷)
Jean-Baptiste Korwer a eu pour épouse Marie
Anne Barbe Laenckher (dans les années 1780/1790). Celle-ci, d'après les
archives de Paris (le
contrat de mariage), avait épousé en premières noces Ignace Dubitzky au
début des années 1770, puis en secondes, Jean-Batpiste Korwer, sans lui
laisser d'enfants et, sans doute après le décès de celui-ci au milieu des
années 90, avait vécu avec Jean Moine (dit Lemoine), compositeur de musique
résidant rue Poissonnière, dont elle est séparée au moins dès février 1797.
Le 18 avril 1799 elle épousera en troisièmes noces Barthélémy Nicolas
Cochet, greffier du Tribunal de paix de la division Bonne Nouvelle.
1793 - "KORWEC
[sic] Jean, Facteur de pianos forte, rue Beauregard, n° 28, avant, rue Neuve
Saint Eustache, à Paris depuis 1773. Cité comme étant détenteur d'une carte
de sûreté établie le 14/07/1793. Il est âgé de 44 ans, né à Mennheim,
Allemagne. Source : AN/F7/4791/2/BOURMAUD Paulette."
Informations généaloqiques aimablement
établies par Georges Claude Lebrun et son équipe
«
éclat de bois
»
|
|
DAUJARD
Mme. |
1785 |
|
Paris |
Cul-de-sac
du Coq (1785-86)(**1786)(arr.1)
rue Trainee (1787-...)
rue de la Cossonnerie
(*1788)(***1789)(x1789)(arr.1)
|
|
'Facteur
de Forte Piano'
DAUJARD
Louis François (°1747) marié avec BRAIETTE Marie Thérèse en 1785. (geneanet.org)
DAUJARD Mademoiselle
(1785)
DAUJARD
Louis-François
(1787) |
|
NÄGELÉ
Jean |
NÉGÈLE | NOËGELÉ | MAIGÈLE
| MAYGELÉ | NEGELÉ |
NAEGELE | NAIGELÉ
(1759 - 1813 ou
1817)(¹⁰)(³¹)
|
1785 |
Piano
carré n° 15 de 1785 (?), et
sa signature,
ravallé à 6 octaves, The Smithsonian Institution, U.S.
Piano
carré ca. 1790, Collection privée
Piano
carré ca. 1801, avant proantic.com, le propriétaire actuel est inconnu
VOIR AUSSI
...
Quelqu'un avec le nom 'NÄGELÉ' était ouvrier-caissier chez PLEYEL dans la
première moitié du 19ème siècle. (²⁰)
Cette famille de
facteurs avait des rapports plus personnels avec d'autres : voir
ZIMMERMANN
(°1780)
|
Paris |
103, rue de la Tixérandérie, en face de celle
du Mouton (1785-1803)(Archives
de Paris, DQ8 56)
17, rue de la Tisseranderie (*1809)(x1810)(*1811)(*1812)(arr.4)
15, rue de la Tisseranderie
(1813)(¹⁰)(*1813)(*1814)(*1815)(*1816)(*1817)(**1819)(arr.4) |
|
'Facteur de pianos et harpes'
Jean NÄGELE, né en 1759, était le successeur de Guillaume ZIMMERMANN
l’Aîné, né en 1741 (°1780).
"Jean NÄGELÉ et Guillaume ZIMMERMANN (°1780), partageaient la même
adresse au «15, rue de la Tissanderie». La signature du piano carré de
Nägelé de 1785 (ou celui de 1801) privilégie l'orthographe
"Tixérandérie". Il avait un frère resté en Allemagne (mais qui le
rejoint peut-être puisque l'on trouve un acte de mariage entre un
certain Jean-Théobalde Nägelé et Elisabeth Fortemps, le 26 octobre 1784
à Paris (Archives nationales, Minutes du notaire Jean-Antoine Desfant,
MC/RE/XXIV/10). D’ailleurs Jean-Théobalde est enregistré au n° 899 dans
le
Répertoire des Orfèvres de Paris de 1784/85 (il y est indiqué qu’il
résidait rue Quincampoix).
À la date de son décès le 28 septembre 1813 ou 1817, JEan Nägelé a
laissé derrière lui une veuve, née Victoire Teinder (¹⁰).
Mais cette épouse ne fut pas la seule. Apprenti chez Guillaume
ZIMMERMANN dès le début des années 1780, Jean Nägelé a eu l’occasion de
voir grandir la fille de son mentor,
Marie Anne Françoise Sophie (née en 1781) qu’il épousera le 19
Fructidor IX (06.09.1801), avec comme témoin un certain Jean Martin
Fligerin. Mais celle-ci mourut très jeune, à 20 ans, quelques mois plus
tard, le 30 Brumaire de l’an X (21.11.1801).
L'inventaire après décès, en date du 14 décembre 1801 (Archives
nationales, Minutes du notaire Jean-Antoine Desfant, MC/RE/CXI/9)
explique que Nägelé continuera l’atelier de son beau-père au 103, rue de
la Tixéranderie (après la mort de celui-ci, peu de temps après la
disparition de sa fille), seul tout d’abord, puis avec l’un des fils
Zimmermann qu’il formera,
Pierre Guillaume
ZIMMERMANN, né en
1787. (Archives de Paris, DQ8 56).
L’atelier fera faillite en 1810, mais Pierre Guillaume Zimmermann
reprendra, un peu plus tard, l’activité à la même adresse jusqu’à sa
propre mort, précoce, à l’âge de 32 ans, en 1819."
D. Girard.
Informations généaloqiques aimablement établies par Georges Claude Lebrun et son
équipe
«
éclat de bois »
1817 -
"MC/RE/III/18 - 13 novembre 1817 - Inventaire après décès: Nagele, Jean.
Tixeranderie (rue de la), n° 15. Facteur de pianos."
siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (³¹)
'Facteur de pianos et harpes'
(**1819)
|
|
SCHMIDT Tobias
|
SCHEMITTE
(1755 - 1831)
|
1785 |
Planche d'un piano carré de 1817,
photo
: Claude Germain,
-
©
Musée de la Musique, Paris, France
Pianos carrés, orgues,
Piano- Harmonicas
et Piano-violons
"Mon pianoforte file et enfle les sons à
volonté, de sorte que l'on entend le violon, la basse et l'alto; et
moyennant une nouvelle pédale, l'on peut jouer les morceaux de musique qui
montent en six octaves sur un piano de cinq octaves." (1795)(¹²)
TITRES
'Facteur de piano et clavecin'
(*1803-1804)(*1809)
'Harmoniste bréveté' (*1811)
Piano
carré ca. 1792, Pooya Radbon Collection, Allemagne
Piano
carré entre 1790-1805, Château de Saint Bauzille, France
Piano carré de 1800, Collection Radbon, Allemagne
Piano
carré ca. 1806, Collection de Maisons Lafitte,
Paris ?, France Piano
carré ca. 1807, Collection de J. M. Renard,
France Piano
carré ca. 18??, Collections du Musée de la Révolution, Vizille,
France Piano
carré n° 138 ca. 1817, Cité de la Musique, Paris,
France
Piano carré mentionné dans les archives de vente de PLEYEL de 1830,
p. 75
PARIS - "M. SCHMIDT, rue du Pont de-Lodi, Pour avoir fait le piano-harmonica,
instrument avec clavier, qui rend des sons continus comme les instrumens à
cordes et à archet; l'instrument de M. Schmidt a de beaux sons, et il est
susceptible de produire de grands effets lorsqu'il sera parvenu à son
dernier degré de perfection."
Rapport
du jury sur les produits de l'industrie française',
présenté à S. E. M. de Champagny, ministre de l'intérieur,
précédé du procès verbal des opérations du jury, 1806 (gallica.bnf.fr)
PARIS -
"M. Schmidt, rue du Pont de Lodi, n.° 2 : Pianoharmonica, approuvé
par les artistes les plus distingués."
Notices sur les
objets envoyés à l'exposition des produits de l'industrie ..., 1806,
p. 283
PARIS -
"Lors de l'exposition des produits de
l'industrie qui eut lieu aux invalides en 1806, Schmidt,
facteur de piano à Paris, présenta un
instrument qui offrait la forme d'une longue caisse carrée. A l'une de ses
extrémités se trouvait un clavier avec un mécanisme de piano ordinaire; de
l'autre côté était un autre clavier destiné à faire mouvoir de petits
archets cylindriques qui faisaient résonner des cordes de boyau. Les sons
qu'on obtenait par ce mécanisme avaient l'inconvénient de ressembler à ceux
de la vielle, et ne répondaient pas à l'intention de l'inventeur, qui
avait voulu imiter les instrumens à archets : cependant Schmidt obtint une
mention honorable pour ses efforts." Expo Paris 1806 dans
Revue
musicale, Volume 3, 1828, p. 595
HARMONICORDE
"L'harmonicorde rappelle le piano-harmonica, inauguré par Schmit [sic]
sous le premier empire. Le Chansonnier aux portiques, ou Coup d'œil d'un
amateur sur l'Exposition des produits de l'industrie française de l'an 1806,
en parle en ces termes :
Grands amateurs d'harmonie,
Et de douce mélodie,
L'harmonica-piano
Est un chef-d'œuvre nouveau.
Ne connaissant pas les causes
Des beaux sons que l'on entend,
On croit que dix virtuoses
Sont cachés dans l'instrument.
verses natures de pianos."
Revue britannique, ou Choix d'articles traduits des meilleurs écrits
périodiques de la Grande-Bretagne, sur la littérature, les beaux-arts, les
arts industriels, l'agriculture, le commerce, l'économie politique, les
finances, la législation, etc., etc., 09/1880, p. 394 (gallica.bnf.fr)
SCAPHANDRE
"Le sieur Schmidt, mécanicien et facteur de piano, rue du Pont de Lodi,
inventeur d'une machine à l'aide de laquelle on peut descendre en mer et en
retirer tous les objets naufragés, a fait samedi l'essai de cette machine au
port de la Rapée. Il est descendu dans la Seine, renfermé dans un homme de
cuivre, et y est resté près d'une demi-heure. Il reçoit de l'air à volonté
par un canal qui est hors de l'eau, et qui est en communication avec lui par
un autre canal. Il entend ce qu'on lui dit et répond de même. Il a le
mouvement de la main et du bras très-libre. Il distingue très-bien tous les
objets. Enfin on ne peut qu'applaudir à son entreprise et l'encourager,
comme pouvant être de la plus grande utilité. Le sieur Schmidt se propose de
faire une expérience publique dans quelques jours; elle sera annoncée."
Le
journal des arts, des sciences et de la littérature,
Volume 29, 1810
GUILLOTINE - 1792
"L'histoire rapporte que trois
hommes travaillèrent à la mise au point de
la
guillotine
: le docteur Guillotin qui lui laissa son nom, le docteur Louis et un facteur
de pianos du nom de Tobias SCHMIDT qui en devint le fabriquant."
'La guillotine en
1793 : d'après des documents inédits des Archives nationales', Hector
Fleischmann, 1908 (gallica.bnf.fr)
'Code de
la guillotine, recueil complet de documents concernant l'application de la peine
de mort en France et les exécuteurs des hautes-oeuvres',
Ludovic Pichon, 1910 (gallica.bnf.fr)
"ARTS. - Le sr. Schmidt, Facteur de Clavecin & de Fortepiano, rue
St-André-des-Arts, passage du Commerce, annonce qu'il vient d'établir un
Forte-piano d'une nouvelle construction, dont les cordes se montent sur le
devant du Clavier avec des chevilles à l'imitation de celles du Violon, &
avec lesquelles on met deux cordes à la fois parfaitement à l'unisson, sans
marteau ni clef. Il assure que la construction de cet instrument est très
simple, & qu'à l'exception de la bascule du clavier, il n'existe aucun
frottement : les Professeurs & Amateurs sont invités à l'aller voir."
Journal de Paris,
1789, p. 180
"Romance avec accomp. de
forté piano ou de harpe, pour M. de B***, tué dans une émeute à C* : paroles
de Mad. Laugier de Grandchamp musique & accomp. de M. d'Ennery, Professeur
de Musique & de Forte-piano. Chez l'Auteur, rue de Rohan, n°16; & chez M.
Schmidt, Facteur, de Forte-piano, rue S. Andre-des-arts, cour du Commerce :
prix 24 f. Les paroles de cette intéressante Romance, ont été insérées dans
notre Feuille du 4 Mai dernier, page 1178."
Affiches,
annonces et avis divers, ou Journal général de France, 07/1790, p. 2086 (gallica.bnf.fr)
"RUE
DU PONT DE LODY - Cette rue est nouvelle. Elle a été percée dans
l'ancien terrain du jardin des Grands Augustins; elle donne dans la rue
de Thionville et la rue des Grands-Augustins. Les nouvelles maisons de
cette rue sont d'un bon goût. Plusieurs ont des jardins. M. Schmidt,
célèbre facteur de fortepiano, demeure dans cette rue. On voit chez lui
un piano harmonica de sa composition, qui imite parfaitement le violon,
la basse et la flûte, et auquel il a travaillé pendant dix ans, pour le
porter à ce degré de perfection. Cet instrument a été exposé à l'Ecole
polytechnique en 1806. Tous les amateurs français et étrangers en ont
admiré le mécanisme; il est de beaucoup supérieur à l'orchestrino. On
trouve chez M. Schmidt, un assortiment de fortepiano. Son épouse est
grande musicienne, elle réunit à ce talent celui de la peinture en
miniature dans tous les genres."
Miroir
historique, Louis Marie Prudhomme, 1807, p.297
"Le Sr Schmidt, Facteur de Clavecin & de Forte-piano, rue St-André-des-Arts,
passage du Commerce, annonce qu'il vient d'établir un Forte-piano d'une
nouvelle construction, dont les cordes se montent sur le devant du Clavier
avec des chevilles à l'imitation de celles du Violon, & avec lesquelles on
met deux cordes à la fois parfaitement à l'unisson, sans marteau ni clef. Il
assure que la construction de cet Instrument est très-simple, & qu'à
l'exception de la bascule du clavier, il n'existe aucun frottement : les
Professeurs & Amateurs sont invités à l'aller voir."
Journal de Paris,
1789,
p. 179-180
"Mathaei (M.-M.), réfugié de Mayence, employé de Schmidt, facteur de
"forté-piano" rue de Thionville, autorisé à résider à Paris : 26 pluviôse an
V." Index
général du tome 1 des Procès-verbaux du directoire (E-M), p.120
(ArchivesNationales)
RUE DU PONT DÉ LODY.
"Cette rue est nouvelle. Elle a été percée dans l'ancien terrain du jardin des
Grands-Augustins ; elle đonne dans lả rue de Thionville et la rue des
Grands-Augustins.
Les nouvelles maisons de cette rue sont d'un bon goût. Plusieurs otit des
jardiris.
M. Schmidt, célèbre facteur de forte piano', demeure dans cette rue. On voit
chez lui un piano harmonica de sa composition, qui imite parfaitement le
violon, la basse et la flûte, et auquel il a travaillé pendant dix ans, pour
le porter à ce degré de perfection. Cet instrument a été exposé à l'Ecole
polytechnique en 1806. Tous les amateurs français et étrangers en ont admiré
le mécanisme; il est de beaucoup supérieur à l'orchestrino. On trouve chez
M. Schmidt, un assortiment de fortepiano. Son épouse est grande musicienne,
elle réunit à ce talent celui de la peinture en miniature dans tous les
genres."
Miroir historique, politique et critique de l'ancien et du nouveau Paris, et
..., 1807, p. 297
AUTRES avec le nom SCHMIDT
Deux autres Schmidt en
rapport avec le piano ne sont pas encore clairement identifiés : un facteur
de clavecins, au 56, rue Galande
(arr.5)
en 1802 et
SCHMIDT Ch.
J. H.
dès 1836 et un facteur de piano-fortes, mentionné par Mario Pizzi, au
Carrefour de Bussy (Buci)(arr.6)
et son nom était
SCHMITE (°1786).
|
Strasbourg
Paris |
?
9, cour du Commerce Saint-André (1792)(¹²)
[54],
rue Saint-André des Arts (Passage du commerce)(*1788)(¹)(³)(*1789)(***1789)(x1789)(*1789-90)(**1790)(arr.6)
[1836], rue de Thionville
[au Musée] (1791)(³³)(y1793)(*1799-1800)(arr.6)
rue Galande
(**1802)
[29], rue des Grands Augustins, quai
de la vallée (*1800-1801)(*1802)(*1803-1804)(*1805)(arr.6)
12, rue du Pont de Loti (1807)?
2, rue du Pont de Loti [Lody] (**1806)(*1807)(*1808)(*1809)(x1810)(*1811)(*1813)(*1814)(arr.6)
20, rue des Bons Enfans (**1816)(*1817)(**1818)(**1819)(*1820)(**1820)(x1820)(arr.1)
21, rue des Bons Enfans (*1822)(x1822)(x1823)(*1825)(x1825)(x1827)(x1829)(arr.1)
9, rue des Bons-Enfants (1831)(¹⁰)(arr.1) |
|
'Facteur de pianos'
'Facteur de pianos et de violons' (**1819)
"De nouvelles découvertes, basées sur
l'étude des corrélations entre diverses archives, permettent de lever
certaines ambiguïtés lancées ou amplifiées par Fétis lui-même dans sa
Biographie Universelle des musiciens de 1870 (voir la longue
citation ci-dessous, en particulier le premier paragraphe): En effet,
nous savons maintenant que Tobias Schmidt est bien né le 30.01.1755 à
Kloppenheim, près de Wiesbaden (et dont les äieuls Schmidt ou Seelgesin
provenaient d'Usingen, un peu plus au Nord). Après avoir obtenu sa
maîtrise à Paris (le 28.09.1785, le même jour que son confrère J.J.
Lange (voir ci-dessus pour visualiser le document), Schmidt voit sa
renommée et ses affaires fleurir progressivement, ce qui lui permet de
s'installer à la fin du siècle rue des Grands Augustins. La promesse de
mariage avec
Marie Madelaine
Zirn, née elle aussi un
30 janvier, mais en 1773, à Strasbourg (d'un père Mathias Zien et de son
épouse, née Anne Marie Diest(c)hin), est promulguée le 27 décembre 1800
et c'est une quinzaine de jours plus tard que le mariage sera prononcé
le 11 janvier 1801 à Paris, en présence de la seule aïeule encore
vivante, Anne Elisabeth Seelgesin. Le couple aura une fille, Eugénie
Claire Schmidt (¹⁰) et Schmidt au bout d'une carrière brillante et haute
en couleurs, mourra le 14 juin 1831, âgé de 76 ans." D. Girard
"SCHMID (Tobie), facteur de pianos, né a Usingen, dans
le duché de Nassau, en 1768, s'établit à Paris, en 1795 [on connait
aujourd'hui des adresses pour Schmidt à Paris bien antérieures, voir
ci-contre], et se fit connaître peu de temps après par diverses inventions et modifications du
piano, pour lesquelles il prit des brevets d'invention. La première de
ces inventions consistait en un chevalet mobile qui, par la pression
d'une pédale, coupait les cordes dans la moitié de leur longueur, et
élevait tout à coup l'instrument d'une octave. La curiosité des
musiciens fut particulièrement excitée par un autre instrument qui fut
mis par Schmid à l'exposition des produits de l'industrie française, en
1806. Cet instrument avait la forme d'un carré long.
A l'une des extrémités se trouvait un
clavier avec un mécanisme de piano ordinaire qui agissait sur des cordes
métalliques; de l'autre côté, il y avait un autre clavier destiné à
mettre en contact avec les cordes de petits archets cylindriques, mis en
mouvement par la manivelle d'une pédale, avec des cordes de boyau
placées au dessus des cordes métalliques. Les sons obtenus par ce
mécanisme avaient l'inconvénient de ressembler à ceux de la vielle, et
ne répondaient pas à l'intention de l'inventeur, qui avait voulu imiter
les instruments à archet. Schmid était un mécanicien distingué; mais le
son de ses pianos manquait de timbre et de moelleux. Il est mort à
Paris, en 1821." François-Joseph Fétis,
Biographie
universelle des musiciens: et bibliographie générale ..., Volumes
7-8, 1870, p. 474
Brevet de 1803 : "Art. 1er Le 4 Thermidor de l'an 11 il a été délivré
par le ministre de l'intérieur un certificat de demande d'un brevet
d'invention, pour le terme de cinq années, au citoyen Tobias Schmidt,
facteur de forté-piano, demeurant à Paris, rue des Grands-Augustins, n.°
29, pour un instrument qu'il nomme piano-harmonica."
Recueil des loix de la république Française, et des actes des autorités ...,
1804, p. 158
"En 1803, Tobias
Schmidt, facteur allemand, fixé à Paris, imagina un instrument à clavier
monté de cordes de boyau, dont la vibration était produite par un archet
continu, circulant immédiatement dans une direction transversale, au moyen
d'une roue à pédales et de poulies de renvoi. Schmidt attaquait avec
l'archet les cordes de deux façons; la première était de faire soulever, par
chaque touche, une petite cheville maintenue verticalement, et sur le bout
supérieur desquelles posaient les cordes, comme sur un chevalet. La seconde
consistait en un petit rouleau, mobile sur son axe, placé entre chaque corde,
vis-à-vis de l'archet, dont l'arête supérieure excédait un peu le plan des
cordes.
Au-dessus de l'archet et vis-à-vis de chaque corde était un autre
petit rouleau, également mobile sur son axe, et qui était porté, par une
bascule assujettie, à se mouvoir avec la touche. En s'abaissant il faisait
fléchir l'archet, qui attaquait la corde correspondante sans pouvoir toucher
les voisines, garanties par les rouleaux inférieurs. Cet instrument, qui
portait le nom de Piano-Harmonica, n'était que du vieux neuf, car nous avons
vu que l'abbé Vogler en avait déjà donné l'idée, et les premiers essais en
ce genre furent ceux de Hohlfeld, de Berlin, en 1754; de Gesbrecht, de
Wetzlar, en 1779, et de Greiner, de Gorliz."
Organographie : La facture instrumentale depuis
1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet
Pontécoulant, 1861
"14 octobre 1803. — Pour un instrument qu'il nomme Piano-harmonica,
par T. Schmidt, facteur de forte-piano, rue des Grands Augustins, n. 29
Paris. Terme 5 années."
Annales des arts et
manufactures: ou mémoires technologiques sur ..., Volume 24, 1806, p. 290-291
—
et toute la description dans :
Description des
machines et procédés spécifiés dans les brevets d'invention, 1818, p. 242-251 + image 57
p. 337
"Le premier consul a confirmé les brevets d'invention d'importation ou
de perfectionnement qui ont été de livrés par le ministre de l'intérieur
savoir aux CC. Tobias Schmidt, y facteur de forté-piano à Paris, rue des
Grands-Augustins n°. 29 pour un instrument qu'il nomme piano-harmonica."
Journal des
débats et des décrets, 27/10/2013, p. 3 (gallica.bnf.fr)
"MM. de Lacépéde, Hauy et Chartes, membres de la classe des Sciences
physiques et mathématiques de l'Institut MM. Gossec, Grétry et Méhul,
membres de la classe des Beaux-arts ont lait sur les nouveaux pianos de M.
Schmidt, rue du Pont-de-Lodi, n°. 2, un rapport dont les conclusions ont été
adoptées par les deux classes. Ces commissaires ont particulièrement
distingué le piano-harmonica pour lequel M. Schmidt a pris un brevet
d'invention il y a sept ans. Voici en quoi consiste cet instrument :
La forme et sa grandeur est peu différente de celle des clavecins ou des
grands piano à queue. Son clavier est de cinq octaves et demie ses cordes
sont de la nature des cordes de harpe mais toutes sont filées en laiton une
seule corde sufit à chaque touche un archet en forme de ruban étroit, d'une
matière souple flexible et sans aucune solution de continuité ni
protubérance est établi sur des poulies éloignées et autour desquelles se
fait une rotation continue et parallèle par le moyen d'une pédale semblable
à celle des rouets a nier vulgaires.
Cet archet, par sa longueur excessive,
eût été d'une flexibilité trop inégale du centre aux extrémités voisines des
poulies pour obvier à cet inconvénient M. Schmidt l'a partagé en deux
parties dont chacune attaque la moitié des cordes de tout le système, il a
profité de cette section pour donner à l'archet ruban des cordes graves une
largeur double du ruban des cordes aiguës.
De là résulte qu'ici, de même que
dans les violons et violoncelles, la largeur et la force de l'archet sont
proportionnelles à la résistance des cordes sonores et que le son est plus
également provoqué. L'archet fait d'abord ses révolutions en silence; mais
la touche plus ou moins foulée soulève la corde. Celle-ci se présente à
l'archet qui la presse en glissant; le son naît aussitôt et reste en
permanence avec l'Intensité variable due à la pression de la touche.
Au
premier instant qu'il se fait entendre, il est difficile de se défendre
d'une sorte d'impression pénétrante, moins suave que profonde. L'oreille,
investie et comme Inondée par ces sans volumineux et fortement accentués, se
croit au milieu d'un orchestre. Dans le même rapport les commissaires de
l'Institut décident que M. Schmidt a fait des corrections fort utiles datis
la construction mécanique des pianos ordinaires, notamment dans la facture
et les dispositions des marteaux et des accessoires."
Journal
de l'Empire, 19/02/1811, p. 4 (gallica.bnf.fr)
"PIANOS DIVERS. Art DU FACTEUR D'INSTRUMENS A cordes. – Invent. – M. Tobias
Schmitt [sic], de Paris. – An xii. – Le piano-harmonica imaginé par l'auteur, est
à clavier; il rend des sons continus comme les instrumens à cordes et à
archet; il a de beaux sons et est susceptible de produire de grands effets
lorsqu'il sera parvenu à son dernier degré de perfection. M. Schmitt a
obtenu un brevet de cinq ans pour cette invention, qui consiste
principalement dans des simplifications heureusement apportées au système
ordinaire des pianos.
Il a supprimé les châssis des étouffoirs et le portant
général des marteaux. Dans son système chaque touche est un levier rectiligne dont l'extrémité postérieure porte le marteau dans une chappe.
Sur le même bras du levier est vissé le pédicule de l'étouffoir. Le choc et
le recul des marteaux se font sans aucun renvoi et le mouvement de
l'étouffoir est aussi rapide que celui de la touche à laquelle il tient.
S'élevant avec elle, il s'abaisse avec elle il n'a plus besoin ni de ressort
ni de levier, ni de châssis, ni de pilote. Moins sujet à se déranger que
l'autre, cet étouffoir
est beaucoup plus aisé à réparer, un tour de vis à
droite ou à gauche le règle à l'instant.
Toute la partie du clavier touches
étouffoirs et marteaux contenues dans le même châssis, se glisse ainsi qu'un
tiroir, et se fixe à sa place. Les marteaux n'ayant plus de renvoi attaquent
les cordes avec plus de précision et de sûreté les étouffoirs agissent avec
plus de promptitude. Les nouveaux pianos de M. Schmitt sont à deux et à trois
cordes. Dans les pianos l'archet est ordinairement d'une seule pièce mais
l'auteur, pour remédier à l'inégalité de sa flexibilité l'a partagé en deux
parties égales dont chacune attaque la moitié des cordes de tout le système
il a donné à l'archet ruban des cordes graves une largeur double du ruban
des cordes aiguës.
L'auteur a deux manières d'attaquer les cordes avec son
archet la première consiste à faire soulever par chaque touche une petite
cheville maintenue verticalement et sur le bout supérieur de laquelle pèsent
les cordes comme sur un chevalet. Chacune de ces chevilles suit le mouvement
de la touche qui lui correspond, et toutes les cordes soulevées au-dessus de
leur plan général sont aussitôt attaquées par l'archet. Par la seconde
manière, entre chaque corde et vis-à-vis l'archet, est un petit rouleau
mobile sur son axe dont l'arête supérieure excède un peu le plan des cordes;
au-dessus de l'archet et vis-à-vis de chaque corde est un autre petit
rouleau également mobile sur son axe et qui est porté par une bascule
assujettie à se mouvoir avec la touche.
En s'abaissant, il fait fléchir
l'archet qui attaque la corde correspondante sans pouvoir toucher les autres,
qui se trouvent garanties par les rouleaux inférieurs. On remarque encore
une barre de bois ou de métal garnie de peau qui se pose légèrement sur les
cordes, pour leur faire produire une quinte ou une octave au-dessus du ton.
Chaque corde est maintenue sur le chevalet d'harmonie par une petite pointe
en laiton. Par-dessus ce chevalet, on en voit un autre de même forme qu'on
abaisse ou qu'on relève au moyen d'une pédale il sert à renfler ou à
syncoper les sons."
Dictionnaire chronologique et raisonné des découvertes, inventions,
1822-24 (gallica.bnf.fr), p. 334 et
335
Brevet de 1809 : 1809, mécanisme de SCHMIDT, facteur à
Paris - "Schmidt, facteur à Paris, construisit, en 1809, un piano
remarquable par sa précision et sa simplicité. Dans cet instrument, le
facteur avait supprimé les châssis des étouffoirs et le portant général des
marteaux. Dans cette nouvelle organisation, chaque touche était un levier
rectiligne, dont l'extrémité postérieure portait le marteau dans une chappe
-, sur le même bras du levier se trouvait vissé le pédicule de l'étouffoir.
Le choc et l'échappement du marteau se faisaient sans aucun renvoi, et le
mouvement de l'étouffoir était aussi rapide que celui de la touche à
laquelle il tenait; il s'élevait avec cette touche et s'abaissait avec elle,
et n'avait plus besoin de ressort, ni de levier, ni de châssis, ni de
pilote. La suspension des châssis, des étouffoirs et de l'équipage compliqué
des marteaux, fut une réforme avantageuse."
Organographie : La facture instrumentale depuis
1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet
Pontécoulant, 1861
"1810. 600 Piano armonica. È invenzione di Tobia
Schimid da Nassau. È composto da un fortepiano, che ne occupa un'estremità,
e dall'armonica che occupa l'altra, ad arco doppio e continuo, i di cui
tasti sono fatti come quei del cembalo. Esso fila tutti i suoni a piacere,
secondo la minore, o maggiore pressione, che riceve la tastiera. Mediante la
continuazione del movimento dell'arco, imita perfettamente il violino, la
viola, il controbasso, e l' organo. Il suo meccanismo è semplicissimo, e gli
effetti vengono espressi, senza confondersi, e permettono ad un abile
sonatore di disporne a suo arbitrio. La tastiera ha tutta l'arrendevolezza,
che esigge una mano usata ai più leggieri piani forti. V. l'Archiv. des
decouvertes tom. II. 1810."
Giornale enciclopedico di Napoli, 1819, p.
25
Pour voir le
brevet original voyez le site
INPI
(¹³)
|
Mention honorable Paris,
1806 | Jury d'admission Paris, 1823
|
SYSTERMANS Jean Léonard
| SIJSTERMANS | SISTERMANN | SYSTERMAN | SISTERMANS | SISTERMAN
(1763 - 1821)(³⁸)(¹⁰)
Piano carré de 1790
Piano carré de 1797
Piano carré de 1817
Piano carré de 1817
|
1785 |
Léonard Systermans à Paris 1 790
Léonard Systermans à Paris 1807
[?]
Deux signatures de pianos carrés de
Léonard Systermans - rue Notre Dame de Nazareth n° 26 à Paris 1817 ,
dont un est vendu chez
GENOYER
Jeune à Marseille, écrit sur la signature.
Piano
oblong, 5 octaves, caisse en acajou à filets de bois de couleur, repose sur
4 pieds cannelés et en fuseau. Longueur : 1,5m, profondeur 0,55m ; fait par
« Leonard SŸSTERMANS à Paris 1790 », propriétaire inconnu
Piano
carré de 1791, Antiquités Fouquet, Paris, France (2000)
Piano
carré n° 130 ca. 1797, Mchael Cole, Cheltenham, England, U.K.
Piano carré n° 304 ca. 1800, Johannes Koch, Krefeld, Germany
(db2.earlypianos.org)
Piano
carré de 1800, vermotetassocies.com
Piano
carré de 1800, 5 octaves, ; plaque «
Leonard SŸSTERMANS Rue Denis Maison Chaumont n°18 Paris 1800 », antiquekeyboard.com
Piano qui
a servi pour l’enregistrement de Balbastre, porte une plaque d’adresse «
Leonard SŸSTERMANS rue Denis Maison Chaumont 18 Paris 1800 ». S’agit-il de
l’instrument décrit ci-dessus ?
Piano
carré n° 928 de 1817, Collection privée, France
PHOTOS EXTRA
Piano carré n° 928 de 1817
Collection privée, France
Cliquez sur les images pour les agrandir
"Piano-forte oblong, à 5 octaves. La caisse, en acajou à filets de bois
de couleur, repose sur 4 pieds cannelés et en fusée. Longueur, 1 m. 50 c, profondeur, 0 m. 55 c. Fait par Léonard Systermans, à Paris, 1790. "
Mémoires, Volumes 7-8, Académie de Vaucluse, 1888,
p. 76
"Beau et très-bon piano neuf de Siskerman [sic], à 4 pédales et 5 octaves et
demie ; à vendre à bon compte, rue Basse d'Orléans, n° 4, en face de la
pompe de la porte Saint-Denis. Pailer au portier."
L'Observateur des spectacles. Journal de politique et de littérature,
25/11/1802, p. 2 (gallica.bnf.fr)
|
Paris |
8, rue Saint-Denis
(*1799-1800)(arr.2)
18, rue Denis Maison [Ste.] Chaumont
(P1797)(P1800)
Enclos du Temple à la Rotonde (*1809)(x1810)(*1811)(*1812)(*1813)(*1814)(*1816)(arr.3)
25 [sic] / 26, rue Notre-Dame de Nazareth
(1817)(x1820)(arr.3)
rue Saint Bâtiments de Saint Chaumont
(1821)(arr.2)(¹⁰) |
|
'Facteur
de forte-pianos'
Jean Léonard SYSTERMANS (ou, dans
son orthographe originelle, Jan Leonhardt Sijstermans), né à Maastricht
(³⁷)
le 7 octobre 1763
(³⁸), et dont la
famille était originaire de la province néerlandaise du Limbourg, à
Hoensbroek, a été apprenti chez FESSARD
(°1780) dès le début des
années 1780, qui l'a formé dans la facture des piano forté. Il travailla
à son compte dès 1785. Il mourut le 12 juin 1821.
Un curieux document dans un Registre des absences et successions (Archives
de Paris, DQ8/676) nous apprend qu'à la mort de Jean Léonard Systermans, le
12 juin 1821 (³⁹), il y a eu une renonciation à la succession suite à un conseil
de famille. Jean Léonard était veuf de Jeanne, née Forgeot, depuis le 04
septembre 1811, et sans doute leurs enfants se sont-ils disputé la direction
de la manufacture d'instruments.
Selon
MONTAL : "Vers 1785, Léonard Systermans établit à Paris une fabrique de
pianos dont les produits, quoique inférieurs à ceux d'Erard, eurent
néanmoins quelque réputation. A la même époque aussi, Zimmermann aîné et son
frère
(°1780), qui fut le père de notre célèbre professeur du Conservatoire,
construisirent également des pianos qui furent estimés."
L'art d'accorder
soi-même son piano, Claude Montal, 1836, p. 212
Piano carré de 1791,
Antiquités Fouquet, Paris, France (2000)
On connait trois de leurs enfants,
François,
l'Aîné (né en 1791),
Jean-Philippe (né le 25
novembre 1792, et baptisé en la paroisse St Sauveur) et
Rosalie Marguerite,
née en 1796 et décédée prématurément le 27 mai 1819. Les deux frères
Systermans donneront naissance à toute une descendance qui va former une
véritable dynastie dans la manufacture de pianos tout le long du 19ème
siècle. Voir
SYSTERMANS
Frères (°1821).
D. Girard.
Informations généaloqiques aimablement établies par Georges Claude Lebrun et son
équipe
«
éclat de bois
»
"PIANO-FORTE oblong, à 5 octaves. La caisse, en acajou à filets de bois
de couleur, repose sur 4 pieds cannelés et en fusée. Longueur, 1 m. 50 c,
profondeur, 0 m. 55 c. Fait par Léonard Systermans, à Paris, 1790."
Collection M. Eugène de Bricqueville,
Mémoires de l'Académie de Vaucluse Académie de Vaucluse, 1889, p. 76
(gallica.bnf.fr)
(la suite)
"Deux
bons pianos à quatre pédales dont l'un ce Sisterman à trois cordes, rue du
faubourg Saint-Denis, n°. 22, près celle de l'Echiquier, et l'autre à deux
cordes, n°. 34, même rue et même côté, à vendre à bon compte. — S'adresser
aux portiers."
L'Observateur des spectacles. Journal de politique et de littérature,
23/12/1802, p. 3 (gallica.bnf.fr)
"Bon
PIANO neuf, de Sistermann, à quatre pédales, à trois cordes et en
ut. A vendre Rue du fauxbourg S. Denis, n°. 22, près celle de
l'Echiquier. S'adr. au portier." Affiches, annonces et avis divers, ou
Journal général de France, 07/11/1804, p. 6523 (gallica.bnf.fr)
"91. A vendre un bon
piano carré, de Léonard Systermans, pour 300 fr. S'adr., 68, avenue
des Champs-Elysées."
Le Constitutionnel : journal du commerce,
politique et littéraire, 01/10/1845, p.4 (gallica.bnf.fr)
Cette famille de
facteurs avait des rapports plus personnels avec d'autres : voir
FESSARD (°1780) et ZIMMERMANN
(°1780)
VOIR AUSSI ...
... des autres avec le même nom
SYSTERMANS.
INFO EXTRA
Les
SYSTERMANS à Paris, par Jean-Marc STUSSI
|
|
EDELMANN Gottfried
Ludwig
|
Geoffroi-Louis(1753 - 1794)
Forte-piano de 1790 -
Musée des Arts décoratifs,
Strasbourg. Photo : Eric Mayer-Schaller |
1786 |
Piano
carré ca. 1782, Collection Armand Berauer, Strasbourg, France
Piano
carré
n° 185 ca. 1786, Musikinstrumentenmuseum, Leipzig, Allemagne Piano
carré ca. 1790, Musée de Arts Décoratifs,
Strasbourg, [Inv. n° xxxi-79.], France Piano
carré ca. 1800, ivoire-france.com, vendu 2017, propriétaire inconnu
Forte-piano 1790, Musée des Arts Décoratifs,
Strasbourg [Inv. n°xxxi-79.], France
PHOTOS EXTRA
Forte-piano de 1790
Cliquez sur les images pour les agrandir
Notes biographiques sur les hommes de la révolution à Strasbourg et les
environs
"EDELMANN (Geoffroi-Louis), cadet.
Un bon et savant organiste, fabricant de pianos à Strasbourg.
1790. Membre de la Société des amis de la Constitution.
7 février 1792. Membre de celle des jacobins.
20 juin — . Au club, il combat les attaques dirigées contre la Société
du Miroir dans un écrit anonyme distribué
à Strasbourg.
Il reproche à l'auteur d'avoir par trop généralisé en imprimant : Les
jacobins au Miroir ne sont pas les sources, mais les bourbiers, qui
répandent et nourrissent la méfiance, la discorde, la baine contre les
cioyens, la scission des patriotes et l'anarchie.
Il ajoute : On est obligé d'avouer qu'il existe malheureusement dans ce
club des hommes qui, malgré leurs talents, se laissent entraîner par
leurs passions, et auxquels les dénonciations sont la plus grande
jouissance.
18 janvier 1793. Officier municipal sous le maire Saum.
3 mars» — . Envoyé à Saverne pour la suspension et le remplacement de la
municipalité.
1er juin — . Vu la gravité des dénonciations, il invite le maire à faire
mettre les scellés chez le receveur de la maison des orphelins à
Strasbourg.
14 août — . Pour relever le cours des assignats, on promena la
guillotine dans les rues de Strasbourg. Schneider, Jung et Edelmann,
officiers municipaux, donnaient lecture de l'arrêté, menaçant de mort
ceux qui ne s'y conformeraient pas.
27 août — . Au club il fait une charge à fond contre Schneider qui
l'avait mis en demeure de s'expliquer sur certains faits avancés dans un
discours.
8 octobre — . Réélu officier municipal sous Monet. Le même jour Guyardin
et Milhaud le nomment suppléant du Comité de surveillance et de sûreté
générale du Bas-Rhin.
14 octobre — . Chargé d'un recensement général des subsistances que
chaque citoyen peut avoir dans sa maison.
Novembre 1793. Il fut arrêté et conduit à Metz en prison.
12 mars 1794. Mis en liberté par le représentant Rougemont.
Au club, il raconte ses aventures essuyées dans les prisons.
Mai — . Se fondant sur le décret du 15 avril précédent» Monet le fit de
nouveau arrêter, conduire avec son frère aîné à Besançon et de là à Paris,
où il fut guil-
lotiné.
La dernière lettre qu'il écrivit à sa femme, à sa chère Marianne, est
l'expression d'un honnête homme, qui n'aurait jamais dû faire partie de
cette bande ; aussi, il faut dire, qu'au club il s'est toujours élevé contre
toute motion liberticide." Etienne Barth.
Revue d'Alsace, 1879, p. 521-522 (gallica.bnf.fr) "EDELMANN (F.), âgé
de 45 ans, musicien, né à Strasbourg, dép. du Bas-Rhin, cond. à mort le 29
messidor, an 2, par le trib, rév. de Paris, comme consp.
EDELMANN (L.), âgé de 30 ans, né à Strasbourg, dép. du Bas-Rhin, fabricant
d'instrumens, cond. à mort le 29 mess., an 2, par le trib. rév. de Paris,
comme conspirateur."
Dictionnaire Des Individus Envoyés a la Mort Judiciarement, ..., Louis Marie
Prudhomme, 1796, p. 347
Sophie Pécot-Douatte, 'Á la recherche
d’Edelmann, le musicien guillotiné' (Paris : L’Harmattan, 2003, 219
pages)
|
Neuwied (Allemagne)
Strasbourg |
Rheinstrasse (1787-90)
à Neuwied (Allemagne)
7 rue de la Toussaint (aujourd’hui
n° 8) (1790-94)
à Strasbourg |
|
'Facteur de clavecins et de
forte-pianos'
"Baptisé à Strasbourg le 24 janvier 1753
(la monographie de S. Pécot-Douatte donne comme date de naissance le 23
avril 1752 ?), Gottfried Ludwig (Louis) EDELMANN
est le plus jeune fils de Caspar Samuel
EDELMANN, menuisier originaire de Quedlinburg (en Saxe-Anhalt
dans le Nord-Est de l’Allemagne, près de Berlin), venu s’installer dans
le Haut-Rhin tout d’abord (dans les années 1730) pour ensuite épouser
vers 1740 Marie-Salomé Giessbrecht à Strasbourg, où il obtiendra dans
les années 1770 l’autorisation de se mettre à la facture d’instruments à
clavier.
Sa première épouse (ainsi que plusieurs de ses enfants) meurt
en 1746 et il se remarie l’année suivante avec Marie-Salomé Storr qui
lui donnera huit enfants dont les 4 premiers uniquement ont survécu :
Margareth Salomé en 1747, le futur compositeur Johann Friedrich en 1749,
Marie Madeleine en 1751 (qui composera une sonate pour piano forte
incluse dans l’opus 8 de son frère aîné) et le facteur de claviers,
Gottfried Ludwig en 1753.
Gottfried Ludwig est formé chez son père et
produira, selon divers documents d’inventaire, toutes sortes de claviers
(clavecins hybrides, épinettes, pianos forte ordinaires mais également
organisés en collaboration avec l’organiste Sebastian Krämer de Mutzig)
mais toujours dans le genre carré (qui peuvent d’ailleurs être assez
grands ; le piano conservé au Musée des Arts décoratifs du Palais Rohan
de Strasbourg est d’une largeur inhabituelle de presque 2m). Ces
instruments sont presque tous dotés de pédales (en général au moins
trois registres : forte, piano et effet de harpe) et ne dépassent jamais
5 octaves.
On compte parmi ses collaborateurs possibles, Edmund Ignaz
Quernbach et les frères Johann Christian et Wilhelm Weil. En 1786/1787,
Gottfried Ludwig, alors qu’il vend déjà des instruments chez des
revendeurs à Strasbourg, fait preuve d’audace commerciale en ouvrant
dans la région de Coblence (à Neuwied, plus précisément) où règnent
plusieurs familles d’organistes et de facteurs de pianos, les Senft, les
Bauer, mais aussi les Kinzing (dont certains membres sont des horlogers
et Christian l’un des premiers à faire des pianos en Allemagne).
C’est
encore à Neuwied, le fief des Illuminaten de Bavière et d’une loge de
francs-maçons dont fait partie le futur maire de Strasbourg, Frédéric de
Dietrich, qu’il rencontrera sa seconde femme Marianne Helfrich (avant
même d’avoir obtenu le divorce le 17 mars 1793, l’un des premiers en
France, de Marie-Elisabeth Weiler). De ce mariage, naîtront deux filles
: Sophie (née en 1791) et Egalité-Union qui ne survivra pas bien
longtemps.
Son frère aîné, Johann Friedrich (Jean-Frédéric,
5 mai 1749-1794) devint le célèbre compositeur que l’on connait, et l’un
des premiers professeurs au tout nouveau Conservatoire créé en 1795 : on
compte parmi ses élèves Louis Adam et Etienne Nicolas Méhul).
Très actif
sur la scène musicale parisienne depuis 1775 après des études de droit à
la Faculté protestante de philosophie de Strasbourg que fréquentent
Goethe et Frédéric de Dietrich, il est le protégé du Baron de Bagge dans
son célèbre salon de la rue Feuillade et de Mme d’Argenville qui le loge
chez elle rue du Temple ; il est également celui qui jouait l’anémocorde
de J. J. SCHNELL (°1777) au Palais Royal et
il est prouvé aujourd’hui que sa musique fut jouée à la Cour dès 1786.
Sans que l’on sache exactement pourquoi, il revient à Strasbourg
(opportunisme politique, histoire de cœur, frustration artistique à
Paris faisant suite à son échec de faire monter un opéra ?) où il
devient tout de suite membre de la Société des Amis de la Constitution
le 15 octobre 1790.
Il se rallie, désormais toujours suivi par son frère
Gottfried Ludwig, au club du Miroir (tendance jacobine) lors que son ami
le maire de Dietrich opte pour le club des Feuillants. Le 8 mars 1793,
il devient membre du comité de salut public, épouse Marceline Caire avec
laquelle il aura un premier fils qui deviendra un célèbre pianiste et
directeur de conservatoire à Cuba après 1832, et un autre Marcellin qui
mourut en bas âge en avril 1794.
Il gravit rapidement de nombreux
échelons dans cette nouvelle société bousculée mais rien n’explique de
manière objective et univoque la tragédie qui se prépare. En décembre
1793, lui et son frère sont inquiétés, en janvier ils seront arrêtés et
jetés en prison pendant 4 mois à Metz (entre décembre et mars 1794). Le
11 mars, ils sont de retour à Strasbourg mais malgré de nombreuses
protestations et démarches de leur part pour être définitivement
blanchis, ils seront envoyés et guillotinés à Paris le 17 juillet."
D. Girard
"Vente
de Meubles & Effets (¹) Un beau clavecin, & un forté piano, fait depuis une
couple d’années, l’un & l’autre à grand ravalement ; le premier est du Sr.
Silbermann, & l’autre du Sr. Edelmann. S’adresser au Bureau des feuilles
publiques." La Feuille Hebdomadaire de Strasbourg (13 août 1785) n° 33 et
dans le n°40 (1er Octobre 1785) : « Forte piano de la fabrication du Sr.
Edelmann à louer chez le Sr. Geisler relieur rue St. Barbe N° 9."
"Die Niederlage der
Vortreflichen Edelmännschen Fortepiano's in Strasburg ist einzig und allein
bei Hrn. Stork und Gruber daselbst an der Neuen Kirche."
Musikalische Real-Zeitung: für das Jahr 1789, 10/06/1789, p. 177
"Godefroi
Louis Edelmann, citoyen de cette ville & faiseur d’insrumens, a l’honneur
d’avertir le Public qu’il a changé de domicile & qu’il loge actuellement rue
de la Toussaint, No. 7." La Feuille Hebdomadaire de Strasbourg (8 Octobre
1791) n° 40.
"Godefroi
Edelmann prévient le Public qu’il a à vendre dans ce moment un excellent
Clavecin, au quel il a ajouté la mécanique que Mr. Pleyel a annoncé[e] il y
un an. Ce Clavecin est en cuir au lieu de plumes, il a un quatrième rang de
sautereaux en buffle qui produit un son plus doux que celui de la flutte,
moyennant la mécanique qui ne consiste qu’en deux pédales on peut faire
toutes les nuances depuis le pianissimo jusqu'au fortissimo & combiner les
jeux de quatorze manières ; ce n’est proprement ni un Clavecin ni un
Forte-piano, mais il réunit le brillant du premier à la douceur & au
moëlleux du second ; cette mécanique très simple peut être adaptée à tous
les Clavecins. Godefroi Louis Edelmann demeure rue de la Toussaint, No. 7,
au rez de chaussée." La Feuille Hebdomadaire de Strasbourg (21 Juillet 1792)
n° 29. Supplément [p. 341]
|
|
SCHMITE-HENNINGSEN Henry
| SCHMIDT | SCHMITTE | SCHMIETE | SCHIMTE | Prénoms : Henning |
1786 |
BON DE MAÎTRISE 1786
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
VOIR AUSSI ... un
CHEMID à Madrid,
Espagne, vers 1790 |
Paris |
rue du Faubourg Saint-Germain, paroisse
Saint-Sulpice (1787)(³¹)(arr.6)
33, Carrefour de Bussy (Buci)
Fauxbourg Saint-Germain (*1788)(x1789)(arr.6)
|
|
'Facteur de clavecins',
'Facteur de pianofortes' (¹)
Époux de Françoise Rouge
veuve BECKMANN (1787)(³¹)
Il est majeur, originaire de Schauberg,
duché de Schleswig, Allemagne. L'épouse veuve, est originaire de Charonne
(?) diocèse de Besançon, Doubs. (¹⁰)Sur l'acte de mariage :
BECKMANN Joseph Engelbert, facteur d'instruments de musique) (?) à Paris ;
HERMÈS Jean Liborius, facteur d'instruments (de musique) à Paris et HOFFMAN
Nicolas, facteur de clavecins, aussi de Paris. (¹⁰) |
|
DACKWEILLER Paul Guillaume
François
(¹)
| DACKWILLER
(1750 - 1801) (¹⁰)
|
1789 |
"DACKWEILLER
- 'Elève du
Sieur
MERCKEN' - Parisiis 1789 - rue Saint-Honoré, en face des pilliers
des Halles, n° 692"
"DACKWEILLER
- Parisiis fécit A. 1790 - rue Saint-Honoré, en face des pilliers
des Halles, n° 692"
PHOTOS EXTRA
Forte-piano de 1790
Cliquez sur les images pour les agrandir
Piano
carré ca. 1789, Château de Saint Bauzille, France (³)(²) Piano
carré de 1790, Thomas Strange Collection,
Carolina Music Museum,
U.S. Piano
carré de 1793, annonce de 01/2016 à Bergamo, Italie
INFO EXTRA
'Short
Biography of P. G. DACKWEILLER' – Thomas Strange, Dec. 3, 2012
|
Paris |
rue du Chantre
(1783)(⁴)(arr.4)
692, rue Saint-Honoré (en face des pilliers des Halles)(*1788)(***1789)(x1789)(1790)(arr.1)
rue Saint Honoré près de celle de Tirechape
(P1793)(arr.1)
36 ou (306), rue Beaubourg (1801)(¹⁰)(arr.3) |
|
'Facteur de pianos', élève
de MERCKEN.
"Fils cadet (il a deux sœurs plus âgées) de Guillaume Franciscus
DACKWEILLER, laboureur de profession (décédé à Ubach le 23 novembre
1764), et d'Agnès Hermans, Paul Guillaume
(François) est né en 1750 (il est bâptisé à Ubach, en Allemagne
dans le diocèse de Coloniensis le 16 août). En 1783 il a émigré à Paris,
il devient l'apprenti / l’associé (?) d’un autre originaire d’Ubach,
J. K. Mercken, installé rue du Chantre, et épouse en l'église St Germain
l'Auxerrois, le 20 ou 21 octobre de la même année, Agathe Vauthelin qui
résidait dans la même rue (elle est originaire de Haute-Marne, baptisée
à Langres le 16.03.1753, et fille de Jean Vauthelin et d'Anne Cyrot).
Ils vivront principalement rue St Honoré : le numéro indiqué est le 692,
face aux pilliers des Halles, autour de 1789, et devient le 320 en l'an
VII (1798/99). DACKWEILLER est admis dans la Communauté des Tabletiers,
luthiers et éventaillistes en 1787. Ils auront ensemble de nombreux
enfants (entre 5 et 8 selon les sources).
Madame DACKWEILLER ne survivra
pas longtemps à la naissance de son dernier enfant Jean-Henry (né le 17
novembre 1798) puisqu'elle décède le 13 pluviôse de l'An VII (1er
février 1799) dans le 7ème arrondissement ancien de Paris (Arch. de
Paris 5MI1/1143). Paul Guillaume DACKWEILLER épouse en secondes noces
Louise Marguerite Langlois, éventailliste, veuve du facteur de clavecins
Bénard, le 16 juin 1800. Dans les dernières années de sa vie, du fait de
son remariage, DACKWEILLER a pour adresse le n° 306, rue Beaubourg. Les
facteurs Zimmermann, Mercken et Swanen apparaissent comme témoins dans
plusieurs actes notariés.
DACKWEILLER et sa seconde femme auront
ensemble un enfant né en juin 1801, Pierre-Louis, mais quelques mois
plus tard, Paul Guillaume meurt le 26 fructidor de l'an IX (13 septembre
1801) dans des conditions encore mystérieuses puisque son cadavre est
déposé à la Morgue après avoir été repêché dans la Seine. (Arch. de Paris
5MI1/1148)"
D. Girard.
Informations généaloqiques aimablement établies par Georges Claude Lebrun et son
équipe
«
éclat de bois »
et mises en regard des recherches de J. F. et M. C. Weber publiées dans
J.K. Mercken (Paris : Delatour, 2008).
Cette famille de
facteurs avait des rapports plus personnels avec d'autres : voir
MERCKEN
(°1770),
SWANEN
(°1781)
et ZIMMERMANN
(°1780)
sur cette page.
|
|
1789 |
|
PENDULE MUSICALE propre à
déterminer le mouvement que l’on doit faire prendre à la Musique
Tous les morceaux de Musique ont un mouvement déterminé par la nature du
sujet sur lequel ils ont été composés ; il doit être plus ou moins
animé, selon que les situations où ils doivent être exécutés exigent
plus ou moins de feu & d’action. L’esprit qu’un Auteur répand dans ses
compositions, se perd dans le souvenir de ceux qui ont vu cet Auteur les
faire exécuter. L’accent que l’on doit faire prendre à ses ouvrages, est
si souvent affaibli, qu’à peine peut-on le reconnaitre.
Les Musiciens voudraient prendre le
tour des idées propres au compositeur ; ils n’y réussissent pas, parce
qu’ils ne sont pas mus par les mêmes affections qui ont échauffé son
âme. Pour qu’ils exprimassent tout le caractère dont il a voulu marquer
toutes ses idées, il faudrait qu’ils pussent s’élever au même degré
auquel le thermomètre de son âme s’est monté lorsqu’il les a produites.
Qui pourra leur marquer le point où il s’est arrêté ?
Pour conserver à chaque morceau de musique sa couleur & son caractère
d’expression, on a désiré plus d’une fois qu’il y eût une machine qui
soumît à un mouvement purement mécanique l’accent propre de la musique,
& qui pût marquer le temps juste & les mesures précises dans lesquels
cet accent doit être renfermé. A l’aide de cette mécanique, le même
morceau de musique, exécuté à la même heure à Rome, à Londres, à
Pétersbourg & à Moscou, produirait à la fois le même effet. Chaque idée
serait nécessairement renfermée dans la même mesure. Elle serait
entendue en même temps dans des points très éloignés les uns des autres.
Un Compositeur de musique pourrait par là déterminer pour l’avenir le
mouvement propre à chacune de ses idées. ->
|
|
|
|
(la suite)
Cette machine pourrait
aussi être utile aux jeunes gens. Elle assujettirait l’oreille indocile
des uns au mouvement réglé de la mesure, & elle les empêcherait de s’en
éloigner, par la juste division du mouvement dont elle donnerait le
sentiment. Cette machine aurait un autre avantage : elle rappellerait à
ceux qui auraient une oreille plus exercée, l’idée de l’accent donné
dans tel ou tel temps, à un morceau de Musique qu’on voudrait entendre
dans une époque très éloignée de celle où il aurait été composé.
L’expression propre à tous les morceaux de Musique, ne serait, par ce
moyen, jamais perdue, altérée, défigurée.
M. Pelletier, Ingénieur-Mécanicien de S.A.R. l’Infant Dom Gabriel, a
calculé le mécanisme de cette machine. Le Public jouirait avec plaisir
de cette découverte, s’il voulait en communiquer les détails.
Charles
Joseph Mathon de la Cour & Pierre Joseph François
Luneau-de-Bois-Germain, Almanach Musical Année 1783, Chapitre «
Découvertes » (p. 55-57)
>°<--->°<--->°<
Pianos révolutionnaires après 1789
"Pendant
long-temps, la fabrication de ces instrumens à Paris fut peu
considérable. Dans le cours de l'année 1790, il ne sortit des ateliers
du très petit nombre de facteurs établis à Paris, que cent trente
pianos. Ce genre d'industrie ne prit quelque développement que depuis
1795. On appliqua les procédés des frères Erard à des pianos faits dans
la forme des clavecins, et on leur donna le nom de pianos à queue. Ceux
de Freudenthaler jouirent long-temps d'une faveur méritée. La production
s'éleva bientôt à mille par an."
Le Magasin pittoresque, Volume 1, 1833,
p. 54
>°<--->°<--->°< |
|
FREUDENTHALER
Jean-Guillaume
|
FREDENTHALER
|
FREUDEN THALOR
| William
(1761 - 1824)
|
1789 |
Barre d'adresse de
1814
Barre d'adresse de
1817
Barre d'adresse de
1819
'Pilhelm, Freudenthaler, fait à Paris,
1789',
Bruni, 1890
TITRES
'Breveté de Duc d'Orléans' (*1820)
'et de l'Acad. royale de musique et du théatre royale
Italien' (x1827)(x1829)
'Breveté du Roi'
(***1836)
Piano
carré ca. 1796,
autre photo, Collection Musée des Instruments de Musique, Bruxelles,
Belgique
Piano
carré ca. 1797, Kolthoorn Collection, Geelvinck Muziek Musea, Heerde,
Pays Bas
Piano
carré de 1802, Collection Privée, France Piano
carré ca. 1803, Collection du Château de Sassenage,
France Piano
carré de 1809, 5,5 octaves, 4 pédales, tricorde (!), Collection Hansjosten,
Allemagne Piano
carré ca. 1812, St. Petersburg Museum of Music, Russie
Piano à queue ca. 1814,
Ad Libitum, Etobon,
France Piano
carré n° 1509 ca. 1815, et
sa
signature, Cité de la Musique, Paris,
France
Piano
carré ca. 1815, Clavier am Main, Sammlung Michael Günther, Schloss
Homburg, Allemagne
Piano
carré n° 1886 ca. 1822, Kolthoorn Collection, Geelvinck Muziek Musea, Heerde,
Pays Bas
PHOTOS EXTRA
Forte-piano de 1802
Cliquez sur les images pour les agrandir
PARIS -
"M. FREUDENTHALER, à
Paris, rue Montmartre, n.° 164, Pour pianos et pupitres mécaniques."
Rapport sur les
produits de l'industrie française, 1827, p. 395
"FREUDENTHALER,
père et fils, Pianos, rue Montmartre, n°. 164. Brevetés de S. A. S. Mgr.
le duc d'Orléans. Fabriquent des forté-pianos carrés, à queue et verticaux,
qui jouissent d'une réputation acquise par trente ans d'un travail assidu.
Tous les instrument de cette fabrique sont soigneusement repassés par MM.
Freudenthaler, et se vendent à garantie. Ces pianos, qui font eux-mêmes
leur éloge, ont obtenu le suffrage des principaux artistes français et
étrangers."
Bazar
parisien, ou Annuaire raisonné de l'industrie des premiers artistes et
fabricans de Paris : offrant l'examen de leurs travaux, fabrications,
découvertes, produits, inventions, etc. : ouvrage utile à toutes les classes
de la société, 1822-23, p. 209-210 (gallica.bnf.fr)
"FREUDENTHALER
frères, rue Montmartre, n. 164. Brevetés de S. A. R. Mgr le duc d'Orléans;
fournisseurs de l'Académie royale de musique et du théâtre royal Italien.
Fabriquent des forté-pianos carrés, à queue et verticaux, qui jouissent
d'une reputation méritée. Tous les pianos de cette fabrique sont
soigneusement repassés par MM. Freudenthaler, et se vendent à garantie; ils
ont obtenu le suffrage des principaux artistes, français et étrangers."
Bazar
parisien, ou Annuaire raisonné de l'industrie des premiers artistes et
fabricans de Paris : offrant l'examen de leurs travaux, fabrications,
découvertes, produits, inventions, etc., 1826, p. 439 (gallica.bnf.fr)
"De l'accord parfait des pianos dépend non-seulement leur effet
harmonique, mais aussi la condition de leur durée; il est donc
essentiel de les toujours tenir en bon état sous ce rapport, et c'est un
soin qui ne peut être convenablement rempli que par les facteurs
eux-mêmes. M. Freudenthaler est le seul qui accorde les pianos à raison
de trois francs et laisse la facilité de payer par trimestre; il est
également le seul qui, après avoir posé de nouvelles cordes, revienne
quelques jours plus tard s'assurer de l'effet qu'elles ont produit.
Enfin économie et sûreté, tels sont les avantages qu'offre M.
Freudenthaler à ses abonnés et qui nous engagent à le recommander aux
amateurs et aux artistes."
Aujourd'hui
: journal des modes ridicules, 1839 (gallica.bnf.fr)
"Actions
de Mille FRANCS. PIANOS. - payables par quart. M. FREUDENTHALER facteur
breveté des princes, en 1814, facteur pendant dix ans de l'Académie royale
de Musique et du Théâtre royal Ita!ien, a conçu l'heureuse idée, en cessant
ses relations avec la maison CHARLES PLANTADE et C., de créer une societé en
commandite pour la fabrication, tes réparations et le commerce en géneral
des pianos. Chaque action de mille francs donne droit après !e paiement des
trois quarts, déposséder en garantie et en proprieté un piano ou pianino a
deux ou trois cordes, six octaves ou six octaves et demie, de plus à
l'accord de instrument pendant vingt an, durée de la société, à compte du
dividende social. - On prend en échange aux actionnaires, à valoir sur le
prix de l'action, les pianos dont ils veulent se défaire. prix des ACCORDS,
pour les personnes qui ne sont point actionnaires, est fixé a 2 fr. 50 c.
pour les pianos à deux cordes, et à 3 fr. pour ceux à trois cordes. Ou a 30
fr. par an, par abonnement, payables par trimestre. S' adresser, pour
souscrire et pour les Raccords, chez M. FREUDENTHALER, 13, rue de Navarin."
La Presse, 18/01/1839, p. 4 (gallica.bnf.fr) - Voir
Charles PLANTADE
"La maison Freudenthaler, connue depuis longtemps pour l'accord des
pianos, offre des avantages réels aux amateurs et aux artistes. Nous ne
saurions trop la recommander à nos abonnés. M. Freudenthaler est le seul
qui se charge d'accorder les pianos au prix de trois francs; il est le
seul aussi qui, après avoir posé de nouvelles cordes, prenne le soin
d'envoyer quelques jours plus tard, afin dé s'assurer de l'effet
qu'elles ont produit,et pour les remettre en état, s'il en est besoin. Cette dernière garantie doit lui faire donner la préférence sur
ses confrères, car, on sait combien les cordes neuves sont susceptibles
de se déranger ou de se casser après un service de quelques heures.
S'adresser ou écrire franco, rue Sainte Appoline, n° 5."
Aujourd'hui
: journal des modes ridicules, 1840 (gallica.bnf.fr)
"FREUDENTHALER,
5, rue Sainte Apolline, ACCORDS au prix de 3 francs, ou par abonnement, 30
francs par an, subdivisibles par trimestre. —S'il a fallu poser des cordes
neuves, l'accordeur reviendra essayer le piano quelques jours après, pour en
apprécier l'effet. Pianos d'occasion a vendre et à louer. Réparations sur
place et dans les ateliers."
Le
Ménestrel, 02/02/1840, p. NP (gallica.bnf.fr)
"Freudenthaler
père et fils, Pianos, rue Montmartre, n°. 164 - Brevetés de S. A. S. Mgr. le
duc d'Orléans. Fabriquent des forté pianos carrés, à queue et verticaux,
qui jouissent d'une réputation acquise par trente ans d'un travail assidu.
Tous les instrumens de cette fabrique sont soigneusement repassés par MM.
Freudenthaler, et se vendent à garantie. Ces pianos, qui font eux-mêmes leur
éloge, ont obtenu le suffrage des principaux artistes français et étrangers."
Bazar Parisien, ou
Annuaire raisonné de l'industrie des premiers artistes et ..., 1821, p.
206
"FABRIQUE, ACHATS, VENTES, LOCATIONS, REPARATIONS ET ACCORDS DE PIANOS.
SOCIÉTÉ EN COMMANDITE ET PAR ACTIONS AVEC GARANTIE.
Actions de MILLE FRANCS. Payables par quart.
PIANOS. M. FREUDENTHALER facteur brevetë des princes, en 1814, facteur
pendant dix ans de l'Académie royale de Musique et du Théâtre royal Italien,
a conçu l'heureuse idée, en cessant ses relations avec la maison CHARLES
PLANTADE et C., de créer une societë en commandite pour la fabrication, les
réparations et le commerce en général des pianos. Chaque action de mille
francs donne droit après le paiement des trois quarts, dé posséder en
garantie et en propriété, un piano ou pianino à deux ou trois cordes, six
octaves ou six octaves et demie, de plus à l'accord de l'instrument pendant
vingt ans, durée de la société, à compte du dividende social. - On prend en
échange aux actionnaires, à valoir sur le prix de l'action, les pianos dont
ils veulent se défaire. - Le prix des ACCORDS, pour les personnes qui ne
sont point actionnaires, est fixé à 2 fr. 50 c. pour les pianos a deux
cordes, et à 3 fr. pour ceux à trois cordes. Ou à 50 fr. par an, par
abonnement, payables par trimestre.
S' adresser, pour souscrire et pour les RACCORDS, chez M. FREUDENTHALER, 13,
rue de Navarin."
La Presse,
18/01/1839, p. 4 (gallica.bnf.fr). Voir
Charles PLANTADE !
"La maison
Freudenthaler, que nous recommandons souvent dans nos annonces
illustrées, mérite chaque jour davantage d'occuper le rang qu'elle a
pris parmi les meilleures fabriques de pianos. Nous pouvons assurer à
nos jeunes dames abonnées et aux artistes, que jamais instruments vendus
ou loués n'ont été supérieurs à ceux qui sortent des magasins de ce
facteur; nous ferons remarquer en outre qu'il est le seul qui fasse les
accords au prix de trois francs, et qui laisse la facilité de les payer
par trimestre; il est le seul aussi qui, après avoir posé de nouvelles
cordes, prenne le soin d'envoyer quelques jours plus tard afin de voir
l'effet qu'elles ont produit. Ces motifs nous ont paru suffisants pour
lui payer notre tribut d'encouragement; en cela nous restons fidèles à
notre devise qui a toujours été : à chacun selon ses oeuvres."
Aujourd'hui
: journal des modes ridicules, 1840 (gallica.bnf.fr)
VOIR AUSSI ...
Georg
FREUDENTHALER à Londres
|
Paris |
27, rue Saint-Martin (P1791)(1793)(¹⁰)(*1798-1799)(arr.4)
Cour
Saint-Martin-des-Champs
12, rue Montmartre (*1799-1800)(1801)(*1800-1801)(*1803-1804)(*1805)(arr.2)
12 et 156, rue Montmartre (1800)(¹⁰)(arr.2)
164, rue Montmartre (**1806)(**1807)(*1808)(*1809)(x1810)(*1811)(*1812)(*1813)(*1814)(*1815)(*1816)(*1817)(**1818)(**1819)(*1820)(**1820)(*1822)(x1822)(x1823)(x1825)(x1826)(x1827)(x1828)(*1829)(x1829)(arr.2)
34, rue de l'Echiquier (1829)(***1832)(arr.10)
17, rue du
Gros-Chenet (z1835)(***1836)(actuel : rue du Sentier)(arr.2)
'Dépôt de pianos chez Noetinger, 17, rue du Gros Chenet' (xxx1839)
21, rue
de Notre-Dame-de-Nazareth (**1837)(arr.3)
13, rue Navarin (*1838)(x1839)(xx1839)(yy1839)(*1840)(***1841)(arr.9)
47, rue Rochechouart [ci-devant rue Navarin, 13] (xxx1839)(arr.9)
5, rue Sainte Appoline (*1840)(**1843)(arr.3)
15 [?], rue Sainte Appoline (x1840)(arr.3)
47, rue Rochechouart (*1841)(arr.9)
65 bis, rue Meslay (*1842)(arr.3)
Belleville, Saint-Denis
(*1848)(x1849)(*1854)(*1855)(**1856) |
|
'Facteur de clavecins et pianos'
Pianos carrés et pianos à
queue
1800 - FREUDENTHALER
Jean-Guillaume, époux de LEFEBVRE Marie
Etienne Sophie (meurt le vendredi 19 décembre 1800)(¹⁰). - "1493. An IX, 28
frimaire. Inventaire après décès de Marie Étienne Sophie Lefebvre, épouse de
Jean Guillaume Freudenthaler, facteur d'instruments de musique, 12 et 156,
rue Montmartre. MC/ET/XXVIII/597."
Documents du Minutier central des notaires de Paris
cancernant L'Histoire économique et sociale (1800-1830), Archives
nationales, 1999, p. 167
- Il était tuteur de leurs 3 enfants mineurs. Voir l'acte
de 1800 (nl.geneanet.org)
'Facteur de pianos et
harpes' (**1819)
FREUDENTHALER
& Fils (x1822)(x1823) - Un de ses fils était
Guillaume [William]
FREUDENTHALER
(¹⁰).
FREUDENTHALER
Frères, Guillaume [William] et
Charlemagne, dès 01/02/ 1824 (¹⁰) - (x1825)(x1826)(x1827)(x1828)(x1829) Deux Fils.
1824 -
"FREUDENTHALER Auguste Williams, Constructeur de pianos forte, Dt rue
Montmartre, n° 164 - Le 25/08/1825, dans un acte notarié comportant
société ou modifications ?, il est dit : nous, soussignés, mondit et
FREUDENTHALER Charlemagne, frère, aussi constructeur de pianos forte,
même adresse, convaincus de la nécessité
de réunir tous nos moyens et talents (...) déclarent cette société entre
eux à compter du O1/02/1824 !!! sous la raison FREUDENTHALER, Frères."
Informations généaloqiques aimablement établies par Georges Claude
Lebrun et son équipe «
éclat de bois
»
FREUDENTHALER
Auguste , faillite
en 17/10/1826 (¹⁰).
'Pianos et pupitres mécaniques.'
(*1827)
On
trouve aussi un certain
FREUDENTHALER Auguste,
facteur de billards non patenté puis fabricant de ???, exerçant rue de
l'Echiquier n° 34 et rue de Chabrol n° 24 en 1826 puis
rue Montmartre n° 164
en 1829, faillite dudit, le 17/10/1826, puis le 16/06/1829 :
1829 -
"FREUDENTHALER, facteur de pianos, rue de
l'Echiquier, n. 34.-
Juge-com. M. Panis.–Ag. M. Sarrebource, rue Bretonvillers,
n. 9."
Le Courrier des Tribunaux, 06/1829, p. 984 (gallica.bnf.fr)
FREUDENTHALER
& PLANTADE (***1839)
Voir
Charles PLANTADE
!
FREUDENTHALER,
'facteur et accordeur de pianos' (*1849)
BOIELDIEU a eu un piano carré de
FREUDENTHALER : à voir Conservatoire National de
Musique,
14, rue de Madrid, Paris (arr.8).
"FREUDENTHALER (Guillaume), natif de Heilbron, dans le royaume de Wurtemberg, facteur de
pianos, est très renommé pour la solidité de cet instrument, pour la
simplification de la mécanique, et pour la qualité du son. Ses pianos à
queue lui ont mérité les suffrages des artistes de la capitale et de
l'étranger." Dictionnaire historique des musiciens, artistes et amateurs, morts ou
vivans, 1810, p. 243
"Freudenthaler (Jean-Guillaume), né à Neckargartach, près de Heilbronn, en 1761, entra dans sa jeunesse comme ouvrier chez Silbermann, de
Strasbourg, et travailla ensuite chez Érard à Paris. Ayant fait un voyage à
Londres, en 1788, il y étudia les principes de la construction des grands
pianos, suivant les principes du mécanisme anglais, et de retour à Paris, il
établit des ateliers pour la fabrication des instrumens d'après ce système.
Il eut bientôt de la réputation pour la solidité et la puissance de son de
ses pianos, dont le seul défaut consistait dans la lourdeur du mécanisme,
défaut qui était aussi celui des pianos anglais de cette époque.
Les
améliorations introduites plus tard dans la construction du piano à queue,
tant sous le rapport de la légèreté du mécanisme que sous celui de la
qualité moelleuse et chantante du son, ont fait oublier les anciens
instrumens de Freudenthaler; mais cet artiste n'en mérite pas moins d'être
placé au nombre des bons facteurs de son temps. Il est mort à Paris le 25
mars 1824, laissant à ses deux fils sa fabrique dans un état prospère; mais
ceux-ci ont cessé la fabrication depuis plusieurs années." Fetis,
Biographie
Universelle Des Musiciens, 1837, p. 197
"Freudenthaler, Johann Wilhelm, geb. zu Neckargartach bei Heilbronn im
jahre 1761, trat in Seiner Jugend bei einem Klaviermacher [Silbermann] in
Strassburg in die Lehre und arbeitete dann bei Erard in Paris. Nachdem er im
Jahre 1788 eine Reise nach London gemacht und daselbst die englische
Mechanik genau studirt hatte, und tonfülle seiner Instrumente einen Rus.
gest. ist er am 25. März 1824 und hat seine fabrik seinen Söhnen
hinterlassen, welche diese jedach in den driessiger Jahre haben eingehen
lassen."
Reues Universal Lerikon, 1857, p. 45
JURISPRUDENCE
PLANE CONTRE FREUDENTHALER ET BRIMMEYER.
De la
législation et de la jurisprudence concernant les brevets d'invention, 1825,
p. 301-334
NÉCROLOGIE
1824 -
"Nekrolog: Am 25sten März starb Hr. Johann Wilhelm
Freudenthaler in Paris, geboren in Neckarkardach bey Heilbronn im Jahr
1761; einer der vortrefflichsten Klaviermacher. Ein gerader deutscher
Sinn, Rechtschaffenheit, Wohlthätigkeit und Herzensgüte bezeichneten den
Charakter dieses allgemein geschätzten Mannes. Nach Erard ist F.'s
Etablissement hier das älteste. Kraft des Tones, Solidität und
Dauerhaftigkeit der Bauart sind die wesentlichsten Eigenschaften seiner
Instrumente; und wenn sie nicht alle andern an Reiz und Anmuth im Tone
und an Leichtigkeit der Spielart übertreffen, so haben sie das voraus,
dass sie, bis auf die endliche Abnutzung der Klaviatur und der Hämmer,
gleich einer gut gebauten Violine, durch das Spiel und mit der Zeit,
vielmehr noch merklich gewinnen: eine bey dem Pianoforte äusserst
seltene Erscheinung, deren Möglichkeit aber F. durch mehr als 2000
Instrumente hinreichend bewiesen hat. Früher war er vorzüglich durch
seine flügeiförmigen Pianofortes in grossem Rufe. Ref. kennt ein solches
von ihm vor 25 Jahren verfertigtes Instrument, dessen Mechanismus er
kürzlich wieder erneuerte; dieses Instrument ist nun eines der besten.
Durch die Stärke und Dauer des Tones eignen sich diese Instrumente
besonders zur Begleitung mehrstimmiger Musikstücke; dieses mag auch die
Administration der Academie royale de musique und des Theatre royal
italien bewogen haben, schon seit langer Zeit alle ihre Piauofortes von
F. zu beziehen und ihm ein Brevet, als ihrem einzigen Klaviermacher zu
ertheilen. F. war hier der einzige, welcher den Resonanzboden in
schiefer Lage seiner Streifen (Jahre) von der Linken zur Rechten
befestigte, wie es Broadwood in London, Dieudonne et Schüttmeyer in
Stuttgart u. a. thun.
Er überfirnisste seine Resonanzboden und bediente
sich Berliner Saiten. F. trat schon im vorigen Jahre seine Fabrik seinen
beyden Söhnen ab, welche der Erwartung, dass sie ihre Instrumente noch
zu höherer Vollkommenheit bringen würden, bereits entsprochen haben, Sie
vereinigen in der That alles, was zu einem tüchtigen Instrumentenmacher
erfordert wird: natürliche Anlage, den Unterricht ihres Vaters, gute
Kenntnisse in der Mechanik und Akustik, die auf ihren, zu diesem Zwecke
gemachten Reisen Und besonders in England gesammelten Beobachtungen, und
eine Virtuosität im Klavierspiel, die den anderen hiesigen
Klaviermachern gänzlich fehlt."
Allgemeine
musikalische Zeitung, Volume 26, Friedrich Rochlitz, 1824, p. 310
Piano de Boieldieu
"Piano de Boieldieu .
- Ce piano carré n'a qu'une étendue de 5 octaves et demie. Il est sorti
des ateliers du Wurtembergeois J.-G. Freudenthaler - (1761-1824),
facteur de pianos formé à l'école d'Érard. Fr.- Adrien Boieldieu (Rouen,
15 décembre 1775 — Jarcy, près de Paris, 8 octobre 1834) l'acheta en
1823 et il le garda jusqu'à sa mort. Il s'en servit pour écrire le 1er
acte de Pharamond (10 juin 1825), dans lequel se trouve un gracieux
chœur de prêtresses qu'on a chanté souvent aux concerts du Conservatoire.
C'est assis devant cet instrument que Boieldieu a composé la Dame
blanche (10 décembre 1825), ce chef-d'œuvre impérissable, et le premier
acte de son opéra les Deux Nuits (20 mai 1829), la dernière de ses
productions lyriques.- (Don de son fils Adrien Boieldieu.)"
Le musee du Conservatoire national de musique :
catalogue descriptif et raisonne, 1884
"Les pianos d'Erard ont seuls joui, pendant
long-temps, du privilège de paraître dans les concerts : celui sur
lequel M. Mayer a joué'est de M. Freudenthaler. Le son en es
t brillant et plein ; il s'entend facilement de tous les points de la
salle."
Journal politique et littéraire de Toulouse et de la Haute-Garonne,
28/12/1816, p. 3 (rosalis.bibliotheque.toulouse.fr)
"Jeudi dernier, M. Herz aîné, pianiste, élève de l'école royale de
Musique, a donné une soirée musicale dans le foyer de la salle Favart.
M. Herz, quoique jeune encore, peut déjà prendre rang parmi les
professeurs. Plusieurs morceaux de chant ont été exécutés au piano sur
lequel M. Herz avait joué un grand septuor de Heimmel et des variations;
et cependant cet instrument a parfaitement gardé son accord. Nous n'en
avons plus été surpris, en apprenant que ce piano sort des ateliers de
M. Freudenthaler."
Journal
de Paris, 1819, p. 3. Voir
HERZ Jacques Simon
ou
HERZ Aîné.
"MM. Erard and Freudenthaler made some very happy attempts, and Vienna
furnished instruments on a small scale, the mechanism of which, light,
but defective in solidity, presented no more difficulty to the player
than that of the square piano."
The
Harmonicon, Volumes 4-5, 1826, p. 159
"Pendant long-temps, la fabrication de ces instrumens à Paris fut peu
considérable. Dans le cours de l'année 1790, il ne sortit des ateliers
du très petit nombre de facteurs établis à Paris, que cent trente pianos.
Ce genre d'industrie ne prit quelque développement que depuis 1795. On
appliqua les procédés des frères Erard à des pianos faits dans la forme
des clavecins, et on leur donna le nom de pianos à queue. Ceux de
Freudenthaler jouirent long-temps d'une faveur méritée. La production
s'éleva bientôt à mille par an."
Le
Magasin pittoresque, Volume 1, 1833, p. 54
|
Mention honorable Paris, 1827
|
LAMERS Albert |
1790 |
|
Paris |
rue du Ponceaux (1790)(arr.2) |
|
Pianos
carrés ? |
|
LEMMÉ Charles Auguste Frédéric
(1769 - 1832)
Piano carré ca. 1816-20, Collection particulière, France
Piano carré ca.
1817,
PeriodPiano
Piano carré ca. 1825 |
1790 |
Pianos carrés (six
octaves) (1819), pianos
à queue, double clavier, pianos droits (1827) et harpes
Clavicorde
libre "Carl Lemme Organist | in Braunschweig | Anno 1787. Nro: 802 Sorte
14.", Museum für Musikinstrumente der Universität Leipzig,
Allemagne
Piano
carré ca. 1790, Ad Libitum, Etobon, France
Piano carré ca. 1803, Marlowe A. Sigal Collection, Newton Center, U.S.
Piano carré ca. 1816-20, Collection privée,
France
Piano carré ca. 1818, Musée du Mans, Le Mans,
France
Piano carré ca. 1820, Collection privée ?
Piano carré ca. 1821, David Winston, Cranbrook, Kent, Angleterre,
U.K.
Piano carré mentionné dans les archives de vente de PLEYEL de 1830,
p. 75
PHOTOS EXTRA
Piano carré ca. 1816-20
Cliquez sur les images pour les agrandir
Petite affiche
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
LEMME par MONTAL
"[...] suivant un article de la Gazette Musicale de Paris, un facteur de Brunswick, nommé Lemme, grand-père de Charles Lemme, facteur
de Paris, ayant à expédier, en 1771, un piano à Batavia, craignit qu'une
table ordinaire ne pût résister aux variations de la température dans un si
long voyage. Il colla alors deux tables de sapin l'une sur l'autre, de
manière à ce que les fibres de chacune, posées transversalement, se
prétassent une résistance mutuelle. Mais il est probable que nos facteurs
n'ont point eu connaissance de cet essai et qu'ils doivent leurs idées à
leurs propres investigations."
Gazette musicale de
Paris, Volume 1, 1834, p. 220 - et -
L'art d'accorder
soi-même son piano, Montal, 1836, p. 234 - Voir l'article ci-dessous !
DOUBLE TABLE D'HARMONIE 1771
"Die ovalrunden Klaviere erfand Hr. Carl Lemme in Braunschweig. Ein
Bogenklavier, das man streichen oder geigen könte, erfand Hohlfeld, der 1771
starb. Ein neues dieser Art erfand Herr Grimer in Wetzlar. Die Kunst, an
allen Klavieren sowohl ein Forte und Piano, als auch Crescendo und
Diminuendo anzubringen, welche Hr. Johann Deberg für Schweden erfand, war
schon vorher in Deutschland bekannt. Die gepreßten Resonanzboden an den
Klavieren erfand Herr Lemme zu Braunschweig gemeinschaftlich mit seinem
Vater. Beyde erhielten 1771 Austräge, zwey Klaviere nach Batavia zu schicken,
deren Resonanzboden aber auf der Reise weder von Hitze zerspringen, noch
sonst beschädiget werden dürften. Sie ließen daher eine Stube bis zu dem
Grade der Hitze unter der Linie heizen, um darins die Hölzer zu probiren,
welche aber Risse bekamen, oder sich warfen, wenn sie in die Kälte gebracht
wurden. Endlich kamen sie auf den Einfall, doppelte Boden zu verfertigen und
zu pressen, wodurch der Ton nichts verlor und die auch ohne den geringsten
Schaden die Reise aus hielten. [...]."
Technologisches Wörterbuch oder alphabetische
Erklärung aller ..., Volume 6, 1793, p. 265 -
Handlungszeitung oder
wöchentliche Nachrichten von ..., Volume 12, Volume 14, Johann Adolph Hildt,
1795, p. 376
"Hr. Carl Lemme, Instrumentenmacher, Verfertiget verschiedene Sorten von
Clavieren, Körte Piano in Clavierform, große Forte Piano Flügel und große
Flügel oder Clavecins, und macht damit starke Versendung ins Ausland. Unter
andern ist der große Forte, Piano, Flügel welchen er verfertiget, ein ganz
vorzügliches Instrument, sowol in Absicht des reizenden Tons, als auch der
dabei angebrachten außserordentlischen Veränderungen, indem man bei dem
leichtesten Touchement, vom stärksten Forte bis zum schwächsten Piano
abwechseln kann. Der Korper aus Mahagoniholz sauber und modern, die
Untertasten Elsenbein, die Obertassen schwarz Ebenholz, gehet von contra F
bis drei gestrichen F, Beschlag und ßchloß von Meßing, mit Fuß gestell und
Notenpult, kostet 32 Louis d'or."
Vollständige
Geschichte und Beschreibung der Stadt Braunschweig, Volume 2, Carl P.
Ribbentrop, 1795, p. 150
"Hr.
Carl Lemme, Instrumentenmacher. Verfertiget verschiedene Sorten von
Clavieren, Forte Piano in Clavierform, große Forte Piano Flügel und
große Flügel oder Clavecins, und macht damit starke Versendung ins
Ausland. Unter andern ist der große Forte-Piano-Flügel welchen er
verfertiget, ein ganz vorzügliches Instrument, sowol in Absicht des
reizenden Tons, als auch der dabei angebrachten aufferordentlichen
Veränderungen, indem man bei dem leichtesten Touchement, vom stärksten
Forte bis zum schwächsten Piano abwechseln kann. Der Körper aus
Mahagoniholz sauber und modern, die Untertasten Elfenbein, die
Obertassen schwarz Ebenholz, gehet von contra F bis drei gestrichen F.
Beschlag und Schloß von Meßing, mit Fussgestell und Notenpult, kostet 32
Louis d'or."
Vollständige Geschichte und Beschreibung der Stadt Braunschweig, Volume
2, 1896, p. 150
"Ils viennent d'obtenir de Paris un dépôt d'excelens Forte-Piano, de M. Lemmé,
facteur, breveté. M. Mansui et tous les premiers maîtres de la capitale font
le grand cas de ces instrumens, qui joignent la bonté à la solidité. Ces
pianos admis à la salle des progrès des arts ont obtenu un suffrage général."
Journal de Toulouse, 06/01/1821,
p. 4 (rosalis.bibliotheque.toulouse.fr)
"MM. Louis Meissonnier aîné et compagnie, viennent de recevoir un assortiment
d'excelens pianos de M. Lemmé, facteur breveté. Ces instrumens, d'une forte
harmonie, réunissent la bonté et la solidité; ces pianos, admis à la salle
d'exposition des progrès des arts, ont obtenu unsuffrage général."
Journal de Toulouse, 30/07/1821, p. 4 (rosalis.bibliotheque.toulouse.fr)
"Lemme (Charles), Pianos, rue d'Orleans, n°. 7, au Marais. - Est avantageusement connu pour la confection des pianos en tous genres et de
toutes dimensions; on le cite surtout pour la justesse, l'élégance et la
solidité qu'il apporte dans leur exécution. On trouve aussi dans les
magasins de M. Lemmé des pianos verticaux, que l'on peut regarder, en
quelque sorte, comme des modèles en ce genre, tant pour le fini du travail,
qu'à raison des sons harmonieux qu'ils produisent."
Bazar Parisien,
ou Annuaire raisonné de l'industrie des premiers artistes et ..., 1821,
p.
331
"Charles
Lemmé continue toujours la fabrication des pianos et harpes, dans sa maison,
rue d‘Orléans, n° 7. au Marais. Pour la commodité du public, il a établi un
magasin rue de Castiglione, n°. 8, où les produits de sa fabrique seront
vendus aux mêmes prix et avec les mêmes garanties. Outre les huit
différentes grandeurs de pianos carrés, il fait aussi des pianos verticaux
et à queue d'une nouvelle forme, d'un jeu facile, d'une harmonie et d'une
solidité inconnues jusqu'à ce jour. Il loue aussi, dans ces deux
établissemens, des pianos, harpes et autres instrumens de musique. Il fait
des envois en province, et délivre ses prix courans gratis."
Le constitutionnel:
journal du commerce, politique et littéraire, 1824, p. 147
"LEMMÉ
Charles, rue d'Orléans, n. 7, au Marais ; dépôt rue de Castiglionne, n.
8. Est connu pour la confection des pianos en tous genres et de toutes
dimensions on le cite pour la justesse, l'élégance et la solidité qu'il
apporte dans leur exécution. On trouve dans ses magasins des pianos
verticaux, qui réunissent ces diverse qualités. Les produits de sa
fabrique ont figuré avec distinction à l'Exposition de 1823."
Bazar parisien, ou Annuaire raisonné de l'industrie des premiers
artistes et fabricans de Paris : offrant l'examen de leurs travaux,
fabrications, découvertes, produits, inventions, etc., 1826, p. 440 (gallica.bnf.fr)
"NOUVELLE
GAMME CHROMATIQUE musicale sans diézes bémols ni bécarres, qui abrège
infiniment le travail et l'étude de la musique, et facilite beaucoup la
transposition et l'écriture, inventée et publiée par Charles Lemme, facteur
de forte-piano inventeur du double piano-forte rue d'Orléans n° 7, au
Marais. Se vend chez l'Auteur et tous les marchands de musique."
La Presse, 05/02/1829, p. 4 (gallica.bnf.fr)
|
Paris
[Bordeaux] |
7, rue d'Orléans (P1802)(arr.3)
39, rue du
faubourg Saint-Martin (1808)(arr.10)
rue Montmartre en face des diligences (arr.2)
18, rue de Bondy (x1810)(arr.10)
133, rue Montmartre (P1810)(*1812)(*1813)(arr.2)
41, rue Sainte Avoie (*1814)(*1815)(*1816)(*1817)(**1819)(arr.4)
63,
rue Sainte Avoie (1817)(**1818)(¹⁰)(x1820)(arr.4)
7, rue d'Orléans au Marais] (1819)(*1820)(**1820)(*1822)(x1822)(x1823)(*1825)(x1825)(x1828)(*1829)(x1829)(**1830)(arr.1)
Dépot : 8,
rue Castiglionne
(1824)(x1825)(x1826)(1827)(arr.1)
2, Place des Victoires, dès 1830 (*1830)(x1832)(*1833)(***1850)(arr.1)
à Paris
Dépôt à Bordeaux :
4, rue Tustal, près la Place Saint-Projet (voir
affiche), à Bordeaux
|
|
'Facteur de pianos et harpes', né à Brunswick en 1769, travaillait chez son
père (voir LEMMÉ
en Allemagne) avant de s'établier à Paris. (¹) Il avait une approche radicalement
nouvelle et expériementale des pianos, en proposant de nombreux brevets
(**1829)(il est par exemple l'Inventeur brévêté du double fortépiano'
(***1850)(*1867) p. 266). Il fut également entre 1805 et 1807 le compagnon d'Ignace
PLEYEL
(°1807)
avant que celui-ci ne s'installât à son compte.
"LEMME (Charles), naquit à Brunswick en 1769, et travailla longtemps à la
fabrication des pianos dans les ateliers de son père. Vers l'année 1799, il
alla se fixer à Paris, et s'y fit connaître comme un bon facteur de second
ordre; car ses instruments, d'un prix moins élevé que ceux d Érard et de
Freudenthaler ou de Petzold, ne furent jamais recherchés par les artistes ni
par les amateurs distingués. Cependant il en faisait un grand commerce dans
les provinces et à l'étranger, particulièrement en Amérique, et ses travaux
pendant plus de vingt cinq ans lui acquirent une fortune honnête. Déjà
il avait cessé de travailler et jouissait de son indépendance, lorsqu'un
nouveau système de musique et de construction de pianos vint le préoccuper
et le fit rentrer dans la fabrication de ce genre d'instruments.
Il exposa
ses vues dans un petit ouvrage qui a pour titre :
Nouvelle méthode de
musique et gamme chromatique, qui abrège le travail et étude de la musique;
de onze douzièmes on l'a réduite à un douzième; inventée et publiée par
Charles Lemme; Paris, imprimerie de Firmin Didot, 1829. Brochure in-8° de 19
pages, avec un cahier de 10 planches in-4° obi., et un grand tableau. Le
titre de cet opuscule ne promettait pas un ouvrage bien écrit; mais le fond
était beaucoup plus singulier que la forme. Lemme ne s'était pas seulement
proposé la réforme de la construction des pianos, mais celle de toute la
musique.
J'ai donné une longue analyse de son système dans le 5e volume de
la Revue musicale (p. 49 et suiv.) : je vais en présenter ici un aperçu pour
ceux qui n'ont pas cet ouvrage. Lemme, choqué par l'apparente irrégularité (le
la disposition des touches sur le clavier, ou plutôt ayant eu entre les
mains l'ouvrage de Rohleder, et voulant réaliser son système de réforme du
piano, en fabriqua un où ce clavier était divisé par des touches blanches et
noires qui se suivaient alternativement et dans un ordre régulier, depuis la
note la plus grave jusqu'à la plus aiguë. Il ne s'était pas aperçu de
l'inconvénient qui résulte précisément pour l'œil de cette régularité de
disposition, l'exécutant ne pouvant plus discerner les notes au milieu de
toutes ces touches qui ne sont point distinguées par groupes, comme dans les
claviers ordinaires. D'ailleurs, des instruments construits de cette manière
auraient changé complètement l'art de jouer du piano, et auraient donné lieu
à un nouveau système de doigter [ doigté] fort difficile.
Les réformes de Lemme dans
le système de la musique destinée au piano n'étaient ni moins radicales, au moins embarrassantes. Il y conservait la différence des rondes, blanches,
noires, etc., pour les valeurs des sons; mais, ayant supprimé les dièses,
bémols et bécarres, il ne voulait indiquer les notes que par les touches
blanches et noires, et il se servait pour cela de blanches un peu plus
grosses que les blanches ordinaires, et de noires également plus fortes que
les autres noires; en sorte que telle note, dont la valeur ne doit être que
celle d'une noire, était représentée souvent dans son système par une
blanche distinguée seulement par la dimension, tandis qu'une blanche l'était
par une noire. Il y avait beaucoup d'autres inconvénients, dont on peut voir
le détail dans l'analyse citée plus haut. Ce système n'eut aucun succès,
etLemme ne vendit pas un seul de ses nouveaux pianos. Le chagrin qu'il en
eut commença à déranger sa raison; de mauvaises spéculations achevèrent
l'aliénation de ses facultés, et le conduisirent à un état de démence
complète. Il est mort à Charenton au mois d'octobre 1832, à l'âge de
soixante-trois ans."
Biographie
universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique,
François-Joseph Fétis, 1863, p. 266
"[...] Carl Lemme, Enkel des früher angeführten
Organisten Lemme in Braunschweig, wollte um 1818 dieses System zur
Ausführung bringen. Er verschwendete sein ganzes Vermögen daran, und wurde
wahnsinnig. (Lemme starb 1834 in Paris)."
Neu
eröffnetes Magazin musikalischer Tonwerkzeuge, 1855, p. 124
PARIS - "1522 M. Lemmé (Charles), à Paris; rue d'Orléans, n°. 7 : deux Pianos."
Catalogue des produits de l'industrie française, admis a l'exposition
publique dans le palais du Louvre, 1823, p. 146 (gallica.bnf.fr)
PARIS -
"Quatre pianos ont été présentés par M. Lemmé; le jury a reconnu qu'ils ont
une très-bonne qualité de son. Les ateliers de ce facteur sont bien montés
et ses instrumens recherchés (662)." Expo 1823
Rapport
du Jury d'admission des produits de l'industrie du Département de la
Seine à l'Exposition du Louvre en 1823, 1825, p. 169
PARIS -
"663 M. Charles-Lemmé, rue d'Orléans, n. 7, au Marais. Quatre pianos,
dont un vertical et un à queue."
Expo 1824
Rapport du Jury d'admission des produits de
l'industrie du Département de la Seine, 1825, p. 71
PARIS -
"M. LEMMÉ, (Charles) rue d'Orléans, n.7, au Marais. Pour plusieurs
pianos, dont un à queue double."
Rapport sur les produits de l'industrie française,
1828, p. 391 - 392
PARIS -
"M. Lemme, de Paris, a exposé un piano à queue, à double clavier; le
second est mis en mouvement avec des pédales et il sonne l'octave des
basses du clavier supérieur, ce qui peut paraître superflu, lorsqu'on
considère combien les basses du piano sont riches et puissantes."
Histoire de
l'Exposition des produits de l'industrie française en 1827, p. 213-214
PARIS -
"On s'occupe beaucoup de perfectionner les pianos; nos premiers facteurs
d'instrumens font de l'étude de celui-ci le principal objet de leurs
méditations. Nous croyons surtout devoir mentionner M. Charles Lemmé qui
dans la douzième salle et sous le numéro 1019, a exposé un grand piano à
queue d'une nouvelle invention, qu'il a nommé
double piano
ce sont véritablement deux pianos l'un sur l'autre, dont celui de
dessous par le moyen d'une pédale, fait l'octave en dessous ou la
contrebasse, de manière que tout l'instrument joue en octave; ce qui
double la force de l'instrument et qui produit un effet admirable. Cette
invention est toute nouvelle et d'une grande importance pour la musique;
par la suite elle rendra cet instrument plus propre au grand orchestre.
Cette amélioration dans la facture des pianos fait le plus grand honneur
à M. Charles Lemmé, dont les magasins sont situés rue d'Orléans, n. 7 au
Marais, et rue Castiglionne n. 9."
Le Figaro, 02/09/1827, p. 502 (gallica.bnf.fr)
(la suite)
"Lemmé
(Ch.), r. d'Orléans, 7, au Mar. A exposé en 1827 un piano à queue double et
un carré à six octaves et demi."
Répertoire
du commerce de Paris, ou Almanach des commerçans, banquiers, négocians,
manufacturiers, fabricans et artistes de la capitale, 1828, p. 566 (gallica.bnf.fr)
"NOUVEAU SYSTÈME. — Nouvelle gamme chromatique musicale sans dièzes, bémols,
ni bécarres, qui abrège infiniment le travail et l'étude de la musique et
facilite beaucoup la transposition et l'écriture, inventée et publiée par
Charles Lemme facteur de piano, inventeur du double piano-forté, rue
d'Orléans, n° 7, au Marais. — Se vend chez l'auteur et tous les marchands de
musique."
Gazette des Tribunaux, Journal de Jurisprudence et des débats judicaires,
02/1829, p. 4 (data.decalog.net)
"AVIS : Charles Lemme, facteur de forte-piano, auteur d'une nouvelle méthode de
musique, inventeur breveté du double forte-piano, vient de transférer
ses magasins, place des Victoires, n° 2, où l'on trouve dés forte-piano
de toutes grandeurs et formes : tous ces instrumens sont faits dans le
dernier goût et dans la plus grande perfection. Il loue aussi ces
instrumens à des prix modérés, et se charge de toutes réparations ou
changemens. Les personnes
qui s'adresseront directement à lui, jouiront d'une forte remise sur son
prix courant."
Revue Musicale, 1830, p. 456
"FORTE-PIANO.
Charles Lemme, place des Victoires, n. 2, a l'honneur de prévenir le public
musical, qu'il vient de diminuer considérablement les prix de ses instrumens,
et qu'il les offre aux prix fixé ci-dessous :
Piano, 6 octaves, 2 pédales, longueur, 4 pieds 6 pouces. 580 fr.
Piano, 6 octaves, 2 pédales, longueur, 4 pieds 9 pouces. 620 fr.
Piano, 6 octaves, 2 pédales, longueur, 5 pieds. 680 fr.
Piano, 6 octaves, 3 pédales, longueur, 5 pieds 3 pouces. 740 fr.
Piano, 6 ½ Octaves, 3 pédales, longueur, 5 pieds 6 pouces. 820 fr.
Piano, 6 octaves, 3 pédales, longueur, 5 pieds 6 pouces. 900 fr.
Piano, 6 ½ Octaves, 3 pédales, longueur, 5 pieds 9 pouces. 1.050 fr.
Piano, 6 ½ Octaves, 3 pédales, longueur, 6 pieds. 1.200 fr.
Tout ces pianos sont à longue table d'harmonie et à échappement libre, en
beau bois d'accajou [sic], coins arrondis, à balustres, les pédales dans une
lyre libre : on en répond pendant deux années."
Revue
musicale, Volume 1, 1830, p. 352
LEMME
sur ce site
Nouvelle méthode de musique et gamme
chromatique de M. Lemmé, 1829, Fétis.
Cliquer sur le lien ci-dessus.
|
Jury d'admission, 1823 | Mention honorable, 1827
|
FINTZEL Adam
| FINZEL
(1750 - ?) (¹⁰)
|
1792 |
Piano
carré ca. 1794-95, Pooya
Radbon Collection, Allemagne
PHOTOS EXTRA
Forte-piano de 1794-95
Cliquez sur les images pour les agrandir
"1702. — Arrêté du Comité de
sûreté générale, ordonnant, l'incarcération du nommé Fintzel à la
Conciergerie et l'apposition des scellés sur ses papiers, et
décidant que son interrogatoire, ainsi que la déclaration y jointe
du citoyen Pinon, setaire commis du Comité d'aliénation et des
domaines, seront envoyés à l'accusateur public du Tribunal
révolutionnaire." L'esprit public à Paris en floreal an II.
Répertoire général des sources manuscrites de
l'histoire de Paris pendant la Révolution française. Tome 11,
Alexandre Tuetey, 1890-1914, p. 479 (gallica.bnf.fr)
|
Paris |
411, rue de Bucci (1792)(¹⁰)(arr.6)
412, rue de Bussi
[Buci](1795) (¹⁰)(arr.6) |
|
'Facteur de clavecins' (1792)
'Facteur de Piano-Forte' (1792-95)(¹⁰)Facteur de piano-forte et de
clavecins
1792 - "FINZEL Adam, Facteur de piano forte,
rue de Bucci, n° 411, avant cour des Moines, à Paris depuis 1780. Cité comme
étant détenteur d'une carte de sûreté établie le 05/10/1792. R : il est âgé
de 42 ans, né à Pregny-Chambrésy ?, Franconie. Source : AN/F7/4808/52."
Informations généaloqiques aimablement établies par Georges Claude Lebrun et son
équipe
«
éclat de bois
»
On ne sait quasiment rien sur ce facteur, si ce n’est qu’un piano en bon
état vient d’être retrouvé et qu’il fut inquiété en 1794 pour avoir
collé des affiches contre Robespierre aux Tuileries, mais il fut
acquitté le 24 avril de cette même année.
D. Girard
"Fintzel (Adam), facteur de clavecins, acq. 5 floréal an II; III, 340."
Liste des toutes personnes traduites, tribunal extraordinaire du 17 aout
1792 et au tribunal révolutionnaire de Paris.
Histoire du tribunal révolutionnaire de Paris
: avec le journal de ses actes. Tome 6, H. Wallon, 1882,
p. 316 (gallica.bnf.fr)
|
|
HILLEBRAND Wilhelmus
| Guillaume
(1748 - 1809) |
1793 |
Piano
carré ca. 1800, Collection Amato/Parisi, Palermo, Italie
PHOTOS EXTRA
Piano carré ca. 1800
Cliquez sur les images pour les agrandir
© Photos Jean-Paul ROUAUD, Clavecins Rouaud, Paris, France
1782
"Piano-forte, composé par M.
Hillebrand. La table harmonique a toute la longueur & toute la largeur
donnée à cet instrument. Le clavier est placé sur un plan un peu plus
élevé que celui sur lequel les cordes sont tendues. Les marteaux
frappent les cordes en-dessus, au-lieu que dans les forte-piano
ordinaires, les marteaux les frappent en-dessous. Cette supcrimposition
du clavier le rend plus doux, plus sensible à la touche ou à la pose des
doigts. Le clavier, les marteaux, les étouffoirs, ne forment qu'une
seule pièce assemblé, qui tient au corps de l'instrument par deux
charnières qui l'y assujettissent."
Almanach Musical, 1782, p. 1695 (archive.org)
CORDES CROISÉES
"Nous recevons la lettre, suivante, qu'il nous semble
intéressant de reproduire :
Sevran (S.-et-O.), mardi. Monsieur le
directeur, Je lis dans votre numéro du 22 juillet que le musée instrumental
de Berlin vient de faire l'acquisition du plus ancien piano droit à cordes
croisées qui existât. Il fut construit à Paris en 1836 par son inventeur
Henri Pape. Pape n'est pas l'inventeur des pianos à cordes croisées; en tout
cas celui que vient d'acheter le Conservatoire de Berlin n'est pas le plus
ancien qu'ait construit le facteur en question. M. Tomasini en a exposé un
au musée centennal de la classe 17, qui date de 1834.
En 1830, un facteur de pianos de Philadelphie, nommé
Babcock, a eu l'idée le premier de construire un piano droit à cordes
croisées. Le comte de Pontécoulant a parlé dans son organographie. Déjà,
avant cette époque, un facteur français nommé Wilhem[u]s Hillebrand avait construit un piano carré à cordes croisées.
Ce facteur était établi à Nantes et est mort en 1809. Cet instrument se
trouve aussi au musée centennal de la classe 17.
Il fait partie depuis
plusieurs années de la collection de mon père, M. Léon Savoye. Ce piano a
beaucoup intéressé les facteurs qui l'ont examiné. Je vous serais très
reconnaissant de bien vouloir insérer ces quelques lignes dans votre
journal, ces questions peu connues pouvant intéresser un grand nombre de
personnes. Je vous prie d'agréer, Monsieur le directeur, l'expression de ma
considération très distinguée. René SAVOYE."
Le
Ménestrel, 29/07/1900, p. 240 (gallica.bnf.fr) Voyez
Henri PAPE
(°1815)
et
TOMASINI.
"La tradition annonce Pape comme l'inventeur du système de croisement
des cordes. Pourtant, voici une documentation que nous fait parvenir M.
Chenaud, actuellement, en 1972, président de l'Association des accordeurs et
réparateurs de piano de France.
"M. Léon Savoye expose un piano carré à cordes croisées français. Ce piano
est signé Wilhelm Hillebrand à Nantes. Or, les actes de l'état civil de
cette ville nous apprennent qu'il s'y maria en 1788 à l'âge de 38 ans et
était mort en 1809, date à laquelle son fils mineur se maria à son tour. La
fabrication de ce piano est très soignée, il a une étendue de 7 octaves et
demie du fa à l'ut, et à quatre pédales : 1re forte : soulevant les
étouffoirs; 2e : expression, une partie du couvercle se soulève
progressivement et permet d'enfler et de diminuer le son; 3e: une sourdine;
4e: une céleste. La mécanique est le double pilote d'Erard."
Ceci nous permet de penser que l'instrument en question datait environ de
1800. Nous avons déjà parlé de ce facteur, Contant Pierre pense qu'il s'agit
d'un étranger. Peut-ëtre un ancien élève des Silbermann, la pédale
d'expression semble prouver que ce facteur a travaillé dans l'orgue.
Peut-être en Alsace où se trouvaient aussi des Silbermann.
"La célèbre collection d'instruments de musique de M. Léon Savoye a été
dispersée par vente aux enchères à la salle Drouot le 13 juin 1924."
Mais voilà ce qu'écrit Pape sur ce sujet : "En raison du peu de hauteur de
ses instruments, les dernières cordes des basses se trouvent trop courtes,
surtout à ceux de 6 octaves et demie, et, par conséquent, le son n'a pas
toute la sonorité désirable. Dans celui que j'ai présenté, cette même petite
partie de cordes est inclinée d'angle à angle, ce qui fait profiter de la
plus grande longueur des tables d'harmonie, et surtout occupe une partie
entièrement libre de cette table, etc."
Histoire du piano de 1700 à 1950, Mario Pizzi, p. 72
|
Nantes |
rue Dauphine (1790-91)(⁸)
rue de Clisson (1799)(⁸)
Jean-Jacques Rousseau (1809)(⁸)
|
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'Facteur de fortepianos'
"La présence de Guillaume HILLEBRAND à Nantes est attestée par son
mariage le 27 mai 1788 en l’église Sainte-Croix de cette ville avec
Angélique Ursule JEAN, native en 1757 de la paroisse Saint-Pierre
d’Ancenis. Il est alors qualifié de marchand et a 37 ans. Guillaume
HILLEBRAND (prénom francisé de Wilhelmus) est originaire de Westphalie
où il est né le 3 novembre 1748 à Suderwich (paroisse Saint-Jean
Baptiste, diocèse de Cologne), village (de 650 habitants en 1818) au NW
de Dortmund, fils de Melchior HILLEBRAND et Marie Catherine Rideler.
On ne sait rien de sa formation de facteur de forte-pianos dans
son pays natal ni ce qui l’a motivé pour venir travailler en France. Il
convient de ne pas le confondre avec le facteur de clavecins
Johann Gottfried HILDEBRAND ayant un
temps résidé et travaillé à Paris à Saint-Germain-des-Prés et dont
l’orthographe du patronyme est souvent donnée comme HILLEBRAND.
La date de l’installation Guillaume HILLEBRAND à Nantes, certes peu
avant 1788 où il a pu se faire rapidement des relations comme en
attestent les nombreuses signatures au bas de son acte de mariage, n’est
cependant pas connue avec précision, ni pourquoi il a opté pour cette
ville, évidemment déjà grande ville maritime dynamique à l’époque
pouvant présenter d’intéressantes possibilités de travail.
De son union avec Angélique Jean, sont nés trois enfants : Adolphe
SÉVERIN né le 18 mars 1790 rue Dauphine (paroisse Saint-Nicolas) qui
exercera comme professeur de piano (à son mariage le 6 décembre 1809, on
note, parmi les témoins, la présence de
Jean GAMA, facteur de pianos ; Adolphe SÉVERIN décèdera le 17
octobre 1828) ; Henri Joseph né le 5 juillet 1791 rue Dauphine, décédé
le 10 janvier 1792 ; un troisième enfant est mort-né le 27 août 1792.
Angélique Jean décèdera le 19 juillet 1793 à l’âge de 36 ans.
Guillaume HILLEBRAND se remarie le 30 décembre 1793 suivant avec Julie
Catherine COUCHOT, marchande, née le 8 février 1771 à La Flèche
(Sarthe). De cette seconde union sont nés Guillaume le 31 août 1794,
Julie le 8 octobre 1795, Célestin le 27 décembre 1796 (a servi en 1814
dans l’armée napoléonienne, matricule 4089), Caroline le 2 mars 1798
(décédée le 6 avril 1809 en la maison des incurables) et Marianne le 7
février 1799 (section Union). En marge de l’acte de naissance de
Marianne se trouve une croix ce qui laisse supposer que l’enfant est
mort-né. Julie Catherine COUCHOT décèdera peu après le 21 mars 1799
(probable conséquence de la naissance de Marianne) en son domicile rue
de Clisson (section Scevola). Guillaume ne se remariera plus. Il
décèdera dix ans après, le 26 août 1809 au 3 rue Rousseau. Les
déclarants ont été Jean François FILLON, 40 ans, ébéniste, et
Jean
Christophe HOGER,
40 ans, facteur de pianos, que l’on peut considérer comme ses proches
collaborateurs. A cette date, aucun de ses enfants issus du second
mariage n’était majeur. On ne sait ce qu’ils sont devenus.
Les adresses de la rue Dauphine puis de celle de Jean-Jacques
Rousseau mentionnées dans les divers actes civils, sont celles de son
domicile mais sans doute aussi celle de son atelier, voire de son
magasin, car la rue Rousseau appartient au centre actif de la ville. Il
a aussi résidé rue de Clisson (au sud de la Loire), l’adresse de la rue
Rousseau étant apparemment restée celle de l’affaire jusqu’en 1809.
Professionnellement il se déclare ou est déclaré facteur de forte-pianos
(1793, 1795), marchand (1788, 1796, 1798, 1799), boutiquier, et facteur
d’instruments (1799, 1809). En se disant « marchand », on peut supposer
qu’il disposait d’un magasin où il vendait également d’autres
instruments, d’où sans doute la présence, à la déclaration de naissance
de son fils Guillaume, du luthier Pierre SCHMID. Il devait assez souvent
se déplacer hors de Nantes car à la naissance de deux de ses enfants il
est absent pour affaires, pendant 5 mois au moins en 1795, plus de huit
jours en 1799. Il a fabriqué le premier forte-piano à cordes croisées.
On ne sait
cependant pas pour le moment si en rejoignant Nantes il travaille
chez un artisan local ou s’il crée sa propre affaire. Il précède et
est contemporain des facteurs et marchands de musique
CLASSING
(entre 1785-1812),
SAUSEAU (entre 1795 et 1834),
[
...]" Recherches et
texte par
J. M. Stussi,
communication personnelle.
(⁸)
VOIR AUSSI ...
HILDEBRAND Johann Gottfried, à Berlin, HILDEBRANDT
Friedrich à Leipzig, Allemagne
HILLEBRAND Joseph à
Linz, Autriche
EXTRA INFO
Le texte complet et les sources de M. Stussi
(⁸)
HILLEBRAND Guillaume
à Nantes
|
|
RODUWART
Georges Philippe
| RODOUARD
StanleyHoogland |
1794 |
"Roduwart, rue
Meslée N° 36 près celle du Temple à Paris, 1798
Piano
carré ca. 1798, Stichting
Sweelinck Collection, musée Geelvinck, Zutphen, Pays Bas
|
Paris |
10, rue Coquillère
(1794)(³⁴)(arr.1)
36, rue Meslay (P1798)(arr.3)
rue des Fontaines (*1799-1800)(arr.3), |
|
'Facteur de pianos'
"On ne sait quasiment rien sur ce facteur de pianos
installé à Paris, mais qui fit dans un premier temps faillite en avant
de se réinstaller rue Meslée avant 1798 (dans la même rue où était
installé Systermans), date pour laquelle nous avons un piano-forte qui a
survécu et qui appartenait au regretté Stanley Hoogland. Il est encore
en activité au milieu des années 1850."
D. Girard
"RODUWART (Georges
Philippe), facteur d'instruments de musique, 10 rue Coquillère.
Faillite, 19 vendémiaire an III [10 octobre 1794]."
Recherches sur la musique française classique,
volume 13, J. Picard, 1973, p. 210
|
|
BOCH Alloys
|
Aloys
Piano carré ca. 1795,
photo :
Claude
Germain
-
©
Musée de la Musique, Paris, France
|
1795 |
Photo : Claude Germain
-
©
Musée de la Musique, Paris, France
Piano
carré n° 759 ca. 1795,
et
sa
signature, Cité de la Musique, Paris,
France Piano
carré ca. 1818, Stewart Symonds Antique Piano Collection, Sydney, Australie Piano
carré de 1823 [Aloys Boch Facteur de piano rue de Tracy n° 5 quartier de
la porte Saint-Denis à Paris 1823 sur la table Aloys Boch rue de Tracy n° 5
; sur le cadre du clavier : M Boch n° Première], Château de Saint Bauzille,
France (²)
Piano
carré ca. 1823, Collection Radbon, Allemagne
|
Paris |
5, rue de Thracy [Tracy], quartier de
la Porte Saint-Denis (1795)(*1820)(**1820)(x1823)(arr.2) |
|
'Facteur des fortepianos'
"Elève de WOLFF", écrit sur
ses pianos. Voyez
WOLFF Jean Godefroid.
1823 - "Fremde sind
angekommen. [...] Zur Gans. [...] den 28. musikal. Instrumentemacher
Boch, von Paris."
Intelligenzblatt der Stadt Lindau im Oberdonau-Kreise: für das Jahr
1823, 03/06/1823, p. 93
"36. Un Forte-piano, de nouvelle construction, par M. Boch, constructeur de
clavecins. Il sera joué plus particulièrement à la prochaine assemblée."
Nouvelles
de la république des lettres et des arts, 27/11/1782, p. 272 (gallica.bnf.fr)
et
Nouvelles de la république des lettres et des arts, 04/12/1782,
p. 279
(gallica.bnf.fr)
"Boch, envoie en province
et à l'étranger, r. Tracy, 5."
Almanach
du commerce de Paris, Duverneuil, 1823, p. 351 (Gallica) |
|
KIENING–GASPARD
| Gaspard
| Jean | Caspar
(1767 - 1849)
Piano carré
ca.
1805
Piano carré ca. 1807
Piano carré
ca.
1810-20
|
1796 |
Piano
carré ca. 1805,
Collection privée, France
Piano
carré de 1806, plaque d'adresse : «L'Epine», table d'harmonie :
«Kiening», vendu sur
auctions.gardinerhoulgate.co.uk &
musicalinstrument-auctions.co.uk
&
the-saleroom.com - 03/2023, le propriétaire actuel est inconnu Piano
carré de 1807,
Collection privée, Espagne Piano
carré de 1810-20, Collection privée, France
Piano carré de 1821, mentionné dans les
Archives de vente de PLEYEL de 1830,
p. 75
PHOTOS EXTRA
Piano carré de 1805
Cliquez sur les images pour les agrandir
Piano carré ca. 1810-20
Cliquez sur les images pour les agrandir
|
Paris |
Hôtel de Flandres rue St Denis (1793)
rue des 2 Portes (17??)
327, rue Saint-Martin (P1805)(arr.3)
345, rue Saint-Martin (*1809)(arr.3)
245, rue Saint-Martin
(P1805)(P1807)(x1810)(*1811)(*1812)(*1813)(*1814)(*1815)(*1816)(*1817)(**1819)(**1820)(x1823)(x1825)(x1827)[n°
255 ->(x1828)](x1829)(*1833)(z1835)(**1836)(xx1839)(arr.3)
216, rue Saint-Martin
(*1836)(arr.3)
246, rue Saint-Martin
(*1837)(arr.3)
85, Faubourg Saint-Denis
(?)(³⁵)(arr.10)
|
|
'Facteur de pianos et harpes'
C'est le premier des KIENING facteur de pianos, il vient s'installer
à Paris sans doute dès 1788, et de manière indiscutable à partir de 1793
(entre le 21 mars et le 19 avril, non naturalisé, il obtient sa carte de
sûreté (document conservé aux Archives nationales de Paris, livre 7,
section Bonconseil, en date du 13 octobre 1793). Il était né en pays
souabe, avait vécu en Bavière, à Auxbourg, et s'est installé d’abord à
l’Hôtel de Flandres rue St Denis à Paris, puis rue des 2 portes, tout
près de la rue de la Verrerie et de la rue des Archives actuelle.
Trois
ans plus tard, le 28 mai 1796, il épouse
Elisabeth Mayer et divers
documents indiquent qu'il s'installe non plus comme simple ébéniste mais
comme facteur de pianos rue St Martin (n°327, qui deviendra 345 et 245
plus tard). Ensemble, ils auront au moins 4 garçons et 4 filles, dont
Jean-François, ébéniste, né en 1793,
André Gaspard, facteur de pianos, né en
1797, Alexandre, facteur lui aussi et
accordeur, né en 1804 et Auguste Gaspard né
en 1817, crieur public et décédé très jeune. Les filles vont épouser des
artisans (graveur sur cristaux, peintre sur porcelaine, etc.)
Naturalisé en 1825, le père meurt le 22 octobre 1849 (Archives de Paris,
V3E/D 802 page 27, et V2E13325)
1825 - "BB/11/230, Dossier n°2520 B6.
KIENING, Jean Gaspard. Né(e) en Souabe. Qualité : facteur de pianos.
Objet : naturalisation [certificat de non-naturalisation]. Ouverture du
dossier : 18 février 1825."
siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (³¹)
Deux de ses fils vont continuer l’activité :
André Gaspard
(28.03.1797 - avant 1873)
Personnage haut en couleurs, il exerce pour un temps à Paris en 1820
avec son jeune frère
Alexandre (en 1821, il est
breveté par SAR la duchesse de Berry, demeure rue des Quatre Fils, n° 19
et 21, et fabrique des pianos et des harpes) puis il épouse en 1834
Marie Désirée Gouin ; ils émigrent tout de suite après à Lima, au Pérou
et on le retrouve au Chili en 1848 où il mourra à Valparaiso. Aucun de
ses 5 enfants ne continuera la facture d’instruments.
L’autre fils qui continue l’activité de leur père est
Alexandre (04.09.1804 - 04.10.1883). Il a une vie plus
tranquille, épouse Jeanne Françoise Jacquot en 1830, vit Faubourg St
Denis, et aura trois garçons dont seul,
Edgard Auguste (1837-1911),
continuera l’activité d’accordeur de pianos, bientôt Repris par son
fils
Eugène Alexandre Edouard, né en 1873, qui lui sera facteur de
pianos à Valenciennes avant de mourir pendant la 1ère guerre mondiale.
D. Girard
et sources par Pascal Kiening, descendant.
"KIENING,
les accorde et les raccommode, r. Saint-Martin. 245."
Almanach des 25.000 Adresses des principaux habitans
de Paris ..., Volume 2, 1820, p. 68 et
Almanach du
commerce de Paris, des départemens de l'empire français et des
..., Jean de La Tynna,
1811, p. 259
VOIR AUSSI ...
L'EPINE sur cette page
(°1758)
INFO EXTRA
Sur
le site
Geneanet.org, recherches généalogiques de Pascal Kiening, descendant.
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|
NADERMANN
Jean Henri
(1774 -
1835) |
1796 |
"NADERMANN Maître luthier facteur de harpe
ordinaire du service de la Reine rue d'Argenteuil Butte Saint Roch à
Paris. Octobre 1779."
"Luthier de la Reine" (**1790), p. 2412
"Le
goût que les Français ont pris depuis 30 années pour la Harpe, un des plus
beaux instrumens d'harmonie que l'on connaisse, s'érant fortifié
journellement, a toujours excité l'émulation des Artistes qui le
construisent. Les uns se sont occupés à l'orner extérieurement.
D'autres ont
tâché d'embellir la qualité de son jeu ; surtout ils ont perfectionné la
médiatique, au moyen de laquelle on peut moduler dans tous les tons sur cet
instrument, par le mouvement des pédales.
Les Amateurs de la Harpe desiraient qu'on pût ajouter encore des beautés
d'un nouveau genre à son harmonie. C'est ce que le sieur Henri Naderman,
vient de faire, en adaptant à cet instrument une sourdine qui change à
volonté la qualité du son de toutes les octaves, & qui le concentre à
peu-près comme le jeu de Luth astourdit le son du Clavecin.
Cette charmante
invention étoit d'autant plus difficile, que la sourdine qui doit pincer à
la fois toutes les cotdes de l'instrument, auprès de leur chevalet, ne
pouvoit s'adapter à la Harpe ordinaire, dont les demi-tons se sont par
l'interposition accidentelle d'un nouveau scillet, ou chevalet qui
raccourcit la corde de la longueur nécessaire à ce demi-ton.
Pour parvenir à mettre une sourdine à la Harpe, il a fallu que le sieur
Henri Naderman imaginât d'abord une nouvelle manière d'y former les
demi-tons, sans raccourcir les cordes, ni changer la position de leurs
scillcis; voici quel est son ingenieux procédé.
Il fait presser la corde entre la cheville & le scillet toujours immobile,
par une espece de doigt que le jeu des pédales fait mouvoir; ce doigt, en
pressant la corde, lui donne une nouvelle tension; & telle absolument qu'il
la faut pour produire la demi-ton désiré. Ainsi les demi-tons fur le nouvel
instrument, ne se faisant plus par le raccourcissement de la corde, mais par
une tension qui la fait monter d'un demi-ton. Sans la raccourcir, le sieur
Naderman a pu apposer auprès de ses scillées toujours immobiles, une
sourdine générale, & donc l'esset variant tout-à-coup la qualité du son,
ajoute un très-grand mérite à ce bel instrument, ainsi que nous l'avons dit.
Il résulte encore de ce nouveau moyen de produire les demi-tons, un
très-grand avantage : c'est qu'il ne change aucunement la position on
l'écartement des cordes, soit en les rapprochant les unes des autres, comme
on le voit dans quelques Harpes, soit en les attirant de côté hors de leur
direction naturelle, comme on le voit dans toutes les autres, ce qui rend le
jeu des doigts inégal, incertain ou plus difficile, — La nouvelle Harpe du
sieur Naderman remplit donc à la fois deux objets très-désirés ; celui de la
plus charmante variété dans la qualité des sons, et celui de la plus
constante égalité dans l'écartement des cordes; deux avantages qui assurent
à cette Harpe la préférence sur tout ce qui a paru dans ce genre. Les plus
grands Maîtres de harpe ont tous essayé cet instrument le 19 Janvier 1785,
chez son Auteur, où l'on peut le voir ils en ont foit l'éloge le plus
distingué. — Le sieur Naderman, Maître Luthier, Facteur de Harpe ordinair du service de la Reine,
demeure à Paris, rue d'Argenreuil, butte St-Roch."
Mercure de France, 1783, p. 226-228
"Nadermann,
rue d'Argenteuil, facteur de harpe ordinaire & breveté de la Reine, est
inventeur de deux de ces instrumens, l'un en cuivre & l'autre en argent, qui
rendent des sons d'un brillant & d'un moelleux, que rien jusqu'ici n'a pu
surpasser."
Tablettes de renommée ou du vrai mérite, et
d'indications générales des artistes célèbres, et autres personnes d'un
mérite distingué dans chaque genre, 1791, p. 1 (gallica.bnf.fr)30
"On trouve chez le Cit. Naderman Md de Musique rue
d'Argenteuil butte des Moulins tous les Airs du Camp de Grandpré, arrangés
avec Accomp. de forté-piano par Benoit Mozit seul possesseur de la Partition
du Citoyen Gossec [?]. On y trouve aussi les mêmes Airs pour la harpe."
Affiches,
annonces et avis divers, ou Journal général de France, 02/1793, p. 558 (gallica.bnf.fr)
"Nadermann,
éditeur et marchand de musique du Roi, bréveté, facteur de harpes et pianos,
rue Richelieu, n. 46." Annales
de la musique ou Almanach musical de Paris, Volume 1, 1819, p. 81
"NADERMAN, Harpes, rue de Richelieu, no. 46.
La perfection des harpes de Naderman, est universellement connue. Elles se
distinguent par leur parfaite solidité, l'élégance de leurs ornemens, et
surtout par leur belle qualité de sons. MM. Naderman frères, jaloux de
soutenir la réputation de leur fabrique, ne cessent d'apporter les soins les
plus assidus à la confection d'un instrument qu'ils professent eux-mêmes
avec tant de succès.
La mécanique de ces harpes est toujours la même, c'est-à-dire, celle qui est
connue sous le nom de Mécanique à sabots [crochets].
MM. Naderman trouvent que toutes
les innovations pratiquées jusqu'à ce jour, sont loin de présenter d'aussi
précieux avantages que ceux qu'offre la Mécanique à sabots; ils jugent
qu'elle doit obtenir une juste préférence. Ce mécanisme est d'une extrême
simplicité, d'une solidité parfaite, et surtout si facile à concevoir,
qu'une de ses pièces venant à se déranger ou à se briser, par une cause
étrangère à la fabrication, tout mécanicien et même tout serrurier, un peu
habile, pourrait être appelé pour remédier à l'accident, sans qu'il fût
besoin de renvoyer l'instrument à MM. Naderman, surtout s'ils se trouvaient
dans une province éloignée de la Capitale.
A tant d'avantages réunis, et reconnus depuis si longtemps, ces harpes
offrent encore celui de casser très-peu de cordes, et d'être d'un prix
modéré.
Cette maison joint à sa fabrique d'instrumens un commerce de musique
considérable dans tous les genres."
Bazar
parisien, ou Annuaire raisonné de l'industrie des premiers artistes et
fabricans de Paris : offrant l'examen de leurs travaux, fabrications,
découvertes, produits, inventions, etc. : ouvrage utile à toutes les classes
de la société, 1822-23, p. 391 (gallica.bnf.fr)
"NADERMAN (Henri), facteur de harpes et de pianos, à Paris.
- Observations de MM. Naderman frères sur la harpe à double mouvement, ou
Réponse à la note de M. de Prony, sur les avantages du nouvel établissement
d'un professorat de harpe à l'École royale de musique et de déclamation.
Paris, madame Ve Naderman et Naderman frères, 1825, petit in-fol., avec 10
pi. grav."
La
France littéraire ou Dictionnaire bibliographique des savants, historiens et
gens de lettres de la France, ainsi que des littérateurs étrangers qui ont
écrit en français, plus particulièrement pendant les XVIIIe et XIXe siècles.
Tome sixième, J.-M. Quérard, 1827-1839, p. 379 (gallica.bnf.fr)
INFO EXTRA
Lettre à M. Naderman, par M. Sébastien Erard, Revue musicale, 1827-28,
Fétis, p. 5-19
|
Paris |
rue du Chantre
Saint-Honoré (?)(arr.4)
[16], rue d'Argenteuil [butte Saint-Roch] (*1775)(1776)(³¹)(*1779)(x1780)(xx1782)(*1783)(**1786)(*1788)(*1789)(***1789)(x1789)(**1790)(1793)(***1802)(arr.1)
rue de
Richelieu (1796)(arr.1)
[1263], rue de la Loi,
passage du café de Foi, à la Clef d'Or (*1789)(**1797)(**1798)(*1799-1800)(*1801)(**1804)(**1809)(arr.2)
180, rue de la Loi (*1805)(arr.2)
46, rue de la Loi (*1805)(*1807)(arr.2)
46, rue de Richelieu (*1808)(*1809)(x1810)(**1818)(**1819)
- 'Passage
à l'ancien café de Foi, à la Clef-d'Or' (**1812)(**1820)(x1820)(x1828)(arr.1)
4, rue d' Argenteuil (*1825)(*1828)(arr.1)
45 (46), rue d' Argenteuil (*1811)(*1812)(*1813)(1819)(x1826)(x1827)(***1828)(1830)(*1833)(arr.1)
|
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'Facteur de
harpes et de Pianos'
'Facteur de Harpes' (*1788)
Jean-Henri NADERMANN Père (1735
- 1799)(¹⁰) venait de Driburg
(Paderborn), en Westphalie. Il avait épousé Marie-Elisabeth Maheux qui
décéda le 30 janvier 1776 (Archives nationales, minutes du notaire Louis
Boursier (MC/ET/XXVII/380)). Il eut un fils nommé lui aussi Jean-Henri
dont parle l'article ci-dessous. Sa veuve, née Barbe Rose Courtois,
continua l'entreprise et développa l'activité de marchand de musique
(*1811). Voir
NADERMANN Jean-Henri
NADERMANN,
Veuve, Barbe Rose COURTOIS
(*1799-1800)(*1808)(*1811)(*1813)
"Barbe-Rose Courtois, veuve de Jean-Henri
Nadermann (ces noms manquent à l'article Nadermann du dictionnaire de Fétis),
fut, de 1805 à 1831, locataire d'une partie de cette maison, où elle tenait
un magasin de musique et de harpes fabriquées par ses fils, les célèbres
facteurs et virtuoses François-Joseph et Henri Nadermann, qui furent l'un et
l'autre harpistes de la musique du Roi et professeurs au Conservatoire.
Avant de venir prendre rue Richelieu le local laissé disponible par la
transplantation du café de Foix sous les arcades du Palais-Royal, la maison
Nadermann était établie rue d'Argenteuil, à la butte Saint-Roch. Jean-Henri
Nadermann, luthier ordinaire de la Dauphine qui devint la Reine, outre
l'exécution de deux harpes, l'une en cuivre, l'autre en argent, qui eurent
le plus heureux succès, avait inventé vers 1778 une nouvelle « guitarde de
Vankecke » [sic], qui permettait de moduler dans tous les tons, c'est-à-dire
de transposer « au moyen d'une méchanique placée dans le manche ». L'annonce
que j'ai sous les yeux fait remarquer que « l'on ne s'étoit point encore
avisé, avant l'Auteur, d'aller chercher des demi-tons hors du seillet »."
Maison
mortuaire de Molière d'après des documents inédits, 1880, p. 178 (gallica.bnf.fr)
NADERMANN, Veuve
& Fils
(*1799-1800)
'Marchand de musique' (*1801)
'Éditeur et marchand de musique du Roi, breveté, facteur de harpes et pianos'
(**1819)
"NADERMAN (François-Joseph), fils d'un facteur de
harpes, naquit à Paris en 1773. Krumpholz, ami de son père, lui donna
des leçons de harpe, et Desvignes, maître de chapelle de la cathédrale,
lui enseigna la composition. Il acquit une exécution brillante sur son
instrument, mais ne fit point faire de progrès à la musique de harpe,
lui ayant conservé le caractère d'arpèges dans les traits, et n'ayant
jamais essayé d'y faire entrer les combinaisons d'un harmonie
vigoureuse. Bien inférieur, sous ce rapport, à M. de Marin, son
contemporain, il eut p.ourtant une réputation plus populaire, parce que
M. de Marin, ne se faisant point entendre en publie, n'était connu que
des artistes et de quelques amateurs d'élite.
Un embonpoint excessif et
prématuré parait avoir opposé de sérieux obstacles au développement du
talent de Naderman. Quoiqu'il en soit, il fut longtemps considéré en
France comme le harpiste le plus habilejusqu'à ce qu'un goût plus
nouveau dans la musique, et plus de hardiesse dans l'exécution, eussent
mis en vogue Bochsa, vers 1812.
Après la restauration, Naderman fut
nommé harpiste de la chapelle et de la chambre du roi. Le 1er janvier
1825 il obtint la place de professeur de harpe à l'école royale de
musique et de déclamation (Conservatoire de Paris), il en remplit les
fonctions jusqu'à sa mort, arrivée le 3 avril 1835. En 1802, il avait
fait un voyage en Allemagne, et s'était fait entendre avec succès à
Munich et à Vienne.
Après la mort de son père, Naderman s'était associé
avec son frère, pour continuer la fabrication des harpes, d'après
l'ancien système des harpes à crochets, connues sous le nom de harpes de
Naderman. Longtemps il employa son influence pour conserver à cet
instrument l'ancienne faveur dont il avait joui; mais le mécanisme à
fourchette inventé par Sébastien Erard porta les premières atteintes à
sa vieille renommée, et la harpe à double mouvement, du même artiste, a
causé la ruine définitive de l'ancien instrument de Naderman. [...]"
Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de ...,
Volume 7, 1841, François-Joseph Fétis, p. 1-2
"NADERMAN (Henri-[Pascal]), frère du précédent,
est né à Paris, vers 1780. Destiné par son père à la fabrication des
harpes, il passa sa jeunesse à des études spéciales pour cet objet. Plus
tard il devint élève de son frère pour cet instrument, mais son talent
ne s'éleva jamais au-dessus du médiocre.
Cependant les protecteurs de
son frère lui firent obtenir les places de harpiste adjoint de la
musique du roi, et de professeur suppléant au conservatoire. En 1835 il
s'est retiré de cette dernière, et depuis lors il vit dans une terre
qu'il possède à quelques lieues de Paris. [...]
M. Naderman s'est fait connaître comme écrivain par la rédaction de
plusieurs opuscules en faveur de l'ancienne harpe, et contre la harpe à
double mouvement, de Sébastien Érard. La première de ces pièces fut
écrite à l'occasion d'un rapport fait à l'Institut sur ce dernier
instrument par le géomètre Prony; elle a pour titre: Observations de MM.
Naderman frères sur la harpe à double mouvement, ou Réponse à la note de
M. de Prony, membre de l'Académie des sciences, etc. Paris, 1815, 4
feuilles in fol. avec neuf planches.
L'auteur de la Biographie
universelle des musiciens ayant publié dans la Revue musicale (T. II, p.
337 et suiv.) un article sur l'origine et les progrès de la harpe, où il
donnait des éloges à l'instrument d'Érard, M. Naderman fit paraître une
nouvelle brochure intitulée : Réfutation de ce qui a été dit en faveur
des differeris mécanismes de la harpe à doublé mouvement, ou Lettre à M.
Fètis [voir le lien chez Info Extra], professeur de composition, etc., en
réponse à son article intitulé : Sur la harpe à double mouvement de M.
Sébastien Erard, et par occasion sur l'origine et les progrès de cet
instrument.
Paris, 1828, in 8° de 47 pages. L'auteur de la Biographie
répliqua à ce pamphlet par une Lettre à M. Henri Naderman au sujet de sa
réfutation d'un article de la Revue musicale sur la harpe à double
mouvement de M. Sébastien Érard, Paris, Sautelet, 1828, in-8° de 24
pages, avec 2 planches '. La polémique ne finit point par cette
publication, car M. Naderman fit paraître un nouvel écrit intitulé :
Supplément à la réfutation de ce qui a été dit en faveur de la harpe à
double mouvement, Paris, 1828, in-8° de 31 p.
Une note intitulée : Mon
dernier mot, et insérée dans le troisième volume de la Revue musicale,
termina cette discussion. Depuis lors, la thèse soutenue par l'auteur de
la Biographie universelle des musiciens a été couronnée par un triomphe
complet, et ses prédictions se sont accomplies, car la harpe à double
mouvement est la seule dont on fasse usage aujourd'hui, et l'ancien
instrument de Naderman est tombé dans un profond oubli."
Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de ...,
Volume 7, 1841, François-Joseph Fétis, p. 2
1825 -
"M. Naderman aîné vient d'être nommé professeur de
harpe à l'école royale ; il a pour adjoint M. Naderman jeune."
La Pandore, journal des spectacles, des lettres et des modes, Volume 5,
15/02/1825, p. 84
"Le Conservatoire ne voulut pas rester trop longtemps
en arrière du mouvement général, et une classe de harpe fut créée dans
cet établissement en 1825. Malheureusement, le professeur qui en devint
titulaire était M. Naderman [aîné], facteur de harpes lui-même, et, par
intérêt, l'ennemi naturel des inventions brevetées d'Érard. Son premier
soin fut de repousser de son enseignement la harpe à double mouvement,
et d'introduire au Conservatoire l'ancienne harpe, malgré tous ses
défauts évidents. Très-heureusement pour le progrès et le triomphe des connaissances
humaines, les hommes meurent et les inventions utiles restent."
La musique, les musiciencs, et les instruments de musique chez les ...,
Jean Pierre Oscar Comettant, 1869, p. 508
NADERMANN
Vve. (*1805), 'Luthier'
Donc, la harpe à double mouvement (brevet d'Erard) est
officiellement introduite en 1845 dans l'enseignement du Conservatoire.
NADERMANN
Frères (1827)
NADERMANN
Ainé
(***1828)(1830):
(Francois-Joseph
Nadermann)
était
aussi compositeur et éditeur de musique. Et l'ami de
LENTZ.
|
Médaille d'argent Paris, 1823 |
Médaille
d'argent Paris, 1827
|
VOGEL
Jean Jacques Léonard
(ca. 1784 - 1831)(¹⁰) |
1797 |
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Paris |
12, rue Montmartre (1797)(¹⁰)(arr.2)
858, rue Gaillon (*1805)(arr.2)
18, rue du Faubourg Montmartre (*1809)(x1810)(arr.9)
17, rue du Faubourg
Montmartre (*1809)(*1812)(arr.9)
18, rue Beauregard (1831)(¹⁰)(arr.2)
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'Facteur de pianos'
Époux de HARTENBERGER Marie
Anne (¹⁰)
VOIR AUSSI ...
... autres avec le nom
VOGEL
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PLEYEL & LEMME |
1799 |
Piano
carré n° 2360 ca. 1806-07, Museo Nacional de Artes Decorativas, Madrid,
Espagne
"PLEYEL (IGNACE), né en Autriche en 1757, reçut des leçons de
composition de Joseph Haydn, à Vienne; il quitta ce maître, en 1786,
pour aller faire un voyage en Italie. Il y fut accueilli partout de la
manière la plus flatteuse, et vint ensuite à Paris, où de grands succès
l'attendaient. Après un séjour de peu de durée, il s'éloigna de cette
capitale pour aller à Strasbourg prendre la direction de la chapelle de
la cathédrale.C'est là que ce maître a composé ses premiers quatuors
pour deux violons, viole et violoncelle, et quelques recueils de sonates
pour le piano. Ces ouvrages, dans lesquels on remarquait une mélodie
facile, une harmonie que tout le monde comprenait aisément, et dont
l'exécution, ne demandait pas l'habileté nécessaire pour rendre les
coeuvres de Haydn, eurent une vogue prodigieuse. Pleyel devint
sur-le-champ l'auteur favori des amateurs qui jouaient du violon, et des
pianistes. Il produisit beaucoup, il écrivit même des symphonies qui
n'étaient pas sans mérite. Tout cela est maintenant oublié; Pleyel n'a
pu survivre à l'époque, aux musiciens pour lesquels il a composé. Ses
ouvrages sont chantants ; je me sers de l'expression adoptée alors pour
les caractériser; mais ce chant, cette mélodie, manquent
souventd'élévation, et l'harmonie en est stérile. Au lieu d'être
dessinés et fortement intrigués comme ceux de Haydn et de Mozart, ses
quatuors ne sont guères que des sonates dialoguées. Le nom de Pleyel
n'en devint pas moins célèbre dans toute l'Europe. Ce compositeur,
voyant les énormes bénéfices que les marchands obtenaient en vendant sa
musique, se fit éditeur, et prit le parti de la publier luimême. Il
joignit plus tard à cette nouvelle industrie la fabrication des pianos.
Ce double commerce lui réussit. Pleyel a laissé en mourant une belle
fortune à ses deux fils, Camille et Gabriel, qui se livrent avec un rare
succès à la fabrication des pianos. M. Camille Pleyel est de plus un
pianiste d'un grand talent et un compositeur distingué."
Picard-Porée, Volume 44, 1838, p. 254 - Voir
Biographie de Pleyel
- Voir
Camille PLEYEL
(°1824), et son
frère jeune
Gabriel PLEYEL
(°1827)
Voir SCHMIDT Tobias
(°1785)
sur cette page,
WOLFF Jean Godefroid
et
MEISENBERG Jean Arnold.
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Paris |
1286, rue
Neuve des Petits Champs [vis-à-vis la Trésorerie nationale.](*1794)(*1805)(Pleyel)
rue neuve des Petits Champs (**1798)
728, rue neuve des Petits Champs (**1799)
729, rue
Neuve des Petits Champs (*1799-1800)(*1801-1802)(**1802)(Pleyel)
39, rue faubourg Saint-Martin (1805)(1808)(arr.10)(Pleyel-Lemme) |
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Pianos carrés
En 1797 Ignaz PLEYEL fonda avec son beau-frère
Jean Daniel Schäffer sa maison d'édition.
'Facteurs de pianos'
au moins dès 1805. Avant 1805 'auteur et éditeur de musique'.
Pleyel est déjà listé parmi les
luthiers dans l'Almanach de 1799-1800.
"[...] Qu'était cet Ignace Pleyel, dont le nom germanique
signifie étymologiquement « battoir de, blanchisseuse » (Bleuel, Pleuel,
etc.) Né aux environs de Vienne, à Ruppersthal, en 1757, un an après Mozart,
il était — comme Schubert — fils d'un maître d'école, qui eut de sa première
femme vingt-quatre enfants, et qui, s'étant remarié, en eut encore quatorze
et mourut à quatre-vingt-dix-neuf ans ! Ignace était le vingt-quatrième et
dernier du premier lit. [...]"
Le
Ménestrel, 08/01/1932, p. 15 (gallica.bnf.fr)
Le jeune vituose Ignaz Pleyel a
déjà contracté un accord commercial avec le facteur de pianos Lemme. C'est
chez lui qu'il apprendra les rudiments du métier (à son installation à Paris
après son séjour à Strasbourg) alors qu'il commence lui-même par ouvrir une
boutique d'édition musicale parallèlement à sa carrière de compositeur.
Voir
LEMME
(°1790) sur cette page.
ACTE de 1808, cessation de l'association
PLEYEL Ignace et LEMME Charles, Facteurs de pianos, faubourg Saint Martin
Cité en complément de plusieurs de nos fichiers et dans un acte notarié et
le 23/05/1808, lors de l'inventaire des biens de l'entreprise desdits PLEYEL
Ignace et LEMME Charles, cessation de Sociéte avec litige, donnant lieu à la
nomination d'experts. Sont comparus : SCHMIDT Tobias,
facteur d'instruments, rue du Pont de Lodi, n° 2, expert nommé par le sieur
PLEYEL Ignace, ci-après nommé et qualifié ; de WOLFF Jean Godefroy,
facteur d'instruments, rue du Petit Carreau, n° 32, expert nommé par le
sieur LEMME Charles, ci-après nommé et dénommé et MEISENBERGER Jean Arnould,
facteur d'instruments, boulevard Saint Martin, tous experts nommés d'office
par le tribunal de commerce, à l'effet d'estimer les effets,
instruments et marchandises, dépendant de la société, etc.
Informations généaloqiques aimablement établies par Georges Claude Lebrun et son
équipe
«
éclat de bois
»
LA SUITE
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(*1755): 'Annonces,
affiches et avis divers', 1755, p. 74 (gallica.bnf.fr)
(*1757): 'L'année
littéraire ou Suite des lettres sur quelques écrits de ce ...', Volume
7, 1757, p. 41
(*1759): 'Tableau
des Paris pour l'année 1759', 1759, p. 212
(**1759): 'Mercure
de France', 1759, p. 211
(*1763): 'Etat
ou tableau de la ville de Paris, nouvelle édition', 1763, p. 189
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Colombe Samoyault-Verlet, 1966
(⁹): 'J. K. Mercken premier facteur parisien de
forte-pianos', MC et JF Weber, Delatour France 2008
(¹⁰): 'EclatdeBois':
Archives de Paris - LEBRUN Georges Claude
(¹¹): 'Sébastien Erard - l'Aventure du pianoforte', Alain Roudier, 1995
(¹²): 'Ce Bon Docteur Guillotin', André Soubiran, 1962
(¹³):
INPI, Institut National de la Propriété Industrielle,
Brevets 19e
(¹⁴):
Infos données par D. Girard
(¹⁵): 'Les Annales de Normandie - Journal de Rouen', 15.04.1789
:
"Forte-Piano, chez le
sieur Lange, Facteur de forte-piano organisés & ordinaires, ci-dev. chez
l’Impératrice de Russie, Maître à Paris, & présentement à Rouen, qui fait,
vend & loue cet instrument, & va l’accorder en ville & en campagne. Il
demeure rue de la Grosse Horloge, au coin de celle St Jean, n° 28."
(¹⁶):
Archives départementales de la Seine Inférieure,
Rouen
(¹⁷): 'Otto Schumann, Quellen und Forschungen zur Geschichte des
Orgelbaus im Herzogtum Schleswig vor 1800, Schriften zur Musik', Vol.
23, Munich: Katzbichler 1973, 267, 360, 364-5.
(¹⁸): 'Makers
of the Harpsichord and Clavichord - 1440-1840', Second Edition, Oxford
Press, Boalch, Donald,
1974
(¹⁹): 'Un
Inventaire sous la terreur, état des instruments de musique relevé chez
les émigrés et condamnés par A. Bruni', 1890
(²⁰): 'Archives
de Pleyel, Erard et Bord chez le Musée de la Musique à Paris'
(²¹): 'Recherches
sur quelques maîtres de l'ancienne facture d'orgues française',
Félix Raugel
(²²):
Ministère du Commerce : dossiers de proposition pour
la Légion d'honneur, 2007-2008, p. 182
(²³): Inventaire après décès, Minutier Central, Archives Nationales, Paris,
ET/XXII/35.
(²⁴): Archives Nationales,
Paris, Minutier Central, CI, 621 (24 avril 1777)
(²⁶): 'De familie Mozart op bezoek in Nederland. Een reisverslag.' -
Hilversum: Knuf 1965, p. 15
(²⁷):
'Aux
origines de l'école française de pianoforte de 1770 à 1815 : actes du ', Catherine
Gas-Ghidina, Jean-Louis Jam, 2005
(²⁸): 'Early keyboard journal', Volumes 20-21, Southeastern Historical
Keyboard Society (U.S.), University of Georgia, School of Music, 200
(²⁹):
'Aux
origines de l'école française de pianoforte de 1770 à 1815 : actes du ...', Catherine
Gas-Ghidina, Jean-Louis Jam, 2005
(³⁰):
Nineteenth- and twentieth-century harpists: a bio-critical
sourcebook,
Wenonah Milton Govea
(³¹): 'Archives
Nationales, salle des inventaires virtuelle', France
(³²): Archives nationales, Y9333, Fonds Châtelet, 03.09.1781.
(³³): 'Messages,
arrêtés et proclamations du Directoire Exécutif', Volume 7, An VII, p.
230
(³⁴): Recherches sur la musique française classique, volume 13, J. Picard,
1973, p. 210
(³⁵): 'Les débuts d'une grande
paroisse : Saint-Vincent-de-Paul Montholon', Henri Doisy,
1942
(³⁶): 'Bulletin
de la Société française de musicologie', 1967, p. 112
(³⁷):
Archives Nationales de Paris - SYSTERMANS - BB/11/655, p. 493
(siv.arch-nat.culture.gouv.fr)
(³⁸):
SYSTERMANS sur Geneanet/lestendart auteur de cet arbre
: Sébastien DUVERE
(³⁹):
Fichier Bossu - SYSTERMANS (gallica.bnf.fr) |
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