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BAUDET
à Paris


1881

"Doch wollen wir uns aus der französischen Abtheilung nicht entfernen, ohne eine Kuriosität in Augenschein zu nehmen, zu deren Besichtigung uns ein im Saale aufgelegtes kolossales Plakat mit Illustration einladet. Wir erblicken auf dem Plakat

- ein geöffnetes Pianino, auf dessen Tastatur vier Streichinstrumente abnehmender Größe aufstehen, die ein stattlicher Franzose alle zugleich mit einem Bogen streicht. Das soll heißen, wenn man dieses Pianino

- Piano quatuor genannt spielt, imitirt man zugleich den Klang des Streichquartettes unter Zutritt des Contrabasses.

Der Mechanismus des von Herrn Baudet erfundenen Instrumentes ist ziemlich fomplizirt und in der That der Tonerzeugung bei Streichinstrumenten analog. Der Ton wird nämlich durch Reibung, nicht durch Anschlag hervorgebracht, diese Reibung vermittelt eine Walze, welche durch zwei Trittbrette (etwa wie beim Harmonium oder noch ähnlicher bei vielen Nähmaschinen) in Bewegung gesezt wird.

Die einzelnen Töne, deren jedem nur eine einzige und zwar Stahlfaite ent spricht (nicht wie beim Pianoforte je drei Metallsaiten) werden wie beim Klavier und Harmonium durch Niederdruck von Tasten zum Klingen gebracht.

Herr Baudet hat sein Piano-Quatuor hauptsächlich auf flanggetreue Wiedergabe der klassischen Werke Beethoven's, Haydn's, Mozart's berechnet, damit nun jeder Dilettant sein Streichquartett in seinem Zimmer und in seinen zwei Händen habe. Wir hörten selbst einen Haydn'schen Quartettfag von einem Associer des Herrn Baudet auf dem Piano-Quatuor vortragen.

[...][...] Dem Baudet'schen Piano-Quatuor läßt sich am besten das von Caldera-Brossa in Turin erfundene, indeß zuerst an englischen Instrumenten von Kirtmann in London zur praktischen Anwenbung gebrachte Melopiano zugesellen. [...][...]" Neues Fremden-Blatt, 10/07/1873, p. 1

1881

Piano électrique de M. Baudet

"M. Baudet bien connu des musiciens pour son charmant piano quatuor, a envoyé à l'exposition un piano électrique très curieux qui est une conception entièrement nouvelle et n'ayant aucun rapport avec les pianos électriques de MM. Spiess, Hipp et Froment déjà décrits dans l'Exposé des applications de l'électricité de M. Th. du Moncel.

Dans ce système, en effet, on n'a pas eu pour but de faire fonctionner électriquement les marteaux du piano, afin de pouvoir le faire agir à distance, mais simplement d'ajouter au mécanisme des pianos ordinaires, un dispositif électro-magnétique permettant de prolonger les sons et de leur faire produire des effets d'orgue d'une grande suavité.

A cet effet, on a adapté au haut du piano et au-dessus de chacune des cordes, de petits marteaux supplémentaires conduits par des armatures d'électro-aimants disposées en trembleurs, comme dans les sonneries électriques.

On s'est arrangé, d'ailleurs, et c'est là la condition importante, pour que les vibrations de ces sortes de trembleurs fussent à l'unisson de celles des cordes du piano auxquelles ils correspondent. Un simple réglage de l'écart de l'armature suffisait pour cela.

Si l'on suppose maintenant au-dessous de chacune des touches du piano, un interrupteur de courant constitué, soit avec des ressorts en col-decygne, comme dans l'enregistreur des improvisations musicales de M. Th. du Moncel, soit avec des tiges plongeant dans du mercure, comme dans l'orgue de Saint-Augustin, et que les fermetures du courant ainsi produites, puissent animer les électroaimants des trembleurs, à chaque abaissement des touches, on comprendra aisément qu'au moment où l'on touchera le piano, il se produira pour chaque note, un double effet:

1° celui, déterminé par les martaux du piano,

2° celui, résultant des vibrations des trembleurs.

Les premiers seront brusques, comme ceux des pianos ordinaires; les seconds, seront prolongés comme ceux de l'orgue, et dureront tout le temps que le courant sera fermé, c'està-dire, tout le temps que les touches du piano seront abaissées. Or, il résulte de ces deux caractères d'effets que, suivant le mode d'attaque de la note par le musicien, on peut obtenir des sons très différents. Si l'on touche le piano avec vigueur et prestesse, les sons produits par les marteaux du piano, prédomineront, et on ne distinguera qu'un jeu de piano ordinaire; mais, si on joue avec une certaine lenteur, sans forcer la note, on n'aura guère que les sons résultant des vibrateurs, c'est-à-dire, des sons d'orgue, extrêmement agréables à l'oreille.

Enfin, pour un jeu moyen, on aura les deux effets combinės. Dans les notes graves, ces effets sont excellents, car le synchronisme des vibrations des trembleurs et des cordes correspondantes peut s'effectuer aisément; mais dans les sons aigus, le problème est plus difficile à résoudre, et dans l'appareil exposé, on n'obtient guère que des effets de trémolo qui disparaissent même par un jeu rapide de l'appareil.

Sous ce rapport, l'instrument a besoin d'être perfectionné et d'avoir pour organes électro-magnétiques des électro-aimants d'une masse plus petite, et ayant moins de magnétisme rémanent; mais cette. convention n'est qu'à son début, puisqu'elle n'a été combinée qu'en vue de l'Exposition électrique, et nous ne doutons pas que toutes les imperfections qu'on remarque ne disparaissent promptement à la suite de nouvelles études.

En attendant, nous pouvons dire que le résultat déjà obtenu est très intéressant, et donne lieu de supposer qu'on pourra tirer de ce système un grand parti. Naturellement, le dispositif électrique ne fonctionne qu'à la volonté de l'artiste, et pour le mettre en action, il suffit d'appuyer sur un interrupteur placé sur le côté gauche du piano. On peut donc se servir de cet instrument comme d'un piano ordinaire.

Une pile à bichromate de potasse de 6 éléments disposée en 3 séries d'éléments doubles du modèle de M. Cloris Baudet, frère de l'inventeur, suffit pour le fonctionnement de ce système.

Afin de permettre de renforcer les sons dans les grands effets de « forte », M. Baudet a ajouté à son piano, au-dessous du clavier, une genouillière, c'est-à-dire une sorte de planchette à charnière que l'on place entre les jambes, et qui étant inclinée de côté plus ou moins, réagit sur une bascule ayant pour fonction: 1o d'introduire dans le circuit une pile de 2 éléments doubles; 2° d'écarter un peu les ressorts des trembleurs au moyen d'une longue traverse qui les soulève tous.

De cette manière, l'amplitude des vibrations des marteaux additionnels se trouve augmentée, ainsi que la force qui agit sur eux, et les sons peuvent être renforcés dans une assez grande proportion.

Ce piano intéressant est placé dans le salon faisant partie des pièces où l'on a voulu montrer les applications domestiques de l'électricité. M. Baudet a du reste combiné tout récemment un autre dispositif plus simple et qui donne encore de meilleurs résultats; il supprime les trembleurs et fait réagir directement les électro-aimants sur les cordes du piano, qui sont pourvues en un point correspondant à un noeud de vibration, d'un fil fin de fer qui descend dans de petites capsules remplies de mercure et constituant des interrupteurs.

Par ce moyen, on est certain que la vibration est entretenue à l'unisson du son fondamental de la corde, et le mécanisme devient infiniment plus simple. Il faut seulement que les cordes du piano soient horizontales, ce qui exige des pianos spéciaux. Un modèle de ce dispositif figurera, du reste dans quelques jours, dans l'exposition de M. Baudet. Nous devrons dire encore quelques mots du second piano exposé par M. Baudet.

C'est un piano quatuor électrique qui, comme le pianista, est mis en mouvement par un moteur électro-magnétique. On sait que dans ce curieux instrument les sons sont produits par des frictions exercées par de tout petits archets en crin sur un cylindre tournant recouvert d'une sorte de parchemin; la grosseur et la longueur de ces sortes d'archets donnent la valeur de la note, et pour obtenir la rotation du cylindre, on emploie ordinairement des pédales disposées comme celles des harmoniums.

C'est pour éviter ce mouvement des pieds qu'on a adapté au piano un électro-moteur, et cet électro-moteur est placé en arrière à la partie supérieure du piano."  La Lumière électrique ... revue hebdomadaire des applications de l ..., 1881, p. 416-417

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