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BATAILLE Alexandre
à Paris

1855

PARIS - "M. ALEXANDRE BATAILLE. - Maintenant encore que le goût du piano est si répandu dans toutes les classes de la société, on a conservé un préjugé aussi déplorable qu'absurde; c'est qu'à deux ou trois maisons au plus à l'exclusion de toutes les autres, appartenait la prérogative de fabriquer de bons pianos.

Après ces quelques maisons, pas de salut! Ceci est une erreur profonde que nous, soldats intrépides et désintéressés de l'industrie, nous nous efforcerons constamment de déraciner.

Nous devons le dire, du reste, l'Exposition de 1855 a déjà ouvert bien des yeux à la véritable lumière, on a pu se convaincre, avec un peu de bonne volonté, qu'en France, le talent ne se léguait pas seulement de père en fils dans de certaines familles privilégiées, mais qu'il se plaisait aussi à enrichir de ses précieuses faveurs des hommes laborieux et persévérants qui avaient tout fait pour l'appeler à eux.

Tel est M. Alexandre Bataille; grâce à des études approfondies, à d'opiniâtres efforts, il occupe actuellement une des premières places dans les rangs des principaux fabricants de pianos droits de la capitale. Tous ses instruments se font remarquer par la solidité de l'accord, la puissance, la sonorité et la justesse du son.

Il y a introduit des perfectionnements qui n'appartiennent qu'à lui, et ils sont surtout excellents pour l'exportation et les longs voyages, car l'humidité, la pluie, le plus ardent soleil ne peuvent, pour ainsi dire, rien sur eux. On peut d'ailleurs les juger tous d'après ceux qui ont été envoyés à l'Exposition de 1855; M. Alexandre Bataille n'est pas un de ces charlatans industriels qui s'épuisent eu sacrifices trompeurs pour une circonstance de ce genre, il a pris au hasard dans sa fabrique, pour ne donner que des spécimens fidèles de ses harmonieux produits." Le Mercure parisien. Moniteur de l'industrie, des arts, des chemins de fer et de l'Exposition universelle, 1855 (gallica.bnf.fr)

PARIS -"MENTION HONORABLE. – M. ALEXANDRE BATAILLE, facteur de pianos. Élève des maisons Érard et Pape, M. Alexandre Bataille possède de bons principes de fabrication et sait les appliquer avec goût et intelligence. Nous n'en voulons pour preuve que les pianos qu'il a exposés, dont un surtout, celui qui a concouru, possède de beaux sons, très-clairs et très-homogènes. Sous le rapport de la solidité, ces instruments ne laissent rien à désirer.

M. Bataille construit d'ailleurs spécialement pour l'exportation d'après un système perfectionné par lui et sanctionné par de nombreuses expériences.

Ajoutons que les prix de cette maison recommandable sont relativement modiques, ce qui, joint & l'excellente qualité de ses produits, explique suffisamment la vogue dont elle jouit.

Par le temps de diffusion musicale, on ne saurait vraiment trop encourager les facteurs qui, tout on ne négligeant aucune partie de leur fabrication, peuvent mettre leur tarif à la portée des fortunes les plus modestes." La France musicale, 07/01/1855, p. 386 (gallica.bnf.fr)

PARIS -"M. Alexandre Bataille, facteur de pianos et élève des maisons Erard et Pape.

M. Bataille avait bien voulu prêter son concours à cette solennité en mettant, à la disposition de la bénéficiaire, un de ses pianos droits que nous avons remarqué naguère à l'Exposition universelle pour l'élégance, la pureté des sons et surtout la modicité des prix, qualités rares qui valurent à leur auteur non-seulement l'estime et les sympathies des amateurs et des artistes les plus compétents, mais encore les éloges de la presse entière." Expo 1855 Le Mercure parisien. Moniteur de l'industrie, des arts, des chemins de fer et de l'Exposition universelle, 1856 (gallica.bnf.fr)

1858

MODÈLES DE PIANOS DE LA MAISON ALEXANDRE BATAILLE ET Cie,
Boulevart Saint-Martin, 37, à Paris,
L'Art du XIXe siècle, 1858, p. 41 (gallica.bnf.fr)

DIJON - "— Faire bien et vendre bon, c'est le problème qu'on cherche à résoudre dans toutes les branches d'art, et ce problème, M. Alexandre Bataille l'a résolu dans la confection des pianos et surtout du piano droit.

Un bon facteur est un artiste : qui contestera ce titre à John Broadwood , à Erard, à Pleyel, à Herz, à Blanchet ?

La médaille que la Commission Dijonnaise, composée d'hommes compétents, vient d'accorder à M. Bataille, nous permet de placer ici son nom, sans qu'on puisse nous taxer d'injustice. Cette récompense, si bien méritée, il ne l'a pas obtenue sans efforts.

Que de veilles studieuses, que de tentatives inutiles, que d'expériences infructueuses, que d'efforts constants, quel travail de tous les moments avant d'arriver aux perfectionnements qu'il a apportés dans les tables d'harmonie ! Les principales qualités indiscutables de see pianos sont :
La solidité ; La force et la bonne qualité du son ; La petitesse du volume.

Cette dernière qualité n'est pas indifférente, surtout à Paris, où les appartements sont si petits et où, néanmoins, on ne peut se passer d'un piano.

Tout le monde maintenant sait la musique; c'est un art qui fait partie de l'enseignement; le gouvernement le regarde comme un moyen d'éducation publique : témoin, le soin qu'il prend de donner de l'extension à l'étude du chant.

La musique a une grande influence sur les mœurs, elle les adoucit; c'est un loisir noble, une distraction utile et agréable qui livre l'âme aux plus douces émotions.

C'est un moyen de réunion paisible, un attrait pour le foyer domestique. Ne se rassemble-t-on pas souvent dans les familles, chez des amis, pour faire de la musique?

Il est du devoir de tous les hommes sensés d'encourager le développement d'un art dont on n'a à attendre que de bons effets. Que M. A. Bataille persévère dans ses efforts, l'art n'a pas encore dit son dernier mot. Depuis Schroder, Cristofali et Marius, ces facteurs du commencement du dix-huitième siècle, que de progrès! Le progrès dit toujours :

« Marche ! marche ! » Que M. A. Bataille prenne cette devise, l'accueil du public doit l'encourager; ses pianos droits seront bientôt dans tous les salons, ils sont accessibles à toutes les fortunes.

— L'exposition de Dijon, qui nous a encore donné ce sujet d'éloges à M. Alexandre Bataille, a également accordé à M. de Lablanchère, le photographe du livre de Rachel et le portraitiste distingué, la plus haute de ses récompenses." L'Art du XIXe siècle : revue mensuelle : Beaux-arts appliqués à l'industrie, romans, chroniques, 1858, p. 201 (gallica.bnf.fr)

MODÈLES DE PIANOS DE LA MAISON ALEXANDRE BATAILLE ET Cie,
Boulevart Saint-Martin, 37, à Paris,
L'Art du XIXe siècle, 1858, p. 41 (gallica.bnf.fr)

1859

ROUEN -"M. Bataille, facteur de Paris, a exposé plusieurs pianos, dont l'un en bois d'ébène nous a paru avoir une bonne qualité de son. M. Bataille a aussi exposé un buste qui représente une figure de beau garçon. Mais ceci rentre dans l'appréciation de la sculpture ou du moulage." Revue des Races Latines, 07/1859, p. 384 (gallica.bnf.fr)

1860

N° 1. - Piano droit, en bois de palissandre; sommier et boulons en fer, 700 francs; modèle ordinaire, Exposition Troyes, 1860

TROYES - "M. Alexandre Bataille est un de nos jeunes, facteurs les plus intelligents; il entend à merveille l'art et la fabrication, et sait tirer le meilleur parti, au profit de ses œuvres et de sa clientèle, de la réunion de ces deux talents trop souvent opposés l'un à l'autre.

Après s'être livré longtemps à la fabrication dé tous les genres de piano, M. Alexandre Bataille, d'ailleurs élève d'Érard et de Pape, s'est attaché, depuis quelques années, d'une manière toute spéciale, à perfectionner les pianos droits, les seuls appelés maintenant à devenir d'un usage général.

Les efforts de M. Alexandre Bataille, qui ont été dirigés simultanément sur les trois points principaux qui doivent constituer les instruments irréprochables, c'est-à-dire la solidité, la force et la bonne qualité du son, la petitesse du volume, ont réalisé des résultats qui motivent, à juste titre, la préférence que les artistes et les amateurs accordent à ses produits.

La manufacture de pianos de M. Alexandre Bataille et Cie, est divisée en deux parties, et ce système d'organisation a de réels avantages, en ce que la partie artistique est complètement distincte de la partie industrielle.

N° 4. - Piano oblique, genre boule, écaille, cuivre et bronzes dorés, 2000 francs; modèle riche, [DESSIN], Exposition Troyes, 1860

 

 

Piano d'exposition Troyes,
N° 4. - Piano oblique, genre boule, écaille, cuivre et bronzes dorées, 2000 fr., modèle riche [PHOTO], Troyes 1860

Ainsi, les gros ouvrages, tels que le barrage et toute l'ébénisterie, s'exécutent dans de grands et beaux ateliers, situés, 60, chaussée de Ménilmontant, à Belleville, construits exprès pour ces travaux, et confiés à l'habile direction de M. Bataille père, qui compte dans ses titres industriels d'avoir été chef d'atelier de la maison Pleyel et Cie pendant quinze années.

Cet établissement remarquable est assurément l'un des plus complets pour la fabrication des pianos, surtout pour la partie qui tient à la préparation des bois. L'instrument construit, mais brut encore, est transporté dans les ateliers et élégants magasins de la rue Meslay, 28, et boulevard Saint-Martin, 37, où on lui donne ce fini qui distingue si particulièrement les instruments qui sortent de cette manufacture.

Un fait surtout remarquable, c'est que, malgré les perfectionnements et les soins minutieux apportés dans toutes ses productions, M. Alexandre Bataille a pu leur conserver des prix excessivement avantageux.

M. Alexandre Bataille vient de mettre à jour une nouvelle invention, le Piano-Billard, breveté, qui nous a paru, lors de notre dernier voyage à Paris, un meuble fort joli et très-original; c'est un magnifique billard de salon, renfermant un excellent piano à queue, dont les qualités harmoniques ne laissent rien à désirer.

Nous reviendrons sur cet instrument très-original dans un de nos-prochains numéros. M. Alexandre Bataille, jeune, actif et intelligent, est déjà parvenu à se faire une réputation méritée par l'excellente construction de ses instruments; s'il ne visait qu'à la fortune, sa fabrication courante suffirait certainement à la lui donner, mais il veut aussi, en dotant son art d'innovations, utiles, attacher un peu de gloire à son nom.

M. Alexandre Bataille mérite de sincères encouragements pour être entré dans cette voie de progrès, beaucoup plus aride que l'on ne pense généralement, et dans laquelle, pour avancer, il faut semer avec profusion le savoir, le temps et l'argent.

M. Alexandre Bataille, qui, par un droit spécial, figure à notre Exposition artistique et industrielle, obtiendra, nous n'en doutons pas, le même succès à ce concours qu'aux Expositions nationales et départementales où il a déjà figuré et qui lui ont valu de si flatteuses récompenses. Adolphe Morel." L'Exposition de Troyes illustrée. Journal du Concours, 1860, p. 63-64  (gallica.bnf.fr) - Le Chercheur, 03/06/1860, p. 63-64 (gallica.bnf.fr) - Voyez là aussi des images de pianos exposés !

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