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CLERMONT, BERDEN & Cie
à Bruxelles (°1840)


1841

BRUXELLES - "531. MM. CLERMONT, BERDEN et Cie, Montagne-de-la-Cour, 8, à Bruxelles. (Brabant.) -

a. Pianino en palissandre, transpositeur, incrusté, à 6 ½ Octaves et à deux cordes.
b. Pianino en acajou, à 6 ½ et à trois cordes.
c. Pianino en palissandre, transpositeur, incrusté, à 6 ½ Octaves et à trois cordes.
d. Pianino en ébène, incrusté, transpositeur, à 6 ½ Octaves et à trois cordes.
e. Piano carré en palissandre, incrusté, à 6 ½ Octaves à trois cordes
f-g. Deux Pianos à queue, en palissandre, incrustés, à 7 octaves et à trois cordes." Catalogue des produits de l'industrie Belge admis à l'exposition de 1841, p. 150

BRUXELLES - "Messieurs Clermont, Berden et Compagnie, à Bruxelles, ont exposé, sous le n° 531, quatre pianinos, un piano carré et deux pianos à queue.

Les pianinos et les pianos à queue de ces facteurs se recommandent surtout par leur mécanisme. Messieurs Clermont, Berden et Compagnie ont adopté pour les pianinos le système des cordes croisées, qu'ils ont appliqué aussi aux pianos carrés.

Le Jury leur décerne la Médaille De Vermeil." Rapports du jury et documents de l'exposition de l'industrie belge en 1841, 1841

BRUXELLES - "Den von Berden in Brüssel zur Ausstellung gebrachten Flügeln fehlte es im Basse an Kraft, in der Mitte an der wünschenswerthen Gleichheit der Töne; in der Höhe zeichnen sie sich dagegen durch angenehmen Klang aus.

Die Art der eisernen Befestigung (Haltung des Querbrettes, barrage de fer) dieser Instrumente ist gut und muß sehr vortheilhaft für ihre Dauer sein. [...]

Herr Berden ist in gewisser Beziehung dem alten System der Construktion der tafelförmigen Pianos treu geblieben; er hat indessen bei seinen Instrumenten eine Veränderung angebrachs, welche bemerkt zu werden verdient.

Das Instrument, welches er zur Ausstellung lieferte, besitzt das Eigenthümliche, daß die Saiten der drei letzten oberen Ottaven in der Richtung der Breite gezogen sind, anstatt daß dieß sonst in der Richtung der Länge des Instruments statt findet.

Der Vortheil, welcher mit dieser Disposition verbunden ist, besteht darin, daß der Hammer die Saiten in der Richtung der Länge trifft, was sonst in schräger Richtung geschieht.

Der Ton gewinnt hierdurch an Reinheit und Kraft. Wenn man nur einigermaßen den inneren Bau eines Pianos betrachtet, so wird man leicht einsehen, daß man den Saiten diese zwei entgegengesetzten Richtungen nicht geben konnte, ohne sie auf zwei übereinandergelegte Flächen zu befestigen; die Saiten der drei höheren Oktaven sind also unter denm der Mitte und des Basses befestigt.

Hierbei mußte nun noch, um dem, die Dauer des Instruments gefährenden, doppelten Zug der Saiten entgegen zu wirken, zur Vervollständigung dieses Construktionssystems, doppelte Befestigung mit Eisen angewendet werden.

Mehrere Instrumentenmacher hatten schon die Idee zur Ausführung gebracht, bei aufrecht stehenden Pianos die tieferen Saiten schief zu legen, um ihnen die nöthige Länge zu geben und die Höhe des Instrumentes zu vermindern.

Das tafelförmige Piano von Verden ist also hiernach betrachtet nichts anders, als ein umgestürztes aufrechtstehendes; wir gewahren jedoch hier zum ersten Male eine andere Anwendung eines und desselben Princips." Die Gewerbausstellung in Brüssel im Jahre 1841, H. Rössler, 1841, p. 40-45

BRUXELLES - "Dans le piano à queue exposé par M. Berden, les basses manquent de puissance et le medium n'a pas l'égalité désirable; mais les dessus se distinguent par une agréable qualité de timbre.

Le système de barrage en fer de ces instruments est bon et doit contribuera leur solidité. Le même facteur a introduit dans la construction du piano carré une innovation qui nous oblige à entrer dans quelques détails sur cette espèce d'instrument.

Les frères Erard construisaient dès 1776 de petits pianos carrés à cinq octaves dont le son argentin était très-remarquable pour le temps.

Mais, quoique ce son fût assez éclatant, il n'avait qu'une portée fort courte, parce que les cordes étaient grêles, et parce que la courbe du chevalet ayant été d'abord mal calculée, ne permettait pas de leur donner une longueur suffisante, surtout dans le haut.

D'ailleurs, la table sonore de l'instrument, n'occupant alors qu'une étendue fort circonscrite, ne pouvait elle-même fournir que des vibrations peu prolongées. On fut longtemps avant de s'apercevoir de ces défauts.

Quand on voulut y remédier, on crut que le seul moyen d'obtenir un plus grand volume de son, était d'appliquer le mécanisme du piano à des instruments faits dans la forme de l'ancien clavecin.

En effet, la dimension de la table sonore et l'avantage de frapper les cordes dans le sens de leur longueur, devaient procurer des vibrations plus énergiques et plus prolongées.

Les facteurs anglais qui, les premiers, en firent l'essai, réussirent assez bien et perfectionnèrent ensuite leur travail. A l'égard des pianos carrés, on n'imagina pas de meilleur moyen, pour augmenter la force du son que d'ajouter une corde aux deux qu'on avait déjà données à chaque note.

L'addition élait bonne en soi, mais cependant elle n'augmentait pas l'intensité du son dans la proportion de deux à trois, car il est difficile que les cordes d'un piano soient assez bien disposées sur les chevilles, pour présenter un plan parfaitement horizontal au marteau qui doit les frapper.

Un autre défaut qui résulte de la forme des pianos carrés, c'est l'angle que fait la corde auprès du point d'attache.

Le marteau la frappant dans cet endroit, le moins flexible de toute sa longueur, le choc est plus violent, la résistance est plus énergique et le résultat doit être de faire casser la corde. [...]

M. Berden en est resté, sous de certains rapports, à l'ancien système de construction des pianos carrés; mais il a introduit dans la facture des siens une innovation qui mérite d'être signalée.

L'instrument qu'il a envoyé à l'Exposition, offre ceci de particulier, que les cordes des trois dernières octaves supérieures, au lieu d'être tendues dans le sens de la longueur du piano, le sont dans celui de la largeur.

L'avantage offert par cette disposition consiste en ce que le marteau attaque les cordes longitudinalement, au lieu de le faire dans une direction oblique. Le son y gagne en pureté et en puissance.

Pour peu que l'on se rende compte de la structure intérieure d'un piano, on comprendra qu'on n'a pas pu donner aux cordes ces deux directions contraires sans les placer sur deux plans superposés.

En effet, les cordes des trois octaves de l'aigu sont attachées au-dessous de celles du medium et de la basse.

Il a fallu, pour compléter ce système de construction, adopter un double barrage en fer qui assurât la solidité de l'instrument compromise par un double tirage.

Déjà plusieurs facteurs avaient conçu et mis à exécution l'idée de placer les cordes basses obliquement dans le piano vertical, afin de leur conserver la longueur nécessaire, tout en diminuant l'élévation de l'instrument. [principe 'cordes croisées' of 'gekruiste snaren' !]

Le piano carré de M. Berden n'est donc à ce compte qu'un piano droit renversé; mais c'est la première fois que nous voyons cette autre application du même principe." Revue de l'exposition des produits de l'industrie nationale en 1841, Édouard Perrot, p. 234-235

BRUXELLES - "MM. Clermont Berden et Cie, en ont exposé un dont les basses sont belles, mais qui est sourd dans le médium et un peu faible dans le haut. Du reste, les touches répondent à la rapidité des doigts." La Belgique Musicale, 29/08/1841, p. 86


1845

BRUXELLES - "Clermont Berden. 66. Magnifique Piano transpositeur à trois cordes, en palissandre, avec incrustations à filets en cuivre." Catalogue du Musée-Exposition, ouvert rue aux Laines, Bruxelles, 1845, p. 11

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EXPOSITIONS (Clermont BERDEN °1840)

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Pianos belges de 1710 à 1849

of in het Nederlands
 Belgische piano's van 1710 tot 1849


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