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PETZOLD
à Paris (°1806) et (°1814)

1850

"PETZOLD (Guillaume-Lebrecht), fils d'un pasteur protestant, est né le 2 juillet 1784, à Lichtenhayn, village de la Saxe (cercle de Misnie). Son père, voulant lui faire embrasser une profession à la fois industrielle et artistique, le conduisit au mois d'avril 1798, à Dresde, où il entra dans les ateliers de Charles Rodolphe-Auguste Wenzky, facteur d'orgues et de pianos de la cour.

Après cinq années passées en apprentissage chez cet habile artiste, Petzold partit pour Vienne avec une lettre de recommandation de Wenzky pour son confrère Walther. Il travailla dans les ateliers de celui-ci jusqu'au mois de décembre 1805, puis se rendit à Paris, où il forma, au mois d'avril 1800, une association avec J. Pfeiffer pour la fabrication de pianos, d'après un nouveau système.

Les premiers produits de cette association furent un nouvel instrument dans la forme d'un piano pyramidal, auquel Petzold donna le nom d'harmonomelo, et un piano triangulaire, qui furent l'objet d'un rapport favorable d'une commission composée de Cherubini, Méhul, Catel, Gossec et Jadin.

À l'exposition des produits de l'industrie nationale qui eut lieu cette même année (1806), Petzold rendit public son nouveau système de tables prolongées dans les pianos carrés; système alors peu remarqué, parce qu'il n'était encore qu'ébauché, mais qui fut cependant le signal de la transformation complète que le piano a éprouvée depuis lors, et le précurseur des immenses modifications qui se sont aussi opérées dans l'art de jouer de cet instrument, et dans la musique qu'on a écrite pour lui.

Le prolongement de la table des pianos carrés avait pour objet d'augmenter l'intensité du son; mais il conduisait à un changement dans la disposition du mécanisme; car il éloignait les marteaux des cordes, et conséquemment obligeait à allonger leur levier pour les lancer avec plus de force vers les cordes. Pour atteindre ce but, Petzold dut substituer un nouvel échappement libre à l'ancien chasse-marteau, trop faible pour le levier sur lequel il devait agir. Mais l'action des marteaux, devenue beaucoup plus énergique, exigea des cordes plus fortes pour résister à la percussion; or, la puissance de ces cordes exerça une force de traction qui rendit nécessaire une construction plus solide des caisses.

De tout cela résulta une puissance de son auparavant inconnue, unie au moelleux et à des moyens nouveaux d'expression. Ce progrès considérable du piano carré fil comprendre aux autres facteurs la nécessité de changer aussi le système de construction du piano à queue, pour lui conserver sa supériorité comme piano de concert; et dès lors toutes les recherches se tournèrent vers l'augmentation de la puissance sonore.

C'est donc en réalité à Petzold qu'il faut rapporter l'honneur de l'émulation qui s'est développée dans ces recherches depuis les premières années du dix-neuvième siècle, car cette émulation commença à l'époque du succès des pianos carrés à longues tables. Le terme de l'association de Petzold et Pfeiffer étant arrivé en 1814, chacun d'eux prit un établissement séparé.

C'est de cette époque que date la brillante réputation de Petzold pour 'la fabrication des pianos carrés : les meilleurs furent longtemps ceux qui sortirent de ses ateliers, et M. Pape fut le premier qui lui enleva la palme, en joignant à une excellente qualité et à une grande puissance de son, des conditions parfaites de solidité. Plusieurs témoignages de considération ont été donnés à Petzold par des jurys et par des sociétés savantes."  Biographie Universelle des Musiciens et bibliographie générale de la musique deuxième édition  F. J. FÉTIS

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