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HERZ Henri
à Paris (°1825)


1834 – 1905

1834

PARIS - "Nous avons trouvé les pianos de M. Henri Herz constamment fermés, toutes les fois que nous nous sommes rendus à l'exposition.

Un journal, dont le rédacteur semble avoir subi la même fatalité, allait jusqu'à dire, que M. Herz avait emporté les clefs à Londres où il était allé exposer son talent.

Quoi qu'il en soit, n'ayant pu voir l'intérieur de ces instrumens, nous ne saurions affirmer s'ils avaient plus de sept octaves. Il est certain qu'ils n'en avaient pas moins.

C'est ici le lieu de dire quelques mots sur ce malheureux perfectionnement. Il nous semble qu'on aurait mieux fait de ne pas franchir la limite des six octaves; les touches qu'on a ajoutées hors de là dans la basse, sont déjà un abus.

L'oreille n'en distingue pas assez les sons qui ne rendent qu'un bourdonnement confus.

Toutefois, cette innovation était excusable; ces touches de la basse, frappées avec leurs octaves supérieures, peuvent servir a les renforcer, et ce n'est que de cette manière qu'il faudrait les employer.

Mais les touches ajoutées dans le dessus, à quoi serviraient-elles? Une corde, qui n'a pas la longueur convenable pour vibrer, ne peut pas rendre un son.

Toute chose a ses bornes que lui pose la nature; vouloir les dépasser, c'est s'obstiner à poursuivre l'impossible. Quelques facteurs ont essayé de ne pas rester en arrière de M. Herz.

Nous avons vu avec plaisir que le nombre en était très-petit, et que les plus célèbres convenaient eux-mêmes de l'abus de cetteinnovation. Il est à espérer qu'elle sera abandonnée, et que M. Herz s'opiniatrera seul à fabriquer des pianos à sept octaves. Il a déclaré qu'il ne composera dorénavant que pour des pianos de cette étendue. Dans ce cas, le public ferail bien de lui laisser sa musique et ses instrumens." Gazette musicale de Paris, Volume 1, 1834

PARIS - "M. Henry llerz, le célèbre pianiste, a établi depuis quelques années une manufacture de pianos. C’est lui qui s’est obstiné à élargir l’étendue de l’instrument jusqu’à sept octaves, innovation que je n’approuve nullement, quoiqu’elle ait trouvé quelques imitateurs parmi les exposans. La célébrité de M. Hertz servira de recommandation aux instrumens de sa fabrique, qui, pour être bons, sont cependant loin d’être sans pareils. M. Boisselot, de Marseille, a envoyé un piano à queue qui mé rite des éloges sous le rapport de la facture et de la qualité du son." La Quotidienne, 27/06/1834, p. 3 (retronews.fr)

1839

PARIS - "M. Herz, rue de la Victoire, 38. - Un pianino, un piano à queue, un piano carré à trois cordes, qui a mérité d'être placé au sixième rang de ce genre d'instruments. M. Hertz [sic] occupe quarante-cinq ouvriers et mérite à tous égards que le jury lui décerne une mention honorable." Rapport du Jury Central, Exposition, des produits de l'Industrie Française en 1839, M. Savart, rapporteur, 1839, p. 345

PARIS - "HERTZ [sic], à Paris, 38, rue de la Victoire.—Pianos. — M. Henri Hertz occupe aujourd'hui un des remiers rangs dans la facture des pianos; à la qualité de professeur émérite, du compositeur célèbre, il a voulu joindre celle de facteur, car pianiste habile, il a appris souvent aux dépens de son amour-propre d'artiste, les défauts de la fabrication.

C'est à cette alliance sans doute des grands artistes aux bons facteurs, que l'on doit le perfectionnement progressif des instrumens.

Le facteur vraiment parfait serait celui qui réunirait en lui seul toutes les qualités requises dans un ouvrier habile, à celles qui appartiennent au parfait exécutant, mais ne pouvant trouver, rassemblées dans un seul homme, tant de spécialités différentes, on doit savoir gré aux artistes qui unissent leur puissance intellectuelle au savoir mécanique du fabricant, ils réalisent une pensée juste que les esprits droits ne sauraient désavouer, mais à côté de ce bien réel est un mal qu'il faut éviter, ce mal est celui de faire rejetter de tous les salons que fréquentent ces professeurs-facteurs, les instrumens qui ne sortent pas de leurs ateliers, en refusant de jouer sur ces pianos.

Que deviendrait la petite facture si les deux ou trois premiers maîtres de Paris s'entendaient pour établir ainsi un monopole instrumental.

On a reproché, il y a quelques années, aux pianos sortant de la fabrique de M. Hertz [sic].

certains défauts tous du chef de son associé, facteur étranger; mais aujourd'hui M. Hertz [sic] s'est mis à la tête de son établissement, les défauts, dont lui-même s'était aperçu, ont été corrigés et ils ont fait plaçe à des qualités fort précieuses.

On reproche à tort aujourd'hui à M. Hertz [sic], de n'être pas facteur et de ne pouvoir, par conséquent, diriger par lui-même ses ateliers, ce reproche est tout-à-fait bannal, car il suffit pour être facteur de bien connaître la théorie de la construction, dont l'ensemble constitue un bon instrument, connaissance facile à acquérir, et M. Hertz [sic] possède en outre ce qui manque presque toujours à l'ouvrier, cette finesse de tact et de sentiment, qui seule fait apprécier toute la délicatesse des tons et toutes les nuances des effets.

M. Hertz [sic] s'étant aperçu que presque tous les pianos péchaient par trop ou trop peu de légèreté dans le jeu, par le manque d'égalité dans les trois parties qui constituent l'instrument et par le jeu mal combiné des pédales, a cherché à remédier à ces inconvéniens divers; dans tous les instrumens qu'il avait exposés on s'apercevait des efforts qu'il a fait pour y parvenir.

Ses pianos sont faits sur le système anglais, l'échappement est perfectionné et mieux fini que dans les divers pianos de cette nation. Il a adopté le barrage en fer, mais il l'a établi double, ainsi la table d'harmonie se trouve enveloppée en dessus et en dessous.

Le corps du piano ainsi contenu est d'une solidité parfaite et tient très-bien l'accord. Le clavier dont personne n'est plus à même qu'un pianiste-facteur y de juger les avantages ou les défauts, a été l'objet des soins particuliers de M. Hertz [sic], qui a résolu un problême difficile, celui de concilier la promptitude avec la force et la netteté du jeu.

Les mortaises des touches sont garnies en buffles pour éviter le bruit du fer contre le bois. Pour obtenir un son plus net dans la partie du dessus, le facteur a appliqué un chevalet en cuivre d'une seule pièce et d'une solidité extrême; les formes et les ornemens de ses instrumens sont gracieux et de bon goût.

M. Hertz [sic] est le premier facteur qui ait construit des instrumens à sept octaves complètes.

Il était bien difficile de parvenir à faire rendre un son net et distinct à une corde d'une si petite étendue ; dans les pianos de ce facteur, ces sons sont assez ronds et assez distincts. Les facteurs ont beaucoup critiqué cette innovation au moment de son apparition, mais aujourd'hui nous voyons plusieurs claviers s'étendre jusqu'au sol.

Nous avons également apprécié dans les instrumens de M. Hertz [sic] l'effet d'une pédale una corda; dans d'autres pianos cette pédale fait que le marteau ne frappe qu'une seule corde, et voilà tout; ici le marteau, par un certain mécanisme, frise la corde légèrement et en fait sortir des sons harmonieux pleins de pureté. L'industrie et le commerce ont à se louer de M. Hertz [sic], qui est parvenu à diminuer le prix des instrumens et qui donne bon et beau à un prix très-modéré.

M. Hertz [sic] a également exposé un dactylion, instrument à ressorts, destiné à délier et fortifier les doigts, si originalement dépeint par l'inimitable Dantan dans une de ses charges, comme une rangée de souricières. Le dactylion de M. Hertz [sic] doit donner de la force, de l'égalité et de l'agilite.

La construction de cet instrument est telle qu'en plaçant les doigts dans les anneaux suspendus au-dessus des touches, l'avant-bras et la main se trouvent dans leur véritable position, et l'exécutant se trouve dans l'impossibilité de contracter de mauvaises habitudes.

Nous reconnaissons l'utilité et les avantages de ce moyen mécanique, mais nous aurions voulu moins d'égalité dans la force des ressorts, car aucun de nos doigts n'a une force égale ; ainsi le pouce a une force beaucoup plus prononcée que celle du troisième doigt.

Nous aurions voulu aussi que M. Hertz [sic] combinât son mécanisme de manière à augmenter ou à diminuer à volonté la force de l'un ou l'autre ressort pour pouvoir, dans les classes et les pensions, les régler sur l'âge et la force de l'élève.

A cet instrument pratique, son auteur a joint un travail intellectuel, c'est un recueil de cent exercices à son usage d'une difficulté graduelle.

Si la facture doit à M. Hertz [sic] de bons pianos, le monde artistique et fashionable lui doit une délicieuse et magnifique salle de concert, qui, selon l'expression d'un écrivain, est aussi un instrument d'une sonorité bien étendue et calculée selon les lois de l'harmonie et del'acoustique.

Cette salle, qui joint, chose bien rare en ce temps, la commodité à l'élégance, sert à la fois pour les concerts et comme lieu d'exposition; c'est un ouvrage de luxe dont l'art et l'industrie doivent retirer un égal avantage.

Les sacrifices que cette construction toute grandiose ont dû coûter à M. Hertz [sic], l'intelligence que ce chef habile a su déployer dans l'ordonnance des tracés et dans la direction des travaux, doivent recommander bien haut, non seulement la fabrication, mais l'établissement de M. Hertz [sic] à l'attention des artistes en général, et particulièrement des pianistes, à la tête desquels il s'est placé, comme exécutant et comme compositeur." Lucas Al. Panorama de l'industrie française publié par une société d'artistes et d'industriels sous la direction de M. Al. Lucas, 1839, p. 102 (gallica.bnf.fr)

PARIS - "Au milieu des dévetoppemens divers de l'industrie nationale, qui tend à s'accroître encore par les heureux effets d'une concurrence presque sans limites, l'attention publique se porte en général vers les produits où le perfectionnement a marche d'un pas plus rapide.

A ce titre, les pianos ont droit d'occuper la première place, car le goût de la musique n'est plus aujourd'hui le partage du petit nombre, c'est l'étude ou le plaisir des masses populaires comme la jouissance des personnes d'élite.

Or, l'attrait de l'art s'unit par une conséquence rigtinrcuse aux travaux d'amélioration matériélle, lorsque l'éxécution des morceaux lyriques exige plus de talent, que la difficulté s'accroît en raison directe de la facilité vraiment merveilleuse de nos virtuoses modernes.

On sent que la fabrication des pianos, que le progrès de leur mécanisme, de leur luxe extérieur soient un besoin résultant de la nature même des choses.

Néanmoins pour que la transformation s'opère parallèlement avec les progrès de la science musicale, c'est peu d'un facteur intelligent, d'un ouvrier habile, sans les conseils, sans le concours incessant, éclairé de l'instrumentiste et du compositeur.

Il faut donc pour remplir toutes les conditions de l'œuvre et les inspirations, les découvertes de l'artiste, et la patience laborieuse de l'artisan.

Ces deux avantages, d'un doubte génie, sont possédés par M. Henri Herz; et voilà le secret de la qualité supérieure que tout le monde reconnait aux produits de sa manufacture.

Quelques voix sans echo, cherchent pourtant, nous assure-t-on, à jeter de la défaveur sur les pianos de M. Herz. en soutenant que l'artiste exclut l'ouvrier; que celui-ci, guidé par l'expérience, ne se laisse pas entraîner à ses essais infructueux.

Mais cette objection reste sans valeur, quand on réfléchit qu'en définitive l'opération matérielle est appréciée par les doigts de l'exécutant, doué d'un sentiment, plus vif des exigences musicales qu'un facteur tant habite qu'on le suppose. En d'autres termes, le savoir de l'ouvrier est accessible à l'artiste.

Au rebours, la science de ce dernier n'est que par exception, à la portée du facteur.

Mais on insiste encore. Les intrumens de M. Herz eurent à l'origine quelques défauts, sans aucun doute, et ceci corrobore notre opinion; c'est que M. Herz était, en ce temps-là, sous le joug d'une association avec un facteur étranger.

Depuis, il a corrigé ces défauts d'une main peu délicate, et rien maintenant ne sort de ses ateliers que l'artiste célèbre ne puisse en répondre sous tous les rapports; car il suit et dirige la fabrication de ses instrumens dans le vaste local dont il est propriétaire l'œil du maître est partout, grâce à la centralisation qui rapproche les distances à la distribution des diverses-parties qui accétere le travail en simplifiant tous les rouages.

Quant aux conditions matériettes qui distinguent éminemment les pianos de M. Herz, leur nomenclature occuperait trop d'espace nous nous contenterons de citer les qualités suivantes construction intérieure en fer, chevalet en cuivre, solidité parfaite, avantage immense de conserver l'accord, sans lequel un instrument n'est plus digne, de ce nom.

Le pianiste-facteur a de plus apporté un soin extrême au mécanisme du clavier.

Une autre observation essentielle, rotative aux qualités musicales des instrumens de M. Herz. Le son en est chantant, soutenu. La basse, le médium et le dessus n'ont point cette inégalité choquante qui détruit ou altère l'effet d'une exécution musicale; et par une conséquence de l'extension à sept octaves complètes, due a cet habille maître, il a senti la nécessité de soutenir la vibration des notes aiguës.

Mais nous ne saurions faire de M. Herz un plus bel éloge qu'en invoquant le souvenir de cette foule d'amateurs et de célébrités musicales qui accourent avec un empressement toujours nouveau à l'appet de notre grand artiste, certains d'avance d'applaudir aux merveilles d'un jeu plein de charme et de vélocité; d'entendre les sons harmoniques, célestes, qu'il tire de la pédale una corda.

Sans doute, l'impression profonde qu'exerce le virtuose, ne permet point de partage, et l'excès de l'admiration suspend le tribut d'estime que réclame le fabricant, bientôt pourtant, le facteur est apprécie; l'on rend à son trayait d'autant ptus de justice que sans la perfection de l'organe intermédiaire, l'essor de la pensée artistique eût été moins saisissant pour l'auditoire.

Félicitons-nous donc de ce que M. Herz est aussi grand musicien qu'il est industriel distingue puis achetons ses exccitens pianos en ne manquant aucune des occasions d'entendre le maestro qui leur communique tant d'eclat et de puissance." La Presse, 10/07/1839, p. 4 (gallica.bnf.fr)

1844

PARIS - "Parmi les nombreux et beaux pianos exposés par M. Henri Herz, il faut surtout en citer un qui est une véritable invention. Il s'agit d'un nouveau piano droit dont les sons se prolongent et se nuancent à volonté.

De tout temps les facteurs avaient senti que le perfectionnement le plus important à apporter au piano était de lui donner la faculté de prolonger et de nuancer les sons : c'est dans ce but que furent construits les différents systèmes de pianos-orgues.

Mais aucune de ces tentatives ne produisit de résultat satisfaisant, et il en devait être ainsi, à cause de la diversité de timbres qui existe entre une corde, mise en vibration par un coup de marteau, et le son rendu par un jeu d'anches ou de tuyaux d'orgue.

Cette combinaison présentait encore une autre difficulté insurmontable : celle d'obtenir un parfait accord entre le piano et le jeu d'anches.

Aussi, après maints essais infructueux, s'est-on vu forcé de l'abandonner.

Le nouvel instrument de M. Henri Herz est basé sur des principes tout autres, et aucun des défauts que l'on vient de signaler ne peut s'y produire.

Ici la prolongation des sons est dué aux vibrations continuées de la corde mise en mouvement par le coup de marteau ; c'est le vrai son du piano qui se prolonge el se nuance à volonté; il ne peut donc y avoir désaccord dans l'instrument entre les sons naturels et ceux que l'on veut prolonger.

L'exemple de la harpe éolienne devait tôt ou tard donner l'idée d'un courant d'air artificiel dirigé sur des cordes tendues. C'est M. Isoard, mécanicien et constructeur de machines à vapeur, qui l'a conçue et mise en pratique le premier.

Mais lorsqu'on 1841 M. Isoard vint offrir son invention à M. Herz, elle était dans un état fort incomplet; car non-seulement le piano qui contenait le nouveau mécanisme était entièrement construit en fer, ce qui le rendait très-mauvais et d'un poids énorme; mais il fallait, outre le pianiste, une deuxième personne chargée de faire mouvoir la roue adaptée au bout du piano, pour y introduire le vent, ce qui excluait de l'exécution toute espèce d'expression; et puis, on ne pouvait faire entendre qu'alternativement les sons prolongés et les sons frappés, et toute combinaison des deux timbres était impossible.

L'instrument exposé par M. Henri Herz, et auquel il a appliqué l'invention de M. Isoard, est tout simplement un piano droit; mais il se prèle à des effets si neufs et si inattendus parle mélange des sons ordinaires du piano avec les sons prolongés et nuancés par le vent, et son exécution offre si peu de difficulté qu'un artiste habile ne peut manquer d'y trouver unemine inépuisable de richesses inconnues.

Grâce à cette invention, l'art du pianiste, déjà poussé si loin, semble destiné à recevoir encore une impulsion nouvelle. Il faut désigner aussi à l'attention du public les nouveaux pianos à queue (petit format) et à cordes obliques, exposés par M. Herz.

Ces instruments, approuvés cet hiver par les grands virtuoses et sur l'un desquels Listz a obtenu le plus éclatant de ses triomphes, ont l'avantage de fournir, avec une dimension beaucoup moindre, un volume et une qualité de sons égaux à ceux des grands pianos à queue.

Cette réduction dans les proportions de l'instrument, en diminuant les frais de construction, a amené nécessairement une diminution dans son prix. La section de musique de l'Institut a fait de ces nouveaux pianos une mention très-honorable.

Ajoutons que M. Henri Herz vient de recevoir du jury de l'exposition, la médaille d'or : c'est justice." L'Exposition : journal de l'industrie et des arts utiles, 1844, p. 4 (gallica.bnf.fr) - Voir ISOUARD.

PARIS - [lire le texte sur le site suivant]  L'Illustration, No. 0071, 4 Juillet 1844

PARIS - "Exposition des Produits de l'Industrie - septième article - Pianos - M. Henri Herz.

Parmi les pianos que M. Henri Herz a exposés successivement, deux surtout ont attiré l'attention du public : nous voulons parler du petit piano à queue, dont l'extérieur a quelque chose d'étrange, puisqu'il est inverse de la forme usitée jusqu'ici pour ce genre d'instruments, et du piano droit, dont les sons se prolongent au moyen du vent.

C'est ce dernier qui nous a intéressé plus particulièrement, et par lequel nous allons commencer.

L'idée d'appliquer le vent au piano pour en faire vibrer les cordes n'est pas si nouvelle qu'on pense ou qu'on voudrait croire, car elle date de plus de cinquante ans. Ce fut un facteur allemand, nommé Schnell, qui la conçut le premier et la réalisa à Paris, où il était venu s'établir, en 1777. Comme tant d'autres découvertes, celle-ci était due au hasard.

Le facteur avait suspendu une harpe à laquelle il ne songeait plus, lorsqu'un jour il entendit des sons étrangement modulés, qui partaient de cet instrument. Un courant d'air s'étant établi dans la chambre, le vent avait fait résonner les cordes. On sait qu'un semblable hasard a donné la première idée de la harpe éolienne.

Frappé du phénomène dont il venait d'être témoin, Schnell se mit a chercher si les sons enfantés par le caprice de la nature ne pourraient pas être produits par un mécanisme qu'un exécutant mettrait en jeu.

Il résolut de construire un piano dans lequel un courant d'air artificiel remplacerait le coup du marteau. L'idée était simple, mais elle rencontra de grandes difficultés dans l'exécution, et ne ce fut qu'au bout de quatre ans, après des essais et des expériences innombrables, que l'inventeur parvint à terminer son instrument. Il le nomma anémocorde.

Ce fut en 1789 que Schnell soumit son invention au public. Une nouveauté de ce genre ne pouvait manquer d'exciter la curiosité; elle amena la foule des amateurs, des artistes et des savants.

Tout Paris s'entretenait du nouvel instrument. Il attira l'attention de la reine, qui voulut l'acheter au prix de 150,000 francs. Mais l'achat fut différé, et toutes les espérances que le facteur avait fondées sur le succès de sa découverte furent ruinées par suite de la révolution qui éclata quelques jours après.

Schnell lui-même vit ses jours en danger; incarcéré sous l'accusation de royalisme, parce qu'il portait le titre de facteur royal de la cour, il ne dut sa liberté qu'au dévouement de sa femme, et quitta la France, pour retourner dans sa patrie, heureux de pouvoir emporter son instrument.

Après des essais infructueux pour rétablir sa fortune, Schnell arriva en 1799 à Vienne en Autriche. Il y fit entendre l'anémocorde, qui trouva beaucoup d'amateurs.

On ignore s'il se fixa dans cette capitale. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'en 1811, son anémocorde s'y montra de nouveau dans un grand concert, où le célèbre Hummel le toucha et ravit tout l'auditoire par une délicieuse improvisation appropriée au caractère de l'instrument.

Depuis cette époque, plus de nouvelles ni de l'anémocorde ni de son inventeur.

Telle est, en peu de mots, l'histoire de cette précieuse découverte (Voir, pour plus d'amples détails, la Gazette musicale de 1836, n. 15).

Elle semblait menacée d'un entier oubli, lorsque tout récemment nous l'avons vue se reproduire sous la main d'un mécanicien dont nous nous plaisons à reconnaître la grande habileté; car ce n'est pas dans l'intention d'amoindrir le mérite de M. Isoard, ou de l'accuser de plagiat, que nous avons insisté sur les faits qu'on vient de lire : seulement il nous a semblé équitable de revendiquer la priorité pour qui de droit.

Le mérite de M. Isoard sera assez grand; car tout en appliquant le principe de l'instrument de Schnell, il a apporté dans la construction de son mécanisme des modifications qui lui appartiennent. On verra la différence des deux instruments par les détails que nous allons donner.

L'anémocorde avait un clavier de cinq octaves ; il y avait trois cordes pour chaque touche. Le vent, fourni par deux soufflets, se distribuait dans des tubes métalliques dont l'extrémité aboutissait aux cordes. Des soupapes d'une construction particulière s'ouvraient lorsqu'on pressait les touches; et alors le vent, poussé vers les cordes, les mettait en vibration.

Il y avait en outre quatre registres placés au-dessous du clavier, pour modifier la force du vent et pour produire le crescendo et decrescendo, que l'on dit avoir été d'un effet surprenant. Quant a la construction de tout ce mécanisme, les détails en sont restés inconnus.

A l'extérieur, l'anémocorde présentait un carré long, de la profondeur de sept pieds sur une largeur de trois, et une hauteur de quatre et demi. L'instrument était d'un poids considérable, à cause du métal qui entrait dans sa construction. Selon le dire de Schnell, il contenait plus de 300 livres de laiton employé à la confection des tubes dont nous venons de parler.

Les personnes qui ont entendu l'instrument de Schnell s'accordent à lui reconnaître une rare suavité. Le pianissimo surtout était ravissant; c'étaient réellement des sons aériens arrivant a l'oreille comme de loin, on ne savait d'où, et qui n'avaient rien d'analogue avec ceux des instruments connus.

Dans le crescendo, le son montait a un degré de force surprenant: seulement les touches ne partaient pas avec rapidité, et il fallait, dans tout ce qu'on exécutait, se borner à des mouvements très modérés.

Le piano que M. lsoard a construit pour l'exposition de M. Herz n'est pas son premier essai. Il y a sept ou huit ans que cet habile mécanicien s'est livré à de continuelles recherches pour trouver le moyen d'appliquer le vent aux instruments à cordes.

Déjà, en 1836, il offrit un premier résultat de ses travaux en demandant à l'Académie un rapport sur un violon éolique, on violon dans lequel un courant d'air était substitué au frottement de l'archet.

Tous les journaux parlèrent alors de cette découverte, et la Gazette musicale lui consacra un article auquel nous renvoyons nos lecteurs (Voir la Gazette musicale de 1825, n. 10).

Cet instrument, du reste, n'était encore qu'a à l'état d'ébauche, et nous ne pensons même pas qu'il ait été achevé.

Mais si le violon se faisait attendre, M. Isoard ne continua pas moins de chercher des applications du nouveau principe sonore. Ainsi l'on vit paraître l'éolicorde, petit instrument à clavier, destiné à imiter le cornet a pistons.

Il se composait d'une seule corde, laquelle donnait diverses intonations en se raccourcissant, comme dans la vielle, par suite de la pression des touches.

Bien qu'on ait publié une méthode spéciale pour cet instrument, afin de le populariser, il a trouvé peu de partisans.

Aujourd'hui il est déjà oublié. Toutefois ces essais ne furent pas infructueux; car ils conduisirent M. Isoard à un instrument établi sur une plus grande échelle: nous voulons parler du piano à sons soutenus par le vent.

En 1841, M. Isoard soumit son premier piano de ce genre a l'Académie, qui en fit un rapport très favorable; cependant l'instrument présentait des imperfections, dont voici les principales :

L'inventeur, voulant conserver le caractère du piano ordinaire à côté des sons nouveaux, avait combiné le coup des marteaux avec l'action du vent ; mais cette combinaison était mal disposée.

La corde était d'abord attaquée par le marteau; puis le courant d'air venait continuer les vibrations de cette corde, ce qui produisait une association fort désagréable en faisant l'effet de deux instruments, dont l'un répétait chaque note produite par l'autre.

C'était comme deux hommes parlant ensemble, et dont l'un répéterait d'une voix différente chaque mot prononcé par son interlocuteur.

Le second défaut consistait dans la nécessité où se trouvait l'exécutant d'employer une autre personne pour faire mouvoir une roue adaptée au bout du piano, et destinée à mettre en jeu le soufflet. Par ce procédé, l'expression devenait impossible pour les sons prolongés.

Ces inconvénients étaient trop sensibles pour que M. Isoard ne songeât pas à y remédier. Il résolut de construire un nouvel instrument notablement modifié; mais il avait épuisé ses ressources en sacrifiant tout pour des essais dispendieux.

Ce fut alors qu'il s'adressa à plusieurs facteurs pour leur offrir son invention, et après avoir essuyé plusieurs refus, il trouva chez M. Herz un accueil empressé. et les moyens d'exécuter son projet.

M. Herz entrevit le parti qu'il pourrait tirer d'un pareil instrument; il se mit lui-mente à la recherche des améliorations, et c'est ainsi que l'habile mécanicien, guidé par les conseils du célèbre artiste, est parvenu à construire le nouveau piano que l'on a vu à l'exposition.

Les défauts que nous avons signalés plus haut ont ici disparu. Le choc du marteau et l'action du vent s'opèrent simultanément. L'artiste lui-même fait mouvoir la soufflerie par la pression des pieds, ce qui lui permet de nuancer son jeu à volonté.

Le premier piano de M. Isoard était un piano à queue; celui qui nous occupe est un piano vertical de dimension ordinaire; il est à trois cordes, et le vent n'agit que sur celle du milieu, qui se trouve placée devant une rainure destinée a donner passage au souffle.

Le mécanisme est combiné de manière à pouvoir attaquer les cordes seulement par le marteau, ou seulement par le vent, ou enfin par les deux ensemble. On conçoit la variété qui en résulte pour l'exécution.

Il est a remarquer que l'air n'est pas poussé contre les cordes comme il l'est contre les anches libres dans les orgues expressives, mais qu'il les attaque par aspiration; voici comment :

Derrière les cordes se trouve placée une caisse mobile, divisée en autant de compartiments qu'il y a de touches. Chaque compartiment communique avec le porte-vent au moyen d'une soupape.

L'action du soufflet est réglée de manière à produire le vide dans la caisse.

La pression des touches fait ouvrir les soupapes, et alors l'air atmosphérique, se précipitant dans ce vide, vient frapper les cordes qui se trouvent sur son passage. Par suite de cette ingénieuse combinaison, les cordes sont attaquées dans la même direction par le marteau et par le vent.

Ce piano est à six octaves et demie; mais les sons prolongés ne s'obtiennent pas sur toute l'étendue du clavier, le vent n'agissant que sur quatre octaves et demie,à partir du second fa de la basse jusqu'au dernier ut du dessus.

Le génie de M. Isoard triomphera, nous n'en doutons pas, des obstacles qui empêchent de faire vibrer les cordes graves; en perfectionnant son système de soufflerie, il donnera aussi à l'exécutant les moyens de soutenir à pleines mains des accords, que l'insuffisance du vent ne permet pas encore de pratiquer.

Aux efforts que font les facteurs pour améliorer le piano sous le rapport de la sonorité, se joignent les tentatives plus ou moins heureuses d'en varier l'extérieur. Où s'arrêteront ces transformations ? Dieu le sait. Voici un petit piano à queue qui est l'inverse des pianos de ce genre; car le côté gauche est devenu le côté droit.

Cela pourra convenir aux personnes dont l'appartement se trouve mal disposé pour recevoir un piano à queue ordinaire, et que l'on serait obligé de placer contre le jour.

Il faut des instruments pour tous les goûts et pour toutes les circonstances ; sous ce rapport cette innovation n’est peut-être pas à rejeter.

Mais une autre question se présente, celle de la solidité ; et nous craignons fort qu'elle ne puisse être résolue affirmativement; du moins, le tirage des cordes, placées obliquement, ne s'opère pas dans le sens favorable à une construction solide. Le temps montrera si les craintes que nous exprimons à ce sujet sont fondées.

M. Herz a construit dans des proportions un peu plus grandes, un autre piano à queue, dont l'extérieur présente également un aspect nouveau. Tandis que les pianos à queue ordinaires ont un seul côté cintré, on voit ici le cintre symétriquement répété des deux côtés, ce qui donne a l'instrument une forme régulière et gracieuse.

Malheureusement; elle exige aussi la position oblique des cordes, que nous ne saurions approuver. Ajoutons toutefois qu'ici cette obliquité est moins prononcée que dans le piano précédent.

En rendant compte des pianos exposés par M. Herz, nous nous sommes borné a ceux qui nous ont paru remarquables par leurs innovations. Nous pouvons nous dispenser de parler des autres, ils sont suflisammeut connus." G. E. Anders, Revue et gazette musicale de Paris : journal des artistes, des amateurs et ...,1844, p. 283-285 Voir SCHNELL
(°1777) et ISOARD.

PARIS - "M. HERZ (Henri), à Paris, rue de la Victoire, 38. - L'établissement de M. Henri Herz a pris un grand développement depuis 1839; on y fabrique maintenant quatre cents pianos par an.

Parmi les instruments exposés par cet artiste, un piano à queue de petit format et un piano carré à deux cordes ont obtenu au concours d'être placés au premier rang; un piano droit à cordes obliques a été mis au second rang; un piano carré à trois cordes, au troisième rang; un piano droit à cordes verticales, au quatrième rang.

Ce résultat du concours, bien que favorable à M. Henry Herz, n'était pas de nature à lui faire accorder une récompense de l'ordre le plus élevé, s'il n'eût en même temps présenté un piano dont les sons se prolongent et se nuancent à volonté.

Cet instrument remarquable, dont la construction est fondée sur un principe nouveau imaginé par M. Isoard, fait l'objet d'une autre partie du rapport, où l'on peut voir qu'il a mérité toute l'approbation delu commission. Le jury décerne une médaille d'or à M. Henry Herz." Rapport du Jury central, Paris Jury central, Imprimerie de Fain et Thunot, 1844, p. 537

Exemple d'un piano à queue n° 2105 ca. 1844, Maihaugen, Norvège

PARIS - "Nouveau piano droit de M. Henri HERZ,  ont les sons se prolongent et se nuancent à volonté. Il n'y a pas encore long-temps, le Ménestrel a engistré dans ses colonnes la nouvelle invention de Henri Herz, concernant ses pianos demi-queue, cordes obliques, système qui lui a mérité un rapport des plus flatteurs de l'Institut de France.

Ce rapport signé : AURER, HALÉVY, CARAFA, SPONTINI, baron SÉGUIER, RAOUL ROCHETTE, ONSLOW, porteur, contenait entr'autres paragraphes interessans, cette courte description de l'instrument : 

Nous avons reconnu que, dans le mode de construction de ces nouveaux pianos, le corps de l'instrument était comme renversé sens dessus dessous, c'est-à-dire que le barrage se trouvait au dessus des cordes, que celles-ci étaient placées sous la table d'harmonie, et que les marteaux les attaquaient par dessous.

Si une telle disposition n'est pas nouvelle, et si déjà d'autres facteurs se sont efforcés d'établir des pianos dans ces conditions, pour obtenir plus d'intensité dans les sons, nous devons dire que jamais le problème de la puissance du son avec la diminution du volume de l'instrument n'a vait été résolu par d'aussi heureuses combinaisons de toutes les parties.

En effet, dans ces petits pianos à queue, la diminution de la longueur de la caisse, réduite à un mètre soixante-sept centimètres, n'influe pas sur celle des cordes ; celles-ci traversent dessous, et  obliquement, la table d'harmonie pour venir s'enrouler sur des chevilles implantées dans un sommier fortement consolidé immédiatement au dessus du clavier :

la position de ce sommier, en tête dé l'instrument, et celle des marteaux, qui font retour sur eux-mêmes vers le clavier pour frapper la corde, n'ont pas le seul avantage de procurer une plus grande longueur de cordes; la surface de table d'harmonie s'en trouve augmentée, et les marteaux, en frappant les cordes plus près du sillet et du chevalet, produisent un son d'une pureté et d'une rondeur irréprochables. [...]" Le Ménestrel, 30/06/1844, p. 1 (gallica.bnf.fr)

PARIS - "Mais voici bien une autre intention! Il s'agit dun nouveau piano droit dont les sons se prolonguent et se nuancent à volonté.

C'est M. Henri Herz qui a résolu ce difficile problème. De tout temps les facteurs avaient senti que perfectionnement le plus important à apporter au piano était de lui donner la faculté de prolonger et de nuancer les sons c'est dans ce but que furent construits les differens systèmes de pianos-orgues.

Mais aucune de ces tentatives ne produisit de résultat satisfaisant, et il en devait être ainsi, à cause de la diversité de timbre qui existe entre une corde. mise en vibration par un coup de marteau, et le son rendu par un jeu d'anches ou de tuyaux d' orgue.

Cette combinaison présentait encore une autre difficulté insurmontable celle d'obtenir un parfait accord entre le piano et le jeu d'anches. Aussi, après maints essais infructueux, s'est-on vu forcé de l'abandonner l'instrument que M. Henri Herz prérente aujourd'hui est basé sur des principes tout autres, et aucun des défaut que je viens de signaler ne peut s'y produire.

En effet, la prolongation des sons est ici due aux vibrations continuées de la corde même mise en mouvement par le coup de marteau; ainsi c'est le vrai son du piano qui se prolonge et se nuance à volonté; il ne peut donc y avoir désaccord dans l'instrument entre les sons naturels et ceux que l'on veut prolonger.

L'exemple de la harpe éolienne devait tôt ou tard donner l'idée d'un courant d'air artifie! dirigé sur des cordes tendues. C'est M. Isoard, mécanicien et constructeur de machines à vapeur, qui l'a conçue et mise en pratique le premier.

Mais lorsqu'en 1841 M. Isoard vint ourir son invention à M. Herz, elle était dans un état fort incomplet; car non seulement le piano qui contenait le nouveau mécanisme était entièrement construit en fer, ce qui le rendait très mauvais et d'un poids énorme; mais il fallait de plus outre le pianiste, une deuxième personne chargée de faire mouvoir la roue adaptée au bout du piano, pour y introduire le vent, ce qui excluait de l'exécution toute espèce d'expression.

En outre on ne pouvait faire entendre qu'alternativement les sons prolongés et les sons frappés et tante combinaison des deux timbres était impossible.

L'instrument que M. Henri Herz présente aujourd'hui, et auquel il a appliqué l'invention de M. Isoard, est tout simplement un piano droit; mais il se préte à des effets si neufs et si inattendus par le mélange des sons ordinaires du piano avec les sons prolongés et nuancés par le vent, et son exécution onre si peu de difficulté, qu'un artiste habile ne peut manquer d'y trouver une mine inépuisable de richesses inconnues.

Grâce à cette invention, l'art du pianiste, déjà poussé si toin, semble destiné à recevoir encore une impulsion nouvelle sur une route aussi attrayante qu'inexplorée.

Il faut désigner encore à l'attention du public les nouveaux pianos à queue à petit format et à cordes oblique et que vient d'exposer M. Herz. Ces instrumens, approuvée cet Mver par les grands virtuoses et sur l'on desquels Liszt a obtenu le plus éclatant de ses triomphes, ont l'avantage de fournir, avec une dimension beaucoup moindre, un volume et une qualité de son égaux à ceux des grands pianos à queue.

Et cette réduction dans les proportions de f instrument, en diminuant de beaucoup les frais de construction, a amené nécessairement une diminution dans son prix. La section de musique de l'Institut a fait de ces Nouveaux pianos une mention très honorable." Journal des débats politiques et littéraires, 23/06/1844, p. 1-2 (gallica.bnf.fr)

PARIS - "Des nouveaux pianos de M. M. Herz. - Malgré les plus louables efforts de la part de nos meilleurs facteurs pour perfectionner les pianos droits et carrés, malgré le succès même dont ces efforts ont été couronnés, le piano à queue a conservé parmi les amateurs des prérogatives dont il sera désormais impossible de le déshériter, grâce aux travaux que vient d'accomplir si heureusement M. Henri Herz.

M. H. Herz n'a point reculé devant les difficultés que présentaient l'exécution d'un projet qu'il a conçu depuis longtemps, et qui consiste à réduire la forme du piano à queue, le ramener à des proportions raisonnables et telles qu'il puisse être admis dans les plus petits salons parisiens; à réduire également le prix de l'instrument et en faciliter l'achat à toutes les personnes qui, naguère, ne pouvaient acheter qu'un piano droit ou un piano carré, pianos qui ne répondent qu'imparfaitement, aux exigences de l'artiste, et qui ne sont que des interprètes incomplets quand ?

Il s'agit de rendre ces compositions si compliquées d'eefets, que nos grands exécutans ont mises à la mode. Nul mieux que M. H. Herz n'était en état d'entreprendre un travail aussi difficile.

Comme artiste, il connaît toutes les ressources du piano, à l'étude duquel il a consacré sa vie entière; comme facteur, il sait tout ce qui s'est fait, non seulement en France, mais dans le monde entier; il a pu comparer entre eux les différens systèmes, les modifier selon ses vues, et en faire les plus judicieuses applications.

Si quelqu'un pouvait donc résoudre le système d'un piano à queue de petit format et d'un prix modéré, c'était M. H. Herz; théoricien et praticien en même temps, artiste trop célèbre pour attacher son nom à une invention incomplète, facteur trop expérimenté et trop consciencieux pour hasarder une innovation qui n'aurait point de chances de durée.

Avant de rendre son invention publique, M. H. Herz l'a fait examiner par les hommes, les plus compétens. Elle est sortie victorieuse de cet examen, et elle peut affronter aujourd'hui le grand jour de la publicité.

Il faudrait plusieurs pages pour analyser les moyens intelligens à l'aide desquels M. H. Herz est parvenu à renfermer dans un piano, qui n'a que les deux tiers des pianos à queue ordinaires, tout ce mécanisme compliqué indispensable à la bonté des meilleurs instrumens de ce genre.

Qu'il nous suffise de constater que non seulement le nouveau piano de M. H. Herz a tous les avantages, quant à la force et à l'intensité du son, des meilleurs pianos a queue, mais son clavier est d'une douceur sans pareille; il s'anime sous les doigts de l'artiste habile,et il interprète avec une facilité étonnante tous les sentimens de la musique moderne, de cette musique si variée dans ses effets, et pour l'exécution de laquelle il fallait en quelque sorte un instrument nouveau qui pût lutter avec l'orchestre.

Nous avons entendu-toucher le nouvel instrument, et nous le proclamons avec conviction, il nous a paru irréprochable et d'une supériorité marquée. On ne distingue plus, comme dans la plupart des pianos, le frappement du clavier ou le bruit du mécanisme.

Les cordes agissent si librement, si bellement sur la table d'harmonie, que les sons, semblent se prolonger, augmenter ou diminuer à la volonté de l'exécutant.

Et quand on songe que ce charmant instrument, si élégant, si coquet de formes, si solidement, construit et si commode, ne coûte que la moitié d'un piano à queue ordinaire, on se demande si, dans quelque temps, il existera encore des pianos droits et carrés" Le Ménestrel, 03/03/1844, p. NP (gallica.bnf.fr)

PARIS - "PIANOS -Piano à son prolongé - M. Herz - Un artiste distingué, un compositeur très en vogue, a voulu également devenir facteur, et si on disait du ménusier de Nevers : Voulez-vous des chansons de table ? Il fait la table et les chansons on peut dire de M. Herz : Voulez-vous des airs de pianos?

Il fait les pianos et les airs. Cette grande entreprise ne fut pas sans succès, car à l'exposition de 1839, ses pianos ont été déjà très remarqués.

M. Herz semble semble aujourd'hui s'être jeté dans une nouvelle voie de construction après avoir long-temps cherché à résoudre le problème qu'il s'était proposé, il est parvenu a réduire excessivement les proportions gigantesques du grand piano à queue, tout en lui conservant ses belles qualités sonores.

Voilà le nouveau but vers lequel se dirige M. H. Herz, et son début a été un succès, puisque le nouvel instrument, sorti de ses ateliers, lui a mérité le rapport favorable de l'Académie des Beaux-Arts.

Il y aurait sans doute témérité de ma part à vouloir contredire les termes de ce rapport si flatteur pour M. H. Herz, et il y aurait également présomption à essayer de dire mieux que MM. Auber, Halévy, Carufa Spontini, Séguler, Onslow.

Nous ne pouvons donc faire mieux que leur emprunter quelques lignes. M. Herz a aspiré à l'avantage d'obtenir, avec une dimension beaucoup moindre, un volume et une qualité de son égaux à ceux des grands pianos à queue ordinaires.

Cette réduction dans les proportions de l'instrument devait également s'appliquer à son prix, en diminuant de beaucoup les frais de fabrication; ce double but a été atteint de la manière la plus satisfaisante.

L'examen du petit piano à queue de M. Herz, fait comprendre par quelle combinaison de toutes les parties, ce facteur est parvenu a réunir, dans un instrument de dimension réduite les qualités de son qui ne se rencontrent d'ordinaire que dans les pianos exécutés sur de plus grands patrons.

Dans le mode de construction de ces nouveaux pianos, le corps de l'instrument est comme renversé sens dessus dessous, c'est a dire que le barrage se trouve au-dessus des cordes, que celles-ci sont placées sous la table d'harmonie, et que les marteaux les attaquent par dessous.

Si une telle disposition n'est pas nouvelle, et si déjà d'autres facteurs se sont efforcés d'établir des pianos dans ces conditions, pour obtenir plus d'intensité dans les sons, on doit dire que jamais le problème de la puissance du son avec la diminution du volume de l'instrument n'avait été résolu par d'aussi heureuses combinaisons de toutes les parties.

En effet, dans ces petits pianos à queue, la diminution de la longueur de la caisse, réduite à un mètre soixante-sept centimètres, n'influe pas sur celle des cordes :

celles-ci traversent dessous et obliquement la table d'harmonie pour venir s'enrouler sur des chevilles implantées dans un sommier fortement consolidé immédiatement au dessus du clavier la position de ce sommier, en tête de l'instrument, et celle des marteaux, qui font retour sur eux-mêmes vers le clavier pour frapper la corde, n'ont pas le seul avantage de procurer une plus grande longueur de cordes; la surface de la table d'harmonie s'en trouve augmentée, et les marteaux, en frappant les cordes plus près du sillet et du chevalet, produisent un son d'une pureté et d'une rondeur irréprochables. 

Si on compare les anciens pianos ordinaires avec les nouveaux pianos à queue de M. Herz il résulte de cet examen que les derniers l'emportent évidemment sur les premiers par le volume et la qualité du son.

Chaque note, attaquée avec une force extrême, conserve tonte la pureté de son accord, et sans aucun frisement des trois cordes.

Les touches se prêtent à la répétition la plus rapide de la même note, et l'exécutant peut passer du forte le plus puissant à l'extrême pianissimo, sans trouver le moindre obstacle dans la manière d'attaquer l'instrument.

Nous ajouterons encore que la disposition oblique des cordes permet à M. H. Herz de donner de la régularité à ses formes, qui deviennent gracieuses par le double centre que l'on peut leur appliquer. Le patron du piano à queue, vu sa petitesse, a pu être utilisé par M. H. Herz pour la construction des pianos droits, qui acquièrent ainsi les belles qualités du piano à queue que l'on cherche vainement dans les pianos droits ordinaires.

Mais la facture est un art et non pas un métier; et un instrument de nouvelle création, d'un nouveau système, tel que le nouveau piano de M. H. Herz, a besoin de repasser souvent sous l'œil du maître il y trouve pendant longtemps sinon toujours, quelque chose de mieux à y faire.

Quant au nouvel instrument présenté par M. H. Herz, dit à prolongement de son, et dont l'idée première appartient a M. Isuard, nous croyons qu'il est nécessaire que le temps et l'expérience viennent confirmer le succès réservé à cet instrument, qui semble si bien se prêter à tous les mouvemens de l'âme et dont un artiste aussi habile que M. Herz saura, j'en suis certain tirer un grand parti.

Les sons obtenus par la corde, mise en vibration par le marteau et contenus, nuancés par lèvent, sont magnifiques; il y a de la harpe éolinine, du violoncelle, de la flûte. M. Isoard a travaillé bien long-temps; mais il est récompensé, puisqu'il a trouvé un homme qui a su l'apprécier et qui l'a aidé à mener a bien sa création.

La facture de M. H. Herz a bien grandi durant ces cinq années. MM. Listz, Thalberg, Doehler ont joué tour a tour sur les instrumens et dans la salle de MM. H. Herz.

Plus de doute maintenant que tous les artistes, sans exception, n'agissent de même car les artistes, ne leur en déplaise, sont un peu comme les moutons de Panurge." La France Musicale, 1844, p. 220 (gallica.bnf.fr)

PARIS - "M. Henri Herz s'est appliqué à réduire le format et les prix des instruinens, sans sacrifier ni leurs qualités sonores, ni leur solidité. Il a complètemeut résolu ce problème dans le piano à queue qui figurait à l'exposition.

Pressé par le temps et par l'espace, nous regrettons de ne pouvoir suivre dans ses developpemens pleins d'intérêt, l'examen fait par une commission de l'Institut sur le nouveau piano de H. Herz : nous nous bornerons à mentionner ses conclusions:

« Après l'examen attentif dont les détails viennent de vous être exposés, messieurs, votre commission pense que le nouveau modèle de fabrication admis par M. Herz ne peut qu'être suivi du résultat le plus satisfaisant, en donnant aux petits pianos à queue » les avantages des pianos carrés, sous le double rapport du prix et de l'espace qu'ils occupent, et en y ajoutant une intensité et une rondeur dè son auxquelles les premiers ne sauraient à teindre. La solidité de la construction assure la continuation des qualités que la section de musique a l'honneur de vous signaler. »

A ces suffrages de l'Institut représenté dans la commission par MM. Auber, Halévy, Carafa, Spontini, baron Séguier et Onslow, nous devons joindre ceux non moins flatteurs de MM. Listz [sic], Thalberg et Doèhler, qui ont donné un démenti public à la malveillance en se faisant entendre cet hiver dans plusieurs occasions solennelles sur le petit piano à queue de la facture de leur émule et ami, M. H. Herz.

Si nous n'avons que des éloges à donner au piano à queue (petit format) du célèbre pianiste-facteur, nous croyons que le piano auquel M. Herz a adapté l'invention de M. Isoard est susceptible d'heureux perfectionnemens.

Cependant, la pensée heureuse, laissée à l'état informe dans l'instrument soumis primitivement à l'examen de l'Institut, est en voie d'application.

Nul doute que la persévérance ne lève les obstacles qui s'opposent au succès de l'association de l'invention Isoard (sons prolongés) avec le mécanisme du piano droit." Archives du Commerce ..., Volume 36, 1845, p. 394-395 & Gazette nationale ou le Moniteur universel, 26/04/1844, p. 5 (retronews.fr)

PARIS - "M. Henri HERZ, un de ces artistes d'élite, a voulu, lui aussi, admettre les profanes à sacrifier sur l'autel du dieu de la difficulté, en construisant un piano dont les sons se prolongent et se nuancent à volonté ; c'est, comme on le voit, de plus fort en plus fort, avec M. Boisselot les sons se soutenaient, voici maintenant qu'ils se nuancent, encore un peu, et l'on exécutera à deux mains un morceau pour quatre pianos." Mémorial du commerce, 1844, p. 522 (gallica.bnf.fr)

1849

PARIS - "Comme ces plaisants qui font de l'esprit sur tout, et disent, par exemple, que telle ou telle personne jouit d'une mauvaise santé, les pianos de la maison Herz jouissaient d'une assez mauvaise réputation.

Pourquoi ne pas le dire, puisqu'ils sont en train de perdre cette réputation, s'ils ne l'ont perdue tout-à-fait ?

De fâcheuses préoccupations d'intérieur de famille, un double talent de compositeur à la mode et de virtuose à soutenir, entretenir, ne permettaient point à M. Henri Herz de soigner de visu et d'essayer lui-même tous les instruments qui se fabriquaient sous son nom dans sa maison, rue de la Victoire.

Il a échappé à cette fausse situation, en allant exploiter sa réputation et retremper sa renommée d'artiste aux États-Unis; et, pendant ce temps-là, son frère, Charles Herz, artiste distingué, est revenu des États-Unis lui-même, et s'est mis à la tête de la maison de son frère Henri, et il a relevée, et il fait fabriquer d'excellents instruments dits petits pianos à queue.

C'est ce qui est arrivé à la maison Henri Herz, régénérée par son frère Charles Herz, maison en voie de se relever, de s'élever très-haut par ses nombreuses relations avec les États-Unis.

Ses pianos à queue (petit format) se distinguent surtout à l'exposition de 1849, comme ils avaient été distingués, du reste, à l'exposition de 1844.

La forme extérieure en est élégante et commode, comme l'intérieur satisfait à toutes les exigences artistiques par la rondeur, la puissance et la suavité du son." Revue et gazette musicale de Paris, Volume 16, 1849

PARIS - "Depuis environ trois ans, le chef de cette maison voyage aux Etats Unis d'Amérique. Son beau talent de pianiste lui permet de faire apprécier au delà de l'Atlantique les qualités des produits de sa fabrique de Paris, dont les exportations ont été assez importantes depuis la dernière exposition.

Les pianos à queue fabriqués par M. Henry Herz sont d'une construction particulière : le mécanisme repose sur le parquet du clavier, comme dans les pianos à queue ordinaire, mais le corps sonore, avec le plan des cordes qui y sont attachées, est renversé sur les marteaux.

Cette disposition, toute ingénieuse qu'elle est, n'a pas paru produire un résultat complet sous le rapport de la sonorité; le son manque de force quoiqu'il soit harmonieux.

Parmi les instruments que cette maison a exposés, le grand piano à queue et le petit piano à queue ont mérité d'être classés au troisième rang, dans leurs catégories; le piano droit à cordes obliques a été mis au sixième rang.

Le jury, prenant en considération le classement des pianos à queue, grand et petit format, de la maison Herz au concours, lui décerne une médaille d'argent." Rapport du Jury Central sur les Produits de l'Agriculture et de l'Industrie ..., France Jury Central sur les Produits de l'Agriculture et de l'Industrie, 1849

PARIS - "Herr Herz, in der Ausstellung 1844 mit der goldenen Medaille bedacht, hatte sich diese@mal mit 2 Flügeln, und mit 2 aufrechten Pianoforts betheiliget. Einer der Flügel hatte das Eigenthümliche, daß deffen Rückwand, nicht wie gewöhnlich zur Linken, sondern zur Rechten der Spielers befindlich war.

Die Absicht dabei mochte sein, durch Schräglegung der Saiten, das Instrument zu verkürzen, was allerdings hierdurch erreicht wurde, aber diesen Flügel annähernd in die Nachtheile der Tafelpianoforts verfepte.

Der Aussteller ist Besißer der unter seinem Namen betriebenen Fabrik, und er selbst in der musikalischen Welt als der Compositeur und Clavier-Spieler Henri Herz sehr berühmt.

Das Gewicht welches man deßhalb seiner Empfehlung als Sachverständigen bei Ankauf von Clavieren beilegte, mochte ihn bewogen haben, selbst eine Fabrik anzulegen; aber ein berühmter Doctor befindet sich meistens besser dabei, Arzneien zu verschreiben, als solche selbst zu machen und Apotheker zu werden; Deshalb mochte auch Herr Herz seine Apotheke in Paris gelassen, und sich nach Amerika begeben haben, welches ihm ein neues Feld zum verschreiben biethen soll." Verhandlungen des niederösterreichischen Gewerb-Vereins, 1849, J. B. Streicher, p. 350-351

1851

LONDRES - "Henri Herz, avec deux beaux pianos à queue et un piano droit à sons continus, qui a été remarqué à la dernière exposition de Paris " La France Musicale, 1851, (Expo Londres, 1851)

LONDRES - "Unter flügelförmigen Instrumenten find die von H. Herz aus Paris zu erwähnen.

Er hat die Saiten diagonal gelegt, wodurch der Körper verkürzt wird. Eben so liegt der Resonanzboden unten. Der Bau wird dadurch etwas höher, der Ton ist indeffen gut und voll, obwohl er etwas bedeckt erschien.

Herz erhielt durch die Jury ehrenvolle Erwähnung. Namentlich hatten sich die Franzosen bemüht, in ihren Pianofortekörpern das Holz durch Eisen zu verdrängen, und zwar nicht immer zum Vortheil des Tons." Amtlicher Bericht Über Die Industrie-Austellung Aller Völker Zu London Im ..., 1852, p. 871

LONDRES - "Henry Herz, der bekannte Clavier-Componist, hat, wie Kalkbrenner und Pleyel, in Paris eine Clavierfabrik errichtet, und war auf der Ausstellung mit einem großen, einem Stutzflügel und einem Piano-eulien erschienen.

Die Flügel sind nach dem Systeme gebaut, das schon 1822 Ioh. Iacob Goll in Wien patentiren ließ, und welcher den Resonanzboden ober den Saiten anbringt. Die Mechanik ist die Streicher's und Pape's, der Hammerschlag von oben.

Der Schweizer [??] Klepfer verbesserte die Erfindung Goll's, etablirte sich in Paris 1824, und associirte sich später mit Herz, der das Etablissement im Verlaufe der Iahre für sich allein übernahm. Die bezeichnete Lage des Resonanzbodens bietet nur große Unbequemlichkeit für den Stimmer. Zu bemerken ist noch, daß bei dem großen Flügel die Saiten (in neuer Art) schief liegen; der Flügel bildet ein Dreieck, die lange Kastenwand ist zur Rechten des Spielers.

Das Piano-éolien hat eine besondere Vorrichtung zum Schwellen und Halten des Tones. Sie besteht in der Anwendung eines Luftzuges, der auf die schwingende Saite geleitet wird, und einer Aeolsharfe ähnliche Wirkung macht. Die hiezu nöthigen Blasebälge werden durch Pedale in Bewegung gesetzt.

Der Ton klingt so lange als die Klappen offen stehen, und hängt von der Behandlung des Pedales ab. Die Saiten sind in gewöhnlicher Weise angebracht, und vertreten die Windröhren der Physharmonika. Diese Vorrichtung hat den Vortheil, daß der angeschlagene und der durch den Wind erzeugte Ton in vollkommenem Einklange bleiben.

Diese Erfindung darf jedoch nicht als ganz neu bezeichnet werden. Schon um 1789 hat ein deutscher Instrumentenmacher in Paris sie unter dem Namen Anemo-corde ins Leben geführt. Der Mann hieß Schnell, war ein Würtemberger, und hatte wechselvolle Schicksale mit seiner Erfindung.

Der Mechaniker Isoard verbesserte diese, und von ihm kam sie in Herz's Besitz."
Mittheilungen über die Industrie-Ausstellung aller Völker zu ..., 1854, p. 333

LONDRES - "HERZ, HENRY, 48 Rue de la Victoire, Paris-Manufacturer. Pianoforte organ. Grand pianoforte. Semi-grand pianoforte." Official descriptive and illustrated catalogue of the Great exhibition of the works of industry of all nations, 1851

LONDRES - "Unter flügelförmigen Instrumenten find die von H. Herz aus Paris zu erwähnen.

Er hat die Saiten diagonal gelegt, wodurch der Körper verkürzt wird. Eben so liegt der Resonanzboden unten.

Der Bau wird dadurch etwas höher, der Ton ist indeffen gut und voll, obwohl er etwas bedeckt erschien.

Herz erhielt durch die Jury ehrenvolle Erwähnung." Amtlicher Bericht Über Die Industrie-Austellung Aller Völker Zu London Im ..., 1852, p. 871

LONDRES - "M. Herz sends three instruments, — a grand, a semi-grand, and a “piano-éolien.”

The grand and semi-grand are constructed on a principle patented many years ago in England by Mr. Wornum, and already alluded to in page 37.

The keys and action are in the usual position; but the framing and sound-board are placed above the strings, by which the effect of a downstriking blow is obtained: the system may indeed be described as a down-striking instrument turned upside down.

Many pianos were made in England on this plan ; but it was ultimately abandoned by its inventor as too inconvenient for general use. M. Herz introduces however a novelty, in placing the strings obliquely, with the view of gaining length for the bass notes, without increasing the size of the case.

This causes a variation in the form ;—the semi-grand is of a triangular shape, somewhat like the ordinary ones, but with the long side on the right hand of the player; the grand is curved symmetrically on both sides.

The “piano-éolien” contains an addition to the piano-forte, the object of which is to sustain and graduate the tone, without having recourse to pipes, reeds, or any vibrating bodies other than the string.

The principle (an invention of M.’ Isoard, an engineer and mechanician) consists in causing a current of air to act on the string immediately on its being struck, which prolongs its vibration somewhat on the principle of an eolian harp. For this purpose there is an opening opposite to each string, through which a stream of air passes from a bellows, when a valve, corresponding to the given note, is opened by the key.

The bellows are moved by pedals, in the same manner as those of a seraphine.

It is stated that the sound will continue as long as the valve remains open; and that, by giving to the pedals a greater or less degree of pressure, any nuances of forte or piano may be given to the tone.

The string here serves the place of the reed of a scraphine, with the difference that it is fixed at its two extremities, instead of being free: the advantage over any combination of the reed with the piano is, that the two sounds, the struck and the sustained one, must always remain in perfect unison.

(We give this description from a pamphlet published by the maker, as, the instrument itself being locked up, we could not obtain the opportunity of examining it.

The same has been the case in other instances; and we cannot help remarking, that this practice of sending articles to the Exhibition, and refusing to exhibit them, is evidently a gross violation of the pzrivilege granted to exhibitors ; — it tends to defeat the main object of the exhibition — to deprive it of its catholic and instructive character — and to prostitute it into a more vehicle for puffing advertisement.

The provisional registration adopted by the government, renders this narrow-minded policy utterl inexcusable; and we think it deserves the severe censure of the Roy Commission.)" Newton's London Journal of Arts and Sciences, 1851, p. 38-39 - et - The London journal of arts and sciences (and repertory of patent inventions ..., 1851, p. 38

1855

PARIS - "S'il entrait dans notre plan d'adjuger ici la première place à ceux qui ont su la conquérir dans cette vaste arène où tous les genres de mérite ont été conviés, nous aurions dû commencer par les pianos de la maison Henri Herz.

C'eût été rendre hommage aux glorieux efforts de l'éminent artiste qui dirige ce vaste établissement, et à la persévérance qu'il a déployée, avec une rare énergie, pour arriver à l'éclatant résultat qui trouvera sa mention au chapitre des récompenses.

Nous ne parlerons pas de l'immense talent de M. Herz comme pianiste et comme compositeur. Tout ce qui a pu être écrit et dit à ce sujet, d'autres l'ont écrit et dit avant nous.

Nous passerons donc sous silence les compositions de M. Herz qui ont été jouées dans toutes les parties du monde, les progrès qu'il a fait faire à l'art du piano, la fondation de sa salle de concerts où, depuis seize ans, toutes les célébrités musicales se sont fait entendre.

Nous voulons seulement nous occuper des produits de l'industrie, et, comme tels, c'est aux pianos de la maison H. Herz, que sont réservés tous les honneurs.

En effet, M. H. Herz est arrivé aujourd'hui au plus haut degré de perfection dans la facture, et cela, après des efforts inouïs, et une persistance sans égale.

En faisant par lui-même, en parcourant pendant cinq années toutes les Amériques, il a reconnu les inconvénients de tel et tel genre de fabrication, et, à son retour en France, malgré toutes les dépenses faites déjà pour les recherches d'inventions, il a changé tous ses plans, changé les modèles de ses pianos, changé sa méthode de fabrication.

Aussi, cette fois, le succès le plus complet couronnera ses efforts, et il n'aura pas à regretter des sacrifices qui l'honorent aux yeux de tous.

Le piano à queue grand format de M. H. Herz a une puissance, une rondeur et aussi une qualité de son dont rien n'approche, et qui se retrouve dans tous les pianos sortis de sa Manufacture.

M. H. Herz a fondé, en 1828, son établissement, qui se compose aujourd'hui d'ateliers immenses. Ses pianos sont expédiés dans toutes les parties du monde, et même en Californie, où il s'est créé lui-même un immense dépôt.

La facture des pianos a fait, on le voit, de merveilleux progrès depuis 1830.

C'est par les perfectionnements de détail, par la précision du travail, par l'entente plus complète du mécanisme et du rôle de chaque partie de cet instrument, que les facteurs se sont généralement fait remarquer. Cette remarque s'applique surtout aux noms qui vont suivre." Histoire illustrée de l'exposition universelle, 1855, Charles-Joseph-Nicolas Robin, 1855, p. 106

PARIS -  "On a objecté que le piano n°9 de M. Herz est d'un format plus grand que ceux avec lesquels il est entré en concurrence, et que cet accroissement dans les dimensions est la cause de sa grande sonorité. Il y a plusieurs réponses solides à faire à cette objection.

D'abord l'augmentation de volume sur le plus grand piano exposé n'est que de 4 centimètres, et le piano à que est de petit format, n°38, dont la supériorité sonore est également hors de doute, est-plus petit que ses concurrents de plus de 30 centimètres.

En second lieu, le Jury s'est convaincu dans ses expériences que, loin d'être supérieurs par le son, les plus grands pianos étaient souvent les plus défectueux. Enfin, s'il était vrai qu'on pût avoir de plus beaux sons en augmentant les dimensions de l'instrument, il n'y aurait pas à hésiter sur la nécessité d'employer ce moyen de succès.

On a dit aussi que les instruments qui se sont produits avec tant d'avantage à l'Exposition ont été faits exprès par M. Herz pour cette circonstance, et que les instruments! sortis de chez lui en temps ordinaire leur sont inférieurs.

Les auteurs de cette objection n'ont pas songé à sa portée; car s'il y a des procédés connus pour construire d'excellents pianos, comment se fait-il donc qu'on ne les emploie pas toujours?

Que pour exposer un beau meuble, un beau carrosse, de belles étoffes, on fasse des sacrifices d'argent, de temps et de patience, cela se comprend, parce que le résultat est certain; mais donner à un instrument de musique, et surtout au piano, toutes les qualités désirables, c'est pour chacun un problème à résoudre.

Pour que la solution soit telle qu'on la désire, il faut ou posséder une théorie complète des phénomènes, ou une expérience pratique qui ne se laisse pas mettre en défaut, et qui dès lors, doit être toujours en état de refaire ce qu'elle a fait une fois." Exposition universelle de 1855 : Rapports du jury mixte international', Volume 2, Napoléon Joseph Charles Paul Bonaparte

PARIS - "M. H. HERZ, à Paris (France). M. Herz exposait quatre pianos (un à queue grand format, un autre à queue petit format, et deux demi-obliques), qui résolvaient le problème si important de produire dans toute l'étendue de l'instrument m., 54 - un son à la fois large, moelleux et clair.

C'était là une réussite complète, jusqu'alors inconnue des plus habiles facteurs, et d'autant plus méritoire, que dans toutes les conditions possibles d'emplacement et de distance les instruments de M. Herz conservent la puissance sans bourdonnement, la douceur sans mollesse, et l'éclat sans sécheresse.

Ses pianos demî-obliques, particulièrement, jouissaient d'une incomparable supériorité sur ceux des autres exposants; ils possèdent, grâce à une ingénieuse disposition de leur charpente, une solidité exceptionnelle, de première utilité pour de pareils produits, sans cesse soumis aux rudes labeurs des études.

Le Jury international a voté à M. H. Herz la Médaille D'honneur" Album de l'Exposition universelle, Léon Brisse, 1855, p. 425-426

PARIS - "Une grosse affaire se passe dans le jury de la vingt-septième classe instruments de la musique. Il est question de renverser la médaile d'honneur de Herz.

Le conseil des présidents parait ne pas vouloir la voter. Le motif de cette résolution serait, dit-on, que ni Erard ni Pleyel n'ont de médailles d'honneur.

Or, il est bon que vous sachiez comment Herz a été désigné pour la médaille d'honneur.

Le jury, placé dans la loge de l'administration du Conservatoire, ne connaissait pas le nom des facteurs dont il entendait les pianos. Chaque piano avait un numéro. Chaque juré, après une audition, donnait son opinion sur le piano désigné par ce numéro.

A la fin de chaque séance, un membre du jury, un Anglais, descendait sur le théâtre de la salle du Conservatoire, écrivait le nom du facteur à côté du numéro du piano sur chaque bulletin et cachetait chaque bulletin.

Cela s'est passé ainsi pendant les treize séances qu'a duré le travail d'examen des pianos.

Le jury avait divisé les pianos en quatre catégories pianos à queue, pianos carrés à cordes horizontales, pianos droits à cordes verticales et pianos droits à cordes obliques.

Dans les quatre divisions, le dépouillement des bulletins a montré que, de l'avis de tous, Herz a dépassé de bien loin tous les concurrents.

Son piano à queue est un instrument hors ligne et qui n'a jamais eu de pareil.

Aucune médaille n'a été plus justement méritée. Le dépouillement de ces bulletins, au reste, a placé Vogelsang , un de vos compatriotes, en quatrième ligne; Florence, un autre de vos compatriotes, en sixième ligne, et un nom comme Pleyel ne venait qu'en dixième ligne.

Il est donc bien difficile de donner à Pleyel une médaille d'honneur. Demain, le jury de la vingt-sixième classe se réunit de nouveau. Quatre membres de ce jury sur sept sont décides à donner leur démission si la médaille de Herz ne passe pas.

L'un d'eux, forcé de partir pour la campagne, l'a même écrite et signée d'avance, chargeant un de ses collègues de la remettre si la médaille est rejetée." Le Figaro 04/11/1855 (article de l'Indépendence) (gallica.bnf.fr) - Voir VOGELSANGS (°1829) et FLORENCE (°1835)

PARIS - "Henri Herz, dont la renommée de compositeur et de pianiste est plus qu'européenne, s'est mis, comme on le sait, depuis longtemps à la tête d'une manufacture de pianos.

Certes, si pour bien construire un instrument il suffit d'en connaître et d'en faire valoir les ressources, qui mieux que cet éminent artiste avait qualité pour réussir?
C'est le gladiateur, instruit par mille combats victorieux, forgeant et trempant ses armes lui-même.

Un piano à queue de grand format, sortant des ateliers de Henri Herz, paraît posséder au suprême degré toutes les qualités que l'oreille la plus difficile peut désirer.

Ici ce ne sont plus les basses qui l'emportent sur le médium, ou les dessus qui l'emportent sur les basses; il n'est plus question de s'accommoder de l'irrégularité d'une œuvre dont les bonnes parties veulent faire excuser les mauvaises.

Dans le piano à queue de Herz, il y a une admirable pondération qui, régnant dans toute l'étendue du clavier, produit un son homogène. Ce son a une puissance réelle qu'il ne faut pas attribuer à l'outrance de l'attaque du marteau.

La force du son due une attaque exagérée de la mécanique du piano est une force factice qui produit le ferraillement et ne donne aucune portée à l'intensité du son.

Le piano de Herz est doué d'une sonorité virtuelle; cette précieuse qualité doit nécessairement avoir sa cause première dans la construction de la table d'harmonie. Entendu à une grande distance, cet instrument apporte à l'oreille le son dans toute sa plénitude. Et n'est-ce pas là la condition essentielle pour un piano de concert ?

Malgré cette sonorité surprenante ce piano n'a pas l'inconvénient si fréquent de la confusion des sons c'est que, dans le piano de Herz, il y a équilibre parfait et que les vibrations des. cordes sont en relations normales avec les vibrations de la table d'harmonie.

Le son est profond sans bourdonnement et donne à l'exécution une clarté qu'on ne peut trop apprécier. Il a fallu, pour obtenir ce beau résultat, renverser bien des idées enracinées, et l'on ne peut assez encourager les efforts qui tendent à sortir de la routine.

Quant au toucher, il paraît difficile d'arriver à plus d'égalité et plus de facilité. Là le maître a imposé sa profonde compétence.

L'audition de ce piano pouvait cependant laisser dans l'esprit un doute sur le plus ou moins de certitude à accorder au principe qui a enfanté ce degré de perfection. Quelquefois la réussite tient à des causes obscures.

Mais un second piano à queue demi-format vient trancher la question. Cet autre instrument de Herz possède les mêmes qualités que le premier, avec cette seule différence que les premières notes de basse ont un peu moins d'ampleur en raison de leur moindre longueur.

Et si le doute persistait, voici deux autres pianos droits du même facteur qui participent évidemment du nouveau principe de construction, et dans lesquels il est impossible de ne pas reconnaître toutes les qualités qui viennent d'être signalées dans les deux premiers, malgré la différence essentielle de leur forme.

L'hypothèse d'un hasard heureux n'est donc plus admissible, et le principe qui a produit de si beaux résultats dans les pianos que Henri Herz vient d'exposer renouvellera à coup sûr ses mêmes conséquences dans tous les instrumens qui sortiront de la fabrication de cette maison.

L'importance qu'il y a à donner à la caisse des pianos une solidité parfaite vient de la nécessité d'opposer au tirage énorme de l'ensemble des cordes une force suffisante pour que l'assemblage de l'instrument ne soit pas altéré.

Plusieurs facteurs ont eu recours, depuis quelques années, à des encadremens de fer qui embrassent et maintiennent tout le système.

Ce procédé paraît avoir l'inconvénient de nuire aux sons; car, bien que la table d'harmonie soit en apparence le seul agent dont les vibrations participent à celles des cordes, il est démontré qu'il y a comme une solidarité de résonnance entre toutes les parties du piano, surtout celles qui avoisinent la table d'harmonie.

Or, un assemblage de bois convenablement traité offre une garantie suffisante de soïidilé et n'a pas l'inconvénient d'un chassis métallique, d'autant plus que les barres de fer qu'on y ajoute pour arcbouter viennent parfaitement au secours de l'eflort que le tirage fait supporter à la canisse." Le travail universel : revue complète des oeuvres de l'art et de l'industrie exposées à Paris en 1855
, p. 601 (gallica.bnf.fr)

PARIS - "MAISON HERZ. - Tout a été dit sur M. Henri Herz, pianiste et compositeur; toutes les formules de l'éloge ont été également épuisées à l'égard du professeur éminent, auquel nous devons de si nombreux et si brillants artistes.

Mais il est un autre point de vue sous lequel Henri Herz mérite d'être apprécié, nous voulons parler des services importants qu'il a rendus à la facture instrumentale.

L'établissement de sa manufacture de pianos remonte a plus de vingt années. Sa réputation et ses succès ont constamment grandi depuis cette époque.

Grâce à une surveillance active et à des soins assidus apportés dans tous les détails de la fabrication, d'heureux perfectionnements ont été sans cesse signalés dans les produits de cette maison, que le jury des diverses expositions a jugé digne des plus hautes récompenses.

A l'Exposition universelle, la curiosité la plus sympathique s'est attachée aux pianos à queue, de grand et de petit format, sortis des ateliers de M. Henri Herz, et qui, de l'aveu des juges les plus compétents, ne laissent rien a désirer sous le rapport du volume et de la qualité du son.

A propos de ces instruments, nous lisons dans le rapport de M. Fétis, les appréciations suivantes :

« Il y avait un problème complexe à résoudre : produire dans toute l'étendue du piano un son à la fois nourri, large, plein, moëlleux et clair, qui dans quelque condition que ce soit, de près comme de loin, dans un salon comme dans une vaste salle, ait de la puissance sans bourdonnement, de la douceur sans mollesse, et de l'éclat sans sécheresse. Ce système a été résolu de la manière la plus complète et la plus heureuse par M. Henri Herz. »

Les pianos demi-obliques du célèbre facteur ont eu à l'Exposition universelle une supériorité incomparable sur tous les instruments du même genre, ils ont été mis hors de ligne dans le concours." Annuaire musical : institut, conservatoires, théâtres lyriques, associations des artistes, 1857, p. 187-188 (gallica.bnf.fr)

1858

PARIS - "A l'occasion des concerts qui se donnent à Paris, nous avons fait souvent apprécier la supériorité des nouveaux pianos de la maison H. Herz.

Le rapport officiel du jury de l'Exposition universelle confirme notre opinion par l'extrait suivant :

A l'audition des grands pianos exposés, faite dans la salle des concerts du Conservatoire, un de ces instruments frappa le jury d'étonnement et fixa particulièrement son attention.

Plusieurs épreuves de comparaison furent faites, et toujours le même instrument emporta les sufTrages unanimes du jury. Il portait le numéro 9.

Dans la séance suivantes, consacrée à l'examen et à l'audition des pianos à queue de petit-format, un instrument de cette espèce se distingua aussi des autres, sous le rapport de la sonorité, par une supériorité incontestable.

Le résultat des diverses épreuves auxquelles ce piano fut soumis lui conserva toujours le premier rang, à l'unanimité des votes du jury. Il portait le numéro 28.

Enfin, dans ]a séance du 17 août, pendant laquelle les pianos demi-obliques de diverses dimensions furent entendus et examinés, les deux instrumens numéros 30 et 10 obtinrent, à l'unanimité des suffrages, la première et la cinquième place dans la première série sur 73 pianos de cette espèce.

A l'ouverture des listes qui suivit le concours, on reconnut, que les quatre pianos dont il vient d'être parlé sortaient des ateliers de M. Herz.

En présence d'un si beau succès, le jury, dans sa séance du 31 août, a accordé, A L'UNANIMITÉ, à cet habile industriel, le premier rang du concours sous le rapport du volume et de la qualité du son." La Presse, 04/03/1858, p. 3 (gallica.bnf.fr)

1860

BESANÇON - "Le Jury de l'Exposition universelle de Besançon, vient de confirmer l'immense succès des pianos Herz à l'Exposition universelle de Paris (médaille d'honneur) en les plaçant hors concours et en accordant à la maison Henri Herz, le diplôme d'honneur." Le Ménestrel, 18/11/1860, p. 407 (gallica.bnf.fr)

1861

MARSEILLE - "Pour être venu le dernier dans la fabrication des pianos, M. Henri Herz n'en occupe pas moins, parmi ses confrères de Paris, une des premières places. Le rapport officiel du jury de l'Exposition universelle de 1855 en fait foi.

« Produire dans toute l'étendue du clavier, dit M. Fétis, un son. à la fois nourri, large, plein, moelleux et clair, qui, dans quelque condition que ce soit, de près comme de loin, dans un salon comme dans une vaste salle, ait de la puissance sans bourdonnement, de la douceur sans mollesse et de l'éclat sans sécheresse, tel était le problème, et M. Henri Herz l'a résolu de la manière la plus complète et la plus heureuse. »

Du reste, les amateurs qui ont assisté, il y a deux ans, au concert du facteur célèbre où il joua lui-même un de ses plus beaux instruments doivent rendre justice à la sincérité de l'éminent rapporteur et peuvent encore aujourd'hui, plus que jamais, s'en convaincre en examinant les cinq pianos de M. Herz exposés :

1° un grande queue;
2° un demi-queue;
3° un oblique grande modèle;
4° un demi-oblique, et
5° un petit vertical."
Expo Marseille - Le Ménestrel, 18/08/1861, p. 2 (298) (gallica.bnf.fr)

NANTES - "Les meilleurs instruments de ce genre sont ceux sortant des ateliers de M. Pleyel et M. Herz, qui, tous deux, avaient à l'Exposition nantaise d'admirables et parfaits échantillons de leur fabrication. [...]

Quant à M. Herz, dont les painos sont également hors ligne, il dirige, lui aussi une maison puissante, jouissant d'une réputation universelle et ne livrant que des produits parfaits." Exposition de l'Industrie à Nantes, 1861, p. 146

METZ - "1255. Herz (Henri), 48, rue de la Victoire, Paris. Pianos." Exposition universelle de 1861 sous le patronage de S. M. l'Impératrice ..., Ville de Metz, 1861, p. 158

1862

LONDRES - "HENRY HERZ. Manufacture de pianos et salle de concerts, rue de la Victoire, 46, à Paris.

Cet artiste , dont la célèbrité est répandue dans le monde entier, ne s'est pas borné à cultiver l'art seul, il a voulu que l'industriee qui s'y rattache profitât de ses études spéciales : aussi ses instruments ont-ils obtenu la grande médaille d'honneur à l'Exposition universelle de 1855.

L'impression produite sur le jury, à l'audition de ces instruments, est constatée dans l'extrait du rapport officiel qui suit : «A l'audition des grands pianos exposés, faite dans la salle des concerts du Conservatoire, un de ces instruments frappa le Jury d'étonnement et fixa particulièrement son attention.

Plusieurs épreuves de comparaison furent faites, et toujours la même instrument emporta les suffrages unanimes du Jury. Il portait le n° 9.

«Dans la séance suivante, consacrée à l'examen et à l'audition des pianos à queue de petit format, un instrument de cette espèce se distingua aussi des autres, sous le rapport de la sonorité, par une supérioré incontestable.

Le résultat des diverses épreuves auxquelles ce piano fut soumis lui conserva toujours le premier rang, à l'unanimité des votes du Jury. Il portait ne n° 28.

Enfin, dans la séance du 17 août, pendant laquelle les pianos demi-obliques de diverses dimensions furent entendus et examinés, les deux instruments numérotés 30 et 40 obtinrent, à l'unanimité des suffrages, la première et la cinquième place dans la première série, sur 73 pianos de cette espèce.

A l'ouverture des listes qui suivit le concours, on reconnut que les quatre pianos dont il vient d'être parlé sortaient des ateliers de M. Herz. En présence d'un si beau succès, le Jury, dans sa séance du 31 août, a accordé, à l'unanimité, à cete artiste industriel, le premier rang du concours, sous le rapport du volume et de la qualité du son.»" Exposition Universelle de 1862 à Londres, section française. Catalogue Officiel, 1862

LONDRES - "L'immense succès que les pianos de la maison HENRI HERZ ont obtenu à l'Exposition universelle de Paris en 1855, vient de se reproduire à Londres avec plus d'éclat encore aussi le jury international vient-il, en plaçant ces instruments au premier rang, d'accorder à l'unanimité, à M. H. Herz, la médaille, en motivant cette distinction par la perfection reconnue dans tous les genres de pianos et sous le rapport de la solidité, de la sonorité, de l'égalité et la précision du mécanisme dans les nuances d'expression. (Rapport du jury international.)" Le Figaro, 27/07/1862 (gallica.bnf.fr) et La Presse, 20/07/1862, p. 3 (gallica.bnf.fr)

LONDRES - "Emile Prudent part pour la Belgique, où de brillants engagements l'attendent. L'éminent artiste a choisi, pour se faire entendre le magnifique piano de la maison H. Herz, qui, à l'Exposition de Londres, a été placé en 1re ligne, et que tous les artistes ont reconnu comme le piano de concert le plus parfait." La Presse, 24/12/1862, p. 2 (gallica.bnf.fr)

LONDRES - "[...], l'exposition de M. Henri Herz est la même que la précédente piano droit, piano à demi-queue, piano à queue, de concert. Tous trois sont fort remarqués, et en n'est pas d'aujourd'hui que datent les qualités supérieures des instruments de M. Herz.

Lorsque, en 1855, il obtint la grande médaille d'honneur, ce fut à la suite d'une audition des grands pianos exposés.

Après trois séances d'épreuves, le jury accorde à l'unanimité, à cet artiste industriel, le premier rang du concours, sous le rapport du volume et de la qualité du son.

Depuis, M. Herz a eu un suffrage aussi précieux par la valeur de l'homme qui l'a donné. M. Fétis, le savant directeur du Conservatoire de Bruxelles a ainsi caractérisé son exposition actuelle. Il y a dans ses instrumems quelque chose de plus pur encore, de plus brillant, de plus sympathique que dans le piano vainqueur de 1855." La Presse, 10/08/1862, p. 2 (gallica.bnf.fr)

LONDRES - "Une maison a fait de rapides progrès, c'est celle de M. Henri Herz (n° 1,689). En 1839, cet éminent artiste était à peu près le seul qui trouvait bons les instruments sortant de ses ateliers, mais aujourd'hui c'est le contraire, tout le monde reconnaît la bonne qualité de ses pianos; lui seul désire encore les perfectionner.

L'instrument exposé a une sonorité remarquable et une docilité de clavier qui doit faire le bonheur de tous les exécutants. Le son en est pur et sympathique.

Il y a vingt-cinq ans on louait la salle de concert de la rue de la Victoire avec la condition de n'être pas obligé de jouer sur un piano de cette maison; aujourd'hui elle se loue aux premiers pianistes de notre époque, qui font de l'adjonction du grand piano de concert de M. Henri Herz une condition obligatoire.

En 1855, le grand piano exposé par M. Herz fut regardé comme un des meilleurs pianos de l'Exposition : aujourd'hui il a fait mieux encore. Voilà le résultat d'un travail incessant." Douze jours à Londres : voyage d'un mélomane à travers l'Exposition universelle, 1862, Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, p. 139

LONDRES - "Les grands pianos à queue de M. Henri Herz se sont fait remarquer, comme en 1855, par leur charpente solide ou le bois domine, leur mécanisme à double échappement, élégante simplification de celui d'Erard, leur clavier facile, et surtout leur belle sonorité, qui joint à un grand charme une ampleur considérable.

Son piano à queue petit format et son piano droit ont paru dignes de la réputation que M. Herz a conquise par trente années de travaux persévérants." Rapports des membres de la section française du jury international sur l'ensemble de l'exposition. M. Michel Chevalier, Exposition universelle de Londres de 1862, p. 207 (gallica.bnf.fr)

LONDRES - "M. Herz (France, 1689) is awarded a Medal for excellence in every kind of piano, power and equality of tone, precision of mechanism, and solidity.

They exhibit two grands, one in ebony inlaid with brass, and handsomely ornamented, the other in a plainer case. The iron bracing is composed of four bars parallel to the strings in the middle of the strings, and the action is a simplification of the Erard mechanism. The upward bearing of the strings, at the front end, is made directly upon the transverse suspension bar, and not, as in English instruments, upon eyes screwed into the wrest plank.

They also exhibit a smaller grand, and an upright with obli ue strings, in a handsomely-carved oak case." Reports by the Juries on the subjects in the thirty-six classes into which ..., 1862, p. 147

1863

NÎMES - "282 HERTZ [sic], id.[Paris] (827), deux Pianos : un à queue et l’autre droit." Exposition de l'industrie : livret, Exposition. Nîmes. 1863, p. 51 (gallica.bnf.fr)

1864

BAYONNE - "Herz (Henri), Paris, 48, r. de la Victoire. Méd. d'hon., prize medal, 0.* - Pianos." Exposition Internationale Franco-Espagnole sous le patronage de l'Empereur ..., 1864, p. 139

BAYONNE - "Le jury de l'Exposition internationale de Bayonne, ayant constaté la supériorité des pianos à queue et des pianos droits envoyés par la manufacture Henri Herz, a décidé la mise hors de concours de ces instruments, et il a décerné un grand diplôme d'honneur à M. Henri Herz." Le Ménestrel, 18/09/1864, p. 336 (gallica.bnf.fr)

BAYONNE - "En ce moment, l'Exposition internationale de Bayonne attire à bon droit l'attention [...]

Entre autres choses, le jury, après avoir constaté là supériorité marquée des pianos droits et des pianos à queue de la maison Henri Herz, a décidé que ces instruments seraient mis hors concours et a décerné le grand diplôme d'honneur à M. Henri Herz.

Cette décision, du reste, n'est que le couronnement très légitime des succès antérieurs, car tout le monde se rappelle que la même maison a obtenu les premières médailles aux expositions de Londres et de Paris." Le Figaro, 22/09/1864, p. 7 (gallica.bnf.fr)

1863

NÎMES - "Nous avons eu le bonheur de posséder dans les galeries de notre exposition des pianos sortant des deux ateliere les plus renommés de Paris, ceux de MM. Pleyel, Wolff et Cie et de M. Hertz [sic]. Les artistes et les amateurs de notre ville se sont donné bien souvent le plaisir de faire entendre les sons purs de leurs instruments." Le Courrier du Gard : journal politique, administratif et judiciaire, 14/10/1863, p. 2 (gallica.bnf.fr)

1865

PORTO - "130. Herz (Henrique), r. de la Victoire, 48, Paris. - Off. Leg. Hon. - 3 pianos verticaes ou de bufete, de cordas obliquas. - 2 ditos de cordas verticaes. - 1 piano de cauda, modelo de concerto. - MH. 1855. - PM. 1862" Catalogo official da exposição internacional de Porto em 1865, p. 17

PORTO - "La supériorité marquée des Pianos de la maison Henri Herz vient d'être de nouveau proclainée à l'Exposition universelle de Porto, où ces instruments ont obtenu la grande médaille d'honneur. S.M. le roi de Portugal a daigné sanctionner cette haute récompense en conférant à M. Henri Herz le brevet de fournisseur de la maison royale." La Presse, 01/12/1865, p. 3 (gallica.bnf.fr)

1867

PARIS - "M. HENRI HERZ.  -  Quelques personnes sont étonnées de ne pas rencontrer les pianos rangés dans les galeries affectées aux Beaux-Arts, dont la musique fait naturellement partie; mais en réfléchissant un peu, on s'aperçoit facilement qu'il n'en pouvait être autrement, car ce n'est pas la musique que l'on veut apprécier ici; ce ne sont pas les compositeurs qui exposent leurs œuvres, mais ce que l'on est appelé à contempler ce sont les moyens industriels imaginés et construits servant à traduire, à exprimer ou à interpréter musicalement les idées, les pensées, les sentiments humains.

Le but principal vers lequel tendent tous les facteurs dans la construction des instruments, est d'imiter le mieux possible la voix musicale de l'homme.

La musique n'étant pas un art plastique, elle ne saurait, sans le secours des paroles, rien décrire de palpable, ainsi que le font le langage, la sculpture, la peinture; mais elle sait définir à l'aide des sons, les diverses sensations de l'âme.

L'aptitude de la musique sous ce rapport est en exacte proportion avec les qualités humaines de ses tons. Si une voix manque de qualité sympathique, si elle est inexpressible, monotone, elle ne représente pas alors l'humanité, elle est une exception, une sorte de monstre dont les fibres du cœur, insensibles, sont incapables de captiver les auditeurs.

Aussi nous apercevons nous souvent que la voix ne suffit pas toujours pour exprimer la passion d'une façon lyrique.

Eh bien, il en est de même du piano qui n'est pas appuyé de paroles et qui n'a que des sons pour traduire les sensations de l'exécutant. Ce qu'il faut donc rechercher et examiner avant tout dans un piano, c'est la propriété vocale, et cette propriété je l'ai reconnue grande et belle dans les instruments exposés par M. H. Herz.

Il y a dans la personne de M. H. Herz trois individualités bien distinctes : l'exécutant, le compositeur et le facteur. Je ne m'arrêterai pas à vouloir vous faire apprécier ni le compositeur ni l'artiste; car les œuvres de l'un sont dans les bibliothèques de toutes les personnes qui s'occupent du piano, et la réputation de l'autre, professeur au Conservatoire, est depuis longtemps solidement et glorieusement établie.

Nous ne nous occuperons donc ici que du facteur de la rue de la Victoire, qui s'est trouvé, comme membre de la commission d'examen, mis hors de concours.

Cette situation spéciale imposée à quelques exposants était la plus grande et la plus honorable récompense que la commission impériale ait eu le pouvoir de leur décerner, car en appelant ces exposants à être juges de leurs confrères, elle a reconnu publiquement l'excellence de leurs œuvres et la supériorité de leur mérite.

Il était beau pour un établissement industriel d'être si dignement et si justement apprécié, mais M. Henri Herz ne pouvait pas espérer une récompense inférieure à celle de 1855 et à celle obtenue à Londres en 1862, avec cette appréciation spéciale : Perfection de toutes les parties du piano, puissance et égalité de sons, précision du mécanisme et solidité.

La fabrication des pianos est devenue, comme nous le prouve l'Exposition de 1867, une industrie généralement répandue dans le monde entier.

Jadis un piano était regardé dans un ménage comme un meublé de luxe, aujourd'hui que l'étude de cet instrument est entrée partout comme une partie indispensable de l'éducation des jeunes filles, l'acquisition d'un piano est un besoin.

Le piano s'est donc introduit partout; il a fait invasion dans toutes les maisons, riches ou pauvres; du rez-de-chaussée aux combles, on entend le piano à tous les étages.

Les propriétaires ont beau s'opposer à cette invasion sonore, en rétrécissant chaque jour les appartements, les locataires, aidés des facteurs, parviennent à y faire tenir non pas seulement un piano droit, mais encore un de ces petits pianos à queue qui ont acquis tant de vogue par la belle et bonne construction de ceux que M. H. Herz présenta à l'Exposition de 1855 et dont le jury constata par diverses épreuves la grande étendue de la sonorité et la supériorité de la construction.

Ajoutons, pour mémoire, que tous les instruments sortis des ateliers de M. H. Herz et présentés au jury de 1855 obtinrent un succés si brillant, que le premier rang du concours fut, sous le rapport du volume et de la qualité du son, accordé à l'unanimité à M. H. Herz.

Si les instruments de M. H. Herz étaient déjà excellents en 1855, que sont-ils donc aujourd'hui ? Car on ne s'arrête pas dans cette maison, on perfectionne sans cesse.

Aussi reconnaissons nous que le son de ses instruments s'est perfectionné : à sa qualité, brillante et sympathique se trouve jointe aujourd'hui une certaine rondeur, une sorte d'élasticité qui, manquant à la sonorité de tant d'instruments, leur donne de la sécheresse.

D'où provient cette perfection à laquelle tend continuellement M. H. Herz ?

De sa supériorité comme musicien, sans nul doute. Pénétré, des exigences de son art, sachant ce que désire rencontrer un exécutant dans l'instrument qui lui sert d'interprète, M. H. Herz s'est efforcé, comme facteur, de prévenir les vœux de l'artiste.

Aussi ce que vous pouvez admirer dans les pianos exposés, c'est l'égalité et surtout la légèreté du clavier, dont les touches répètent facilement à tous les degrés de leur enfoncement.

Au nombre des instruments exposés par M. H. Herz se trouve un magnifique piano. Beau à l'extérieur et excellent à l'intérieur, il enchante les yeux tout en ravissant les oreilles, car, comme le corbeau de la fable, son ramage se rapporte à son plumage.

Il y a dans les galeries du Champ-de-Mars une foule de pianos dont on a cherché à augmenter l'importance par les détails extérieurs, fort riches, j'en conviens, mais rarement de bon goût.

Il faut laisser ces grandes œuvres exceptionnelles aux maisons de premier ordre, il serait fâcheux que la masse des facteurs se lançât dans cette voie. Hors les instruments d'une construction tout exceptionnelle, comme ceux de la maison Erard et celui de M. H. Herz, rien n'est plus convenable et plus beau pour un piano que la simplicité et même la nudité.

Le public, depuis quelques jours, s'entasse devant le piano de M. H. Herz, il semble oublier qu'il existe d'autres instruments dans la galerie; mais aussi il mérite la sensation qu'il fait chaque jour, car ce n'est pas seulement la richesse et la magnificence qu'il faut admirer dans cet instrument, mais c'est l'art de la peinture, imitation heureuse de celle du siècle passé en ce qu'elle a de plus séduisant et de plus élégant.

Le style de l'ornementation rappelle la fin de Louis XV avec tant de vérité que, si nous ne savions pas sa récente origine, on pourrait supposer ce piano provenir du château d'Étiolles et du salon de madame de Pompadour ou, si vous aimez mieux, avoir été construit pour le pavillon de Louveciennes, par ordre de madame Du Berry, pour l'aider à réjouir son royal adorateur.

La caisse est recouverte d'un fond blanc gris perlé, rehaussé de légers filets d'or. Sur les côtés des éclisses, des groupes- d'oiseaux, des gerbes et des guirlandes de fleurs sont parsemés et peints par M. Gontier, avec une touche heureuse et délicate à la fois; les couleurs s'y mélangent sans rudesse.

Le dessus du couvercle est occupé par un groupe d'instruments divers fort artistement dessiné; quelques colombes voltigent dans l'espace azuré. Sur le devant du clavier, des amours dignes du crayon de Boucher se jouent dans une atmosphère vaporeuse, avec des oiseaux au plumage varié et entremêlés à des fleurs de toutes les nuances.

Le dedans de l'instrument a reçu sur toutes ses parties, même le barrage, une légère couche de dorure, et par-dessus a été dessiné et finement peint un léger semis de fleurs des champs; semis qui se trouve également reproduit avec légèreté sur la table d'harmonie.

La décoration de l'instrument, fort élégante et d'un goût parfait, est due à M. Bardoux, qui s'est distingué surtout par une riche simplicité dans les accessoires. L'instrument que j'ai entendu plusieurs fois, me paraît avoir une grande valeur musicale.

Les notes graves ont beaucoup d'ampleur et une belle qualité de son, les notes élevées sont sonores sans sécheresse, mais la partie que je préfère entre toutes, c'est celle du médium, où l'instrument chante avec une suavité délicieuse, de façon à contenter les oreilles les plus difficiles. Il faut entendre M. H. Herz faisant courir ses doigts sur ce clavier, pour en faire apprécier l'obéissance et la légèreté; on ne sait vraiment ce qu'il faut le plus louer, l'artiste ou l'instrument.

L'usage de peindre les éclisses des clavecins, ainsi que les parties extérieures et intérieures, de leur couvercle, est fort ancien; on peut en admirer un précieux spécimen dans le beau clavecin de Rouker [Ruckers], déposé au musée instrumental du Conservatoire.

Il serait à désirer que la mode nous ramenât cet usage, qui procurait à quelques peintres un moyen d'existence. Combien de chefs-d'œuvre ont peut-être été détruits avec les clavecins. Le piano de M. H. Herz aura, je l'espère, un meilleur sort.

Comme œuvre d'art, il est impossible de rien imaginer de plus agréable à l'œil et de mieux fait pour l'ouïe. Dans les différentes peintures tout est gai, tendre, voluptueux et aérien; voilà un travail véritablement beau et bon, produit par l'union de deux arts faits pour s'entendre, la peinture et la musique." La musique à l'Exposition universelle de 1867, Louis-Adolphe le Doulcet Pontécoulant, p. 80-84

C'était HERZ ?

PARIS - "Un grand industriel de Paris, facteur de pianos, qui a figuré parmi les exposants de la grande exhibition du Champ-de-Mars, est, paraît-il, fort peiné qu' aucune récompense ne lui ait été accordée.

Il vient de s'en tirer d'une façon qu'il a crue sans doute fort adroite eu faisant publier dans tous les journaux étrangers qu'il est le seul de son industrie qui ait reçu une récompense honorifique à l'Exposition universelle.

Le moyen est peut-être bon pour le facteur de pianos, mais ses confrères ne goutent pas ce procédé, et on dit qu'un gros procès va s'engager à ce sujet." Journal du Loiret, 22/12/1867, p. 3 (Aurelia.Orleans.fr)

PARIS - "Henri Herz stellte Flügel mit über den Saiten liegenden Resonanzböden nach Joh. Jac. Goll's System 1822 aus, welches durch den Associe von Hers, den Ciaviermacher Klepfer, verbessert worden war.

Sein Piano eolien besass die nicht mehr unbekannte Vorrichtung, vermittelst, welcher nach dem Anschlag ein Luftzug über den Saiten das An- und Abschwellen der Töne bewirkte.

Die mit jeder Taste in Verbindung stehende Klappe zur Leitung des Luftzuges wurde durch den Anschlag geöffnet und die Winderzeugung durch Bälge bewerkstelligt, welche man mit den Füssen trat.

Das Anemo-Corde Schnell's in Paris 1789, mit welchem dieser sich 1795 aus der Revolution rettete, mit dem er 1799 in Wien vor das Publicum trat und auf dem Hummel 1811 in Wien improvisirt haben soll, scheint zur Construction jenes Herz'schen Instrumentes die Grundlage geboten zu haben, nachdem der mit Hers bekannte Mechaniker Isoard manche Verbesserungen erdacht hatte." Geschichte des Claviers vom Ursprunge bis zu den modernsten Formen dieses Instruments nebst einer Uebersicht über die musikalische Abtheilung der Pariser Weltausstellung im Jahre 1867, Oscar Paul, p. 160 (archive.org)

PARIS - "Pianoforti a coda. - [...] L'antica casa di Herz (Henry), anche di Parigi, aveva un gran pianoforte di forma antica Luigi XVI, dipinto bianco con filetti e marchetteria in diversi colori anche dipinti sul fondo bianco; insomma il mobile era di gusto antico e ben fatto.

In quanto allo strumento, non abbiamo potuto raccogliere troppe lodi; attesa la grandezza del pianoforte, anche a noi la voce sembrava piccola ; non abbiamo potuto toccarlo, perchè era sempre chiuso. Alla nostra preghiera di aprirlo fu risposto, che il Sig. Herz non voleva che si toccasse da altri fuorchè da quelli da lui mandati per suonarlo tre volte alla settimana alle 4 p. m. -

Vi era un Signore presente, che, veduto noi sollecitare la grazia di aprire il pianoforte, osservava con ragione che un espositore come sig. H. Herz dovrebbe essere superbo di mostrare i suoi lavori a persone del mestiere, anzichè tenerli sempre sotto chiave, da parere che egli temesse di vederli giudicati, ma fu tutto inutile; all'ora e giorno indicato l'abbiamo inteso un'altra volta, suonato dal suo suonatore.

Diverse note erano bastantemente scordate; del resto aveva voce regolare, piuttosto sottile, ma sonora. Questa firma era fuori concorso." Il Pianoforte, guida pratica per costruttori, accordatori, etc., Sievers, 1868, p. 217-218

1872

LYON - "En sortant de la grande nef, nous trouvons les pianos et autres instruments de musique. Les noms de Pleyel et Henri Herz sont de ceux qu'il doit suffire de citer, sans qu'il soit besoin d'insister beaucoup sur le mérite d'instruments universellement appréciés. [...]

Même supériorité incontestée dans les produits de la maison Herz, qui expose deux pianos à queue et plusieurs pianos droits; chez les uns et les autres, on constate l'excellente qualité des sons. -


Ces deux maisons [Pleyel et Herz], classées hors concours, n'en ont pas moins tenu à figurer à l'exposition de Lyon, et on doit leur en savoir gré." Journal officiel de la République française, 18/11/1872, p. 7091 (gallica.bnf.fr)

LYON - "M. Hertz, depuis longues années déjà, a établi sa réputation de facteur de premier ordre, son nom peut s'écrire à côté des deux précédents, sans trop de désavantage." Nouvelle technologie des arts et métiers des manufactures, des mines, de l'agriculture, 1872, p. 224

LONDON - "A more chaste specimen, but equally elaborate in design, was exhibited by Henri Herz; the ground work was of white lacquer, decorated with paintings, the legs carved and gilt; the whole in the Louis XVI style." The British Almanac, 1872, p. 124

1873

VIENNE - "Les pianos de la Maison Henri Herz obtiennent un grand succès à l'exposition de Vienne et de'inème qu'aux expositions de Paris et de Londres, le jury, en proclamant la supériorité incontestable de ces instruments, leur a attribue la plus haute récompense, en les plaçant hors concours." La Presse, 20/10/1873, p. 3 (gallica.bnf.fr)

1877

"LE MELOPIANO - PIANO À SONS PROLONGÉS. - C'est une tradition bien établie dans le monde musical que celle de virtuoses ou de compositeurs célèbres associant leur nom, confiant leur fortune aux chances heureuses ou aléatoires d'industries artistiques :

Clementi, Cramer, Kalkbrenner, Pleyel-Wolff, Herz, Tulou, bien d'autres encore, ont donné l'autorité de leur talent, la consécration de leur expérience à des industries artistiques spéciales, à la facture des instruments de musique, qu'ils avaient déjà illustrés par leur talent.

Henri Herz occupe dans ce groupe une place éminente; sa maison, depuis longtemps l'émule et l'égale des plus célèbres, n'a jamais cessé d'affirmer sa haute position par de nouveaux succès, d'incessantes améliorations.

L'invention nouvelle, dont l'idée première est due à l'habile ingénieur-mécanicien Luigi Caldera, de Turin, et que Henri Herz a déjà appliquée à quelques-uns des pianos de sa manufacture, marque un perfectionnement de la plus grande importance, car l'accroissement de sonorité, la vibration prolongée des notes tenues, ne modifient en rien l'attaque usuelle du clavier.

Le Melopiano a résolu victorieusement le problème posé depuis longtemps : la tenue du son prolongé, vibrant sans discontinuité après l'attaque des cordes par le marteau.

Cette tenue du son, qui peut atteindre au fortissimo et diminuer au pianissimo, comme les sons filés par un habile chanteur, est obtenue grâce à la répercussion très-rapide des cordes primitivement attaquées, qui vibrent librement sous l'action d'un système aussi ingénieux que délicat, leur donnant cette puissance de sonorité, vainement cherchée jusqu'ici.

On avait cru la trouver en superposant deux claviers pouvant faire agir simultanément ou séparément l'harmonium et le piano, mais le peu d'homogénéité qui existe entre le timbre de ces deux instruments et l'impossibilité de les maintenir d'accord an même ton ont fait abandonner cette combinaison par les artistes.

Il n'en est pas de même du Melopiano, qui, tout en conservant le caractère du piano et permettant à l'exécutant d'obtenir les effets si nombreux produits par la variété d'attaque et de toucher, ajoute encore des effets nouveaux comme puissance, sonorité, combinaisons mélodiques et harmoniques.

Quelques intimes seulement, jusqu'à ce jour, ont été invités à juger du mérite de ce nouveau piano; mais il suffit d'une audition pour apprécier les résultais multiples que virtuoses et compositeurs peuvent obtenir de cet instrument.

Ce n'est pas seulement l'accroissement de la sonorité, mais encore la facilité, de mieux chanter, la variété de nuances et de timbre qui viennent s'ajouter à l'attacque usuelle, déjà si riche d'accentuation, du piano ordinaire.

Je n'ai pas à décrire les procédés mis en oeuvre par l'inventeur, M. Caldera, secondé dans son entreprise par les conseils d'Henri Herz.

Je me contente d'affirmer que le nouvel instrument réalise un problème resté insoluble jusqu'à ce jour ; soutenir, prolonger, augmenter et diminuer l'intensité du son. quelle que soit l'attaque première.

Le piano, devenu instrument chantant, module le son tout aussi bien que les instruments à vent ou à archet; le pianiste peut, sans crainte de confusion harmonique, obtenir des effets de tenues prolongées tout en parcourant la plus grande étendue du clavier, et reproduire ainsi les divers effets de l'orchestre, du chant et des choeurs.

Henry Herz a tenu à honneur d'attacher son nom à l'invention qui introduit dans le domaine de l'industrie artistique un progrès immense, sans modifier en rien la construction moderne du piano, d'une si admirable simplicité, d'un si parfait mécanisme.

Nous croyons fermement à la vulgarisation de ce nouvel instrument, et nous souhaitons aux heureux inventeurs tout le succès que mérite la précieuse découverte, fruit de leurs patientes et longues recherches. A. MARMONTEL." Le Ménestrel, 14/10/1877, p. 364 (gallica.bnf.fr) - Voyez CALDERA

1878

Le 'Mélo-piano'

PARIS - "La maison Henri Herz a présenté des pianos de différents modèles d’une belle et agréable sonorité, et tous à cordes parallèles. Si les qualités de ces instruments n’ont point varié et sont restées celles que chacun connaît, nous ne nous en plaignons pas; au contraire.

Pourquoi modifier ce qui est bien ? Trop souvent, de notre temps, la facture instrumentale n’a changé de procédés que pour le seul plaisir du changement; et qu’a-t-elle gagné parfois à ces modifications ?

A faire moins bien qu’auparavant. M. Henri Herz a voulu prouver cependant qu’il obéit à des convictions raisonnées, et que, s’il conserve les plans qui ont assuré la fortune de son établissement, il n’est pas un esprit rétrograde. Il a donc tenu a présenter aussi quelque chose de nouveau, et il à exposé un piano de concert auquel il a appliqué la mécanique Caldera-Brossa.

Ce mécanisme est ingénieux, nous le reconnaissons. Dans le mélopiano (ainsi se nomme le nouvel instrument), une série de petits marteaux sont mis en mouvement par un mécanisme d’horlogerie et maintiennent par des chocs très rapides les cordes en vibration, en les attaquant près du sillet.

C’est au moyen d’une pédale spéciale que le pied gradue l’action de ce mécanisme; mais la répétition des notes, si rapide qu’elle se fasse par ce procédé mécanique, ne cause point la sensation que donne un son soutenu et ressemble plutôt à une sorte de roulement, à un tremolo." Chouquet, Rapport sur les instruments de musiques à l'exposition universelle de 1878

PARIS - "Les pianos Herz et les pianos Erard ont été très-appréciés aussi et cela d'autant plus qu'ils avaient soin d'alterner leurs auditions au lieu de jouer tumultueusement comme la plupart de leurs confrères; il en est résulté souvent une cacophonie à faire fuir les plus braves, alors que les pianos, les trombones et les violons se mettaient de la partie et que la voix puissante des orgues brochait sur le tout.

Henri Herz a exposé un piano de 18,000 fr., c'est un bijou, c'est même trop beau.

Ce ne sont que ciselures, dorures, festons, astragales, etc." Les merveilles de l'Exposition de 1878 : histoire, construction, inauguration, ..., 1878, P. 486 (gallica.bnf.fr)

PARIS - "Ce magnifique instrument, style Louis XVI, est construit en vieux bois d'acajou, richement décoré de bronzes dorés et de délicates ciselures.

Ce meuble d'art produit dans son ensemble un effet hors ligne; les amateurs le placent parmi une des plus belles choses de l'Exposition. Comme curiosité nouvelle et comme preuve des progrès que l'on cherche à réaliser, il y a le MELO-PIANO, c'est-à-dire le piano à sons prolongés et continus.

Ce qu'on reproche aux instruments à cordes et à clavier, c'est leur sécheresse et leur défaut de ne point soutenir les sons; le Melopiano a résolu victorieusement le problème posé depuis longtemps : la tenue du son, vibrant sans discontinuité, après l'attaque des cordes par le marteau.

Cette tenue du son, qui peut atteindre au fortissimo et diminuer au pianissimo, comme les sons filés par un habile chanteur, est obtenue grâce à la répercussion très-rapide des cordes primitivement attaquées, qui vibrent librement sous l'action d'un système, aussi ingénieux que délicat, leur donnant cette puissance de sonorité vainement cherchée jusqu'ici.

On avait cru la trouver en superposant deux claviers pouvant faire agir simultanément ou sépa rément l'harmonium ou le piano, mais le peu d'homogénéité qui existe entre le timbre de ces deux instruments et l'impossibilité de les maintenir d'accord au même ton, les ont fait abandonner par les artistes.

Il n'en est pas de môme du Melopiano, qui, tout en conservant le caractère du piano et permettant à l'exécutant d'obtenir les effets si nombreux produits par la variété d'attaque et de toucher, ajoute encore des effets nouveaux comme puissance, sonorite, combinaisons mélodiques et harmoniques.

Ce piano, devenu instrument chantant, module le son tout aussi bien que les instruments à vent ou à archet; le pianiste peut, sans crainte de confusion harmonique, obtenir des effets de tenues prolongées, tout en parcourant la plus grande étendue du clavier, et reproduire ainsi les divers effets de l'orchestre, du chant et des choeurs.

Le Melopiano, perfection sous la direction de M. Henri Herz, et dont l'idée première est due à l'habile ingénieur-mécanicien Luigi Caldera, de Turin, offre des ressources entièrement nouvelles aux virtuoses et aux compositeurs."  L'Exposition universelle de 1878, p. 784 (fragment) (gallica.bnf.fr)

PARIS - "M. Henri Herz expose un piano où la continuité du son est cherchée au moyen d'un mécanisme particulier et iadépendant du piano.

Ce mécanisme intitulé melopiano a été inventé par M. Caldera de Turin.

Il est adapté à un grand piano à queue avec lequel il peut confondre ses sons ou les faire entendre séparément.

Il consiste en une série de petits marteaux emmanchés sur un ressort d'acier qui par leurs coups précipités sur les cordes, 20 ou 25 coups à la seconde, produisent presque la sensation du son continu. Ils sont mis en mouvement par une pédale qu'on presse avec le pied comme celle d'un rouet.

La sonorité ainsi obtenue, qui s'élève à volonté du pianissimo au fortissimo, est d'un timbre agréable et doux. On peut la mélanger avec le jeu du piano simple, elle produit alors l'effet d'un chœur un peu tremblant qui a beaucoup de charme.

Elle rappelle un pea comme caractère le jeu de l'orgue qu'on appelle voix célestes.

Les suites d'accord dans le style vocal conviennent particulièrement très-bien au mèlopiano et font un contraste avec les sons plus durs du piano. On peut ainsi obtenir des effets assez nouveaux et agréables à l'oreille." Journal officiel de la République française, 30/10/1878, p. 1005 (gallica.bnf.fr)

1880

MELBOURNE - "French pianos are exhibited hy Henri Herz, the once fashionable pianist who so early as 1851 began the manufacture of his favourite instrument. At the Exposition in 1855 he obtained the highest medal, and his pianos now rank with those of the best makers. H. Herz has one grand and five cottage pianos under the gallery in the eastern nave. Aucher Freres have bent four cottage pianos." The Sydney Morning Herald, 09/12/1880, p. 7 (trove.nla.gov.au)

MELBOURNE - "GRAND PIANOS.  [...] HERZ, H. - The concert grand piano of this maker is a very powerful instrument, constructed according to the plans long since adopted by him, and which have established his fame.

The tone is clear and brilliant or soft and sweet at the will of the performer, and can be modified by the touch, which is exceedingly delicate, the keyboard being well regulated throughout. M. Herz, like many other makers, seeks to impart to his instruments the sostenente.

In this piano he has obtained, by a judicious arrangement of the sounding-board, and a careful attention to the action of the dampers, a well-sustained sound throughout, without any of the extra appliances of other makers. The instrument is of solid construction and excellent finish. First award. [...]

COTTAGE PIANOS. [...] HERZ, H., Paris. — This maker exhibits some excellent upright pianos, of moderate price, the actions of which are carefully finished. The quality of the tone is remarkably sweet, clear, and brilliant.

M. Herz is one of the French makers who have preferred securing solidity in the disposition of the wood to adopting the American system. Like all French instruments, the outward appearance of the cases is that of simplicity and neatness; nothing is sacrificed to show. First award." Official Record: Containing Introduction, History of Exhibition, Description ..., 1882, p. 47-50

1882

PARIS - "141. Herz (Henri), facteur de pianos. 48, rue de la Victoire. Paris, 1867. M. O. hors concours. - 1878. R. M. O." Catalogue des oeuvres et des produits modernes, exposés dans le Palais de l'industrie : Le bois, les tissus, le papier. 7e exposition, 1882, p. 77 (gallica.bnf.fr)

1885

ANVERS - "202 — Herz (Henri), officier de la Légion d'honneur et chevalier de l'Ordre de Léopold de Belgique, 48, rue de la Victoire, à Paris. Pianos.

- 1 Piano à queue, grand format de concert,

- 1 piano à queue, petit format de concert,

- 1 piano à cordes obliques, grand format riche,

- 1 piano à cordes obliques,

- 1 piano à cordes verticales,

5 pianos.

Grande médaille d'honneur, en 1855, Paris. Prize Medal eu 1862, Londres. Hors concours, membre du jury, 1867, Paris. Médaille d'or (rappel), 1878, Paris. Deux médailles d'or. 1881. Melbourne." Exposition d'Anvers, 1885, p. 21

1888

BRUXELLES - "Une nouvelle preuve de cet esprit pratique qui caractérise notre époque vient d'être donnée par M. Muzet (rien de commun avec Alfred de Musset), commissaire général à l'Exposition de Bruxelles.

Il assignait Mme Henri Herz, la veuve du célèbre facteur de pianos, pour la forcer d'exposer, ou de lui payer le montant de l'emplacement et s'entendre condamner à deux mille francs de dommages et intérêts.

Il est de fait que Mme Herz, qui avait d'abord, voulu exposer, s'est ensuite désistée pour des raisons à elle connues." L'Univers illustré, 04/08/1888, p. 482 (gallica.bnf.fr)

BARCELONE - "Herz (Henri), 48, rue de la Victoire, Paris. - Un piano à cadre vertical; deux pianos à cordes obliques, un piano à queue." Catalogue officiel de la section française : Exposition universelle de Barcelone, 1888, p. 130 (archive.org)

1889

PARIS - "70. HERZ, (Vve Henri), à Paris, rue de la Victoire, 48.-. Pianos à queue et pianos droits. Maison fondée en 1825.

Nomenclature des pianos exposés.

- Mod. 9. Grand piano à queue, de concert, palissandre, du sol grave au la aigu.

- Mod. 8. Piano ½ queue, bois noir dépoli, style Louis XVI.

- Mod. C. Piano 1/4 de queue, bois noir, filets en cuivre.

- Mod. E. Piano à queue, petit format, palissandre.

- Mod. 7. Piano grand modèle, à cordes obliques, style Louis XV, riche.

- Mod. 4. Piano à cordes obliques palissandre.

- Mod. 1. Piano à cordes verticales bois noir.

Récompenses : 1836, Chevalier de la Légion d'honneur. 1846, Chevalier de l'Ordre de Léopold. 1855 Paris, Médaille d'honneur. 1862 Londres, Prize Medal, Officier de la Légion d'honneur. 1867 Paris, Hors concours et Membre du Jury. 1873, Paris; rappel de Médaille d'or. 1880 et 1881, Melbourne, 2 Médailles d'or. 1888 Barcelone, Médaille d'or." Catalogue général officiel de l'exposition universelle de 1889, p. 6 (gallica.bnf.fr)

1900

Un piano sculpté par François-Rupert Carabin (1862 - 1932),
maintenant dans le Musée des Arts Décoratifs, à Paris,
sur l'exposition de 1900.

PARIS - "164. Herz (Henri), à Paris, 27, rue des Petits-Hôtels (Place Lafajette). — Pianos droits et à queue.

Manufacture de pianos, fondée en 1825. Paris 1855, Médaille d'Honneur ; Paris 18ô~, Herz, Membre du Jury, Hors Concours; Paris 1878, Médaille d'or (rappel); Pans 1889, Médaille d’or ; Londres 1862, Première Médaille ; Melbourne 1880, 2 Médailles d’or ; Anvers 1885, Diplôme d’Honneur ; Barcelone 1888, Médaille d’or ; Chicago 1893, Hors Concours.

M. Herz fondateur. Officier de la Légion d'Honneur (1863). M. Thibout, directeur." Catalogue général officiel. Tome troisième, Groupe III : instruments et procédés généraux des lettres, des sciences et des arts : classes 11 à 18, 1900, p. 521 (archive.org)

1905

"Piano droit en acajou ciré, orné de cuir et de cuivre découpé, dessiné par E. Belleville. Cette décoration augmente le prix du Piano de 1500 fr. net."

LIÈGE - "HERZ Henri - La maison Henri Herz, dont le fondateur fut un des premiers facteurs décorés de la Légion d'honneur, en 1830, et qui fut promu officier en 1862, présentait cinq pianos, deux à queue et trois droits.

Dans le piano à queue en noyer ciré frisé mesurant 1 m. 55 de long, avec cadre de fonte coulé et cordes croisées, le Jury a été frappé de la sonorité parfaitement homogène et réellement digne d'un piano à queue.

M. Amédée THIBOUT, directeur actuel de cette célèbre maison, n'a pas hésité à faire appel au merveilleux talent de l'artiste RUPERT CARABIN pour étudier et exécuter le chef-d'oeuvre de sculpture enveloppait un de ses pianos droits en noyer massif.

Certains qui pu critiquer le modernisme de ces sculptures allégoriques; pour notre compte, nous trouvons là un effort artistique digne de tous les encouragements et si les facteurs s'adressaient plus souvent au talent des artistes modernes, ou arriverait peut-être, d'une façon pratique, à faire de cet instrument rébarbatif un instrument plus agréable à voir, si ce n'est a entendre." Rapport [instruments de musique], par G. Dutreih ; Exposition universelle et internationale de Liège, 1905, Section française, Classe 17, 1909, p. 37 (gallica.bnf.fr)

1909

NANCY - "Herz (Henri), 27, rue des Petits-Hôtels, Paris. - Piano droit avec appareil Pianina. Pianina — Piano." Exposition internationale de l'est de la France. Nancy 1909. Catalogue des exposants, 1909, p. 40 (gallica.bnf.fr)


HERZ Henri
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pianos français 1800 - 1829


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