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Facteurs de pianos en France
Nous n'entrons pas dans les détails particuliers à la fabrication de cette nouvelle maison, protégée par un grand nom, mais qui ne relève que d'elle-même, réalisant des progrès qui sont étudies dans ses ateliers. Les pianos droits et obliques de cette maison ont déjà obtenu un succès immense; elle a inauguré de nouvelles formes qui n'appartiennent qu'à elle, et s'est attaché un contre-maître très-célèbre dans la facture, M. Knust, un praticien hors ligne, auquel revient une large part des succès qu'ont obtenu les grandes maisons auxquelles il était attaché. Les hommes les plus compétents apprécient dans la facture des pianos de cette maison une mécanique entièrement nouvelle, pour laquelle elle a demandé un brevet; une rapidité de jeu exceptionnel, une puissance de son énorme qui permet d'employer pour nos appartements, déjà restreints, des pianos de demi-format. MM. Philippe-Henri Herz, Neveu et Cie ont constitué leur maison en commandite, et les noms les plus élevés ont répondu à leur appel. Ils ont fondé à Montmartre, rue Mercadet, d'immenses ateliers dont l'inauguration aura lieu dans quelques temps. Il eût été facile au jeune facteur dont les relations artistiques sont nombreuses, de donner pour l'inauguration de ses salons un concert officiel auquel il aurait convié le Tout Paris, public habituel de ces sortes de solennités; on eût gagné à cela un peu plus de pompe, on y eût perdu à coup sur le charma de cette soirée. Il avait réuni dans ses salons un public exceptionnel, magistrats distingués, savants, beaucoup de grands noms, quelques-uns célèbres, des artistes, des hommes d'État, et beaucoup de jolies femmes du grand monde. On pense bien que la musique était de la fête, Vieux temps y a obtenu un de ces succès auquel le public parisien l'a depuis longtemps habitué. M. Wolf qui, quelques jours auparavant, avait eu lui aussi une brillante réunion a servi de partenaire au grand violoniste. Agnesi, un peu trop sacrifié dans le Balo in Masclura a chanté d'une superbe voix un morceau des Noces Mlle Astieri à côté de Mlle Tipka, une cantatrice allemande qui s'est fait entendre dans un morceau de Sémiramide a mérité les applaudissements de ce public composé de gens de goût. Le soir même Mme Joséphine Martin donnait un conçoit; elle a fait un effort dont on l'a recompensée par des bravos, en venant, au sortir de sa soirée Jouer encore dans les nouveaux salons. Un pianiste très-connu à l'étranger, M. Tito-Matei a fait résonnerie magnifique instrument torti des ateliers de la nouvelle maison, le premier piano à queue demi format. Les salons sont splendides, le buffet était disposé dans une salle à manger dont les portes donnent dans le grand salon. Maigri la foule on circulait à l'aise; tout s'est passé d'une façon charmante; les artistes chantaient et exécutaient comme on chante et on joue devant un public sympathique qui s'intéresse à vos succès et ne donne pourtant ses bravos qu'à bon escient. Voilà une inauguration réussie; nous ne doutons point que ce ne soit une ère de prospérité nouvelle qui s'ouvre pour la jeune maison Philippe-Henri Herz et Neveu. Le suffrage des plus grands artistes est assuré au jeune facteur. La facture vit de traditions, et la garantie de bonne exécution s'appuie sur une direction intelligente, secondée par des praticiens habiles. Or, à ce point de vue, les nouveaux ateliers de M. Philippe-Henri Herz sont aussi bien composés qu'on peut le désirer, depuis le contre-maître, une capacité hors ligne, comme nous l'avons dit, jusqu'au dernier ouvrier. Le directeur de la maison a vécu dans l'atmosphère de la haute facture; il sait à quoi s'en tenir sur tout ce qui a été tenté, et dans tous les sens, faisant san profit de chaque chose, inventant, réalisant, cherchant et parvenant enfin à des résultats appréciés déjà par les hommes spéciaux. Dans une seule année, cette jeune maison qui, heureusement, comptait sur son succès, a pu y faire face, et deux cents pianos droits sont sortis de ses ateliers, soit pour l'exportation, soit pour la France.
Du reste, tous les instruments de cette
nouvelle manufacture sont construits sur plans entièrement nouveaux et une
forme qui n'appartient qu'à elle. Les ateliers sont aujourd'hui en pleine
activité et prêts à toute éventualité. OLIVIER DE JALIN."
Le Monde illustré,
1857, p. 254
1863
Henri
HERZ
De beide
werklieden dienden daarentegen eene aanklagt van laster tegen hem in.
Deze zaak is aldus afgeloopen; aan Henri Herz is de eisen ontzegd; de
aanklagt der werklieden is voor gegrond verklaard en Herz is veroordeeld
tot het geven aan ieder van eene schadevergoeding van 2000 francs."
Nieuw
Amsterdamsch Handels- en effectenblad, 04/09/1863, p. ?
- Voir
1866
L'omission de notre nom dans la première édition du catalogue officiel est le résultat d'un malentendu, et va être réparée. Tous nos instruments portent la reproduction de la médaille d'oravec la mention de la séance dans laquelle le Jury international nous a décerné cette haute récompense. " Veuillez agréer, Monsieur, nos salutations les plus sincères, P. H. Herz neveu et Cie." Le succès sans précédent que cette jeune maison (fondée seulement depuis quatre années) a obtenu a l'Exposition universelle, d'une façon si éclatante, comme on se le rappelle, (puisque le jury international a voté à M. Philippe H. Herz neveu cette médaille d'or a la majorité de 14 voix sur 18 membres), ce succès, disons-nous, n'est que la juste récompense des efforts incessants que cette manufacture a faits et des progrès qu'elle a réalisés depuis sa fondation, sans jamais s'arrêter un seul instant. Fort de la supériorité de ses pianos, M. Philippe H. Herz neveu a déployé une énergie et une persévérance sans égales, dans cette lutte pacifique, pour soutenir à lui seul l'honneur français. Sans lui, les plus hautes récompenses passaient à l'étranger, et la France était vaincue pour la première fois.
C'est, en effet, la seule
médaille d'or décernée à la France pour la fabrication des pianos. Le
triomphe n'en est donc que plus complet. M. E."
La France
Musical, 1868, p. 233 (gallica.bnf.fr) - On a dit que dans l'exposition de 1867, P. H. HERZ ne gagne aucune médaille, Mais
« Notre maison est la seule maison française qui ait obtenu la Médaille d'or à l'Exposition universelle de 1867, pour la fabrication des pianos. L'émission de notre nom dans la première édition du catalogue officiel est le résultat d'un malentendu, et va être réparée. Tous nos instruments portent la reproduction de la médaille d'or avec la mention de la séance dans laquelle le jury international nous a décerné cette haute récompense. Veuillez agréer, P.-H. HERZ neveu et Cie. Nous ajouterons à la lettre qui précède que MM. Wolff-Pleyel, Schaeffer-Erard et Henri Herz, mis hors de concours, faisaient partie du jury, à l'état de voix consultatives, non délibératives. Ils éclairaient le jury de la classe 10 de leurs lumières toutes spéciales." Le Ménestrel, 02/08/1868, p. 286 (gallica.bnf.fr)
1870
M. Philippe Herz neveu a décidé en outre que ceux des ouvriers de sa
fabrique qui sont appelés à faire partie de l'armé retrouveront, à leur
retour, leurs places dans ses ateliers, et recevront l'indemnité de leur
temps."
M. Philippe Herz neveu a décidé en outre que ceux des ouvriers de sa fabrique qui sont appelés à faire partie de l'armée retrouveront, à leur retour, leurs places dans ses ateliers, et recevront l'indemnité de leur temps. " Le Figaro, 07/08/1870, p. 1 (gallica.bnf.fr)
L'Empereur ayant bien voulu accueillir favorablement cette demande, une députation des ouvriers a eu l'honneur d'être présentée par le Ministre des beaux-arts à Sa Majesté et de lui exprimer, par l'organe de leur patron, leur profonde reconnaissance et leur entier dévouement. L'Empereur, avec son affabilité habituelle, s'est entretenu, avec la députation de la fabrication des pianos, de l'importance de cette industrie, et a exprimé toute la satisfaction qu'il avait éprouvée d'accorder la croix de la Légion d'honneur à M. Knust, et à tenir compte du mérite partout où il se rencontrait. Nos informations personnelles nous permettent d'ajouter quelques détails intéressants à la note du Journal officiel sur cette réception. L'Empereur a voulu donner à son audience une certaine solennité à laquelle était loin de s'attendre la députation. En effet, c'est dans une des salles de gala qu'elle a eu lieu, et, dès son entrée, l'air affable de Sa Majesté, un mot aimable dit à chacun de ceux qu'il recevait, les a promptement mis à leur aise. M. Philippe Herz a respectueusement remercié l'Empereur, au nom de ses ouvriers, et lui a exprimé comb Sa Majesté a répondu, qu'elle avait été heureuse de donner ce témoignage de sa satisfaction à celui qui avait su contribuer, par son habileté et son travail, au progrès de la facture des pianos. Après quoi l'Empereur a adressé à M. Philippe Herz diverses questions sur sa fabrication et sur l'importance de ses produits. La députation s'est retirée vivement impressionnée de cet accueil, dont elle gardera longtemps le souvenir et au sujet duquel M. Herz reçoit de toutes parts des félicitations." La Revue et la Gazette Musicale de Paris, Volume 37, 1870, p. 173
Le Monde illustré, journal hebdomadaire, 1870, p. 16
1874
Un traité à été signé à cet effet entre M. Halanzier et M. Philippe Herz." Le Figaro, 20/12/1874, p. 1 (gallica.bnf.fr)
INCENDIE
Les travaux de sauvetage ont été conduits par les pompiers de Saint-Denis et de Saint-Ouen, sous les ordres du commandant Saint-Clair, et présidés par MM. Ansart, chef de la police municipale. Malgré leurs efforts, les ateliers, la maison d'habitation, enfin les magasins où se trouvaient plusieurs centaines de pianos et une quantité de bois précieux, ont été presque entièrement détruits. On évalue les pertes à 600,000 francs, dont 400,000 couverts par une assurance. L'incendie a été allumé par un nommé Gauthier, ancien ouvrier de la maison, renvoyé l'année dernière par M. Herz; d'après ses propres aveux, le coupable se préparait, au commencement de l'incendie, à transporter chez lui un piano et divers objets volés; néanmoins l'état d'aisance où Gauthier se trouve actuellement fait croire qu'il a commis ce crime plutôt pour se venger de son ancien maître que pour le voler." Journal des assurances terrestres, maritimes... Législation, doctrine, jurisprudence, 11/1874, p. 453 (gallica.bnf.fr)
En quelques minutes, des flammes, s'élevant à une hauteur considérable, jaillirent de tous côtés. Cette construction était composée de trois étages dont les deux premiers servaient d'ateliers et dont le troisième était bondé de bois. On sait de quels bois légers et absolument secs on se sert pour la fabrication des pianos; c'est ce qui explique la rapidité véritablement foudroyante avec laquelle le feu s'était propagé à la grande épouvante des habitant de la rue. En outre, de nombreuses touries d'essence et de vernis se trouvaient placés de tous côtés dans les ateliers; des détonations formidables provenant de l'explosion de ces touries se succédaient de minute en minute. [...] Seize pianos seulement purent être retirés les ateliers en contenaient 280, dont 250 entièrement terminés, qui devaient être livrés dans la journée. [...] La maison Philippe Herz est de création assez récente sa rapide réputation, constatée par la médaille d'or qu'elle obtint à l'exposition universelle, est due en grande partie à l'intelligente direction du chef des ateliers, M. Knutz, un artiste de génie en son genre. La douleur de M. Knutz est indescriptible. En voyant anéantis ses plans, ses modèles, auxquels il a consacré toute sa vie, cet homme était désespéré; son attitude morne était réellement inquiétante. On l'a entendu murmurer « Mais ce n'est pas possible. Toutes les rondes de nuit ont été faites et bien faites. Et ce matin, le feu éclate tout d'un coup sur trois ou quatre points. Oh! les misérables! » M. Knutz est donc persuadé que l'incendie a pour cause la malveillance ou la vengeance. Cette conviction lui donnera certainement le courage de se remettre à l'œuvre et de reconstituer la belle et sérieuse fabrication à laquelle il s'est voué. [...]" Le Petit Journal, 12/10/1874, p. 1 (gallica.bnf.fr) et un article sur incendiaire Henri Louis Gontier dans Le Petit Journal, 11/02/1875, p. 3 (gallica.bnf.fr) et Journal du Loiret, 14/10/1874, p. 3 (Aurelia.Orléans.fr)
1875 NÉCROLOGIE
1899 NÉCROLOGIE
HERZ Neveu
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Pour les références voyez en bas de la page
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