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RENSON
à Liège (°1857)
1883
1885
ANVERS - "Citons
encore une maison liégeoise, MM. A. Renson et fils, qui exposent quatre
pianos de genres différents, remarquables par la richesse du son et par
le fini du travail. L'un de ces instruments, destiné aux Colonies, est à
cadre en fer ; tout y est vissé et vernis ; c'est la seule maison
wallonne qui expose des pianos de 7 ¹/₄ octaves avec mécaniques à lame
et jeux célestes découpés montés avec mouvements en cuivre."
Anvers et l'Exposition Universelle, 1885,
p. 429 (archive.org)
1888
BRUXELLES
-
"Renson & Fils,
Lüttich, 18, Rue des Guillemins, pianos."
Music Trades Review, 1888, p. 19
Les fabricants de
piano doivent connaître la musique, la physique et la mécanique,
pour être en mesure de donner à la fabrication de ces instruments si
délicats tous les soins qu'ils réclament et toute la somme des
qualités qu'on peut demander à ces interprètes de la pensée musicale
du compositeur.
Beaucoup de maisons
prennent le titre de manufactures de pianos, et ne fabriquent
nullement les instruments qu'elles mettent en vente.
Ces
établissements ne présentent pour nous aucun intérêt, et c'est aux
véritables facteurs de pianos que nous devons exclusivement
consacrer des articles dans ce journal. C'est donc d'une maison de
fabrication que nous allons parler aujourd'hui, profitant de
l'occasion que nous en donne l'Exposition de Bruxelles.
Cet industriel,
qui fabrique entièrement ses pianos, a étudié à fond cette
fabrication, a tout créé par lui-même dans son établissement, en un
mot est le fils de ses œuvres.
M. Renson, au
contraire, fait passer les cordes sur le sillet en bois, de telle
sorte que le châssis en fer n'est là que dans un but de solidité,
c'est-à-dire qu'il remplit le vrai rôle qu'il doit avoir. Les pianos
ainsi construits par M. Renson possèdent une magnifique sonorité, ce
qui ne les empêche pas d'être immuables et de supporter sans aucun
inconvénient les plus longs transports. On doit donc les recommander
tout spécialement pour les colonies et les pays lointains.
Dans ses pianos à
cordes obliques, il n'y a pas d'inégalité entre les sons, qui sont
tous homogènes. Ces pianos à cordes obliques ont également un
châssis en fer.
M. Renson a résolu ce
problème en appliquant à l'un de ses pianos un deuxième étouffoir,
mû par une pédale et une genouillère. Quand on touche la pédale, il
y a déjà un premier adoucissement ; lorsqu'on veut que le son soit
complètement adouci, on touche la genouillère, et le son devient
extrêmement doux, sans perdre aucune de ses qualités.
Ce mécanisme est
indépendant du clavier. Il y a là un système infiniment préférable à
celui qui consiste à faire avancer le marteau pour obtenir
l'adoucissement, et qui a le défaut de supprimer la communication
entre le marteau et le clavier. Il n'est pas moins supérieur au
système qui consiste à faire reculer la mécanique, et par suite
duquel le marteau ne frappe que sur deux cordes au lieu de trois.
Ce sillet est en
métal, et se fixe au piano au moyen de vis en bois. Les cordes du
piano s'engagent dans des rainures pratiquées dans le sillet. Elles
sont pressées par des vis correspondant aux rainures.
L'établissement a obtenu de
nombreuses médailles à Bruxelles en 1880, à Amsterdam en 1883, à
Anvers en 1885. Il présentait pour nous un double intérêt, d'abord
parcequ'il fabrique lui-même, ensuite à cause des heureuses
innovations qu'il a introduites dans la fabrication. - E. ROBERT."
Le Panthéon de l'industrie : journal
hebdomadaire illustré, 1888, p. 270 (gallica.bnf.fr)
1889
1905
Les deux pianos à queue, de
sonorité bien pleine et d'un timbre agréable, étaient particulièrement
réduits comme dimension puisque leur longueur ne dépassait pas 1 m.58. Ce
résultat fort satisfaisant ne saurait nous étonner de cette manufacture de
pianos fondée en 1857."
Rapport
instruments de musique, par G. Dutreih ; Exposition universelle et internationale de Liège, 1905,
Section française, Classe 17, 1905, p. 33 (gallica.bnf.fr)
of in het Nederlands :
Si l'on a pu dire avec justice que sous le rapport de la noblesse et
de la variété des accents, le violon est le roi des instruments, de
même au point de vue de son utilité pratique, de son application à
toutes les nécessités, de l'avantage qu'il possède de faire entendre
simultanément un grand nombre de sons et de tenir ainsi lieu d'un
petit orchestre, on peut dire du piano qu'il est le souverain de
l'harmonie.
Le piano est un instrument dont les grands artistes ont toujours su
tirer un magnifique parti sans parler des avantages qu'il offre au
compositeur, en l'aidant puissamment dans l'inspiration, on peut
affirmer que le piano se prête à toutes les fantaisies, à tous les
désirs, à toutes les exigences.
Mais si cet instrument rend les plus grands services au point de vue
du parti qu'en peuvent tirer les compositeurs et les amateurs, il
serait imprudent de croire que leur fabrication n'exige pas des
études spéciales, des soins minutieux et des connaissances
extrêmement complexes.
C'est à toutes ces difficultés que le nombre relativement peu élevé
des véritables fabricants de pianos doit être attribué. Ce nombre,
en effet, est beaucoup moindre qu'on ne le croit généralement.
Il s'agit de la maison A. Renson et fils, de Liège (18, rue des
Guillemins), dont nous avons tout particulièrement remarqué les
pianos à l'exposition. Cette maison a été fondée à Liège, en 1857,
par M. A. Renson, qui la dirige encore aujourd'hui.
Il fabrique les pianos droits et les pianos à cordes obliques. Pour
les châssis en fer de ses pianos, il n'a pas recours au système des
constructeurs allemands, qui, avec la lourdeur germanique, font
passer les cordes sur le châssis en fer, ce qui donne une résonance
désagréable.
De même ce constructeur n'admet pas les pianos à cordes croisées,
tels que ceux que fabriquent les allemands, et dans lesquels, au
croisement des cordes, il y a toujours une différence de timbres.
A l'exposition M. Renson a envoyé un piano droit et un piano oblique
tous deux à châssis de fer.
La Commission du concours avait posé le problème suivant : employer
soit une pédale, soit une genouillère pour adoucir le son sans
changer ses qualités.
Nous devons aussi mentionner un système d'accord pour lequel M.
Renson est breveté. Ce système consiste essentiellement en un sillet
régulateur à vis, servant à régler l'accord et à renforcer la
solidité des attaches pour les cordes de pianos.
Ce système permet de donner à l'accord une fixité beaucoup plus
grande, la pression des vis sur les cordes étant très énergique. Il
évite ainsi dans une large mesure l'usure du sommier, occasionnée
par la tension sur les vis de support qui a lieu dans l'accordage
ordinaire. Ce régulateur peut s'appliquer à toute espèce de pianos.
Cette maison a donc fait faire de réels progrès à l'industrie des
pianos. Depuis quelques années, M. Renson s'est associé ses deux
fils, dont il est dignement secondé.
Pianos belges de 1850 à maintenant
Belgische
piano's van 1850 tot nu