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Facteurs de pianos en France
Brevet de 1842 : "Montal, fit paraître différents systèmes de mécanique propre à faire répéter la note; consistant dans une petite pièce mobile soutenue par un ressort, qu'il nommait receveur d'échappement, parce qu'elle était destinée à recevoir l'échappement lorsqu'il avait quitté le nez. Le receveur pouvait prendre plusieurs formes et le pivot pouvait occuper différentes places suivant la disposition de la mécanique à laquelle on l'adaptait. Le ressort qui soutenait pouvait être fait en spirale, soit allongé ou plat; lorsque l'échappement échappait par en bas, le receveur et son ressort étaient fixés sur la touche; lorsque l'échappement échappait pareil haut il était fixé après le manche du marteau auprès de la noix du marteau. Le receveur était toujours fixé de manière à ce qu'une de ses extrémités fût placée au niveau du nez ou à peu près, d'où échappe l'échappement, de manière que à mesure que l'échappement quittait le nez, le receveur cédait et laissait échapper." Organographie : La facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861
"2510 M. Montal (Claude), facteur de pianos, demeurant à. Paris, rue Dauphine, n° 36, passage Dauphine, auquel il a été délivré, le 7 mai dernier, le certificat de sa demande d'un brevet l'invention et de perfectionnement de dix ans, pour différents systemes de mécaniques propres à faire répéter la note à toutes les hauteurs de la touche au moyen d'un levier dit receveur." Bulletin des lois de la République française, 07/1842, p. 256 (gallica.bnf.fr)
1846 Brevet de 1846 : 'Piano transpositeur', cet essai, appliqué au piano, fut fait par : ROLLER, à Paris et plus tard, tant des autres comme MONTAL en 1846. Dictionnaire des instruments de musique, Jacquot, 1886 "Montal, imagina un piano transpositeur : dans le système employé par cet habile facteur; le mouvement de translation s'opère par un simple levier, dont le mouvement soulève les échappements pendant la moitié de la course et les laisse redescendre sur la touche voisine pendant la seconde moitié. La mécanique est stable et les marteaux restent invariablement sous leurs cordes respectives." Organographie: La facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861
"264° Le brevet d'invention de quinze ans, dont la demande a été déposée, le 26 février 1846, au secrétariat de la préfecture du département de la Seine, par le sieur Montal (Claude), pour divers perfectionnements dans la fabrication des pianos ayant pour objet de leur donner la faculté de transposer." Bulletin des lois de la République française, 07/1846, p. 700 (gallica.bnf.fr)
Brevet de 1846 :
"RAPPORT fait par M. Kerris, au nom du comité
des arts mécaniques, sur les nouveaux mécanismes à simple et
à double échappement appliqués par M. Montal aux pianos
droits,- sur un nouveau mode de transposition, et sur
plusieurs autres améliorations de détail introduites dans la
fabrication de ces instruments.
Messieurs, vous avez chargé le comité des
arts mécaniques, sur la demande de M. Montal, facteur de
pianos, aveugle et ancien professeur à l'institution royale
de Paris, d’examiner de nouveaux mécanismes à simple et à
double échappement pour les pianos droits ; un nouveau mode
de transposition, et plusieurs autres améliorations de
détail introduites, depuis quelques années, dans la
fabrication de ces instruments (M. Montal est déjà
avantageusement connu de la Société d'encouragement, en
raison d'un livre fort répandu qu’il publia en 1838 sous le
titre de l‘Art d’accorder soi-même son piano.
Cet ouvrage fut l’objet d’une appréciation
très-favorable de la part de M. Francœur, insérée dans le
Bulletin du mois de mai 1839.
Pour faire apprécier, à cet égard, le mérite
des dispositions particulières de M. Montal, qu’il serait
difficile de saisir à la lecture, nous annexerons encore au
présent rapport un dessin avec une légende et une note
complémentaire expliquant et les formes et dispositions
eorrélatives des barrages verticaux de la caisse, des
sommiers de chevilles et d'accroclze, de la table
d’harmonie, du chevalet et du sillet. Cordes. L'inégalité des sons dans les différentes parties d’un même piano est un défaut assez commun dont M. Montal s’affranchit en employant quatre cordes dans le dessus, trois dans le medz‘um et deux dans la basse, procédé qui concourt avec la disposition particulière de la table d'harmonie, à donner à ce genre d’instruments une puissance, une netteté et une égalité de sons qu’on avait longtemps en vain cherché à obtenir. L’emploi de quatre cordes au lieu de trois diminue, en la répartissant davantage, la fatigue due au choc des marteaux.
On conçoit aussi que le rapprochement des
cordes dans un espace donné rende les marteaux moins sujets
à se couper, et qu’enfin l’artiste soit moins porté à
attaquer ayec force cette partie de l’instrument, dont les
effets se produisent avec moins d’effort.
Ce perfectionnement, dont M. Montal parait
s’être occupé le premier et qui devient aujourd’hui d’un
usage presque général, a contribué, avec ceux de la table et
du chevalet, à produire des basses d’une force et d’une
puissance fort remarquables, eu égard à la longueur des
nouvelles cordes : on se rend compte, en effet, que
celles-ci doivent être plus fixes sur leurs points d’appui
et plus flexibles à leurs extrémités; que, le trait enroulé
étant plus fort et plus lourd, l’excès de masse de la corde
vibrante augmente à la fois 4° la durée et 2° l’amplitude de
chaque oscillation, d’où résultent, d’une part, plus de
gravité dans le son, et, d’autre part, plus d’intensité,
puisqu’une plus grande quantité d’air se trouve déplacée. Mécaniques.
Après un grand nombre d'innovations ou de
modifications introduites dans les mécaniques des pianos
droits, M. Montal s’est arrêté aux deux modèles dont il a
présenté les dessins et légendes, savoir : la mécaniqueà
échappement simple et celle à échappement double ou continu. Mais on remarque des différences fort judicieuses dans la combinaison des centres, dans le prolongementd'échappement qui augmente la force du coup de marteau, donne un meilleur toucher sous le doigt, facilite la répétition rapide des notes, et permet d'élever l’instrument à son gré, pour donner plus de longueur de corde dans la basse; c’est d'après ces conditions que M. Montal a établi ses grands pianos droits qui remplacent avantageusement les pianos à queue.
En outre, le constructeur, pour la facilité
des réparations, a voulu que les marteaux, les bascules
d’échappement et les autres articulations importantes
pussent se démonter une à une au lieu d’être enfilées douze
par douze dans des broches suivant le système de la
mécanique anglaise. On sait que, habituellement, chaque ressort consiste en un tilde laiton écroui, replié deux ou trois fois sur lui-même en son milieu, de manière à former une sorte d’anneau, en deux ou trois spires, qui s’appelle l’œil du ressort. L’une de ses extrémités, la partie inférieure par exemple, fait dormant dans un petit trou de la pièce qui lui sert d'appui et s’y trouvé fixement rivée. Quand le ressort fonctionne, la flexion se répartit dans l’œil et dans la branche supérieure; celle-ci glisse à frottement dans une encoche longitudinale de la pièce en bois qu’il s’agit de ramener dans sa position normale : or, in la longue et surtout si le fil de laiton est trop écroui, ces frottements et la fatigue du t‘essort près de son extrémité encastrée occasionnent sa rupture, à l’issue de l’œil, avarie qui ne laisse pas d’être importune, quand on n’a pas de facteur à proximité.
M. Montal échappe à cet inconvénient en
enfilant l’œil du ressort sur le pivot même de la pièce
qu’il doit mouvoir, par exemple Sur la goupille qui sert de
centre à l’échappement : de cette manière, les deux branches
du ressort réagissent librement à leur extrémité, l’une
contre l’appui fixe, l’autre contre la pièce mobile; la
flexion se répartit sur une plus grande longueur de métal,
sans fatiguer outre mesure aucun point particulier; et,
comme elle s‘opère autour du même centre de rotation que
celui de la pièce à mouvoir, les frottements de glissement
deviennent fort peu sensibles, et, par suite, les causes
d’avarie disparaissent presque entièrement. Cet étouffoir, recourbe en arrière par sa partie inférieure à partir du centre, permet de rapprocher la mécanique très-près des cordes, sans que'elles-ci puissent, en vibrant, toucher cette partie de l’étouffoir quand elle fonctionne. En raison de ce rapprochement, les têtes de marteaux sont tenues plus courtes, frappent avec plus de force et de précision, et fatiguent moins leur axe ou pivot.
La patte de l’étouffoir, large dans la basse
et allant en diminuant vers le dessus, amortit complétement
le son quand on laisse relever la touche, et, dans des
traits rapides ou dans une suite d'accords plaqués, évite la
confusion des vibrations qui résulte généralement de
l'emploi de l’étoufl'oir ordinaire de la mécanique anglaise.
Il en résultait aussi que la répétition
rapide de la même note s‘effectuait avec facilité ; mais
cette mécanique manquait de force et d’énergie.
Ce nouveau mécanisme fut remanié de bien des
façons, car les artistes avaient de la peine à s’y habituer,
à cause de la lourdeur qu’il donnait au clavier et de
l’inconvénient de n’avoir pas toujours la note sous le
doigt; cependant l’échappement fut perfectionné, et il
prévalut à cause de la puissance de sons qu’il donnait aux
instruments. Le modèle présenté, pour lequel il a été pris un brevet, est très-léger au toucher et permet à la touche de produire avec facilité un son fort ou faible, suivant qu’on laisse plus ou moins relever le doigt, avantage capital qui abrège l’étude de l’indépendance des doigts, favorise l’expression et augmente les ressources de l’exécution sur une espèce d’instrument qui est destiné à remplacer généralement ceux qui ont une autre forme. Marteaux. Les marteaux, dans les pianos droits de M. Montal, sont garnis avec une peau préparée d’une manière particulière et recouverte de double feutre, ce qui leur procure plus d’élasticité et accroît encore la puissance et la rondeur du son. Clavier. Toutes les personnes en possession de pianos datant de quelques années ont pu remarquer ces bruits désagréables qui se produisent dans le fonctionnement du clavier et que cause le choc du bois contre les pointes servant de guide aux touches, lorsque les mortaises ont pris un peu de jeu.
M. Montal, comme beaucoup de ses devanciers,
adapte, dans ces mortaises, des garnitures qui absorbent
complètement le bruit ; il fait également usage de pointes
ovales ou plates et de vis de pression pour rétablir
suffisamment les contacts, dispositions auxquelles il a
apporté quelques améliorations particulières. Au-dessous du prolongement d’échappement se trouve aussi fixée une autre bascule qui, à l’aide d’une vis de rappel, sert à régler facilement et avec précision la hauteur de l'échappement sous le nez de la noix, et procure par là un moyen simple et solide de faire disparaître les tassements qui s’opèrent, avec le temps, dans les garnitures de la mécanique.
Ce moyen de réglage se combine avec la
position bien calculée du balancier, pour donner aux
claviers de M. Montal les avantages d’une facilité et d'une
précision de toucher qui sont justement appréciées par les
artistes.
Les pianos de grand modèle ont quatre
vingt-cinq notes ou sept octaves pleines, d'ut en ut, ou de
la en la.
M. Montal a obtenu dans ses pianos droits les
dernières notes aiguës de la septième octave si, ut, tandis
que les facteurs s’arrêtent généralement au sol ou au la,
craignant de ne pas réussir en faisant monter l’instrument à
l’ut.
Approuvé en séance, le 8 juillet 1846.
Fig. 1. Mécanique à échappement simple. B, pivot sur lequel bascule la touche. C, guide de la touche. D, bascule qui règle la hauteur de l’échappement. a, vis régulatrice de cette pièce. E, prolongement de l’échappement dont le centre de mouvement est sur la broche E,- cette broche s’appuie sur une petite plaque de cuivre c fixée par une vis. F, guide du prolongement E, mobile sur la broche (1 et articulé par la broche e avec la fourche en cuivre G, vissée contre la barre H. 1, bascule d’échappement mobile sur la broche f, sur laquelle s’appuie la petite plaque de cuivre g. J, fourche de cette bascule. K, échappement qui pivote sur la broche h. L, fourche de l’échappement adaptée à la pièce I. i, talus ou plan incliné servant à faire échapper. j, ressort qui fait rentrer l'échappement sous le nez m de la noix M du marteau. k, bouton pour faire échapper. 1, vis à pas contraire destinée à faire avancer ou reculer ce bouton. n, pivot de la noix M, maintenu par la plaque 0. N, fourche du marteau et de l’étouffoir fixée sur la barre O. P, marteau garni de cuir et de drap. Q, queue du marteau. R, barre garnie de drap sur laquelle repose la queue Q. S, attrape-marteau. T, contre-attrape. p, lanière pour ramener le marteau par le poids de la bascule d’échappement. q, crochet de cette lanière. U, étouffoir. r, pivot sur lequel il bascule. .9, vis régulatrice de cette pièce. U’, patte de l’étoulfoir. V, barre de l'étouffoir. t, ressort qui presse l’étouffoir contre la corde X. lorsqu’on laisse relever la touche. Y, levier contre lequel s’appuie la queue de l’étouffoir garnie de drap.
Z, tringle du forté qui règne dans toute
l’étendue du clavier; elle est suspendue par des fils de fer
à de petits pitons. C’est au moyen de cette tringle, qu’on
faitagir par la pédale, que tous les étoufl'oirs sont levés
à la fois. NOTE complémentaire sur le plan intérieur des pianos droits. Barrages verticaux de la caisse. — Sommier de chevilles. — Sommier d’accroche. Le plan intérieur des pianos droits de M. Montal présente plusieurs particularités dignes d’attention. Les barrages verticaux de la caisse sont en trois épaisseurs collées ensemble qui, mieux qu’une pièce unique, opposent de la roideur et de la résistance au tirage des cordes. A chaque extrémité du système, haut et bas, il existe un enfourehemeut dans lequel s’introduit une pièce horizontale en bois dur. Les deux pièces semblables composent, avec le pied de droite et celui de gauche du piano, un encadrement solide. Dans les intervalles de ces barrages, à leurs extrémités devant et derrière, on rapporte des pièces de remplissage. Sur le devant, le sommier de chevilles, en bois de hêtre sur maille, est collé et doublé d’une épaisseur de 9 à 10 millimètres de bois debout pour contre-tenir le renversement de la cheville et empêcher le sommier de se fendre. Ce doublage est recouvert d’un placage. Derrière le barrage, sur la face opposée au sommier de chevilles, une épaisseur de bois dur, chêne ou hêtre, forme encadrement tout autour, pour donner de la consistance au collage et lier ensemble les parties de bois transversales.
Ces diverses combinaisons ont pour objet
d’empêcher la caisse de gauchir sur son travers, par suite
de l’excédant de tirage d’une partie des cordes sur l’autre.
Cette rigidité de la caisse, qui importe essentiellement à
la tenue de l’accord, préserve la table d'harmonie de
refoulement sur ses bords : celle-ci demeure droite sans
être sollicitée à s’enfoncer ou à se briser. Vers la basse et le medium, ce sommier en bois est remplacé par un sommier en fer en forme d’équerre, lequel prend la caisse en dessous et s’y fixe par de fortes vis. La partie droite du devant de ce sommier vient s’appliquer sur le sommier d’accroche, pour en faire partie, et s'y trouve également fixée par de fortes vis. Un barrage triangulaire, en fer, fondu d’un seul morceau, recourbé à ses trois extrémités, vient encore soutenir le sommier en fer, afin que la table d’harmonie, toujours préservée de l’influence du tirage des cordes, puisse vibrer en pleine liberté. Une portion de ce triangle, placé verticalement sur la gauche du piano, pénètre, par son extrémité inférieure et recourbée, entre le sommier en fer et le dessous de la caisse. L'extrémité supérieure s’introduit dans une autre partie solide de la caisse, au-dessus de la table d’harmonie. De ce dernier point part une seconde partie oblique du triangle précité, laquelle se raccorde avec l’autre extrémité du sommier en fer par une partie recourbée qui pénètre également entre le sommier et la caisse, pour concourir à équilibrer l’excédant de tirage d’une partie des cordes sur l’autre. Une troisième barre lie ensemble les deux côtés du triangle pour en maintenir l’écartement. Par ce moyen, les cordes et la table d’harmonie se trouvent entre deux parties résistantes, savoir : le derrière du piano et le triangle en fer, qui sont situés dans des plans parallèles; et, si le tout est exécuté avec précision, on a toute garantie pour la parfaite tenue de l’accord. Table d’harmonie. — Chevalet. — Sillet. M. Montal a beaucoup varié les dimensions de la table d’harmonie dans les pianos droits. Elle doit être épaisse dans le dessus et mince dans la basse, c’est-à-dire diminuer insensiblement d'épaisseur de l’une de ces parties à l'autre. On obtient plus de roideur dans le dessus que dans la basse, en employant pour cette première partie un bois à grains plus serrés. Autant que possible, la table doit être de même largeur, de chaque côté du chevalet, mais beaucoup plus étroite dans le dessus que dans la basse.
Quand la disposition du plan oblige de la
tenir un peu plus large d’un côté du chevalet que de
l’autre, il faut la tenir un peu plus épaisse dans la partie
large, et la barrer plus fort dans cette partie, afin
d'équilibrer la flexibilité devant et derrière le chevalet. Le sillet est à crémaillère comme le chevalet, afin que le marteau frappe les cordes de la même note qui ont même longueur, à égale distance de leur point d’appui. Les pointes, en fer blanchi ou en acier, résistent mieux que celles en cuivre. Description du mode de transposition de M. Montal. On sait quel intérêt les artistes ont toujours attaché à une combinaismn qui, sans nuire à la simplicité et à la solidité du mécanisme, et tout en permettant de maintenir le piano au ton du diapason, aurait pour objet de faire produire à chaque touche une note plus haute ou plus basse de 1, de 2, de 3..., ou d’un plus grand nombre de demi-tons.
On aurait ainsi toute facilité pour mettre le
piano d’accord avec des instruments d'accompagnement,ou avec
les diverses voix des chanteurs, sans éprouver la nécessité
de transposer à vue l’accompagnement écrit : on aurait aussi
la ressource de ménager la fatigue de l’instrument en
l’attaquant à des hauteurs différentes quand il sert à des
études qui exigent la fréquente répétition de certains
passages, pour vaincre des difficultés d'exécution, etc.
Les six notes inférieures deviendront
muettes, et l’on conçoit cependant que, si le clavier
raccourci était transporté parallèlement à lui-même vers la
base, de 1, 2, 3, 4, 5 ou 6 intervalles de touche, les notes
muettes de la basse se réduiraient à 5, 4, 3, 2, 1 et 0,
tandis que d’une manière inverse 1, 2, 3, 4, 5 ou 6 notes
seraient ramenées au silence dans le dessus de l'instrument;
ce qui revient à baisser ce dernier de 1, 2, 3, 4, 5 et 6
demi-tons. L’extrémité gauche de ce clavier est terminée obliquement par une crémaillère dont les échelons, au nombre de six, ont 43 millim. 5 de hauteur et moitié, par exemple, de base. Ces échelons se trouvent en prise avec les échelons symétriques d'une autre crémaillère qui doit servir de buttoir au clavier.
Cette seconde pièce est susceptible d'obéir
par glissement latéral à la pression d’un bouton extérieur
qui lui fait parcourir à volonté 1, 2, 3, 4, 5 ou 6
intervalles égaux à la base de chaque échelon, en sorte que,
pour chacune de ces positions, le point d’arrêt contre le
déplacement horizontal du clavier se trouve reculé sur la
gauche de 1, 2, 3, 4, 5 ou 6 intervalles de touche. Ainsi, pendant le déplacement du clavier, il est nécessaire de l’isoler, c’est-à-dire de l’éloigner de la mécanique. Rien n’est plus aisé quand le piano a un clavirrà bascule, c’est-à-dire ayant la faculté de se fermer comme l’abattant d’un secrétaire; car alors on lève un peu le clavier, comme si on voulait le fermer, et, dans cette position, ou le fait glisser du nombre de demi-tons dont on veut le transposer, puis on le. laisse rabattre pour jouer. Lorsque, au contraire, le clavier est horizontal et ne peut que glisser sans pivoter, comme cela se voit dans le plus grand nombre de pianos, M. Montal place, sous les bascules d'échappement et au-dessus du clavier, une barre qui règne de droite à gauche, tout le long de la mécanique; cette barre est armée, à chaque bout, d’un petit loqueteau en fer dirigé verticalement et arrondi par sa partie inférieure qui glisse dans des guides en fer. Le clavier porte, vers chaque extrémité, six grains d’orge en fer, formés chacun par deux plans inclinés symétriques, dont l’écartement de sommet en sommet ou d’un creux à l'autre est précisément égal à la longueur d’une touche. Les loqueteaux situés à chaque bout de la barre viennent butter au bas de cessillons, et, lorsqu’on fait glisser le clavier à l’aide du levier placé sur son plateau, les loqueteaux montent sur l’un des versants inclinés, puis redescendent par l’autre en entraînant la barre et tous les échappements dans ce double mouvement, en sorte que le clavier a marché d’un intervalle de touche, qu’ainsi chaque touche se trouve transportée, sans accident, au-dessous de la note voisine, et qu’enfin, l’instrument est prêt à fonctionner à un demi-ton plus bas. Si l’on veut transposer de 2, 3, 4, 5 ou 6 demi-tons, on répèle autant de fois la manœuvre du levier et des loqueteaux, puisqu’on a disposé, dans cette prévision, le nombre correspondant de grains d’orge à côté les uns des autres; et, en résumé, que] que soit le nombre de demi-tons dont on a haussé ou baissé l’instrument, ce sont toujours les mêmes marteaux qui frappent les mêmes cordes, puisque le châssis porteur de tout le mécanisme n’a pas cessé d’être fixement arrêté dans la caisse du piano. Cette immobilité du châssis a l’avantage de le garantir de toute flexion ou déformation, et d’assurer ainsi la bonne conservation de l'instrument." Bulletin, Volume 45, 1846, p. 429-441
1847 Brevet de 1847 : Caisse de piano à contre-tirage, dans Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale, 1847. 46e année. N° 511-522, p. 378-380 et p. 673-678, et l'image (Cnum.Cnam.fr)
REPORT ON A SYSTEM OF COUNTER-TENSION FOR PIANO-FORTES. BY M. MONTAL.
"All the different parts of a piano-forte have their
importance, and ought to concur to the same end, viz.,
that of producing a brilliant tone, and giving durable
strength to the whole fabric. It is particularly to the
back of a piano-forte that the manufacturer should give
his attention; for, if the frame which carries the
strings be not strong enough, the instrument will be
worthless, as it will not keep in tune.
It has been tried to remedy this by bolting stout iron
bars to the frame in front of the strings; but this
combination does not remedy the evil entirely, and has
the defect of disturbing the equi-distance of the
wire-pins and keys, and thereby rendering the mechanism
of the hammers more complicated. The power obtained by this mechanical application is so great, that the rods may be made to bend back the frame in a direction opposite to the pull of the strings, and raise the instrument one or more half tones. By this means, the vertical bars are always kept straight, and are thereby enabled to exert their whole resisting power to the pull of the strings.
This arrangement also prevents the warping of the
sounding-board, which, in the old construction of
pianofortes, is often bent up, especially at the base
part. The rigidity of a piano frame is thus secured by
an application, at once simple, light, and economical;
more room is also obtained behind the sounding-board,
and thus the power of the instrument is increased.
Such are the difficulties the French manufacturer has to
overcome before he can ensure a sale for his instruments
in a foreign market. The means applied and perfected by
M. Montal, have been thought worthy of high commendation
by the "Société d'Encouragement;" and, taking into
consideration the many other improvements by this maker
in upright pianos, they have awarded him a gold medal. —
[Ibid.]
We have
availed ourselves of this commendatory notice of the
invention, in order to recall the attention of the trade
to a simple and efficient improvement, which has been,
as we believe, up to this time, altogether neglected. —
[Ed. L. J.]"
Newton's London Journal of Arts
and Sciences: Being Record of the ..., Volume 31, 1847,
p. 372-373, voir assi le brevet de 1845 of
William HATTERSLEY à
Londres.
1848
Brevet de 1848 : "Montal présenta
un mécanisme nouveau à échappement continu, destiné à faire répéter la note
à toutes les hauteurs de la touche et devant produire, au dire du facteur,
un son plus fort ou plus faible, suivant le degré d'abaissement de cette
touche."
Organographie: La facture instrumentale depuis
1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet
Pontécoulant, 1861 et
Bulletin de la
Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale, 1846. 45e année. N°
499-510, p.
430,
431,
432,
433,
434,
435,
436
et
l'image
Brevet de 1848 : "Le même
facteur construisit un piano, dont le corps sonore est renversé sur la
mécanique : le corps sonore est monté en équilibre sur deux pivots qui lui
servent de centre de mouvement, et sur lesquels on peut le faire balancer
pour le relever verticalement, permettant ainsi à l'accordeur d'arriver plus
facilement au plan des cordes. (B. F., n° 7,070.)"
Organographie: La facture instrumentale depuis
1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet
Pontécoulant, 1861
1849
Brevet de 1849 : "404° Le certificat d'addition dont la demande a
été déposée, le 26 mai 1849, au secrétariat de la préfecture du
département de la Seine, par le sieur Montal (Claude), à Paris, rue
Dauphine, n° 36, et se rattachant au brevet d'invention de quinze
ans pris, le 18 janvier 1848, pour diverses améliorations
introduites dans les pianos à queue, pianos carrés, pianos droits, à
cordes verticales, obliques et demi-obliques."
Bulletin des lois de la République française, 07/1850, p. 504 (gallica.bnf.fr)
1851
Brevet de 1851 : "414° Le certificat d'addition dont la demande a été
déposée, le 23 juillet 1851, au secrétariat de la prélecture du
département de la Seine, par le sieur Montal (Claude), à Paris,
boulevard Montmartre, n° 5, et se rattachant au brevet d'invention
de quinze ans pris, le 18 janvier 1848, pour divers
perfectionnements apportés aux pianos à queue, carrés, droits, etc."
Bulletin des lois de la République française, 07/1853, p. 604 (gallica.bnf.fr)
1855
Brevet de 1855 : "Montal, présente un piano à
sons soutenus qui était si non la reproduction, du moins l'imitation de
l'idée émise par Boisselot en 1844 dont nous avons déjà rendu compte."
Organographie : La facture instrumentale depuis
1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet
Pontécoulant, 1861
Pour voir le
brevet original
MONTAL
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Pour les références voyez la page
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