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Facteurs de pianos en France
GAVEAU
à Paris (°1847)
1855 - 1925
Les pianos de la maison Gaveau obtiennent un grand succès dans les pays d'outre-mer; ils sont établis dans de telles conditions de solidité, que la mer n'a aucune action sur ces instruments ; ils sont pourvus d'un mécanisme à double échappement qui fait répéter les notes très-facilement. Cette combinaison a fixé l'attention du jury, qui a décerné une médaille à M. Gaveau pour sa bonne fabrication." Revue illustrée de l'industrie. Arts, sciences, nouvelles inventions, découvertes utiles, 01/10/1856, p. 10 (gallica.bnf.fr)
On voit aisément que ces instruments sortent d'une bonne facture. Si la partie harmonique était en rapport avec la partiematérielle et mécanique, sans nul doute M. Gaveau aurait obtenu plus que le rappel de la médaille de 2e classe qui lui a été accordé à l'Exposition universelle de 1855 à Paris, rappel que le Jury de Toulouse lui décerne pour les produits exposés." Exposition des Beaux-Arts et de l'Industrie à Toulouse, dans les bâtiments de l'ancien monastère des Jacobins : Année 1865, p. 267
— L'Exposition de 1867 a, d'ailleurs, placé la maison Gaveau, qui compte vingt années d'existence, au premier rang de la facture française." Le Ménestrel, 05/01/1868, p. 47 (gallica.bnf.fr)
M. Gaveaux construit généralement d'après le type Érard, mais ce n'est pas une imitation servile; il sait donner à ses instruments un cachet spécial. Examinez et écoutez le piano à queue exposé par M. Gaveaux, il joint à l'élégance de la forme le fini de la construction, la qualité sonore d'un Érard, mais il possède en plus quelque chose de particulier; un certain charme spécial inhérent à la maison Gaveaux ce qui nous empêche de le confondre avec les instruments de la rue du Mail. Il faut également admirer un piano droit, dont une partie du bois de la caisse a été enlevée et remplacée par des glaces sans tain, ce qui permet d'en étudier les détails intérieurs d'un mécanisme particulier et d'apprécier le fini de ce petit chef-d'œuvre de la facture de M. Gaveaux [sic]. Ces pianos furent examinés par tous les membres de la Commission d'examen, et chacun d'eux en fit vibrer harmonieusement les cordes, en admirant la douceur du clavier, la facilité de la répétition et la docilité énergique des étouffoirs. En 1855, M. Gaveaux avait obtenu une Médaille De 2e Classe. Le jury de 1867 a décerné à M. Gaveaux une Médaille d'argent." La musique à l'Exposition universelle de 1867, Louis-Adolphe le Doulcet Pontécoulant, p. 136-137
Pianoforti verticali. - [...] Gaveaux [sic] ne aveva uno guarnito di
cristalli, in modo che si poteva vedere la tastiera ed il meccanismo a
traverso; [...]"
Il Pianoforte, guida pratica per costruttori,
accordatori, etc., Sievers, 1868, p.
216/226
1878
Il n’ignore aucune des tentatives qu’ont
faites naguère MM. Quentin (de Bourges), Camille Pleyel, Bacquié, Colin (de
Toul); et, reprenant des essais qui n’avaient point été couronnés de succès,
il a imaginé un système de tendeur dans lequel la bascule se trouve placée
au milieu de la table d’harmonie.
Le jury a remarqué, en outre, les bons
résultats qu’a obtenus M. Gaveau, dans un piano demi-oblique, par des
sommiers bien consolidés au moyen de six leviers."
Exposition internationale, Nice, 1883-84, diplôme d'honneur. Décoré de l'ordre du Christ de Portugal, 1878. Décoré officier d'Académie de France, 1883." Exposition d'Anvers 1885, p. 20
A Amsterdam, en 1883, à Nice, en 1884, et à Anvers, cette année, M. Gaveau a eu, coup sur coup, trois diplômes d'honneur. Il est, de plus, décoré de l'ordre du Christ de Portugal, et les palmes d'officier d'Académie lui ont été décernées à la suite de l'Exposition d’Amsterdam." Le Guide musical, 27/08/1885, p. 234
Si nous n'avons pu apprécier avec toute la compétence
désirable au point de vue musical leur valeur harmonique, nous avons pu
néanmoins constater la perfection de l'exécution de la quantité
innombrable des pièces mécaniques, qui est la qualité indispensable au
bon fonctionnement de l'instrument de M. Gaveau, qui depuis 1855 n'a
rencontré que des succès dans toutes les expositions où il s'est
produit, et a facilement obtenu la médaille d'argent à l'unanimité du
jury, qui ne pouvait disposer, à son grand regret, pour ce cas, d'une
plus haute récompense."
Revue des arts décoratifs, 1887, p. 249 (gallica.bnf.fr)
1888
Récompenses aux Expositions universelles internationales. Médaille bronze, Paris 1855. Médaille argent, Paris 1867. Médaille d'or, Paris 1878. Diplômes d'honneur : Amsterdam 1883, Anvers 1885, Bruxelles 1888. Membre du jury, Barcelone 1888. Officier d'Académie, Chevalier de l'Ordre du Christ de Portugal. Chevalier de l'ordre du Cambodge. Maison de Vente et Location, 8, Boulevard Montmartre." Catalogue général officiel de l'exposition universelle de 1889, p. 5 (gallica.bnf.fr)
Les perfectionnements
incessants qu'elle a apportés à la fabrication de ces instruments
justifie pleinement l'importance considérable qu'elle a acquise.
Comme type d'instrument de luxe figure un piano
Louis XVI, gris et or, avec bronzes dorés, orné de peintures
décoratives, et un nouveau modèle de piano à queue de salon et de
concert avec cadre en fer et cordes croisées; ce modèle, dont le clavier
a une étendue de sept octaves et quart, est caractérisé par une grande
puissance de sonorité sous un très petit volume.
Musical Instruments at the World's Columbian Exposition: A Review of Musical ..., 1895, p. 217
SALON PARISIEN - LES PIANOS DE LA MAISON GAVEAU
Il convient donc de remarquer tout de suite l'importance que cette manufacture a prise, en des années en somme assez peu nombreuses, importance, d'ailleurs, parfaitement justifiée par les perfectionnements que MM. Gaveau n'ont cessé d'apporter dans la construction de leurs instruments, et les soins minutieux qui n'ont jamais cessé de présider à la fabrication des pianos sortis de leurs usines. La réputation acquise par cette maison et la place considérable qu'elle occupe aujourd'hui dans le monde artistique et musical sont d'ailleurs d'une progression facile à suivre pour le visiteur qui considère le médailler si garni qui n'a rien à envier à ceux des manufactures les plus célèbres. En 1855, la maison Gaveau recevait sa première médaille de bronze à l'Exposition universelle de Paris. En 1867 (Paris), venait la médaille d'argent, en 1878 (toujours à Paris), c'était enfin la médaille d'or ! Depuis, en 1883 (Amsterdam); en 1885 (Anvers); en 1888 (Bruxelles), les plus belles récompenses se succédaient, et dès 1886 (le Havre), la maison Gaveau, hors concours et membre du jury, augmentait la liste de ses récompenses d'une nouvelle distinction, chaque fois plus élevée à toutes les expositions, où ses envois faisaient l'admiration des Connaisseurs.
En 1889, M. Gaveau obtenait une grande médaille d'or à l'Exposition
universelle. De plus, son médailler est orné des croix de nombreux
ordres européens, parmi lesquelles là croix de la Légion d'honneur
brille d'un éclat tout particulier.
Ils sont réunis en un Stand élégant placé au centre du Salon Parisien,
et le public ne se lasse pas d'admirer ces superbes modèles, parmi
lesquels nous remarquons tout particulièrement un demi-queue, apprécié
justement au cours dès auditions données par M. G. Duvauchelle, pianiste
et compositeur distingué; un petit format, palissandre; un grand format,
noyerciré, de style rocaille; un autre grand format, aux appliques de
cuivre mat, d'un goût exquis ; enfin un piano de style empire, décoré
d'une ronde d'amours, de sphinx, etc., etc., meuble merveilleux à qui
l'instrument ne le cède en rien, merveilleux aussi de précision, de
sonorité et de qualité générale. chantiers, hangars, séchoirs, où sont réunies toutes les essences de bois secs qu'un outillage perfectionné transformera au fur et à mesure en pianos auxquels, dans de vastes et nombreux ateliers, travaillent plus de 400 ouvriers, spécialistes de toutes les parties de l'instrument.
C'est une telle organisation qui permet de fabriquer annuellement plus
de 1800 pianos de toutes sortes. Elle est de celles qui font la gloire du pays. Les pianos Gaveau connus et dispersés par le monde entier servent, eux aussi, à faire, au loin, triompher la suprématie du travail national et de l'industrie française." Journal de l'Exposition nationale & coloniale de Rouen et Moniteur des exposants : hebdomadaire illustré, 1896, p. 6-7 (gallica.bnf.fr)
Usine à Fontenay-sous-Bois. Paris 1855, Médaille de bronze ; Paris 1867, Médaille d’argent; Paris 1878 et 1889, Médailles d’or; Amsterdam 1883, Anvers 1885, Barcelone 1888, Membre du Jury, Hors Concours, Chicago 1893, Collectivité des Facteurs." Catalogue général officiel. Tome troisième, Groupe III : instruments et procédés généraux des lettres, des sciences et des arts : classes 11 à 18, 1900, p. 520 (archive.org)
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Exposition universelle et internationale de Liège, 1905, Section française, Classe 17, p. 36 (gallica.bnf.fr)
Le but cherché par MM. Gaveau frères, était de pouvoir ainsi faire supporter à leurs pianos un tirage beaucoup plus fort que celui usité précédemment pour les pianos à construction en bois. MM. Gaveau cherchaient ainsi à avoir une sonorité plus puissante, une des qualités réclamée plus particulièrement par la clientèle étrangère en général. Ils désiraient ainsi augmenter l'exportation des instruments français. Ils ont d'ailleurs cherché à ne pas sacrifier à la seule question de puissance du son la caractéristique des marques françaises, nous voulons parler de la netteté de la sonorité en même temps que de la précision du mécanisme. Il nous a paru heureux que la maison Gaveau ait pu envoyer quelques modèles de style aux visiteurs de l'Exposition de Liége. Le travail très fin de ces instruments donne une haute opinion de la valeur de la main-d'oeuvre de la facture française en même temps que de l'esprit d'invention de nos artistes décorateurs. Ce sont toutes les qualités réunies qui ont permis de classer MM. Gaveau frères, parmi les premiers facteurs français." Rapport [instruments de musique], par G. Dutreih ; Exposition universelle et internationale de Liège, 1905, Section française, Classe 17, 1909, p. 35 (gallica.bnf.fr)
dans le Grand Palais, à Paris, 1912
On y peut voir aussi quelques charmants spécimens d'instruments genre ancien - épinette, virginale, clavicorde — reproduits (l'après les meilleurs modèles des XVIIe et XVIIIe siècles.
Nous n'avons d'ailleurs
pas à faire l'éloge de cette maison dont tout le monde connaît la belle
installation et la salle de concerts de la rue La Boétie, et dont le
directeur actuel, M. ETIENNE GAVEAU, fils du fondateur, vient d'être
récemment décoré de la Légion d'honneur."
Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, ...,
26/09/1912, p. 9 (gallica.bnf.fr)
Mobilier et décoration d'intérieur : revue française technique des industries s'y rattachant, 02/1925, p. 121 (gallica.bnf.fr)
GAVEAU sur ce site
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Pour les références voyez les pages : (°1847) (°1893) (°1909)
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