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Facteurs de pianos en France
FEVROT
à Lyon (°1807)
Marchands de musique
"MUSIQUE. - On a trop long-temps nié que Lyon fût une ville de progrès. Il est temps de prouver que depuis quelque temps l'art musical y a pris un développement immense. — Il y a dix ans, on ne vendait pas à Lyon dix pianos par année, et les marchands de musique voyaient la poussière s'amonceler sur les rayons de leurs musiques ; mais depuis que la musique est devenue une nécessité, depuis qu'elle entre dans l'éducation de la jeunesse, il est du plus mauvais ton de ne pas être musicien. Aussi les magasins de musique ne désemplissent pas, et le piano est devenu un meuble essentiel et de première utilité. Un salon sans piano n'est pas un salon.
Ceci n'est pas un prospectus menteur, c'est une
incontestable vérité que chacun peut vérifier. Nous donnons à ce propos
la nomenclature des pianos choisis, dont la maison
Jacquet et Fevrot
vient de faire l'acquisition à Paris.
"Exposition de l'Industrie. Acquisitions faites par la maison Jacquet et Fevrot. Le Moniteur Parisien du 29 juin, veille de la clôture de l'exposition, s'exprime ainsi : Peu d'acquisitions ont été faites par le public qui n'est pas habitué à considérer les objets exposés comme objets en vente, seulement quelques maisons de commerce qui entendent bien leurs intérêts, et la famille royale dans le cours de ses visites à l'exposition, etc. Et la France musicale dans son feuilleton du 7 juillet : Les nombreux et brillants achats de pianos de la maison Jacquet et Frevot, de Lyon, ont fait sensation dans le monde dilettante. Nous sommes étonnés de ne trouver que le nom de cette maison à côté de celui de nos princes dans les acquisitions faites à l'exposition. Les faits parlant plus haut que les paroles, nous nous bornerons à citer les noms des facteurs célèbres (Roller et Blanchet, Erard, Pape, Pleyel, Petzold, Muller, Boisselot) auxquels cette maison a attaché le sien, à l'exclusion des 20 ou 30 autres exposants admis au concours de cette année. De pareils noms, si l'on songe que les ouvrages d'exposition ont été incontestablement fabriqués avec un soin et un désir cinq ans à une exposition nouvelle, témoignent trop d'une ferme volonté de doter Lyon des meilleurs instruments qui existent, pour que nous ne félicitions pas et notre ville et la maison qui rend à son goût pourles beaux-arts une justice que les étrangers, et, ils faut bien le dire, que quelques-uns de nos concitoyens trouvent piquant, san plus s'en rendre compte, de lui dénier encore. Erard , un piano de salon, palissndre très-riche, hexagone, pieds à collone torse, 3 cordes, 6 octaves ½ au sol, double échappement et barre harmonique (le seul de ce genre paru à l'exposition).Idem. Carré, palissandre riche, filets en cuivre, 2 cordes, 6 octaves ½, grand format, barre harmonique. MM. Erard frères , dont les instruments ont acquis une si grande réputation de solidité par l'emploi de leurs barrages en fer, l'ont brillamment complétée cette année, en donnant à la qualité de son de leurs grands pianos carrés, autrefois un peu métallique et trop brillante, cette suavité et cette ampleur tant admirées dans les pianos de Petzold.Pleyel , piano carré, 3 cordes, 6 octaves ½, courbary très-riche, rubans en cuivre, moulures guillochées et pieds sculptées.Un piano carré, 3 cordes, 6 octaves et demie, palissandre très-riche, rubans en cuivre, moulures guillochées et pieds sculptées. Les deux seuls de ce genre parus à l'exposition. Piano carré, 2 cordes, 6 octaves ½, courbary, rubans d'aribarosa, entre-filets de cuivre. Idem, palissandre, moulures sculptées, filets de cuivre. Idem, vertical, 6 octaves, acajou ronceux. La fabrication des pianos ne peut plus faire de grands progrès désormais. Les instruments qui sortent des ateliers de nos bons manufacturiers, et par bons manufacturiers nous entendons MM. Pleyel, Erard, Pape, Roller et Blanchet, sont établis avec tant de soins, ils satisfont si complètement aux exigences des artistes et du public, que l'on ne peut plus espérer de notables améliorations. (Journal de Paris) Nous nous associons pleinement à cette assertion du Journal de Paris. MM. Pleyel, en donnant cette année à leurs pianos d'exposition cette plénitude et cette rondeur de son si impérieusement réclamées par tout ce qu'il y a de vrais connaisseurs, peuvent bien s'appliquer avec justice une bonne part des louanges du journal précité. Pape , deux pianos carrés, 3 cordes, 6 octaves et demie, racine de peuplier, à pertes, frappant par-dessus.Idem, palissandre riche, à perles, frappant par-dessus. Idem, courbary, idem, idem. Piano-console, 3 cordes, 6 octaves et demie, racine de peuplier, grand format, le premier paru à Lyon. Idem, 3 cordes, 6 octaves et demie palissandre riche, le premier paru à Lyon. Après avoir conduit de grands pianos à queue jusqu'à la perfection avouée de ses pianos carrés, il restait à M; Pape à donner au piano vertical des qualités identiques. L'admirable qualité de son qu'il vient de donner à un instrument de cette espèce, qu'il indique sous le nom de Piano-console, est le plus beau succes qu'il pouvait désirer pour prix des ses recheches. Il ne m'est pas permis de divulguer le secret de sa construction, mais je puis affirmer que le piano-console est une création de l'époque. (Fétis. Journal le Temps, 20 juin.) Petzold , un piano, 2 cordes, 6 octaves et demie, 3 dans le dessus, ariba-rosa et filets blancs.Idem, palissandre, filets blancs. Idem, 3 cordes, 6 octaves et demie, acajou ronceux. Un piano, 2 cordes, 6 octaves et demie, acajou ronceux. Un piano, 2 cordes, 6 octaves, acajou ronceux. MM. Jacquet et Fevrot sont, jusqu'à ce jour, les seuls vendeurs à Lyon des pianos de Petzold, cet artiste si consciencieux, dont les instruments ont une célébrité si justement méritée d'excellence de son et d'inaltérable solidité. Roller et Blanchet , un piano droit, 3 cordes, 6 octaves et demie, palissandre riche, grand format, le premier, le seul paru à Lyon.M. Roller et Blanchet sont péputés sans conteste les premiers faiseurs en ce genre de pianos. Boisselot , un piano à queue, en acajou riche, double filet de cuivre, 2 cordes, 6 octaves et demie, nouveau système.Un piano carré, palissandre, filets en cuivre, 2 cordes, 6 octaves et demie, nouveau système. Les deux seuls que cette maison ait exposés. La première difficulté que l'on éprouve en accordant les pianos ordinaires, est celle de distinguer, en frappant une touche de clavier, à quelle cheville cette touche correspond. Pour faire disparaître cette indécision, MM. Boisselot ont appliqué à leur piano une invention qui rend l'erreur impossible. Chacune des chevilles tend à la fois en maintenant dans un état d'unisson parfait les deux cordes dont le concours est necessaire pour former la note. C'est diminuer de moitié la difficulté de l'accord, et c'est en cela une bonne fortune pour les personnes qui habitent la campagne, qui sont parfois obligées d'accorder elles-mêmes leur piano tant bien que mal. Les nouveaux pianos (6 octaves ½) de MM. Boisselot se font maintenant avec deux notes de plus dans le dessus. Muller, un orgue expressif, en chène, filets amarante, transpositeur. Cet instrument de salon, le premier qui ait jamais été entendu à Lyon, est un chef-d'oeuvre comme qualité de son. Les détails que nous venons de donner sur un choix d'instrumens si remarquables suffiraient certes bien à eux seuls à justifier la France musicale des éloges qu'elle adresse à MM. Jacquet et Fevrot; mais nous ne les croirions point complets si nous n'ajoutions que la nomenclature qu'on vient de lire n'est, en somme, qu'une partie de cette collection, unique en France, de quarante pianos et plus, où tous les facteurs célèbres se trouvent représentés. Nous disons unique en France, d'abord parce que MM. Jacquet et Fevrot sont les seuls possesseurs d'une réunion d'instruments envoyés par nos premiers facteurs (Pape, Pleyel, Erard, Roller et Blanchet, Muller, etc.) au concours de l'exposition de cette année, puis parce qu'il est de notoriété que les magasins mêmes des principaux fabricants de la capitale ne contiennent et ne fournissent à la consomation que des pianos sortant de leurs ateliers, et qu'ainsi ils ne peuvent offrir à l'acheteur cette satisfaction si bien appréciée par lui de choisir parmi des instruments d'élite, mais d'auteurs tous différents, les qualités de son qui plaisent le plus à son oreille." L'Entr'acte lyonnais : journal des théâtres et des salons, N°82, 28/07/1839, p.3-4
"Chez Jacquet et Fevrot, rue Lafont, à Lyon. PIANOS, en réception sous huit jours.
1 Erard à queue palissandre, grand modèle, double échappement, au sol.
1 Herz vertical, palissandre, 6 octaves ½, sculpté.
2 Pape carrés, 3 cordes 6 octaves ½, riches.
3 Petzold carrés, 3 cordes 6 octaves ½, grand format.
1 Boisselot à queue, 3 cordes 6 octaves ½, au sol riche.
2 Pleyel carrés, 3 cordes 6 octaves ½, riches. 2 Roller et Blanchet droits, 3 cordes 6 octaves ½, transpositeurs.
1 Souffletot [ Soufleto] vertical, 3 cordes 6 octaves ½, riche. 1 [de] Tressoz carré, 3 cordes 6 octaves ½, riche. 7 Hermann [Vygen] carrés, 2 cordes 6 octaves ½, à filets blancs.
1 Orgue expressif, 2 claviers, acajou, 6 octaves. Décidés, par le défaut d'espace autant que par des achats avantageux, à accorder momentanément aux achéteurs toutes les facilités qu'ils pourraient désirer, ces mesieurs ont dû appeler la publicité sur une occasion dont MM. les artistes et les amateurs sauront sans doute profiter. Les pianos d'Erard à queue, grand modèle, double échappement et au sol, ses pianos obliques et carrés, double échappement et au sol, vrais chefs-d'oeuvre de fabrication, modèles classés à part de tout ce qui s'est fait jusqu'à ce jour par la puissance de leurs sons et par les admirables perfectionnements apportés à l'égalité et la vigueur du clavier, méritent, en dehors de toute autre considération, une mention bien particulière." Le Censeur : journal de Lyon, politique, industriel et littéraire, 13/01/1841, p. 4
"En vente, à prix de fabrique. Une trentaine de pianos des premiers facteurs de Paris : Pape, Petzold, Erard, Pleyel, Herz, Hatzenbuhler, Roller et Blanchet, Tressoz, Souffleto [sic], et Boisselot, de Marseille. - Pour cause de liquidation de cette partie seulement. Mme veuve Fevrot a l'honneur de prévenir que le piano à queue d'Erard choisi par Thalberg sur plusieurs qui se trouvaient à Lyon, et le seul joué par lui dans ses quatre concerts, est en vente dans ses magesins." Le Censeur : journal de Lyon, politique, industriel et littéraire, 18/04/1842, p. 4
"Cette réunion d'instruments de premier choix permettra aux personnes qui désideraient en faire quelques emplettes de juger du mérite relatif des principaux facteurs de France, et, par conséquent, de fixer leur choix d'une manière certaine. Cette collection se compose d'un assortiment complet de pianos à queue, grandissime format, à sept octaves. Pianos à queue, petit format, genre d'instrument le plus en faveur, tant à cause du grandles pianos carrés. Pianoss de luxe pour étrennes et autres. Pianos trapèze, dits pianos de salon. Pianos carrés. Pianos droits à cordes obliques, nouveau système. Pianos droits, dits pianinos. des facteurs suivants : Erard, Pleyel, Kriegelstein et Plantade, Boisselot, Mercier, Hatzenbuhler, Fauré et Roger, Frost, Rousselot, Brodwolt [sic], etc., etc. Orgues. Orgues d'église, à tuyaux, de Doblaine et Callinet. Orgues-Harmoniums, de Debain, de trois à douze registres. Orgues-Mélodiums, d'Alexandre. Orgues à deux jeux, double clavier, de Fourneau. Objets d'étrennes. Grand assortiment d'accordéons, d'albums pour chant, de Masini, bérat, Henrion, Latour; d'albums pour piano seul, de Lecarpentier, Leduc; le Mystère du carnaval, quadrilles-romans, Herz, Burgmüller, etc.; de casiers à musique; de tabourets de pianos, etc. Chez Molter-Frevot, rue Lafont, 4." Le Censeur : journal de Lyon, politique, industriel et littéraire, 01/01/1845, p. 4
"Adrien Rey (ancienne maison Molter-Fevrot, r. Impériale, 17, angle de la rue Neuve, autrefois r. Lafont, 6. Musique, pianos et orgues, musique française et étrangère, pianos de choix des meilleurs facteurs.
Orgues-harmoniums, grand
abonnement à la lecture musicale, location de pianos au mois et à l'année."
Annuaire
administratif et commercial de Lyon et du département du Rhône, 1867, p.
159
Pour les références voyez la page
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