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MOOSER
à Genève (°1795)

1809

Alois Moser's Orchester-Instrument

  "Bildendes. Alois Moser's Orchester-Instrument

« Lieblich itzt, wie über glatten Kreseln silberhelle Fluten rieseln, Majestätisch prächtig nun, wie es Donners Orgelton »

Die Manie fremde Kunst der Heimschen vforzuziehen wird so sehr in's hohe lächerliche getrieben, und sie kann für das bescheidene Genie so drükend werden, daß es nicht verdienstlos ist derselben, so oft der Fall seyn kann, entgegen zu arbeiten.

Mögen gleichwolen unsere Damen um der launen Göttin, Mode, zu huldigen immerfort ihre Fortepiano's von Wien bestellen; sie werden nicht selten einen guten Theil des Eingeweldes mit Kremnizer Ducaten bezahlen, das kurz vorhin, zu kaubthalern angeschlagen, die Donau hinunter geschwommen war und des schweitzerischen Künstlers, Alois Moser's Werke werden indessen, oft auf ein paar Jahre hin, nach Paris, Marseille, Bourdeaux [sic] u. s. w. voraus bestellt werden.

Er ist von Helfenschwal, im Kanton St Gallen, nun in Freyburg in Uechtland angesessen und verbürgerrechtet.

Doch nicht von Ihm, der um keine Bekannterwerdung buhlte, wollen wir sprechen, sondern von dem lebhaften Vergnügen das sein neu erfundenes Orchester-Instrument zu auspruchlos Forte piano organisé geheißen und auch einer vortheilhaften Ausstellung werth jedem wohlgeschaffenen Ohr verschaft, indessen es den Kenner entzükt.

Das Instrument enthält 4 Clavieren, als eine Orgel von 10 Registern und 3 unabhängige Fortepianos, wovon das eine immer tiefer als das andere spielt; das erste dreyfach besaitete steigt von der großen Oktav F bis in das viergestrichene F. Das dritte, fünffach besaitete, wird mit den Füßen als Contrebaß gespielt.

Jedes kann allein oder mit der Orgel, es können auch alle zusammen gespielt werden und ihre Vereinigung bringt eine Harmonie hervor, die einzig in ihr Art ist. Vermittelst der Register erhält man mehr als 20. Ton Wechslungen und aus der Zusammensetzung der Instrumente, die das Werf in sich faßt, kann man sich mehr als 120. Mischungen verschaffen, unter welchen aber der Fagot des zweyten Fortepiano mit dem Bourdon und der Flöte-Travers immer die angenehmste Ueberraschung bewirkt.

Die Saitenspiele geben den Fagot, die Harfe, den Lautenzug, die Harmonika, die Kuplung des Fortepiano mit der Orgel, das Forte, das Crescendo, das Piano für deu Contrebaß. Das Pfeiffenwerk aber den Bourdon oder gedekte Flöte, die kleine Flöte, die Flöte Travers, das Chalumeau, das Flageolet, klein Oktav, Fagot im Baß, die Menschen-Stimme, Oboe, Clairon, den stillen Tremulant, den Zug des Blasbalas dessen Uhrwerk nur nach 5 bis 6 stunden aufgezogen werden muß, und die Kanonen Tasten, die mit dem Pedal in Verbindung stehen und durch die Präzision des Knalls und das lange Echo frappante Wirkung hervorbringen.

Der Saiten Fagot, das Flageolet und die Flöte-Travers spenden die vollkommenste Täuschung; die Orgelregister sind angenehm, hell und doch gedämpft, die Hand. Fortepianos voll Stärke und innerer Kraft (intonsitè) und doch flötend, sind, im Auschwellen und Abnehmen immer lieblich.

Der Kasten ist elegant. Im ganzen Mechanismus findet sich die Genauigkeit, die Solidität, der Grad von Ansdreitling, der den großen Meister kund thut. Wir fanden unnöthig, die innern Dimensionen anzugeben; das ganze Werk ist 8 deutsche Fuß lang, 3 F. 3 Z. breit, 4 F. 9 Z. hoch. Man verlasse Mosers Orchester-Instrument ja nicht, ohne sich den Blik in's Innere-auszubitten und sich zu treuen, daß ein so vollkomenes und vielfach zusanimenacsetztes in der Erfiüdungs Kraft des einfachen Menschen liegen kann." Der Erzähler, 07/07/1809, p. 4 (e-newspaperarchives.ch)

1810

"Mooser, (Aloyse) originaire de Helsenschwyl, canton de St. Gall, mais né à Fribourg, en Suisse. Ce jeune artiste, dont le père obtint la bourgeoisie de Fribourg, est facteur d'orgues et de forte-piano. Il a poussé son art jusqu'au plus haut degré.

Ses forte-piano à queue, se distinguent par la plénitude, la force et en même tems la douceur et le moelleux de leurs sons.

Le fameux Erhard de Paris a voulu l'attirer chez lui en lui offrant un traitement très-considérable; mais il y mettait une condition qui ne pouvait pas être acceptée de quelqu'un qui désirait se faire connaître.

Erhard exigeait que son nom fut placé sur les ouvrages qui sortiraient de ses mains, et Mooser voulait y mettre le sien. Ce différend les a empêchés de s'arranger ensemble , et est cause que Fribourg a conservé dans son seul cet habile artiste. [...]" Etrennes aux fonctionnaires publics du canton de Fribourg, Louis-Joseph de Lalive d' Epinay, 1810, 182-183 et Dictionnaire historique des musiciens, artistes et amateurs morts ..., Volume 2, 1811, p. 65 

1819

  "1810. 59.° Orchester instrument. È un forte piano organizzato, fatto dallo svizzero Mooser di un effetto maraviglioso. Vedi la sua descrizione in un libretto in-1 2. : Etrennes Fribourgeoises pour l'annee 1810." Giornale enciclopedico di Napoli, 1819, p. 25 e Le belle arti, Giovanni Battista Gennaro Grossi, 1820, p. 207

1840

SUR LA VIE ET SUR LES DIVERS OUVRAGES D'ALOYSE MOOSER.

"Fils de Joseph Mooser, bourgeois de Niederhelfetschwyl au Canton de St.-Gall, Aloyse Mooser naquit à Fribourg le 27 juin 1770. Ainsi que son père, qui avait travaillé sous le vieux Silbermann, facteur d'orgues à Strasbourg, le jeune Aloyse fit son apprentissage sous Silbermann fils, auprès de qui il se rendit â l'âge de 18 ans.

Au sortir des ateliers de Silbermann, qui jouissait de la réputation d'un des premiers facteurs de son temps, l'intéressant compagnon passa successivement dans ceux de Kraemer à Manheim, de Huber à Cologne, et en dernier lieu, d'Antoine Walter, facteur d'orgues de la Cour de Vienne. C'est sous la direction de ce dernier maître qu'ALOYSE fit preuve de ses heureuses dispositions, dans la carrière où il était entré, en construisant soit en Autriche, soit en Hongrie, différentes orgues, qui préludèrent à sa renommée.

Revenu dans sa patrie, il s'établit dans la maison paternelle, et ajouta à la confection des orgues celle des forte-piano. La ville de Fribourg possède un certain nombre de ces derniers; quelques-uns ont passé à l'Étranger, qui les recherchait également.

Mais, bien que toutes ces productions se distinguent par un certain fini, qui les recommande généralement, il y a une grande différence à faire entre elles, suivant les diverses époques où. elles ont paru.

Cela se conçoit : chez un artiste supérieur la dernière production s'enrichit toujours des découvertes et des perfectionnements que lui ont fait trouver ses ouvrages précédents. Parmi les bons pianos à queue de Mooser, dont le prix variait de mille à douze cents francs de Suisse, on doit citer ceux que possèdent Mr. Joseph Vonderweid de Rœmerswyl et M. le Pharmacien Muller, comme au nombre des instruments les plus parfaits qui soient sortis de l'atelier de notre Facteur.

Depuis que les pianos à Ehrard [sic], à Pleyel, de Conrad Graf, etc., ont acquis une si grande vogue, ceux de Mooser ont été oubliés à l'Étranger sans perdre de leur mérite. Les connaisseurs s'accordent généralement à dire que la faiblesse du clavier leur a seule fait préférer les pianos des premiers maîtres d'aujourd'hui.

On conviendra de la supériorité du talent de Mooser, quand on saura qu'Erhard lui fit les offres les plus séduisantes pour l'attirer à Paris;  mais sous des conditions que devait repousser un homme qui avait le sentiment de sa dignité et de son génie. Les ouvertures à'Erhard et le refus absolu de Mooser ne peuvent que faire honneur à notre Artiste.

Mooser avait imaginé de réunir les deux instruments qui ont tant de rapports entre eux, et qui sont si propres à se trouver ensemble : il construisit à cet effet un Piano-Orgue composé de huit claviers et de trente registres; c'était une espèce de merveille que ne manquaient pas de visiter tous les étrangers qui arrivaient dans notre ville.

Les orgues les plus dignes d'attention dues an talent de notre Artiste, avant que son génie lui fît concevoir celui qui l'a élevé au-dessus de lui-même, sont : l'orgue de l'église du St.-Esprit à Berne; les orgues des églises paroissiales des villes de Bulle et d'Estavayer;- celui de l'abbaye de Hauterive; les orgues des couvents des Sœurs de Montorge et de la Visitation ; puis celui des Pères du St. Rédempteur, à Fribourg.

L'orgue de Hauterive doit être placé, sans contredit, immédiatement après celui des ouvrages de Mooser qui les efface tous en étendue et en perfection; il est d'une force et d'une plénitude de son vraiment remarquables. Celui de la Visitation est une jolie miniature d'orgue.

Mooser n'avait pas achevé sa dernière oeuvre, que les demandes les plus empressées de l'Étranger le mirent sur le chemin de la fortune : il n'en profita point. L'Italie et la France se disputèrent l'honneur de posséder quelque monument du Gran Maestro, ainsi que le portait la Lettre italienne adressé au Conseil Communal de fribourg, et que nous avons été appelés à traduire.

Voici ce que nous extrayons de celle qui lui fut adressé directement de la part des entrepreneurs de la Madeleine, et qui achève de l'illustrer." L'orgue d'Aloyse Mooser, construit dans l'église collégiale de S. Nicolas à, 1840 p. 5-7

1865

"Les orgues actuelles de Mooser ont une origine curieuse et en quelque sorte providentielle. Aloys Mooser, né à Fribourg en 1770, était un artiste de mérite, élève du facteur Silbermann, de Strasbourg. Il n'était plus jeune en 1822.

Ses pianos, fort recherchés jusqu'alors, avaient subi les caprices de la mode; malgré sa réputation, malgré son talent, les temps étaient durs, la famille nombreuse, et il n'avait pas acquis même une mince fortune."  Nouveaux souvenirs de Fribourg: ville et canton, F. Perrier, 1865, p. 48

Pour les références voyez
la page alphabétique M


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