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Facteurs de pianos en France
PETZOLD
de Paris
(°1814)
Échappement de PETZOLD "En 1814 M. Petzold imagina cette année son nouveau mécanisme, représenté tel qu'on l'emploie généralement encore aujourd'hui sous le nom d'échappement de Petzold. Ce mécanisme est composé d'un marteau long et fort qui se meut, dans un enfourchement particulier, sur une goupille que l'on peut serrer ou desserrer à volonté, pour régler le jeu du marteau au moyen d'une petite vis placée sur l'enfourchement. Un échappement ou pilote mobile, destiné à lancer le marteau et à l'abandonner dans sa course, pivote non dans la touche même, mais sur un chevalet ou espèce de bascule placée sur la touche qui, au moyen de deux vis, donne la faculté de régler l'échappement à la hauteur convenable. L'échappement eslarmé par-derrière et à sa partie inférieure d'un talon garni d'une peau épaisse qui, lorsqu'on appuie sur la touche, vient porter sous une vis de pression destinée à lui faire opérer un mouvement rétrograde, afin que le marteau puisse frapper la corde et retomber en toute liberté sur son attrape où il reste immobile. Lorsqu'on laisse relever la touche, le marteau tombe sur la barre de repos et le talon s'éloigne de la vis de pression; au même instant le petit ressort placé derrière l'échappement le repousse dans sa position première devant la noix du marteau, et la touche peut fonctionner de nouveau. On voit donc que toutes les pièces de ce mécanisme peuvent être réglées au moyen de vis de pression et de rappel, avantage immense pour l'entretien de l'instrument; aussi le mécanisme pilote et le demi-échappement anglais furent-ils complètement oubliés. On reproche seulement à ce mécanisme, que le petit ressort destiné à repousser l'échappement est quelquefois sujet à s'affaiblir par le frottemént, et même à se casser lorsque le cuivre est trop aigre; mais en 1834 cet habile artiste vient de donner à son mécanisme la perfection qui lui manquait, en lui adaptant un ressort sans frottement et qui ne peut jamais casser. Ce ressort, fixé dans un petit morceau de bois assujéli sur la touche au moyen d'une vis, a à peu près la forme de celui du mécanisme anglais; seulement, au lieu de porter par son extrémité sur l'origine de l'échappement, il est terminé par un petit crochet auquel est agrafé par un de ses bouts un petit ruban de peau qui, par l'autre extrémité, est fixé sur le devant de l'échappement, à peu près aux deux tiers de sa hauteur, et qui ne manque jamais de le ramener avec toute la vitesse désirable. Le mécanisme de M. Petzold fut calculé pour donner un levier plus considérable au marteau, afin qu'il frappe les cordes avec plus de force et en tirât plus de son, sans cependant alourdir le clavier. L'augmentation de force dans l'action du marteau, jointe à une plus grande longueur des cordes, obligèrent à donner à celles-ci un diamètre plus considérable; mais plus les cordes sont grosses, plus elles montent difficilement, et conséquemment plus leur tension fatigue l'instrument dans le sens de leur longueur, et ce ne fut qu'avec du temps, beaucoup de peine et d'essais, qu'on arriva à construire des caisses qui pussent résister au tirage des fortes cordes qu'on employa dans la suite. A cet effet différents facteurs firent usage de barrages en fer qui tenaient toute la longueur de l'instrument, mais l'expérience démontra que le plus sûr moyen d'obtenir de la solidité dans les pianos carrés était de faire des sommiers très forts, ainsi que le derrière et le fond de la caisse." L'art d'accorder soi-même son piano, C. Montal, 1836, p. 216, 218
Brevet de 1823 : "Petzold apporta, en 1823, quelques changements dans la direction de la table d'harmonie, à laquelle il sut donner plus d'indépendance." Organographie : La facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861
"Petzold, en 1829, produisit un piano carré en fer fondu, à jour, sans fond et ouvert de tous côtés. L'invention principale consistait dans un grand châssis de fer fondu, régnant à l'intérieur du piano, et qui passait par dessous la table d'harmonie. Sur la partie de derrière du châssis,et du côté gauche.se trouvait fixé, par des écrous, un sommier de pointes, pour attacher les cordes, également en fer fondu et découpé àjour. Ce châssis était supporté par sept gros boulons et fixé, par des écrous, sur un cadre de bois figurant le fond; le sommier de chevilles était placé à six millimètres au-dessus de la table d'harmonie, qui était tout à fait indépendante du cliàssis de fer et des deux sommiers." Organographie : La facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861 -
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brevet original
PETZOLD
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