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SAX
à Bruxelles & à Paris (°1843)

 

 

1840

"M. Sax fils vient d'obtenir un brevet d'invention pour un procédé au moyen duquel on pourra d'un seul coup, mettre le piano d'accord avec les autres instruments.

Grâce à l'invention de M. Sax fils, le piano sera désormais l'instrument le plus aisé à faire monter et descendre; on ne cherchera plus à se mettre d'accord avec lui, c'est lui qui se mettra d'accord avec les autres instruments et les suivra dans toutes leurs nuances pendant l'exécution même : rien ne sera plus aisé désormais que de mettre au même ton deux, trois, dix ou vingt pianos et de former ainsi d'admirables concerts.

Déjà sur le seul bruit de cette importante découverte, plusieurs facteurs de France se sont adressés à M. Sax." Revue Musicale Belge, 01/1840, p. 8

1851


 
DÉCOUVERTE D'UN NOUVEAU PRINCIPE PHYSIQUE POUR LE PERFECTIONNEMENT DES PIANOS. Voir PLEYEL-SAX Correspondance

1853

"LE NOUVEAU PIANO DE M. SAX. - Dans toutes les sciences il y a deux sortes de faits généraux les uns sont tels qu'après les avoir reconnus on peut répondre qu'ils se reproduiront toujours et qu'ils sont la loi des faits particuliers les autres lie sont que le recensement des faits particuliers, pour ainsi dire, et se déduisent par voie de raisonnement.

Les premiers sont susceptibles d'une certitude a peu près absolue; les seconds ne comportent qu'une certitude relative.

Mais toute science s'appuie essentiellement sur les premiers eux seuls lui donnent une autorité véritable. Par exemple, la physique a pour premières bases des faits généraux elle constate et démontre des phénomènes dont la reproduction est invariable, car ils sont sous les lois de la nature matérielle.

C'est dans la première catégorie des faits appartenant spécialement à la physique qu'il faut ranger la belle découverte de M. Sax père.

C'est en méditant sans relâche sur les mystères de l'acoustique que cet artiste est parvenu à constater, par une expérience décisive, l'existence d'un principe aussi nouveau qu'important pour la meilleure construction possible des pianos, sous le double rapport du plus grand volume du son et de la conservation de ces instruments.

Applique la fabrication des instruments de musique, on ne peut nier que l'acoustique ne soit encore une science incertaine en vain recueille-t elle des multitudes d'observations, elle ne se hasarde que timidement à les généraliser.

C'est en recherchant son expression la plus radicale que M. Sax a découvert ce nouveau principe de vibration qui, depuis deux ans environ, tient le monde savant en émoi. Evidemment dans ce principe, il y a une liée unique, il est le fait, non d'une simple abstraction, mais de la puissante généralisation d'idées diverses c'est une entité enfin.

M. Sax avait d'abord constaté que la puissance des sons du violon, dont le corps sonore est proportionnellement petit, provient de ce que l'angle formé par les cordes avec le plan de la table, au moyen du chevalet qui les élève, est la cause qui imprime à cette table des vibrations énergiques, d'où résulte l'éclat des sons.

La guitare, où les cordes suivent une direction absolument parallèle lui avait aussi démontré qu'on ne pouvait tirer que des sons faibles d'un instrument ainsi construit.

Ces premiers faits étant posés d'une manière absolue, il songea à adapter au piano le système d'angles usité pour les cordes du violon, et conclut logiquement que la puissance des sons du piano serait infiniment plus considérable que dans les meilleurs instruments actuels de cette espèce, si la hauteur du chevalet était augmentée dans une proportion convenable. Ici M. Sax rencontra et devait rencontrer dans l'application une immense difficulté.

Il était évident que le tirage des cordes sur la table d'harmonie allait s'augmenter en raison de l'élévation du chevalet- Le tirage, qui dans les grands instruments équivaut au poids de cinq mille kilogrammes environ, se trouvait tout à coup multiplié par 4, le chevalet du nouveau système devant être à l'égard des grands pianos actuels dans la proportion de 4 à 1.

A cette énorme pression, il demeurait certain qu'aucune table d'harmonie, quelque solidement barrée qu'elle fût, ne pouvait résister. Devant un tel obstacle, tout autre à la place de M. Sax eût reculé, mais M, Sax avait foi dans son œuvre.

Il ne chercha point à tout concilier, ce qui eût peut-être laissé tout à refaire; il ne songea point à tourner l'obstacle, il le fit disparaître et, par la plus heureuse conception, il résolut du même coup un problème considéré jusqu'ici comme insoluble, lequel consiste à soustraire la table à l'action du tirage des cordes.

Nous expliquerons en peu de mots, et dépouillés de ce qu'ils pourraient avoir de trop spécial pour la généralité de nos lecteurs, le moyen aussi rationnel que victorieux imaginé par l'habile inventeur.

Une corde étant donnée, elle pèsera sur le chevalet comme un poids de dix kilogrammes mais voici sa correspondante qui passe en dessous et soulève le chevalet par une pression égale à la pression opérée par la première corde puis toutes deux s'étendent horizontalement vers le point où elles seront percutées. De la sorte la pression se trouve rejetée vers le point d'attache, et n'a plus aucune action sur la table d'harmonie.

Celle ci, délivrée des doubles et triples barrages de chêne ou lie fer, vibrera désormais en toute liberté elle pourra impunément vieillir et s'améliorera même en vieillissant; car, comme la table du violon, elle doit acquérir plus d'élasticité par un usage fréquent, d'où il suit que la rapide destruction doit cesser, et que par l'effet du temps la sonorité doit augmenter de volume et de pureté. Telles sont fort sommairement les bases sur lesquelles M. Sax fit une première expérience.

Persuadé de l'exactitude de sa théorie, il l'appliqua d'abord a un ancien petit piano droit, instrument d'une sonorité sourde et courte. M. Fétis, le savant théoricien, dans un rapport adressé à l'académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, rend compte de la manière suivante de l'effet que produisit le nouvel instrument lorsqu'on l'entendit pour la première fois. « C'est avec un piano droit de Lichtenthal, tout-à-fait défectueux, que M. Sax voulut réaliser ses vues.

Ayant fait disparaître la table, il la remplaça par une autre qui n'a que la moitié d'épaisseur de celles dont on fait généralement usage, et n'y adapta aucun barrage; puis il établit son chevalet, suivant les principes que j'ai expliqués précédemment, tendit ses cordes, rajusta tant bien que mal le vieux mécanisme de Lichtenthal et enfin un des fils intelligents de cet homme de génie se mit à jouer de ce piano fait à si peu de frais.

A l'instant les passants s'arrêtèrent dans la rue, et cherchèrent à deviner où pouvait être le grand orchestre qu'on entendait. Ce fut une rumeur. Plusieurs artistes se hâtèrent d'aller faire eux-mêmes l'expérience du nouvel instrument, et furent frappés d admiration. Ce qui surtout les étonnait, c'était la longue portée des sons vigoureux et purs, et la puissance des basses dans un petit piano droit de la plus minime dimension.

Ces résultats avaient été obtenus du premier coup, sans tâtonnements, et avec la certitude que donne un principe à toute haute intelligence.

Qu'ajouterons-nous? A l'heure qu'il est, le nouveau piano de M. Sax est en pleine voie de prospérité il a été joué dans diverses réunions par nos plus célèbres pianistes; sa supériorité a été reconnue d'une commune voix. Nous-mêmes, nous avons voulu l'examiner et le toucher; et disons-le, notre impression a été d'autant plus vive que pourquoi ne l'avouerions-nous pas ? nous sommes porté par notre nature à nous défier des nouveaux systèmes en matière de piano.

Nous ne nous laissons pas fasciner aisément, et il nous semble que le défaut le plus commun aux inventeurs, c'est la précipitation qu'ils mettent à tirer des expériences auxquelles ils se livrent, des conséquences trop générales pour ne point être hasardées.

Et puisque nous sommes en veine de franchise, disons la vérité tout entière: nous ne connaissons le nouveau piano de M. Sax que depuis quinze jours environ.

Quelle n'a pas été notre surprise, notre admiration, lorsque pour la première fois nous nous sommes trouvé en présence de ce merveilleux instrument, et lorsque, grâce aux bienveillantes explications de M. Sax, nous avons pli nous rendre compte de la théorie si simple et si féconde d'api es laquelle il a été construit.

Parfaitement édifié à ce sujet, nous pouvons le dire hautement aujourd'hui la découverte de M. Sax est toute une révolution dans la facture des pianos; elle tranche, comme nous l'avons dit plus haut, des questions jusqu'à ce jour pendantes et qui faisaient le désespoir des plus habiles facteurs. On la peut résumer par trois formules :

- Sonorité quadruplé. -

- Solidité. -

- Amélioration successive. –

Ces qualités primordiales se subdivisent elles-mêmes en d'autres qualités relatives, non moins dignes d'être constatées. Ainsi à la première se rattache l'étonnante précision et la beauté des sons. Dans les harmonies les plus serrées et les plus opposées, dans les traits les plus rapides et les plus vigoureusement exécutés ces sons offrent toujours le même caractère de clarté et d'homogénéité. La puissance des basses et la facilité qu'on éprouve à en varier la sonorité est surtout remarquable dans le piano que nous avons touché.

Construit entièrement sous la direction de M Sax, cet instrument réalise toutes les perfections imaginables; il peut lutter avec l'orchestre, dont il résume les éléments complexes et la sonorité touché par des mains légères et habiles, il chante coir me la voix huitaine, ou s'élance diatoniquement ou chromatiquement en notes étincelantes. Tel est le nouveau piano de M. Sax, telle est cette précieuse découverte, résultat de faits généraux dont la démonstration est évidente.

Le principe devait surgir de l'ensemble des faits, dira- t -on oui, et c'est chose si simple, ces bases étaient si faciles à poser, qu'on s'est à bon droit étonné que personne n'ait songé à rien de semblable avant M. Sax. Mais il en est de cela comme de toutes les grandes inventions, comme de la découverte de l'imprimerie, et comme de l'œuf de Christophe Colomb.

Nul doute que la théorie de M. Sax ne soit relativement aussi féconde en résultats que l'ont été ces faits puissants, qui ont changé la face du monde en reculant les limites de l'esprit humain et en ajoutant au bien-être moral et matériel des peuples.

Le piano est aujourd'hui l' instrument plus populaire c'est le propagateur usuel de la musique qui chaque jour, tend à pénétrer pins profondément au sein des masses.

Or, M. Sax, eu appliquant au piano sa découverte, a rendu a l'art musical un service dont personne ne saurait méconnaître l'étendue. Quelle sera sa récompense ? nous ne savons; toujours est il que la reconnaissance publique lui est déjà acquise et c'est, on en conviendra, une couronne qui en vaut bien une autres." L'Europe-artiste, Adolphe Giacomelli, 1853, p. 113 (gallica.bnf.fr) - Voir LICHTENTHAL (°1823)

A SAX-PIANOFORTE.

MANY questions having been asked about the new style of pianoforte said to have been invented by M. Sax, of Brussels father of Adolphe Sax of European reputation), we cannot, as we know nothing about it ourselves, do better than lay before our readers a translation of the report of Mons. Fétis to the Class of the Fine Arts in the Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, on the 8th May, 1851, which originally appeared in the Moniteur Belge.

"GENTLEMEN,-I feel bound to call the attention of this class to an important discovery due to the meditation of a Belgian artist, already known in both hemispheres for his useful exertions in perfecting various instruments. The artist I allude to is Mons. Sax, sen., the head of a family in which the gift of inventing and perfecting appears to be hereditary.

Ever meditating on the mysteries of acoustics, Mons. Sax has just proved, by a decisive experiment, the existence of a principle as novel as it is important, for the best possible construction of pianos, whether with a view to obtain the greatest volume of sound or to preserve the instrument for the longest possible period.

Like all men of superior mind and extended views, Mons. Sax generalizes his ideas and follows them up to their first cause. He had long since proved that the powerful quality of the sound emitted from a violin, the sonorous part of which is small in proportion to the whole instrument, is due to the fact that the angle formed by the strings with the surface, by means of the bridge which raises them, is the cause of rendering the surface subject to strong vibrations, which produce the loudness of the sounds. The guitar, on the other hand, proved to him that if chords are stretched parallel to the surface, they are incapable of imparting vibrations to the whole, and that, therefore, only feeble sounds can be obtained from an instrument constructed on this principle. Hence, Mons, Sax came to the conclusion that the sounds emitted from a piano would be much more powerful than at present, if the height of the bridge were properly increased.




He did not, however, endeavour to deny the inevitable risk of destroying the sounding-board under the formidable pressure of all the strings-which, in a grand piano, must equal 20,000 kilogrammes, if we take into consideration the great augmentation of the strain produced by the angle of the strings, as it would be necessary for the bridge in the new system to bear the proportion of 4 to 1 compared to the pianos built in the manner Such, therefore, are the results which Mons. Sax proposed to now adopted. Thanks to a most happy idea, not only has M. Sax obtain theoretically. Let us now see what he has actually and avoided this risk, but, in the most complete manner, resolved a practically obtained.

He was not a pianoforte-maker, nor had problem which has hitherto been considered as admitting of no he anything that was necessary for the business. He adopted the solution; he has freed the sounding-board from the strain of the most simple method; that was: to apply his system to a little old strings, and, consequently, succeeded in giving the instrument the upright piano, by Lichtenthal, an instrument with an abrupt necessary amount of solidity, and introducing improvements low tone, mechanism completely worn out, and furnished with without having recourse to the usual method of iron bars. The hammers that were too short and which shook about without following is the mode of proceeding, as simple and rational as it exactitude or the slightest firmness; and lastly, with a keyis successful, invented by this skilful acoustician.

A straight line, board made up of keys in a continual state of oscillation, and drawn from the points of support of the strings to the extremities chattering under the touch. It was with this instrument that the of the instrument, extends perfectly parallel to the sounding- artist determined to realise his plans. Having removed the old board in all grand pianos.

The points of support of the wires are sounding-board, he supplied its place with another, only half as connected, as we are all aware, with the sleepers. The problem thick as those generally in use. He used no kinds of bars in it. to be resolved was: how to prevent the immense strain of the He then fixed his bridge on the principles which I have already strings, raised out of the plane in which they were by a consider-explained, stretched his strings, and re-adjusted, as well as he able elevation of the bridge, from immediately destroying the could, Lichtenthal's old mechanism. One of the clever sons of slender sounding board by which they were supported. The this man of genius then sat down to play upon this piano, consolution sought was: how to do away with this strain and throw it structed at such a small outlay.

Immediately he did so, the perupon the points where the strings are fastened. As soon as the sons who were passing in the street, stood still and endeavoured solution was reduced to this simple condition, it was immediately to discover where the grand orchestra was which they heard. effected by Mons. Sax, who expressed it in the following formula: "Several artists hastened to try the new instrument themselves, In order to destroy the pressure of the strings upon the bridge, and were struck with admiration. What especially astonished and of the latter upon the sounding-board, two equal forces must them was the great distance to which the vigorous and pure be made to act in opposite directions.

If, therefore, a string sounds were carried, and the powers of the bass notes, in a little exerts upon the bridge a certain strain proportioned to its upright piano of the smallest dimensions. These results were tension and the angle it describes, another, describing an equal obtained at once without any experiments or alterations, and angle in the opposite direction, will sustain the bridge in its with that certainty which a great principle inspires in the heart proper position, and both of them being again conducted to the of every man of superior intelligence. horizontal plane towards the place where they are struck by the hammer, will exert no strain save at the points where they are made fast. What is true of two strings is also true of all contained in the instrument, if they are divided into two sets, and made to act in different directions.

Now, this being the case, no sort of pressure is exerted on the sounding-board, and therefore the system of crossbars, adopted in the construction of our present pianos, is not only no longer necessary, but must be immediately got rid of, for the system of crossbars on the sounding-boards of all instruments adopted as a means of solidity, has, up to this moment, been merely an unavoidable calamity, being evidently an obstacle to the elasticity of the board and consequently to the free propagation of the vibrations.

This is the reason why, if you place your hand on the sounding-board of a piano, at the instant that a note is struck, you will find that there are certain points of the board which do not vibrate. The vibrations are only partial.

Another very important result of the isolation in which Mons. Sax places the sounding-board, as far as the action of the strings upon the bridge is concerned, is that the sounding board will, in future, be free from the contractions produced by the present state of matters, which contractions are of such a kind, that, after the lapse of a certain number of years, we remark that the tone of the best pianos has undergone a very considerable alteration, because, by degrees, the strings which propagate the vibrations have contracted, the sounding-board has become drawn together, and the tone become thin and dry.

If this were not the case, a piano, instead of deteriorating in a few years, would be improved by time; for the soundingboard of this instrument ought, like that of the violin, to acquire more elasticity by frequent use.

There are two distinct things in a piano, namely, the volume of sound, contained in the sonorous body of the instrument, and the mechanism. This being premised, it is evident that the mechanism, like everything else subjected to friction, must deteriorate by use, but the tone, both in volume and quality, ought to be improved by the elasticity of the sounding-board. It is, therefore, plain, that
a fine grand piano, well constructed, would always remain in its primitive state, provided the mechanism were simply renewed; but such is not the case, because the system hitherto pursued must necessarily involve the progressive deterioration of the vibratory qualities of the instrument as well as of those connected with the touch.

The principle of Mons. Sax was complete, and its various results are the natural consequences of the principle. By the simple observation of the fact that the wires parallel to the plane of the sounding-board impart to the latter merely weak vibratory oscillations, and that energetic vibrations can only be produced by strings that form with the sounding-board a more or less acute angle, Mons. Sax has discovered the secret of obtaining the greatest possible amount of sonority.

Thanks to the no less luminous notion of maintaining the equilibrium of two forces between two points of support, he has relieved the sounding-board of the weight of the wires, so that, if the board could be withdrawn, the bridge would still remain suspended, and still support its burden. Being perfectly free and lightened of the superincumbent weight, the sounding-board is freed also from the system of crossbars which checked its vibrations, and the latter become so strong that if the hand is placed upon any part of the surface it can feel them most plainly, whatever the note struck.

From the circumstance of its elasticity having full play, the sounding-board can no longer warp or become deteriorated. to improve, and from this it follows, as a necessary consequence, On the contrary, its vibratory powers must continue gradually that pianos will no more wear out so rapidly, but that age will only tend to augment the volume and purity of their tone.

Moved by these considerations, of great interest to art and trade, I have the honour to propose that this class give Mons. Sax its support with the Government, in order that some national recompense should be awarded him for his various admirable labours, and especially for the inventions of which I have just given an analysis.

It is very important that this discovery should be public property, for if the Belgian manufacturers applied it to the construction either of grand or upright pianos, they could advantageously enter into competition with the best French and German mákers. The recompense awarded to Mons. Sax might be joined with the proviso that he should give up to the Belgian makers the rights he enjoys in virtue of his patent.”

If Sax can make Belgium a pianoforte manufacturing country, so much the better. We shall be glad to verify M. Fétis' report by trial." The Musical World, 04/02/1854, p. 75-76

"The New Piano Forte of M. Sax, Senior. The newspapers, for some weeks, have contained hints of a great improvement in our universal parlor instrument, recently made in Belgium, by M. Sax, the father of the father of the numerous family of Sax-horns, Sax-tubas, and the various intermarrying cousins which compose the homogeneous, or we might say homo-tonous elements of each and every brass band now in vogue.

This latter gentleman is named Adolph Sax. And if Sax fils has opened a new era of brass, Sax père has perhaps atoned for it by a beautiful and simple method of enhancing the heavenly resonance of strings in that little domestic temple or pantheon of harmony which a good piano-forte is.

The peculiarity of the Sax piano, as we find it described, is just one of those very beautiful, very complete, and seemingly very obvious suggestions, which one would fancy might occur to any thinking person, but which it is the privilege of genius once in a century or two to happen to get hold of.

As we have seen no full description of it in English, we translate for our readers a very clear account furnished by M. Leon Kreutzer to the Revue et Gazette Musicale de Paris of May 29th. He is reporting of a reunion of artists, which took place, by invitation of M. Sax, in Paris, where he heard the new piano played upon by several of the best performers.

"Compare," says M. Kreutzer, "the tone of the violin with that of the guitar: the force and brilliancy of the first are not more characteristic, than the feebleness and thinness of the second. Is it owing to dimension? Surely not, for the violin has altogether the disadvantage in respect of size. It depends solely on the arrangement of the strings.

Look at the violin: from the fret where the pins hold them prisoners, they rise by a gentle ascent to the bridge which supports them, and then sink on the other side of the instrument. Look, on the contrary, at the guitar: its strings slight and unimportant difference results the beauty of the sounds of the violin, and the meagreness of the sounds of the guitar. Given the angular arrangement of the strings, and we have brilliancy and vigor; given the horizontal arrangement, and we have feebleness and impotence. This fact established, let us consider the case of the piano.

Open it, and what do we see? An infinite number of strings arranged parallel as in the guitar, and drawing with a weight of 5,000 kilograms upon a frail plank of pine, which has to be supported by a double, or even triple barrier, of oak or iron. Now, with these barriers applied to the sounding-board, the vibration is gone, it is the mute upon the violin, it is the cold in the singer's throat.

Yes; but various remedies may be employed to obviate these inconveniences in the piano. Adopt, for example, the system of angles used for the strings of the violin. Very well; but then the strain of the strings will become enorWe shall no longer have to deal with 5,000, but with 20,000 kilograms, it may be; a bridge of iron would not resist that. Happily, M. Sax, senior, had a resource in readiness.

In the first place he says to himself: The principle of angles by means of a bridge, for the direction of the string, is one of absolute utility; then, by a very simple calculation, he evades those stern requirements of the sounding-board, which have caused, alas! the death of so many pianos.

The string A shall weigh upon the bridge with a weight, we will say, of ten kilograms; but the string B, its obliging sister, passing underneath the bridge, shall raise it by as many kilograms; then, after having traced an angle in opposite directions, the two strings will run along parallel to the point where the hammer is to come to strike them; and so on, in the same way, throughout the vast scale of the entire instrument, so that the sounding-board, delivered, like a vigorous child, from its barriers, its restraints, its leading-strings, shall vibrate in full liberty.

The bridge, depend upon it, will support the entire burden, a burden really light, or rather none at all through this equipoise and neutralization of forces. Then the sounding boards, free and independent, may grow old with impunity, and will even grow better as they grow older, like those marvellous ones of Amati and of Stradivarius, which sound more pure and brilliant two centuries after they were made.

Persuaded of the perfect exactness of the principle, which I have just explained, M. Sax constructed a first piano according to his theory; an imperfect piano, no doubt, in its mechanism; but he reasoned wisely in overlooking imperfections of detail, and fastening first of all upon the principle as such.

In Belgium this discovery made a great sensation; it was approved, appreciated at its full value by men the most experienced and the least liable to the attraction of mere novelty. M. Fétis, the profound theorician, in a Report addressed on the 8th of May, 1851, to the Brussels Royal Academy of Science, Letters and Fine Arts, learnedly pointed out the advantages which the manufacture of the piano will receive from the discovery of M. Sax.

He describes the impression which the new instrument produced the first time it was heard. M. Sax, says he, at first saw fit to apply his system to a little old square piano of Lichtenthal, an instrument of dull and short sonority; its mechanism, completely used up, was composed only of hammers too small, which wavered and had no rectitude nor firmness of action; and finally the keys were in perpetual oscillation and continually rattling.

With this fine instrument the artist sought to realize his great ideas. Having removed the sound board, he replaced it by another of only half the thickness of those generally used, and he employed no barrier. Then he established his bridge according to the principles before explained, stretched his wires, readjusted for better or worse the old Lichtenthal mechanism, and finally one of the intelligent sons of this man of genius sat down to play upon this cheaply made piano.

Instantly the passers in the street stopped and tried to divine where the great orchestra they seemed to hear could be. It got rumored about. Several artists hastened to go and try the new instrument for themselves, and they were struck with admiration. What particularly astonished them was the long reach of the vigorous and pure sounds, and the power of the basses in a square piano of the smallest size. These results had been obtained at the first effort, without any gropings, and with the certainty which every high intelligence derives from a principle.

M. Sax, senior, being, as great inventors often are, a little careless and indifferent, let the time pass without turning his discovery to much account, when a mournful event led him to Paris. In the space of a few weeks M. Sax lost two daughters and a son; it was then that M. Adolph Sax earnestly besought his father to quit a place so fraught with sad remembrances, and to come and establish himself in Paris.

M. Adolph Sax saw that the progress of the art, as well as the reputation of his father, were interested in having the new principle, that should preside over the construction of pianos, placed in the clearest light before competent artists. Such was the purpose of the little reunion of which I have spoken, and at which were present M. Adolph Adam, member of the Institute, the distinguished pianists, MM. Fumagalli, Brisson, Dollingen, &c., and where all possible experiments were made with most minute exactness and impartiality.

MM. Adam, Fumagalli, &c., first executed on the Sax Piano,-a square piano of small size and with strings perpendicular, — a piece, which they afterwards repeated on a square piano with strings oblique (and consequently longer), the most perfect one that could be selected from those made on the received plan. I do not believe that I deceive myself when I affirm that the superiority of the Sax piano was universally recognized, and that the sonorous power of the instrument constructed on his system, seemed at least triple that of the rival instrument.

The new piano was then tried against a Grand piano, of large model, which combined all the desirable improvements. Here there was very nearly an equality as regards intensity, but not as regards purity, of sounds. The same note, struck first on one and then on the other of the instruments, gave almost the same resonance. In the piano made upon the old system, it seemed equally powerful, but less pure and less homogeneous.

For myself, I was not contented with these tests alone. I had heard it objected, that the intensity of the sound would injure its clearness and make it confused. I wished at once to bring this to the test of observation; I interrogated the new piano carefully; I confined myself to executing, on the lower portions of the instrument, close harmonies and those intentionally somewhat harsh, in order to convince myself of the perfect independence of the various resonances; and I acquired the conviction that if the Sax piano is remarkable for the power of its sonority, it is perhaps still more so for its incorruptible precision.

I tried for instance such harmonic sequences as these: C (the low C of the violoncello), Ep, Gb, A; B, D, F, Ab; Bb, Db, E, G; and musicians endowed with a fine ear casily recognized each of these notes individually, whereas upon other pianos they perceived only the vague and blurred sensation of the diminished seventh.

The Sax piano, then, may seem created not only to vie against the orchestra in power, but also to elucidate and purify, if I may use the word, the execution of those learnedly and closely woven works of the composers of the last century,-works over which the modern piano, in spite of its immense improvements, has always cast a ligat veil of confusion.

"Such are the fruits of the invention of M. Sax. And when we reflect that these beautiful results have been obtained in the most defective conditions, upon an instrument of the smallest dimension, we cannot but do justice to the feeundity of the principle which has guided the ingenious maker, and predict for his discovery the most brilliant future, the most legitimate renown." Dwight's Journal of Music, 06/08/1853, p. 141-142 -
 Voir LICHTENTHAL (°1823)

DAS SAX PIANO

"Das Sax-Piano (Wir haben in diesen Blättern seiner Zeit von der neuen Erfindung des durch seine Sax-Hörner, Sax-Tubas u. s. w. mit Recht berühmten Instrumentenmachers Sax in Paris, nach welcher er ein Piano mit doppeltem Steg und einer Seitenspannung ober- und unterhalb des Resonanzbodens gebaut, gesprochen.

Als Anwalt und Einführer derselben in die musicalische Welt trat namentlich Fétis, Sax's Landsmann, auf. Seitdem ist die Sache durch Zeitungs-Anpreisungen, Commissions-Berichte mit grossen Namen u. s. w. bis zu einer Actien-Unternehmung getrieben worden.

Wir geben desshalb obigen Artikel (aus dem Album du grand monde für Literatur, Kunst und Industrie), welcher, obwohl in scherzhafter Einkleidung, dem Dinge auf den Grund zu gehen scheint, und der uns von ehrenwerther Hand zugegangen ist. Die Redaction.)

Unsere Zeit ist die Zeit der Wunder! Wer daran zweifelt, nehme nur die Zeitungen zur Hand und lese – die Anzeigen.

Wenn einst jede Spur unserer Civilisation verschwunden sein wird und ein künstiger Champollion ein Blatt aus unseren Tagen, das sich zufällig in irgend einer Krypta erhalten hat, entdeckt und dessen Hieroglyphen entziffert, welch ein Staunen wird dann seine Zeitgenossen ergreisen! „Was für Menschen“ – werden die Geschichtschreiber, Redner und Philosophen der Zukunst ausrusen – „lebten in jenem auf ewig entschwundenen Zeitalter!

Die tiefsten Geheimnisse der Natur lagen vor ihren Augen enthüllt ! Seht da, welche Weisheit, welche Erfolge! „Keine grauen Haare mehr“ – „Ewiges Lebenswasser“ – „Lob – Rob – Du Barry““ welche Namen! sie wiegen Jahrhunderte ärmlicher Forschungen auf! Jene Menschen waren unsterblich; da war nichts, Auge, Zahn, Fuss, Brust, was sie nicht ersetzten, wenn es verloren ging, oder umtauschten, wenn es nicht taugte.

Die Wissenschaft, die Kunst, und vor Allem die Industrie hatte sie zu Herren ihres Schicksals gemacht. O, warum hat nicht ein einziges lebendes Wesen die grässliche Katastrophe überlebt, welche jene Vorwelt verschlungen hat! Besässen wir nur wenigstens noch die Geheimnisse, mit welchen jene Titanen der Civilisation sich die träge Materie unterthan machten zu lebendigem Gebrauche und zur Genossin der eigenen Unsterblichkeit!

Ist uns ein derartiges Wunder nicht durch das Dasein jenes kolossalen Pianoforte bewiesen, des Werkes von Sax, der allein mit seinem Instrumente mehr Lärm machte, als ein ganzes Orchester? O Himmel, wenn wir so glücklich wären, ein einziges Exemplar davon auszugraben! Da es sich, wie wir lesen, nicht abnutzte, sondern täglich an Festigkeit und Tonfülle gewann, was für ein Wunder von Klang und Akustik müsste das jetzt nach 4000 Jahren geworden sein!“ So wird man einst unsere Geschichte schreiben! Aber wir sind leider noch nicht da, wo uns die antiquarische Forschung nach 4000 Jahren hinstellen wird.

Aufgewachsen unter den Anpreisungen der öffentlichen Blätter, haben wir im täglichen Umgang mit der Lobhudelei und ihren Vertretern durch Erfahrung gelernt, dass die Dinge in der Wirklichkeit ganz anders aussehen, als auf dem glänzenden Annonciorama der Zeitungen.

Wir befinden uns also für unsere Personen in einer weit ruhigeren Lage als die zukünstige Welt zum Urtheilen über die Wunder unserer Industrie, und wenn z. B. das Sax-Piano, wie es heisst, das Vorrecht hat, auf die fernste Nachwelt zu kommen, so haben wir nur den bescheidenen Wunsch, dass der Erbauer desselben ein einziges Exemplar dieses gegenwärtigen Artikels in den Leib des Instrumentes einschliesen möge, damit auch wir für die Nachwelt geschrieben haben! Man muss übrigens gestehen, dass, wenn der Erfinder, der gelehrte Akustiker die Kunst, zu hören, versteht, er auch eben so geschickt ist, von sich hören zu machen.

Eine verführerische Theorie, auf eine entfernte Aehnlichkeit mit dem Bau der Violine begründet und selbst der Menge leicht verständlich, eine so genannte kinderleichte Anwendung des Systems auf jedes gute oder schlechte Instrument, Empfehlung durch grosse Namen, die man nur gar zu willfährig in Paris findet, Prüfungen, welche die besten Bürgschaften, wenigstens in den Commissions-Berichten, zu geben scheinen, endlich noch gar der Reiz des Spiels und des Gewinns bei einer Actien-Gesellschaft – wahrlich, wenn das alles in unserer Zeit der Speculation nicht den Erfolg sichert, was soll es denn sonst auf aller Welt thun ?

Freilich, bliebe noch irgend einem Zweifel an dem Werthe der Erfindung Raum, so könnte man einmal die Herren Meyerbeer, Adam, Thomas u. s. w. auf ihr Gewissen fragen, ob es ihre Meinung sei, durch ihre Unterschristen die Ueberlegenheit des neuen Piano's über alle bisherigen ausdrücklich zu verbürgen, oder ob ihre Namen nur die nothwendige Zuthat zu einem Protocoll, zu einer Maassregel der Staats-Verwaltung und Patent-Commission sind.

Was uns betrifft, so sind wir zu misstrauisch gegen unsere persönliche Kenntniss der Sache, und finden in der Einsicht und Erfahrung der Männer von Fach, der Fortepiano-Bauer von Paris, wenn ihre Rechtlichkeit und Aufrichtigkeit in Anspruch genommen wird, hinreichende Bürgschaften für ein richtiges Urtheil.

Wir haben alle Achtung vor den oben genannten Namen; allein die grössten Componisten können sehr mittelmässige Instrumentalisten, schlechte Akustiker und ganz schlechte Instrumentenbauer sein.

Desshalb haben wir uns an diese letzteren gewandt und sondern ihre Meinungen in zwei Theile. Ihre Aussprüche betreffen erstens die Erfindung an sich, die geringere oder vollkommnere Richtigkeit des theoretischen Grundsatzes, dessen Ursprünglichkeit, die Leichtigkeit oder Schwierigkeit der Anwendung u. s. w., – zweitens die wirklichen zu Tage liegenden Ergebnisse der Erfindung.

In der ersten Beziehung haben wir natürlich aus einander gehende Ansichten, je nach Verschiedenheit der einem Jeden eigenen Anschauungsweise, gesunden, womit wir die Leser nicht langweilen wollen; in der zweiten aber eine Uebereinstimmung Aller, was denn doch den Stempel der Wahrheit zu tragen scheint.

Wozu nützt es, Herrn Sax den Ruhm des ersten Entdeckers der neuen Theorie zu bestreiten? Die neue Theorie soll ganz neue Klangwirkungen hervorbringen.

Leistet sie das wirklich? Das ist die ganze Frage. Und bei der Entscheidung derselben kommt es nicht darauf an, ob das erste Instrument, an welchem Sax seine Erfindung anbrachte, gut oder schlecht war, sondern das gegenwärtig fertige, ganz und in allen Theilen aus dessen Werkstatt hervorgegangene Piano muss dem Urtheil zu Grunde gelegt werden, um so mehr, da nach diesem Muster den Actionären ihre Instrumente nach und nach geliefert werden sollen.

Nun hat es sich aber gezeigt, dass dieses Instrument die darauf gesetzten Hoffnungen keineswegs rechtfertigt. Die folgenden Zeilen sind der kurzgefasste Inhalt der Urtheile aller bedeutenden Clavierbauer in Paris.

Wir machen ihn bekannt, weil Keiner von ihnen uns entstehen wird, wenn wir in den Fall kommen sollten, unsere Angaben beweisen zu müssen. Dieses Piano, um wenigstens zehn Centimeter höher als die gewöhnlichen Instrumente, zeigt nur in dem Bass eine Ueberlegenheit an Kraft und Stärke des Tones.

Allein diese tiefen Töne sind so in einander brausend und so metall- oder messingartig, dass sie zugleich wie Trommel- und Tamtam-Ton klingen und einen ausfallenden Gegensatz zu den mittleren Octaven, dem singenden, mithin wichtigsten Theile der Claviatur, bilden.

Diese mittleren Octaven, mit denjenigen der gewöhnlichen Instrumente absolut verglichen, sind merklich schwächer als diese, und die Octaven des Discants sind verhältnissmässig noch schwächer und ermangelnder reinlichen Zierlichkeit und der Schwingung des Tons.

Die Mechanik ist unter dem Mittelmässigen und zeugt von grosser Unerfahrenheit in der Arbeit; der Anschlag ist schlecht und die Abdämpfung nicht gut. [Das Erstere dürfte nun wohl zu beseitigen sein – das Letztere scheint uns aber, so viel sich die Sache aus den Beschreibungen beurtheilen lässt, ein schwer abzustellender Uebelstand. Uebrigens muss dieser Fehler an dem neuen Piano arg sein, weil ihn die französischen Clavierbauer rügen, deren Instrumente, gegen die der deutschen Fabrication gehalten, alle schlecht abdämpfen. Die Red.] Endlich ist jeder namhafte Fabricant in Paris bereit, unter loyalen Bedingungen ein jedes seiner gewöhnlichsten Instrumente gegen das Sax'sche in die Schranken zu stellen. Paul Mouriez." Niederrheinische Musik-Zeitung für Kunstfreunde und Künstler, 1853, p. 156-157

"La nouvelle invention de M. Sax, à laquelle un examen détaillé ne pouvait être refusé dans les colonnes de l'Europe Artiste, soulève de très-vives contestations parmi les facteurs de pianos; plusieurs nous ont écrit, en réponse à l'article que nous asons publié sur ce sujet nous ne pouvons donner place à toutes ce; lettres mais notre impartialité nous fait un devoir d'en insérer quelques-unes, les plus signicatives nous réservant, plus tard, d'apprécier l'ensemble des arguments qui rccsorlcntde ces communications. Nous commencerons par la lettre de M. Bord. A. Giacomelli.

Monsieur le rédacteur,
Permettez à un simple facteur de pianos de vous présenter quelques observations concernant le nouveau piano de il. Sax père, qui fait tant de bruit aujourd'hui.

Ne voulant point abuser de la patience de vos lecteurs, auxquels, d'ailleurs les préliminaires de la question, i;ue je vais traiter à mon tour doivent être suffisamment connus, j'entrerai tout de suite en matière.

C'est, dit-on, en observant lu différence qui exke entre les sons du violon et ceux de la guitare que M. Sax a découvert son nouveau principe de sonerité.

Il attribue la supériorité du violon h. la disposition des cordes qui, sur cet intrument, forment un angle avec la table.

Ce raisonnement est beaucoup plus spécieux que juste; et d'abord on ne saurait raison tellement établir une comparaison entre ces deux instruments sur lesquels le son se produit par des moyens différents le premier est un instrument à artliel, le second un instrument à cordes pincées.

Or, il y a ceci à remarquer, qui est justement le contraire de ce qu'on a prétendu à propos do la découverte de M. Sax c'est qu'en pinçant les cordes du violon ou obtient beaucoup moins de son qu'en plaçant celles de la guitare qù, pourtant, les cordes sept disposées parallèment au plan de la table.

Maintenant est-ce également en observant le violon que M. Sax a découvert le svstème du contre-tiruge qu'il a appliqué à son piano ?

J'en doute, car il n'existe aucune trace de ce système dans les instruments à archet qui d'ailleurs, n'en ont que faire mal ? je suis assez disposé à croire qu'avant de l'imaginer, M. Sax a dû beaucoup observer tous les systèmes analogues mis en oeuvre depuis longtemps dan» quelques maisons dé Paris ou de Londres.

Moi-même, j'ai inventé que'que chose de semblable, il y a cinq ou six ans et à l'heure qu'il est, on peut encore voir dans mes magasins un piano construit d'après un procédé de contre-tirage identique à celui dont M. Sax se dit l'unique et récent inventeur.

N'allez pas croire, Monsieur, que je songe le moins du monde à glisser ici en ma faveur une question de priorité d'invention. Tout au contraire, et dussé-je passer pour un rétrograde je prouverai facilement que le système de contre-tirage employé par M. Sax ou par d'autres n'est pas autre chose qu'une grave erreur en théorie et en pratique. En effet, comment ne pas concevoir du premier coup qu'une table comprimée ne saurait être comparable à celle qui est libre ?

Comment ne pas comprendre qu'étant fortement tirée par en haut et par en bas, cette table ne peut avoir l'élasticité qui lui est nécessaire, et que, dans les conditions, elle ne peut donner que des vibrations sèches et courtes ?

On m'objectera la sonorité puissante du piano-Sax. Mais tout le monde sait de quelle façon ce piano est touché les jours d'audition publique.

C'est à grand renfort de bras et de poignet qu'on en extrait la sonorité suffisante à l'ébahissement des auditeurs. Or, le plus mauvais instrument ne se refuse pas absolument à un pareil service; il n'y a que les gens de goût et les artistes de latent qui recherchent dans les sons d'un piano l'ampleur, le velouté et la continuité nécessaires à l'expression mélodique.

Pour convaincre ceux qui se refusent à croire à la supériorité du piano-Sax, on a prétendu que les instruments fabriqués sur ces bases s'amélioreront en vieillissant, comme les violons attendu que le contre-tirage neutralise la pression opérée par les cordes sur la table; attendu que celle-ci n'a plus besoin du barrage qui nuis lit à ses vibrations; attendu, en un mot, qu'elle devient indestructible.

Telle est la force de l'argumentation à l'aide de laquelle on espère soutenir une semblable énormité.

Je disculerai séparément chacune de ces assertions.

La pression, dites-vous, est neutralisée par l'effet du contre-tirage ?

J'ai déjà prouvé qu'elle subsistait la compression, bien loin d'être atténuée dans le piano-Sax, est double de ce qu'elle est dans les pianos ordinaires.

Quant au barrage, M. Sax en a si peu reconnu l'inutilité qu'il a fort bien eltrès solidement barré son piano. Le barrage d'ailleurs n'a jamais été un obstacle à la vibration de la table, et il faut ignorer les plus simples éléments de la facture pour assurer qu'elle est la sourdine sur le violon, le rhume sur le gosier du chanteur.

Quant à la question d'amélioration successive, si .M. Sax voulait s'en rapporter

 à l'expérience autant qu'à la science, il pourrait au moins douter. Ainsi un des facteurs les plus distingués de Paris est à même de lui montrer une centaine de pianos fabriqués depuis quinze ans environs d'après un système semblable au sien, mais appliqué dans des limites raisonnables.

La table de ces pianos, quoique ayant de grands rapports avec celle du piano-Sax, n'est nullement comprimée, et le temps ne lui a fait subir aucune alteration.

Cependant, je ne sache pas que les sons de ces instruments aient gagné, pis plus que ceux des pianos construits à la même époque, dans la même maison et d'après les procédés usuels.

Passe encore pour la table d'harmonie; mais les claviers, la mécanique, les marteaux dans les piano-Sax, s'amélioreront-ils aussi en vieillisant ?

Il n'en faut pas douter, si M. Sax invente pour la garniture des marteaux, pour tous les m iteriaux qui entrent dans la fabrication d'un piano, et dont l'importance ne saurait être révoquée en doute, un procédé qui les boustraie également à l'action de l'image.

Un dernier mot.

Le piano-Sax possède, dit-on, une puissance de sonorité, telle qu'il a lutté avec avantage contre un piano à queue grand modère d'Erard. En outre, cette sonorité a paru liiple au moins de celle d'un piano droit et à cordes obliques le plus parfait qu'on ait pu choisir selon le système en usage.

Tout cela ea bien fait pour pénétrer les facteurs d'un salutaire effroi. Eh bien je déclare en concevoir pour ma part si peu de crainte que, si je pouvais espérer que M. Sax consentit jamais à renouveler les expériences comparatives qui jusqu'à ce moment lui ont été si favorables, je n'hésiterais nullement à entrer en lice à mon tour, c'est a-dire à faire concourir un de mes instruments avec le piano-Sax, à condition toutefois que ce concours eût lieu dans une salle neutre et devant des juges impartiaux.

Agréez, monsieur, mes salutations empressées. A. Bord, Facteur de pianos." L'Europe-artiste, 06/02/1853, p. 3-4 (gallica.bnf.fr)

"LES PIANOS-SAX. - Il semble d'abord à la pensée qu'une Société en commandite, pour la fabrication des pianos, soit une superfluité; mais lorsqu'on songe au patronage qui illustre, pour ainsi dire, cette compagnie nouvelle, aux noms artistiques qui composent son Conseil de surveillance, on est forcé de croire à la raison d'être, à la nécessité de cette société exceptionnelle.

M. Sax est un révolutionnaire qui a bouleversé toutes les règles, toutes les lois ordinaires de l'acoustique; c'est un oseur, un artiste plein de surprises, qui a fait pour l'art du son ce qu'Alexandre Dumas a fait pour la littérature, Horace Vernet pour la peinture, et dernièrement ce que Feuchère réalisait pour la sculpture; M. Sax a agrandi, développé, étendu les domaines du son en multipliant les ressources de ses vibrantes mélodies.

Et il ne s'en tient pas aujourd'hui aux instruments de cuivre qu'il a patronés; il révolutionne aussi, avec l'aide de son père, toute la fabrique de pianos; les facteurs sont en émoi comme étaient naguère les fabricants de hautbois et de clarinette.

Grâce à M. Sax, le piano repose sur d'autres principes, le piano devient un véritable orchestre, et ses vibrations ont centuplé de force et de puissance; Enfin l'ancien piano n'est plus au piano de Sax que ce que le modeste hautbois est au retentissant et magistral saxhorne. 

Voilà pourquoi M. Sax de Bruxelles, père du celèbre inventeur de tant d'admirables instruments, qui rendent à l'art de si précieux services, a fondé une Société en commandite pour la fabrication des pianos, d'après le système Sax, au capital social de trois millions de francs; Paris et Londres qui desservent depuis quarante il ans l'univers musical, doivent donc aujourd'hui accueillir l'dée de M. Sax, idée qui est plutôt une création qu'un perfectionnement; ils le doivent dans l'intérêt de l'art musical et en raison des exigences qui leur sont imposées parleur suprématie.

L'éloge de ces pianos a été faite par des juges compétents, par des voix assez accréditées pour qu'il en soit ainsi.

La supériorité des pianos Sax sur tous les autres pianos est frappante surtout par la sonorité, dont l'homme le plus étranger à l'art musical peut être convaincu, grâce au simple essai comparatif avec les pianos des meilleurs facteurs actuels; par ses vibrations, qui ne sont plus, comme pour les autres pianos, des vibrations partielles, soumises aux contractions étrangères, grâce à sa table isolée, qui, au lieu de se détériorer en peu d'années, s'améliore avec le temps; et qui comme celle du violon acquiert plus d'élasticité par un usage fréquent; enfin par sa solidité, dont les causes sont toutes dans la composition nouvelle de sa table d'harmonie.

Avions-nous donc tort de dire plus haut que le système Sax est toute une révolution dans le monde nombreux des facteurs de pianos ?

Et maintenant l'exploitation de cette découverte, par une société en commandite formée à Paris au capital de trois millions, n'était-elle pas aussi dans l'intérêt de l'art d'une nécessité absolue?...

L'idée qui préside à la formation de cette société indique aussi combien l'auteur a hâte de populariser son système régénérateur; et cette fois, pour ne pas fausser l'esprit de la lettre, nous mettons à jour  la pensée tout entière de cette compagnie. [...]" Le Tintamarre. Critique de la réclame, satire des puffistes, Journal d'industrie, de littérature, de musique, de modes et de théâtres, 1853 (gallica.bnf.fr)

1854


A SAX-PIANOFORTE.

"Many questions having been asked about the new style of pianoforte said to have been invented by M. Sax, of Brussels (father of Adolphe Sax of European reputation), we cannot, as we know nothing about it ourselves, do better than lay before our readers a translation of the report of Mons. Fétis to the Class of the Fine Arts in the Academic Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, on the 8th May, 1851, which originally appeared in the Moniteur Beige.

"Gentlemen, — I feel bound to call the attention of this class to an important discovery due to the meditation of a Belgian artist, already known in both hemispheres for his useful exertions in perfecting various instruments. The artist I allude to is Mons. Sax, sen., the head of a family in which the gift of inventing and perfecting appears to be hereditary.

"Ever meditating on the mysteries of acoustics, Mons, Sax has just proved, by a decisive experiment, the existence of a principle as novel as it is important, for the best possible construction of pianos, whether with a view to obtain the greatest volume of sound or to preserve the instrument for the longest possible period.

Like all men of superior mind and extended views, Mons. Sax generalizes his ideas and follows them up to their first cause. He had long since proved that the powerful quality of the sound emitted from a violin, the sonorous part of which is small in proportion to the whole instrument, is due to the fact that the angle formed by the strings with the surface, by means of the bridge which raises them, is the cause of rendering the surface subject to strong vibrations, which produce the loudness of the sounds.

The guitar, on the other hand, proved to him that if chords are stretched parallel to the surface, they are incapable of imparting vibrations to the whole, and that, therefore, only feeble sounds can be obtained from an instrument constructed on this principle. Hence, Mons, Sax came to the conclusion that the sounds emitted from a piano would be much more powerful than at present, if the height of the bridge were properly increased.

He did not, however, endeavour to deny the inevitable risk of destroying the sounding-board under the formidable pressure of all the strings—which, in a grand piano, must equal 20,000 kilogrammes, if we take into consideration the great augmentation of the strain produced by the angle of the strings, as it would be necessary for the bridge in the new system to bear the proportion of 4 to 1 compared to the pianos built in the manner now adopted.

Thanks to a most happy idea, not only has M. Sax avoided this risk, but, in the most complete manner, resolved a problem which has hitherto been considered as admitting of no solution; he has freed the sounding-board from the strain of the strings, and, consequently, succeeded in giving the instrument the necessary amount of solidity, and introducing improvements without having recourse to the usual method of iron bars. The following is the mode of proceeding, as simple and rational as it is successful, invented by this skilful acoustician.

A straight line, drawn from the points of support of the strings to the extremities of the instrument, extends perfectly parallel to the soundingboard in all grand pianos.

The points of support of the wires are connected, as we are all aware, with the sleepers. The problem to be resolved was: how to prevent the immense strain of the strings, raised out of the plane in which they were by a considerable elevation of the bridge, from immediately destroying the slender sounding board by which they were supported. The solution sought was: how to do away with this strain and throw it upon the points where the strings are fastened.

As soon as the solution was reduced to this simple condition, it was immediately effected by Mons. Sax, who expressed it in the following formula :

In order to destroy the pressure of the strings upon the bridge, and of the latter upon the sounding-board, two equal forces must be made to act in opposite directions. If, therefore, a string exerts upon the bridge a certain strain proportioned to its tension and the angle it describes, another, describing an equal angle in the opposite direction, will sustain the bridge in its proper position, and both of them being again conducted to tho horizontal plane towards the place where they are struck by the hammer, will exert no strain save at the points where they are made fast.

What is true of two strings is also true of all contained in the instrument, if they are divided into two sets, and made to act in different directions.

Now, this being the case, no sort of pressure is exerted on the sounding-board, and therefore the system of crossbars, adopted in the construction of our present pianos, is not only no longer necessary, but must be immediately got rid of, for the system of crossbars on the sounding-boards of all instruments adopted as a means of solidity, has, up to this moment, been merely an unavoidable calamity, being evidently an obstacle to the elasticity of the board and consequently to the free propagation of the vibrations.

This is the reason why, if you place your hand on the sounding-board of a piano, at the instant that a note is struck, you will find that there are certain points of the board which do not vibrate. The vibrations are only partial.

Another very important result of the isolation in which Mons. Sax places the sounding-board, as far as the action of the strings upon the bridge is concerned, is that the soundingboard will, in future, be free from the contractions produced by the present state of matters, which contractions are of such a kind, that, after the lapse of a certain number of years, we remark that the tone of the best pianos has undergone a very considerable alteration, because, by degrees, the strings which propagate the vibrations have contracted, the sounding-board has become drawn together, and the tone become thin and dry.

If this were not the case, a piano, instead of deteriorating in a few years, would bo improved by time; for the soundingboard of this instrument ought, like that of the violin, to acquire more elasticity by frequent use.

There are two distinct things in a piano, namely, the volume of sound, contained in the sonorous body of the instrument, and tho mechanism.

This being premised, it is evident that the mechanism, like everything else subjected to friction, must deteriorate by use, but the tone, both in volume and quality, ought to be improved by the elasticity of the sounding-board.

It is, therefore, plain, that a fine grand piano, well constructed, would always remain in its primitive state, provided the mechanism were simply renewed; but such is not the case, because the system hitherto pursued must necessarily involve the progressive deterioration of the vibratory qualities of the instrument as well as of those connected with the touch.

Such, therefore, are the results which Mons. Sax proposed to obtain theoretically. Let us now see what he has actually and practically obtained. He was not a pianoforte-maker, nor had he anything that was necessary for the business.

He adopted the most simple method; that was: to apply his system to a little old upright piano, by LichtenthaL, an instrument with an abrupt low tone, mechanism completely worn out, and furnished with hammers that were too short and which shook about without exactitude or the slightest firmness; and lastly, with a keyboard made up of keys in a continual state of oscillation, and chattering under the touch.

It was with this instrument that the artist determined to realise his plans. Having removed the old sounding-board, he supplied its place with another, only half as thick as those generally in use. He used no kinds of bars in it. He then fixed his bridge on the principles which I have already explained, stretched his strings, and re-adjusted, as well as he could, Lichtenthal's old mechanism. One of the clever sons of this man of genius then sat down to play upon this piano, constructed at such a small outlay. Immediately he did so, the persons who were passing in the street, stood still and endeavoured to discover where the grand orchestra was which they heard.

Several artists hastened to trythe new instrument themselves, and were struck with admiration. What especially astonished them was the great distance to which the vigorous and pure sounds were carried, and the powers of the bass notes, in a little upright piano of the smallest dimensions. These results were obtained at once without any experiments or alterations, and with that certainty which a great principle inspires in the heart of every man of superior intelligence.

"The principle of Mons. Sax was complete, and its various results are the natural consequences of the principle. By the simple observation of the fact: that the wires parallel to the plane of the sounding-board impart to the latter merely weak vibratory oscillations, and that energetic vibrations can only be produced by strings that form with the sounding-board a more or less acute angle, Mons. Sax lias discovered the secret of obtaining the greatest possible amount of sonority.

Thanks to the no less luminous notion of maintaining the equilibrium of two forces between two points of support, he has relieved the sounding-board of the weight of the wires, so that, if the board could be withdrawn, the bridge would still remain suspended, and still support its burden.

Being perfectly free and lightened of the superincumbent weight, the sounding-board is freed also from the system of crossbars which checked its vibrations, and the latter become so strong that if the hand is placed upon any part of the surface it can feel them most plainly, whatever the note struck. From the circumstance of its elasticity having full play, the Bounding-board can no longer warp or become deteriorated.

On the contrary, its vibratory powers must continue gradually to improve, and from this it follows, as a necessary consequence, that pianos will no more wear out so rapidly, but that age will only tend to augment the volume and purity of their tone.

"Moved by these considerations, of great interest to art and trade, I have the honour to propose that this class give Mons. Sax its support with the Government, in order that some national recompense should be awarded him for his various admirable labours, and especially for the inventions of which I have just given an analysis.

It is very important that this discovery should be public property, for if the Belgian manufacturers applied it to the construction either of grand or upright pianos, they could advantageously enter into competition with the best French and German makers.

The recompense awarded to Mons. Sax might be joined with the proviso that he should give up to the Belgian makers the rights he enjoys in virtue of his patent,"

If Sax can make Belgium a pianoforte manufacturing country, so much the better. We shall be glad to verify M. Fetis' report by trial." The Musical World, 04/02/1854, p. 75-76

1877

La vente du musée instrumental de M. Adolphe Sax

"La vente du musée instrumental de M. Adolphe Sax, à l'hôtel Drouot, a duré trois jours ; elle a attiré, dit l'Entracte, un grand nombre d'artistes et d'amateurs français et étrangers. M. Ambroise Thomas, directeur du Conservatoire et M. Chouquet, conservateur du musée, y assistaient.

C'est le Conservatoire qui a fait le plus d'acquisitions. Après lui, parmi les acquéreurs, il faut citer M. Mahillon, chargé d'acheter pour le Conservatoire de Bruxelles; M. Meerens, frère du facteur de pianos de Bruxelles et crititique musical fort connu ; M. Rogiers, antiquaire à Gand, et M. Cahen, riche amateur d'Anvers.

Presque toutes les pièces importantes leur ont été adjugées. Voici quelques prix : Un tam-tam chinois a été vendu 451 francs. Un gong de même provenance, même prix. Le fameux saxhorn bourdon de 17 mètres de longueur, 410 francs. Une grande trompe de chasse à un seul tour, d'un mètre de diamètre, tels qu'on en voit dans les tableaux de chasse du temps de Louis XIV, 220 francs. Un grand harmonica de 17 timbres établis en demi-cercle, du royaume de Siam, 210 francs. Un cor anglais, à tète de dragon, très-ancien, même prix. Enfin, un gong chinois sur piédestal, 20o francs." Le Ménestrel, 02/12/1877, p. 23 (archive.org)

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pianos français 1840 - 1849


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