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Facteurs de pianos en France
POL Louis
à Toulouse
TOULOUSE - "Pol (Louis), facteur de pianos, à Toulouse, rue de la Pomme, 19. 368. Piano oblique. [A] 369. Piano mi-oblique. [A] 370. Piano droit à grand format. [A]" Exposition de Produits de Beaux-Arts et de l'Industrie, Toulouse, 1850, p. 71
TOULOUSE - "M. POL (Louis), facteur de pianos, à Toulouse, rue de la Pomme, 19, Se présente à la tête d'une fabrique importante, établie à Nismes. Il se propose d'en fonder une pareille à Toulouse. Le jury, tout en rendant justice aux bonnes qualités des pianos exposés par M. Pol, a trouvé cependant que le son laissait à désirer sous le rapport de la qualité, la distinction lui faisant un peu défaut. Il a remarqué aussi que les basses pourraient avoir plus de rondeur ;mais il loue sans restriction la confection des instruments sortis de cette fabrique ; tout y est soigné avec la plus scrupuleuse attention ; le fini et la solidité du mécanisme ne laissent rien à désirer.
Le jury, voulant
encourager cet habile industriel et récompenser en même temps sonmérite, lui
décerne une médaille d'argent."
Exposition des Beaux-Arts et de l'Industrie à Toulouse dans les galeries du
musée : Année 1850, p. 182
PARIS - "M. Louis Pol, de Nîmes, a inventé un système de pression angulaire sur la corde au moyen d'une cheville à vis. Ce procédé donne une grande facilité pour l'accord." Le travail universel : revue complète des oeuvres de l'art et de l'industrie exposées à Paris en 1855, p. 602 (gallica.bnf.fr)
PARIS - "M. POL LOUIS. Pianos. En 1836, parut un petit volume qui excita vivement la curiosité c'était l'Art d'accorder soi-même son piano, par M. Montal, un aveugle. Mais le livre fut trop vite oublié ainsi que de nombreuses modifications qu'on essayait alors sur les pianos de toutes les formes et de tous les sens. M. Pol Louis donne aujourd'hui une des meilleures solutions de ce problème assez difficile, malgré une apparence de routine et du simplicité : accorder soi-même facilement et pour longtemps son piano. C'est de plus une solution pratique, une mise en œuvre, en un mot, et cela seul dit son importance. On accorde un piano, comme chacun sait, à l'aide d'une clef qui mord les chevilles et tend les cordes, souvent même avec un grincement rauque et malsonnant qui indique la difficulté de l'action, en môme temps que la fatigue de l'instrument. Peu à peu, même, les chevilles, sans cesse remaniées, s'ébranlent, se déchaussent, et le piano peut se détériorer, jusqu'à devenir injouable. M. Pol, dans son nouveau système de pianos vraiment ingénieux, introduit un sommier en cuivre indépendant des parties ordinaires, puis des vis de pression qui rectifient les tons, corrigent la dissonance, et remettent enfin partout l'unisson, au moyen d'une simple clef que peut tourner l'enfant qui remonte sa première montre. Ainsi, les élèves les plus jeunes et les plus débiles seront désormais au niveau des harpistes et des violonistes, dont le premier exercice musical est l'accord de leurs instruments. A ce système, M. Pol en joint un autre, qui a pour objet la sonorité du piano et la conservation de son accord c'est une table d'harmonie portée sur des éclisses seulement, et séparée par conséquent du sommier, qui éprouve parfois des chocs et des dérangements. Tout cet appareil sage, profondément raisonné, semble offrir en outre, sans compter une plus grande somme de sonorité, l'avantage d'une triple garantie de succès l'utilité qu'il y a de pouvoir seul accorder son piano, notamment dans les maisons de campagne peu favorisées de la visite des accordeurs, la simplicité du mécanisme de cet accord particulier, abordable aux doigts les plus frêles, et l'économie positive de cette méthode qui évite de fréquents accords, confiés trop souvent à des mains insoucieuses ou inhabiles qui gâtent l'instrument. M. Pol Louis a été honoré en diverses circonstances de médailles d'or et d'argent. C'est un de ces facteurs consciencieux et de ces travailleurs infatigables qu'on ne saurait trop encourager. A. Giacomelli." La France Musicale, 1855, p. 259 (gallica.bnf.fr)
PARIS - "POL-LOUIS, DE NIMES - TABLES D'HARMOME. — CHEVILLES A VIS DE PRESSION Sans quitter la province et sans nous éloigner du midi de la France, nous trouvons à Nîmes M. Pol-Louis, et nous devons d'autant plus nous occuper de lui, que non content de fabriquer de bons pianos, il tâche d'améliorer et d'augmenter l'effet de ses instruments au moyen de deux additions qui les distinguent des pianos ordinaires, et pour lesquelles il s'est pourvu d'un brevet d'invention. La première consiste en un sommier de cuivre avec chevilles à vis de pression ; la seconde, en une table d'harmonie munie d'éclisses. Cette dernière idée me paraît fort digne d'attirer l'attention de tous les facteurs de pianos ; elle peut, ainsi que celle de M. Van Overbergh dont nous parlerons dans cette visite même, produire presque une théorie nouvelle du piano. Voici en quoi elle consiste. Considérant que le bois de la table d'harmonie est le même dans les pianos que dans les violons et instruments de même famille, M. Pol s'est demandé, ainsi que beaucoup d'autres personnes, comment il se faisait que les violons gagnassent à vieillir (ils ne nous ressemblent guère), tandis que les pianos perdent, même en fort peu d'années, les qualités qui les distinguaient dans leur nouveauté. En se faisant une telle question, M. Pol était fort capable d'y répondre. Après avoir attentivement examiné et analysé la nature du bois et s'être livré à plusieurs expériences, il a cru s'apercevoir qu'avec le temps, le mou du bois, qui, en suivant le fil, remplit l'intervalle des veines, se dilate, que les pores se sèchent naturellement tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, et que toutes les parties vibrantes se trouvent sans cesse dans les meilleures conditions lorsque, comme dans les violons et instruments analogues, la table n'est pressée en aucun sens et simplement posée et collée sur les éclisses, parce qu'alors elle conserve dans toute son étendue une parfaite liberté d'action. Il en est tout autrement de la table du piano : fixée d'une part au sommier des chevilles, et de l'autre au sommier des pointes, elle est en outre sous l'influence immédiate du tirage des cordes, et par conséquent comprimée dans toute son étendue par une force équivalente à vingt ou vingt-deux mille kilogrammes. De là il arrive inévitablement que, bien loin de se dilater, le bois est forcément et violemment resserré; les pores ne laissant plus de liberté aux battements des vibrations, le mou est renfermé et tassé entre les veines, et la qualité du son devient de plus en plus mauvaise. M. Pol, pour remédier à ces inconvénients, a voulu que les tables de ses pianos eussent la même liberté que celles des violons ; il leur a donné une construction semblable en les mettant hors de l'influence de toute pression quelconque: posées sur des éclisses spéciales, elles sont entièrement séparées et du sommier des chevilles, et du sommier des pointes, réunis, l'un à l'autre, ainsi que dans les pianos à queue, au moyen de six barres de fer, sur lesquelles alors porte tout le tirage des cordes. L'autre addition de M. Pol consiste en un sommier de cuivré garni d'autant de chevilles à vis de pression qu'il y a de cordes dans le piano ; ce sommier est aussi en dehors de toute influence du tirage des cordes ; il est indépendant des autres parties du mécanisme, et peut se mettre et se retirer à volonté ; on ne le fixe qu'au moment où le piano est entièrement terminé ; sa solidité est parfaite. J'ai déjà eu l'occasion d'expliquer le système des vis de pression, qui, agissant indépendamment de la cheville où la corde est enroulée, peuvent élever celle-ci de plusieurs tons, et qui, ne faisant que peser sur la corde sans déplacer le point d'enroulage, offrent une extrême facilité pour donner à l'accord une extrême justesse, sans que la main ait besoin de dépenser aucune force. C'est aussi ce système que M. Pol applique à ses pianos, et grâce à lui, un enfant de six ans peut, du moins, comme il le dit, entretenir l'accord de son piano, comme nous le démontrerons dans un instant, en ce qui concerne le rapport des unissons et des octaves." Le Luth français. Journal de la facture instrumentale, 20/02/1857, p. 5 (gallica.bnf.fr) - Voir VAN OVERBERGH (°1846).
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