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DIETZ
à Paris (°1801)

1850

"DIETZ (Jean-Chriétien), mécanicien distingué, né en 1778 à Darmstadt, puis établi à Emmerich, sur le Rhin, s'est fait connaître par l'invention de plusieurs instruments de musique, notamment par le Mélodion et le Claviharpe. Le premier de ces instruments, qui fut achevé en 1805 avait la forme d'un petit piano carré.

Sa longueur était d'environ quatre pieds, sa hauteur et sa largeur de deux pieds. Les sons, assez semblables à ceux de l'harmonica, mais beaucoup plus forts, étaient produits par le frottement de tiges métalliques, et pouvaient être modifiés dans leur intensité par la pression plus ou moins forte des doigts sur les touches.

Le Melodion fut entendu en 1806 dans les voyages que fit alors Dietz en Westphalie et en Hollande. Vers le même temps cet artiste s'établit dans ce dernier pays et y fonda une fabrique d'instruments et de divers objets de mécanique; mais après quelques années il se transporta avec sa famille à Paris, et y fit connaitre un nouvel instrument qu'il avait inventé et auquel il donna le nom de Claviharpe.

Cet instrument ingénieux était composé d'un corps assez semblable pour la courbe de la tête a celui d'un grand piano renversé verticalement, avec un clavier placé en saillie, comme aux pianos droits. Les touches de ce clavier faisaient mouvoir de petits crochets garnis de peau, qui pinçaient des cordes de métal filées de soie. Quatre pédales servaient à modifier de diverses manières les sons de l'instrument, qui, bien que moins prolongés que ceux de la harpe, étaient néanmoins beaux et moelleux.

La facilité du jeu du claviharpe aurait de lui procurer plus du succès qu'il n'en obtint mais on a eu lieu de remarquer que tout ce qui n'est pas d'un usage habituel et spécial dans la musique est accueilli avec indifférence, quel que soit d'ailleurs le mérite de l'invention. C'est ainsi qu'une multitude d'instruments ingénieux et d'un effet agréable ont été condamnés à l'oubli. Dietz avait obtenu un brevet d'invention pour son instrument le 18 février 1814 mais le Claviharpe construit par son fils ne parut en public qu'à l'exposition des produits de l'industrie, au Louvre, en 1819. En 1812 M. Dietz acheva le Trochléon, instrument composé d'un archet circulaire agissant sur des tiges métalliques, qu'on entendit jusqu'en 1819.

A cette époque Dietz avait quitté Paris pour fonder un établissement de machines hydrauliques à Bruxelles. Cet habile mécanicien s'est pendant quelques années, exclusivement occupé de la construction de remorqueurs a vapeur pour des voitures de tout genre sur les routes ordinaires. On a publié "Description du Claviharpe", inventé par M. Dietz père et exécuté par M. Dietz fils Paris, 1821 19 pages in-8°avec une planche qui représente l'instrument sous ses différents aspects, Dietz est mort en Hollande, vers 1845.

DIËTZ Chriétien, fils du précédent, né à Emmerich vers 1801, s'est fait connaître comme inventeur de plusieurs instruments de musique et comme facteur de pianos distingué. Il n'avait que diz-hnit ans lorsqu'il mit ses premiers instrumens à l'exposition du Louvre, à Paris, en 1819. Quelques années après il produisit un grand piano dont il n'avait fixé la table que par les extrémités, laissant les côtés vibrer librement. Cet instrument excita l'étonnement et l'admiration par la puissance de ses sons.

A l'exposition des produits de l'industrie de 1827, on vit de lui un grand piano à quatre cordes, un piano de nouvelle forme dont les dimensions, sans être beaucoup plus considérables que celles d'un piano carré, offraient dans leur ensemble une régularité de dispositions qui n'existe pas dans ce dernier. La médaille d'argent fut décernée au jeune artiste. Peu de mois après il fit paraître un instrument à archet mécanique qui se jouait avec un clavier, et auquel il donna le nom de Polyplectron.

On peut voir dans la Revue musicale une description de cet instrument, le meilleur de tous ceux du même genre qu'on a essayé de construire. On a aussi de M. Dietz un instrument à lames métalliques mises en vibration par l'action de l'air, du même genre qué le physharmonica, mais supérieur à celui-ci par la pnreté, la douceur et l'égalité des sons. Comme facteur de pianos, ce jeune artiste s'est particulièrement distingué par ses petits pianos verticaux, auxquels il a donné une plus grande puissance de son qu'aucun autre facteur de France." Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de ..., François-Joseph Fétis, p. 21-22 (archive.org)

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pianos français 1800 - 1829


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