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Facteurs de pianos en France
PFEIFFER & PETZOLD
à Paris (°1806)
Piano barmonello 'Piano barmonello', PFEIFFER de Paris, l’imagina en 1806. Dictionnaire des instruments de musique, Jacquot, 1886
"de MM. Pfeiffer et compagnie, rue Neuve-Saint-Martin, N°. 7, pour un
piano dont les cordes sont verticales et donnent en général de beaux sons :
une pédale sert à rendre des sons de harpe."
Bulletin
de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, Volume 3,
Société d'encouragement pour l'industrie nationale, 1807
"1806. 56° Pian-forte verticale. Fu invenzione dei tedeschi Pfeiffer, e
Pezold [sic]. Occupa il luogo necessario alla lunghezza di un
forte-piano ordinario, situato verticalmente, aggiungendovi l'estensione
di una tastiera. Il suo canto è piacevole, e facile l'esecuzione.
Ne fecero un altro di forma triangolare, che può situarsi nell'angolo di
una stanza, senzacchè il sonatore sia obbligato a volger le spalle agli
astanti. La sua tastiera giace su di uno dei lati del triangolo; e la
sua armonia è molto aggradevole. V. Archiv. des decouvert 1808."
Giornale enciclopedico di Napoli, 1819,
p. 24
1808
"De tous les instrumens à corde, le clavecin est celui que les facteurs
ont réussi à perfectionner davantage.
Á une forme bizarre et incommode, il joignait l'inconvénient d'occuper un
grand espace, et le plus parfait des clavecins rendait dès sons presque
semblables à ceux du cuivre lorsqu'on le frappe.
Tous ces inconvéniens et beaucoup d'autres qu'il est inutile de
rapporter, firent inventer le piano. Cette invention est due aux
Allemands; et il faut convenir, à la gloire de cette nation, qu'ils ont
porté ce délicieux instrument a un tel degré de perfection, qu'il
semblait qu'on ne pouvait aller au-delà.
Mais ce peuple patient,
laborieux, musicien et mécanicien, essaya d'en changer la forme, et les
Autrichiens construisirent le piano vertical.
Cette idée était heureuse
en ce que cet instrument sous cette nouvelle forme, occupait moins de
place. On ne connaissait pas en France les nouveaux piano, lorsque MM.
Pfeifer, Peitzold et cornp.e demeurant rue Vivienne, N.° 14, les
importèrent et obtinrent le
Le piano vertical n'occupe environ que dix pouces, place nécessaire pour
l'épaisseur de la caisse d'un piano horizontal dressé verticalement. Le
mécanisme intérieur annonce des hommes très-instruits, et surtout
très-versés dans l'art du facteur, de cet art porté aujourd'hui, même à
Paris, à un degré éminent de précision et de perfection.
La direction verticale donnée aux cordes, permet de varier la forme de
l'instrument. Tantôt c'est une pyramide; d'une belle proportion, décorée
de trophées galans, ou des aîtribus disposés avec goût, et exécutés avec
beaucoup de délicatesse, et d'un dessin toujours pur et correct.
Les
ornemens sont quelquefois en bronze doré d'or moulu ou au mat, mais
toujours d'un goût recherché ; tantôt ils figurent une petite
bibliothèque ou un meuble élégant, dont les panneaux-portes enrichis
d'arabesques sculptés à jour avec beaucoup de soin, peuvent figurer
auprès des plus beaux meubles sortis des ateliers de M. Jacob.
Le clavier est tantôt supporté par des colonnes d'une belle proportion,
tantôt pur des sphinx, des chimères ou de belles caryatides. Enfin
chacun de ces instrumens offre une décoration riche et variée; tous les
ornemens y sont répandus avec goût, mais sans profusion.
Mais on néglige, on oublie même toutes ces beautés de décorations,
lorsqu'on entend les sons mélodieux et vraiment célestes du piano
vertical.
Il est impossible de rendre l'effet enchanteur qu'il proluit,
et les délicieuses sensations qu'on éprouve, sur tout quand on n'exécute
que sur une seule corde. On croit entendre la harpe la plus harmonieuse
de Naderman. C'est le brillant de ses accords réuni â la suavité de ses
sons.
Ces contours moelleux portent dans l'ame des spectateurs une impression,
une ivresse que le beau sexe aime à produire et à voir durer.
Mais
depuis que l'art de pincer de la harpe a fait tant de progrès depuis qu'
on est parvenu, à vaincre habilement toutes les difficultés, l'exécution
brillante et rapide, l'art de moduler les sons, obligent les femmes à
prendre des altitudes gênantes, forcées et ppu gracieuses; tout ce
qu'elles gagnent comme musiciennes, elles le perdent du côté des grâces
du corps.
Le piano vertical leur permet de développer tous leurs talens, de faire
même sur cet instrument ce qu'il est reconnu impossible d'exécuter sur
la harpe, d'obienir tous les suffrages, de fixer toutes leurs conquêtes,
et leur conservera cet empire que donne autant les agrémens d'une belle
figure, que l'élegance et la richesse de la taille.
MM. Pfeifer, Pelzold et comp.e, ont inventé et fabriquent des piano de
forme triangulaire et horizontale.
Cet instrument peut être placé dans un salon, dans toutes les positions
les plus commodes, et l'exécutant ne tourne jamais le dos aux
spectateurs. Le clavier est placé sur un des côtes du triangle. Ils ont
donné au corps de cet instrument une combinaison nouvelle, et ils ont
appliqué un mécanisme de leur invention.
La composition des marteaux parait meilleure que l'ancienne et l'usage en
a constaté le succès. Ces deux instrumens qu'on a vus, à l'exposition da
1806, qui leur mérita la faveur d'une mention favorable, ont depuis été
soumis à un examen plus suivi du Conservatoire du musique; ils restèrent
exposés pendant plus d'un mois dans une des salies de cet établissement.
La commission, composée de MM. Adam, Gossec, Méhul, Catel, Breton, Jadin
et Kreutzer, en fit l'éloge le plus complet dans le rapport qu'elle
adressa au ministre de l'intérieur.
Cet instrument dont la construction est très-avancée, et qui paraîtra
dans peu, imitera et remplacera tous les petits instrumens à corde tels,
que la lyre, la guitare ou la mandoline. Les succès flatteurs que ces
facteurs ont obtenus dans. la construction des piano qu'ils fabriquent,
font espérer qu'ils en mériteront de semblables dans ce nouvel
instrument.
Puissent-ils trouver
dans l'empressement du public, la récompense de toutes leurs inventions,
et tous les encouragemens nécessaires pour les étendre, les
perfectionner ou les multiplier. GRANIER."
Journal des arts, de littérature et de commerce,
18/09/1808, p. 139-141
"Pendant que la facture du grand piano faisait des progrès non-interrompus, le piano carré restait dans un état d'imperfection dont tous les pianistes étaient blessés. Une beureuse innovation l'en tira tout-à-coup. Une table d'barmonie trop courte pour fournir des vibrations énergiques, était le point défectueux de l'instrument. Deux facteurs de Paris, MM. Pfeiffer et Pezold, imaginèrent de prolonger cette table dans toute la longueur du piano. La caisse fut élargie et permit de donner à la courbe du cbevalet une direction telle que le diapason de la longueur des cordes put-être augmenté. Un nouveau mécanisme plus puissant que celui dont on s'était servi jusqu'alors, fut calculé pour donner un levier considérable au marteau, afin qu'il frappât les cordes avec plus de force et en tirât plus de son. L'augmentation de force dans l'action des marteaux, jointe à celle de la longueur des cordes, obligeait à donner à celle-ci un diamètre plus considérable; mais plus les cordes sont grosses, plus elles montent difficilement, et conséquemment plus leur tention fatigue l'instrument dans le sens de leur longueur; il fallut donc chercher des garanties de solidité. Je dois dire que les difficultés étaient plus grandes qu'on ne l'avait imaginé, et qu'on eut beaucoup de peine à construire des instrumens qui ne cédessent pas à la tension des cordes, et qui ne fussent point tirés du plan horizontal par les deux angles parallèles à ces mêmes cordes. Á la fin on découvrit qu'un barage en fer de forte dimension était le moyen le plus sûr. Depuis quelques années, ce moyen a été généralement adopté pour les pianos à queue; il l'est moins généralement pour les pianos carrés.
Cependant quelques facteurs et
particulièrement M. Dietz ont fait des essais qui promettent d'heureux
résultats en ce quils permettent de supprimer la fond de l'instrument et de
laisser propager les vibrations au-dessus et au-dessous de la table
d'harmonie. J'ai fait voir qu'il y eut dès le commencement du six-septième siècle, des clavecins verticaux qui ne paraissent avoir été faits que dans le but d'occuper moins d'espace que les clavecins ordinaires. Du reste, les sautereaux fonctionnant dans ces clavecins de la même manière que dans les autres, leur construction n'offrait aucun avantage, il n'en est pas de même des pianos verticaux.
La
beauté incontestable de leurs sons provient évidemment de ce que les
marteaux frappent les cordes contre la table au lieu de les soulever en les
poussant en haut, comme dans les pianos ordinaires."
Revue musicale, Volume 2, 1830, p. 261
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