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ROLLER & BLANCHET
à Paris (°1826)

1844

ROLLER a été nommé Chevalier de l'Ordre Impérial de la Légion d'honneur en 26 juillet 1844.

1855

ROLLER & BLANCHET

"La maison connue généralement sous la raison Roller et Blanchet est, depuis de longues années, au premier rang de l'industrie musicale. Son origine remonte plus haut que la création du piano; car Blanchet (François-Etienne), habile facteur de clavecins, qui vivait en 1750, en est le fondateur.

Ses successeurs immédiats furent ses fils et petit-fils; ce dernier (Armand-François-Nicolas), très-distingué dans sa profession, fut attaché à la maison de l'Empereur, et, plus tard, au Conservatoire de musique.

Il mourut en 1818, laissant un fils en position d'occuper dignement ses différents emplois.

Blanchet (Nicolas) suivit la carrière de ses pères; il ouvrit laborieusement une nouvelle voie à la fabrication du piano, dont l'usage avait, dès cette époque, prévalu sur celui du clavecin. Nicolas Blanchet était facteur breveté par Mme la duchesse de Berri, lorsqu'en 1826 il s'associa Roller, son émule, et leur établissement prit la dénomination sociale Roller et Blanchet.

Roller et Blanchet créèrent le piano droit, et prirent un brevet (en 1827) pour s'assurer la libre et unique exploitation de ce nouveau genre de piano. Cette interdiction, faite à la facture, de produire des pianos de cette forme, souleva de grandes rumeurs.

Chacun de dire que le piano droit n'aurait pas de succès, que cette invention tomberait comme tant d'autres. Les efforts de Roller et Blanchet ne furent cependant pas ralentis.

Loin de là, ils perfectionnèrent leur idée première, améliorèrent la forme du piano droit, et firent de nombreux voyages, tant en France qu'à l'étranger, pour le faire adopter.

Ce ne fut que plus tard qu'ils laissèrent le champ libre à la concurrence, dans l'espoir de populariser cette ingénieuse innovation. Le succès couronna leur œuvre : ceux qui avaient le plus déprécié le nouvel instrument en furent les plus ardents préconiseurs; tous cherchèrent à le rendre d'un prix accessible aux masses; et, dès lors, le piano ne fut plus un objet de luxe.

La culture de l'art musical se répadit au fur et à mesure de l'introduction du piano droit; et, la renommée de Roller et Blanchet grandit avec rapidité, comme il arrive lorsque le succès repose sur un perfectionnement aussi peu contestable.

Ils obtinrent la médaille d'argent à l'exposition de l'industrie française de 1827, puis la médaille d'or en 1834, et le rappel de la même récompense en 1839.

Enfin, ils furent nommés facteurs de la reine Marie-Amélie en 1840.

Quelques années plus tard, Blanchet, se retirant des affaires, céda sa succession à son fils, ancien élève de l'Ecole Polytechnique, qui, à la fin de ses études, avait été nommé officier du génie, et destiné à poursuivre une brillante carrière dans les armes savantes.

Sacrifier le charme et la gloire de la vie militaire, abandonner ses affections de camaraderie pour entrer dans la vie industrielle et commerciale, rien ne coûta à Blanchet fils; quand il put craindre que son père laissât entre des mains étrangères une maison qu'il devait considérer comme une fortune patrimoniale.

D'ailleurs, il pouvait appliquer à l'industrie des pianos le fruit de ses études scientifiques, et entreprendre ce triple problème, digne de recherches, où l'on doit tour à tour invoquer les règles de la mécanique, les principes de l'acoustique et les considérations artistiques de l'ordre le plus élevé.

Rien ne pouvait donc mieux convenir au progrès d'une fabrication, jusqu'alors empirique, que la coopération d'un homme jeune, éclairé, possédant ce sentiment exquis des arts qu'une éducation distinguée peut seule donner. La maison Roller et Blanchet, en devenant Roller et Blanchet fils, acquit une nouvelle source de prospérité, et doubla sa réputation première.

En 1844, à la suite des concours de l'exposition nationale, un nouveau rappel de la médaille d'or fut accordé à la fabrication de Roller et Blanchet fils, et, en 1849, ils furent mis hors de concours.

Enfin, l'exposition universelle de Londres fut l'occasion d'un nouveau succès : the prize-medal leur fut décernée par le jury international." Histoire illustrée de l'exposition universelle, Robin, 1855, p. 98

1861

BLANCHET Paul-Auguste-Charles

"BLANCHET (Paul-Auguste-Charles) industriel français, ne à Paris, en 1819, entra, pour quelques mois, à l'Ecole polytechnique en 1838, y fut admis une seconde fois en 1840 et fit deux ans partie du génie militaire.

Sous-lieutenant démissionnaire à la fin de 1843, il remplaça son père dans la fabrique de pianos que celui-ci dirigeait depuis plus de trente ans avec M. Roller, la première qui ait construit, en France, dès 1826, les pianos droits.

Il a succédé à M. Roller en 1852 et figuré seul à l'Exposition universelle de 1855 où il a obtenu une médaille de première classe et la décoration. M. C. Blanchet professe depuis plusieurs années un des cours gratuits de l'Association philanthropique." Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers..., 1861, p. 206 (gallica.bnf.fr) - voir aussi BLANCHET fils (°1852)

"BLANCHET fils, fabricant de pianos, ancien juge au tribunal de commerce de la Seine." Gazette de l'industrie et du commerce, 21/07/1861, p. 2 (gallica.bnf.fr)

1862

ROLLER Jean
(1797 - 1866)

"Le premier piano sur lequel travailla l'auteur de la Juive, était un petit clavecin sorti des ateliers d'un modeste facteur allemand de la rue Vieille-du-Temple, qui se nommait Roller. Il avait un fils, élève, comme nous, dans cet externat de la rue du Chaume qui avait été évidemment créé pour déterminer la vocation musicale d'Halévy.

Le jeune Roller faisait un peu de latin avec le bonhomme Cazot, de la musique avec le fils Cazot, de la peinture avec le peintre Gautherot, élève de David, et le moins qu'il pouvait de pianos dans l'atelier de son père. Il devait cependant devenir un jour le célèbre inventeur des pianos droits. Il est inutile de dire qu'il est resté notre ami.

Quand il eut fait sa fortune et une foule de pianistes avec son ingénieuse invention, qui transformait le piano en hôte commode des plus humbles réduits, il se souvint qu'il avait été peintre, en faisant le portrait de son père. Il devint bientôt le portraitiste habile que l'on connaît, fit le portrait de mon frère, le mien et une foule d'autres.

Avec ses souvenirs et ce buste si vivant, ouvrage du talent et du cœur que nous avons tous admiré, il termine en ce moment une nouvelle image où Halévy revivra tout entier.

Vers 1854, pour satisfaire à un désir de son illustre ami, il redevint facteur, et lui fit un magnifique bureau de travail dont les flancs recelaient un piano : l'un des tiroirs, en s'ouvrant, montrait un clavier.

C'est sur cette table-piano qu'Halévy composa ses derniers opéras : Valentine d'Aubigny, Jaguarita, la Magicienne. Le vieux clavecin du père avait facilité les premières études d'Halévy, entendu ses premiers accords, reçu ses premières inspirations. Le piano du fils avait recueilli ses dernières pensées." Le Ménestrel, 14/12/1862 (gallica.bnf.fr)

1865

"BLANCHET (Paul-Auguste-Charles) [ou BLANCHET fils], industriel français, né à Paris, en 1819, entra, pour quelques mois, à l'Ecole polytechnique en 1838, y fut admis une seconde fois en 1840 et fit deux ans partie du génie militaire. Sous-lieutenant démissionnaire à la fin de 1843, il remplaça son père dans la fabrique de pianos que celui-ci dirigeait depuis plus de trente ans avec M. Roller, la première qui ait construit, en France, dès 1826, les pianos droits.

Il a succédé à M. Roller en 1852 et figuré seul à l'Exposition universelle de 1855, où il a obtenu une médaille de première classe et la décoration. M. C. Blanchet a professé pendant ces dernières années un des cours gratuits de l'Association philanthropique." Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, 1865, p. 204 (gallica.bnf.fr)

1878

BLANCHET (Pierre-Armand-Charles)

"BLANCHET (Pierre-Armand-Charles), né à Paris, en 1819. Arrière-petit-fils de Pascal Taskin, garde des instruments de la musique de Louis XV et fondateur, en 1750, de la maison actuelle ; petit-fils de Nicolas Blanchet, attaché au Conservatoire de musique et à la maison de Napoléon 1er, et qui apporta dans la fabrication des pianos des améliorations importantes; fils de Blanchet, facteur breveté de la duchesse de Berry et plus tard de la reine Marie-Amélie, et qui en 1826 s'associa avec Roller, l'inventeur des pianos droits, M. Charles Blanchet fut admis une première fois, en 1838, à l'Ecole polytechnique où il n'est resté que quelques mois et une seconde fois en 1840; il en sortit sous-lieutenaut élève du génie en 1842 et donna sa démission à la fin de 1843.

Il prit alors la place de son père ; et, M. Roller s'étant, à son tour, retiré de l'association, en 1852, il resta seul maître de l'établissement, aujourd'hui connu sous le nom de Blanchet fils.

Les études scientifiques auxquelles il s'est livré dans sa jeunesse lui ont été d'un grand secours dans sa carrière industrielle ; et les perfectionnements qu'il a introduits dans la fabrication des pianos sont aussi nombreux qu'importants. Ses produits, qui avaient remporté la médaille d'or en 1844, ont été mis hors concours en 1849; ils lui ont valu la prize medal à l'Exposition universelle de 1851, une médaille de lre classe et la croix de la Légion d'honneur à celle de 1855. M. Blanchet a été membre du tribunal de Commerce de 1858 à 1860.

A propos de ce dernier facteur, la France Musicale, dans un de ses précédents articles sur l'Exposition, a commis une erreur involontaire qu'elle s'empresse de rectifier. M. Blanchet fils avait été présenté comme la successeur de la maison Roller et Blanchet.

C'est plus qu'un successeur M. Blanchet fils a continué à diriger sous son nom personnel cette manufacture, dont il a été un des chefs, concurremment avec M. Roller, pendant de longues années. C'est à ce titre qu'il a obtenu la médaille d'or, en 1844; et la prize-Medal, à l'Exposition universelle de Londres, en 1851 récompenses dont il peut se prévaloir personnellement." Biographie nationale des contemporains, 1878, p. 55 (gallica.bnf.fr)

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