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Facteurs de pianos en France
SAX
à Bruxelles & à Paris
(°1843)
"M.
Sax fils vient d'obtenir un brevet d'invention pour un procédé au moyen
duquel on pourra d'un seul coup, mettre le piano d'accord avec les autres
instruments.
Voir PLEYEL-SAX Correspondance
"LE NOUVEAU PIANO DE M. SAX. - Dans toutes les sciences il y a deux sortes de faits généraux les uns sont tels qu'après les avoir reconnus on peut répondre qu'ils se reproduiront toujours et qu'ils sont la loi des faits particuliers les autres lie sont que le recensement des faits particuliers, pour ainsi dire, et se déduisent par voie de raisonnement. Les premiers sont susceptibles d'une certitude a peu près absolue; les seconds ne comportent qu'une certitude relative. Mais toute science s'appuie essentiellement sur les premiers eux seuls lui donnent une autorité véritable. Par exemple, la physique a pour premières bases des faits généraux elle constate et démontre des phénomènes dont la reproduction est invariable, car ils sont sous les lois de la nature matérielle. C'est dans la première catégorie des faits appartenant spécialement à la physique qu'il faut ranger la belle découverte de M. Sax père. C'est en méditant sans relâche sur les mystères de l'acoustique que cet artiste est parvenu à constater, par une expérience décisive, l'existence d'un principe aussi nouveau qu'important pour la meilleure construction possible des pianos, sous le double rapport du plus grand volume du son et de la conservation de ces instruments. Applique la fabrication des instruments de musique, on ne peut nier que l'acoustique ne soit encore une science incertaine en vain recueille-t elle des multitudes d'observations, elle ne se hasarde que timidement à les généraliser. C'est en recherchant son expression la plus radicale que M. Sax a découvert ce nouveau principe de vibration qui, depuis deux ans environ, tient le monde savant en émoi. Evidemment dans ce principe, il y a une liée unique, il est le fait, non d'une simple abstraction, mais de la puissante généralisation d'idées diverses c'est une entité enfin. M. Sax avait d'abord constaté que la puissance des sons du violon, dont le corps sonore est proportionnellement petit, provient de ce que l'angle formé par les cordes avec le plan de la table, au moyen du chevalet qui les élève, est la cause qui imprime à cette table des vibrations énergiques, d'où résulte l'éclat des sons. La guitare, où les cordes suivent une direction absolument parallèle lui avait aussi démontré qu'on ne pouvait tirer que des sons faibles d'un instrument ainsi construit. Ces premiers faits étant posés d'une manière absolue, il songea à adapter au piano le système d'angles usité pour les cordes du violon, et conclut logiquement que la puissance des sons du piano serait infiniment plus considérable que dans les meilleurs instruments actuels de cette espèce, si la hauteur du chevalet était augmentée dans une proportion convenable. Ici M. Sax rencontra et devait rencontrer dans l'application une immense difficulté. Il était évident que le tirage des cordes sur la table d'harmonie allait s'augmenter en raison de l'élévation du chevalet- Le tirage, qui dans les grands instruments équivaut au poids de cinq mille kilogrammes environ, se trouvait tout à coup multiplié par 4, le chevalet du nouveau système devant être à l'égard des grands pianos actuels dans la proportion de 4 à 1. A cette énorme pression, il demeurait certain qu'aucune table d'harmonie, quelque solidement barrée qu'elle fût, ne pouvait résister. Devant un tel obstacle, tout autre à la place de M. Sax eût reculé, mais M, Sax avait foi dans son œuvre. Il ne chercha point à tout concilier, ce qui eût peut-être laissé tout à refaire; il ne songea point à tourner l'obstacle, il le fit disparaître et, par la plus heureuse conception, il résolut du même coup un problème considéré jusqu'ici comme insoluble, lequel consiste à soustraire la table à l'action du tirage des cordes. Nous expliquerons en peu de mots, et dépouillés de ce qu'ils pourraient avoir de trop spécial pour la généralité de nos lecteurs, le moyen aussi rationnel que victorieux imaginé par l'habile inventeur. Une corde étant donnée, elle pèsera sur le chevalet comme un poids de dix kilogrammes mais voici sa correspondante qui passe en dessous et soulève le chevalet par une pression égale à la pression opérée par la première corde puis toutes deux s'étendent horizontalement vers le point où elles seront percutées. De la sorte la pression se trouve rejetée vers le point d'attache, et n'a plus aucune action sur la table d'harmonie. Celle ci, délivrée des doubles et triples barrages de chêne ou lie fer, vibrera désormais en toute liberté elle pourra impunément vieillir et s'améliorera même en vieillissant; car, comme la table du violon, elle doit acquérir plus d'élasticité par un usage fréquent, d'où il suit que la rapide destruction doit cesser, et que par l'effet du temps la sonorité doit augmenter de volume et de pureté. Telles sont fort sommairement les bases sur lesquelles M. Sax fit une première expérience. Persuadé de l'exactitude de sa théorie, il l'appliqua d'abord a un ancien petit piano droit, instrument d'une sonorité sourde et courte. M. Fétis, le savant théoricien, dans un rapport adressé à l'académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, rend compte de la manière suivante de l'effet que produisit le nouvel instrument lorsqu'on l'entendit pour la première fois. « C'est avec un piano droit de Lichtenthal, tout-à-fait défectueux, que M. Sax voulut réaliser ses vues. Ayant fait disparaître la table, il la remplaça par une autre qui n'a que la moitié d'épaisseur de celles dont on fait généralement usage, et n'y adapta aucun barrage; puis il établit son chevalet, suivant les principes que j'ai expliqués précédemment, tendit ses cordes, rajusta tant bien que mal le vieux mécanisme de Lichtenthal et enfin un des fils intelligents de cet homme de génie se mit à jouer de ce piano fait à si peu de frais. A l'instant les passants s'arrêtèrent dans la rue, et cherchèrent à deviner où pouvait être le grand orchestre qu'on entendait. Ce fut une rumeur. Plusieurs artistes se hâtèrent d'aller faire eux-mêmes l'expérience du nouvel instrument, et furent frappés d admiration. Ce qui surtout les étonnait, c'était la longue portée des sons vigoureux et purs, et la puissance des basses dans un petit piano droit de la plus minime dimension. Ces résultats avaient été obtenus du premier coup, sans tâtonnements, et avec la certitude que donne un principe à toute haute intelligence. Qu'ajouterons-nous? A l'heure qu'il est, le nouveau piano de M. Sax est en pleine voie de prospérité il a été joué dans diverses réunions par nos plus célèbres pianistes; sa supériorité a été reconnue d'une commune voix. Nous-mêmes, nous avons voulu l'examiner et le toucher; et disons-le, notre impression a été d'autant plus vive que pourquoi ne l'avouerions-nous pas ? nous sommes porté par notre nature à nous défier des nouveaux systèmes en matière de piano. Nous ne nous laissons pas fasciner aisément, et il nous semble que le défaut le plus commun aux inventeurs, c'est la précipitation qu'ils mettent à tirer des expériences auxquelles ils se livrent, des conséquences trop générales pour ne point être hasardées. Et puisque nous sommes en veine de franchise, disons la vérité tout entière: nous ne connaissons le nouveau piano de M. Sax que depuis quinze jours environ. Quelle n'a pas été notre surprise, notre admiration, lorsque pour la première fois nous nous sommes trouvé en présence de ce merveilleux instrument, et lorsque, grâce aux bienveillantes explications de M. Sax, nous avons pli nous rendre compte de la théorie si simple et si féconde d'api es laquelle il a été construit. Parfaitement édifié à ce sujet, nous pouvons le dire hautement aujourd'hui la découverte de M. Sax est toute une révolution dans la facture des pianos; elle tranche, comme nous l'avons dit plus haut, des questions jusqu'à ce jour pendantes et qui faisaient le désespoir des plus habiles facteurs. On la peut résumer par trois formules : - Sonorité quadruplé. - - Solidité. - - Amélioration successive. – Ces qualités primordiales se subdivisent elles-mêmes en d'autres qualités relatives, non moins dignes d'être constatées. Ainsi à la première se rattache l'étonnante précision et la beauté des sons. Dans les harmonies les plus serrées et les plus opposées, dans les traits les plus rapides et les plus vigoureusement exécutés ces sons offrent toujours le même caractère de clarté et d'homogénéité. La puissance des basses et la facilité qu'on éprouve à en varier la sonorité est surtout remarquable dans le piano que nous avons touché. Construit entièrement sous la direction de M Sax, cet instrument réalise toutes les perfections imaginables; il peut lutter avec l'orchestre, dont il résume les éléments complexes et la sonorité touché par des mains légères et habiles, il chante coir me la voix huitaine, ou s'élance diatoniquement ou chromatiquement en notes étincelantes. Tel est le nouveau piano de M. Sax, telle est cette précieuse découverte, résultat de faits généraux dont la démonstration est évidente. Le principe devait surgir de l'ensemble des faits, dira- t -on oui, et c'est chose si simple, ces bases étaient si faciles à poser, qu'on s'est à bon droit étonné que personne n'ait songé à rien de semblable avant M. Sax. Mais il en est de cela comme de toutes les grandes inventions, comme de la découverte de l'imprimerie, et comme de l'œuf de Christophe Colomb. Nul doute que la théorie de M. Sax ne soit relativement aussi féconde en résultats que l'ont été ces faits puissants, qui ont changé la face du monde en reculant les limites de l'esprit humain et en ajoutant au bien-être moral et matériel des peuples. Le piano est aujourd'hui l' instrument plus populaire c'est le propagateur usuel de la musique qui chaque jour, tend à pénétrer pins profondément au sein des masses. Or, M. Sax, eu appliquant au piano sa découverte, a rendu a l'art musical un service dont personne ne saurait méconnaître l'étendue. Quelle sera sa récompense ? nous ne savons; toujours est il que la reconnaissance publique lui est déjà acquise et c'est, on en conviendra, une couronne qui en vaut bien une autres." L'Europe-artiste, Adolphe Giacomelli, 1853, p. 113 (gallica.bnf.fr) - Voir LICHTENTHAL (°1823)
A SAX-PIANOFORTE. He was not a pianoforte-maker, nor had problem which has hitherto been considered as admitting of no he anything that was necessary for the business. He adopted the solution; he has freed the sounding-board from the strain of the most simple method; that was: to apply his system to a little old strings, and, consequently, succeeded in giving the instrument the upright piano, by Lichtenthal, an instrument with an abrupt necessary amount of solidity, and introducing improvements low tone, mechanism completely worn out, and furnished with without having recourse to the usual method of iron bars. The hammers that were too short and which shook about without following is the mode of proceeding, as simple and rational as it exactitude or the slightest firmness; and lastly, with a keyis successful, invented by this skilful acoustician. A straight line, board made up of keys in a continual state of oscillation, and drawn from the points of support of the strings to the extremities chattering under the touch. It was with this instrument that the of the instrument, extends perfectly parallel to the sounding- artist determined to realise his plans. Having removed the old board in all grand pianos. The points of support of the wires are sounding-board, he supplied its place with another, only half as connected, as we are all aware, with the sleepers. The problem thick as those generally in use. He used no kinds of bars in it. to be resolved was: how to prevent the immense strain of the He then fixed his bridge on the principles which I have already strings, raised out of the plane in which they were by a consider-explained, stretched his strings, and re-adjusted, as well as he able elevation of the bridge, from immediately destroying the could, Lichtenthal's old mechanism. One of the clever sons of slender sounding board by which they were supported. The this man of genius then sat down to play upon this piano, consolution sought was: how to do away with this strain and throw it structed at such a small outlay. Immediately he did so, the perupon the points where the strings are fastened. As soon as the sons who were passing in the street, stood still and endeavoured solution was reduced to this simple condition, it was immediately to discover where the grand orchestra was which they heard. effected by Mons. Sax, who expressed it in the following formula: "Several artists hastened to try the new instrument themselves, In order to destroy the pressure of the strings upon the bridge, and were struck with admiration. What especially astonished and of the latter upon the sounding-board, two equal forces must them was the great distance to which the vigorous and pure be made to act in opposite directions.
If, therefore, a string sounds were carried, and the powers of
the bass notes, in a little exerts upon the bridge a certain strain
proportioned to its upright piano of the smallest dimensions. These results
were tension and the angle it describes, another, describing an equal
obtained at once without any experiments or alterations, and angle in the
opposite direction, will sustain the bridge in its with that certainty which
a great principle inspires in the heart proper position, and both of them
being again conducted to the of every man of superior intelligence.
horizontal plane towards the place where they are struck by the hammer, will
exert no strain save at the points where they are made fast. What is true of
two strings is also true of all contained in the instrument, if they are
divided into two sets, and made to act in different directions. This is the reason why, if you place your hand on the sounding-board of a piano, at the instant that a note is struck, you will find that there are certain points of the board which do not vibrate. The vibrations are only partial.
Another very important result of the isolation in which Mons.
Sax places the sounding-board, as far as the action of the strings upon the
bridge is concerned, is that the sounding board will, in future, be free
from the contractions produced by the present state of matters, which
contractions are of such a kind, that, after the lapse of a certain number
of years, we remark that the tone of the best pianos has undergone a very
considerable alteration, because, by degrees, the strings which propagate
the vibrations have contracted, the sounding-board has become drawn
together, and the tone become thin and dry. Thanks to the no less luminous notion of maintaining the equilibrium of two forces between two points of support, he has relieved the sounding-board of the weight of the wires, so that, if the board could be withdrawn, the bridge would still remain suspended, and still support its burden. Being perfectly free and lightened of the superincumbent weight, the sounding-board is freed also from the system of crossbars which checked its vibrations, and the latter become so strong that if the hand is placed upon any part of the surface it can feel them most plainly, whatever the note struck.
From the circumstance of its elasticity having full play, the
sounding-board can no longer warp or become deteriorated. to improve, and
from this it follows, as a necessary consequence, On the contrary, its
vibratory powers must continue gradually that pianos will no more wear out
so rapidly, but that age will only tend to augment the volume and purity of
their tone.
It is very important that this discovery should be public
property, for if the Belgian manufacturers applied it to the construction
either of grand or upright pianos, they could advantageously enter into
competition with the best French and German mákers. The recompense awarded
to Mons. Sax might be joined with the proviso that he should give up to the
Belgian makers the rights he enjoys in virtue of his patent.”
"The New Piano Forte of M. Sax, Senior. The newspapers, for some
weeks, have contained hints of a great improvement in our universal
parlor instrument, recently made in Belgium, by M. Sax, the father of
the father of the numerous family of Sax-horns, Sax-tubas, and the
various intermarrying cousins which compose the homogeneous, or we might
say homo-tonous elements of each and every brass band now in vogue.
This latter gentleman is named Adolph Sax. And if Sax fils has
opened a new era of brass, Sax père has perhaps atoned for it by a
beautiful and simple method of enhancing the heavenly resonance of
strings in that little domestic temple or pantheon of harmony which a
good piano-forte is.
The peculiarity of the Sax piano, as we find it described, is just
one of those very beautiful, very complete, and seemingly very obvious
suggestions, which one would fancy might occur to any thinking person,
but which it is the privilege of genius once in a century or two to
happen to get hold of.
As we have seen no full description of it in English, we translate
for our readers a very clear account furnished by M. Leon Kreutzer to
the Revue et Gazette Musicale de Paris of May 29th. He is reporting of a
reunion of artists, which took place, by invitation of M. Sax, in Paris,
where he heard the new piano played upon by several of the best
performers.
Look at the violin: from the fret where the pins hold them
prisoners, they rise by a gentle ascent to the bridge which supports
them, and then sink on the other side of the instrument. Look, on the
contrary, at the guitar: its strings slight and unimportant difference
results the beauty of the sounds of the violin, and the meagreness of
the sounds of the guitar. Given the angular arrangement of the strings,
and we have brilliancy and vigor; given the horizontal arrangement, and
we have feebleness and impotence. This fact established, let us consider
the case of the piano.
Yes; but various remedies may be employed to obviate these
inconveniences in the piano. Adopt, for example, the system of angles
used for the strings of the violin. Very well; but then the strain of
the strings will become enorWe shall no longer have to deal with 5,000,
but with 20,000 kilograms, it may be; a bridge of iron would not resist
that. Happily, M. Sax, senior, had a resource in readiness.
In the first place he says to himself: The principle of angles by
means of a bridge, for the direction of the string, is one of absolute
utility; then, by a very simple calculation, he evades those stern
requirements of the sounding-board, which have caused, alas! the death
of so many pianos.
The string A shall weigh upon the bridge with a weight, we will say,
of ten kilograms; but the string B, its obliging sister, passing
underneath the bridge, shall raise it by as many kilograms; then, after
having traced an angle in opposite directions, the two strings will run
along parallel to the point where the hammer is to come to strike them;
and so on, in the same way, throughout the vast scale of the entire
instrument, so that the sounding-board, delivered, like a vigorous
child, from its barriers, its restraints, its leading-strings, shall
vibrate in full liberty.
The bridge, depend upon it, will support the entire burden, a burden
really light, or rather none at all through this equipoise and
neutralization of forces. Then the sounding boards, free and
independent, may grow old with impunity, and will even grow better as
they grow older, like those marvellous ones of Amati and of
Stradivarius, which sound more pure and brilliant two centuries after
they were made.
In Belgium this discovery made a great sensation; it was approved,
appreciated at its full value by men the most experienced and the least
liable to the attraction of mere novelty. M. Fétis, the profound
theorician, in a Report addressed on the 8th of May, 1851, to the
Brussels Royal Academy of Science, Letters and Fine Arts, learnedly
pointed out the advantages which the manufacture of the piano will
receive from the discovery of M. Sax.
He describes the impression which the new instrument produced the
first time it was heard. M. Sax, says he, at first saw fit to apply his
system to a little old square piano of Lichtenthal, an instrument of
dull and short sonority; its mechanism, completely used up, was composed
only of hammers too small, which wavered and had no rectitude nor
firmness of action; and finally the keys were in perpetual oscillation
and continually rattling.
With this fine instrument the artist sought to realize his great
ideas. Having removed the sound board, he replaced it by another of only
half the thickness of those generally used, and he employed no barrier.
Then he established his bridge according to the principles before
explained, stretched his wires, readjusted for better or worse the old
Lichtenthal mechanism, and finally one of the intelligent sons of this
man of genius sat down to play upon this cheaply made piano.
Instantly the passers in the street stopped and tried to divine
where the great orchestra they seemed to hear could be. It got rumored
about. Several artists hastened to go and try the new instrument for
themselves, and they were struck with admiration. What particularly
astonished them was the long reach of the vigorous and pure sounds, and
the power of the basses in a square piano of the smallest size. These
results had been obtained at the first effort, without any gropings, and
with the certainty which every high intelligence derives from a
principle.
M. Adolph Sax saw that the progress of the art, as well as the
reputation of his father, were interested in having the new principle,
that should preside over the construction of pianos, placed in the
clearest light before competent artists. Such was the purpose of the
little reunion of which I have spoken, and at which were present M.
Adolph Adam, member of the Institute, the distinguished pianists, MM.
Fumagalli, Brisson, Dollingen, &c., and where all possible experiments
were made with most minute exactness and impartiality.
I tried for instance such harmonic sequences as these: C (the low C
of the violoncello), Ep, Gb, A; B, D, F, Ab; Bb, Db, E, G; and musicians
endowed with a fine ear casily recognized each of these notes
individually, whereas upon other pianos they perceived only the vague
and blurred sensation of the diminished seventh.
The Sax piano, then, may seem created not only to vie against the
orchestra in power, but also to elucidate and purify, if I may use the
word, the execution of those learnedly and closely woven works of the
composers of the last century,-works over which the modern piano, in
spite of its immense improvements, has always cast a ligat veil of
confusion.
DAS SAX PIANO
"Das
Sax-Piano (Wir haben in diesen Blättern seiner Zeit von der neuen Erfindung
des durch seine Sax-Hörner, Sax-Tubas u. s. w. mit Recht berühmten
Instrumentenmachers Sax in Paris, nach welcher er ein Piano mit doppeltem
Steg und einer Seitenspannung ober- und unterhalb des Resonanzbodens gebaut,
gesprochen.
Als Anwalt und Einführer derselben in die musicalische Welt trat namentlich
Fétis, Sax's Landsmann, auf. Seitdem ist die Sache durch
Zeitungs-Anpreisungen, Commissions-Berichte mit grossen Namen u. s. w. bis
zu einer Actien-Unternehmung getrieben worden.
Wir geben desshalb obigen
Artikel (aus dem Album du grand monde für Literatur, Kunst und Industrie),
welcher, obwohl in scherzhafter Einkleidung, dem Dinge auf den Grund zu
gehen scheint, und der uns von ehrenwerther Hand zugegangen ist. Die
Redaction.)
Unsere Zeit ist die Zeit der Wunder! Wer daran zweifelt, nehme nur die
Zeitungen zur Hand und lese – die Anzeigen.
Wenn einst jede Spur unserer Civilisation verschwunden sein wird und ein
künstiger Champollion ein Blatt aus unseren Tagen, das sich zufällig in
irgend einer Krypta erhalten hat, entdeckt und dessen Hieroglyphen
entziffert, welch ein Staunen wird dann seine Zeitgenossen ergreisen! „Was
für Menschen“ – werden die Geschichtschreiber, Redner und Philosophen der
Zukunst ausrusen – „lebten in jenem auf ewig entschwundenen Zeitalter!
Die
tiefsten Geheimnisse der Natur lagen vor ihren Augen enthüllt ! Seht da,
welche Weisheit, welche Erfolge! „Keine grauen Haare mehr“ – „Ewiges
Lebenswasser“ – „Lob – Rob – Du Barry““ welche Namen! sie wiegen
Jahrhunderte ärmlicher Forschungen auf! Jene Menschen waren unsterblich; da
war nichts, Auge, Zahn, Fuss, Brust, was sie nicht ersetzten, wenn es
verloren ging, oder umtauschten, wenn es nicht taugte.
Die Wissenschaft, die Kunst, und vor Allem die Industrie hatte sie zu Herren
ihres Schicksals gemacht. O, warum hat nicht ein einziges lebendes Wesen die
grässliche Katastrophe überlebt, welche jene Vorwelt verschlungen hat!
Besässen wir nur wenigstens noch die Geheimnisse, mit welchen jene Titanen
der Civilisation sich die träge Materie unterthan machten zu lebendigem
Gebrauche und zur Genossin der eigenen Unsterblichkeit!
Ist uns ein
derartiges Wunder nicht durch das Dasein jenes kolossalen Pianoforte
bewiesen, des Werkes von Sax, der allein mit seinem Instrumente mehr Lärm
machte, als ein ganzes Orchester? O Himmel, wenn wir so glücklich wären, ein
einziges Exemplar davon auszugraben! Da es sich, wie wir lesen, nicht
abnutzte, sondern täglich an Festigkeit und Tonfülle gewann, was für ein
Wunder von Klang und Akustik müsste das jetzt nach 4000 Jahren geworden
sein!“ So wird man einst unsere Geschichte schreiben! Aber wir sind leider
noch nicht da, wo uns die antiquarische Forschung nach 4000 Jahren
hinstellen wird.
Aufgewachsen unter den Anpreisungen der öffentlichen Blätter, haben wir im
täglichen Umgang mit der Lobhudelei und ihren Vertretern durch Erfahrung
gelernt, dass die Dinge in der Wirklichkeit ganz anders aussehen, als auf
dem glänzenden Annonciorama der Zeitungen.
Wir befinden uns also für unsere Personen in einer weit ruhigeren Lage als die
zukünstige Welt zum Urtheilen über die Wunder unserer Industrie, und wenn z.
B. das Sax-Piano, wie es heisst, das Vorrecht hat, auf die fernste Nachwelt
zu kommen, so haben wir nur den bescheidenen Wunsch, dass der Erbauer
desselben ein einziges Exemplar dieses gegenwärtigen Artikels in den Leib
des Instrumentes einschliesen möge, damit auch wir für die Nachwelt
geschrieben haben! Man muss übrigens gestehen, dass, wenn der Erfinder, der
gelehrte Akustiker die Kunst, zu hören, versteht, er auch eben so geschickt
ist, von sich hören zu machen.
Eine verführerische Theorie, auf eine entfernte Aehnlichkeit mit dem Bau der
Violine begründet und selbst der Menge leicht verständlich, eine so genannte
kinderleichte Anwendung des Systems auf jedes gute oder schlechte
Instrument, Empfehlung durch grosse Namen, die man nur gar zu willfährig in
Paris findet, Prüfungen, welche die besten Bürgschaften, wenigstens in den
Commissions-Berichten, zu geben scheinen, endlich noch gar der Reiz des
Spiels und des Gewinns bei einer Actien-Gesellschaft – wahrlich, wenn das
alles in unserer Zeit der Speculation nicht den Erfolg sichert, was soll es
denn sonst auf aller Welt thun ?
Freilich, bliebe noch irgend einem Zweifel
an dem Werthe der Erfindung Raum, so könnte man einmal die Herren Meyerbeer,
Adam, Thomas u. s. w. auf ihr Gewissen fragen, ob es ihre Meinung sei, durch
ihre Unterschristen die Ueberlegenheit des neuen Piano's über alle
bisherigen ausdrücklich zu verbürgen, oder ob ihre Namen nur die nothwendige
Zuthat zu einem Protocoll, zu einer Maassregel der Staats-Verwaltung und
Patent-Commission sind.
Was uns betrifft, so sind wir zu misstrauisch gegen unsere persönliche
Kenntniss der Sache, und finden in der Einsicht und Erfahrung der Männer von
Fach, der Fortepiano-Bauer von Paris, wenn ihre Rechtlichkeit und
Aufrichtigkeit in Anspruch genommen wird, hinreichende Bürgschaften für ein
richtiges Urtheil.
Wir haben alle Achtung vor den oben genannten Namen; allein die grössten
Componisten können sehr mittelmässige Instrumentalisten, schlechte Akustiker
und ganz schlechte Instrumentenbauer sein.
Desshalb haben wir uns an diese letzteren gewandt und sondern ihre Meinungen
in zwei Theile. Ihre Aussprüche betreffen erstens die Erfindung an sich, die
geringere oder vollkommnere Richtigkeit des theoretischen Grundsatzes,
dessen Ursprünglichkeit, die Leichtigkeit oder Schwierigkeit der Anwendung
u. s. w., – zweitens die wirklichen zu Tage liegenden Ergebnisse der
Erfindung.
In der ersten Beziehung haben wir natürlich aus einander gehende Ansichten, je
nach Verschiedenheit der einem Jeden eigenen Anschauungsweise, gesunden,
womit wir die Leser nicht langweilen wollen; in der zweiten aber eine
Uebereinstimmung Aller, was denn doch den Stempel der Wahrheit zu tragen
scheint.
Wozu nützt es, Herrn Sax den Ruhm des ersten Entdeckers der neuen Theorie zu
bestreiten? Die neue Theorie soll ganz neue Klangwirkungen hervorbringen.
Leistet sie das wirklich? Das ist die ganze Frage. Und bei der Entscheidung
derselben kommt es nicht darauf an, ob das erste Instrument, an welchem Sax
seine Erfindung anbrachte, gut oder schlecht war, sondern das gegenwärtig
fertige, ganz und in allen Theilen aus dessen Werkstatt hervorgegangene
Piano muss dem Urtheil zu Grunde gelegt werden, um so mehr, da nach diesem
Muster den Actionären ihre Instrumente nach und nach geliefert werden
sollen.
Nun hat es sich aber gezeigt, dass dieses Instrument die darauf gesetzten
Hoffnungen keineswegs rechtfertigt. Die folgenden Zeilen sind der
kurzgefasste Inhalt der Urtheile aller bedeutenden Clavierbauer in Paris.
Wir machen ihn bekannt, weil Keiner von ihnen uns entstehen wird, wenn wir in
den Fall kommen sollten, unsere Angaben beweisen zu müssen. Dieses Piano, um
wenigstens zehn Centimeter höher als die gewöhnlichen Instrumente, zeigt nur
in dem Bass eine Ueberlegenheit an Kraft und Stärke des Tones.
Allein diese tiefen Töne sind so in einander brausend und so metall- oder
messingartig, dass sie zugleich wie Trommel- und Tamtam-Ton klingen und
einen ausfallenden Gegensatz zu den mittleren Octaven, dem singenden, mithin
wichtigsten Theile der Claviatur, bilden.
Diese mittleren Octaven, mit denjenigen der gewöhnlichen Instrumente absolut
verglichen, sind merklich schwächer als diese, und die Octaven des Discants
sind verhältnissmässig noch schwächer und ermangelnder reinlichen
Zierlichkeit und der Schwingung des Tons.
Die Mechanik ist unter dem Mittelmässigen und zeugt von grosser Unerfahrenheit
in der Arbeit; der Anschlag ist schlecht und die Abdämpfung nicht gut. [Das
Erstere dürfte nun wohl zu beseitigen sein – das Letztere scheint uns aber,
so viel sich die Sache aus den Beschreibungen beurtheilen lässt, ein schwer
abzustellender Uebelstand. Uebrigens muss dieser Fehler an dem neuen Piano
arg sein, weil ihn die französischen Clavierbauer rügen, deren Instrumente,
gegen die der deutschen Fabrication gehalten, alle schlecht abdämpfen. Die
Red.] Endlich ist jeder namhafte Fabricant in Paris bereit, unter loyalen
Bedingungen ein jedes seiner gewöhnlichsten Instrumente gegen das Sax'sche
in die Schranken zu stellen. Paul Mouriez."
Niederrheinische Musik-Zeitung für Kunstfreunde und
Künstler, 1853, p. 156-157
"La
nouvelle invention de M. Sax, à laquelle un examen détaillé ne pouvait
être refusé dans les colonnes de l'Europe Artiste, soulève de très-vives
contestations parmi les facteurs de pianos; plusieurs nous ont écrit, en
réponse à l'article que nous asons publié sur ce sujet nous ne pouvons
donner place à toutes ce; lettres mais notre impartialité nous fait un
devoir d'en insérer quelques-unes, les plus signicatives nous réservant,
plus tard, d'apprécier l'ensemble des arguments qui rccsorlcntde ces
communications. Nous commencerons par la lettre de M. Bord. A.
Giacomelli.
Monsieur le rédacteur,
Il attribue la supériorité du violon h. la disposition des cordes
qui, sur cet intrument, forment un angle avec la table.
Ce raisonnement est beaucoup plus spécieux que juste; et d'abord on
ne saurait raison tellement établir une comparaison entre ces deux
instruments sur lesquels le son se produit par des moyens différents le
premier est un instrument à artliel, le second un instrument à cordes
pincées.
Or, il y a ceci à remarquer, qui est justement le contraire de ce
qu'on a prétendu à propos do la découverte de M. Sax c'est qu'en pinçant
les cordes du violon ou obtient beaucoup moins de son qu'en plaçant
celles de la guitare qù, pourtant, les cordes sept disposées parallèment
au plan de la table.
Maintenant est-ce également en observant le violon que M. Sax a
découvert le svstème du contre-tiruge qu'il a appliqué à son piano ?
J'en doute, car il n'existe aucune trace de ce système dans les
instruments à archet qui d'ailleurs, n'en ont que faire mal ? je suis
assez disposé à croire qu'avant de l'imaginer, M. Sax a dû beaucoup
observer tous les systèmes analogues mis en oeuvre depuis longtemps dan»
quelques maisons dé Paris ou de Londres.
Moi-même, j'ai inventé que'que chose de semblable, il y a cinq ou
six ans et à l'heure qu'il est, on peut encore voir dans mes magasins un
piano construit d'après un procédé de contre-tirage identique à celui
dont M. Sax se dit l'unique et récent inventeur.
Comment ne pas comprendre qu'étant fortement tirée par en haut et
par en bas, cette table ne peut avoir l'élasticité qui lui est
nécessaire, et que, dans les conditions, elle ne peut donner que des
vibrations sèches et courtes ?
On m'objectera la sonorité puissante du piano-Sax. Mais tout le
monde sait de quelle façon ce piano est touché les jours d'audition
publique.
C'est à grand renfort de bras et de poignet qu'on en extrait la
sonorité suffisante à l'ébahissement des auditeurs. Or, le plus mauvais
instrument ne se refuse pas absolument à un pareil service; il n'y a que
les gens de goût et les artistes de latent qui recherchent dans les sons
d'un piano l'ampleur, le velouté et la continuité nécessaires à
l'expression mélodique.
Telle est la force de l'argumentation à l'aide de laquelle on espère
soutenir une semblable énormité.
J'ai déjà prouvé qu'elle subsistait la compression, bien loin d'être
atténuée dans le piano-Sax, est double de ce qu'elle est dans les pianos
ordinaires.
Quant au barrage, M. Sax en a si peu reconnu l'inutilité qu'il a
fort bien eltrès solidement barré son piano. Le barrage d'ailleurs n'a
jamais été un obstacle à la vibration de la table, et il faut ignorer
les plus simples éléments de la facture pour assurer qu'elle est la
sourdine sur le violon, le rhume sur le gosier du chanteur.
Quant à la question d'amélioration successive, si .M. Sax voulait
s'en rapporter
à l'expérience autant qu'à la science, il pourrait au moins
douter. Ainsi un des facteurs les plus distingués de Paris est à même de
lui montrer une centaine de pianos fabriqués depuis quinze ans environs
d'après un système semblable au sien, mais appliqué dans des limites
raisonnables.
La table de ces pianos, quoique ayant de grands rapports avec celle
du piano-Sax, n'est nullement comprimée, et le temps ne lui a fait subir
aucune alteration.
Cependant, je ne sache pas que les sons de ces instruments aient
gagné, pis plus que ceux des pianos construits à la même époque, dans la
même maison et d'après les procédés usuels.
Passe encore pour la table d'harmonie; mais les claviers, la
mécanique, les marteaux dans les piano-Sax, s'amélioreront-ils aussi en
vieillisant ?
Il n'en faut pas douter, si M. Sax invente pour la garniture des
marteaux, pour tous les m iteriaux qui entrent dans la fabrication d'un
piano, et dont l'importance ne saurait être révoquée en doute, un
procédé qui les boustraie également à l'action de l'image.
Agréez, monsieur, mes salutations empressées. A. Bord, Facteur de
pianos."
L'Europe-artiste, 06/02/1853,
p. 3-4 (gallica.bnf.fr)
"LES PIANOS-SAX. -
Il semble d'abord à la pensée qu'une Société en commandite, pour la
fabrication des pianos, soit une superfluité; mais lorsqu'on songe au
patronage qui illustre, pour ainsi dire, cette compagnie nouvelle, aux noms
artistiques qui composent son Conseil de surveillance, on est forcé de
croire à la raison d'être, à la nécessité de cette société exceptionnelle.
M. Sax est un révolutionnaire qui a bouleversé toutes les règles, toutes les
lois ordinaires de l'acoustique; c'est un oseur, un artiste plein de
surprises, qui a fait pour l'art du son ce qu'Alexandre Dumas a fait pour
la littérature, Horace Vernet pour la peinture, et dernièrement ce que
Feuchère réalisait pour la sculpture; M. Sax a agrandi, développé, étendu
les domaines du son en multipliant les ressources de ses vibrantes mélodies.
Et il ne s'en tient pas aujourd'hui aux instruments de cuivre qu'il a
patronés; il révolutionne aussi, avec l'aide de son père, toute la fabrique
de pianos; les facteurs sont en émoi comme étaient naguère les fabricants
de hautbois et de clarinette.
Grâce à M. Sax, le piano repose sur d'autres
principes, le piano devient un véritable orchestre, et ses vibrations ont
centuplé de force et de puissance; Enfin l'ancien piano n'est plus au piano
de Sax que ce que le modeste hautbois est au retentissant et magistral
saxhorne.
Voilà pourquoi M. Sax de Bruxelles, père du celèbre
inventeur de tant d'admirables instruments, qui rendent à l'art de si
précieux services, a fondé une Société en commandite pour la fabrication des
pianos, d'après le système Sax, au capital social de trois millions de
francs; Paris et Londres qui desservent depuis quarante il ans l'univers
musical, doivent donc aujourd'hui accueillir l'dée de M. Sax, idée qui est
plutôt une création qu'un perfectionnement; ils le doivent dans
l'intérêt de l'art musical et en raison des exigences qui leur sont imposées
parleur suprématie.
L'éloge de ces pianos a été faite par des juges
compétents, par des voix assez accréditées pour qu'il en soit ainsi.
La
supériorité des pianos Sax sur tous les autres pianos est frappante surtout
par la sonorité, dont l'homme le plus étranger à l'art musical peut être
convaincu, grâce au simple essai comparatif avec les pianos des meilleurs
facteurs actuels; par ses vibrations, qui ne sont plus, comme pour les
autres pianos, des vibrations partielles, soumises aux contractions
étrangères, grâce à sa table isolée, qui, au lieu de se détériorer en peu
d'années, s'améliore avec le temps; et qui comme celle du violon acquiert
plus d'élasticité par un usage fréquent; enfin par sa solidité, dont les
causes sont toutes dans la composition nouvelle de sa table d'harmonie.
Avions-nous donc tort de dire plus haut que le système Sax est toute une
révolution dans le monde nombreux des facteurs de pianos ?
Et maintenant l'exploitation de cette découverte, par une société en
commandite formée à Paris au capital de trois millions, n'était-elle pas
aussi dans l'intérêt de l'art d'une nécessité absolue?...
L'idée qui préside
à la formation de cette société indique aussi combien l'auteur a hâte de
populariser son système régénérateur; et cette fois, pour ne pas fausser
l'esprit de la lettre, nous mettons à jour la pensée tout entière de
cette compagnie. [...]"
Le
Tintamarre. Critique de la réclame, satire des puffistes, Journal
d'industrie, de littérature, de musique, de modes et de théâtres, 1853 (gallica.bnf.fr)
1854
"Many
questions having been asked about the new style of pianoforte said to have
been invented by M. Sax, of Brussels (father of Adolphe Sax of European
reputation), we cannot, as we know nothing about it ourselves, do better
than lay before our readers a translation of the report of Mons. Fétis to
the Class of the Fine Arts in the Academic Royale des Sciences, des Lettres
et des Beaux-Arts de Belgique, on the 8th May, 1851, which originally
appeared in the Moniteur Beige.
The guitar, on the other hand, proved to him that if chords are stretched
parallel to the surface, they are incapable of imparting vibrations to the
whole, and that, therefore, only feeble sounds can be obtained from an
instrument constructed on this principle. Hence, Mons, Sax came to the
conclusion that the sounds emitted from a piano would be much more powerful
than at present, if the height of the bridge were properly increased.
Thanks to a most happy idea, not only has M. Sax avoided this risk, but, in
the most complete manner, resolved a problem which has hitherto been
considered as admitting of no solution; he has freed the sounding-board from
the strain of the strings, and, consequently, succeeded in giving the
instrument the necessary amount of solidity, and introducing improvements
without having recourse to the usual method of iron bars. The following is
the mode of proceeding, as simple and rational as it is successful, invented
by this skilful acoustician.
A straight line, drawn from the points of support of the strings to the
extremities of the instrument, extends perfectly parallel to the
soundingboard in all grand pianos.
The points of support of the wires are connected, as we are all aware, with
the sleepers. The problem to be resolved was: how to prevent the immense
strain of the strings, raised out of the plane in which they were by a
considerable elevation of the bridge, from immediately destroying the
slender sounding board by which they were supported. The solution sought
was: how to do away with this strain and throw it upon the points where the
strings are fastened.
As soon as the solution was reduced to this simple condition, it was
immediately effected by Mons. Sax, who expressed it in the following formula
:
In order to destroy the pressure of the strings upon the bridge, and of the
latter upon the sounding-board, two equal forces must be made to act in
opposite directions. If, therefore, a string exerts upon the bridge a
certain strain proportioned to its tension and the angle it describes,
another, describing an equal angle in the opposite direction, will sustain
the bridge in its proper position, and both of them being again conducted to
tho horizontal plane towards the place where they are struck by the hammer,
will exert no strain save at the points where they are made fast.
What is true of two strings is also true of all contained in the instrument,
if they are divided into two sets, and made to act in different directions.
This is the reason why, if you place your hand on the sounding-board of a
piano, at the instant that a note is struck, you will find that there are
certain points of the board which do not vibrate. The vibrations are only
partial.
This being premised, it is evident that the mechanism, like everything else
subjected to friction, must deteriorate by use, but the tone, both in volume
and quality, ought to be improved by the elasticity of the sounding-board.
It is, therefore, plain, that a fine grand piano, well constructed, would
always remain in its primitive state, provided the mechanism were simply
renewed; but such is not the case, because the system hitherto pursued must
necessarily involve the progressive deterioration of the vibratory qualities
of the instrument as well as of those connected with the touch.
He adopted the most simple method; that was: to apply his system to a little
old upright piano, by LichtenthaL, an instrument with an abrupt low tone,
mechanism completely worn out, and furnished with hammers that were too
short and which shook about without exactitude or the slightest firmness;
and lastly, with a keyboard made up of keys in a continual state of
oscillation, and chattering under the touch.
It was with this instrument that the artist determined to realise his plans.
Having removed the old sounding-board, he supplied its place with another,
only half as thick as those generally in use. He used no kinds of bars in
it. He then fixed his bridge on the principles which
I have already explained, stretched his strings, and re-adjusted, as well as
he could, Lichtenthal's old mechanism. One of the clever sons of this man of
genius then sat down to play upon this piano, constructed at such a small
outlay. Immediately he did so, the persons who were passing in the street,
stood still and endeavoured to discover where the grand orchestra was which
they heard.
Thanks to the no less luminous notion of maintaining the equilibrium of two
forces between two points of support, he has relieved the sounding-board of
the weight of the wires, so that, if the board could be withdrawn, the
bridge would still remain suspended, and still support its burden.
Being perfectly free and lightened of the superincumbent weight, the
sounding-board is freed also from the system of crossbars which checked its
vibrations, and the latter become so strong that if the hand is placed upon
any part of the surface it can feel them most plainly, whatever the note
struck. From the circumstance of its elasticity having full play, the
Bounding-board can no longer warp or become deteriorated.
On the contrary, its vibratory powers must continue gradually to improve,
and from this it follows, as a necessary consequence, that pianos will no
more wear out so rapidly, but that age will only tend to augment the volume
and purity of their tone.
It is very important that this discovery should be public property, for if
the Belgian manufacturers applied it to the construction either of grand or
upright pianos, they could advantageously enter into competition with the
best French and German makers.
The recompense awarded to Mons. Sax might be joined with the proviso that he
should give up to the Belgian makers the rights he enjoys in virtue of his
patent,"
1877
La vente du musée instrumental de M. Adolphe Sax
"La
vente du musée instrumental de M. Adolphe Sax, à l'hôtel Drouot, a duré
trois jours ; elle a attiré, dit l'Entracte, un grand nombre d'artistes et
d'amateurs français et étrangers. M. Ambroise Thomas, directeur du
Conservatoire et M. Chouquet, conservateur du musée, y assistaient.
C'est le Conservatoire qui a fait le plus d'acquisitions. Après lui, parmi
les acquéreurs, il faut citer M. Mahillon, chargé d'acheter pour le
Conservatoire de Bruxelles; M. Meerens, frère du facteur de pianos de
Bruxelles et crititique musical fort connu ; M. Rogiers, antiquaire à Gand,
et M. Cahen, riche amateur d'Anvers.
Presque toutes les pièces importantes leur ont été adjugées. Voici quelques
prix : Un tam-tam chinois a été vendu 451 francs. Un gong de même
provenance, même prix. Le fameux saxhorn bourdon de 17 mètres de longueur,
410 francs. Une grande trompe de chasse à un seul tour, d'un mètre de
diamètre, tels qu'on en voit dans les tableaux de chasse du temps de Louis
XIV, 220 francs. Un grand harmonica de 17 timbres établis en demi-cercle, du
royaume de Siam, 210 francs. Un cor anglais, à tète de dragon, très-ancien,
même prix. Enfin, un gong chinois sur piédestal, 20o francs."
Le Ménestrel, 02/12/1877, p. 23 (archive.org)
SAX
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