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PETZOLD
de Paris (°1814)

1833

piano-polyphone-expressif

"Un concert donné le 22 février dans les salons de M. Petzold a offert aux amateurs quelques partiés satisfaisantes. [...] M. Huerla manie toujours admirablement sa guitare. Mais le véritable personnage de ce concert était le piano-polyphone-expressif de M- Petzold, instrument où le son de chaque touche du piano est suivi de la note correspondante dans un harmonica adapté sous le piano.

Cet harmonica offre deux avantages: le premier estque, selon la pression de la touche, on obtient un son plus doux ou plus fort, comme dans l'orgue expressif de M. Erard ; le second, que l'on peut couper, au moyen de pédales, la communication entre les sons du piano et ceux de l'harmonica: ainsi le piano chante seul ou redoubte par l'orgue.

Ce qu'il y a d'ingénieux encore, c'est que chacune de ces pédales, embrassant une octave seulement du clavier, on peut faire taire autant d'octaves que l'on veut de l'harmonica, ou les faire parler à son gré ; ainsi le jeu du piano se fait entendre seul, ou accompagné de celui de l'orgue pour une octave seulement ou pour toutes, au gré de l'exécutant.

Cette invention, ou plutôt ce perfectionnement, d'un eflel magique, coûte à peine plus cher que les grands pianos à queue. Toutefois, il faut se borner à jouer sur ce piano-orgue des morceaux d'un caractère lenl et religieux. C'est un piano accompagné du hautbois de M. Brod." Le Voleur illustré : cabinet de lecture universel, 25/02/1833, p. 174 (gallica.bnf.fr)

1837

"L'échappement anglais, au lieu d'être à bascule comme celui de Petzold et de la plupart des facteurs de pianos, est à pente et à coulisse. Ce mécanisme est, le plus simple et le plus solide en ce qu'il n'a pas de ressort; mais celle pente même fait reculer trop irrégulièrement l'échappement, et, dans un morceau lent, le son ne s'obtient ni aussi pur ni aussi complet que par le système à bascule." Solution de toutes les difficultés de l'étude : enseignement Buessard. Volume 7, 1837-1839, p. 208 (gallica.bnf.fr)

1838

"Voici dans quelles proportions ces quatre mille pianos de fabrication française sont produits par les différentes manufactures citées dans l'article qui précède :

Pleyel et compagnie, facteurs du roi à Paris 800
Erard 300
Henri Pape 250
Roller 200
Bernhardt 200
Bell 100
Soufleto 100
Petzold  50

Cinquante ou soixante facteurs, dont l'espace ne nous permet pas de citer les noms, à Paris et dans quelques villes de départements, ensemble 2,000 Total 4,000 - On n'attend pas sans doute de nous que nous signalions ici les qualités qui distinguent les instruments sortis de ces divers ateliers, ou celles qui leur manquent; nous nous bornerons à trois ou quatre noms que le public a depuis longtemps mis hors de ligne. [...]

Les pianos carrés de Petzold ont un son moelleux et agréable; le clavier en est parfaitement réglé et les marteaux bien égalisés. [...]" Pélopidas - Picard, 1838, p. 484-485

1842

CESSATION de sa fabrication

"M. Petzold, facteur de pianos de la reine et des princesses de la famille royale, va cesser la fabrication de ses instrument dont la réputation était si grande. On annonce la vente de tous les pianos garnissant les magasins.

C'est une occasion trop rare pour que les artistes et les amateurs la laissent échapper; car, d'après ce que nous avons vu, nous avons pu juger de la modération des prix." La Presse, 09/10/1842, p. 4 (gallica.bnf.fr)

1857

PIANOS.  -  BARRAGE ET CONTRE-TIRAGE

"(Deuxième article.) Quelques facteurs célèbres ont toujours été opposés à l'emploi du fer dans les pianos. Petzold, entre autres, avait en horreur les barres métalliques, et ne les employait qu'à son corps défendant. Il avait pour principe qu'un piano trop solide ne pouvait être un bon instrument, la qualité des sons, disait-il, étant le résultat d'une certaine élasticité de toutes les parties de l'instrument.

Aussi amincissait-il les barreaux jusqu'à leur dernière expression, jusqu'à ce qu'ils fussent près de céder. Il lui importait peu que ses pianos durassent plus que lui et même moins, et en effet ce facteur célèbre a survécu à la plupart de ses produits.

Nous avons vu; pour notre part, des pianos carrés de Petzold, qui ne comptaient guère plus d'une dizaine de printemps, et dont la table déprimée et fendue ne résonnait plus que comme un tambour mouillé. Mais, en revanche, si nous reportons nos souvenirs jusqu'aux pianos neufs de ce facteur, combien leur sonorité était charmante, que de profondeur dans les basses, que, de clarté dans les dessus!

Ils convenoient surtout aux passages chantants et expressifs; ils avaient cette exquise sensibilité qu'on ne rencontre plus guère aujourd'hui, et dont nos pianistes actuels, qui recherchent avant tout la puissance des sons, se soucieraient d'ailleurs médiocrement.

Si nous évoquons ici le souvenir de Petzold, l'ennemi le plus acharné du fer, ce n'est point pour blâmer les facteurs qui font usage de ce métal, soit pour les barrages intérieurs, soit dans les divers systèmes de contre-tirage.

Disposées extérieurement contre les barreaux de bois, les barres ou tringles de.fer ne sauraient nuire à la qualité des sons, et il paraît même peu prouvé que, placées intérieurement, elles puissent gêner dans les pianos droits la liberté des vibrations ou communiquer à ces vibrations un caractère métallique.(La suite au prochain numéro) HENRI HOCRE." Le Luth français. Journal de la facture instrumentale, 20/02/1857, p. 4 (gallica.bnf.fr)

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Pour les références voyez la page
Pianos français 1800 - 1829


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