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GÜNTHER
à Bruxelles (°1845)
1867
Ses dispositions ne sont pas celles de MM. Steinway, dans les
pianos En Belgique, le progrès s'est soutenu comme aux expositions universelles précédentes; un nouvel exposant, M. Gunther, dont l'excellente facture a été mentionnée ci-dessus, a pris tout d'abord une position des plus honorables parmi les facteurs de cette catégorie de pianos droits, demi-obliques et grand-obliques. Après lui se font remarquer les noms de MM. Sternberg, Vogelsangs et Berden." Rapports du Jury International Publiques sous la Direction de M. Michel ..., M. Michel Chevalier, 1867
Après lui se font remarquer les noms de MM. Sternberg,
Vogelsangs et Berden."
Exposition universelle de Paris en 1867: documents et
rapports, Volume 1, p. 502
Ses dispositions ne sont
pas celles de MM. Steinway, dans les pianos de même espèce; son éventail est
plus ouvert, parce qu'il donne à sa table d'harmonie plus de largeur.
L'écartement des cordes favorise le développement des vibrations, et la
sonorité des instruments construits par ce facteur a une puissance qui
surpasse celle des meilleurs pianos obliques de l'ancien système."
Rapports du Jury International Publiés sous la
Direction de M. Michel, 1868, p. 262
J'ai examiné avec intérêt les pianos à cordes croisées de M. Gunther, de Bruxelles, d'une bonne sonorité, mais sans qualités bien saillantes. Les résultats admirables obtenus en partie par le croisement des cordes dans les pianos de MM. Steinway, de New-York, ont évidemment ému les facteurs de tous les pays dans ces derniers temps, et les imitateurs ne manquent nulle part. M. Gunther a imité, sinon copié exactement le système de construction des célèbres facteurs américains; mais l'imitation est bien loin encore de l'original. J'ai essayé tous les pianos envoyés par la Belgique, ceux de MM. Sternberg, Vogelsangs, Berden, Dopéré, etc. Il m'a paru que la fabrication de ces instruments chez nos voisins n'avait rien perdu, qu'elle avait gagné, au contraire, depuis le jour mémorable ou, devant Léopold 1er roi des Belges, j'eus l'honneur inattendu d'improviser sur un piano droit de Bruxelles un caprice dont la Brabançonne fournit le motif principal." La musique, les musiciens et les instruments de musique chez les différents peuples du monde, Oscar Comettant, 1869, p. 639
1878
Son exposition comporte un piano à queue, petit format, et deux pianos -buffets. De même que les pianos à queue de MM. Campo, celui de M. Günther est du système dit américain avec les étouffoirs par-dessus les cordes. Il s'y trouve une vis de pression pour soutenir la table d'harmonie et faire opposition à la pression des cordes. L'un des pianos-buffets est à cordes croisées, l'autre à cordes verticales; la mécanique de celui-ci est à bayonnettes. Le premier possède une mécanique à lames; une large bande de peau y sert de pédale céleste. A partir du médium jusqu'à l'extrémité aiguë, le sillet est remplacé par une tringle en cuivre; pour les basses, le sillet est en bois. Ce piano oblique a de l'éclat, un joli son, le toucher égal et agréable. Quant au piano à queue, le son en est très bon, la résonnance se prolonge bien, le toucher est à la fois facile et résistant comme il convient. C'est un instrument distingué." Belgique à l'Exposition universelle de 1878, p. 117-118
1879
He has on view a semi-grand and two cottage pianos. They are somewhat different in style from the others, and the specialty claimed for them by the exhibitor is their purity of sound." The Sydney Mail, 27/09/1879, p. 16
The strings are laid "double oblique", and a double cross is secured. The iron frame is very simple, the workmanship appaers thoroughly sound, and all parts of the instrument are highly finished. This piano has two pedals, wich are very eficient. The house of Gunther has been most favourably known for some years, and the pianos have received Exhibition awards since 1847. It is superfluous to speak of the tone of the semi-grand, for the daily performances of the indefatigable Madame Larnal have made its sounding qualities very well known, and the vigorous style which characteriars this lady's playing is no mean test of the strength of the piano she uses; the touch of Gunther's pianos is generally light and elastic, the action very easy. There is a full cottage trichord oblique, with simple frame, the case elegant but not much ornamented; the tone bright and clear, the touch agreable to any player. In addition to these there is a small cottage demi-oblique, specially prepared for use in hot climates ; the frame is simple ebony, higly polished. According to the card affixed this has 'sold four times'.
The Gunther pianos
have been exhibited, and received awards since 1847. The pianos have a good
name, and in addition to their many excellent qualities, they are very cheap.
M. Prosper Lamal is the representative of the firm here, and from him full
particulars can be easily obtained."
The Sydney
Morning Herald, 08/01/1880, p. 3
1880
La manufacture de pianos de Günther s’est faite en Belgique et à l’étranger un nom assez connu pour qu’on n’ait pas besoin de raconter en grand détail ses origines et son succès toujours croissant. En 1867, l’exposition de M. Günther à Paris fut récompensée d’une première médaille, En 1878, la maison remporta à l’Exposition internationale de Paris le premier prix pour ses pianos à queue et ses pianos droits.
Cette année elle vient de remporter le plus grand succès qu’elle puisse obtenir, c’est-à-dire le premier prix à l’Exposition de Sidney, récompense accordée seulement aux meilleurs facteurs des deux mondes qui avaient tous exposé.
Nulle maison n’est mieux à sa place dans cette Exposition nationale : ce
sont bien là en effet des produits nationaux, qui ne doivent rien à
l’étranger, et qui ne le cèdent en rien aux facteurs les plus renommés
d’Europe et d’Amérique."
Catalogue illustré de l'Exposition historique de l'art
belge et du Musée moderne de Bruxelles : 1830-1880, 1880, p.
78-79 (gallica.bnf.fr)
1883
1885
Anvers et l'Exposition universelle, 1885, p. 427 (archive.org)
Tous ceux qui ont suivi les auditions de musique, données régulièrement
par des artistes en renom, se souviendront de la grande sonorité et du
charme de ces instruments.
Le plus remarqué parmi ces pianos de choix, est le piano à queue style
Louis XVI, dont nous reproduisons la gravure; c'est non seulement un
meuble d'un goût parfait, c'est encore un instrument qui a fait les
délices de tous les amateurs.
La maison Gùnther est, du reste, une des plus importantes du pays et sa
réputation est aujourd'hui solidement établie. Dès 1867, ses travaux
étaient très favorablement appréciés par le rapporteur de l'Exposition
de Paris, M. Fétis, et plus récemment, le jury de l'Exposition
d'Amsterdam s'est plu à reconnaître à ses produits des qualités de
premier ordre.
Sous l'habile direction de son chef actuel, M. Louis Gunther, fils du
fondateur de la manufacture, la maison a reçu une impulsion nouvelle. Le
meuble du piano Louis XVI, reproduit ici, est dû à la collaboration de
MM. Jean et Henri Baas, qui en ont dessiné le modèle et les motifs
décoratifs.
M. Chambon en a exécuté les sculptures sur bois. M. Amédée Lynen est
l'auteur des charmantes peintures à l'huile qui ornent les surfaces. Ce
sont de vraies merveilles d'art, chacune dans son genre. De même qu'aux
Expositions de Sydney et d'Amsterdam, le jury de l'Exposition d'Anvers a
décerné, à l'unanimité, le diplôme d'honneur à la maison J. Gunther."
Anvers et l'Exposition Universelle, 1885,
p. 428 (archive.org)
Le piano étant un instrument de musique destiné à charmer l'existence, il semble donc logique qu'il soit un meuble affectant des formes élégantes et agréables ; cependant, et nous le constatons à regret, le mauvais goût semble souvent donner dans la confection de ce meuble devant parer nos salons. M. J. Günther, de Bruxelles, voulant réagir contre cet état de choses, a justement compris que, si la fabrication de l'instrument proprement dit avait atteint ses derniers perfectionnements, il fallait aussi que le meuble fût à l'art décoratif ce que l'instrument est à l'art musical. Ce problème a été résolu par M. Günther, qui s'est adjoint, pour arriver à ce résultat, l'élite de nos meilleurs peintres, sculpteurs, bronziers, etc. La forme générale du piano qui, à l'Exposition d'Anvers, fut le clou du compartiment belge de musique affecte, par les soins de M. Günther, des contours gracieux respectant les exigences de l'instrument. Ce piano est de style Louis XVI, les sculptures sont d'une grande finesse et les peintures d'un goût exquis. Sa décoration est d'un ton général légèrement doré, relevé par des peintures polychromes très délicates. La composition du grand couvercle représente le parc d'un château princier : autour d'un excèdre sont réunis les amis et invités, assistant aux ébats d'un corps de ballet, dansant aux sons des guitares et des mandolines. La face intérieure de ce couvercle devait, par suite de sa disposition toujours inclinée contre le jour, recevoir une décoration claire, légère et délicate : la composition représente l'Inspiration sous la forme de trois figures jouant de la lyre et voltigeant dans l'espace. La frise extérieure du piano est décorée de figures d'enfants, représentant l'histoire de l'instrument de musique, depuis la flûte de Pan, etc. Enfin la composition du cylindre, c'est-à-dire le couvercle du clavier, représente sept bambins tenant chacun une des sept notes de l'octave. Cette dernière décoration est une véritable invitation à la valse, elle a pour effet de mettre le spectateur en bonne disposition pour toucher de l'instrument. Tel est l'ensemble de cette oeuvre à laquelle le bon sens et le bon goût ont présidé jusque dans ses moindres détails: tout y est raisonné. Il y est démontré que l'art décoratif en Belgique atteint les régions élevées, ce qui fait le plus grand honneur à M. Günther, qui, par son bon goût et l'amour de son art, n'a pas hésité à s'imposer de grands sacrifices pour améliorer l'industrie du piano et donner ainsi le plus grand éclat à son importante maison. L'instrument est à cordes croisées avec cadre en fer ; la sonorité est remarquable par sa grande puissance et par la prolongation du son. Nous ferons remarquer qu'à l'Exposition universelle de Paris en 1867, la maison Günther exposait déjà un piano croisé qui avait été fort apprécié, et maintenant le progrès qui a été réalisé dans la fabrication de cet instrument est immense. Les pays d'outre-mer, aux climats chauds et humides, exigent des instruments avec charpente en fer, et les facteurs allemands ont compris les premiers les avantages que pourrait avoir ce genre d'instrument: aussi le marché est-il pour le moment entre leurs mains. Il faut reconnaître, toutefois, qu'ils fabriquent aussi une grande quantité de mauvais instruments, la plupart au son métallique et au toucher lourd, mais il faut prendre comme exemple les quelques bonnes maisons en leur genre, étudier leurs instruments et arriver à fabriquer des pianos avec charpente en fer ayant un son moelleux et non métallique. Les facteurs qui obtiendraient ces qualités dans leurs instruments, chose possible, parviendront à ressaisir le marché dont la France a momentanément perdu les deux tiers. Cette maison fut fondée en 1845 par M. Günther; les connaissances personnelles du fondateur eurent pour résultat de faire apprécier dès le début les instruments construits par ce facteur. Les artistes, aux diverses Expositions, facture, et tous les perfectionnements qu'il a introduits dans sa fabrication lui ont valu cette renommée légitime qui lui est acquise maintenant dans le monde musical. En 1868, la maison fut agrandie par M. L. Günther, qui la reprit et qui fit construire une usine beaucoup plus vaste et un outillage mécanique fonctionnant à la vapeur. En résumé, il est difficile de décrire toutes les améliorations apportées successivement dans cette fabrication; notons seulement qu'on y est arrivé à un degré tel de perfection que, pas un mécanisme spécial de l'inventeur, on peut percevoir très distinctement tous les sons du piano, alors même qu'il serait joué par un des plus agiles pianistes. Les récompenses antérieures que cette maison a obtenues pour ses diverses inventions sont les suivantes : 1867. Paris, Exposition universelle, Médaille d'argent. 1878. Paris, Exposition universelle, Médaille d'argent 1880. Sidney, Exposition universelle, Diplôme d'honneur. 1883. Amsterdam, Exposition universelle, Diplôme d'honneur, 1884. M. L. Günther fut nommé chevalier de Léopold. Cette maison possède cinq brevets d'invention. 1885. Anvers, Diplôme d'honneur." Journal des travaux de la Société scientifique européenne, 08/1885, p. 68-70
1888
1894
1905
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M. Gunther, l'affable directeur de cette maison, faisait partie du Jury pour lequel le désignait naturellement sa compétence toute spéciale. Le rappporteur n'hésite pas à dire l'impression exellente produite sur le Jury international par les instruments qui ornaient le stand de M. Gunther. Ces instruments étaient de tout premier ordre et leur construction etudiée par un facteur particulièrement habile permet de les exporter sous les climats les plus divers. Il me suffira d'ailleurs de dire que cette maison a été fondée en 1843 et quie depuis la médaille d'argent remportée en 1867, que n'a jamais connu comme récompense que les diplômes d' Honneur." Rapport [instruments de musique], par G. Dutreih ; Exposition universelle et internationale de Liège, 1905, Section française, Classe 17, 1909, p. 32
GUNTHER
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