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Facteurs de pianos en France
PAPE Jean-Henri
de Paris
(°1815)
Piano sans cordes, Notice sur les inventions et les perfectionnements de H. Pape, 1845, p. 60 Brevet de 1825 : 'Piano sans cordes', piano métallique construit par PAPE, de Paris, en 1825; Hill, Nunn et Papelard, de Londres, de New-York et de Paris, essayèrent aussi ce système, en 1847. Jacquot, Dictionnaire des instruments de musique, 1886
"Pape, en 1825, construisit un Piano sans cordes. Dans cet instrument, les touches du clavier soulevaient les marteaux qui frappaient à la fois les deux extrémités de deux ressorts. Ces touches soulevaient également un petit levier fixé par une charnière qui faisait monter un pilote communiquant le mouvement à une pièce de bois articulée dans laquelle étaient fixées des baleines. Ces baleines, pressées par le ressort, portaient sur les deux parties recourbées du ressort, de manière à étouffer le son. Quand l'une des baleines était soulevée, l'autre s'abaissait et touchait le cylindre cannelé qui, mis en mouvement par un barillet, faisait éprouver à l'étouffoir des mouvements fréquents d'oscillation qui entretenaient le son des ressorts. Cet instrument se composait de cent cinquante-six ressorts de formes et grandeurs différentes, dont soixante-dix-huit à une branche et vingtsix à deux. Il y avait trois pédales : la première transportait tout le système des ressorts, soit de gauche à droite, soit de droite à gauche pour varier les tons; la seconde pédelle servait à lâcher la détente du barillet, et la troisième servait à remonter le ressort du barillet. (Nous ferons remarquer que nous verrons ces mouvements d'oscillation imprimés aux étouffoirs, pour causer un long trémolo servant à la prolongation du son, se reproduire plus tard, en 1844, dans le Trémolophone de M. Girard)." Organographie : La facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861
"N° 2981 - 24 novembre 1825, Brevet d'invention de dix ans. Pour un piano sans cordes, avec l'addition d'un moyen propre à en prolonger le son, Au sieur Pape (Henri), facteur de pianos, à Paris. Description, — Explication des figures.
PL 31 fig. 1re, Coupe horizontale ou vue supérieure de l'instrument. On peut faire observer que le barillet et le cylindre cannelé sont appliqués avec succès aux pianos à cordes pour prolonger le son de la même manière que pour les pianos à ressorts.
Les ressorts d, au nombre de cent cinquante-six,
qui composent ce système, n'ont pas tous la même forme ni la même longueur,
ainsi qu'on le voit dans le plan, fig. 1re, et dans les fig. 3e 4e et 5e.
Il résulte de cette forme et disposition que le
même marteau fait vibrer en même temp3 les deux ressorts appartenant à
chacune des deux rangées, et à mesure que les ressorts diminuent de
longueur, ils produisent un son égal dans toute l'étendue de l'instrument."
Description des machines et procédés spécifiés dans
les brevets d'invention, 1837, p. 192-193 Dommage qu'il n'ya pas
d'images.
1826 sommier en fer fondu Brevet de 1826 : "Pape, en 1826, introduisit dans ses pianos un sommier en fer fondu, avec les pointes et tous les accessoires. Un chevalet de fonte était placé sur la table d'harmonie et un châssis de fer servait à résister à la tension des cordes; il avait également adopté une nouvelle garniture de marteau." Organographie : La facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861
Piano mélographe Brevet de 1826 : 'Piano mélographe', plusieurs facteurs construisirent des instruments de ce genre : Masera, en 1823; PAPE, en 1826 et en 1843 et en 1855. Dictionnaire des instruments de musique, Jacquot, 1886
"Le Piano mélographe de Pape, qui répétait après avoir écrit, fut construit en 1826; mais l'inventeur ne fit jamais connaître ses moyens de reproduction; il eu fut de même d'un instrument également destiné à écrire la musique, construit par M. Charreyre et présenté à l'Académie des Beaux-Arts, qui, tout en approuvant l'invention, s'est tue sur les procédés." Organographie : La facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861
n° 4918 - BREVET D'INVENTION DE QUINZE ANS, en date du 12 mai 1826.
"Au sieur Pape
(Jean-Henri), à Paris, Pour la construction simplifiée des pianos. Description.
Les mêmes lettres
indiquent, dans les différentes figures, les mêmes objets. Fig. 3e, Vue et disposition du mécanisme servant à fermer le devant du piano, à l'aide d'une partie cylindrique au lieu d'une partie droite. Du sommier.
Le sommier, au lieu
d'être en bois comme il est habituellement, est fondu d'un seul jet,
avec tous ses accessoires, tels que les trous qui servent de passage aux
pilotes, les pointes où sont fixées les cordes, celles enfin placées sur
le chevalet du sommier, tel qu'il est représenté sur les fig. 1e et 2e
par les lettres c c. Du chevalet de la table d'harmonie. Le chevalet de la table d'harmonie est surmonté d'une semelle également fondue avec ses pointes; elle a 3 lignes d'épaisseur environ et offre les mêmes avantages que le sommier : il est représenté, fig. 1re et 2e par les lettres d d. Du châssis en fonte de fer qui se trouve sous la table d'harmonie.
Ce châssis, placé sous
la table d'harmonie, sert à résister à, la tension des cordes et, par sa
dispositiou, doit aussi empêcher la détérioration de la table d'harmonie
et mieux conserver l'accord du piano. Du marteau.
m, Marteau; il porte
une nouvelle garniture, imitant le feutre de laine, propre à remplacer
celle de peau de daim; elle est plus avantageuse à produire le son, et
parait aussi devoir moins se détériorer par l'usage et par les
variations de la température.
18 novembre 1826. PREMIER BREVET DE PERFECTIONNEMENT ET D'ADDITION.
"Nouvelle disposition d'un piano carré.
La construction et
le mécanisme de ce genre de piano sont établis de manière à pouvoir
remplacer le piano à queue, pour la force et la beauté du son : il
offre, sur ce dernier, l'avantage d'une forme plus commode. La fig. 5e représente la coupe du même piano. Les mêmes lettres indiquent les mêmes parties dans chaque figure. a, Touche du clavier qui, par son mouvement de bascule ordinaire, fait monter, par l'échappement b, le levier c, articulé en d, surmonté d'un pilotée, lequel porte, à son extrémité supérieure, une pièce de bois f, qui donne l'impulsion au marteau g, articulé en h, et a un ressort j placé derrière: la même pièce de bois f sert à faire remonter le marteau après avoir frappé la corde en pressant contre une autre pièce de bois r placée derrière; le marteau, contre l'ordinaire, frappe la corde au-dessus du chevalet et de la table d'harmonie, ce qui, par la disposition de la table et des cordes, produit un son plus fort et plus beau. L'échappement b se règle de hauteur par la vis m, et son effet s'opère par le ressort l, qui se règle par la vis «y le petit levier o est à charnière en p, il est surmonté d'un fil de laiton q recourbé à son extrémité supérieure, et embrassant un autre levier articulé en r, au bout duquel est placé l'étouffoir s, qui quitte la corde en même temps que le marteau reçoit son mouvement par la touche a. v, Est une pédale.
t, Est une seconde
pédale qui sert à faire reculer la barre u, fig. 1re, sur laquelle sont
fixés les marteaux de manière à ce qu'ils frappent une ou plusieurs
cordes; on peut, avec facilité, enlever cette barre avec les marteaux
sans craindre de rien déranger dans le mécanisme; il en est de même du
clavier.
Ce second marteau est
fixé et articulé air levier b, et reçoit le même mouvement que le
premier. c, Est une chaise qui sert à recevoir le marteau après qu'il a
frappé les cordes d, Est un levier servant à faire lever les étouffoirs
qui sont placés par-dessus les cordes, c, Est une pédale, f, Est une
seconde pédale servant à changer la position des marteaux. Je suis convaincu qu'une étoffe ainsi composée n'éprouve aucune altération par l'usage et qu'elle est à l'abri des influences de la température.
Je fais observer que
les matières que je viens d'indiquer ne sont pas les seules que l'on
puisse employer pour composer une étoffe de ce genre; mais, comme
personne, jusqu'à ce moment, n'a imaginé de garnir les marteaux à
l'usage des pianos avec un feutre composé, je réclame le droit exclusif
d'employer cette étoffe, quelles que soient d'ailleurs les matières qui
pourraient servir à la fabriquer."
Description des machines et procédés spécifiés
dans les brevets d'invention, 1841, p. 441-448
1827
mécanisme inverse
Brevet de 1827 : "Pape, en 1827, abandonna le mécanisme ordinaire pour
lui substituer un mécanisme inverse; Schroeter, comme nous l'avons dit dans
le premier volume de cet ouvrage, avait proposé deux systèmes : l'un de
marteaux placés en dessous des cordes, et l'autre composé de marteaux
frappant en dessus.
Ce fut ce second système que Pape résolut d'adopter, parce que, avec lui, il
trouvait plus d'énergie dans la chute du marteau, et puis la corde ne se
trouvait plus, par le choc, dérangée de son point d'appui, comme cela a lieu
par le frappement en dessous.
On conçoit que le mécanisme de Pape dut être plus compliqué que le mécanisme
ordinaire : dans celui-ci, le marteau, après avoir frappé la corde, retombe
de son propre poids-, dans le nouveau mécanisme, il fallait trouver un moyen
de relever le marteau.
Ce facteur rejeta le contrepoid, essayé par quelques confrères, comme rendant
la touche lourde; il adopta des ressorts, disposés d'une manière fort
ingénieuse."
Organographie : La
facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement,
Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861
22 juin 1827. DEUXIÈME BREVET DE PERFECTIONNEMENT ET D'ADDITION.
"Ces perfectionnements
consistent principalement en diverses sortes d'échappements et une
nouvelle disposition de marteaux applicables aux pianos à queue carrés
et verticaux.
EXPLICATION DES
FIGURES.
Coupe du piano à queue.
frapper les cordes par les marteaux au-dessus
"Nouveaux pianos; Par M. PAPE. - M. Pape vient d'apporter, dans le
mécanisme du piano, un perfectionnement tout nouveau, et qui mérite d'être
signalé. Déjà, depuis quelques anées, il avait été reconnu par d'habiles
connaisseurs, que si l'on pouvait parvenir à faire frapper les cordes par
les marteaux au-dessus et non plus au-dessous, on obtiendrait une meilleure
qualité de son, plus de force, plus de solidité et un accord plus durable.
A force d'essais et de persévérance, M. Pape a triomphé de toutes les
difficultés, et ce nouveau mécanisme, porté au plus haut degré de
perfection, est certainement une des amélioration les plus remarquables
qu'on ait inventées depuis l'origine des pianos.
M. Pape en appliquant sa découvert aux pianos à queue, a trouvé la facilité de
diminuer beaucoup leur longueur, tout en augmentant le volume des sons.
Les sons de ces nouveaux pianos à queue ayant fait désirer que le même
mécanisme fût adapté à ceux de forme carrée, M. Pape a fait de nouveaux
essais, et le succès a dépassé ses espérances, car en se renfermant dans de
mointres dimensions que celles en usage, on obtient non seulement un toucher
plus facile, plus nerveux, plus délicat, mais encore une masse d'harmonie et
une qualité de son aussi fortes que dans un piano à queue ordinaire."
Archives des découvertes et des inventions nouvelles:
faites dans les ..., 1831, p. 227-228
1830
16 décembre 1830. TROISIÈME BREVET
D'ADDITION ET DE PERFECTIONNEMENT.
"Fig. 12e. Dans la construction du piano breveté, le clavier était en
dehors de la caisse, ce qui obligeait de la tenir très-large; dans
celui-ci, le clavier, ainsi que la mécanique, sont placés en dedans et
commodément au-dessus des cordes : il ne présente aucun inconvénient; on
place les cordes et on l'accorde comme à l'ordinaire.
Le sommier passe par-dessus la table, raccourcit la longueur des cordes,
et facilite ainsi l'accord; il remplace avec avantage la plaque.de tôle,
qu'à l'imitation des Anglais plusieurs facteurs avaient substituée au
sommier ordinaire, mais qui laisse le désagrément de placer les
chevilles au sommier en pointe, ce qui rend les opérations pour accorder
ou mettre les cordes trèsincommodes et gêne aussi la place des
étouffoirs; ce sommier offre encore cet avantage, c'est que les
chevilles, par la tension des cordes, ne peuvent le fendre ni agrandir
leurs trous.
g, Boulons servant à fixer le sommier, en le traversant, ainsi que les
deux barres de fer h, également.
1833
cordes croisées
Brevet
de 1833 : 'cordes croisées'
1834
Piano à table
'Piano à table', fait par
PAPE, en 1834.
Dictionnaire
des instruments de musique,
Jacquot, 1886
"Pape construisit un piano table dont la table d'harmonie occupait tout
le plafond du piano, ce qui donnait plus de volume au son, tout en
amoindrissant les dimensions."
Organographie : La
facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement,
Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861
Nouveaux pianos carrés
"Nouveaux pianos carrés, par M. PAPE. Dans les pianos horizontaux
construits jusqu'à ce jour, les marteaux frappent les cordes par-dessous; la
table d'harmonie est coupée dans le sens de la longueur du clavier pour
livrer passage aux marteaux.
Les cordes sont attachées, par leurs extrémités, sur deux sommiers ou fortes
pièces de bois.
M. Pape place les marteaux de ses pianos en dessus des cordes; ces marteaux
sont retenus par de petits ressorts à boudin qui ne peuvent agir contre
l'impulsion donnée par l'échappement; le marteau frappe donc la corde
aussitôt qu'on agit sur la touche, et avec une promptitude extrême.
En même
temps que le marteau saute, l'étouffoir se retire par le fait de
l'échappement; mais dès que le choc est donné, la force vive du marteau est
détruite, et immédiatement le ressort agut pour retirer le marteau de dessus
les cordes.
On y voit arriver l'étouffoir, qui amortit les vibrations. Ces nouveaux pianos
sont plus légers de moitié que les pianos ordinaires; leur forme est
élégante, le son à la fois doux et nerveux; les marteaux se baissent et se
lèvent avec une telle rapidité, que presque aucun intervalle ne semble
exister entre les sons qu'on fait rapidement succéder, même en réitérant les
fonctions d'une même touche."
Archives des découvertes et des inventions nouvelles
faites dans les sciences, les arts et les manufactures, 1831-32
"Brevet d'invention de dix ans (Voir, pour plus de détails, les dessins
originaux au Conservatoire des arts et métiers.) en date du 22 novembre 1834, au sieur
Pape (Henri), à Paris pour des mécanismes de piano.
Mécanique pour piano vertical.
Fig. 8e. La bascule a, fixée sur la touche b, porte une tige sur laquelle
est monté l'échappement c, qui, en se levant, renverse le marteau et fait
échapper par la vis d. Cette mécanique est également à double chaise : l'une
e, placée à l'échappement, retient le marteau au moment d'échapper; l'autre
f est placée à la tige et touche la lame d'étouffoir g, qui à son tour
touche au bouton h, traversant la noix du marteau i écarté des cordes.
Deuxième système d'échappement renversé.
Fig. 9°. La tige j est fixée sur uné bascule de la même manière que dans la
fig. 7e; le clavier est également mobile et entre et sort à volonté sous la
bascule pour opérer un changement dans le toucher du clavier : l'échappement
k est monté sur la tige, et, se trouvant soulevé, il renverse le marteau; il
échappe par la vis l fixée à l'échappement, et, en appuyant contre la noix
m, la chaise placée également dans la tige j sert à le relever.
Je viens aujourd'hui
demander une addition pour perfectionnement du feutre à l'usage de la
garniture des marteaux : ce perfectionnement consiste à augmenter la
solidité et à donner plus de qualité aux sons en employant, dans le
feutrage, une étoffe de laine fine, soit cachemire, vigogne ou autre,
fabriquée à cet effet, et à lui donner, en feutrant, le degré d'épaisseur
graduelle qui est nécessaire pour cet emploi; ce feutre, ainsi préparé,
acquiert plus d'élasticité et de consistance, et, par conséquent, est
très-convenable pour cet usage."
Description des machines et procédés spécifiés ...,
1845, p. 19-23 (dommage qu' il n'y a pas des images)
1835
mécanisme en dessus aux pianos carrés
Brevet de 1835 : "Pape, fit l'application du mécanisme en dessus aux
pianos carrés."
Organographie : La
facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement,
Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861
1836
piano rond
'Piano rond', construit
par PAPE, en 1836.
Dictionnaire
des instruments de musique,
Jacquot, 1886
27 mai 1836.
f, chaise qui le retient.
"C'est, je crois, aussi, cette même année (1834) que cet habile facteur
fit paraître son piano rond composé d'une demi-boule en cuivre, semblable à
une timbale, sur laquelle était tendue une table par une bande en parchemin
introduite entre les deux épaisseurs de la table; cette bande de parchemin
était montée et serrée par une vis sur la demiboule, de la même manière
qu'une timbale; des barrages légers étaient employés pour empêcher la table
de rompre en la serrant.
Le tout était fixé sous la caisse par des équerres en fer; les cordes des
basses, faute de longueur, ne pouvant produire le volume de son nécessaire
étaient remplacées par des ressorts. Le mécanisme de cet instrument était
fort ingénieux, et on y trouvait la facilité de pouvoir changer le toucher
du clavier en le rendant à volonté plus ou moins dur."
Organographie : La
facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement,
Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861
1837
nouv. construction de la table d'harmonie
Brevet de 1837 : "Pape, nouv. construction de la table d'harmonie. (B.
F.)"
Organographie : La
facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement,
Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861
1838
nouveau système d'accordage
Brevet de 1838 : "Pape, substitua à l'ancien mode d'accordage.
Dans l'ancien mode l'accordage consistait dans le moyen de chevilles
solidement enfoncées dans le sommier auxquelles sont attachées les cordes
dont le tirage moyen est de 31 k, 8179; il faut donc pour mouvoir ces
chevilles employer une force au moins de 48 k. 9506.
Dans le système proposé par Pape le tirage est réduit des 9/10* au moins et
l'accordage se fait avec une force moyenne de 4 k. 8951.
Entre le sillet ordinaire Pape plaçait un second sillet, et entre ces deux
sillets se trouvait placée une petite vis à épaulement sur laquelle et sous
son épaulement était appliquée une mouche en peau appuyant sur la corde et
lorsque l'on tournait la cheville à droite, laquelle était à vis, elle
entrait dans le sommier, faisait baisser la corde et par conséquent hausser
le ton; l'opération contraire le faisait baisser. (B. F.)"
Organographie : La
facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement,
Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861
1839
Brevet de 1839 : "Pape, essaya d'employer une double monture de
cordes devant produire un véritable contre tirage; quelques mois plus
tard il remplaça cette double monture de cordes par des tringles de fer
à écrous ordinaires et ensuite toujours dans la même année, il remplaça
ces tringles par un système faisant à la fois levier et tirant et
composé de gros tubes métalliques. (B. F. — P. A. 8137.)"
Organographie : La
facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement,
Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861
Piano-organisé
'Piano-organisé', piano
expressif de André STEIN,
perfectionné par PAPE, en 1839.
Dictionnaire
des instruments de musique,
Jacquot, 1886
Brevet de 1839 : "HENRY PAPE, of Little Newport-street,
Leicester-square, musical instrument maker, for certain improvements on
stringed musical insrtuments. July 2 ; six months."
The Civil Engineer and Architect's Journal, Volume
2, 1839, p. 318
1840
Piano octaviant
'Piano octaviant', ce système
fut employé dans les pianos par PAPE en 1840.
Dictionnaire
des instruments de musique,
Jacquot, 1886
M. Pape's Patent Table Piano Fortes.
"— Amongst the objects of the fine arts admitted at the
late exhibition of the produce of French industry, pianos were,
unquestionably, the most remarkable.
Sixty-seven masters sent to the exhibition nearly two
hundred pianos, amongst which were several of an entirely new shape; such as
table, gueridon, oval, hexagon, and consol.
These new instruments are made at the manufactory of M.
Pape, piano-maker to the king, who also exhibited a square piano, which
judges have justly considered as a master-piece of its kind.
The latter is veneered with sheets of ivory, part of
which is carved and inlaid, and forms a most beautiful mosaic design.
M. Pape obtains these ivory sheets by means of spiral
machinery of his own invention, which produces from elephant's teeth of an
ordinary size, sheets of from twelve to fifteen feet in length, and two feet
in width.
This invention will, no doubt, be appreciated by
miniature painters, to whom this mechanical discovery will be of very great
advantage.
M. Pape also exhibited an horizontal, grand piano, of a
small size.
The most remarkable improvement in this instrument is the
sounding-board, which is so disposed that the tension of the string
stretches, and keeps the sounding-board level.
The consequence is, that the sound improves in course of
time, whilst in pianos of the ordinary construction, the contrary will
happen.
M. Pape's new instruments have attracted the attention of
the royal family, and her Royal Highness the Duchess of Orleans has
purchased one of the table pianos for her own use. - Inventor's Advocate.
The plan here spoken of, for producing large sheets of
ivory by sawing around the tooth, has been practised for some time in this
city."
The American Repertory of Arts, Sciences, and
Manufactures, 1840, p. 282
1841
Brevet de 1841 : "PAPE, HENRY. - Improvements in castors.
The patentee constructs his castors with two wheels or rollers each."
Patents for inventions. Abridgments of
specifications, Volume 24, 1969, p. 88
1843
Brevet de 1843 : "Pape, présenta quelques changements dans le mécanisme
du piano, et à la table d'harmonie. (B. F., 15,845.)"
Organographie : La
facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement,
Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861
1844
Brevet de 1844 : "Pape, produisit également un système d'accordage par
la pression des cordes, c'est à peu de choses près le même système que
celui décrit précédemment. (B. F., 16,934.)"
Organographie : La
facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement,
Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861
"M. Pape, à qui la facture du piano est redevable d'un si grand nombre
d'utiles innovations, vient de perfectionner un système qu'il avait inventé
depuis déjà quelques années et dont le but principal est de conserver
l'accord des pianos et en même temps d'en alléger la caisse.
En effet, avec ce système, M. Pape remplace par une seule tringle de fer
placée en dessous ou derrière la caisse et agissant par la traction, toutes
les armatures qui se trouvent habituellement au-dessus des cordes.
Déjà cette innovation a été, tant en Angleterre qu'en France, l'objet de
spéculations qui mettent l'inventeur dans la nécessité de faire connaître
ses droits."
Le Ménestrel, 15/08/1847, p. 4
BREVET D'INVENTION DE QUINZE ANS. en date du 27 décembre 1844.
"Brevet d'invention de quinze ans, en date du 27 décembre
1844, au sieur Pepe, à Paris, pour de nouvelles dispositions applicables aux
pianos.
C'est pour remplir cette condition, si nécessaire
aujourd'hui, en raison de la fatigue qu'on fait éprouver aux pianos, que je
me suis livré à de nouvelles recherches. et les marteaux que je présente ici
réunissent, au plus haut point, la solidité à la bonté.
Ainsi, les marteaux ordinaires ne peuvent être faits
que un à un, et il devient, par suite de cela, difficile que la peau et le
feutre employés soient toujours également tendus, pour l'un comme pour
l'autre; tandis que les nouveaux marteaux sont garnis par un moyen
mécanique, et tous ensemble.
Ces tons et ces demi-tons sont aussi distincts par la couleur.
Cette condition peut s'étendre à une octave entière en mettant également à
l'autre bout de la corde, c'est-à-dire sur la table, des bascules
semblables; la seule condition à remplir, est que deux mêmes cordes ne
correspondent pas aux deux mêmes leviers de la table et de la console, mais
alternent, de manière que l'action produite sur une seule corde, par
l'intermédiaire d'un levier, se communique à toutes, et en élève ou en
abaisse le son simultanément.
1845
Brevet
de 1845 : "343° Le sieur Pape (Henri), facteur de pianos, demeurant à
Paris, rue des Bons-Enfants, n° 19, auquel a été délivré, le 28
septembre dernier, le certificat de sa demande d'un brevet d'addition et
de perfectionnement à son brevet d'invention et de perfectionnement de
quinze ans, en date du 23 août 1838, pour de nouvelles mécaniques de
pianos et dispositions de table d'harmonie et de caisse."
Bulletin des lois de la République française,
01/1845, p. 168
feutre vert
"M. Pape avait pris, tant en France
qu'en Angleterre, un brevet pour l'application du
feutre à la garniture des marteaux. Mais, tandis que les facteurs
anglais lui payaient loyalement une prime pour employer cette matière, les
facteurs français s'en servaient sans aucune espèce de scrupule, sous le
prétexte qu'ils employaient du feutre anglais, dont la couleur était
blanche, et que
le feutre employé par M. Pape était vert.
Un premier procès, dont les lenteurs et les tracasseries de tout genre avaient
appris à M. Pape le peu d'appui que la propriété industrielle trouvait alors
dans la jurisprudence des tribunaux français, l'empêcha de faire valoir ses
droits légitimes à l'application exclusive de cette importante invention, et
les facteurs français purent impunément lui faire la guerre avec ses propres
armes, en négligeant toutefois la couleur verte, parce que M. Pape ne leur
avait pas appris que son caractère vénéneux empêche le feutre d'être attaqué
par les insectes ainsi que les autres étoffes employées à la garniture de
certaines pièces du mécanisme."
Revue
scientifique et industrielle, Volume 17, 1844
Son beaufrère [voir
Notice sur les
inventions et les perfectionnements de H. Pape, 1845, p. 10 (gallica.bnf.fr)],
et probablement ouvrier-tabletier chez PAPE,
FISCHER
Pierre Frédéric
a déposé cet invention de feutre à Londres en 1835. Et voir ses
Brevets.
CERTIFICAT D'ADDITION. En date du 10 mai 1845.
"Le perfectionnement dont il s'agit consiste dans l'application, à chacun des
côtés de la table d'harmonie. d'une table en bois, tôle, etc., suivant la
nuance de son qu'on veut obtenir, au moyen de laquelle on est à même de
régler la portion d'air la plus favorable. pour l'intensité et la bonne
qualité des sons, comme aussi de produire le forté et le piano, suivant
qu'on apprœhe ces tables plus ou moins près de la table d'harmonie. Dans ces instruments, il suffit de placer, contre la surface de la table d'harmonie, une planche ou porte s'ouvrant à mécanique, et de manière à former un intervalle d'environ 15 centimètres dans les basses, et de moitié dans les dessus. Pour tous les autres formats, il faut opérer des deux côtés pour produire l'effet complet." Description des machines et procedes specifies dans les brevets d'invention, 1850, p. 136-139 (et images p. 403)
CERTIFICAT D'ADDITION. En date du 11 novembre 1845.
"Le perfectionnement dont il
s'agit, consiste :
Cette bascule est en contact
avec la petite pièce intermédiaire a, qui a son centre ldans la noix du
marteau d, et aide, par cela même, à le relever. Dans cette position,
l'étouffoir profite de la force du ressort du marteau; le toucher en vient
plus facile. et le mécanisme moins compliqué que dans la disposition
ordinaire, où l'étoufl'oir a son ressort à part.
CERTIFICAT D'ADDITION. En date du 16 février 1845.
Fig. 18, pl. LXVI. instrument à
touches creuses. dans le but de laisser un passage aux marteaux. Une feuille
de cuivre, sert à leur donner la roideur et la solidité voulues. Cette
disposition. quoique fort simple, est très-importante. en ce qu'elle permet
l'emploi de toute espèce de mécanique.
Cette disposition nouvelle
présente donc le grand avantage de laisser au marteau toute la vivacité du
ressort, sans lui donner la roideur qui résulte de la compression.
Cette tringle de traction est en
bois et présente quelque avantage par rapport à la table; cependant, je me
suis servi indifféremment, et plus souvent même, des tringles de fer ou
tubes, en raison de la facilité de l'emploi.
1848
CERTIFICAT D'ADDITION, En date du 1er septembre 1848.
"L'invention faisant l'objet de la présente addition consisle en un marteau
élastique. Déjà, et depuis longtemps, m'étant aperçu que le marteau de piano
devait avoir une grande élasticité, j'avais remplacé le marteau en bois, en
usage. par un marteau creux formé d'une épaisseur de semelle avec vide au
milieu; mais ce système. quoique supérieur à celui qu'on adopte
ordinairement. laissait‘cependant à désirer et, tout en exigeant moins de
garnitures, en demandait encore une certaine quantité.
Le marteau élastique, au contraire, n'a à supporter que la force du ressort au
lieu de celle de tout le poignet de l'exécutant. Il doit donc être d'un
grand avantage, non-seulement pour ce qui vient d'être dit, mais aussi pour
la durée; en outre, les cordes, souffrant moins, sont, par conséquent, moins
exposées à casser; par ce fait aussi, le piano est plus à même de mieux
tenir son accord.
a, Manche de marteau. armé d'une petite pièce de bois.
b,dans laquelle est ménagée une mortaise.
c. Dans cette mortaise passe la
partie inférieure du marteau
d, sur laquelle repose le ressert
e, servant à
repousser toujours vers le haut le marteau qui se trouve retenu par l'écrou
f.
Brevet de 1850-51 : "541° Le certificat d'addition dont la demande a
été déposée, le 10 octobre 1851, au secrétariat de la préfecture
du département de la Seine, par le sieur Pape (Jean-Louis)
1858
Brevet de 1858 : "22214.
Brevet d'invention de quinze ans. En date du 28 août 1858, Au sieur Pape, à
Paris, Pour des améliorations dans les instruments de musique et notamment
dans ceux à clavier.
L'invention consiste
principalement dans une nouvelle pointe à clavier. Cette pointe est
traversée par un petit trou armé, d'un fil pour former le centre de la
touche. Ce nouveau système donne plus de facilité au mouvement du clavier.
On sait que dans l'ancienne
méthode ces pointes sont enfoncées dans le balancier; c'est dans ce
balancier qu'on applique les pointes et des mouches de drap ou de papier, et
c'est là-dessus que se fait le mouvement des touches.
Ce mouvement manque de
liberté, et par la nouvelle pointe cet inconvénient disparait. On peut, de
plus, régler le clavier par des boutons adaptés à la touche ou même par les
pointes en les enfonçant plus ou moins."
Description des machines et procédés pour lesquels des
brevets, 1870, p. 166
1859
Certificat
d'addition :
"En date du 29 avril 1859.
L'amélioration dont il s'agit ici consiste dans une nouvelle disposition de
pianos au moyen de laquelle la dimension de la caisse a pu être beaucoup
réduite, car elle n'a pour toute hauteur que 87 centimètres, et cependant
elle possède tout le volume de son d'un grand piano droit; cet instrument a
en même temps l'avantage de laisser à découvert l'exécutant tout aussi ;
bien qu'un piano à queue ou carré.
Cette petite hauteur permet
aussi d'adapter dessus une étagère ou boîte à musique qui a le double but de
toujours pouvoir serrer auprès d'un piano sa musique et celui de donner au
meuble un aspect plus ou moins volumineux à volonté, suivant les pièces ou
le goût des personnes, et cela sans augmentation de prix." Description
des machines et procédés pour lesquels des brevets, 1870, p.
166-167
"En date du 11 septembre
1859. Les perfectionnements et changements dont il s'agit ici consistent en
diverses améliorations dans la mécanique que j'ai appliquée à mes nouveaux
Instruments, et aussi en partie aux pianos verticaux, dits pianinos ou
droits, et qui supprime un assez grand nombre de pièces, tout en améliorant
la force et la docilité des touches." et "CERTIFICAT D'ADDITION. En date du
22 juin 1861.
Le clavier courbé est déjà
indiqué dans une autre addition, mais la combinaison de la mécanique n'était
pas assez complète; cette mécanique si simple s'accorde parfaitement avec le
reste du piano, qui n'a que 85 centimètres de hauteur, et possède, par sa
petite élévation et son volume, tout avantage désirable pour l'exécution
d'un piano carré ou à queue."
Description des machines et procédés pour lesquels des
brevets d'invention, Volume 70, 1870, p. 166 -169
Pour voir le
brevet original
1860
Brevet de 1860 :
"July 28,
1860. - J. PAPE. The hammers three, and even four faces, instead of a single
one, to replace the surface worn by use. The height of this piano is two and
a half feet only."
The History of the Pianoforte: With an Account of
the Theory of Sound and ..., Edgar Brinsmead, 1889,
p. 214
Henri PAPE
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Pour les références voyez la page
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