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GAVEAU
à Paris (°1847)

1858

Brevet de 1858 : "332 Le brevet d'invention de quinze ans, dont la demande a été déposée, le 25 septembre 1858, au secrétariat de la préfecture du département de la Seine, par le sieur Gaveau (Joseph-Gabriel), facteur de pianos, représenté par le sieur Le Blanc, à Paris, rue Sainte-Appoline, no 2, pour des perfectionnements dans la construction des pianos." Bulletin des lois de la République franc̜aise, 1860, p. 581

"BREVET D'INVENTION DE QUINZE ANS, En date du 25 septembre 1858,
Au sieur GAVEAU, à Paris, Pour des perfectionnements dans la construction des pianos.

Il faut qu'un piano soit construit de manière à conserver le mieux possible l'accord et la pureté des sons, tout en réunissant les autres avantages qu'on rencontre dans les pianos bien établis, et qui consistent, en général, à permettre une exécution brillante, pouvant être nuancée depuis le pianissimo jusqu'au fortissimo sans produire aucun dérangement des différentes parties de l'instrument: telles sont les qualités qui distinguent les pianos construits avec mes nouveaux perfectionnements.

Bien que mes principes puissent être appliqués à la fabrication des pianos de tous genres et de toutes dimensions, nous ne nous occuperons ici que des instruments dits à queues.

Les figures 1 et 2, pl. XIII, représentent deux mécaniques qui permettent de communiquer le mouvement des touches aux marteaux pour les faire frapper en dessous.

Ces deux projections indiquent deux dispositions : l'une, vue fig. 1, représente un échappement simple, et l'autre, fig. 2, un échappement continu ou un double échappement, qui permet de répéter la note en appuyant plus ou moins sur la touche, à la volonté de l'exécutant et suivant qu'il veut donner plus ou moins de force à cette note.

Je considère comme inutile de donner ici la légende des pièces qui composent ces nouvelles dispositions mécaniques, car elles sont formées d'éléments connus. Je crois devoir faire remarquer que l'attrape ou chaise a est détachée de la touche b; cette disposition permet au besoin et à volonté de pouvoir retirer une seule touche du clavier, sans avoir besoin d'en déplacer d'autres et sans être obligé de déranger tout le reste du mécanisme.

Ces mécanismes de pianos à queues sont disposés pour que les marteaux frappent les cordes en dessous; on sait qu'en général, dans les pianos, les cordes correspondant aux notes aiguës sont très-courtes et que les ondes sonores, lorsqu'elles vibrent, cherchent à soulever les cordes, ce qui tend à les désaccorder et nuit à la vibration de la table d'harmonie; mais pour parer à ces inconvénients, j'ai employé les pièces de bronze fet g, représentées en plan, fig. 3, en élévation, fig. 4, et en coupes transversales, fig. 5 et 6.

On voit que la partie inférieure ƒ est munie de cannelures, destinées à recevoir les trois cordes voulues pour chaque note; entre ces cannelures se trouvent placés des boulons h, qui servent à fixer ces pièces sur le sommier; mais afin que la pièce g, dont le bord inférieur pose seul sur la pièce f, ne soit pas renversée, j'ai alterné avec les boulons h les vis butantes j; ces vis ont leur taraudage dans la pièce g, et leur extrémité inférieure appuie sur la pièce f, entre les cannelures destinées à recevoir les cordes.

On conçoit que les deux pièces f et g remplacent un certain nombre d'agrafes, ordinairement employées à maintenir les cordes à cette partie des pianos à queues, et naturellement le reste des cordes est maintenu par des agrafes, suivant la méthode ordinaire; toutefois je me réserve d'augmenter la longueur et de varier les formes et les dimensions de ces pièces, suivant que l'expérience m'en démontrera la nécessité.

En résumé, ces perfectionnements consistent dans deux mécanismes ou, comme on dit ordinairement, deux mécaniques, qui servent à transmettre le mouvement aux marteaux : la première est à échappement simple, l'autre est à échappement continu ou double; ce dernier a l'avantage de permettre à l'exécutant de répéter avec facilité les notes, aussi vite qu'il le désire et suivant la douceur ou la force qu'il juge convenable de leur donner.

Le grand avantage de ces nouvelles applications est d'être à l'abri de tout accident, quelle que soit la force des doigts de l'exécutant.

La substitution d'une traverse en métal à l'emploi des agrafes pour maintenir les cordes est aussi une modification importante, car par ses formes et ses dimensions elle permet aux cordes frappées en dessous de résister aux chocs des marteaux, tout en conservant les vibrations et la tension voulue pour la note, et tout en laissant aussi à la table d'harmonie la vibration qu'elle peut avoir.

Bien que j'aie indiqué cette pièce comme n'occupant qu'une partie de la largeur du piano, on conçoit qu'il m'est facultatif de lui faire occuper toute la largeur, si j'en reconnaissais l'importance." Description des machines et procedes specifies dans les brevets d'invention ..., 1870, p. 61

1871

Brevet de 1871 : "92234. B. de 15 ans, 17 juillet; GAVEAU, Paris, rue Saint-Servan, 47. - Appropriation de la mécanique des pianos à cordes verticales aux pianos à cordes horizontales." Catalogue des brevets d'invention, d'importation et de perfectionnement, 1872, p. 75

1880

Brevet de 1880 : "137,011. Brevet de quinze ans, 2 juin 1880; Gaveau, représenté par Armengaud ainé, à Paris, rue Saint-Sébastien, n° 45. Perfectionnements apportés aux pianos." Bulletin des lois de la République française, 01/1881, p. 230 (gallica.bnf.fr)

1883

Brevet de 1883 : "Brevet n° 155637, en date du 23 mai 1883. A. M. Gaveau, pour des perfectionnements apportés aux barrages des pianos - Br.Fr. n°155637." Description des machines et procedes specifies dans les brevets d'invention ..., 1887, p. 12

1912

Brevet de 1912 : "445 560. Soc. dite : Etablissements Gaveau, 28 juin 1912. Nouveau mouvement de pédales pour pianos droits." Revue industrielle, 1912, p. 616

1922

Brevet de 1912 : "304346 - Gaveau & Cie, 45-47, rue de La Boëtie, à Paris ( repr . par H. Kirkpatrick , à Bruxelles ). Inv., 16 juin 1922. Bruxelles, 210392. Tablage perfectionné pour pianos, faisant l'objet d'une demande de brevet déposée en France, le 25 féveier 1922." Belgisch Staatsblad, 1922, p. 6717

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Pianos français 1840 - 1849 (°1847)

Pianos français 1875 - 1899 (°1893)

Pianos français 1900 à maintenant (°1909)


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