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Facteurs de pianos en France
BAUDET
à Paris
Brevet de 1859 :
"23469. BREVET D'INVENTION DE QUINZE ANS, En date du 11 mai
1859, Au sieur BAUDET, à Paris, Pour un instrument de musique à sons répétés
et prolongés.
Pl. XXX.
L'instrument a la forme extérieure d'un piano droit, mais on comprend que je
puis lui donner celle d'un piano à queue, d'un orgue, ou toutes celles qui
pourront convenir.
Indépendamment de toutes les combinaisons des différentes pièces composant
cet instrument, le principe caractéristique de mon invention consiste à
amener la corde près d'un archet continu.
Les figures 1 et 2 montrent le tracé géométrique de la disposition.
Supposons, fig. 1, un archet continu a tournant sur deux rouleaux b, dont le
mouvement de rotation est obtenu par un moteur quelconque.
Supposons un axe de rotation c portant deux branches d, e, formant équerre;
l'extrémité de la branche e porte la corde harmonique e', et à l'extrémité
de la branche d est fixée une corde ƒ passant sur deux poulies f' et ƒ3, et
venant s'attacher à l'extrémité de la touche g, fig. 3.
On comprend qu'en appuyant sur cette touche, en g', le mouvement de bascule
entraînera la corde f, en lui faisant accomplir une partie de révolution
autour de l'axe c; ce mouvement amènera ainsi la corde harmonique e' près de
l'archet a, et un ressort à boudin d', ou tout autre mode de rappel, servira
à ramener la corde harmonique à son point de départ.
Par ce moyen, tout le temps qu'on appuiera sur la touche, la corde
harmonique se trouvera en contact avec l'archet qui est animé d'un mouvement
continu, et on obtiendra ainsi un son aussi prolongé que l'on voudra,
puisque tout le temps que l'on appuiera sur la touche, la corde harmonique
vibrera, et aussitôt que l'on cessera d'appuyer, le ressort à boudin d'
pellera la corde harmonique qui viendra appuyer sur l'étouffoir h, fig. 3,
et la corde ne parlera plus.
La figure 4 montre une des dispositions que l'on peut employer pour donner
le mouvement à l'archet. Je suppose ici un axe i recevant son mouvement, par
un barillet, soit par une ou plusieurs pédales, comme les souffleries des
orgues, soit par des contre soit poids, etc. sur cet axe i est montée une
roue de friction i' communiquant son mouvement de rotation à une roue j
montée sur un axe j', lequel porte également la roue b qui entraîne l'archet
continu a.
Comme, indépendamment des sons continus, je veux obtenir des pizzicato, j'ai
monté l'axe j' sur un châssis 1 portant des oreilles l', glissant sur des
tiges 1' qui peuvent être taraudées dans le bois; des ressorts à boudin l3
tendent à appeler l'archet sur les cordes harmoniques, et une corde l'
attachée au châssis passe sur des poulies 15 et l' et vient s'attacher à une
pédale l'.
En appuyant sur cette pédale, on éloignera l'archet des cordes et le moteur
pourra continuer à marcher sans faire mouvoir l'archet, puisque les roues de
friction i et j seront éloignées l'une de l'autre, et alors on pourra
employer le pizzicato représenté fig. 5 et 6, ou toute autre disposition
donnant de bons résultats.
On voit, fig. 5, que ce mécanisme produisant le pizzicato peut être éloigné
par une pédale k, avec une disposition analogue à celle qui fait fonctionner
l'archet; seulement ici, en appuyant sur la pédale k, on rapproche le
pizzicato des cordes harmoniques, tandis qu'en appuyant sur la pédale de
l'archet, on éloigne ce dernier des cordes.
Je me propose d'employer le pizzicato représenté fig. 6.
On voit qu'il est composé d'une espèce de râteau m dont les extrémités sont
garnies de morceaux de cuir l'on fend ou que que l'on fixe avec des vis ou
autrement, comme fig. 7, de manière qu'en amenant la corde harmonique sur ce
cuir, elle appuie sur le cuir qui résiste et la fait vibrer, et en
s'éloignant, la corde harmonique soulève la partie élastique de cuir, et ce
dernier n'offrant plus de résistance, la corde ne vibre pas; donc, si l'on
donne des coups secs sur la touche, on aura des coups secs sur la corde qui
imiteront les pizzicato.
Je pourrais aussi obtenir le pizzicato au moyen d'une percussion analogue à
celle des pianos ordinaires.
Par le moyen de ces pédales, je puis donc faire fonctionner à volonté, ou
l'archet ou le pizzicato; mais il serait bien plus agréable de pouvoir
obtenir ces deux effets à la fois; ainsi, on pourrait faire le chant avec le
pizzicato et l'accompagnement avec les cordes, et vice versa.
A cet effet, on divise l'archet en deux parties dans le sens longitudinal,
et le pizzicato également en deux
parties; de cette manière, on pourra ne mettre en rapport avec les cordes
qu'une moitié de chacun de ces organes.
Pour augmenter le son, je puis placer derrière les cordes harmoniques des
cordes tendues au même diapason, qui entreraient en vibration par
transmission de son.
Je puis également mettre un cylindre sous le clavier qui pourrait, au
besoin, marcher par le mème moteur que l'archet; de cette manière, une
personne ignorant la musique pourrait jouer de cet instrument.
On conçoit que je puis employer un archet formé de crin, de toutes matières
textiles ou même métalliques, mais celui qui me semble préférable serait
composé de fils de crin cousus sur de l'étoffe, du cuir, du caoutchouc, de
la gutta-percha ou toutes matières convenables.
Les brins de crin seraient cousus de l'intérieur à l'extérieur, et l'on
ferait ressortir les extrémités à l'intérieur, de manière qu'elles ne
produisent pas de choc sur les cordes; de cette manière, tous les bouts
dépasseraient à l'intérieur; de sorte qu'en collant une substance élastique
quelconque par-dessus ces bouts, on aura un archet très-solide et continu.
En résumé, cette invention comprend la disposition d'un instrument à sons
répétés et prolongés, dont les principaux avantages sont :
1° De mettre en vibration, par la friction, des cordes harmoniques comme aux
violons, au moyen de touches analogues à celles des pianos, orgues, elc.;
2o D'obtenir le pincement de la corde ou pizzicato, soit au moyen de la
percussion, soit au moyen de substances élastiques faisant ressort;
3° D'obtenir la vibration en amenant la corde près de l'archet, au lieu
d'amener l'archet près de la corde;
4° De construire différentes sortes d'archets composés de matières
végétales, animales ou métalliques;
5° De pouvoir commander l'archet ou le cylindre, ou les deux ensemble, au
moyen d'un moteur quelconque, soit à ressort, soit à pédales ou à leviers;
6° De pouvoir employer un ou plusieurs archets; 7° De pouvoir disposer des
cordes fixes mises en vibration par les cordes mobiles;
8° De pouvoir faire fonctionner ensemble ou séparément l'archet et le
pizzicato;
9° De pouvoir jouer de cet instrument au moyen d'un cylindre ou d'une
planchette piqués;
10° De pouvoir employer une, deux ou plusieurs cordes qui passeraient en
dehors ou en dedans de l'archet;
11° De pouvoir donner à cet instrument toutes les formes pouvant lui
convenir, et employer à sa construction tous métaux ou matières."
Description des machines et procédés pour lesquels des brevets d ..., 1871,
p. 233
Brevet de 1861 : "393° Le brevet d'invention de quinze ans,
dont la demande a été déposée, le 14 février 1861 , au secrétariat de la
préfecture du département de la Seine, par le sieur Baudet
(Jean-Nicolas-Hubert-Cyrille), facteur de pianos, à Paris, rue des
Ecluses Saint-Martin, n° 29, pour un système de cordes pour pianos."
Bulletin des lois de la République franc̜aise,
1863, p. 254
Brevet de 1861 : "65° Le brevet d'invention de quinze ans, dont la
demande a été déposée, le vembre 1861, au secrétariat de la préfecture du
département de la Seine, par le Baudet (Hubert-Cyrille), facteur de pianos,
à Paris, rue des Écluses-Saint n° 29, pour améliorations dans la
construction des pianos et autres instruments à percussion."
Recueil des proclamations et arrêtes des représentans du peuple français,
1863, p. 1270
Brevet de 1865 : "Aug.
5, 1865. - H[ubert]. C[yrille]. BAUDIT [sic]. Violin-piano."
The History of the Pianoforte: With an Account of
the Theory of Sound and ..., Edgar Brinsmead, 1889, p. 218
"A.D. 1865, August 5.—No 2034. - BAUDET, HUBERT CYRILLE. - A new or improved
keyed musical instrument," to be called the «piano violin» ; it produces the
lowest notes in counter bass, and the highest violin notes as well as all
the notes of instruments of this class; it may be made of any desired size,
the notes produced being always regulated by the weight and length of the
strings.
For the bass the strings are of steel wire coated with lead to increase their
weight (sometimes gut or other material is used instead of lead) and over
this is a covering of cotton.
The strings are provided with «locks» made of hair, silk, metallic thread, or
other suitable substance; they are set perpendicularly to the said strings,
and there is a lock for each string or group of strings; in the four upper
octaves there are 1, 2, and 3 strings, but only one lock for each group, in
order to better maintain «the harmony».
In the bass the lock is composed of about seventy, and in the treble of about
six hairs; each lock is placed between a «long cylinder and a roller», which
receives a vertical motion by means of a key; there is a roller in front of
each string or group of strings. A long «friction cylinder» presses against
the rollers, and, when the parts are in action, aids in compressing the
locks between the rollers and the upper cylinder.
A «continuous rotary motion» is imparted to the cylinders by two pedals which
are connected to them by various pulleys, endless cords or wires, and
springs, the arrangement and working of which are detailed in the
Specification.
The motion of the upper cylinder and the roller excites the lock; this excites
the string, and as this string is stretched vibrations are produced
whereby the desired notes are sounded as if a violin bow made the strings
vibrate.
This instrument may be used in combination with other musical instruments, or
it may be used alone; it may also contain one or two mechanical arrangements
with one or two pedals.
The keys may be held to allow certain notes to speak while others are played
on, and the notes released by a movement from the knee or hands. The
instrument may be fitted with one or several key-boards placed in such
manner as to be able to play on all, one (for example) for the piano, the
other for the piano-violin."
Patents for Inventions: Abridgments of Specifications Relating to Paints
..., 1871, p. 456
"At last, in 1865, Hubert Cyrille Baudet introduced one in Paris capable of
rapid articulation, and named it 'Piano Quatuor,' patenting it in England as
'Piano-Violin.'
The principle of Baudet's invention is very simple, although the
wheel-machinery he employs is complex. The strings are of wire, as in a
pianoforte, but of greater relative thickness, there being one only to each
note. The strings are vertical; and attached to a nodal, or nearly nodal,
point of each, is a piece of stiff catgut, projecting in front more than an
inch.
A roller, covered with fine linen and slightly rosined, is made to turn by
means of treadles with great rapidity, just above the catgut ties, but not
touching them until the keys are put down, when they rise into contact with
the roller. Motion is then communicated through the ties to the wires, and
their musical vibration is excited.
The steel string by its vibrating length and tension determines the pitch; the
catgut tie gives it the colour of tone or timbre; and the impression on the
ear is that of the tone of a violin. Still we miss the attack of the bow,
which gives life to the real quartet."
Dictionary of Music and Musicians, 1880, p. 746
'Piano-Quatuor' et 'Piano-Violon'
en 1865 : Instrument inventé par M. BAUDET, et imitant le
violon, l’alto, le violoncelle et la contrebasse. C’est le principe du
cylindre enduit de colophane, mais attaquant la corde par des crins qui
frottent les cordes
-
Dictionnaire
des instruments de musique, Jacquot,
1886
"L'instrument de M. Baudet,
exposé en 1867, présente l'aspect d'un piano droit ordinaire. Les cordes
sont établies de la même façon, en métal, mais filées spécialement atin de
produire des sons particuliers. Le clavier n'est autre que celui connu de
tout le monde. La difficulté à résoudre était de faire résonner, à l'aide
d'un archet unique, toutes ces cordes placées sur un même plan.
Il fallait,
non-seulement pouvoir les attaquer séparément, mais aussi en faire résonner
plusieurs ensemble; en un mot. il était nécessaire que l'archet et les
cordes obéissent à toutes les fantaisies dela main qui se promène sur un
clavier. Voyons comment M. Baudet a résolu son problème:
Et, d'abord, il ne pouvait pas songer à un archet comme celui des violonistes. Il s'est inspiré
des rouleaux de Jean Haynd, mais ne prenant de l'idée que ce qu'elle avait
de bon, il a allongé un rouleau, un seul, sur toute la largeur de l'espace
occupé par les cordes. Ce rouleau, en bois uni, est enduit de colophane.
Il
est retenu de chaque côté dans une ouverture cylindrique, et, à l'une de ses
extrémités, il est armé d'une double poulie sur laquelle sont enroulées des
cordes qui le font tourner au moyen de pédales mues par les pieds de
l'exécutant. Ces pédales sont semblables à cettes d'un harmonium.
Le rouleau
il tourne donc sans interruption, car le système des pédales est calculé
pour obtenir une rotation très-régulière.
Arrivons a l'objet principal, le
moyen d'avoir des points de contact, simultanément ou séparément, entre le
rouleau B et les cordes C. Là réside toute l'invention. Comme le représente
la figure, chacune des cordes est armée d'une espèce de pinceau en crin V,
qui passe au-dessous du rouleau.
Chaque touche, au lieu d'un marteau, est
munie d'un levier L, portant à sa partie supérieure une baleine B, qui
affleure le pinceau.
Si on soulève la touche, la baleine B soulève le
pinceau et le fait toucher au rouleau, en appuyant un peu en deçà du point
de contact du rouleau. Le rouleau met le pinceau en- vibration, et ce
dernier communique la vibration à la corde à laquelle il est attaché.
Il est
inutile de démontrer qu'on peut faire vibrer ainsi le nombre de notes que
l'on veut, en appuyant sur plusieurs touches à la fois. L'expression, sur
cet instrument, dépend de la pression du doigt sur la touche. Plus on appuie,
et plus la baleine presse le pinceau sur le rouleau, et plus, alors, le son
est dur et puissant.
Cette invention n'est pas sans mérite, mais M. Baudet
n'a construit encore qu'un seul instrument.
Son piano quatuor fonctionne
bien, cependant l'audition ouvre le champ aux observations. Le piano-archet
étant destiné à reproduire les effets du violon et du violoncelle, doit
avoir les sons agréables.
Or, ici les basses sont passables parce que le
chant expressif ne se dessine pas dans un morceau sur cette partie du
clavier. Le medium est déjà dur; le haut est criard et détestable.
L'inventeur a trouvé les moyens d'arriver an but, mais cela ne suffit pas.
Qu'il cherche, qu'il combine la matière de ses cordes et de ses pinceaux, de
manière à nous faire entendre des sons pleins, moelleux et chantants comme
ceux du violon, au moins approximativement.
Son instrument ne sera jamais
accepté avec ses médiocres qualités actuelles. Le jury n'a pas même vu le
piano-archet dans sa promenade à travers les pianos. On peut dire que c'est
d'une insouciance inqualifiable !"
Etudes sur
l'exposition de 1867 ou les Archives de l'industrie au ..., Volume 3,
Eugène Lacroix, 1867, p. 226
Un autre texte sur cet invention
dans
La musique à
l'Exposition universelle de 1867, Pontécoulant, p. 128-133
"Baudet's Improved Keyed Musical Instrument. - LETTERS PATENT to Hubert
Cyrille Baudet, of 2, Rue Sainte Appoline, Paris, in the Empire of France,
Mechanician, for the Invention of "A NEW OR IMPROVED KEYED MUSICAL
Instrument. - Sealed the 30th January 1866, and dated the 5th August 1865.
PROVISIONAL SPECIFICATION left by the said Hubert Cyrille Baudet at the
Office of the Commissioners of Patents, with his Petition, on the 5th August
1865.
I, HUBERT CYRILLE BAUDET, of 2, Rue Sainte Appoline, Paris, Empire of 5
France, Mechanician, do hereby declare the nature of the said Invention for
"A NEW OR IMPROVED KEYED MUSICAL INSTRUMENT," to be as follows:
My Invention consists in the employment of strings made of steel wire,
similar to those used in pianofortes, but coated with lead or other
materials to give them weight, the lead or other material being covered with
cotton or 10 other substance to give the strings a good sound. The strings
are provided with what I term "locks" (mèches) or appendices placed
perpendicularly to the said strings, and about the height at which the
hammers strike the strings of the piano. These locks are, by preference,
made of hair; in the bass there are, say, 70 hairs diminishing successively
to six. The locks may 15 however be made of silk, or metallic thread, or
other material found convenient; each of them, when the note to which it
corresponds is required to speak is taken between a cylinder and a roller,
and the end opposite the
strings must not pass the part where the roller touches the cylinder. In the
four upper octaves there are 1, 2, and 3 strings, but there is only a lock
for each group, in order to maintain the harmony. The friction cylinder, as
well as the rollers, may be made of any material considered sufficiently
strong, and is or are fitted with felt, leather, skin, or other substances
capable of receiving 5 colophony; in other respects the cylinder and rollers
which are acted on and under the command of the keys of the instrument may
be made of wood without lining. The accompanying Drawings illustrate how the
Invention may be carried into effect.
In Figure 1 the string a is provided with a lock a1; the two cylinders b and
c have a continuous rotary motion imparted to them by means of one or two
pedals worked by the feet of the performer or otherwise. There is a roller d
in front of each string or group of strings, and it or they receive a
vertical motion by means of a stop f, to cause the roller d to come in
contact 15 with the cylinder c, and to press the lock a1 between it and the
cylinder b; as the roller d is drawn by the rotary motion of the long
cylinder c, it follows that the lock is excited by the motion of the
cylinder b and roller d, and which excites the string a; as this string is
stretched vibrations are produced whereby the desired notes are sounded as
if a violin bow made the strings vibrate.
An instrument containing the same number of notes as a piano being
constructed as described, it will be seen that music may be produced almost
in a similar manner to that on a piano, the distinctive feature of my
Invention consisting in the employment, in combination with strings, of an
appendix, which I call a lock, capable of being made of any material or
materials suitable 25 for communicating a vibrating motion to strings
producing the desired notes.
In order to communicate the continuous rotary motion to the cylinders b and
c, I employ the arrangement shown in side view at Figure 2, and in front
view at Figure 3. The pedal g is jointed at g1, and the other end carries
the string h passing round the loose pulley i; the other end of this string
is hooked 30 to the end of a helical spring attached to a fixed part of the
instrument. On the axis of the pulley i there is another pulley 9, keyed on
the shaft, and in the throat of which an endless string k passes, which also
passes round the pulley m, the axis of which carries a second pulley, which
receiving a rotary motion from the pulley m, communicates its motion,
through the endless 35 cord n, to the cylinders b and c, and the latter
transmits it at the desired time to the rollers d.
There is a fly wheel o
mounted on the shaft of the pulleys i and q, as well as a lever p carrying a
spring catch taking into the throat of the pulley i', and forming part
thereof, in such manner that as the pulleys move so does the lever p, and
consequently the shaft on which it is keyed, but when the pedal ascends the
helical spring j recalls the string h, and causes the pulleys i and 1 to
rotate in the contrary direction, although the fly wheel o continues to
cause the shaft to rotate in the same direction, an action 5 which is
obtained by the contraction of the spring of the catch of the lever p, and
when the pedal g descends, its action causes the rotation of the fly wheel o
to continue, as well as its shaft, always in the same direction. Keys may be
used for keeping the endless strings continually in a state of tension.
SPECIFICATION in pursuance of the conditions of the Letters Patent, filed by
the said Hubert Cyrille Baudet in the Great Seal Patent Office on the 5th
February 1866.
TO ALL TO WHOM THESE PRESENTS SHALL COME, I, HUBERT CYRILLE BAUDET, of 2,
Rue Sainte Appoline, Paris, Empire of France, Mechanician, send greeting.
WHEREAS Her most Excellent Majesty Queen Victoria, by Her Letters Patent,
bearing date the Fifth day of August, in the year of our Lord One thousand
eight hundred and sixty-five, in the twenty-ninth year of Her reign, did,
for Herself, Iler heirs and successors, give and grant unto me, the said
Hubert Cyrille Baudet, IIer special licence that I, the 20 said Hubert
Cyrille Baudet, my executors, administrators, and assigns, or such others as
I, the said Hubert Cyrille Baudet, my executors, administrators, and
assigns, should at any time, agree with, and no others, from time to time
and at all times thereafter during the term therein expressed, should and
lawfully might make, use, exercise, and vend, within the United Kingdom 25
of Great Britain and Ireland, the Channel Islands, and Isle of Man, an
Invention for "A NEW OR IMPROVED KEYED MUSICAL INSTRUMENT," upon the
condition (amongst others) that I, the said Hubert Cyrille Baudet, my
executors or administrators, by an instrument in writing under my, or their,
or one of their hands and seals, should particularly describe and ascertain
the nature of 30 the said Invention, and in what manner the same was to be
performed, and cause the same to be filed in the Great Seal Patent Office
within six calendar months next and immediately after the date of the said
Letters Patent.
NOW KNOW WE, that I, the said Hubert Cyrille Baudet, do hereby 35 declare
the nature of my said Invention, and in what manner the same is to be
performed, to be particularly described and ascertained in and by the
following statement, reference being had to the Sheet of Drawings hereto
annexed, and to the letters and figures marked thereon, that is to say :
In those musical instruments played with bows or sticks the strings are
touched transversely, that is, perpendicular to or at right angles or nearly
so to the strings; now in order to mechanically obtain this result it would
at 5 first be thought necessary to make the instruments very large, and
require much power to drive them. According, however, to my Invention the
instruments may be made of any desired size, the notes produced being always
regulated by the weight and length of the strings, notice being taken of
other considerations which I shall explain, for in this new application the
strings for 10 the bass are composed of steel wire as for pianos, on which
lead is placed, in order to increase the weight of the strings.
I sometimes employ gut or other material instead of lead, but to obtain a
suitable touch or sound for the string I place cotton on the lead. The
strings are provided with what I call "locks" set perpendicularly to the
said strings, and there is a lock for each string or 15 group of strings.
These locks are made of hair, silk, metallic thread, or other suitable
material; each of them when the note to which it corresponds is required to
speak is taken between a cylinder and a roller, and the end opposite the
strings must not press the part where the roller touches the cylinder.
In the four upper octaves there are 1, 2, and 3 strings, but there is only a
lock 20 for each group in order to better maintain the harmony. In the bass
the lock is composed of, say, seventy hairs, and in the treble of, say, six
hairs. The friction cylinder, as well as the rollers, may be made of any
material considered sufficiently strong, and is or are fitted with felt,
leather, skin, or other substances capable of receiving colophony; the
cylinder or the roller 25 may be made of wood or other material without
lining.
The accompanying Drawings illustrate how the Invention may be carried into
effect.
In Figure 1 the string a is provided with a lock a', placed below the long
cylinder b; the two cylinders b and c have a continuous rotary motion
imparted 30 to them by means of one or two pedals worked by the feet of the
performer or otherwise. There is a roller d in front of each string or group
of strings, and it receives a vertical motion by means of a key ƒ; in this
position the roller d touches the long cylinder c, and compresses the lock
a1 between it and the cylinder b; and as this roller d is drawn by the
rotary motion of the long 35 cylinder c it follows that the lock a' is
attracted by the motion of the cyliuder b and roller d, and which excites
the string a, but as this string is stretched vibrations are produced,
whereby the desired notes are sounded, as if a violin bow made the strings
vibrate.
An instrument containing the same number of notes as a piano being
constructed as described, it will be seen that music may be produced almost
in a similar manner to that on a piano. This instrument may be used in
combination with other musical instruments, such as the piano, organ,
harmonium, 5 or it may be used alone; it may also contain one or two
mechanical arrangements with one or two pedals. The keys may be held to
allow certain notes to speak while others are played on, and the notes
released by a movement from the knee or hands.
The instrument may be fitted with one or several keyboards, placed in such
10 manner as to be able to play on all, one (for example) for the piano, the
other for the piano-violin. The two keyboards may be on the same side, or
one in front of the other.
In order to communicate the continuous rotary motion to the cylinders b and
c I employ the arrangement shown in side view at Figure 2, and in front 15
view at Figure 3. The pedal g is jointed at g', and the other end carries
the string h, passing round the loose pulley i; the other end of this string
is hooked to the end of a helical spring j, attached to a fixed part of the
instrument; on the axis of the pulley i there is another pulley 9, keyed on
the shaft, and in the throat of which an endless string or wire k passes,
which also passes 20 round the pulley m, the axis of which carries a second
pulley, which receiving a rotary motion from the pulley m, communicates its
motion through the endless cord n to the cylinders b and c, and the latter
transmits it at the desired time to the rollers d.
There is a fly wheel o mounted on the shaft of the pulleys i and q, as well as
a lever p, carrying a spring catch taking into 25 the throat of the part i1,
and forming part thereof, in such manner that as the pulleys move so does
the lever p, and consequently the shaft on which it is keyed, but when the
pedal ascends the helical spring j recalls the string h, and causes the
pulleys i and i1 to rotate in the contrary direction, although the fly wheel
continues to cause the shaft to rotate in the same direction, an action 30
which is obtained by the contraction of the spring of the catch of the lever
p, and when the pedal y descends, its action causes the rotation of the fly
wheel o of the shaft always in the same direction.
And having now described the nature of my said Invention, and in what manner
the same is to be performed, I declare that I do not limit myself to the 35
precise arrangement herein-before described, as the mechanism for
transmitting the motion and the general construction of the instrument may
be considerably varied without departing from the essential features of my
Invention, which are, the use of the lock or appendix for transversely
attacking the strings, and causing them to vibrate by means of a keyboard,
producing sounds resembling those obtained on the violin, and by the
combination aforesaid of a novel instrument, which I term "piano-violin,"
producing the lowest notes in counter bass, and the highest violin notes, as
well as all the notes of instruments of this class; but I claim the
construction, employment, and method of action of musical instruments,
substantially as herein-before described, and 5 illustrated in the
accompanying Drawings.
In witness whereof, I, the said Hubert Cyrille Baudet, have hereunto set my
hand and seal, the First day of February, in the year of our Lord One
thousand eight hundred and sixty-six.
H. C. Baudet."
English Patents of Inventions, Specifications, 1866, p. 138-145
Brevet de 1874 : "103,567. Brevet de quinze ans, 21 mai 1874; Baudet,
représenté par Le Blanc, à Paris, rue Sainte-Appoline, n°2. Application aux
pianos d'une disposition mécanique permettant aux petites mains d'enfants de
jouer comme on le fait sur les claviers ordinaires."
Bulletin
des lois de la République française, 07/1875, p. 50 (gallica.bnf.fr)
Le piano archet
dans :
La
musique, les musiciencs, et les instruments de musique chez les ...,
Jean Pierre Oscar Comettant, p. 692-693
Brevet de 1882 : "148.359. Brevet de quinze ans, 11 avril 1882; Baudet,
représenté par Le Blanc et Pagès, à Paris, rue Sainte-Apolline, n° 2. -
Perfectionnements dans la construction des pupitres extensibles pour pianos."
Bulletin
des lois de la République française, 07/1883, p. 496 (gallica.bnf.fr)
BAUDET
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Pianos français ba-bl
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