PARIS -
"Pianos droits, à cordes obliques et à clavier fixe; pianos droits,
à cordes obliques et à clavier mobile."
Rapport du Jury central ..., Paris Jury central, Imprimerie
de Fain et Thunot, 1844



PARIS -
"Le piano droit de MM.
Aucher, placé au sixième rang au concours à cause de sa jolie qualité de
son dans le médium et les dessus, était en forme de secrétaire.
MM. Aucher se sont livrés
principalement à la fabrication de ce genre de pianos."
Rapport du Jury Central sur les Produits de
l'Agriculture et de l'Industrie ..., France Jury Central sur
les Produits de l'Agriculture et de l'Industrie, 1849


TOULOUSE -
"Aucher,
fabricant de pianos, représenté par M. M. Martin fils aîné.
19. Piano droit à 7 octaves (palissandre). [A]
20. Piano droit en acajou. [A]
21. Piano oblique (palissandre frisé). [A]"
Exposition de Produits de Beaux-Arts et de
l'Industrie, Toulouse, 1850, p. 39


TOULOUSE -
"Médailles
d'Argent. M. AUCHER, fabricant de pianos, à Paris. Le piano droit envoyé
à l'exposition par ce facteur mérite d'être distingué.
Cet instrument, par sa qualité de son, par la bonté de son mécanisme, a
valu à son auteur une médaille d'argent.
En faisant l'acquisition de ce piano, la commission de la loterie a
sanctionné ce jugement."
Exposition des Beaux-Arts et de l'Industrie à
Toulouse dans les galeries du musée : Année 1850, p. 181
(Médaille d'argent)


LONDRES -
"Aucher, — Piano Maker, 44 Rue de Bondy, Paris — Two upright pianos,
the one with oblique strings and fixed finger-board, the other with
vertical strings and moveable finger-board" Expo Londres 1851,
Official catalogue of the Great exhibition of
the works of industry of all ..., 1851, p. 228


PARIS -
"MM. Aucher frères, de Paris, avaient également, à l'Exposition, des
pianos droits à cordes obliques, dans lesquels des agrafes étaient
posées sur le chevalet pour la compensation de la charge des cordes."
Exposition universelle de 1855,
Bonaparte, p. 694

Le chevalet à agrafe
PARIS -
"PIANOS AUCHER Frères. - Le chevalet à agrafe. - Parmi les hommes
intelligents qui, voués à la facture des pianos, ont répandu la lumière
et les bons principes de la fabrication, et sont dignes à ce titre de
fixer l'attention de la critique, il est juste de placer MM. Aucher
frères. Il y a facteur et facteur.
Tel, dont le nom figure inscrusté en lettres d'or sur de magnifiques
instruments, n'est point à nos yeux un facteur, mais simplement un
débitant de pianos.
La plupart du temps c'est un spéculateur que le facile écoulement
des produits de ce genre et les bénéfices considérables qu'ils procurent
à un établissement bien achalandé, ont engagé à se mettre dans la
partie; il n'a rien à démêler avec la facture à laquelle il n'entend
rien il achète ses instruments tout faits.
Son industrie se place sur la même ligne que la vente des indiennes
imprimées ou des papiers peints.
Tout autre est le véritable facteur. La fabrication des instruments,
nous l'avons dit et nous le répétons, relève de l'art, et conséquemment
de l'intelligence, du génie personnel.
Pour l'aborder avec succès, il est nécessaire d'avoir pensé par
soi-même, d'avoir vu de ses yeux, travaillé de ses mains.
En d'autres termes, pour faire fabriquer, il faut avoir fabriqué
soi-même à cette condition seulement on crée une maison, on fait des
ouvriers, on est facteur.
Il est à remarquer que cette direction personnelle imprime aux
produits une sorte de marque personnelle aussi; l'instrument s'imprègne
en quelque sorte de l'individualité du constructeur, et si cette
empreinte est vigoureuse, elle survit au fabricant lui-même, elle
devient une tradition respectable qui brave l'inconstance du goût et
défie les siècles.
Ainsi, pour ne parler que du piano, entre mille instruments on
reconnaît au toucher un Broadwood, un Êrard, un Pleyel et dans un ordre
plus secondaire, il est impossible de se tromper aux signes
caractéristiques qui distinguent les pianos de MM. Boisselot,
Krielgestein, Blondel, Mercier, Soufleto, et enfin ceux de MM. Aucher
frères.
Car MM. Aucher frères, eux aussi, sont de véritables facteurs; il ne
faut pas plus se tromper sur leur valeur personnelle que sur
l'importance de la maison qu'ils dirigent avec un incontestable succès.
Le fondateur de cette maison, M. Aucher père, était un praticien éclairé
et un négociant des plus recommandables. Il avait acquis une juste
célébrité dans la fabrication des caisses, à tel point qu'il fut
surnommé le Pleyel des caissiers.
En 1843, il s'associa avec ses fils, dont il avait dirige les
premiers travaux, et entreprit avec eux la fabrication des pianos
droits. Forts du concours actif de MM. Aucher fils, la nouvelle maison
ne tarda pas à se classer au premier rang; ses produits furent
accueillis avec une faveur marquée.
Enfin, en 1854, après une exploitation qui avait produit les plus
heureux résultats, M. Aucher père céda à ses deux fils sa fabrique et
son magasin de pianos. Voilà pour l'historique de cet établissement.
Ce qui distingue les instruments de ME Aucher frères, ce ne sont ni les
inventions bizarres, ni les folles excentricités, mais seulement les
qualités les plus simples et aussi pourtant les plus rares : la
puissance et la qualité des sons.
Construits dans les meilleures conditions de solidité possibles, ces
instruments révèlent dans toutes les parties les soins les plus
attentifs et les plus minutieux; on voit que MM. Aucher pensent à tout
et qu'ils ne négligent rien.
Les divers perfectionnements qu'ils ont réalisés s'appliquent à la
table d'harmonie; on leur doit notamment le chtoalet à agrafa au moyen
duquel les cordes font équilibre de leurs forces tensives et déchargent
la table de toute contraction.
La combinaison qu'ils ont conçue à cet égard est un des principaux
perfectionnements que présentent les pianos mis par eux à l'Exposition
universelle; elle a pour résultat une amélioration considérable de la
sonorité, soit sous le rapport du volume, soit sous celui de l'égalité
dans les différentes régions de l'étendue.
Cette combinaison consiste dans une agrafe transversale attachée au
chevalet et percée de trous par lesquels passent les cordes. Au moyen de
ces trous percés en contre-bas de la hauteur de deux taquets disposés de
chaque côté de l'agrafe, les cordes ont un point fixe sur ces taquets,
quelles que soient les oscillations de la table, qui d'ailleurs est
toujours maintenue par la tension des cordes.
Tel est tout l'appareil, qui réunit à la simplicité une solidité
démontrée par la conservation constante de l'accord.
Nous n'avons pas besoin d'insister sur la supériorité de ce procédé,
qui remédie à tous les inconvénients attachés au chevalet pointes. Ces
inconvénients étaient nombreux.
On sait, en effet, que dans ce système, la table venant à fléchir
sous le poids des cordes et par la pression des deux pointes extrêmes,
le chevalet descend au-dessous du niveau dos sillets de la sorte, les
cordes, n'ayant plus leur appui essentiel donnent de fausses vibrations,
et la table perd toute sa sonorité.
Avec le chevalet à agrafe de semblables accidents ne sont plus à
craindre, et cela s'explique aisément par lu seul allégement de la
table, sur laquelle aucune action destructive ne s'exerce plus.
Il ressort, en outre, de ce système une tonséquence très-importante
pour l'objet principal, à savoir que la bible, ainsi allégée de son
poids, n'a plus besoin d'être soutenue par le barrage, et qu'en faisant
disparaître cet appareil, devenu inutile, on rend à la table d'harmonie
la libre action de son éluticité, et, par suite, on augmente ses
qualités vibratoires.
M. Fétis, dans son remarquable rapport à la classe des beaux-arts de
l'Académie royale de Belgique sur le piano-Sax, dit que la perfection ne
sera atteinte dans la construction des pianos que lorsque, par une
compensation réciproque et inverse de leurs modes de traction, les
cordes déchargeront la table de toute contraction quelconque.
Alors seulement, ajoute le savant professeur, la théorie de
fabrication des pianos sera complétement normale.
Or, en inventant le chevalet à agrafe, MM. Aucher ne semblent-ils
pas avoir fait le premier pas dans cet ordre d'idées ? Tout leur
système, les avantages qui s'y rattachent, son avenir même ne sont-ils
pas contenus dans les quelques lignes que nous venons de transcrire Nous
le disons, quant à nous, de bonne foi depuis vingt ans qu'on s'occupe de
perfectionner le piano on n'a pas songé à mieux ni réalisé une idée plus
féconde et plus digne d'être encouragée.
MM. Aucher ont pris brevet pour cette remarquable découverte, qui
sera soumise, si elle ne l'a déjà été, à l'examen du jury. Ils
présentent en môme temps deux pianos droits à cordes obliques et à sept
octaves, et un piano à cordes droites, en bois de thuya, qui a pris rang
parmi les produits de l'Algérie.
Nous ne nous appesantirons pas sur les qualités distinctives de ces
pianos, tout le bien que nous en pensons ressortant naturellement des
considérations qui précèdent et de la part toute spéciale que nous
faisons ici à la fabrication de MM. Aucher.
Lorsqu'on a dit d'un piano qu'il possède des sons amples, nourris,
égaux, un clavier facile et brillant à la fois; lorsqu'on a ajouté que
le mécanisme est parfait, des plus soignés et des plus finis; que tout y
fonctionne à merveille, que la construction de ce piano réunit enfin
toutes les conditions de solidité et de précision qu'on l'état actuel de
la facture on peut attendre de ces instruments, n'a-t-on pas tout dit,
d'ailleurs et faut-il en ces occasions qui se répètent souvent, à propos
d'Érard comme à propos de Pleyel, de Boisselot, de Mercier, de Blondel,
de Kriegelstein, répéter toujours les mêmes choses, étaler la mfime
pédanterie, aller décrocher dans l'arsenal de la technologie spéciale
tous ces mots qui effrayent les lecteurs ordinaires et aux-quels
beaucoup de gens du métier eux-mêmes ne comprennent rien ?
Certes, il y a des distinctions à établir entre les meilleurs
instruments. Celui-ci a plus de sonorité que celui-là; l'un est plus
égal, l'autre plus éclatant; en voici un qui chante parfaitement, un
autre qui chante moins bien.
On ne finirait jamais si l'on voulait entrer dans tous ces détails,
car chaque instrument a son origine particulière, son caractère propre
qu'il tient de la maison où il a été fabriqué on ne trouverait pas, même
parmi les meilleurs, deux pianos identiques sous le rapport de la
qualité et du volume des sons.
Or, tout ce que nous pouvons affirmer pour conclure sur les
instruments qui nous occupent, c'est qu'ils sont bien de MM. Aucher; ils
ont leur marque de fabrique, leur cachet spécial, ou pour mieux dire,
ils portent avec eux leurs titres de noblesse.
MM. Aucher ont obtenu en diverses occasions les récompenses dués à leurs
travaux, ainsi qu'à l'importance de leur fabrication.
Ainsi, à la suite de l'Exposition de 1849, ils obtenaient au nom
collectif de Aucher et fils, une médaille de bronze une médaille
d'argent, à Toulouse, en 1850 une mention honorable à Londres, eu 1861
enfin, en 1864, une médaille de bronze, à Bordeaux.
Une quarantaine de pianos sortent tous les mois des ateliers de MM.
Aucher, pour se répandre dans la capitale, dans les départements et à
l'étranger. Ce chiffre donne la juste mesure du degré de prospérité qu'a
atteint cet établissement et de la haute position qu'il occupe dans la
facture.
Il est également significatif au point de vue du développement d'une
industrie qui fait actuellement l'orgueil de la France, ot qui constitue
une des branches les plus importantes du commerce national. A.
Giacomelli."
La France Musicale, 1855, p. 249-250
(Gallica)


LYON -
"Encore remarqué un piano droit, timbre doux, sonorité assez bonne,
répétition satisfaisante, appartenant à MM. AUCHER FRÈRES."
Annuaire administratif et commercial de Lyon et du département du Rhône',
1860

"MM. Aucher frères, facteurs de pianos, viennent de remporter aux
expositions de Montpellier et de Troyes deux médailles en or et en
argent, médailles les plus élevées accordées à l'industrie des pianos
dans ces deux expositions.
C'est un nouveau progrès constaté dans la fabrication de MM. Aucher
frères, qui ont également obtenu, en 1859, une médaille d'argent à
Bordeaux, et à Paris, en 1855, exposition universelle, une deuxième
médaille.
Paris et Londres en 1849 et 1851, Toulouse en 1850, avaient déjà
encouragé les excellents instruments de cette grande manufacture qui ne
produit pas moins de 6 à 800 pianos par an."
Le Ménestrel, 12/08/1860, p. 295
(Gallica)

MONTPELLIER -
"MM. AUCHER
(Louis et Jules) FRÈRES, rue de Bondy, 44, à Paris. — Deux pianos
droits."
Compte rendu du concours régional et des
expositions de Montpellier en 1860, p. 517 (Gallica)

TROYES -
"Les deux pianos d'Aucher se
distinguent par une grande douceur de son, et l'un d'eux, marqueté en
bois de rose, est un meuble charmant."
Le Chercheur, 20/05/1860 (Gallica) -
L'Exposition de Troyes illustrée. Journal du
Concours,
1860, p. 28
(Gallica)

TROYES -
"Aucher (Louis et Jules),
facteurs de pianos, rue de Bondy, à Paris. - Pianos soignés et belle
qualité de son."
Annuaire administratif et statistique du département
de l'Aube, 1860, p. 149 (Gallica)

BESANÇON -
"[...] Le même jury (Le Jury
de l'Exposition universelle de Besançon) a décerné [...] et une médaille
de 1re classe à MM. Aucher frères, fabricants de pianos."
Le Ménestrel, 18/11/1860, p. 407 (Gallica)



MARSEILLE -
"Nous
avons encore les pianos de MM. Maury et Dumas, de Nîmes; Martin, de
Toulouse; Aucher, de Paris; Bideler et Schultz, instruments établis dans
d'excellentes conditions, et qui font le plus grand honneur à ces
fabricants, dont les noms trouvent encore une place honorable à côté de
ceux des maîtres de la facture."
Le Ménestrel, 18/08/1861, p. 2
(298)(Gallica)



LONDRES -
"M. Aucher (n°1,685),
auquel on a accordé une mention honorable, est une de mes vieilles
connaissances; en 1844, j'ai eu à signaler la bonne voie dans laquelle
entrait alors ce facteur qui, depuis, n'a pas cessé d'apporter à la
fabrication de ses instruments, la plus grande précision.
Le piano exposé par M.
Aucher est doué d'une assez bonne sonorité, due sans doute au barrage
mixte dont cet instrument est armé et à des agrafes mobiles posées sur
le chevalet, qui servent à compenser la charge de la corde, mais le
clavier me semble un peu dur, et la répétition lente."
Douze jours à Londres: voyage d'un mélomane à
travers l'Exposition universelle, Pontécoulant, 1862, p. 136


BAYONNE - "Aucher
frères (L. et J.), Paris, boulevard des Trois-Couronnes. 10 Médailles.
95 - Pianos."
Exposition Internationale Franco-Espagnole sous le
patronage de l'Empereur ..., 1864, p. 138



PARIS -
"MM. AUCHER Frères. -
Au premier rang des erreurs à reprocher à la commission impériale de
l'Exposition, est celle de récompenses accordées à certains exposants;
récompense peu en rapport avec leur valeur et souvent trop au-dessous de
ce que méritaient leur réputation, leur talent et leurs produits.
Messieurs Aucher sont au
nombre de ceux qui ont droit de se plaindre non de la justice, mais bien
de l'injustice dont on a fait preuve à leur égard. Il y a longtemps que
je connais MM. Aucher, car dès 1844 en constatant leur bonne
fabrication, je m'empressais alors de signaler la bonne voie dans
laquelle entraient ces facteurs.
Depuis lors, messieurs
Aucher n'ont cessé d'apporter la plus grande perfection dans la
fabrication de leurs instruments.
MM. Aucher reçurent à
l'Exposition de 1849 une médaille de bronze pour un piano droit qui
obtint le sixième rang de cette série au concours qui eut lieu et que
nous regrettons fort de n'avoir pas vu renouveler en 1867, car c'est la
seule manière logique et raisonnable de procéder et de pouvoir déverser
avec quelque apparence de justice l'éloge ou le blame et de grader sans
donner lieu à quelques justes réclamations, les récompenses selon le
mérite des produits jugés et appréciés devant tous les intéressés.
En 1850, messieurs Aucher
construisirent un piano à barrage mixte avec un système d'agrafes
mobiles posées sur le chevalet, pour compenser la charge de la corde. Ce
piano mérita à ces facteurs une Médaille de Bronze à l'Exposition
universelle de Londres en 1851.
Messieurs Aucher se
présentent également en 1855 à l'Exposition universelle de France; ils y
apportent plusieurs instruments, entre autres un piano droit à barrage
mixte et sur lequel se trouvait l'application d'un brevet de
perfectionnement pris au commencement de cette même année; et ces
habiles facteurs reçurent une médaille de seconde classe, récompense
bien méritée par leurs travaux.
En 1862 à Londres,
messieurs Aucher reçurent une mention honorable, ce qui était à cette
exposition le second degré de récompense, car il ne fut distribué qu'une
médaille de même valeur et de même rang ; à cette mention honorable
était jointe la note suivante :
Très-bonne facture de
piano. Le piano exposé à Londres et que j'ai examiné avec attention
avait une très-belle sonorité; les gens du métier admiraient la
construction de tous les détails, seulement on pouvait reprocher un peu
de fermeté au clavier.
A l'Exposition de 1867,
messieurs Aucher ont exposé un piano oblique dans lequel j'ai été
heureux de remarquer quelque chose de nouveau à signaler, ce qui est
fort rare aujourd'hui dans la construction du piano, c'est un nouveau
système de barrage.
On sait que les pays
d'outre-mer se plaignent chaque jour des vices inhérents à la
fabrication des instruments de provenance européenne qui péchent
surtout, disent-ils, par le peu de solidité de leur construction
intérieure, défaut de solidité, defaut de collage, gondollement des
tables, le peu de durée de l'accord, etc. etc.
Le système présenté par
messieurs Aucher apportera remède à ces vices. Messieurs Aucher, dans ce
système, emploient pour barrage trois ou quatre fers à té (on nomme
ainsi ces fers que nous voyons journellement remplacer les solives de
bois dans les constructions modernes).
Cette forme de fer est
d'une trèsgrande solidité et n'altère en rien, comme nous nous en sommes
convaincus, l'effet de la sonorité.
Les fers à té sont fixés
au sommier au moyen de boulons et écrous, et sont placés d'espace en
espace parallèle, verticalement, dans les pianos à cordes droites, et
obliquement, dans les pianos à cordes obliques, en suivant toujours la
même direction que la corde.
La traverse inférieure
vient s'encastrer dans une échancrure conservée à la base du fer à té,
et s'y trouve également réunie par des boulons. Les fers à té, ou
montants latéraux, rencontrant la traverse de consolidation ou le
sommier d'accroche, s'y trouvent fixés et forment ainsi un cadre
complet, insensible à toutes les variations atmosphériques.
Indépendamment de la
fixité des fers à té produite par les boulons du sommier, ces mêmes fers
à té servent à consolider ce sommier en le retenant au-dessous au moyen
d'un retour d'équerre en contact avec une plaque métallique.
De ce système résultent
une résistance constante à l'influence atmosphérique par la suppression
de tout collage, puis la suppression de tout gondolement, le maintien de
l'assemblage, de la légèreté de l'armature, une sonorité bonne et belle,
une résistance infaillible au tirage des cordes, enfin une grande durée
de l'accord.
Eh bien ! tous ces
avantages ont passé inaperçus aux examinateurs de la Commission
impériale ; ils ont peut-être essayé le clavier de l'instrument, mais je
suis convaincu, et j'en ai la certitude, qu'ils n'ont pas examiné les
détails de la construction ; car à cet habile facteur on n'a attribué
qu'une Médaille De Bronze !!
Si la Commission impériale
eût voulu formuler des décisions ne donnant prise à aucune réclamation,
elle eût dû donner connaissance de son travail préparatoire et laisser
venir à elle toutes les réclamations justes ou injustes.
Après avoir laissé à
l'amour propre froissé le temps de se calmer, elle eût dû prendre en
grande considération les observations des facteurs, gens parfois
aveugles, il faut bien l'avouer, quand il s'agit d'apprécier leurs
propres travaux, mais toujours équitables quand ils jugent le auraient
redressé la liste des récompenses dans certaines parties, et nous ne
verrions pas attribuer des médailles de bronze et des mentions
honorables à des maîtres habiles qui ont vieilli dans le métier, et dont
les produits sont pour le moins égaux à ceux récompensés plus
brillamment.
D'où vient le mal ?...
Je l'ai déjà dit : Du
défaut d'examen et surtout de l'absence de tout concours."
La musique à l'Exposition universelle de 1867,
Pontécoulant, p. 122-123


Photo de l'exposition à Melbourne Australie en
1880, section pianos français


MELBOURNE -
"Aucher exhibits two pianos, one a full cottage, oblique, Erard
action, a case of ebony inlaid, the whole instrument highly finished,
possessing a melodious but not too powerful a tone ; the second a
cottage, cased in walnut, with Erard action, full oblique, a metal bar,
and metal bracings; a powerfully constructed, the icoughly well
finished, and full rich-toned pianoforte."
Pianofortes in
the exhibition,
The Sydney Morning Herald, 12/01/1880,
p. 6

MELBOURNE -
"Aucher Freres have bent four cottage pianos."
The Sydney Morning Herald, 09/12/1880,
p. 7 (trove.nla.gov.au)

MELBOURNE -
"COTTAGE
PIANOS.
[...] AUCHER FRERES, Paris. These pianos are of wood, with straight or
semioblique strings, bars of iron to bear the straining of the strings, &c.;
the tone is fair, the touch agreeable, the action, by Schwander, of Paris,
well made, and the cases neat and artistic without being gaudy. Originality
for the folding keyboard was claimed, but this invention is well known and
adopted by so many French makers as to be hardly worth notice, unless it is
as a specimen of workmansbip in accurate adjustment. Second award."
Official Record: Containing Introduction, History of
Exhibition, Description ..., 1882, p. 48


PARIS -
"8. AUCHER
Frères, à Paris, boulevard de Belleville, 27. — Pianos."
Catalogue général officiel de l'exposition
universelle de 1889, p. 1 (Gallica)


PARIS -
"Les frères Aucher conservaient les « bonnes et anciennes traditions de
la maison ». Un système de barrage mixte et d’agrafes mobiles posées sur
le chevalet pour compenser la charge des cordes, imaginé en 1850 donne
bonne sonorité aux instruments."
Les facteurs d'instruments de musique: les
luthiers et la facture instrumentale; précis historique, Constant
Pierre, 1893, p. 201


Pour les références voyez la page
pianos français 1800 - 1829


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