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Facteurs de pianos en France
KRIEGELSTEIN
à Paris (°1831)
1834 - 1900
PARIS - "MM. Kriegelstein et Arnaud : Deux pianos à six octaves et demie. L'un frappe les cordes en dessus; sa forme est à gorge." Recueil industriel, manufacturier et commercial, de la salubrit, Volume, 1834
PARIS - "Un facteur jusque-là peu connu, M. Crigenstein [sic], a mérite un rang honorable auprès de ses confrères." Annuaire historique universel, Charles-Louis Lesur, 1835, p. 281
PARIS - "MM. Kriegelstein et Arnaud ont exposé deux pianos carrés, l'un orné avec beaucoup d'élégance, l'autie d'un extérieur plus simple, mais tous deux d'une construction des plus satisfaisantes. Le piano orné avait la mécanique en-dessus des cordes, dans l'autre elle était placée comme à l'ordinaire. Un travail soigné recommandait particulièrement ces instrumens, et la décision du jury, en décernant la médaille d'argent à ces habiles facteurs, n'a fait que justifier les prévisions des artistes qui avaient touché ces pianos." Gazette musicale de Paris, Volume 1, 1834
PARIS - "MM. KRIEGELSTEIN et ARNAUD, à Paris, rue des Petites-Ecuries, n° 27. Ils ont présenté deux pianos carrés, dont le mécanisme est placé pour l'un en dessous des cordes, pour l'autre en dessus. Ce dernier est d'une exécution parfaite, et son mécanisme, qu'on ne doit pas confondre avec celui de Pape, est très-bien conçu. On a trouvé la qualité des sons de ce piano si belle, qu'on l'a mis au premier rang après le piano carré de cet artiste célèbre. MM. Kriegelstein et Arnaud, avec 20 à 25 ouvriers, exécutent 70 pianos par année. Le jury leur décerne la médaille d'argent." Expo 1834, Rapport du jury central sur les produits de l'industrie française exposés en 1834, Charles Dupin, p. 288-2 89
PARIS - "1490 (314). M.M. Kriegelstein et Arnaud, à Paris, rue des Petites-Ecuries, n° 27, ont reçu la médaille d’argent. Ils avaient dans le quatrième pavillon de la place de la Concorde, deux pianos carrés: dans l'un, le mécanisme était au dessous des cordes, et dans l'autre au-dessus. Ce dernier se distinguait par l'exécution la plus parfaite. Le mécanisme ingénieux dont tous deux étaient pourvus, et qui diffère de celui de M. Pape inscrit ci-après sous le n° 1498, appartient à ces habiles facteurs qui fabriquent, tous les ans, 70 pianos." Le musée artistique et industriel: exposition 1834, p. 194
PARIS - "Pour la facture des pianos carrés, je distingue d’abord MM. Kriegstein [sic] et Arnoud. Ils ont exposé deux instrumens dont l’un se fait remarquer par l’élégance extérieure et par une parfaite qualité du son." La Quotidienne, 27/06/1834, p. 3 (retronews.fr)
1835 TOULOUSE - "MM. KRIEGELSTEIN et ARNAUD, de Paris. Le piano carré à trois cordes présenté par ces exposans a soutenu le réputation qu'ils ont acquise pour la bonne qualité de leurs instrumens. Le juri leur a accordé, en conséquence, le rappel de la médaille d'argent qui leur a été décernée en 1834 à l'Exposition de Paris. Rappel de médaille d'argent à Paris." Exposition des Produits des Beaux-Arts et de l'Industrie : Dans les Galeries du Capitole à Toulouse en 1835, p. 138
TOULOUSE - "54. Kriegelstein et Arnaud, facteurs de pianos, à Paris. Un piano en bois d'acajou moucheté." Exposition produit de Beaux Arts de l'industrie à Toulouse, 1835, p. 92 (num.bibl.toulouse.fr)
1839 PARIS - "Ils ont présenté un piano à queue qui a mérité d'être placé en quatrième ligne; deux pianos carrés, dont l'un a été mis au second rang, et un pianino placé au quatrième rang. Les instruments qui sortent de cet établissement se font remarquer par leur parfaite exécution. Le piano carré de M. Kriegelstein était à frapper en dessus, au moyen d'un mécanisme simple qui ne nuit en rien à la facilité du jeu de l'instrument; une disposition analogue s'observait dans le piano à queue, où des étouffoirs doubles empêchaient complétement les sons de persister après que la touche avait été abandonnée." Rapport du Jury Central, Exposition, des produits de l'Industrie Française en 1839, M. Savart, rapporteur, 1839
PARIS - "Pianos carrés à trois cordes [...] La comparaison des pianos de MM. Kriegelstein et Pleyel a duré plus d'une heure et demie; quoique ces deux instruments fussent très - différents par la qualité du son et par la construction, celui de M. Kriegelstein étant à frappe en dessus, la commission n'a pu se résoudra à placer l'un avant l'autre." Annuaire général du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de ..., 1841, p. 44 (gallica.bnf.fr)
PARIS - "De leurs salons à ceux de MM. Kriegelstein et Charles Plantade, la distance est courte ; aussi, les dernières vibrations des pianos de M. Pleyel résonnent-elles encore à notre oreille, que ceux de M. Kriegelstein et Plantade venaient, à leur tour continuer avec un rare bonheur d'expression, charme que nous avait fait éprouver l'audition des autres. Facteurs du roi, comme leurs voisins [Pleyel], MM. Kriegelstein et Charles Plantade ont, à la dernière Exposition, pris un rang fort distingué parmi les facteurs les plus habiles. Ils avaient exposé successivement des pianos de formes diverses, dont plusieurs, qui présentaient d'essentiels perfectionnements, n'ont point échappé à la juste appréciation du jury ; il a, dans son rapport destiné sans doute à recevoir de la publicité, sIgnalé toutes les précieuses qualités qui recommandent les travaux et le talent de M. Kriegelstein. Nous avions remarqué à cette exposition un piano à queue, en bois de palissandre, à nouveau systeme d'étouffoirs et de contre-sommiers; le roi en a fait l'acquisition. Un piano droit d'une forme élégante, et qui avait également fixé nos regards, sous les doigts de notre cantatrice, si véritable ent, si généralement aimée, sous les doigts de Mme Damoreau, accompagne maintenant ses chants délicieux. Les instruments de MM. Kriegelstein et Plantade sont établis avec les soins les plus éclairés et les matériaux du meilleur choix. S'ils flattent l'œil par l'élégance de leurs formes et le bon goût de leurs ornements, ils offrent à l'intérieur teutes les conditions que l'on exige d'un excellent, piano.
Nous devons particulièrement citer parmi
les ouvrages de ces facteurs, les pianos carrés à frappement en dessus
dont le mécanisme appartient à M. Kriegelstein : MM. Cramer et Bertini,
dont on ne saurait dénier la légitime autorité, en ont de concert
constaté la merveilleuse harmonie.
Loin de là, et reconnaissant l'opportunité des observations
désintéressées des artistes nombreux qu'ils comptent pour amis ils se
sont empressés de les réduire aux plus justes proportions.
PARIS - "MM. KRIEGELSTEIN et PLANTADE. - En 1834, M. Kriegelstein débuta à l'exposition avec deux pianos carrés, dont l'un était à mécanisme en dessus. Ces instruments, surtout le dernier, qui se distinguait par une belle qualité de son et un travail extrêmement soigné, lui valurent la médaille d'argent. C'était un beau triomphe pour un artiste dont la fabrique n'avait que deux annéesd'existence. Encouragé parla distinction du jury et les suffrages du public, M. Kriegelstein a redoublé de zèle, son établissement a pris de l'extension, et il s'est présenté de nouveau au concours avec des pianos de formes diverses, dans lesquels il a introduit plusieurs perfectionnements, et sont dignes sous tous les rapports de la réputation do1 jouit dans le monde musical. Il paraît, du reste, que ce facteur redoutait les re indiscrets de quelques confrères, car ses instruments et soigneusement fermés, et ne s'ouvraient pas aux insta des visiteurs. Ce n'est qu'après le concours que nous soi mes parvenu à les examiner. M. Kriegelstein, aujourd'hui associé à M. Charles Plantade, a exposé un piano à queue, un piano carré et un piano vertical.
Voici ce que nous y avons
remarqué de particulier :
Le piano à queue
Le piano à queue a reçu un
contre-sommier ayant le sillet en dessous, et placé sur les cordes de
manière à les comprimer fortement, et à former ainsi leur point d'appui
en opposition avec l'attaque des marteaux.
Il en résulte une pureté de son plus parfaite et une plus grande
solidité quant à la conservation des cordes.
Le coudage forcé que l'on est obligé de donner aux cordes qui reposent
sur le sillet de l'ancien système, afin d'éviter le soulèvement que
produit toujours l'
Dans le nouveau système,
la corde coule librement sur le sillet, les pointes étant supprimées et
remplacées par une tringle en cuivre légèrement creusée au point d'appui
de cette corde.
Ce barrage, bien que mince et léger, donne a la table toute la force
nécessaire pour résister à la charge des cordes, ce qui l'empêche de
s'enfoncer. Il nous semble cependant que M. Kriegelstein n'est pas le
premier qui a adopté ce procédé.
Au lieu de faire fonctionner chaque noix entre les languettes où une
broche les traverse par octaves, M. Kriegelstein a monté chaque noix
séparément de manière à pouvoir au besoin retirer un seul marteau sans
les démonter tous, inconvénient auquel plusieurs facteurs ont également
taché de remédier par des moyens plus ou moins semblables.
Les étouffoirs à double patte, employés par M. Krïegelslein, produisent
cet effet d'une manière satisfaisante.
Ainsi le cordonnet de soie dans lequel fonctionne le ressort qui relève
le marteau, et qui était fixé dans le principe au manche de celui-ci,
est adapté maintenant à la noix; il est rapproché vers le centre, et le
mouvement du ressort étant diminué, il devient moins sensible au
toucher. Le double étouffoir est également appliqué à cet instrument.
Le piano vertical, ou pianino
Le piano vertical, ou pianino, à deux cordes et six octaves et demie,
n'a reçu aucun changement dans sa construction; mais MM. Kriegelstein et
Plantade seront livrés à des recherches pour en perfectionner le son de
la basse.
On a cherché à remédier à
cet inconvénient en augmentant la grosseur des cordes, mais le but n'a
été atteint qu'incomplètement. MM. Kriegelstein et Plantade ont cherché
d'autres moyens pour obtenir un résultat plus satisfaisant. Ils ont
pensé que l'on y parviendrait peut-être en se servant pour les cordes
filées d'un métal d'une autre nature que ceux dont on a fait usage
jusqu'à ce jour.
Ils ont employé dans leurs
essais diverses matières, même de l'or et du platine; mais des cordes
ainsi filées deviendraient trop coûteuses pour pouvoir jamais les
appliquer à la construction ordinaire des instruments.
Aussi était-ce plutôt pour se rendre compte d'une expérience que ces
facteurs ont fait ce dernier essai, dont le résultat, toutefois, a
répondu à leur attente.
Il est à désirer que ces tentatives, réitérées avec persévérance,
réussissent complètement, et dédommagent de leurs peines des artistes
aussi zélés pour le progrès de leur art.
1844
PARIS -
"A l’exposition nationale, on a pu constater,
entre autres, le haut degré de perfectionnement qu ont acquis les
instruments de musique ; l’industrie des pianos surtout a fait des
progrès remarquables : ce sont MM. Kriegelstein et Ch. Flamande,
facteurs de pianos du Roi, qui ont obtenu la première des médailles
d’or accordées à cette spécialité."
L'Espérance : courrier de Nancy, 06/08/1844, p. 3
(kiosque.limedia.fr)
Deux pianos à queue, de grande dimension, à nouveau système, ou double
échappent, dont l'un à frappement en dessus, ont paru pue rare perfection;
mais on a particulièrement remarqué un piano carré de grand format, à double
échappement, qui, par la puissance et l'harmonie du son se proche beaucoup
du piano à queue.
— On pense que l'instrument, qui est d'une forme élégante
et gratieuse, et se place plus commodément, est destiné à obtenir un grand
succès dans le monde musical. On lui donne le nom de piano de
salon."
Le Ménestrel, 16/06/1844, p. 3
(gallica.bnf.fr)
Georges
Kriégelstein est le fils d'un ministre protestant du département du
Haut-Rhin; son pere, voyant son aptitude pour les mathématiques, lui fit
abandonner la théologie et dirigea ses études vers la mécanique.
Il étudia
l'ébénisterie à Colmar, s'occupa de la facture des pianos a Munich, arriva à
Paris en 1828 et travailla chez Petzold plus tard il fut chez d'atelier chez
Pape pendant six ans; cette position est déjà un éloge de son talent, car
personne mieux que M. Pape ne peut apprécier le mérite d'un ouvrier.
M.
Kriegelstein commença en 1831 à travailler pour son compte, et ce ne fut
qu'en 1838 qu'il s'associa avec M. Charles Plantade.
A l'exposition de 1839,
ces facteurs obtinrent la médaille d'argent pour leur piano à queue.
Aujourd'hui la maison Kriegelstein et Plantade occupe une des premières
places dans la facture instruments.
M. Kriegelstein semble, dans sa facture,
donner la préférence au piano à queue je suis de son avis, et nous sommes
persuadés que l'étendue du son et sa solidité lui conserveront toujours le
premier rang. La raison en est ample dans les pianos à queues, les cordes ne
font pas d'angles; elles sont tendues sur l'instrument dans la ligne des
touches.
Les trois cordes peuvent être suffisamment espacées pour ne pas
être gênées dans leurs vibrations et rendent Impossible toute confusion de
sons.
Il y a des facteurs qui, il est vrai, changeant l'appellation de leurs
instrumens, donnent le nom de piano à queue à un piano droit, à cordes
obliques, posé horizontalement; mais cet instrument ressemble, en
construction, à un piano à queue comme une veste ressemblerait à un habit,
s'il prenait fantaisie à un tailleur de lui donner le nom d'habit sans
basques.
M. Kriegelstein expose deux pianos à queues, l'un à frappement en
dessus et l'autre a frappement ordinaire; ils sont, tous les deux,
construits sur le même patron et montés de cordes semblables.
A l'audition
le frappement ordinaire a semblé plus fort à quelques personnes, mais toutes
ont trouvé plus de suavité plus de rondeur, plus d'harmonie dans le
frappement en dessus.
Dans l'instrument de ce genre, le facteur a introduit
une nouvelle combinaison ait servir le ressor qui ramène l'échappement à
relever le marteau; la suppression d'un ressort donne de la légèreté au
clavier.
Le facteur a fixé ses touches sur des points mobiles, qui donnent
également plus de facilité à la bascule du levier.
Dans le piano à queue à
frappement ordinaire, M. Kriegelstein a fait l'application d'un nouveau
mécanisme qu'il a double échappement; mais j'espère, pour lui, le contraire
car, plus il y aura d'échappemens, pius il y aura de frottemens, et la
mécanique en sera d'autant plus vicieuse le meilleur système sera celui qui
fera répéter la note vivement sans le secours d'aucun échappement.
Je crois
que M. Kriegelstein y parviendra, car ce qu'il vient de faire est si simple,
la note répète avec tant d'énergie et de facilité, qu'il ne laisse rien à
envier à l'échappement d'Erard.
Nous avons retrouvé, dans les pianos à queue
de ce facteur, les contre-sommiers que nous avions remarqués à l'exposition
de 1839; mais aujourd'hui il en a changé la matière: de bois qu'ils étalent,
il les a faits en fer. MM. Kriegelstein et Plantade font également des
pianos carrés et des pianos droits dans lesquels ils ont introduit leurs
divers perfectionnemens.
Nous avons remarqué dans l'un d'eux l'emploi
d'agrafes dites de précision, qui prenant chacune des cordes en dessus,
derrière le sillet, les tenant sur leur point d'appui par le mouvement d'une
vis, diminuent ou augmentent ainsi à volonté leur degré de tension
Ceci nous
rappelle le système d'accord par pression employé par M. Pape dans quelques
instrumens. Félicitons M. Kriegelstein il marche dans la voie du progrès;
puisse-t-il ne pas s'arrêter et recevoir la récompense que méritent ses
recherches et ses résultats. "
La
France Musicale, 07/01/1844, p. 170-171
(gallica.bnf.fr)
PARIS -
"MM. KRIEGELSTEIN et PLANTADE, à Paris,
boulevard Montmartre, 8. - MM. Kriegelstein et Plantade ont présenté un
piano à queue qui fut placé au troisième rang dans les essais comparatifs,
un piano à queue de petit format mis au cinquième rang; un piano carré à
trois cordes qui a mérité le premier rang, ainsi qu'un piano droit à cordes
obliques; enfin, un piano droit à cordes verticales, qui a obtenu le
deuxième rang.
M. Kriegelstein, dans un piano à queue à frappement
par-dessus, a introduit une nouvelle disposition de la pointe qui sert de
centre aux touches du clavier.
Cette innovation paraît heureuse, en ce
qu'elle rend le toucher plus facile et permet de régler la touche avec une
grande précision. Les instruments construits dans les ateliers de MM.
Kriegelstein et Plantade ne laissent rien à désirer pour la perfection du
travail.
Cet établisseaient avait obtenu une médaille d'argent en 1834 et une nouvelle récompense du même ordre en
1839; les progrès qu'il a faits
depuis la dernière exposition portent le jury à lui décerner une médaille
d'or." Rapport
du Jury central, Paris Jury central, Imprimerie de Fain
et Thunot, 1844, p. 535
Le
piano droit à cordes obliques qui a obtenu le prix au concours et qui a
mérité à ces facteurs la médaille d'or, a été acheté par M. le baron Séguier,
membre du jury central. "
Le
Ménestrel, 25/08/1844, p. 4
(gallica.bnf.fr)
On cite entr'autres deux pianos à queue, l'un à sept octaves et à
double échappement, l'autre à système de frapper en dessus, qui
paraissent destinés à obtenit un grand succès dans le monde musical.
Nous parlerons plus longuement de ces instruments dans notre
compte-rendu de l'Exposition."
Revue et gazette musicale de Paris: journal des
artistes, des amateurs et ...,
1844, p. 186
Malgré la beauté des sons de ces deui excellens instrumens, nous devons
dire que, sous le rapport du volume, le piano à frappement en dessous
nous semble supérieur.
Il serait possible, ceci soit dit en toute humilité et sous forme
dubitative, que les facteurs qui ont employé le mécanisme en dessus
n'aient considéré que les avantages qui en résultent pour l'étendue de
la table d'harmonie, et qu'ils aient trop négligé les dimensions de la
caisse, qui à notre avis, malgré l'opinion de M. Pape, doivent en
définitive influer beaucoup sur la sonorité des pianos."
Archives du Commerce ..., Volume 36, 1845,
p. 390
PARIS -
"Le roi vient de faite l'aquisition du beau piano à queue, à nouveau
système de frappement en dessus, que MM. Kriegelstein et Ch. Plantade
avaient mis à l'exposition, et que S. M. avait entendu avec intérêt."
La France musicale : paraissant le dimanche sous
le patronage des célébrités musicales de la France et de l'étranger,
07/01/1844,
p. 256 (gallica.bnf.fr)
PARIS -
"Au milieu de cette foule de présens que S. M. destine à cenx qui
l'entourent, la Reine s'est réservé; pour elle-même un piano de
Charles Kriegelstein et Plantade.
On a beau être Reine de France, on a bien le droit de songer un peu
à soi et de se faire un modeste cadeau.
Les pianos de MM. Kriegelstein et Plantade ont une spécialité,
généralement assez appréciée ; ils sont parfaits et coûtent fort bon
marché. Kriegelstein et Plantade comment ces deux noms se
trouvent-ils réunis ensemble pour le plus grand plaisir de nos
oreilles?
Charles Kriegelstein est fils d'un ministre protestant du
département du Haut-Rhin.
Mais, à père avare, fils prodigue ; à père soldat de l'église, fils
artiste. Charles n'a vait pas la moindre vocation pour la carrière
de son père ; il suivit son penchant, qui l'entraînait Vers les arts
mécaniques.
Il s'adonna à la facture des pianos, et fit ses premières études
dans une des principales villes d'Allemagne.
Mais Paris le réclamait, Paris, où l'écolier devient maître, Paris,
qui fait et défait les réputations.
Charles travailla successivement chez Petzold et chez Pape : et
quand il se crut en état de voler de ses propres ailes, il établit
une fabrique pour son compte.
A l'exposition de 1834, il obtint une médaille d'argent; en 1838, il
eut l'heureuse idée de former une association avec M. Plantade; vous
connaissez tous Plantade, ce charmant auteur de mille romances, de
mille chansonnettes si populaires; Plantade se fit industriel, mais
il resta toujours artiste, et il essaie ses pianos en fredonnant des
airs de sa composition.
Cette année, Kriegelstein et Plantade ont obtenu la première des
quatre médailles d'or décernées à l'industrie des pianos par le jury
central de l'exposition.
Le piano droit a été jugé tellement supérieur, que le baron Séguier,
membre de l'Académie des Sciences et du jury, en a fait sur-le-champ
l'acquisition.
Le seul piano que le Roi ait acheté à l'exposition, sortait aussi
des ateliers de Kriegelstein et Plantade. Rien ne manque donc à leur
gloire. Ils comptent dans leur clientèle le Roi, la Reine r le baron
Séguier, et, de plus, Alexandre Du mas, un des plus grands acheteurs
de ces temps-ci."
Le Constitutionnel : journal du commerce,
politique et littéraire, 31/12/1844, p. 2 (gallica.bnf.fr)
1849
Son piano carré a mérité le
premier rang, et son piano droit à cordes oliques a obtenu le même bonheur.
Ses pianos demi-obliques et à queue, modèle ordinaire, ont été classés au
deuxième rang.
Le piano à queue de M. Kriegelstein est un excellent
instrument, et les pianos de divers modèles exposés par cet habile facteur
ont été remarqués pour la précision et le fini du travail.
Le rang distingué
qu'occupent au concours quatre des pianos de M. Kriegelstein, et les
perfectionnements qu'il s'efforce d'apporter dans sa fabrication générale,
déterminent le jury à lui rappeler la médaille d'or qu'il a reçue en
1844."
Rapport
du Jury Central sur les Produits de l'Agriculture et de
l'Industrie ..., France Jury Central
sur les Produits de l'Agriculture et de l'Industrie, 1849
Der Kriegelstein'sche Repetitionsmechanismus ist eine der vielen
Abarten, in denen wir Instrumentmacher uns gefallen zu zeigen, daß wir
sinnreiche Variationen über ein und dasselbe Thema zu machen verstehen.
Das Princip der Repetitions-Auslösung ist nicht neu, sondern zuerst von
Herrn Sebastian Erard, Onkel des gegenwärtigen Besigers der Erard'schen
Fabrik angewendet worden. Ueber die Nothwendigkeit oder Entbehrlichkeit der
Repetitions-Auslösungen zu sprechen, würde hier zu weit führen.
Auch handelt es sich ja hauptsächlich um das Resultat, und daß Herr
Kriegelstein als einer der geschicktesten Künstler seines Faches mit seinen
Neuerungen kein derlei ungünstiges erzielt, versteht sich von selbst.
Seine Instrumente zeichneten sich auch durch angenehme Spielart, leichte
Repetition, Gleichheit und Schönheit des Tones um so verdienstlicher aus,
als er diese vorzüglichen Eigenschaften in Instrumenten sehr kleinen
Formates zu vereinigen gewußt hat."
Verhandlungen des niederösterreichischen
Gewerb-Vereins, 1849,
J. B. Streicher,
p. 349
1850
Le clavier possède une grande facilité, et l'échappement perfectionné par un-mécanisme nouveau donne à ces instruments une valeur réelle. Aussi M. Kriegelstein a-t-il obtenu, à l'exposition nationale, la médaille d'or. Le jury de Toulouse accorde à cet habile facteur le rappel de cette haute récompense." Exposition des Beaux-Arts et de l'Industrie à Toulouse dans les galeries du musée : Année 1850, p. 179-180
1855
PARIS - "KRIEGELSTEIN Georges, né à Riquewyhr (Haut-Rhin), facteur de pianos de S. M. l'empereur, fournisseur du mobilier de la Couronne, rue Laffitte, 53, Paris. Médailles d'argent aux Expositions de 1834 et 1839. Première médaille d'or, en 1844 et rappel de la médaille d'or en 1849. Dès la fondation de sa maison, en 1831, M. Kriegelstein fabriqua avec de si éclatants succès les pianos carrés, qui ont eu tant de réputation, qu'il fut placé immédiatement au premier rang des facteurs de la capitale. Quelques années plus tard, il apporta un grand perfectionne ment aux pianos à queue et droite, par l'invention d'un mécanisme simple et solide, réunissant avec l'effet du double échappement toutes les bonnes qualités que t'en peut exiger d'un clavier. Les pianos, qu'il a faits pour l'Exposition universelle de 1855 sont des instruments remarquables par leur sonorité; la facilité et la précision du mécanisme àinsi que par l'élégance de leur forme extér cure etia richesse de leurs ornements. Entre les six qui figurent à cette solennité industrielle, nous remarquons surtout un piano à queue en mosaïque d'un goût et d'un fini parfaits. Le poli mat, dont il est revêtu, est d'un aspect sévère tout en conservant aux couleurs une vivacité naturelle. La préférence donnée à la cire sur le vernis au tampon est heureuse et offre bien le caractère du style de l'époque. Il est a regretter qu'on ait été aussi exigu dans la place accordée à nos industriels distingués, Kriegelstein aurait réuni dans la belle exposition six spécimens de pianos remarquables. Nous regrettons de ne pouvoir parler d'un petit piano à trois octaves et demie, forme de pupitre, destiné aux compositeurs en voyage." Le palais de l'industrie universelle : ouvrage descriptif ou analytique des produits les plus remarquables de l'exposition de 1855..., Henri Boudin
Son
exposition actuelle rivalise d'élégance et de perfection avec celles de MM.
Soufleto, Ziegler, Eslanger, Blondel, etc., dont les pianos réunissent
toutes les qualités du genre."
Histoire illustrée de l'exposition universelle, 1855,
Charles-Joseph-Nicolas Robi
M. Kriegelstein est l'inventeur d'un ingénieux système
d'échappement double par lequel la répétition des coups de marteau est des
plus promptes, car la note se trouve reprise à la moitié de l'enfoncement de
la touche."
Album de l'Exposition universelle
PARIS - "Parmi les pianos droits à cordes obliques il faut citer, au nombre de ceux qui réunissent le plus de suffrages, ceux de M. Kriegelstein, facteur de Paris, inventeur d'un double échappement qui permet, comme celui d'Érard, de reprendre la note à moitié de la course de la touche." Le travail universel : revue complète des oeuvres de l'art et de l'industrie exposées à Paris en 1855, p. 602
PARIS -
"M.
KRIEGELSTEIN,
Fabricant de Pianos de
Sa Majesté l'Empereur, INVENTEUR DE L'ÉCHAPPEMENT-RÉPÉTITEUR DU PIANO
DROIT ET A QUEUE. Cet honorable fabricant, né à Riquewihr (Haut-Rhin), a, dans le cours de sa carrière laborieuse, mérité toutes les récompenses nationales.
Un fait remarquable, que nous
devons constater ici, c'est que les travaux de M. Kriegelstein furent
jugés si importants, qu'au lieu de débuter par les récompenses
ordinaires des simples mentions et de la médaille de bronze, il obtint
tout de suite (1834) une médaille d'argent. Depuis cette flatteuse
récompense, il eut l'honneur de recevoir deux fois la médaille d'or : en
1844 et 1849 (rappelle).
Tous les produits
de M. Kriegelstein ont la même valeur artistique ; il est, du reste,
facile de s'en convaincre en visitant ses salons de la rue Laffitte, 53.
PARIS - "Bientôt ce beau palais va fermer ses portes; aussi engageons-nous vivement tous les amateurs de musique, tous les artistes et tous les connaisseurs à aller rendre une dernière visite aux pianos de M. Kriegelstein, facteur de sa majesté l'empereur. M. Kriegelstein a reproduit de véritables instruments de musique, et non pas des meubles.de parade. Il s'est occupé, avant l'ornement, de la perfection des sons, du moelleux du toucher, de la vibration et de l'harmonie. Tout en faisant de l'art, il est resté dans les limites d'une riche simplicité, ne faisant pas abus et profusion de cuivre et de bronze doré, qui surchargent presque toujours un instrument au détriment de l'élégance. On remarque surtout à l'Exposition deux pianos obliques, en bois de tuya, nouveau bois imitant l'écaillé, qui ne laissent rien à désirer comme perfection de main-d'oeuvre, et un charmant piano à demi-queue, avec incrustations essentiellement artistiques. VICOMTESSE PE RENNEVILLE. - [p. 205] Nous avons remarqué au palais de l'Exposition universelle de très beaux instruments de musique de M. Kriegelstein, l'habile facteur de S. M. l'Empereur (53, r. Laffitte), et surtout de magnifiques pianos. Nous les signalons, car nous les avons trouvé parfaits de bon goût et de riche simplicité, si l'on peut ainsi s'exprimer. Nous avons surtout remarqué deux pianos obliques, d'un fini parfait, en bois de Tuya, nouveau bois qui joue admirablement l'écaillé; nous le préférons, pour notre compte, au palissandre. Puis un charmant piano à demi-queue, à incrustations, dont la composition artistique est vraiment digne de l'admiration des visiteurs. Félicitons M. Kriegelstein d'avoir laissé de coté cette profusion de cuivre et de bronze qui ne servent souvent qu'à orner de mauvais instruments. L'habile facteur que nous signalons à nos lecteurs est inventeur d'un mécanisme justement apprécié de nos artistes. Aussi ses pianos ont-il des sons doux, tout à la fois forts et moelleux, un touché facile et agréable ; enfin ses instruments sont en tous points dignes des hautes récompenses qu'il a déjà obtenues aux diverses Expositions. Une visite à l'exposition Kriegelstein est une bonne fortune pour les artistes et les amateurs. [p. 206]" La Sylphide : journal de modes, de littérature, de théâtres et de musique, 10/11/1855, p. 205-206 (gallica.bnf.fr)
1862
LONDRES - "M. Kriegelstein apporte dans sa fabrication (les soins consciencieux. Le jury a beaucoup apprécie la sonorité distinguée de son piano à queue petit format et de son piano droit. Le mécanisme de ces deux instruments est ingénieux; leur clavier est léger et répète bien. Le premier de ces deux pianos est un excellent instrument de salon, dont l'ornementation le mérite assez rare d'être à la fois riche et de bon goût." Rapports des membres de la section française du jury international sur l'ensemble de l'exposition. M. Michel Chevalier, Exposition universelle de Londres de 1862, p. 209
LONDRES - "KRIEGELSTEIN, facteur de pianos de S. M. l'Empereur, fournissur du mobilier de la Couronne, rue Lafitte, 53, à Paris. Établi depuis 1831 et récompensé à toutes les Expositions nationales et universelle en France, il débuta à l'Exposition de 1834 par la médaille d'argent ; en 1839, il obtint une nouvelle médaille d'argent ; en 1844, la médaille d'or ; en 1849, un rappel de la susdite médaille d'or, et la médaille de première classe à l'Exposition universelle, en 1855. Au concours de cette dernière Exposition, ses instruments figurèrent avec succès et furent parmi les premiers. En parlant des pianos système oblique, le Jury, dans son rapport, s'exprime ainsi (page 1357 du Rapport du Jury international) : «Le Jury en a distingué un dont l'élévation n'était que de 1m,07, et dont le sont était brillant, clair et sympathique. M. Kriegelstein, un des meilleurs facteurs de Paris, est l'auteur de ce joli instrument.»
Tous les instruments de sa
maison se font remarquer non-seulement par leur force et leur belle
qualité de son, mais aussi par la supériorité de leur mécanisme à
répétition dont il est l'inventeur, et pour lequel il a été breveté ;
mécanisme dont le rapport du Jury, en parlant du double échappement, dit
encore (page 1359 du Rapport du Jury international) :
« Celui de M.
Kriegelstein est ingénieux ; il reprend la note à moitié de
l'enfoncement de la touche. »
La combinaison simple de ce mécanisme
offre, en même temps, une grande solidité et une longue durée.
C'est à ses longs travaux
et à ses recherches que ce facteur doit le rang distigué qu'il occupe
dans son industrie."
Exposition Universelle de 1862 à Londres, section
française. Catalogue Officiel, 1862
LONDRES -
"Depuis cette époque, les
efforts de M. Kriegelstein pour le perfectionnement de ses instruments
ne se sont pas ralentis. La sonorité de ses grands pianos est puissante
et claire.
Son système de répétition
du marteau par le plan incliné fonctionne bien et a de la simplicité.
Dans son piano à queue, le
plan incliné est mobile : la sûreté du mouvementde l’échappement est
garantie par un ressort court d’une très-bonne conception. Dans tous les
détails de la fabrication de ce facteur, on reconnaît autant
d’intelligence que d’expérience."
Le Guide Musical, 31/07/1862, p. 90
LONDRES -
"M. Kriegelstein of Paris
(1665) has a Medal for excellence of workmanship and tone in a grand and
an upright. The former is in a handsome inlaid case, and has a
modification in the construction of the key centre."
Reports by the Juries on the subjects in the
thirty-six classes into which ..., 1862, p. 149
1867
Ce qui nous le fait croire bien davantagée c'est la
lecture d'une pièce importanta qu'on nous communique à l'instant la maison
Kriegelstein qui figure en tête des lauréats français, avec cette simple
médaille d'argent, avait été proposée pour la médaille d'or, et voici la
pétition adressée à ce sujet par les maisons hors concours."
Le Figaro,
28/07/1867, p. 2
A la mort de M. Kriegelstein, cet habile et honorable facteur que nous avons
tous connu, que nous avons tous aimé, son fils s'est trouvé placé, bien
jeune encore, à la tête de cette importante maison.
Ce serait déjà un mérite
très-grand que ne pas l'avoir laissé décroître, mais M. Kriegelstein fils a
un mérite plus grand encore, c'est celui de chercher chaque jour à en élever
la réputation.
M. Kriegelstein aime et cherche le progrès : c'est la passion de la jeunesse.
Grandir, entreprendre, réussir, produire, perfectionner, innover,
transformer, n'est-ce pas la passion du jeune âge, passion généreuse, pleine
de force et d'avenir. M Kriegelstein fils, à peine parvenu à la direction de
la manufacture, a déjà fait breveter un nouveau système de double
échappement.
On peut se rappeler que le fondateur de la maison Kriegelstein est
l'inventeur de deux systèmes de double échappement, l'un pour pianos à queue
et l'autre pour pianos droits. Le fils a voulu ajouter un nouveau fleuron à
la couronne industrielle de la maison.
Le nouveau mécanisme présenté par le fils a pour but d'arriver à une
répétition du choc du marteau avec une plus grande rapidité ; voici la
description de son moyen, autant qu'on peut le faire comprendre sans un
dessin : le facteur pour atteindre ce but, a trouvé le moyen de soutenir
cette partie que l'on nomme le nez de l'échappement, et de le ramener à sa
place primitive aussitôt que la touche baisse.
Si ce double échappement
n'existait pas, le nez, échappant, ne pourrait revenir à sa place que quand
la touche serait elle-même revenue à la sienne.
Avec la modification ou
plutôt l'adjonction du double échappement, ce nez, en se déplaçant, vient se
poser sur une sorte de plan incliné et revient ainsi forcément à sa place
primitive, sans que la touche ait besoin d'accomplir tout son trajet.
Le
nouveau système nous semble laisser à l'échappement toute sa liberté, malgré
le choc plus ou moins fort donné à la touche. Cet avantage est dû à la
flexibilité du ressort à boudin et des vis de réglage.
Ce mécanisme, qui
atteint son but avec beaucoup de dextérité, offre l'extrême avantage d'être
d'une très-grande simplicité.
Des pianos à queue exposés par M. Kriegelstein fils sont trèsremarquables
par leur bonne et parfaite construction et surtout par les belles qualités
de la sonorité, qui est toujours brillante sans aigreur, suave sans mollesse.
Le piano droit est fort intéressant par le système d'échappement dont il est
muni, système extrêmement simple, offrant l'avantage d'une diminution dans
le nombre des mouvements et produisant sur la corde une attaque plus
directe.
Cet instrument est garni d'étouffoirs couronnant toute la corde et
qui amortissent instantanément le son aussitôt que l'exécutant abandonne la
touche; l'égalité est parfaite sur toute l'étendue du clavier.
Il y a des maisons, et celle de M. Kriegelstein fils est de ce nombre, dont
il est inutile d'analyser les produits, il suffit de les rappeler : Dis-moi
ce que tu as fait,je te dirai ce que tu es. Réatteindre à la belle et bonne
réputation à laquelle elle est parvenue.
Nous voyons en
A l'Exposition de
1834, Kriegelstein obtint la première médaille d'argent,
pour un piano carré, mécanisme au-dessus des cordes, d'une exécution
parfaite.
Cette même année, Kriegelstein construisit un remarquable piano à queue à
sillet, contre-sommier et marteaux frappant les cordes contre le point
d'appui. A cet instrument étaient appliqués des étouffoirs perfectionnés.
En
1839, une nouvelle première médaille d'argent fut accordée à Kriegelstein
pour un piano à queue et un piano carré.
M. Kriegelstein adapta à ses instruments, en
1841, des agrafes dites de
précision, pour aider et faciliter l'accord.
M. Kriegelstein présenta, dans le courant de l'année
1841, un moyen propre à
accorder les pianos et à consolider l'accord, dont le mécanisme consistait
en une agrafe appelée de précision, laquelle était en cuivre et composée
d'une tige ronde surmontée d'une platine fixe formant équerre avec elle.
La
platine était traversée par une vis en fer, disposée de manière à entrer
dans le sommier parallèlement à la tige. La corde, passant entre cette tige
et la vis, était appuyée par la platine vers le sillet, ainsi, en augmentant
ou en diminuant la pression pour le mouvement de la vis, on faisait monter
ou descendre le son.
Ce fut en
1844
que le facteur imagina l'échappement qui porte son nom. On
sait que le premier essai dans le double chappement est dû à Stein, facteur
allemand. Dès 1808, Sébastien Érard reprit le mécanisme de Stein, mais ce ne
fut qu'en
1823
qu'il produisit son double échappement.
Kriegelstein, effrayé
de la complication de ce système qui offrait croyait-on de grands
inconvénients pour la solidité, chercha à produire les mêmes effets par des
moyens plus simples, et il y parvint imaginant l'échappement qui est
aujourd'hui adopté par un grand nombre de facteurs.
Les pièces mécaniques
qui le composent ne sont pas en plus grand nombre que dans l'échappement
ordinaire; seulement il à donné à l'échappement, qui fonctionne, sur un plan
incliné, une conformation qui permet à la touche de le reprendre avant que
le marteau soit retombé à son point d'appui.
A l'Exposition de
1844 fut décernée à M. Kriegelstein la première médaille
d'or pour un piano à queue placé au troisième rang; pour un piano à queue
petit format, et un piano carré qui mérita le premier rang. Le jury constata,
en outre, la perfection du travail de ces instruments.
L'année d'ensuite,
1845, car Kriegelstein ne s'arrête pas, il fit paraître
un piano vertical demi-oblique. Cet instrument fut une véritable et
précieuse innovation pour le monde musical; il unissait l'amplitude des sons
à l'élégance de la forme.
Kriegelstein avait, comme nous l'avons vu, un mécanisme répétiteur pour le
piano à queue; en
1846, il imagina pour le piano droit un système analogue,
remarquable par sa précision et sa simplicité.
Nous voici arrivé à l'exposition de
1849. Nous lisons dans le rapport du
jury : Rappel de médaille d'or à M. Kriegelstein pour piano carré et piano à
cordes obliques, classés au premier rang de leurs catégories.
En
1855, M. Kriegelstein établit un piano demi-oblique, excellent dans
toutes ses parties, quoiqu'il n'eût que 1 m. 70 de hauteur. C'était un
véritable chef-d'œuvre comme exécution et sonorité.
M. Kriegelstein ne prit pas part à l'Exposition universelle de Londres, en
1851 ; mais on le vit figurer honorablement à celle de France, en
1855, et il y obtint une médaille de première classe pour ses instruments, qui y
furent très-remarqués.
L'Angleterre organisa chez elle, en
1862, une seconde Expo ses instruments,
entre antres un magnifique piano à queue, attirèrent l'attention de tous les
artistes et méritèrent à leur auteur la prize medal, avec cette mention
spéciale : Excellence de facture et de sonorité.
Avec de pareils titres, appuyés par des instruments aussi remarquables par
leurs belles qualités de construction que de sonorité, M. Kriegelstein vient
d'obtenir à l'Exposition de
1867, une bonorable récompense : son nom se
trouve inscrit en tête de la liste des médailles d'argent, première
récompense accordée en France à l'industrie du piano."
La musique à l'Exposition universelle de 1867, Louis-Adolphe le Doulcet
Pontécoulant,
p.
29-33
« Nous prions Votre Majesté
d'accorder une médaille d'or à la maison Kriegelstein fondée en 1831, et
à laquelle il a été accordé:
« 1849, médaille d'or;
Nous ne doutons pas que
cette lettre, si honorable pour celui qui en est l'objet et pour ceux
qui l'ont écrite, n'ait été remise sous les yeux de Flfimpemur; mais la
réparation et la justice demandées n'ont pas encore été obtenues.
M. Kriegelstein, qui s'est
vu infliger la simple médaille d'argent avec la résignation d'un homme
dont le mérite est méconnu, et que le sentiment de sa valeur console des
plus pénibles injustices, est plus fier aujourd'hui du brevet d'honneur
que lui ont signé ses plus renommés confrères que du grand prix que lui
eût justement adjugé la Commission.
Son piano, si modeste
qu'il soit en apparence, est appelé à faire plus de bruit dans le monde
que ceux de MM. Steinway et Chiekering et que tous les pianos américains
ensemble." Prosper Poittevin,
L'Exposition universelle de 1867 illustré, 1867,
p. 414
PARIS -
"Pianoforti a coda. - [...] La rispettabile firma di Krigelstein di Parigi aveva un
buon pianoforte a coda con la tastiera delle più fine e forse l'unica
con le viti a pressione ad ogni tasto (come noi li abbiamo da 15 anni in
pratica nella nostra fabbrica, vedi nei nostri disegni Atl. Tav. 16,
fig. 278 11). Il meccanismo ci pareva non troppo pieghevole, mentre il
tasto esposto nella vitrina faceva supporre un positivo miglioramento.
Intanto questa casa ha sempre cercato di perfezionarsi nei suoi prodotti
ed i pianoforti di krigelstein sono conosciuti; anche egli ebbe la
medaglia d'argento. La fig. 248 All. Tav. 8, dimostra un suo tasto col
meccanismo per i suoi pianoforti a coda, privilegiati per la Francia."
Il Pianoforte, guida pratica per costruttori,
accordatori, etc., Sievers, 1868, p.
216
-
les
images (on-line)
1872
Je fais simplement compliment à
ce facteur de ses résultats. Il a réuni, dans son faire, toutes les qualités
de l'excellent piano. C'est à la fois un Pleyel, un Erard et un Herz. Les
connaisseurs me comprendront."
Les merveilles de l'industrie à l'Exposition de Lyon,
MM. Henry de Lagorce, Ernest Fontès et Georges Baretti, 1872, p.
317-318
Il est vrai que ses instruments possèdent toutes les qualités désirables : puissance de son, douceur, plénitude, délicatesse, perfection du mécanisme des marteaux et du clavier. On ne peut trouver rien de mieux dans tout ce que l'Exposition offre le meilleur, et les pianos américains, dont on s'est tant occupé, non sans raison pourtant, ne peuvent rivaliser néanmoins, à notre avis, avec ceux d'Erard, quant à la douceur et au moelleux. (Il est regrettable cependant que la position des cordes au-dessus des marteaux ne permette pas l'emploi de la sourdine à bande de feutre usitée dans le piano droit. Avec le système qui transporte le clavier de gauche à droite, le marteau n'attaquant plus que deux cordes au lieu de trois, le son est affaibli, mais il n'est pas possible de produire la douceur de son et les effets de demi-teinte avec la même perfection qu'au moyen de la sourdine de feutre.)" Nouvelle technologie des arts et métiers des manufactures, des mines, de l'agriculture, 1872, p. 223 (gallica.bnf.fr)
1885 ANVERS - "204 — Kriegelstein et Cie 4, rue Charras, Paris. Facteurs de pianos. 1 piano à queue, 2 pianos droits. 1834, 1839, 1867, 1878, médailles d'argent, Paris. 1844, 1849, 1875, médailles d'or, Paris. 1855, médaille de première classe, Paris. 1862, Prize Medal, Londres. 1873, médaille de progrès. Vienne. 1876, médaille unique, Philadelphie." Exposition d'Anvers 1885, p. 21
1897
PARIS - "KRIEGELSTEIN - FACTEUR DE PIANOS - 24, Rue Caumartin.
Le premier piano droit à cordes demi-obliques est sorti de son
atelier en 1843. Jean-Georges Kriegelstein se signala par les
nombreux perfectionnements qu'il apporta à la fabrication des
pianos.
En 1834, il prenait un brevet de mécanique pour piano carré, avec
mécanique à marteaux au-dessus des cordes; en 1841, il imagina les
agrafes de précision pour l'accord; en 1844, il faisait breveter la
mécanique à double échappement pour piano à queue, qui est connue
sons le nom de « mécanique Kriegelstein » et, dès 1840. il
appliquait le même système de mécanique au piano droit. Son fils. M.
Charles Kriegelstein. lui a succédé en 1838.
Sous son habile direction, la maison Kriegelstein a réalisé les
progrès les plus considérables dan; la fabrication des pianos. Ses
instruments sont réputés pour leur sonorité.
La largeur des sons qu'ils donnent est semblable à celle des
instruments à soufflet. Ils permettent d'obtenir avec le piano les
effets d'orchestration, que l'on ne pourrait espérer d'un instrument
à frapper.
Cette maison est l'une des premières qui aient adopté le cadre en
fer d'une seule pièce, système américain, pour tous ses pianos à
queue comme pour, ses pianos droits.
Tout en s'attachant à ne laisser sortir de ses ateliers que des
instruments de premier ordre, pouvant rivaliser avec les meilleures
marques françaises et étrangères. M. Charles Kriegelstein a résolu
ce difficile problème de vendre il des prix modères, accessibles à
toutes les bourses.
Depuis 1834, la maison Kriegelstein a pris part à un grand nombre
d'expositions et toujours elle a obtenu les principales récompenses.
Il serait trop long de donner la liste complète de ses succès.
Il suffira de rappeler qu'en 1855, à l'Exposition universelle, elle
recevait une médaille d'or de 1re classe. A l'Exposition universelle
de Londres, en 1862, elle obtenait une Prize Medal avec cette
mention : Excellence dans le travail et le son des pianos.
A l'Exposition universelle de Paris, on 1867, une 1re médaille
d'argent lui était décernée et les membres du jury, parmi lesquels
MM. Schaeffer, Erard, Pleyel et Wolff, Henri Herz, Cavaillé-Coll,
Debain, Wuillaume, adressaient une pétition il l'empereur pour
qu'une médaille d'or lui fût attribuée.
Parmi les récompenses que la maison Charles Kriegelstein et Cie a
obtenues, nous citerons encore une médaille de progrès à Vienne
(1873), une médaille unique à Philadelphie (1876), une médaille
d'argent à l'Exposition universelle de Paris (1878), des médailles
d'or à Bordeaux (1882), Anvers (1885), Lyon (1894).
A l'Exposition du Havre (1887), M. Charles Kriegelstein était membre
du jury. A celle de Chicago (1892), il était mis hors concours et
recevait les palmes d'officier d'Académie.
A Anvers, en 1894, il obtenait un diplôme d'honneur et c'est encore
un diplôme d'honneur qui a récompensé ses efforts, à la suite des
Expositions d'Amsterdam, en 1895, et de Bruxelles, en 1897.
M. Charles Kriegelstein fait partie des Comités de 1900. Pour donner
plus d'extension à leur fabrication, MM. Charles Kriegelstein et Cie
tiennent de transporter leurs ateliers à Droirtecourt (Oise), où ils
ont construit une usine modèle avec scierie hydraulique, électricité
et aménagements de chantiers de bois dans des conditions d'aération
exceptionnelles.
A cette installation industrielle, ils ont joint des maisons
ouvrières, où le personnel de leurs collaborateurs jouit d'avantages
d'hygiène et de confortable très précieux, dans une familiarité
patriarcale avec MM. Kriegelstein père et fils, et avec la jeune
femme de ce dernier, qui est la fille d'Audran, le compositeur
auquel nous devons tant d'oeuvres charmantes."
Revue illustrée de l'Exposition universelle.
Organe de l'Exposition de 1897 et de toutes les expositions. Dir. O.
Lartigue, 25/01/1898, p. 9-10
1900
PARIS - "
KRIEGELSTEIN
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