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Facteurs de pianos en France
BORD Antoine
à Paris (°1843)
1846 - 1899
"Thalberg nous revient de sa tournée dans le midi de la France. A Bordeaux, l'illustre pianiste a patroné un lauréat de notre Conservatoire, Emile Forgues, élève des plus remarquables de Zimmerman, avec lequel il a exécuté un duo à deux pianos. On nous écrit aussi de la même ville que Thalberg s'y est fait entendre sur un, piano à queue d'un nouveau facteur de Paris, M. A. Bord; tentative qui a également réussi." Le Ménestrel, 12/04/1846, p. 3
"Un de nos meilleurs facteurs de pianos, M. Bord, vient d'appliquer d'une façon nouvelle le principe de l'association. Honoré de diverses médailles aux expositions de 1848 et 1849, à l'exposition universelle dé 1855, à l'exposition de Londres de 1862, et dernièrement encore à l'exposition internationale de Porto, pour le mérite exeptionnel et le bon marché de ses instruments, honorable facteur s'est dit avec raison que les employés et ouvriers de sa maison ayant contribué à lui faire de tels succès, il était juste qu'ils intervinssent aussi dans une certaine mesure pour en receullir les fruits. Il leur a en conséquence, annoncé l'année dernière qu'ils participaraient désormais aux bénéfices de la maison, et, ces jours derniers, a eu lieu entre eux la première répartition, qui a rapporté à chacun environ 10 % sur la totalité de son travail de l'année. Les employés et ouvriers de la maison Bord ont compris ce qu'il y avait de loyal et de généreux dans la pensée de leur chef et, voulant en marquer leur reconnaissance, ils se sont réunnis au nombre de cent afin de lui offrir un objet d'art destiné à rappeler la date de la première répartition des bénéfices." Le Ménestrel, 10/06/1866, p. 223
"Si vous vous étiez trouvé hier à Joinville-le-Pont, entre quatre et six heures du soir, vous auriez joui d'un spectacle à la fois grandiose et touchant. Les deux cents ouvriers de M. Bord, fabricant de pianos, offraient, sous les tonnelles de l'île un banquet à leur patron. Ils avaient touché le matin cinquante-quatre mille francs de dividende, car ils appartiennent à la manufacture, non-seulement à titre d'ouvriers, mais encore à titre d'associés. Voilà certes une réunion populaire qui en vaut bien une autre, et ces exemples de désintéressement de la part des patrons sont trop rares pour qu'on ne leur accorde pas la publicité qù'ils méritent." Le Figaro, 17/05/1869, p. 1
INCENDIE "Ausland - Frankreich. — In der Nacht vom 7. Juli gegen 1 Uhr brach plötzlich auf dem Holzhof der an der Avenue Michelet gelegenen Klavierfabrik Bord Feuer aus. Da der Wind sehr stark war, standen in einem Augenblick hundert große Holzstöße, welche dort lagerten, in Flammen und erhellten die ganze Gegend auf zwei Kilometer in der Runde. Der Wind trieb die Flammen nach dem benachbarten Kirchhof von Saint Ouen, so daß die Fabrik selbst, sowie die Ställe und Remisen der Pferdebahn, die von Saint Ouen nach der Bastille geht, verschont blieben. Dagegen wurde zum Schrecken aller der Kirchhof von dem Feuer ergriffen. Die Spitzen der Tannen und Cypressen geriethen in Brand und bald züngelten die Flammen an einzelnen Gräbern empor. Das Feuer auf dem Kirchhof war bald gelöscht, während die Holzstöße bis 9 Uhr Morgens brannten. Der Schaden beläuft sich auf 300.000 Fr." Täglicher Anzeiger für Thun und das Berner Oberland, 11/07/1885, p. 4 (e-newspaperarchives.ch)
1886
Piano de la maison A. BORD, Le Panthéon de l'industrie : journal hebdomadaire illustré, 05/12/1886, p. 396 (gallica.bnf.fr)
"Nous avons déjà plusieurs fois entretenu nos lecteurs de la puissante organisation de la manufacture de pianos de M. A. Bord, et nous avons même publié la biographie de l'éminent et sympathique direc teur de cette grande entreprise, à l'occasion de sa nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur. En reproduisant aujourd'hui la vue de quelquesuns des spécimens des pianos de cette maison, nous n'avons d'autre intention que de répondre aux nombreuses demandes de renseignements qui nous parviennent presque chaque jour, depuis la publication des articles que nous venons de rappeler.
Piano oblique, grand
format, bois noir, Le Panthéon de l'industrie : journal hebdomadaire illustré, 05/12/1886, p. 396 (gallica.bnf.fr)
Par les quatres types qui figurent dans ce numéro, on peut voir que cette manufacture aborde avec un égal succès tous les genres, depuis le piano droit à cordes croisées et cadres en fer jusqu aux pianos à queue de tous formats à cordes croisées ou parallèles. On peut également apprécier, par la vue intérieure d'un piano droit grand format, présentée dans l'une de ces gravures, le soin qui préside à la construction de l'instrument et à la disposition des cordes, la solidité qui résulte de la présence du cadre en fer, etc.
Vue intérieure d'un piano grand format, à cadre on fer et cordes croisées, de la maison A. BORD, Le Panthéon de l'industrie : journal hebdomadaire illustré, 05/12/1886, p. 396 (gallica.bnf.fr)
Par les autres types, on se rend compte de la suprême élégance extérieure de ces instruments et quand on songe que la maison Bord fabrique normalement douze pianos joplus de 4.000 pianos par an, on demeure persuadé qu il n v a au monde aucune manufacture de pia-, nos capable de réaliser une production à la fois plus considérable, plus solide, plus soignée et plus digne de toutes les distinctions honoritiques qui ont consacré la renommée universelle de la maison A. Bord. Notons que cette entreprise est la seule qui ait toujours lutté avec avantage contre la concurrence étrangère, ce que prouve, d'ailleurs, tous les jours, le chiffre croissant de ses exportations. Rappelons enfin que les grands magasins de vente de M. A. Bord sont situés (14 bis, boulevard Poissonnière) à Paris, c'est-à-dire dans l'un des plus beaux et des plus vivants quartiers du centre de la capitale. - Sr." Le Panthéon de l'industrie : journal hebdomadaire illustré, 05/12/1886, p. 396 (gallica.bnf.fr)
"Nous avons raconté, il y a quelques jours, que M. Bord, fabricant de pianos, boulevard Poissonnière, avait laissé par testament une somme de francs à partager entre ceux de ses ouvriers qui étaient occupés dans sa maison depuis cinq ans, mais qu'un deuxième testament, trouvé depuis, avait annulé le premier. On avait dit que le motif de ce revirement du fabricant était dans ce tait en les ouvriers de la maison s étaient mis en grève et avaient obtenu une augmentation de 10 pour 100 sur le prix des façons. Delà, grande colère de M. Bord qui, par représailles, avait modifié ses résolutions. Les ouvriers dont il s'agit viennent d'écrire aux journaux pour protester contre cette explication, et ils motivent leur protestation par les considérations suivantes. [...]" Le Petit Parisien, 07/07/1888, p. 3
"Au mois de mars dernier, lors de la mort de M. Bord, fabricant de pianos, boulevard Poissonnière, on annonçait que, suivant un testament daté de 1882 et trouvé chez son notaire, il laissait à chacun des ouvriers occupés dans la maison depuis cinq ans une somme de 1,000 francs, à ceux qui y étaient occupés depuis six ans, 1,300 francs, et ainsi de suite, chaque année d'ancienneté comportant une augmentation de 300 francs. Certains ouvriers étant employés dans la maison depuis de longues années, le legs de M. Bord était au total considérable et pouvait atteindre 500,000 francs. M. Bord avait, d'autre part, depuis 1886, fait participer ses ouvriers aux bénéfices de la maison, et une somme de 1,600,000 francs avait été distribuée ainsi. Or, dernièrement, à la levée des scellés qui avaient été apposés à la maison du défunt, à Créteil, les héritiers, MM. Gesta et Bord, ses neveux, découvrirent un nouveau testament, daté de 1884, en bonne forme — le premier n'était composé que d'une série de notes, signées il est vrais, mais non définitives — et qui, par conséquent, annulait le précédent. Ce deuxième testament ne mentionnait aucun legs aux ouvriers. Le motif de ce changement de résolution de M. Bord ne fut pas difficile à retrouver; en 1883, en effet, les ouvriers de la maison se mirent en grève et obligèrent M. Bord à augmenter de dix pour cent le prix des façons. C'est très probablement à cette grève, qui affecta profondément M. Bord, qu'il faut attribuer la modification apportée en 1884 à ses dernières résolutions. Ce nouveau fait ayant été porté à la connaissance des ouvriers ayants droit, ceux-ci, au nombre d'environ cent cinquante, décidèrent de charger un agent d'affaires de poursuivre les héritiers de M. Bord en payement du legs du premier testament. Auparavant, une décision du tribunal avait, nous assure-t-on, reconnu la validité du second testament. Les ouvriers, néanmoins, obtinrent du juge de paix l'apposition des scellés sur les caisses de la maison. Ces scellés ont été levés ces jours derniers en présence des représentants des parties adverses. Mais, considérant que ces mesures avaient un caractère vexatoire, la maison Bord a décidé qu'elle se priverait, à l'avenir, des services de tous les ouvriers qui avaient signé l'opposition. Cent cinquante ouvriers donc, comme nous l'avons dit, se trouvent dans ce cas, sur trois cent cinquante qu'occupe la maison." Le Ménestrel, 15/07/1888, p. 230
1892 "LA COUR; — Considérant que les héritiers d'Antoine Bord, facteur de pianos à Paris, décédé le 4 mars 1888, après avoir exploité en commun depuis cette époque le fonds de commerce de leur auteur, ont fait ordonner, par jugement du 10 novembre dernier, la mise en vente dudit fonds sur licitation, à l'audience des criés du tribunal civil de la Seine; Que l'un d'eux se trouvant porter le même nom que le défunt et avoir été employé par celui-ci dans sa fabrication, les autres lui ont demandé, en vue de rassurer les enchérisseurs contre le danger d'une concurrence éventuelle et d'obtenir de la chose vendue la plénitude de son prix, d'insérer dans le cahier des charges une clause contenant interdiction pour chacun des colicitants de se rétablir à Paris, ou dans le département de la Seine, comme facteur de pianos; que cette insertion ayant été refusée et les parties n'ayant pu se mettre d'accord, il appartient aux tribunaux de déterminer les clauses et conditions de la vente, en tenant tel compte que de raison des droits qui se trouvent en conflit; [...]" Jurisprudence générale du royaume en matière civile, commerciale et criminelle, 1892, p. 15-16 (gallica.bnf.fr)
1899 "L'AFFAIRE DE LA RUE DU poteau - C'est un drame d'amour entre tout jeunes gens l'amoureux a dix-sept ans, l'amoureuse n'en a pas encore quinze. Lui se nomme Lucien Lamaire,-il est ouvrier ébéniste en pianos, à la maison Bordes [BORD], 53, rue des Poissonniers, et demeure chez ses parents, rue des Gravilliers, à Saint-Ouen. Elle s'appelle Julie Pascal, est plumassiére fleuriste et demeure 102, rue du Poteau, avec sa mère et ses deux sœurs, Eugénie et Marie, plus âgées qu'elle. [...] Lisez la suite ici : Le Figaro, 06/01/1899, p. 3
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