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BERDEN
à Bruxelles (°1846)


1847

BRUXELLES - "M. BERDEN, François, et Cie, à Bruxelles.
(Brabant.) -
a. Un piano en palissandre, à trois cordes.
b. Un id. transpositeur.
c-e. Trois id. à trois cordes."
Catalogue des produits de l'industrie belge admis à l'exposition de 1847

BRUXELLES - "(N°703) MM. Berden, François, et Cie, à Bruxelles, ont exposé cinq pianos, qui se recommandent à la fois par la sonorité et le mécanisme.

MM. Berden ont apporté plusieurs perfectionnements dans les instruments qui sortent de leurs ateliers. Ils ont remplacé, par une barre en bois, une barre de cuivre qui servait à fixer les échappements.

Ils ont imaginé une vis de pression, avec coussinet appliqué sur la noix des marteaux, pour éviter la déviation des touches, et faire frapper ainsi constamment les deux cordes à la fois. Tous les marteaux de leurs instruments sont garnis de feutre.

Pour les manches des marteaux, le bois de plane a été substitué au bois de cèdre, comme offrant une plus grande solidité. Afin de donner plus de volume aux sons de la barre, les exposants ont inventé, pour les pianos droits, un système, composé de deux bascules à échappement, avec levier intermédiaire, qui permet de hausser la mécanique et d'allonger ainsi les cordes.

Les touches jouent dans des rainures garnies de peau, pour éviter le ballottement, et elles sont arrondies. Le jury décerne à MM. François Berden et Cie la médaille d'or." Rapports de jury et documents de l'Exposition de l'industrie belge en 1847, p. 355

BRUXELLES - "Les pianos de M. Berden et de M. Félix Jastrzebski se recommandent aussi par un ensemble de qualités remarquables; mais la faiblesse de leur pianino est incontestable quand on les entend après ceux que nous avons cités. Nous ne complimenterons pas M. Berden sur l'idée au moins singulière qui lui a fait nicher le buste de Mozart dans le haut d'un de ses pianos.

Quant à M. Félix Jastrzebsky, ses meubles sont magnifiques. — Les pianos en chêne sculpté et imitation de Boule, méritent tous les suffrages qu'on leur accorde en passant; mais il ne faut pas les ouvrir, car leur ramage, tout charmant et tout coquet qu'il est, ne répond pas à la richesse de leur plumage.

Il est vrai que ces meubles entreront dans des boudoirs parfumés, où une main bien blanche et bien inhabile viendra seule les interroger.

Avec l'or que coûte cette superbe enveloppe, une femme véritablement artiste peut se donner deux Erard, et quelle est celle de nos jolies lectrices qui n'a pas rêvé piano d'Erard." Revue de Belgique: littérature et beaux-arts, Volumes 4-5, 1847, p. 464-165

BRUXELLES - "[...][...] Nous devons aussi citer avec éloge les produits de MM. F. Berden et Cie (n° 703) et Stadeler (no 688), bien qu'ils ne fussent pas complétement exempts des défauts que nous avons cités plus haut." Annales du commerce extérieur: Faits commerciaux, Volume 14, 1854, p. 132

 

1851

LONDRES - "Trois pianos droits, de la fabrique de M. Berden et Cie, de Bruxelles, se distiguent par la simplicité et le bon goût de leur forme.

Le sévère gardien des pianos belges ne nous a pas permis d'essayer les instruments de M. Berden, sous prétexte qu'ils n'étaient pas suffisamment d'accord ; c'est trop juste." La France Musicale, 1851 (Expo Londres, 1851)

LONDRES - "N°174 — Berden (F.) et Cie, à Bruxelles.
1° Piano-buffet en palissandre, à 3 cordes. Prix: fr. 2,300
2° Id., riche, en palissandre, à 3 cordes. 1,700
3° Id. en palissandre, à 3 cordes . . . 1,100." Indicateur général des produits belges admis à l'exposition universelle de Londres, 1851, p. 33

LONDRES - "174 Berden, F. & Co. Brussels.—Cabinet pianos of six and a half octaves." Official catalogue of the Great Exhibition of the Works of Industry, 1851, p. 209

LONDRES - "M. Berden a fait aussi de grands progrès dans la construction des pianos droits. Parmi les instruments de ce genre fabriqués dans le pays, les siens sont joués de préférence par les artistes. Leurs sons ont du volume dans la basse et brillant dans 1° dessus; le toucher est agréable et facile." Revue et gazette musicale de Paris: journal des artistes, des amateurs et ..., 1851, p. 345

LONDRES - "Après ces deux facteurs habiles qui, à Londres, ont tenu le haut de l'échelle et dont les produits ont pu être comparés aux instruments des nations les plus avancées, il ne reste à citer que les pianos-buffet de MM. Berden et Cie, de Bruxelles, qui résument à peu près tous les perfectionnements introduits dans ces derniers temps ; leurs instruments se recommandent surtout par la sonorité et par la confection irréprochable des mécanismes." Bulletin du Musée de l'industrie, Volume 21, 1852, p. 204


1855

LONDRES - "691 Berden (Fr.) & Cie, à Bruxelles. - Pianos droits. V 1841. O 1847. HM 1851." Catalogue officiel publié par ordre de la commission impériale: Exposition de 1855, p. 288 ou Quinze visites musicales à l'Exposition universelle de 1855, Adrien de La Fage, p. 205

LONDRES - "Une nouvelle occasion de lutte s'est offerte à l'exposition universelle de Paris, qui est l'objet de notre rapport. Ici, la position est devenue toute différente pour l'industrie belge de la fabrication des pianos.

Une large expérience d'examen, d'audition et de comparaison des instruments provenus de toutes les nations, faite par un jury compétent et consciencieux, pendant vingt-sept séances, toutes réservées aux pianos, et dans de bonnes conditions acoustiques, égales pour tous, cette expérience, disons-nous, a placé les instruments de quelquesuns de nos facteurs dans les positions les plus honorables.

Tel a été l'effet de leur bonne sonorité, que d'anciens noms célèbres dans toute l'Europe n'ont été classés qu'après ceux de MM. Florence, Sternberg et Vogelsangs, de Bruxelles.

Par sa belle qualité de son, le grand piano à queue de M. Vogelsangs a mérité d'être placé le quatrième dans le concours; celui de M. Florence le suit.

Après eux viennent les instruments de facteurs de diverses nations, notamment de Paris, auxquels les plus hautes récompenses avaient été décernées aux expositions précédentes.

Dans la catégorie des pianos à queue de petit format, M. Florence a laissé derrière lui les instruments de quelques grandes maisons; et dans la section des pianos droits à cordes obliques, son triomphe a été plus éclatant encore; car le nombre d'instruments qui concouraient s'élevait à cinquante-neuf, et parmi les concurrents figuraient les noms de MM. Pleyel, Pape, Blanchet, Kriegelstein, Boisselot, de Marseille, Moutal et Mercier, c'est-à-dire quelques-uns des plus distingués dans ce genre d'industrie.

Or, M. Florence a obtenu la première place dans la classification et le bon piano de M. Sternberg a eu la deuxième.

C'est encore un Belge qui s'est placé en tête de la catégorie des pianos droits à cordes verticales.

Cette section ne renfermait pas moins de quatre-vingt-dix instruments, parmi lesquels figuraient les produits de quelques-unes des maisons les plus renommées de France, d'Angleterre et d'Allemagne.

Un piano de M. Berden, de Bruxelles, a obtenu, à l'unanimité des suffrages, la première place entre tous les autres de cette catégorie. Dans une autre série de pianos droits, désignés par le nom de demi-obliques, M. Berden a obtenu également une place honorable entre MM. Sternberg et Blanchet, se mettant avant soixante et onze autres instruments du même genre, dont un grand nombre n'ont pas obtenu les honneurs de la classification.

C'est par ces brillants succès que l'industrie belge de la fabrication des pianos s'est distinguée à l'exposition universelle de Paris, et qu'elle s'est posée dans le monde musical, où précédemment elle était inconnue.

MM. Florence, Sternberg et Vogelsangs ont obtenu chacun une médaille de première classe; une médaille de deuxième classe a été décernée à M. Berden.

Ce beau résultat ne doit être qu'un encouragement pour nos facteurs; il leur reste maintenant à conquérir une popularité incontestable par la continuation de leurs progrès; car c'est ainsi seulement qu'ils pourront donner à leurs établissements les développements d'une grande industrie.

Leur facture est correcte et bien faite; le mécanisme du clavier de leurs instruments est facile et léger; mais il est un point important sur lequel doit porter leur attention, parce qu'il est le seul par où le piano pourra faire encore des progrès.

Nous voulons parler du volume du son, objet d'une erreur capitale chez les fabricants de ce genre d'instruments dans tous les pays.

Le préjugé répandu chez tous ces facteurs, est de croire que le son dépend du mécanisme de la percussion, et qu'on a à volonté le son qu'on veut avoir en raison de la garniture des marteaux; rien de plus faux que cet axiome répété avec confiance depuis un demi-siècle.

Ce que donne la garniture des marteaux, c'est le timbre; mais le volume du son a son principe dans la construction de la caisse, dans la table d'harmonie, dans le système de barrage de celle-ci, et dans la position et la courbe du chevalet.

C'est sur ces choses que doivent se porter les recherches et que des améliorations considérables sont possibles. Le grand succès des pianos de M. Herz à l'exposition, n'a pas eu d'autre cause : il a fait un grand pas dans l'augmentation de puissance de la sonorité sans rien perdre de la clarté." Rapports du jury Belge de l'exposition universelle de Paris en 1855, p. 443-444

1862

LONDRES - "BERDEN (François) et Cie, 78, rue Royale, à Bruxelles. - Quatre pianos : droits, à trois cordes verticales, et oblique. - Méd. verm. 1841 ; méd. or 1847; ment. hon. 1851 ; méd. 2e cl. 1855."  Catalogue des produits industriels et des oeuvres d'art : Exposition ..., 1862

 LONDRES - "266. Berden, F. & Co. Brussels. - Upright pianos, with oblique and vertical strings." The International Exhibition of 1862, p. 19

 LONDRES - "M. Berden (Bruxelles), pour la bonne construction de pianos droits." La Belgique, ses ressources agricoles, industrielles et commerciales, Auguste Meulemans, 1864, p. 251

 LONDRES - "M. Berden, autre facteur distingué de Bruxelles, se borne à la fabrication des pianos droits à cordes verticales, dont il a un débit considérable; car suivant sa déclaration, qui m’a été communiquée, la valeur des produits fabriqués annuellement dans ses ateliers s’élève au chiffre de deux cent vingt-cinq mille francs.

La qualité de son de ces instruments a de la rondeur et du moelleux; la basse même a une certaine puissance qu’il est rare de rencontrer dans les pianos de cette espèce.

Telles sont, mon cher collaborateur, les observations faites sur les pianos français et belges par mes honorables collègues, ainsi que par moi, dans nos persévérents examens.

On ne peut se le dissimuler, la difficulté dejuger est grande parmi cette multitude d‘instruments qui n’ont pas exigé moins de quinze jours de travaux; car l’on fait perdre l’autre de vue.

Maintes fois nous avons été contraints de revenir aux choses que nous avions déjà vues, entendues et analysées, pour revoir nos notes, et constater que nous n’avions pas été sous l’influence de certains lieux plus ou moins favorables ou contraires à la résonnance.

C’est une lourde tâche que d’avoir à décerner ou réfuser des distinctions dont les résultats se font toujours sentir dans les affaires commerciales.

Toutefois l'unanimité de nos appréciations, dans nos examens individuels, comme dans ceux que nous avons faits collectivement, nous a pleinement rassuré sur l’infaillibilité de nos jugements." FÉTIS père." Le Guide Musical, 31/07/1862, p. 92

 LONDRES - "There were four exhibitors from Belgium, two of whom received the medal. M. Sternberg is the only one who makes all kinds of pianos.

"His grand piano, with a mechanism on the same principle with Erard's, only simplified, is easy, it articulates promptly and repeats, to whatever degree the keys are sunk, with great precision. The tone has brilliancy and distinction, especially in the middle and lower portions.

The bass alone leaves a little more power to be desired. A minute care reigns in all the details of the making.

The solidity of the instrument is established by the way in which it keeps in tune, in spite of the unfavorable place it occupies and the sprinkling it gets every day from the watering pots to which I have before alluded."

Sternberg's square and upright pianos receive no less praise. Berden, of Brussels, makes only uprights with vertical strings, and does a very large business with them. Their tone is described as round and marrowy, the bass having a certain power rarely met with in such instruments." Dwight's Journal of Music: A Paper of Art and Literature, 23/08/1862, p. 167

 LONDRES - "MM. Berden et Cie ont adressé la lettre suivante au Directeur de la Revue et Gazette musicale de Paris :

Dans la troisïème lettre de M. Fétis père, pibliée dans la Revue Musicale, soumise à votre direction, nous lisons :

« Quatre facteurs belges ont exposé ; deux ont été jugés dignes de la médaille, par la jury qui la leur à décernée. De ces deux industriels, M. Sternberg est le seul qui fabrique tous les genres de pianos.

M. Berden, autre facteur distingué de Bruxelles, se borne à la fabrication des pianos droits à cordes verticales, dont il a un débit considérable. »

Il nous importe de rectifier l'erreur que renferment ces lignes, pour ne pas accréditer par notre silence une affirmation émanée du rapporteur de la Commision de l'exposition de Londres.

Notre maison, une des plus anciennes et des plus importantes du pays, construit tous les genres de pianos, pianos à queue, pianos droits, à cordes demi obliques. La fabrication de ces deux derniers genres est même sa spécialité.

A l'exposition de Londres, dont M. Fétis rend compte, nous n'avons exposé que des pianos à cordes obliques.

M. Fétis, membre du jury, les a vus, les a examinés, comment donc a-t-il pu dire ce que nous venons de relever ? Nous l'ognorons. M. Fétis, aura)t)il la bonté de nous l'expliquer ?

Veuillez, Monsieur le Directeur, publier cette reclamation dans le prochain numéro de votre journal et agréer l'assurance de notre parfaite considération.

François Berden et Cie. Bruxelles, le 20 juillet." Revue et gazette musicale de Paris, 03/08/1862, p. 254-255 et Le Guide Musical: Revue Internationale de la Musique et de ..., 14-21/08/1862, p. 101-102

 LONDRES - "Exposition Internationale de Londres. Cinquième lettre au directeur de la Revue et Gazette musicale de Paris, concernant les instruments de musique (Voir les n° 24, 25, 28 et 31.)

Je me propose de rendre compte, dans cette lettre, de mes observations sur les orgues harmoniums placés à l'Exposition de Londres; mais avant d'aborder ce sujet, je crois devoir répondre quelques mots à une réclamation de M. François Berden et Cie, insérée dans le numéro de la Revue et Gazette musicale du 3 août.

J'ai dit, dans ma troisième lettre concernant les instruments de musique, que M. Berden ne fabrique qu'un seul genre de piano, le piano droit à cordes verticales, parce que je n'en connais pas d'autres provenant de ses ateliers.

A cela M. Berden répond que sa maison construit tous les genres de pianos, à queue, droits, petit et grand format, à cordes verticales, obliques et demi-obliques, d'où il suit que j'ai été mal informé. Mais M. Berden avoue que de toutes ces espèces, il n'a exposé que le piano droit; or, le jury ne voit et n'entend que ce qui est exposé.

A la vérité, M. Berden déclare que ses deux pianos sont à cordes obliques, et j'ai dit qu'ils sont à cordes verticales. M. Berden me demande compte de mon erreur : je lui dois des explications sur ce qui s'est passé.

A l'ouverture de ses pianos, qui ont été joués par MM. Pauer et Lissajous, l'impression fut si défavorable, que ces messieurs allaient passer à d'autres instruments, lorsque je leur fis remarquer que ces pianos n'avaient pas été accordés, et que dans l'état où ils étaient, on pouvait à peine les juger.

Sur cette observation, M. Lissajous demanda à voir la construction intérieure; mais la personne qui avait les clefs des instruments était si étrangère à la connaissance des pianos, qu'elle ne sut comment s'y prendre; nous fùmes obligés de découvrir nous-mêmes le mécanisme; quant à la partie inférieure qui recouvre le chevalet et où la direction des cordes est clairement déterminée, elle resta fermée par l'incapacité de celui qui devait nous exhiber les instruments.

Du reste, la sonorité de ces pianos était si inférieure à celle du piano oblique de M. Sternberg qui se trouvait près d'eux, qu'aucun des commissaires ne put penser qu'il y eût identité de système de construction.

Lorsque tous les membres réunis du jury se livrèrent ensuite à l'examen des pianos, ils ne s'arrêtèrent qu'un moment à entendre les pianos de M. Berden, qui ne parurent pas les satisfaire; toute leur attention se porta sur ceux de M. Sternberg, et dans la séance où se fit la discussion et la classification des récompenses, une mention honorable fut volée par la majorité du jury pour les pianos de M. Berden.

N'oubliant pas ce que mes fonctions de juré pour la Belgique exigeaient de moi, je combattis ce vote, faisant valoir l'importance de la maison de M. Berden, la bonne réputation dont jouissent ses instruments, et rejetant la mauvaise impression qu'avaient produitê ceux qui se trouvent à l'exposition sur l'état désavantageux dans lequel ils se présentaient.

Ces raisons, plus longuement développées que je ne puis le faire ici, ramenèrent à moi sir Gore Ouseley, MM. Schiedmeyer et Pauer; quant à M. Lissajous, il me dit en riant: Vous avez été si bienveillant pour mes exposants français, que j'aurais mauvaise grâce de vous refuser ce que vous demandez. Nous voyant d'accord, les autres membres du jury se rallièrent à notre avis, et une médaille fut votée pour les pianos de M. Berden. Voilà toute l'explication que je puis donner à cet industriel." Revue et gazette musicale de Paris, 17/08/1862, p. 265

 LONDRES - "M. Berden et Comp. nous adressent une nouvelle lettre, å l'adresse de M. Fétis et au sujet des observations contenues dans le 5e article de l'illustre directeur de notre Conservatoire. Notre impartialité nous oblige à l'insérer :

Bruxelles, 19 août 1862.

Monsieur le Directeur,

Dans sa réponse publiée dans le numéro de votre journal du 17 août, M. Fétis reconnaît qu'il a été mal informé et qu'il s'est trompé en affirmant que nous ne fabriquions que des pianos droits à cordes verticales. Nous nous bornons à prendre acte de cette rectification, sans vouloir discuter la cause de l'erreur de M. Fétis, et on doit nous savoir gré de notre réserve. Le but de notre réclamation est atteint, c'est l'essentiel; le reste importe peu.

M. Fétis nous apprend que le jury a passé à l'examen de nos pianos, malgré son observation, fort juste, que n'étant pas accordés, il était à peine possible de les apprécier dans l'état où ils étaient. Qu'il nous soit permis de demander s'il est équitable de juger des instruments non accordés. Constatant le fait, le jury ne pouvait-il pas, ne devait-il pas remettre son examen d'un jour?

A cette occasion nous constatons à regret que, contrairement à l'usage des expositions précédentes et à l'encontre de ce que nous croyons s'être fait pour quelques concurrents, nous n'avons pas été prévenus du jour de l'examen, et que par suite nous n'avons pas pu nous mettre en mesure de faire accorder nos instruments.

Veuillez, Monsieur le rédacteur publier cette lettre dans votre prochain numéro et agréer les assurances de notre parfaite considération. - FR. BERDEN et Cie." Le Guide Musical: Revue Internationale de la Musique et de ..., 11-18/09/1862, p. 117-118

 LONDRES - "M. Berden, autre facteur distingué de la ville de Bruxelles, se borne à la fabrication des pianos droits à cordes verticales, dont il a un débit condésidérable; car, suivant sa déclaration qui m'a été communiquée, la valeur des produits fabriqués  annuellement dans ses ateliers s'élève au chiffre de deux cent vingt-cinq mille francs.

La qualité  de son de ces instruments a de la rondeur et du  moelleux; la basse même a une certaine puis sance qu'il est rare de rencontrer dans les pianos te de cette espèce.

Je dois avouer que malgré la belle et solide réputation de M. Berden, je ne pouvais, après avoir examiné ses instruments, ratifier en tout l'appréciation de M. Fétis, car j'étais loin de trouver du moelleux et de la rondeur dans la sonorité des pianos exposés.

Il paraît que M. Berden, non satisfait, quoique médaillé, a réclamé contre l'assertion de M. Fétis, qui disait que la maison Berden se bornait à la fabrication des pianos droits, et il écrit que ses pianos exposés sont à cordes obliques et non à cordes verticales. Il y a des gens qui ne savent pas se taire et qui ne veulent pas se souvenir que trop parler nuit. Voici les explications données par le savant Directeur du Conservatoire de Bruxelles : 

A l'ouverture de ses pianos, qui ont été joués  par MM. Pauer et Lissajous, l'impression fut si  défavorable que ces Messieurs allaient passer à  d'autres instruments lorsque je leur fis remar quer que ces pianos n'avaient pas été accordés,  et que dans l'état où ils étaient on pouvait à  peine les juger.

Sur cette observation, M. Lissajous demanda avoir la construction intérieure; a mais la personne qui avait les clefs des instruments était si étrangère à la connaissance des  pianos, qu'elle ne sut comment s'y prendre ; nous  fûmes obligés de découvrir nous-mêmes le méca nisme ; quant à la partie inférieure qui recouvre  le chevalet et où la direction des cordes est clai rement déterminée, elle resta fermée par l'incapacité de celui qui devait nous exhiber les instruments.

Du reste, la sonorité de ces pianos  était si inférieure à celle du piano oblique de  M. Sternberg qui se trouvait près d'eux, qu'au cun des Commissaires ne put penser qu'il y eût  identité de système de construction.

Lorsque tous les membres réunis du jury se  livrèrent ensuite à l'examen des pianos, ils ne  s'arrêtèrent qu'un moment à entendre les pianos  de M. Berden, qui ne parurent pas les satisfaire;  toute leur attention se porta sur ceux de  M. Sternberg, et dans la séance où se fit la dis cussion et la classification des récompenses, une  mention honorable fut votée par la majorité du  jury pour les pianos de M. Berden.

N'oubliant  pas ce que mes fonctions de juré pour la Belgique exigeaient de moi, je combattis ce vote,  faisant valoir l'importance de la maison de  M. Berden, la bonne réputation dont jouissent  ses instruments, et rejetant la mauvaise impres sion qu'avaient produite ceux qui se trouvent à  l'Exposition sur l'état désavantageux dans le quel ils se présentaient.

Ces raisons, plus longuement développées que je ne le puis faire ici,  ramenèrent à moi sir Gore Ouseley, MM. Schiedmeyer et Pauer ; quant à M. Lissajous, il me dit en riant : Vous avez été si bienveillant pour mes exposants français, que j'aurais mauvaise grâce  de vous refuser ce que vous demandez. Nous  voyant d'accord, les autres membres du jury se  rallièrent à notre avis, et une médaille fut votée  pour les pianos de M. Berden.

Voilà toute l'explication que je puis donnera cet industriel." Douze jours à Londres: voyage d'un mélomane à travers l'Exposition universelle, 1862, Pontecoulant, p. 114-117

 LONDRES - "Dans une lettre que nous adresse encore M. François Berden de Bruxelles, ce que nous trouvons de plus utile à constater, c'est le regret qu'il exprime de ce que, contrairement à l'usage des expositions précédentes, il n'a pas été prévenu du jour de l'examen, et que la commission ait jugé ses instruments sans que préalablement il ait pu les faire accorder." Revue et gazette musicale de Paris, 25/08/1862, p. 255

1867

PARIS - "81. — BERDEN (Fr.) & Cie, 28, rue Royale, à Bruxelles.
1 piano, palissandre, petit format, à cordes verticales. Fr. 900
1 piano en palissandre, grand format, à cordes verticales. Fr. 1,000
1 piano en palissandre, avec moulures et sculptures en ébéne, à cordes obliques, agrafes en cuivre, barrages en fer. Fr. 1,100
1 piano en palissandre, très-riche, grand format, & 3 cordes obliques, agrafes en cuivre, barrages en fer. Fr. 2,000
1 piano à queue, petit format. Fr. 2,000


Méd. verm. 1841 ; or 1847 ; méd. 2e cl. 1833 ; méd. 1862."
Belgique : catalogue des produits industriels et des oeuvres d'art, 1867

PARIS - "M. BERDEN (Bruxelles). Ce facteur expose des pianos à queue et des pianos verticaux. Le piano à queue a une belle sonorité, mais me paraît tenir peu l'accord; le clavier est d'une parfaite égalité,et la mécanique échappe avec beaucoup de vélocité. J'aime moins les pianos verticaux. Les sons en sont trop brillants, les marteaux demandent un peu plus de garniture.

En 1851, à Londres, M. Berden obtint une Mention Honorable.
1855, à Paris, Médaille De 2° Classe.
1862, à Londres, la Prize Medal, pour bonne construction du piano droit.

Le Jury de 1867 a décerné à M. Berden une Médaille D'argent." La musique à l'Exposition universelle de 1867, Louis-Adolphe le Doulcet Pontécoulant, p. 192

1874

BRUXELLES - "Quoique les pianos ne fussent admis à l'Exposition que comme meubles, et que le peu de temps laissé à nos industriels pour préparer leurs envois ne leur ait pas permis de faire des pianos répondant spécialement aux désirs de la Commission, la plupart de nos grands facteurs y ont envoyé leurs produits. Seulement, comme nous avons en Belgique la spécialité des pianos de bonne facture, parfaits comme sonorité, et que nous laissons à nos rivaux les pianos de luxe, bons seulement, pour la plupart, à figurer comme meubles et non comme instruments, les exposants ont bravement sauté par dessus les prescriptions de la Commission, sachant bien que les visiteurs rechercheraient plutôt la valeur musicale que la valeur apparente même des pianos qu'ils trouveraient à l'Exposition.

Quelques-uns des exposants, qui, non contents de donner à leurs instruments la perfection du mécanisme et du son, s'efforcent, depuis quelques années à donner au coffre le cachet élégant et artistique que recherchent avant tout les marchés étrangers, ont exposé des pianos qui ont dû satisfaire la Commission tout autant que le public amateur.

Ce que nous pouvons dire de tous les exposants, c'est qu'ils nous ont montré des échantillons de leur production courante, qu'aucun d'eux n'a fait en vue de l'Exposition de la virtuosité en ébénisterie, et, à ce point de vue déjà, leurs envois ont été extrêmement remarqués, puisqu'ils nous ont permis une appréciation exacte de notre production nationale.

Nous allons commencer notre revue de détail par les pianos de MM. F. Berden et Co, et dire en quelques mots l'histoire de cette maison. Ce sera faire, à peu de chose près, l'histoire de toute une industrie dont nous avons le droit d'être fiers.

La fabrication des pianos a été introduite en Belgique vers 1822, mais ce n'est qu'à 1828 ou 1829 que remonte l'établissement des premiers ateliers de MM. Hoebrechts et Groetaers, dont le personnel était, toutefois, fort restreint.

En conséquence la fabrication resta assez longtemps sans importance.

Plus tard M. Lichtenthal, originaire de Hanovre, avec le concours de quelques amateurs de musique, constitua une société avec un capital fort modeste, il est vrai, mais qui permit de donner quelque développement à cette industrie et d'occuper jusqu'à 50 ouvriers.

Il fabriqua d'abord le piano carré, alors beaucoup en vogue, ensuite le piano à queue, et finalement le piano à buffet qui a détrôné aujourd'hui toutes les autres formes.

La Société Lichtenthal fut fusionnée avec la Société Clermont-Berden et Cie, et finalement F. Berden et Cie reprirent totalement cette industrie.

Cette firme fabrique, aujourd'hui, de 550 à 575 instruments par année et emploie plus de 160 ouvriers.

A leurs ateliers de construction, les plus vastes de la Belgique, est annexée une scierie mue par une machine à vapeur de la force nominale de 30 chevaux, où se débitent les bois indigènes aussi bien que les bois des îles.

Toutes les parties du piano ainsi que celles du meuble se font mécaniquement par un outillage des plus ingénieux et des plus complets.

C'est même là un des grands avantages que nous devons reconnaître à la maison Berden. C'est que tous ses pianos sont fabriqués en entier dans ses ateliers ; toutes les parties, si nombreuses cependant, destinées à former, réunies, un des plus beaux instruments que la science moderne ait inventés, entrent à l'usine à l'état de matières premières pour n'en sortir qu'assemblées et finies.

La fabrication ést par la même devenue si parfaite, que les pianos Berden ont pu parvenir jusqu'au Brésil et aux Indes-Orientales, où ils ont supporté et supportent encore victorieusement toutes les attaques d'un climat peu pareil au nôtre.

Les pianos exposés aux Halles-centrales étaient de ceux dont nous avons parlé d'abord, en disant qu'ils satisfaisaient aux désirs du luxe et des yeux aussi bien qu'à ceux de l'oreille. Un piano noir, à cordes obliques, en ébène sculpté et gravé, a surtout attiré notre attention.

Ses formes gracieuses, élégantes, se mariaient si bien avec la sévérité du bois noir, que nous aurions voulu connaître l'artiste, car c'en est un, qui en a donné le dessin, pour le féliciter.

C'est une œuvre complète, dont les mérites n'ont échappé à personne, et dont plusieurs exemplaires ont été commandés avant la fin de l'exposition. La sonorité parfaite dont nous avons pu juger, en fait un meuble précieux, plus encore comme instrument que comme meuble.

Cette excellence a, d'ailleurs, été reconnue plus d'une fois à la maison Berden, par les jurys des diverses Expositions où elle a envoyé ses produits. Chacune lui a valu les distinctions les plus flatteuses et les mieux méritées." L'Exposition des arts industriels de Bruxelles : 1874, p. 385-387 (gallica.bnf.fr)

1878

PARIS - "BERDEN FRERES ET Cie. - Belgique. - Rappel : pianos à cordes croisées." Chouquet, Rapport sur les instruments de musiques à l'exposition universelle de 1878

PARIS - "In the Belgian Court are to be some very attractive exhibits of pianofortes.

Campo, Brothers, formerly Berden and Co., pianoforte makers, of Brussels, and representing one of the oldest manufactories of the kind in Europe, as it dates back as far as 1827, exhibit eight pianos in different style, two are semigrands, in black wood, and specialy deserving of notice, because of the exceeding artistic manner in wich the wood has been engraved.

This engraving is remarkable for its style and finish, and one of the instruments is worth examining, not only because of the manner in wich it has been engraved, but because it has been gilded and polished by what is described as an entirely new process. Ordinarely the laying on of the polish difigures the gilding, but in this instance both the gilding and the polish are brilliant and as clean as can be desired.

Among the collection is a piano presenting in the style, of what might be termed its furniture, a pure copy og a pattern unearthed at Pompei, and another is of Louis XVI. style. Both will repay carefuly inspection.

The tone of the instruments is very good, and the action all that could be wished for, and justify the presentation of the numerous and valuable medals wich this manufactory has obtained fot its pianos wherever they have been exhibited.

The pianos shown here have been made specially for hot climates, and it is worthy of notice that the manufacturers obtained for similarly-made pianos the medal awarded to Belgium manufacturers and exhibitors at the Exhibition of 1878." The Sydney Mail, 27/09/1879, p. 16

PARIS - "En observant l'ordre alphabétique du nom des exposants, nous rencontrons d'abord la maison F. Berden et Cie (Campo frères et neveux, successeurs), à Bruxelles (Cette maison est la seule qui, en Belgique, fabrique entièrement les mécaniques des pianos; elle a introduit dans le pays cette industrie ainsi que la construction des claviers.

Sauf les cordes, les chevilles, les plaques métalliques des pianos à queue et l'ivoire ouvré des claviers, tout se fabrique indistinctement à l'établissement; il y entre du bois et du métal, il en sort des pianos.

J'ai déjà dit qu'en France même il n'y a que deux grandes maisons (Erard et Pleyel) montées sur ce pied.) qui a exposé deux pianos à queue de nouveau modèle (format boudoir) et deux pianos-buffets.

Les pianos à queue sont à cordes croisées; ce qui fait retrouver dans un instrument relativement court, une partie de la longueur nécessaire aux basses, tandis que, grace à la largeur de la queue, la table d'harmonie reçoit une superficie suffisante. L'une des grandes difficultés du système, le passage des cordes filées aux cordes d'acier, a été parfaitement vaincue.

Les étouffoirs ne sont point placés sous les cordes, comme aux pianos à queue de Herz et d'Erard, mais par-dessus: ce qui est préférable. Le toucher est large, facile, sensible, la sonorité puissante et douce, la résonnance longue, l'égalité irréprochable.

Ces instruments ont presque la portée des grands pianos à queue. Les pianos-buffets sont du grand modèle, à cordes obliques.

Ainsi que je l'ai dit plus haut, la mécanique est construite d'après un système propre à la maison, système qui, réduisant le frottement au minimum par suite de l'attaque directe du marteau, permet à la mécanique de transmettre l'action du pianiste sans aucune déperdition de force.

Le double échappement d'Erard y est adapté. Ainsi qu'aux pianos à queue de la même maison, la force de la mécanique est ici parfaitement proportionnée à la résonnance de la table d'harmonie : qualité essentielle que beaucoup de facteurs perdent souvent de vue.

Par la sensibilité de leur toucher, par leur sonorité chantante, les pianos-buffets de Berden Campo sont de véritables instruments d'artistes et peuvent se comparer sans d"savantage aux produits des meilleurs facteurs de Paris.

D'un de ces bulfets est, en outre, remarquable comme meuble; il est en palissandre Rio et Baiha, avec moulures en ébène et filets de raccordement.

C'est d'un beau travail d'ébénisterie : une spécialité parisienne, importée en Belgique par MM. Campo frères." Belgique à l'Exposition de 1878, p. 116-117

PARIS - "Messrs. Campo, Brothers, have the most complete set of pianoforte exhibits in the Exhibition, numbering nine of various styles.

The Messrs. Campo are the nephews and successors of Messrs. V. Berden and Co., of Brussels, whose manufactory is the oldest and most important in Belgium.

This establishment was founded in 1827 by Messrs. Lichtenthal and Co. : the firm soon attracted attention in the musical world by the invention of their "cross-chord" system applied lo their square pianos.

This was patented by M. Lichtenthal, in 1834; Steinway (originally Steinweg) was then quite a youth, living in Hanover, his birth-place. He changed his name when he fettled in America, and there he adopted the invention of the Belgian House. Soon afterwards this cross chord system was applied to the cottage pianos, and from that time the firm have maintained their superiority.

In their manufactory they prepare all the mechanical parts of their instruments, including the keyboards.

Bechstein, Erard, and Pleyel, are, we believe, the only continental makers of whom the same can be affirmed.

In the construction of their pianos the greatest care is taken that every portion shall be well done, that the mechanical strength shall be proportional to the vibrating power of the sounding board, that all changes are tested and the best adopted ; the double escapement, as used by Erard, is retained, but beyond this no special feature of Erard or Herz remains.

The firm in 1845 became F. Berden and Co., and though now carried on by their nephews, the same spirit of enterprise and progress which animated the founders still prevails with equal, if not greater intensity.

Many portions of pianoforte machinery are patented by Messrs. Campo, and the promises have been several times extended.  Of the exhibits hore we may speak first of the two semi-grands.

No. 1 is cased in ebony, with an ornamental design engraved in the wood, and has been hitherto used by Madame Summerhayes at the Campo recitals. The purity, sweetness, and strength of tone ¡ have become familiar to the Exhibition visitors.

No. 2 is constructed on exactly the same principles as the first named the difference is in the case, which in this instance is of rosewood, with scrolls in gilt.

In their cottage pianos, Messrs. Campo do not use iron frames, but the wooden ones are constructed with peculiar care, and the general favour with which they have been received by the public justifies the manufacturers in following their custom in this respect. There are two grand oblique cottages,

Nos. 3 and 4, fine-toned instruments ; one with a frame modelled in  the Louis XVI. style ; the workmanship is first class, and the interiors of the instruments will repay the closest examination. The third variety,

No. 5., is a small oblique cottage of sweet melodious tone. The frame of ebony was designed to the special order of a gentleman, to harmonize with some recovered treasures from Pompeii.

The curved scroll of the centre piece was copied from the back of a chair found in the buried city, the scroll which formed the arm is copied in the leg, and the candlesticks aro also from ancient models. No. 6 is one upright cottage extra sixc, of great power. There is also one grand oblique,

No. 7, specially manufactured for Java and the jungle districts of India, in this class of instruments, in addition to the special provisions in the manufacture for resisting all atmospheric influences, the wood is poisoned with a metallic sulphate to prevent the ravages of the insects with which these districts are intested in these iron frames are used and brass panels ;-the hammer in Campo's pianos is very carefully made, there is first the wood, then a leather covering, next one of coloured felt, and lastly one of white felt. Besides the glue fastening, there is a brass pin passed through the whole to prevent any chance of yielding. Lastly, there are two upright cottages.

Nos. 8 and 9, one-quarter oblique, constructed especially for schools. They are largely in demand in Europe, and numerous orders have already been given for them in Sydney. These instruments are all soundly made and carefully finished, and they are also very moderate in price.

They have received many medals and distinctions at various Exhibitions since 1841.

Messrs. Campo have an extensive connection in Malay, Brazil, Canada, Asiatic Turkey, and South Africa. In all these districts they have established agencies. Mr. Otto Campo represents the firm at the Exhibition." The Sydney Morning Herald, 08/01/1880, p. 3

PARIS - "3. BERDEN & Cie, Campo & Cie, Successeurs, a Bruxelles, rue Kèyenveld, 42. — Pianos." Catalogue général officiel de l'exposition universelle de 1889, p. 14 (gallica.bnf.fr)

PARIS - "224. Berden (François) et Cie, Campo frères, neveux et successeurs, 78, rue Royale, à Bruxelles. - - Pianos à queue et pianos buffets. Price medal, Londres 1851 et 1862. Médaille 1re classe, Paris 1855. Médaille argent, Paris 1867." Catalogue officiels des oeuvres d'art, des produits de l'industrie et de l ..., 1878, p. 70

1880

MELBOURNE - "Gunther, of Brussels, does not exhibit, but Messrs. Campo-Berden have sent a goodly collection ; Berrens four and Van Hyfte four cottage pianos." The Sydney Morning Herald, 09/12/1880, p. 7 (trove.nla.gov.au)

MELBOURNE - "GRAND PIANOS.  [...] CAMPO FRERES (BERDEN), Brussels. This firm has retained the French quality of tone in its pianos, although it has adopted the cast-iron framework and the overstrung system. The action of the semi-grand instrument is well made, and by the direct action of the hopper all friction is reduced to a minimum, The touch is light and agreeable, the tone even, and the quiet, neat appearance of the cases makes those instruments especially recommendable. First award. [...]

COTTAGE PIANOS. [...] CAMPO FRERES (BERDEN), Brussels, show four pianos, tolerably well constructed. This firm manufactures its own actions and keyboards. The touch of their pianos is elastic; the tone is even throughout, and not disagreeable, and the cabinet work of the cases is neat and plain, Second award." Official Record: Containing Introduction, History of Exhibition, Description ..., 1882, p. 47-49

BRUXELLES - "MANUFACTURE ROYALE DE PIANOS - François BERDEN & Cie sous la Direction de CAMPO frères - Administration et magasin : Rue Royale, 78 - Usine et ateliers : Rue Keyenveld -

Cette maison fut fondée en 1817 par MM. Lichtenthal et Berden, dont MM. Campo frères sont les petits-neveux et les successeurs. C'est à juste titre que ces facteurs peuvent compter aujourd’hui parmi les plus importants de l’Europe. Dans toutes les expositions auxquelles ils ont pris part, ils ont obtenu des récompenses et tout récemment encore, le jury de l'Exposition de Sydney leur décernait trois médailles, nouvelle attestation de la perfection de leur facture.

Un des avantages que MM. Campo frères ont sur leurs confrères de Belgique, et qu'il est juste de signaler, c’est qu’ils construisent dans leurs ateliers jusqu'aux moindres accessoires ; les claviers mécaniques, ces parties si délicates de l’instrument et dont le rôle est si important, se fabriquent sous leurs yeux.

Toutes les matières premières qui concourent à la construction de leurs pianos, métaux, bois, ivoires, feutres, cordes harmoniques, etc., sont soigneusement contrôlées avant leur emploi, et tous ceux qui connaissent le rôle important que joue chaque partie, apprécieront de tels soins. C’est ainsi que l’on obtient des instruments ayant les qualités de solidité, de sonorité et de durée, si rares de nos jours.

C'est un point sur lequel on ne saurait trop insister : il ne. suffit pas d’avoir de bons ouvriers, il faut aussi que toutes les matières servant à la fabrication de l'instrument soient dans les conditions requises, les bois parfaitement secs, les marteaux bien garnis d’un feutre souple et bien foulé, afin qu’ils ne puissent se couper dès les premiers mois, toutes choses que l’on ne peut obtenir que dans les maisons existant depuis de nombreuses années.

— Un mot encore avant de quitter ce sujet : que nos lecteurs soient en garde contre la tentative du bon marché; quand il s’agit d’une maison honorable, le plus cher est toujours le meilleur marché ; nous parlons de l’instrument proprement dit, bien entendu.

De quelque côté qu’on le considère, un piano est toujours un objet artistique, car sa fabrication relève à la fois de deux arts, la lutherie, d’abord, et ensuite l’ébénisterie. Or, MM. Campo frères fabriquent aussi des pianos de luxe d’un goût recherché, où la richesse n’est pas obtenue par une surcharge d’ornements, ainsi que le prouve leur exposition.

Une visite à la classe du palais du Champ des Manœuvres ou à leurs magasins, démontrera si nous avons été téméraires en affirmant au début que la Manufacture royale belge de pianos est l’émule des Erard, des Pleyel et des Herz. Leurs pianos ont l’éclat et l’harmonie, ils sont moelleux et puissants, quoique d'une sensibilité exquise qui reçoit et répercute les moindres émotions de l’âme de l'exécutant." Catalogue illustré de l'Exposition historique de l'art belge et du Musée moderne de Bruxelles : 1830-1880, 1880, p. 6 (gallica.bnf.fr)

1883

AMSTERDAM - "304. MANUFACTURE ROYALE DE PIANOS (Firme François Berden et Cie), Directeurs gérants : MM. Campo frères, rue Royale, à Bruxelles. Pianos-buffets à queue, pour l'exportation aux colonies (pays chauds et humides. Pianos spéciaux pour écoles. Accessoires capitaux pour pianos : tels que mécaniques, clavier, tables d'harmonie. (Voir groupe IX, classe 49). | Buffet-staartklavier voor den uitvoer naar de koloniën (warme en vochtige landen). Bijzondere klavieren voor scholen. - Hoofdzakelijke toebehooren voor klavieren zoo als : mekanieken, kla vieren, harmonie tafels. (Zie groep IX, klas 49). 17 médailles et 3 diplômes d'honneur à différentes Expositions Internationales." Catalogue des produits industriels Amsterdam, 1883, p. 59-60

1888

BRUXELLES - "Manufacture Royale de Pianos (François Berden & Co.), Brussels, 80, Rue Royale, grand and other pianos." Music Trades Review, 1888, p. 19

1889

PARIS - "205 Manufacture royale de pianos, fondée en 1825, à Bruxelles; firme: Fçois Berden et Cie (A. Campo et Cie), administration, magasins et usine, 42, rue Keyenveld, à Ixelles. Succursale rue Royale, 86 (centre). Pianos.

Paris 1851, 1re médaille; Londres 1862, prize medal first Reward; Paris 1867, 1re médaille; Sydney (Australie) 1879, médaille d'or et diplôme d'honneur; Bruxelles 1888 - Grand Concours, médaille d'or, etc." Catalogue officiel, Paris, 1889, p. 326

1894

ANVERS - "679. Manufacture Royale de Pianos (ancienne firme François Berden et Cie), fondée en 1823; usine, ateliers, bureaux, magasins et administration, 42, r. Keyenveld, Ixelles; succursale pour la vente et la location, 92, rue Royale, Bruxelles.

Pianos-buffets et pianos à queue de styles divers; mobiliers scolaires, pianosbuffets pour écoles et pensionnats.

Médaille d'or, Bruxelles 1841-1847; prize medal, Londres 1851; 1re médaille, Paris 1855; prize médal, Londres 1862; 1re médaille, Paris 1867; diplôme d'honneur, Utrecht 1876; 1re médaille, Paris 1878; 2 médailles d'or et 2 diplômes d'honneur, Sydney 1880 et Melbourne 1881; croix-de l'ordre Léopold; diplôme d'honneur et croix du Libérateur, Caracas (Venezuela) 1883; médaille d'or et croix de l'ordre de Léopold, Paris 1889; hors concours, diplôme, Chicago 1893." Catalogue officiel général, Anvers, 1894, p. 26

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Pianos belges de 1710 à 1849

of in het Nederlands
Belgische piano's van 1710 tot 1849


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