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SCHOLTUS
à Paris (°1848)


1849 - 1867

1849

PARIS - "M. Pierre SCHOLTUS, rue Bleue, n° 1, à Paris. M. Scholtus a présenté au jury un modèle de barrage dans le gnnre de celui connu sous lenom de système Becquet, avec cette différence, toutefois, que M. Scholtus établit ses barres de résistance sur le principe du pendule, en intercalant une lame ou barre de cuivre entre deux autres en fer.

Le piano demi-oblique de M. Scholtus a été mis au huitième rang dans sa catégorie. Le jury, voulant récompenser les efforts de ce facteur, lui accorde la médaille de bronze." Rapport du Jury Central sur les Produits de l'Agriculture et de l'Industrie ..., France Jury Central sur les Produits de l'Agriculture et de l'Industrie, 1849, p. 582


1851

LONDRES - "M. Scholtus, facteur de pianos, récompensé d'une médaille d'honneur à la dernière exposition de l'industrie française, et admis à l'exposition de Londres, ayant pour spécialité le piano demi-oblique, a adapté à ses instruments un échappement composé, emprunté aux différents systèmes en usage.

Ses étouffoirs fonctionnent derrière les cordes avec une grande énergie, et pour donner à l'artiste la facilité de bien nuancer, il a établi une pédale servant à rapprocher les marteaux des cordes, ce qui diminue la distance à parcourir et atténue l'impulsion donnée.

La déviation occasionnée dans les pianos par la tension des cordes, étant une des principales causes du peu de durée des instruments ordinaires, neutraliser cette déviai ion a été le problème que se sont toujours proposé les facteurs.

Mille essais infructueux avaient été tentés. M. Scholtus a inventé un système de mécanisme assez puissant pour maintenir l'accord et sur lequel la température n'a aucune influence.

Il maintient le sommier et le contre-sommier sans craindre le décolage souvent inévitable. Les crampons-Scholtus se composent d'une barre en fer laminé, rabattu, ayant la forme d'un 7 allongé, dont le crochet vient se rabattre sur le sommier, où il est solidement maintenu par une vis.

Pour les pays à température variable, il a opposé de la résistance à la dilatation des barres de fer en les accouplant solidement à une barre de cuivre. Par cette union, l'effet de la température se trouve contrarié, amorti : ce sont les crampons compensateurs.

Ces crampons, sans rien enlever à l'élégance des instruments, donnent aux pianos Scholtus une grande solidité, qui est l'agent le plus puissant de la sonorité.

Ces pianos se recommandent aux professeurs et aux amateurs, mais particulièrement aux personnes à qui le séjour de la campagne ne permet que rarement de faire donner aux instruments de musique les réparations nécessaires. Jules Louvet." Journal des demoiselles, 1851, p. 24

LONDRES - "SCHOLTUS, 1 Rue Blue, Paris-Manufacturer. Two upright pianofortes.

These instruments are adapted for use in hot or damp climates. Iron cramps clamp the whole compass of the peg-board, traverse the under board on which the chords are hooked, also of iron, and are fastened at pleasure, by means of a screw-nut and key.

This prevents the boards giving way, however tightly the chords may be drawn. Besides these cramps, there are one or two iron bars, of a peculiar form, fixed before the sound-board, half over, half under the chords, without obstructing the mechanism.

Above, they press on the peg-board to prevent its giving way ; below, they fix the iron-board to which the cords are attached. With such a construction, the separation of the parts is impossible." Official descriptive and illustrated catalogue of the Great exhibition of the works of industry of all nations, 1851


1853

NEW YORK - "8. Seven octave pianoforte, in rosewood. — Scholtus, manu. 1 Rue Bleue, Paris." Official Catalogue of the New-York Exhibition of the Industry of All Nations, New york, 1853, p. 158


1855

PARIS - "SCHOLTUS fabricant de pianos, 1, rue Bleue, Paris. M. Scholtus est l'inventeur breveté des pianos à crampons, barres en fer, système le plus solide pour l'exportation.

Cette maison, qui a déjà apporté de grands perfectionnements dans une branche aussi importante, vient encore de trouver le moyen de faire répéter les pianos droits, ce qu'on a vainement cherché jusqu'à ce jour. Ce mécanisme (dit à marteaux répétiteurs), de la plus grande simplicité, est par cela même beaucoup plus solide et rend le toucher des plus agréables.

M. Scholtus expose plusieurs modèles de pianos de forme, de genre, -et de bois nouveaux et variés contenant son précieux mécanisme.

Il expose aussi un tabouret casier dont il est également l'inventeur breveté. Ce tabouret contient le casier pour la musique et le banc pour les pieds, si nécessaire aux jeunes élèves pianistes.

Le banc est encore lui-même une boite où l'on peut mettre en hiver une bouteille d'eau chaude. Comme tous les autres, ce tabouret s'éléve et s'abaisse à volonté, et à e plus l'avantage de pouvoir être fixé à la hauteur voulue.

Enfin pour complément d'utilité, étant déployé il peut servir de prie-Dieu." Le palais de l'industrie universelle : ouvrage descriptif ou analytique des produits les plus remarquables de l'exposition de 1855..., Henri Boudin

 

PARIS -"Plusieurs pianos de M. Scholtus se recommandent par une sonorité des plus amples." Le travail universel : revue complète des oeuvres de l'art et de l'industrie exposées à Paris en 1855, p. 602

PARIS -"Pierre Scholtus. - Pianos. - Ainsi que nous le disions dans un précédent article, beaucoup de gens s'intitulent facteurs, qui ne sont en réalité que des marchands de pianos.

On les embarrasserait fort si on leur demandait la moindre explication sur telle ou telle partie de la facture; ils n'ont jamais pratiqué, encore moins connaissent-ils la théorie de leur art.

Ils ont le savoir-faire du négociant, voilà tout; et pour peu qu'ils achètent la marchandise chez un bon fabricant, ou qu'ils aient pu réunir des ouvriers intelligents et expérimentes, il n'est pas rare de les voir primer les capacités reconnues, et obtenir les récompenses que le vrai mérite ne sait d'ordinaire ni briguer ni exploiter.

L'exposant dont nous avons à parler aujourd'hui n'est point de ces gens-la, et nous l'en félicitons.

Il a longtemps manié les outils de l'ouvrier, il pense par lui-même et travaille de ses mains.

Les instruments qui sortent de ses ateliers, il a le droit de les signer tous, d'ailleurs, indépendamment de ce cachot de soin et de fini qu'une direction éclairée peut seule donner aux produits, portent les marques de son intelligente initiative.

L'Exposition universelle nous fournit naturellement l'occasion d'examiner, dans leur ensemble, les résultats et la portée de ses travaux.

Tout d'abord, des la fondation de sa maison, en 1849, M. Pierre Scholtus s'est attaché a perfectionner la construction des caisses. On sait que les qualités d'un piano peuvent se réduire à deux principales la solidité, la sonorité.

Au fur et à mesure que l'art de toucher cet instrument a fait des progrès, on a exigé de lui plus de force et de puissance de son. Pour obtenir ces avantages, il a fallu rallonger les cordes, en multiplier le nombre, et augmenter le diamètre de chacune d'elles; d'où est résulté un accroissement considérable dans l'ensemble de leur tirage, et par suite, la nécessité de leur opposer une plus grande résistance.

Des lors, les facteurs ont songé à ajouter, comme auxiliaire à l'appui que présentent les bois en épaisseur simple, double ou triple, la résistance du fer.

On a beaucoup critiqué l'introduction de barres en fer dans les pianos, tout en reconnaissant leur nécessite pour la solidité des instruments et pour la meilleure conservation possible de l'accord.

On a même prétendu qu'elles étaient en théorie une imperfection réelle, en ce qu'elles exercent une influence pernicieuse sur la liberté de vibration de la table harmonique.

Sans doute, la multiplicité des barres et leur mauvaise disposition peuvent être un obstacle à la sonorité mais appliquées avec discernement, loin de nuire à l'élasticité de la table, elles en favorisent au contraire les vibrations par le soutien qu'elles prêtent à tout l'appareil, et en prévenant le tassement de cette partie essentielle de l'instrument.

Telle nous parait être aussi l'opinion de M. Scholtus. La combinaison de barrage qu'il a conçue est un des principaux perfectionnements que présentent les beaux instruments qu'il a envoyés à l'Exposition.

Elle n'est, à vrai dire, qu'une nouvelle solution du problème par lequel on se propose de résister au tirage des cordes par un tirage en sens inverse, ou par un contre-tirage produit par l'adjonction de pièces en fer placées, relativement aux étais naturels, du côté opposé aux cordes.

Elle se distingue néanmoins par des caractères particuliers dont nous ferons ressortir la supériorité.

Elle consiste en quatre ou six barres en fer, cintrées dans leur longueur et dont les extrémités ont la forme d'un support.

Ces barres font arcs-boutants entre une autre barre placée horizontalement dessous et à fleur du sommier des chevilles, et le grand sommier en fer du bas qui emboîte toute la base du piano.

Elles sont collées et calées dans chaque montant du barrage. En outre, des crampons de fer ayant la forme d'un 7 allongé, au nombre de deux, quatre ou six, prennent devant la partie supérieure du sommier des chevilles et toute l'épaisseur du sommet du barrage, longent ensuite toute la hauteur de l'instrument, traversent le grand sommier en fer du bas, où ils se serrent on dessous au moyen d'un écrou et d'une clef.

On peut ainsi, en tournant les écrous, raccourcir les tringles à volonté, et faire agir en arrière les sommiers comme des leviers; de sorte qu'on a la possibilité de maîtriser à volonté le tirage des cordes, en ayant une bien plus grande force à lui opposer.

Ce système de construction onre l'avantage d'assurer la tenue de l'accord beaucoup plus longtemps que d'ordinaire. L'allongement des cordes et leur dilatation occasionnée par les variations de la température deviennent alors ies seules causes de la discordance; la table d'harmonie ne peut plus désormais fléchir, s'enfoncer; elle conserve sans altération toutes ses qualités, et loin de se détériorer, s'améliore au contraire en vieillissant.

Ajoutons que les arcs-boutants, dans ce système, occupant beaucoup moins de place que dans l'ancien, laissent plus de vide dans la caisse derrière la table, ce qui contribue encore à augmenter la sonorité.

M. Scholtus a perfectionné en outre la mécanique, laquelle dans ses instruments n'a qu'un seul échappement, y compris celui de l'étouffoir; elle répète jusqu'au fond de la touche avec la plus grande facilité; elle est solide et peut supporter le travail le plus continu et les attaques les plus vives.

M. Scholtus lui donne le nom de mécanique à marteaux répétiteurs. Cet habile facteur a également modifié le mécanisme des pédales en leur donnant un seul rentre, de telle sorte qu'on n'a plus à craindre les traits, les frottements et les accidents si fréquents dans l'ancien système.

La pédale douce rapproche à volonté les marteaux des cordes, et permet ainsi de diminuer et d'augmenter graduellement la sonorité.

L'exposition de M. Scholtus se compose de quatre instruments l'un petit piano dit de voyage à cordes inclinées, en bois de rose; 2° un piano grand format, en bois de sapin et également à cordes inclinées 3°e un piano en bois de rose et palissandre, à cordes obliques, placé on face de l'horloge, dans la galerie; 4° un piano en bois de thuya, parmi les produits de l'Algérie.

Construits d'après les excellents principes que nous venons de décrire, ces instruments présentent toutes les conditions de solidité et de sonorité désirables.

Ils sont en outre de forme élégante et d'une sobriété d'ornementation qui fait honneur au goût de M. Scholtus.

Le TABOURET-CASIER, de l'invention de M. Scholtus, et pour lequel il est breveté en France et à l'étranger, figure dans cette exposition. On connatt ce petit meuble qui remplace avec tant d'avantage l'ancien tabouret. Il est à plusieurs Bns, à la fois casier à musique, siège commode et gracieux, et banc pour les pieds.

Celui-ci est en même temps un tiroir ou l'on peut serrer divers objets, tels que diapason, clef d'accord, cachets de leçons, etc. A défaut de cette destination, on peut, en hiver, y introduire une bouteille d'eau chaude, et, durant l'étude, se tenir ainsi les pieds dans les conditions de calorique nécessaire A la santé. Il est peu de meubles, on en conviendra, aussi utiles et aussi confortables.

M. Scholtus vient de le compléter par une étagère-casier, qui se place au-dessus du piano; elle est garnie de cartons imitant de forts volumes richement reliés, et dans lesquels la musique dont on fait usage journellement peut se renfermer sans craindre désormais la poussière et sans encombrer l'instrument.

Une bibliothèque-casier, ou bibliothèque mobile de même destination et deforme gracieuse, également de l'invention de M. Scholtus, vient encore s'ajouter à cet ensemble d'objets indispensables à tout artiste soigneux et aimant l'ordre.

C'est tout un charmant mobilier musical, les accessoires obligés du piano; en un mot, l'utile sous les formes les plus séduisantes que puisse revêtir l'agréable.

On le voit suffisamment par cet aperçu, la fabrication de M. Scholtus est des plus importantes; elle a pris depuis peu de temps un développement considérable, et que justice d'ailleurs l'excellence de ses produits, chaque jour plus appréciés des artistes et des amateurs.

M. Scholtus n'occupe pas moins de cent ouvriers : les caisses, les claviers, les mécaniques, toutes les parties du piano se construisent dans ses ateliers, et il ne s'y fabrique pas moins de quatre à cinq cents instruments par an, lesquels s'écoulent sur tous les points de la France et de l'étranger.

C'est une de nos premières maisons. En 1849 et en 1851 (London), M. Scholtus a été médaillé. Il est de plus breveté pour ses pianos et pour le tabouret-casier. A. GIACOMELLI." La France Musicale, 07/01/1855, p. 337 (gallica.bnf.fr)


1867

PARIS -"SCHOLTUS (Paris) - Voici, je crois, le plus maltraité des membres de la 10* classe de l'Exposition : ses déboires sont si nombreux qu'on ne les compte plus. On a eu, avec M. Scholtus, des torts fort graves que rien ne saurait excuser, pas même l'irascibilité de son caractère.

Dans les galeries du Champ-de-Mars, tous les exposants sont égaux entre eux, et le maître renommé d'une industrie ne saurait prétendre avoir plus de droits que le plus petit fabricant dont le travail figure à côté du sien. Il paraîtrait que ce principe équitable a été quelquefois oublié ou regardé comme inutile l'égard de quelques facteurs.

Dans ce que je dis aujourd'hui et ce que je pourrai dire par la suite, je prie le lecteur de bien se persuader que je n'ai jamais l'intention d'attaquer la Commission d'examen.

Elle n'est pour rien dans tous les torts dont se plaignent ou se sont plaint une foule d'exposants dont les amours-propres se trouvent blessés. La commission d'examen, dans son ensemble et dans chacun de ses membres, est trop honorable et trop au-dessus des petites rancunes pour que nous nous rendions les échos des mécontents.

Trois choses ont manqué, il est vrai, à cette commission :e temps, l'examen et une salle d'audition. Elle eût fait, cette commission, un travail bien plus complet, un examen plus approfondi, si plus de temps lui eût été accordé et si un local réservé lui eût permis d'y faire transporter jour par jour un certain nombre d'instruments désignés par les numéros d'ordre inscrit au catalogue officiel.

Le facteur averti de ce transport, aurait été tenu de se trouver dans le local à l'heure dite; faute par lui de s'y rendre, son instrument eût été examiné en présence des autres facteurs.

Nul alors n'aurait pu se dire oublié, et la Commission d'examen ne se serait pas vu contrainte, après s'être dispersée, de tenir une seconde session pour examiner à nouveau, et complaire à des facteurs dont les instruments avaient déjà été examinés, mais qui ont trouvé bon de réclamer, à tort, croyant sans doute qu'un second examen leur serait plus profitable ; mais, ici comme au palais de justice, non bis in idem, et le résultat, pour eux, n'a pas changé.

Quoique ayant fait et envoyé en temps utile, comme ses confrères, toutes les pièces nécessaires pour être admis à l'exposition, M. Scholtus fut oublié... Par qui ?... pourquoi ?...

Il n'a jamais pu obtenir une réponse à cet égard. Heureusement qu'à force de pas et de démarches, il parvint à faire recevoir son instrument et à se faire accorder deux mètres. On avait donc cet espace à lui donner, car on ne donne que quand on a. La galerie était encore alors dans toute sa nudité.

On se cotisa entre facteurs, à tant par mètre, pour subvenir aux frais de l'ornementation et de l'installation. Puis les exposants furent appelés à apporter leurs instruments.

M. Scholtus seul se trouva n'avoir pas de place désignée : on le fit mettre un jour ici, le lendemain là. Son instrument gêne l'exposant de droite; l'exposant de gauche se plaint également, et M. Scholtus, balloté tantôt par ici, tantôt par là, ne trouva jamais un point sur lequel il pût s'installer d'une manière stable.

Pourquoi cet exposant n'a-t-il pus eu la place à laquelle il avait droit? Deux mètres lui avaient été accordés. — Il avait été oublié dit-on, lors de la désignation des emplacements. — Mais l'a-t-on oublié quand il s'est agit de solder les frais d'installation? en a-t-il payé sa quote-part ? Oui. Alors, n'a-t-il pas droit de se plaindre? Mais tout n'est pas fini, et le facteur aura encore d'autres tribulations à éprouver!

La Commission d'examen commence son travail; M. Scholtus, exact, la suit dans ses opérations : ce jour-là il n'est pas au nombre de ceux dont on s'occupe. Le lendemain, espérant faire examiner son instrument, il arrive dans les galeries... mais plus de piano.

Il cherche, il s'enquiert, et apprend enfin que, sans le prévenir, sans le mander, son instrument a été transporté, par des mains étrangères au maniement des pianos, dans le promenoir supérieur de la galerie des machines... Par quel ordre? Pourquoi est-ce lui plutôt qu'un autre qui a subi cette exclusion?

M. Scholtus réclame, mais c'est en vain ; il obtient cependant la promesse formelle que son instrument sera examiné et qu'il sera prévenu du jour et de l'heure de cet examen. Mais à la fin de chaque séance le moment de cet examen est sans cesse remis, parce que les Commissaires se trouvent alors trop fatigués et ne se sentent plus la force de gravir le rude escalier de la galerie des machines.

Voici le dernier jour du travail de la commission, elle va clore ses opérations. M. Scholtus, qui a reçu la promesse d'être visité par la Commission, y a foi; il se rend donc à l'emplacement où il a laissé la veille son instrument... Mais il ne le trouve plus!

Il apprend que, toujours sans lui en donner avis, son piano a été descendu, pour éviter de la fatigue aux Commissaires, et réinstallé dans la galerie affectée aux instruments de musique.

Cette dernière manutention a été exécutée avec si peu d'attention et-si peu de soin, que l'instrument a été, par le balottement, endommagé à l'intérieur comme à l'extérieur.

M. Scholtus est un facteur consciencieux, qui fait bien et bon, et qui s'est attaché spécialement à la construction du piano demioblique.

L'instrument exposé par M. Scholtus est de ce format. L'échappement employé est un échappement composé, c'est-àdire que toutes les parties sont empruntées aux différents systèmes en usage.

Les étouffoirs agissent derrière les cordes avec vigueur et, pour nuancer, il a introduit la pédale à l'aide de laquelle on rapproche les marteaux des cordes pour diminuer la distance et atténuer l'impulsion, moyen qui n'est pas nouveau, mais qui est bon.

M. Scholtus s'est surtout ingénié à porter remède à la déviation occasionnée dans les pianos par le tirage des cordes, et il a imaginé un système que l'on voit -aujourd'hui employé ou imité par un grand nombre de facteurs, avec plus ou moins de changements, mais c'est toujours le même principe.

Ce système consiste dans de doubles crampons, dits crampons Scholtus, composés d'une barre de traction en fer laminé, rabattue, ayant la forme d'un 7 allongé, dont le crochet vient se rabattre sur le sommier, où il est solidement maintenu par une vis.

Cette barre se continue jusqu'à la partie inférieure, où elle pénètre dans le contre-sommier des pointes d'accroché et s'y trouve arrêtée par un écrou qui sert non-seulement à la maintenir, mais aussi à la raccourcir ou à la rallonger, M. Scholtus perfectionne chaque jour sa fabrication, et sait joindre dans ses instruments la solidité à la modération des prix." La musique à l'Exposition universelle de 1867, Louis-Adolphe le Doulcet Pontécoulant, p. 56-59

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pianos français 1840 - 1849


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