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Facteurs de pianos en France
WAGNER Jean-Henri
à Arras
Brevet de 1817 : "Rapport sur les perfectionnements apportés dans la construction des pianos, par M. Wagner, luthier à Arras." Mémoires de l'Académie des sciences lettres et arts d'Arras, 1817, p. 132
Brevet pour des procédés de construction d'un nouveau piano, 20 octobre, 1820 : "Au mois de novembre de l'année 1820, Wagner, pour remédier à l'inconvénient de baisser le piano pour la facilité des voix, le piano baissé n'ayant plus le même son, imagina de baisser l'instrument à l'aide d'une pédale particulière, faisant glisser le clavier sous les marteaux. (Mémo moyen que celui de Roller.) Un petit coin, se trouvant transporté à droite, maintenait le clavier dans cette nouvelle position. Pour remonter le piano, il suffisait de mettre d'abord le pied sur la pédale pour donner la facilité de relever le coin, lâcher ensuite la pédale, et un ressort, placé à l'extrémité du clavier et à gauche, le faisait revenir dans sa première position." Organographie : La facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement, Adolphe Le Doulcet Pontécoulant, 1861 - Texte complet sur cette invention: Description des machines et procédés spécifiés dans les brevets d'invention, 1828, p. 61-65 et 15 novembre 1820, Bibliographie musicale de la France et de l'étranger ou Répertoire général systématique de tous les traités et oeuvres de musique vocale et instrumentale, 1822, p. 593 (gallica.bnf.fr)
"J. B. Wagner, luthier et facteur de pianos, a été breveté en 1820 pour la belle invention des marteaux frappant la corde en dessus; il a de plus obtenu quatre premières médailles aux diverses expositions du Douai et d'Arras. Ces instruments se distinguent par une qualité de sons vibrans, larges et vigoureux dans les dessus, dont la durée, après avoir frappé la note, permet de rendre l'adagio avec toute l'expression possible le clavier est doux et facile à jouer et propre à rendre les passages les plus compliqués, Ces instruments sont solides et barrés en fer; ils tiennent l'accord très longtemps. Wagner est aussi violoncelle à l'orchestre du théâtre." Agenda musical, Paris, 1837 (gallica.bnf.fr)
Brevet de 1821 : "4.° Le S." Wagner (Jean-Baptiste), luthier, domicilié à Arras, département du Pas-de-Calais, auquel il a été délivré, le 18 janvier dernier, l'attestation de sa demande d'un certificat d'additions et de perfectionnement au brevet de cinq ans qu'il avait obtenu, le 20 octobre 1820, pour un nouveau piano; [...]" Bulletin des lois de la République franc̜aise, 1821, p. 348
Brevet de 1822-23 : "Perfect. nouveau piano." Code des brevets d'invention, de perfectionnement et d'importation, 1823, p. 324
"Mr. Wagner, domicilié en cette ville, luthier et facteur de pianos, lequel a déjà obtenu un brevet d'invention et un de perfectionnement pour des améliorations qu'il a apportées dans la construction de ses instrumens, s'est adressé à vous par lettre du 25 juillet 1823, pour vous prier de vouloir bien designer une commission qui serait chargée d'examiner un piano qu'il venait de terminer et auquel il avait adapté les diverses améliorations consacrées par les brevets qui lui ont accordés. Toujours empressés d'encourager les arts et l'industrie, vous vous êtes rendus aussitôt au désir manifesté par Mr. Wagner, et vous avez nommé une commission pour procéder à l'examen attentif des pianos dont il s'agissait, et vous rendre ensuite un compte exact de ses observations. Désigné par mes honorables collègues pour rédiger ce rapport, je ne me suis chargé de ce travail qu'avec une extrême défiance. Le peu de connaissances que je possède dans la partie d'art qui nous occupait, me rendait moins que tout autre capable de m'en bien acquitter; je me bornerai donc, Messieurs, à vous détailler le plus clairement qu'il me sera possible, les divers changemens imaginés par Mr. Wagner, dans la manière de construire ses pianos, et à vous exposer les résultats que votre commission, croît devoir résulter. Ce qui a d'abord attiré notre attention dans l'examen du piano achevé dans les ateliers de Mr. Wagner est le moyen aussi simple qu'ingénieux, par lequel ce luthier est parvenu à baisser tout l'accord, du piano d'un demi ton, et pour lequel il a obtenu un brevet d'invention. Depuis longtems on se plaignait des inconvéniens que présentait l'accord du piano, à un diapason élevé, auquel la plupart des Voix ne pouvaient atteindre, et qui rendait souvent très difficile l'accord avec les autres instrumens. On était alors obligé de baisser les pianos, mais par cette opération les sons perdaient beaucoup de leur brillant et de leur force à raison de la moindre tension des cordes qui ne permettait plus aux marteaux de produire tout leur effet et il était en outre constaté que ces changemens fréquens nuisaient beaucoup à la solidité de la table de l'instrument et à l'aplomb de l'accord; Le procédé imaginé par M. Wagner fait disparaître tout ces inconvéniens graves. Un espace vide de la dimension d'une touche, ménagé à gauche du clavin, permet, à cette partie de l'instrument un mouvement de va et vient, qui s'obtient à volonté au moyen d'un petit levier placé dans l'espèce de boite qui termine l'instrument à gauche. Il suffit d'enlever la fausse touche et de faire faire un mouvement au levier pour faire descendre le clavier d'un demi ton; de façon qu'en exécutant la musique comme elle est notée, il-arrive cependant qu'on joue un demi ton au-dessous de celui qui est marque. Mr. Wagner avait d'abord fait mouvoir le clavier à l'aide d'une pédale, mais il a substitué à ce moteur le levier dont nous avons parlé. Le mécanisme de ce dernier moyen est beaucoup plus simple, moins sujet à éprouver quelque dérangement, et obvie à la confusion qui pouvait quelques fois résulter du trop grand nombre de pédales. [...] etc." Mémoires de l'Académie d'Arras, 1824, p. 206-213
"N° 1380, 15 novembre 1820, BREVET D'INVENTION DE CINQ ANS, Pour des procédés de construction d'un nouveau piano, au moyen desquels on peut baisser l'instrument d'un ou de plusieurs demi-tons sans empêcher les notes de rester au ton du diapason, Au sieur Wagner (Jean-Baptiste), luthier, facteur de pianos, à Arras, département du Pas-de-Calais.
M'étant aperçu que la plupart des réparations qu'on était obligé de faire aux
pianos provenaient de ce qu'on baissait souvent ces instrumens pour la
facilité des voix, et ayant reconnu qu'un piano baissé n'avait pas le même
son, et que la touche du clavier en devenait plus paresseuse, parce que les
cordes baissées, étant moins tendues, ne recevaient pas le marteau avec
toute la promptitude nécessaire; ayant remarqué encore que les pianos
baissés ne peuvent plus tenir l'accord que très-peu de temps, j'ai cherché à
parer à ces inconvéniens, et j'y suis parvenu, en baissant l'instrument, par
des moyens qui n'empêchent pas les notes de rester constamment au ton du
diapason. On remédie à cet inconvénient en faisant frapper les marteaux par-dessus, tandis que, dans les pianos ordinaires, ils frappent par-dessous.
A cet effet, une platine de cuivre à laquelle sont fixées les cordes des notes
additionnelles avance dessus la table d'harmonie et la laisse passer sous
elle; de petits marteaux viennent frapper la corde par-dessus à l'endroit où
les marteaux des pianos ordinaires la frappent par-dessous. Mes petits marteaux frappent sur les cordes à l'aide d'une espèce de bascule; ils sont attachés par un petit support de cuivre et une vis : une broche en cuivre, qui se trouve attaquée par la touche, en fait le contre-poids de sorte que, quand la touche remonte, le petit marteau remonte aussi.
Ce mécanisme a la propriété de donner aux notes additionnelles toute la
vibration qui leur manque dans les pianos ordinaires et, par suite,
les sons qu'elles produisent en harmonie, par leur nature et leur durée,
avec ceux des octaves précédens.
Pour descendre
l'instrument, on retire ce coin pour le porter à droite, en faisant opérer
le mouvement au clavier par la pédale, et quand on veut remonter
l'instrument, on met le pied sur ladite pédale pour retirer le petit coin g,
et un ressort remet le tout dans son premier état; le coin lui-même se
reporte à gauche.
Les petits marteaux i sont représentés, fig. 4e, de profil avec leur support
en cuivre et la vis pour les fixer, ainsi que la broche de cuivre qui forme
le contre-poids.
'Piano transpositeur', cet essai, appliqué au piano, fut fait par : Roller, à Paris, Wagner, en 1829 et plus tard, tant des autres.
Pour voir le
brevet original
Pour les références voyez la page
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