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Histoire de la
famille
Joseph Gabriel
GAVEAU,
Voir
l'Album de
photos GG
"GAVEAU (Jos.-Gab.), né à Homorantin en 1824, fonde sa maison en
1847; il n'accumule pas tes brevets, mais pourtant apporte
différentes modifications dans la construction, et donne son nom
à une mécanique adoptée par divers facteurs. Il tente d'obtenir
l'amplification du son par réflexion, en plaçant une glace à
quelques millimétrés de la table d'harmonie (1889). Il s'adjoint
ses six fils, qu'il place à la téte de différents services de
son usine."
Encyclopédie de la musique et dictionnaire
du conservatoire, 1927, p. 2079 (gallica.bnf.fr)
La famille
GAVEAU
était une dynastie de facteurs de pianos. Elle voit le jour entre
1847 et
1853 lorsque Joseph-Gabriel GAVEAU, dès sa 23ème année, à la fin de son apprentissage
(il a été apprenti dans plusieurs ateliers
parisien),
s’installe à son compte rue des Vinaigriers
(arr.10),
et sa fabrique dans 24, rue des Amandiers Popincourt (arr.20) à Paris, et se lance
dans la fabrication de pianos droits.
Dès ses débuts,
il s'attache à fabriquer de bons pianos droits solides en imitant
la construction ERARD tout en travaillant à l'évolution de la
mécanique du piano droit notement sur l'angle de l'echappement. Il
crée une mécanique selon ses spécificités que l'on appellera
bientôt 'la mécanique GAVEAU'.
Il a eu une
fille et six fils. Ses six fils : Edme GAVEAU (1863-1913),
Augustin GAVEAU (1865-?), Gabriel GAVEAU (1866-1935), Eugène GAVEAU
(1870-?),
Paul GAVEAU (1868-1917) et Etienne Louis GAVEAU (1872-1943) La
fille était Marie GAVEAU (1876-1955)]. Les fils peuvent travailler
dans l'usine où ils
ont appris à connaître la branche de facture du piano. Voir
ci-dessous.
1847 -
GAVEAU : Fondation
de la marque
GAVEAU
1850 -
Joseph Gabriel GAVEAU
était marié le 28 décembre 1850 à Paris avec Joséphine Eugénie Naigeon
(1828-1858)
Nouvelle
adresse : rue Taitbout, 10 à Paris
1855 -
GAVEAU :
Exposition Universelle (médaille de bronze)
- Voir
GAVEAU EXPOSITIONS
Image
d'un piano droit GAVEAU,
Image
d'un autre piano droit GAVEAU,
1858 -
GAVEAU : perfectionnements dans la construction des mécaniques de pianos -
Br.Fr. n° 38159
1858 -
Incendie :
«
INCENDIE 1858 »
1858 -
"Un violent incendie a éclaté la nuit dernière, à deux heures
du matin, dans les vastes ateliers d'une fabrique de pianos,
situés au fond d'une cour de la maison n° 14 [24?], rue des
Amandiers, et formés par un bâtiment de construction légère
comprenant seulement un rez-de-chaussée.
Le feu s'est
rapidement propagé, et lorsque les secours ont commencé à être
organisés, il embrasait 20 mètres de la façade et menaçait
d'envahir les bâtimens voisins, qui tous servent d'ateliers et
ne sont pas plus solident établis.
Mais, grâce à
l'activité déployée par les sapeurs-pompiers, secondés par les
sergens de ville et les habitans du voisinage, le feu a été
circonscrit. On a préservé de ses atteintes les bâtimens
mitoyens; mais l'atelier et les bois, les outils, les pianos,
qu'il contenait en grande quantité, ont été la proie des
flammes. Une enquête a été ouverte par le commissaire pour
rechercher la cause, encore ignorée, de ce sinistre."
La Presse, 13/05/1858, p. 2
(gallica.bnf.fr)
1863 1865 1866
1863 -
Naissance de Edme GAVEAU (1863-1913)
1865 -
Naissance de Augustin GAVEAU (1865-?)
1866 - Naissance de Gabriel GAVEAU le 15
octobre 1866 à Paris. Voir son
Album de Photos.
"M.
Gabriel GAVEAU, frère du précédent, continue de son côté
la fabrication ses instruments sont des plus
remarquables au point de vue de la sonorité; quelques
artistes désireraient un clavier plus léger; c'est là
une modification relativement facile à faire. Gabriel
GAVEAU, aidé de Marcel Tournier, exploite un appareil
appelé le canto, rappelant le pianor. Le canto offre
l'avantage de pouvoir s'adapter sans aucune modification
à tous les pianos. Il permet d'obtenir la prolongation
du son. Un courant électrique ordinaire, alternatif ou
continu, suffit à l'actionner."
Encyclopédie de la musique et
dictionnaire du conservatoire, 1927, p. 2079
(gallica.bnf.fr)
1868 1870 1871 1872
Joseph
Gabriel GAVEAU, le père, a été nommé en 1866 avec le titre
Officier de la Légion d'honneur
1867 -
GAVEAU :
Exposition Universelle (Médaille
d'argent, présente un piano droit dont une partie de bois de la
caisse est remplacée par des glaces sans tain pour permettre
d'étudier les détails intérieurs d'un mécanisme particulier)
- Voir
GAVEAU EXPOSITIONS
1868 -
Naissnace de Paul GAVEAU (1868-1917)
1870 -
Naissance de Eugène GAVEAU (1870-?)
1871 -
GAVEAU : Appropriation
de la mécanique des pianos à cordes verticales aux pianos à cordes
horizontales - Br.Fr. n°92234
1872 -
Naissance d'Étienne
GAVEAU (1872-1943), six ans
plus jeune que Gabriel GAVEAU, était né le 7 octobre 1872.
1876 -
Naissance de
Marie GAVEAU (1876-1955)
« INCENDIE 1876
»
1876 -
"Incendie.– Un
violent incendie a éclaté ce matin, à onze heures, dans les
ateliers de M. Gaveau, fabricant de pianos, rue Servain, 47.
Le
feu a atteint des bois ouvragés qui étaient entassés dans le
grenier, et menaçait de prendre de grandes proportions sans
l'arrivée des pompiers du Mont-de-Piété, qui ont mis vivement
leur pompe eu manœuvre. Les pompiers de la mairie et du
boulevard Richard-le-Noir sont arrivés et ont prêté leur
concours.
Le feu a été éteint vers les deux heures. Les dégâts
sont évalués à 10,000 francs couverts par une assurance. Voir :
Le
Petit Parisien, 02/12/1876, p. 4
1880
1883
1885
1878 -
GAVEAU :
Exposition
Universelle (médaille d'or pour un système de barrage équilibré
dans les pianos droits)
- Voir
GAVEAU EXPOSITIONS
1878 -
Nouvelle
fabrique: rue Servan, 47 à Paris
1880
-
GAVEAU : Perfectionnements apportés aux barrages des pianos -
Br.Fr. n°137011
1883
-
GAVEAU : Perfectionnements apportés aux barrages des pianos -
Br.Fr. n°155637
1883 -
Diplôme
d'Honneur
sur l'Exposition
à Amsterdam, 1883
1885 -
Diplôme
d'Honneur
sur l'Exposition
à Bruxelles, 1885
« CURIOSITÉ
»
1887 -
"[...] Là, on
le fouilla et on le trouva porteur de quatre autres chèques de
même prévenance et L'inculpé prétendit d'abord se nommer
Bertrand Gavaut, facteur de pianos, demeurant rue Servan, 2 puis,
presse de questions, il indiqua comme domicile 7, rue de
l'Evangile enfin, il éclara habiter, 15, rue du Four, chez M 8.
Des agents furent envoyés a ces différentes adresses, où il fut
constaté que Gavaut était parfaitement inconnu.
Interrogé de
nouveau, il a simulé la folie et a demandé enfin à être
confronté avec M. S. Ce dernier s'est aussitôt présenté chez le
commissaire de police, a qui il a confessé que l'individu arrêté
ne s'appelait pas Gavaut, mais Delarue, résidant habituellement
à Porto, où il vit avec sa famille. Delarue, qui est père de
huit enfants, est un faussaire émérite.
Il y avait plusieurs
années déjà qu'il se livrait, dans ses fréquents voyages à
Paris, à ce genre d'exploits. Il a été envoyé au Dépôt."
Le Petit Parisien, 21/07/1887, p. 3
1888
1889
1890
« LES GRÈVES DE 1888
»
1888 -
"Les
facteurs de pianos de la maison Gaveau.
1888 -
"Une Grève - Les ouvriers
finisseurs de la fabrique de pianos de M. Gaveau viennent de se
mettre en grève, à la suite d'une réduction que l'on veut
apporter à leur salaire. La tâche des finisseurs consiste à
achever le piano, en réunissant les différentes pièces
construites par les autres ouvriers. Ce travail, qui demande
environ trois jours, a été payé Jusqu'ici 29 et 27 francs par
piano, selon le modèle de l'instrument. M. Gaveau a voulu, il y
a une huitaine de jours, réduire les salaires 27 et 25 francs,
ce qui constitue pour chaque finisseur une diminution de 60 à 70
centimes par jour.
Les intéressés, qui sont au nombre d'une
trentaine, n'ont pas accepté ces nouvelles conditions. Du-nuit
ont déjà quitté la maison, les autres sont restés prévisoirement
pour achever le travail commencé, car la diminution ne doit
porter que sur le travail confié à 1 ouvrier postérieurement au
jour auquel elle a été décidée. A la suite de ces incidents, la
Chambre syndicale des ouvriers en pianos avait urbanisé à la
salle Lechable, 103, boulevard Ménilmontant une reunion à
laquelle étaient convoqués tous les ouvriers facteurs de pianos,
et dont le but était de discuter les mesures à prendre pour
arriver au maintien de l'ancien salaire. Trois cents ouvriers
environ appartenant aux différentes fabriques de pianos avaient
répondu à la convocation.
L'assemblée a donné mandat à trois
membres de la Chambre syndicale de se présenter à la maison
Gaveau avec le procès-verbal de la séance pour demander le
maintien des salaires actuels, les finisseurs ne voulant
accepter aucune diminution. Une réunion générale des ouvriers
facteurs de pianos est décidée pour dimanche prochain."
Le Petit Parisien, 26/10/1888, p. 3
"BULLETIN SOCIAL - Les finisseurs de la maison Gaveau. - Nous
avons dit que les finisseurs de pianos de la maison Gaveau
s'etasent mis en grève à la suite d'une rédúction.
1888 -
Membre
du Jury
sur l'Exposition
à Barcelone, 1888
1889
-
"Gaveau (Gabriel), facteur de pianos. Membre des Comités Paris
1889."
Bulletin de la bibliothèque, 09/01/1897,
p. 27 (gallica.bnf.fr)
1889 -
GAVEAU :
Exposition Universelle à Paris : Médaille d'or
- Voir
GAVEAU EXPOSITIONS
1890 -
L'usine GAVEAU est
en 76- 78, rue Marcel et Jacques Gaucher, Fontenay-sous-Bois :
La renomée
grandissante de ses pianos lui permet de construire une petite
usine, rue Sevran, ou il emploie déjà 200 ouvriers vers 1890 et
produit 1500 unités par an.
1890 - "[...]
Pour les inscriptions et tous renseignements on est prié de
s'adresser au siège des cours, 20, rue Chaptal, ou à la maison
Gaveau (Nouvelle Succursale) 6, rue de la Chaussée d'Antin, Par
exception le cours d'ensemble de MM. Bottin frères se fait à la
nouvelle succursale de la maison Gaveau, 6 rue de la Chaussée
d'Antin : M. Edme Gaveau fils est directeur de cette
succursale."
L'Europe artiste : beaux-arts, peinture,
sculpture, gravure, théâtre, chorégraphie, musique, expositions,
musées, librairie artistique, bulletin des ventes ...,
26/01/1890, p. 184 (gallica.bnf.fr) - voir
(arr.9),
pour l'adresse.
1894
1891 -
Membre
du Jury
sur l'Exposition
à Moscou, 1891
1893 -
En 1893 fatigué par ses 70 années il laisse la gestion de son entreprise qui
devient la "Société
GAVEAU Frères" à ses six fils.
Très
rapidement, Edme, Paul et Augustin se retirent de l'affaire et
Augustin GAVEAU monte une affaire à son compte, avant 1911. Paul
devient accordeur de pianos. (voir
Paul GAVEAU) Les
trois autres frères continuent jusqu'en 1909, Gabriel et Eugène s'occupant de la fabrication à l'usine et Etienne de la partie
administrative à Paris.
« Frères GAVEAU »
Voir cette page :
Facteurs de pianos 1875-1899
sur la date
1893
1 avril 1893 -
"Paris. — Formation. — Société en nom collectif GAVEAU frères,
facteurs de pianos 47 et 49, Servan, —18 ans. du 1 avril 93. —
1,000,000 de fr. — 10 mai 93. — D."
Archives commerciales de la France.
10/06/1893, p. 698
1893 -
Membre
du Jury
sur l'Exposition
à Chicago, 1893
1893 - Grand Prix
sur l'Exposition
à Hanoi, 1893
En 1893
Constant Pierre écrivait son livre : 'LES FACTEURS D’INSTRUMENTS DE
MUSIQUE, LES LUTHIERS, ET LA FACTURE INSTRUMENTALE, PRECIS
HISTORIQUE' :
« PIANOS
GAVEAU »
"S’il est un nom
très connu du public, c’est certainement celui de Joseph Gabriel
GAVEAU, né
à Romorantin en 1824. Il n’a pas non plus accumulé les brevets
d’inventions, pourtant il a introduit bien des modifications à
la construction du piano et donné son nom à une mécanique
adoptée par beaucoup de facteurs français et étrangers, connue
sous le nom de mécanique GAVEAU.
Il est aussi l’auteur d’une
transformation de la mécanique de piano à queue d’ERARD, à
laquelle il applique le ressort à boudin et d’un système de
piano démontable en cinq parties. M. GAVEAU
a tenté d’obtenir l’amplification du son par réflexion, en
plaçant une glace à quelques millimètres de la table d’harmonie
; l’expérience nous fixera sur la valeur de cette innovation
présentée à l’exposition de 1889.
En attendant, elle témoigne du
souci et des soins que ce facteur apporte à sa fabrication.
C’est en 1847 que M. GAVEAU
débuta, dans de fort modestes conditions ; aujourd’hui il occupe
200 ouvriers et construit environ 1 500 pianos par an ; sa
production totale s’élève actuellement à près de 15 000
instruments.
Ce facteur eut une médaille de deuxième classe en
1855, une d’argent en 1867. La médaille d’or en 1878 et en 1889,
atteste l’excellence de la qualité de ses instruments, affirmée
à diverses reprises aux expositions d’Amsterdam (1883), d’Anvers
(1885) et de Bruxelles (1888) par le diplôme d’honneur. Depuis
peu, M.
GAVEAU
s’est adjoint ses six fils qu’il a placé à la tête des
différents services de son usine."
1894 -
En 1894, Joseph
Gabriel GAVEAU a été nommé
Chevalier de la Légion d'Honneur
1894 -
Exposition universale à Lyon, membre du jury : "GAVEAU (Edm.),
Officier d'académie, etc., de la maison Gaveau frères, Facteurs de
pianos."
Bulletin officiel de l'Exposition de Lyon :
universelle, internationale et coloniale, Exposition de Lyon de
1894, 24/08/1893, p. 2 (gallica.bnf.fr)
- Voir
GAVEAU EXPOSITIONS
« UNE FÊTE AU GRAND-HOTEL »
"L’Exposition de
Chicago a valu à quelques industriels français des récompenses
dont plusieurs ont été des plus méritées. Au nombre de celles-là
comptons celle accordée à notre grand fabricant de pianos, M.
Gaveau, dont le nom, surtout depuis 1889, a acquis une
réputation universelle. M. Gaveau, en effet, a reçu la croix de
chevalier de la Légion d’honneur; et, dans un banquet organisé à
cette intention samedi soir, au Grand-Hôtel, on fêtait cette
heureuse distinction.
"[...]
A sept Expositions déjà M. Gaveau père avait été nommé membre du jury.
Aujourd'hui c'est son fils aîné, M. Edme Gaveau, qui vient d'être à Lyon
l'objet de cette distinction si honorable et si enviée qui classe cette
maison hors concours. [...]"
La Grande dame. Revue de l'élégance et des arts,
1894, p. 273-274 (gallica.bnf.fr)
1896
1897
A savoir plus sur la
fabrique GAVEAU, voir
ARTICLES GAVEAU
1895 -
Gabriel GAVEAU
avait épousé Marguerite Marie Thérèse Bouchot et ont eu trois enfants :
Yvonne née le 24 avril 1895, Denise née le 1er mai 1898 et Jean, né le 2
mars 1902.
1895 -
"Mercredi
prochain sera célébré, en l'église Saint-Leu, le mariage de M.
Eugène Gaveau, le fils du facteur de pianos bien connu, avec
Mlle Mina Gérard."
Le Journal, 14/07/1895, p. 4
(gallica.bnf.fr)
7 novembre 1895 - "Paris. Modification. Société GAVEAU
frères, pianos, 47 et 49, Servan. La société devient en
commandite à l'égard de M. Edme Gaveau. 7 nov. 1895"
Archives
commerciales de la France. Journal hebdomadaire,
07-12-1895, p. 1522
1895 -
Membre
du Jury
sur l'Exposition
à Amsterdam, 1895
1896 -
Dès 1896 ils développent la marque en ouvrant une nouvelle usine
plus moderne tout près de Paris à Fontenay-sous-Bois qui emploie
300 ouvriers pour produire 2000 unités par an. C'est dans cette usine que vont être formés
la plupart des ouvriers qualifié à Paris.
19 juin 1896 -
"Paris. Modification. Société GAVEAU
frères,
facteurs de pianos; 47 et 49, Servan. Cession par M.
Marie-Joseph Emmanuel Gaveau à ses co-associés de tous ses
droits dans la société. 30 mai 1896." 'Archives
commerciales de la France. Journal hebdomadaire, 24-06-1896,
p. 790 (gallica.bnf.fr)
Probablement ce n'était pas Marie Joseph Emmanuel, mais
Marie Joseph Augustin GAVEAU
ou simplement
Augustin GAVEAU.
Parce qu'il n'y avait pas un fils avec ce nom :
Marie-Joseph
Emmanuel GAVEAU.
« SALON PARISIEN
»
"La maison Gaveau a été fondée en 1847. Il convient donc de
remarquer tout de suite l'importance que cette manufacture a
prise, en des années en somme assez peu nombreuses, importance,
d'ailleurs, parfaitement justifiée par les perfectionnements que
MM. Gaveau n'ont cessé d'apporter dans la construction de leurs
instruments, et les soins minutieux qui n'ont jamais cessé de
présider à la fabrication des pianos sortis de leurs usines.
La
réputation acquise par cette maison et la place considérable
qu'elle occupe aujourd'hui dans le monde artistique et musical
sont d'ailleurs d'une progression facile à suivre pour le
visiteur qui considère le médailler si garni qui n'a rien à
envier à ceux des manufactures les plus célèbres.
En 1855, la
maison Gaveau recevait sa première médaille de bronze à
l'Exposition universelle de Paris. En 1867 (Paris), venait la
médaille d'argent; en 1878 (toujours à Paris), c'était enfin la
médaille d'or! Depuis, en 1883 (Amsterdam); en 1885 (Anvers); en
1888 (Bruxelles), les plus belles récompenses se succédaient, et
dès 1886 (le Havre), la maison Gaveau, hors concours et membre
du jury, augmentait la liste de ses récompenses d'une nouvelle
distinction, chaque fois plus élevée à toutes les expositions,
où ses envois faisaient l'admiration des Connaisseurs.
En 1889,
M. Gaveau obtenait une grande médaille d'or à l'Exposition
universelle. De plus, son médailler est orné des croix de
nombreux ordres européens, parmi lesquelles là croix de la
Légion d'honneur brille d'un éclat tout particulier.
Nous devons donc
remercier MM. Gaveau d'avoir envoyé un choix de leurs
instruments à notre Exposition.
Ils sont réunis en un Stand
élégant placé au centre du Salon Parisien, et le public ne se
lasse pas d'admirer ces superbes modèles, parmi lesquels nous
remarquons tout particulièrement un demi-queue, apprécié
justement au cours dès auditions données par M. G. Duvauchelle,
pianiste et compositeur distingué; un petit format, palissandre;
un grand format, noyer ciré, de style rocaille; un autre grand
format, aux appliques de cuivre mat, d'un goût exquis ; enfin un
piano de style empire, décoré d'une ronde d'amours, de sphinx,
etc., etc., meuble merveilleux à qui l'instrument ne le cède en
rien, merveilleux aussi de précision, de sonorité et de qualité
générale.
Ce sont là tous modèles riches, et ce n'est que
justice s'ils excitent la plus grande curiosité et l'admiration
du meilleur aloi.
La maison Gaveau
possède une superbe usine modèle à vapeur à Fontenày-spus-Bois,
près Paris, comprenant : chantiers, hangars, séchoirs, où sont
réunies toutes les essences de bois secs qu'un outillage
perfectionné transformera au fur et à mesure en pianos auxquels,
dans de vastes et nombreux ateliers, travaillent plus de 400
ouvriers, spécialistes de toutes les parties de l'instrument.
C'est une telle organisation qui permet de fabriquer
annuellement plus dé 1,800 pianos de toutes sortes. Attenant à
cette nouvelle usine est une cité ouvrière qui fait l'admiration
de tous ses visiteurs. En '86-, afin d'améliorer, autant que
possible, la condition de son personnel, M. J. Gaveau a institué
une Société deseeours mutuels entre les ouvriers de son usine,
assurant à tous, en cas de maladie, les soins du médecin et les
médicaments à titre gratuit.
Il s'agit donc bien là d'une de nos
grandes industries nationales et nous sommes heureux, dans ce
journal dévoué à toutes les bonnes causes, d'apporter notre
tribut d'admiration à cette maison. Elle est de celles qui font
la gloire du pays. Les pianos Gaveau connus et dispersés par le
monde entier servent, eux aussi, à faire, au loin, triompher la
suprématie du travail national et de l'industrie française."
Le
Journal de l'Exposition nationale et coloniale de Rouen et
Moniteur des exposants, 1896, p. 6-7
- Voir
GAVEAU EXPOSITIONS
19 janvier 1897 -
"Paris. — Modifications des statuts. — Société GAVEAU frères,
facteurs de pianos, 47 et 49, Servan. — Cession par
MM. Paul et
Edme Gaveau à leurs co-associés de tous leurs droits dans la
société. — 31 déc. 96 et 19-janv. 97."
Archives commerciales de la France :
journal hebdomadaire, 03/02/1897, p. 134 (gallica.bnf.fr) -
Voir
Paul GAVEAU,
comme accordeur de pianos et
GAVEAU Fils
ou
Edme GAVEAU (°1897)
1897 -
Gabriel Gaveau, membre du jury de l'Exposition universelle à
Bruxelles, Belgique : "Gaveau (Gabriel), facteur de pianos.
Membre des Comités Paris 1889."
Bulletin de la bibliothèque, 09/01/1897,
p. 19 (gallica.bnf.fr)
- Voir
GAVEAU EXPOSITIONS
1898
1899
1900
1902 1903
GAVEAU
: Magasin de pianos et Fabrique de pianos, 1899,
«
NÉCROLOGIE
»
1899 -
"Le 3 mars est
mort, à Paris, à l'âge de 75 ans, M. Joseph-Gabriel Gaveau,
fondateur de la célèbre manufacture de pianos aujourd'hui
dirigée par ses fils. Parti d'une situation modeste, simple
ouvrier pianiste, en 1846, M. Gaveau était, grâce à sa
persévérance et à son esprit d'ordre, arrivé à créer une maison
qui ne tarda pas à devenir l'une des premières de France, tant
par l'importance de sa fabrication que par la qualité des
instruments.
Il apporta
notamment d'importants perfectionnements à l'échappement el à la
confection des armatures du sommier. Travailleur acharné, M.
Gaveau était d'une grande loyauté en affaires est avait su
s'attirer l'estime de tous ceux qui l'approchèrent. Ses obsèques
bnL élé célébrées à l'église St-Ambroise. Nous adressons à sa
famille nombreuse (il laisse 7 enfants et 10 petits-enfants),
l'expression de notre condoléance bien sincère."
Revue musicale Sainte-Cécile : publication
bi-mensuelle, 17/03/1899, p. 88 (gallica.bnf.fr)
1899 -
"NÉCROLOGIE —
C'est avec un vif regret que nous apprenons, la mort de M.
Joseph-Gabriel Gaveau, fondateur d'une des maisons les plus
justement estimées de la facture de pianos, à laquelle il avait
su donner une importance artistique et commerciale considérable,
et qui est aujourd'hui dirigée par ses fils, qui lui conservent
le bon renom depuis longtemps acquis par son créateur. M. Gaveau
est mort, à l'âge de soixante-quatorze ans."
Le Monde artiste : théâtre, musique,
beaux-arts, littérature, 19/03/1899, p. 191 (gallica.bnf.fr)
1900 - nouvelle
adresse : rue Blanche, 32-34
1902 -
GAVEAU Frères
Exposant sur l'Exposition de Hanoi, 1902 -
Voir
GAVEAU EXPOSITIONS
1902 -
On
trouve Augustin et Paul GAVEAU
comme collaborateurs dans les ateliers d'un certain
F. HOURDEL :
« LA MANUFACTURE GAVEAU
»
1902 -
"La manufacture
de pianos Gaveau occupe une superficie de 14.000 mètres environ,
sur un terrain de plus de 30.000 mètres. Les 16.000 mètres, non
affectés à l'usine, comprennent les rues et les immeubles de la
cité ouvrière. Elle fabrique annuellement environ 2.000 pianos
droits ou à queue, trouvant leurs débouchés tant en France qu'à
l'étranger, et emploie pour cette fabrication 350 ouvriers et
ouvrières.
Depuis sa fondation en 1847, le nombre des pianos
fabriqués par elle s'élève à 38.500. Les bâtiments de l'usine,
construits en meulières et en briques, sont élevés sur cave, et
se composent d'un rez-de-chaussée et d'un premier étage.
Signalons au rez-de-chaussée une grande galerie de 75 mètres de
long sur 11 mètres de large, où sont débités les bois achetés en
forêt, et qui est reliée à la ligne de Vincennes par une voie de
raccordement, ainsi que différents ateliers réservés l'un à la
fabrication des pièces de serrurerie et de mécanique, un autre
au barrage et le troisième au tablage.
C'est dans ce dernier
qu'on pose les cadres de fer et les tables d'harmonie, les
sommiers d'accoche et de chevilles. Des milliers de tables y
sont exposées sur des soupentes pendant plusieurs mois, afin de
prendre, avant la mise en place définitive, la chaleur de la
pièce maintenue constamment à 30 degrés. A côté de l'atelier du
tablage se trouvent ceux affectés au filage et à la pose des
cordes.
Une machine de 300 chevaux, établie dans un pavillon
central, fournit l'énergie aux différentes machines-outils
réparties dans ces divers ateliers, ainsi qu'aux deux dynamos
utilisées pour l'éclairage électrique. De chaque côté du
pavillon, dans deux bâtiments à un étage, sont installés les
séchoirs. Au premier étage se trouvent les galeries réservées
aux ateliers de la mécanique, du clavier, de l'ajustage et du
réglage.
Une rue intérieure, large de 10 mètres, sépare les
bâtiments principaux des constructions annexes. Ces dernières
comprennent le bâtiment dit des expéditions renfermant tous les
pianos finis (400 à 600 en moyenne), un abri pour les
accumulateurs l'électricité, les ateliers de laquage et de
garnissage des marteaux, enfin le réfectoire des ouvriers
servant aussi de salle de réunions à la Société de secours
mutuels et de salle des fêtes.
Plus loin s'étendent les communs,
un magasin à fer et un hangar couvert pour le séchage du bois
près duquel se trouve un vaste réservoir approvisionné de 50.000 litres d'eau. Enfin, à côté de l'usine, on doit signaler la cité
ouvrière déjà mentionnée, desservie par 5 rues particulières et
comprenant déjà 2 grands immeubles et 29 villas particulières.
Les rues sont éclairées à l'électricité et munies de
canalisations d'eau. Le fondateur de la maison a créé, à l'usage
de ses ouvriers, une Société de secours mutuels dont il leur
laisse l'administration.
Les allocations attribuées par cette
Société aux malades sont de 2 francs par jour pour les hommes et
de 1 fr. 50 pour les femmes et apprentis, pendant les 6 premiers
mois, de 1 franc pendant les 3 mois suivants et de 0 fr. 50
pendant les 3 derniers mois, de telle sorte pourtant que
l'indemnité accordée aux sociétaires hommes ne dépasse pas 500
francs et que celle des femmes et apprentis n'excède pas 405
francs par an.
Les perfectionnements apportés par la maison dans
la fabrication des pianos concernent surtout les pianos droits,
dont la mécanique a été sensiblement améliorée, grâce à une
heureuse application du ressort à boudin et à diverses
modifications dans la disposition de certaines parties (fourches,
nez, etc.)." État
des communes à la fin du XIXe siècle, Fontenay-sous-Bois :
notice historique et renseignements administratifs / publié sous
les auspices du Conseil général, Fernand Bournon; Département de
la Seine. Direction des affaires départementales, 1902, p. 100-101
Fontenay-sous-Bois, rue Castel et la manufacture de Pianos GAVEAU
La « maison
GAVEAU », comme l’on disait à l’époque, ajoute à sa gamme d’instruments
un petit piano à queue qui recevra le surnom de « crapaud »
destiné à concurrencer, dans les appartements, les pianos droits.
On inventera également la mécanique pour piano droit à « double
répétition » qui lui permettait une vitesse d’exécution proche de
celle d’un piano à queue. Le petit 1/4 de queue, le fameux
«modèle 1» très
connu à Paris concurrence nettement les pianos PLEYEL et ERARD
dans les appartements parisiens. Les marqueterie en soleil et
l'élégance de la caisse ajoutent à la Publicité grandissante de la
marque.
1906
1907
8
novembre 1905 -
"Paris. — Formation. — Société anonyme dite Société
IMMOBILIÈRE GAVEAU, 32 et 34, Blanche. - 35 ans. —
1,500,000 fr. — 8 nov. 1905."
Archives commerciales de la France.
15/11/1905, p. 1435
8
novembre 1905 -
"Paris.
— Modifications et Prorogation de 26 ans jusqu'au 4 avril 1937 —
Société GAVEAU frères pianos, 47,et 49, Servan. — Transfert du
siège, 32 et 34, Blanche. — 8 nov. 4903. — D."
Archives commerciales de la France :
journal hebdomadaire..., 22/11/1905, p. 1467
(gallica.bnf.fr)
1905 -
GAVEAU Frères
Grand Prix sur l'Exposition universelle et internationale de
Liège, 1905 -
Voir
GAVEAU EXPOSITIONS
GAVEAU, siege
social : 45 & 47, rue la Boetie à Paris (1907)
1907 -
C’est l’un
des fils du patriarche, Etienne GAVEAU,
s'occupe de l'administration à Paris et qui a l’idée géniale
d’installer le siège social rue la Boétie et d’y adjoindre : En
1907, une grande salle de concert :
SALLE
GAVEAU, ultra-moderne pour l’époque, pouvant promouvoir la qualité de ses pianos,
dont la réalisation sera confiée à l’architecte Jacques Hermant
qui en soignera tout particulièrement l’acoustique. Sans doute le
meilleur à Paris.
Dans les années vingt, plusieurs concerts
symphoniques y étaient régulièrement organisés, et des films
d'époque montrent même Felix Weingartner dirigeant l'Orchestre
symphonique de Paris sous les lambris de la salle de la rue de La
Boétie ; dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, il
n'était pas rare non plus d'y entendre l'une des associations
symphoniques parisiennes.
La renomée de la maison
GAVEAU doit beaucoup aux concerts
judicieusement organisés par Etienne dans sa salle de concert
moderne pour l'époque. Les plus grands artistes sont invités à
jouer ses les instruments de la marque surtout ses fameux pianos
de concerts.
« L'INCENDIE DE
1908 »
1908 -
"VIOLENT INCENDIE
- 2000 pianos brûlés - 2 millions de dégâts - Un violent
incendie, dont les flammes ont éclairé pendant deux heures toute
la banlieue Est de Paris, a éclaté hier soir rue Castel et rue
Pasteur, à Fontenay-sous-Bois, dans l'usine de pianos de MM.
Gaveau frères qui occupe une étendue d'un hectare.
Le feu a
éclaté dans le magasin central, où l'on fabrique la boiserie des
instruments. Le concierge donna aussitôt l'alarme, mais avant
l'arrivée des pompiers, les trois étages de l'immeuble étaient
en feu. Un bataillon du 1er zouaves, caserné au fort de Nogent,
deux bataillons de chasseurs à pied et l'infanterie coloniale
accourus de Vincennes organisaient le service d'ordre sous les
ordres du général Hermand.
Les pompiers de Fontenay, de
Vincennes, du Perreux, et de toutes les localités voisines
attaquaient le foyer de l'incendie, mais l'eau manquait tout
d'abord, et les secours ne furent au complet que lorsque furent
arrivés de Paris 900 mètres de tuyaux, à l'aide desquels on put
relier l'usine Gaveau à la place de la mairie de Fontenay. Grâce
à la présence d'esprit et au courage des pompiers de Fontenay et
de Vincennes, accourus les premiers sur le théâtre de l'incendie,
une véritable catastrophe fut évitée.
Ils retirèrent à temps des
caves une quantité considérable de vernis et d'essences qui
eussent fait explosion. Le feu s'était déclaré vers 8 h. du soir
et ce n'est que vers une heure du matin qu'on en a été maître.
Un seul bâtiment de l'usine a pu être préservé. Les magasins et
les 2 000 pianos qu'ils contenaient sont détruits.
La
comptabilité a pu être sauvée. On n'a eu à déplorer aucun
accident de personnes, malheureusement, 350 ouvriers vont se
trouver momentanément sans travail. Les dégâts matériels,
couverts par plusieurs assurances, s'élèvent à près de 2
millions. L'enquête ouverte par le commissaire de police de
Vincennes n' a pas encore établi comment le feu avait pris."
La Croix, 14/03/1908
"L'INCENDIE
CHEZ MM. GAVEAU FRÈRES. - Les dégâts sont heureusement limités.
- Nous apprenions hier soir qu'un incendie considérable venait
d'éclater dans les vastes usines que possèdent à
Fontenay-sous-Bois MM. Gaveau frères, les réputés facteurs de
pianos. Rassurons les nombreux amis et admirateurs de la grande
marque française les dégâts sont, à n'en pas douter, très
importants, mais la fabrication ne subira pas d'arrêt
appréciable.
En effet, seuls les ateliers de montage ont été, en
partie, détruits par les flammes les ateliers de fabrication et
toute la partie de l'usine affectée aux bois de réserve ont pu
être heureusement préservés et sont absolument indemnes. Du
reste, le stock de pianos qui se trouve au siège social, 45, rue
de la Boétie, permettra largement de répondre aux commandes les
plus pressantes. "
Le Petit Parisien, 15/03/1908, p. 4 et dans "
Le Figaro, 14/03/1908 (gallica.bnf.fr)
et
La Presse, 15/03/1908, p. 2
(gallica.bnf.fr)
Un incendie détruit
l'usine pendant l'absence de Gabriel GAVEAU et dans des conditions
qui amènent le départ d'Eugène.
Fontenay-sous-Bois - Incendie des Usines GAVEAU
Fréres
Terrible Sinistre à
Fontenay-sous-Bois.
"L'usine Gaveau
détruite par le feu. La violence de l'incendie. Sur les lieux d
sinistre. - Les blessés. - Les dégats.
Au nomhre de 400
à 500 environ, ceux-ci en effet, étaient accourus dès que le
premier signal du feu fut donné.
'Les pompiers au
travail'
"Deux millions
degrès; 450 ouvriers sans travaille; 12 blessés. Le
sous-leuitenant M. Duthil grièvement blessé aux mains; Le
Caporal Demougeot de Montrieul-sous-Bois, jambe gauche brisée,
son collège Bouchat s'est ouvert la main, d'autres ont des
luxations nombreuses."
22 avril 1908 :
1908 -
"Paris. —
Modifications aux statuts. Soc. GAVEAU frères,
facteurs de pianos, 32, 34, Blanche. — Transfert du siège 45,
47, La Boétie."
Archives commerciales de la France.
22/04/1908, p. 518
« HISTORIQUE »
"Usine
GAVEAU à Fontenay-sous-Bois fondée en 1847, mais installée à
Fontenay avec une cité ouvrière 4e quart 19e siècle comprenant au
rez-de-chaussée une grande galerie de 75m de long où sont débités
les bois et au 1er étage les ateliers, au centre de la cour un
pavillon abritant une machine de 300 chevaux qui fournit l'
énergie et deux séchoirs. Usine surélevée début 1er quart 20e
siècle d' un étage carré et d'un étage de comble qui sont
détruits par un incendie en 1908. Seul le 2e étage carré est
reconstruit avec toit à longs pans. Bâtiment nord aujourd' hui
dénaturé.
Au
rez-de-chaussée du bâtiment principal, une galerie de 75 mètres
de long où l'on débite les bois acheminés ici par un
raccordement ferroviaire sur la ligne de Vincennes.
Une machine
de 300 chevaux-vapeur fournit l'énergie aux divers ateliers. Les
tables d'harmonie sont mises à sécher pendant plusieurs mois à
une température constante de 30° C. À la grande époque, 2000
pianos sortent annuellement de chez GAVEAU qui emploie 350
ouvriers. Surélevée au début du XXe siècle, l'usine est ravagée
en 1908 par un incendie qui prive d'eau une bonne partie de la
ville. Un an plus tard, elle est remise en fonction. Pendant
plus d'un siècle, les pianos GAVEAU auront été synonymes d'une
certaine idée du son français."
www.culture.gouv.fr
1910 1911
Eugène, Etienne &
Gabriel GAVEAU
Voir
Album
de photos de Gabriel GAVEAU
Plus
tard en 1910, Gabriel et
Etienne ne s'entendant plus, décident de se séparer ; l'affaire
paternelle est mise en vente au plus offrant et il est convenu
entre les deux frères que celui qui n'achèterait pas, se
rétablirait aussitôt, d'où la constitution de l'affaire Gabriel
GAVEAU en 1911. Ses frères Augustin et Edme sont commencés ensemble sous le nom
«GAVEAU
Aînés».
"Paris. Une
Société anonyme au capital de 3,000,000 de francs vient
d'acquérir l'importante fabrique de pianos Gaveau frères. M.
Etienne Gaveau devient seul directeur général de ces grands
établissements pour le compte de la dite société."
La Vie Musicale, 1910, p. 539
1 avril 1910 :
"Paris.— Dissolution — 1 avril 1910 — Soc. GAVEAU frères, fab.
de pianos, 45 et 47, r. Boétie. — L. M. Navarre, 3, Mogador —
Jug. du 4 avril 1910 — A. P. "
Archives commerciales de la France.
24/12/1910, p. 1955
11 février 1911 :
"Vendeur : Gaveau Frères (soc.) - Acquéreur : Soc. français de
pianos - Domicile élu pour les oppositions : Navarre, 3, Mogador
- entrée en jouissance : de suite - Fonds vendu : Facteur de
pianos et loc. de salle de concert, 45 et 47, La boétie et usine
à Fontenay-sous-Bois"
Archives commerciales de la France.
11/02/1911, p. 186 - Qui est NAVARRE ? "Navarre
(Eugène) W, administrateur et liquidateur de sociétés près le
Tribunal de commerce de la Seine, r. de Mogador, 3."
Annuaire-almanach du commerce, de
l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou
almanach des 500.000 adresses de Paris, des départements et des
pays étrangers : Firmin Didot et Bottin réunis, 1907,
p. 597 (gallica.bnf.fr)
"Nous
apprenions que M.
Etienne
Gaveau vient d'acquérir pour une
société au capital de 3.000.000 les Etablissements Gaveau. M.
Etienne Gaveau devient seul directeur général de ces importants
établissements. Nous sommes heureux de le féliciter et
souhaitons à la nouvelle Société d'augmenter encore la
prospérité de cette célèbre marque de pianos si appréciée du
public et des artistes."
La Presse, 07/02/1911,
p. 1 (gallica.bnf.fr) -
Le Monde artiste : théâtre, musique,
beaux-arts, littérature, 25/02/1911, p. 128 (Galica)
Il semble que
Eugène
(Gabriel) GAVEAU, -après avoir quitté l'entreprise-, s'est lancé
dans et le secteur aéronautique et automobile :
1913
:
Paris-Hachette : annuaire illustré de
Paris, 01/01/1913, p. 155 (gallica.bnf.fr) &
1939
:
Archives commerciales de la France :
journal hebdomadaire..., 26/05/1939, p. 1701
(gallica.bnf.fr) -
"Gaveau (Eugène), 6, rue de Saigon."
Annuaire des grands cercles : Cercle de l'Union,
Jockey-Club, Cercle agricole, Cercle de la rue Royale, Cercle des chemins de
fer, Cercle de l'Union artistique, Sporting-Club, par le baron de Tully,
1914, p. 288 (gallica.bnf.fr)
Après 1910 moment on a trois marques GAVEAU :
«GAVEAU»
«Gabriel
«GAVEAU aînés»
Repris par
Etienne GAVEAU
Gabriel GAVEAU
"Maison
fondée en 1911" près
de Bois de Boulogne :
55-57 Avenue Malakoff, 75016 Paris (Adresse depuis 1919) - Usine à
Asnières
Commencé en 1911 par
Edme & Augustin GAVEAU :
VOIR -> GAVEAU °1909
Gabriel GAVEAU
(1866 - 1935),
GAVEAU Edme
(1863 - 1913) Edme GAVEAU fonde
son propre atelier en 1897. Mais dès 1911, il s'associe à son frère
Augustin.
Voir
Edme GAVEAU (°1897) &
Commencé comme «GAVEAU Aînés», Paris, Maison fondée en
1911. (signature), utilisée dès 1912 (21). Il s'agit les
deux aînés, donc Augustin et Edme GAVEAU.
"Certificat
d'origine, Manufacture de pianos, GAVEAU Aînés, Paris,
15, rue du Caire, Maison fondée en 1911."
«
SOCIÉTÉ ANONYME DES ÉTABLISSEMENTS GAVEAU
»
1912 1919
En 1911 Etienne doit
poursuivre la marque GAVEAU seul, après des desaccords avec
Eugène et Gabriel.
17 mars 1911 :
«
SOCIÉTÉ ANONYME DES ÉTABLISSEMENTS GAVEAU
» -
"Paris- Modifications aux statuts — Soc. des ETABLISSEMENTS
GAVEAU, 45 et 47, La Boétie —17 mars 1911 — L. "
Archives commerciales de la France.
12/04/1911, p. 486
12 avril 1911 :
"Paris. . - Modifications aux statuts— Soc. des ETABLISSEMENTS
GAVEAU, 45 et 47, La Boétie — 17 mars-1911 — L."
Archives commerciales de la France :
journal hebdomadaire..., 12/04/1911, p. 486
(gallica.bnf.fr)
Les frères
Gaveau ont construit une cité ouvrière de deux immeubles et 29
maisons avec un petit jardin avant, dans les rues nommées
d'après les noms de ses filles, rue Pauline, rue Thérèse et rue
Yvonne, et aussi dans la rue Jean-Jacques Rousseau et rue
Jacques Gaucher. Voir
La Maison Gaveau sur archives.fontenay-sous-bois.fr,
p. 4
1912 -
GAVEAU :
Perfectionnements apportées aux mécaniques des pianos droits - Br. Fr.
n°437430
1912 -
GAVEAU :
Nouveau
mouvement de pédale pour piano droit - Br. Fr. n°445560
1912 -
GAVEAU :
Nouveau
tablage pour piano - Br. Fr. n°547847
1912 -
Exposant sur l'Exposition
Internationale des Arts du Travail,
dans le Grand Palais, à Paris, 1912
-
Voir
GAVEAU EXPOSITIONS
"Dans la
récente promotion du ministère du commerce, nous relevons avec
plaisir la nomination comme chevalier de la Légion d'honneur de
M. Louis-Etienne Gaveau, conseiller du commerce extérieur et
administrateur-directeur de la manufacture de pianos Gaveau,
c'est-à-dire le continuateur de l'œuvre de son père qui fonda la
maison au milieu du siècle dernier.
La salle et tous les services de la maison Gaveau, installés
dans le luxueux hôtel de la rue La Boétie, ainsi que l'usine
modèle de Fontenay-sous-Bois sont connus de tous les artistes et
amateurs français et étrangers qui savent aussi que la
manufacture de pianos Gaveau est une des plus importantes et des
plus anciennes de la facture française, une de celles qui
représentent avec le plus d'éclat et d'autorité notre art
industriel dans le monde.
La distinction dont est l'objet M.
Etienne Gaveau, chef de la maison qui porte son nom, sera donc
accueillie avec faveur par la fidèle clientèle ainsi que par les
admirateurs de la vieille et digne marque nationale."
Le Temps, 31/07/1912, p. 4
(gallica.bnf.fr)
Gabriel fonde sa
propre unité de fabrication dans laquelle il peut assouvir ses
idées nouvelles dans la facture des pianos à queue. Il crée son
propre style en fabricant des quarts de queue avec des ébénisterie
travaillées avec des bois précieux. Le magasin
d'exposition et les bureaux sont situés 57, avenue Malakoff à
Paris
et l'usine 92, rue de Sèvres à Boulogne.
1911 -
Fondation de la
marque
GABRIEL GAVEAU
1912 -
Sous-marque
'GABIANO'
était une sous-marque
de Gabriel GAVEAU, dès 1912 (21)
:
SOUS-MARQUE
Voir
GABIANO
Gabriel GAVEAU Publicité de 1919, voir plus de sa
Publicité
A la même fois,
Augustin fonde sa propre marque aussi
en même temps de Gabriel GAVEAU. Il crée aussi son
propre style en fabricant des pianos droits avec des ébénisterie
travaillées avec des bois précieux.
1911 - Fondation de
la marque
AUGUSTIN GAVEAU
1912
-
Une sorte de marques [?] étaient
:
1913 - Edmé GAVEAU
meurt.
« Augustin GAVEAU
»
1914 1919 1921
GAVEAU Publicité de 1914
1919 -
Exposant sur l'Exposition
Internationale à Lyon,
1919
-
Voir
GAVEAU EXPOSITIONS
La maison ancestrale de la famille GAVEAU, puis devenu le magasin de
et salle de musique de Gabriel GAVEAU -
55-57, Avenue Malakoff, 75016,
Paris dès 1913 -
Voir
Album
de photos de Gabriel GAVEAU
A[ugustin GAVEAU]
après
1921 -
Augustin GAVEAU
semble d'être associé avec un
concessioneur
Th. YVON 1921 1925 1927
Fabrique
ca. 1921
45 & 47, rue la
Boetie ca. 1921
1921 -
Capacité de production
quotidienne de 13 à 14 pianos droits et à queue ca. 1921
1925 -
GAVEAU :
Exposition internationale des Arts
Décoratifs et Industriels Modernes : Grand Prix
- Voir
GAVEAU EXPOSITIONS
1927 -
"Depuis vingt-cinq ans, M. Etienne GAVEAU dirige la maison de la
rue de la Boétie. Plus de 70.000 pianos furent fabriqués depuis
la fondation de cette maison."
Encyclopédie de la musique et
dictionnaire du conservatoire, 1927, p. 2079
(gallica.bnf.fr)
GG utilisait cette stampe dans le cadre fonte
GG 1911 dès 25/11/1922
(21).
SOUS-MARQUE
1925 -
Fondation de la marque
LYS
: Gabriel GAVEAU commence à producer une sous-marque
LYS, avec
seulement deux modèles de piano droit à un prix très payable.
son adresse en 1929 : Quartier du Canada et 78, avenue des
Ternes, Honfleur.
1927 -
Gabriel
GAVEAU invente
Le
Canto,
un dispositif électromagnétique, inventé autour 1927 par Marcel Tournier
et
Gabriel GAVEAU, qui se sont adaptés à l'intérieur d'un piano et ont
transmis les vibrations des cordes à un ensemble de roseaux accordés.
Après la pianola, le
phonographe, et puis GG fabrique les radios!
"Exposition
Foire de Paris - Liste des Participants [...] Augustin GAVEAU,
Maison fondée en 1911 - Stand 4208 Pianos et amplificateurs
phonographiques."
Musique & instruments: revue du commerce &
de l'industrie de la musique, 1931, p. 8
1931
Dans les années vingt le
radio prends ça plaçe
aussi chez GAVEAU:
Vers 1930,
après la guerre,
deux petits-enfants du patriarche, Marcel et André (fils d'Etienne)
continuent la tradition avec, une nouvelle marque M A G, qui produits de bons petits pianos droits solides et pas
chers, mais
connaissent des difficultés.
1930 -
Fondation de la
marque
MAG
1931
- GAVEAU : Grand Prix Exposition Coloniale
- Voir
GAVEAU EXPOSITIONS
1930 -
EXPOSITION
INTERNATIONALE DE LIÈGE :
"Sur
l'Exposition intenationale à Liège, Belgique, membre du jury : Prsésident :
M. Gabriel GAVEAU, Facteur de Pianos, Directeur-Fondateur de la Maison de
Pianos d'Art Gabriel Gaveau, Président d'Honneur du Groupe des Facteurs de
Pianos de la Chambre Syndicale des Facteurs d'Instruments de Musique.
[...]
GABRIEL GAVEAU (Maison fondée
en 1911), 55-57, avenue Malakoff, Paris, exposait différents appareils de T.
S. F., phonographes; parmi lesquels nous citerons un joli clavecin décoré,
restauration de sa fabrication, scrupuleuse de ces délicieux instruments
d'antan."
Rapport général de la Section française, par A.
Lambert-Ribot ; Exposition internationale de Liège, 1931, p. 315
1935 -
Gabriel GAVEAU meurt en 1935. Son fils Jean a repris la fabrique.
1936
1936 -
Ouvrières et ouvriers en grève chez l'usine Gaveau en 1936 :
"FONTENAY-SOUS-BOIS. - Gaveau, pianos, T. S. F. 300 ouvriers ont
occupé l'usine, les femmes et enfants sont parties."
Le Populaire : journal-revue hebdomadaire
de propagande socialiste et ..., 05/06/1936, p. 2
(gallica.bnf.fr)
1936 -
"FIANCAILIES -
On annonce les fiançailles de Mlle Marguerite Lefèvre-Vacquerie,
fille de M. Pierre Lefèvre-Vacquerie, décédé, et de Mme Pierre
Lefèvre-Vacquerie, avec M. André Gaveau, fils de M. Etienne
Gaveau et de Mme Etienne Gaveau, décédée."
Le Figaro, jounal non politique,
11/12/1936, p. 2 (gallica.bnf.fr)
1937 -
"Hyménée : [...] M. André Gaveau, fils de M. Etienne Gaveau,
directeur de la manufacture de pianos qui porte son nom, épouse
Mlle Lefèvre-Vacquerie."
Echos, 05/1937, p. 426
(pmf.oicrm.org)
1937 -
"UNE GREVE CHEZ GAVEAU - (pianos et boîtes T. S. F.)
Tous nos camarades délégués
comprendront l'importance de la bataille qu'engagent près de
deux cents personnes et affirmeront leur solidarité en faisant
circuler dans tous les ateliers et usines des listes de
souscription, qu'ils se procuront à notre permanence : 220, rue
du faubourg-Saint-Antoine, à Paris (12e). — le bureau syndical."
Le Peuple : organe quotidien du
syndicalisme, 12/11/1937, p. 5 (gallica.bnf.fr)
1935 -
Gabriel GAVEAU meurt
le 3 octobre 1935. Son fils Jean GAVEAU doit continuer sa fabrique.
1935 - "ASNIERES. 'Formation.
Soc. Commerciale et Industrielle des Etablissements Gabriel GAVEAU, 18, rue
de Châteaudun. S.A. 400.000 fr, Instruments de musique, 90 ans.
P. A."
1939 -
GAVEAU : La guerre
éclate en 1939 alors que la société GAVEAU vient de produire son
95000ème piano.
1939 -
GAVEAU :
Piano
avec mécanique sous le clavier - Br. Fr. n°842411
1939 -
GABRIEL
GAVEAU : Jean GAVEAU, le fils de Gabriel GAVEAU n'a pas de chance : en 1939, l'usine d'Asnières à été réquisitionnée par les
Allemands et toutes les archives ont été dispersées. Les pianos en
cours de fabrication, et l'outillage ont été entreposés dans un hangar
jusqu'à la fin de la guerre.
1943 -
Etienne meurt le 26 mai 1943,
ses fils Marcel (1891–1942) et André continuent l'histoire malgré les
difficultés.
1947
En 1947,
Jean GAVEAU
a
demandé à la société
KLEIN,
un très ancien facteur de pianos (depuis 1791) de terminer les pianos en
cours et de les vendre pour le compte de la société Gabriel GAVEAU.
1961
1965 1968
En 1960 ils
fusionnent avec les le grands nom de la manufacture
française de pianos : ERARD.
En 1961, aussi
avec PLEYEL, créant « Les grandes
marques réunies » mais elles finissent par déposer définitivement
leur bilan en 1965.
De 1968 à 1983
ils sont fabriqués sous licence par
Schimmel à Braunschweig
(Allemagne)
1976
1995
1998 2001 2005 2007
Durant
toutes ces années, la salle GAVEAU aura programmé des concerts
mémorables. Marguerite Long, Pablo Casals, Samson François, Vincent d’Indy,
André Messager, Alfred Cortot, Eugène Ysaÿe, Charles Munch, les concerts
Lamoureux, les concerts Pasdeloup, autant d’orchestres, d’interprètes et
de chefs prestigieux qui auront, parmi bien d’autres, honoré cette salle.
De 1995 à 2005 ils sont
fabriqués à Alès dans la Manufacture Française de piano.
Depuis mai 1998, Hubert Martigny a
donné un nouvel élan à la dernière manufacture de pianos en France en se
portant acquéreur des trois marques françaises et en les réunissant sous
le nom de “Manufacture Française de Pianos", à Alès.
Mais pendant les
dernières années, on a arrêté avec la production des pianos GAVEAU
à Alès par la grande concurrence de la Chine.
Les bâtiments qui
abritaient l’usine GAVEAU jusqu’en 1960 existent toujours en 2007 mais
ils ne servent plus à fabriquer des pianos.
C’est la fin d’une longue
histoire pour une de plus grandes familles de fabricants de pianos au
monde.
(21):
Malou Haine. Marques d'instruments de musique
(1860-1919), consulté le dimanche 05 mai 2014
(21):
Malou Haine. Marques d'instruments de musique
(1860-1919), consulté le dimanche 05 mai 2014 |