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Facteurs de pianos en France
ISSAURAT
PARIS - "M. Leroux. Après avoir travaillé dans la plus importante maison de Paris, la maison Pleyel, il s'est établi facteur. Il a apporté dans sa maison les bonnes traditions de la manufacture à laquelle il avait été attaché aussi ses pianos sont généralement d'une solide construction et sont d'une belle sonorité. Nous avons entendu avec plaisir un piano à queue qui se distingue par des sons pleins et ronds. Le toucher est facile, les actes répondent avec promptitude et les marteaux attaquent vivement la corde. Le piano-orgue, exposé par M. Leroux, est d'une heureuse construction; la forme en est gracieuse et les ornemens de bon goût. L'Instrument, par lui-même, est bon y a une assez grande égalité dans diverses parties, mais reste à savoir si cet instrument réussira; car, exécuté par Erard, repris sur une autre base par Pape, il n'a pu se populariser, parce que les tuyaux et les cordes varient en sens inverse. Dans ce nouvel instrument de M. Leroux il doit en être de même, car la lame de l'anche libre ne variant jamais, et la corde étant sujette à monter ou à baisser, l'instrument reste rarement d'accord. Depuis, malgré le grand soin que nous reconnaissons avoir été apporté dans la construction du piano-orgue, il n'y a pas d'homogénéité de sons dans les deux instruments. La percussion et le mordant de la corde se marient difficilement avec la vibration de la lame. Nous conseillons donc à M. Leroux de s'en tenir à sa fabrication de piano qui est en bonne voie, et qui ne peut que s'améliorer par les soins que ce facteur donne à son établissement." La France Musicale, 1844
PARIS -
"MM. ISSAURAT-LEROUX et Cie, à Paris, rue
Basse-du-Rempart, 18. Ces fabricants ont exposé des pianos de divers genres,
et entre autres un petit piano à queue qui a mérité d'être placé au
quatrième rang dans le concours des instruments de cette espèce. MM.
Issaurat-Leroux et Cie sont dignes à tous égards de la médaille de bronze
que le jury leur décerne."
Rapport du Jury central ..., 1844, p. 544
-545
PARIS - Sous la forme et le volume d'un piano droit ordinaire le piano-orgue réunit, par une combinaison ingénieuse qui dispense de toute application, de toute étude spéciale les jeux de l'orgue et du piano, qui se jouent ensemble ou séparément, les sons de la corde combinés avec ceux de l'orgue, qui reproduit les beautés de la voix humaine ou les jeux des instruments les plus mélodieux. Tous ces jeux différents s'exécutent à l'aide d'un seul et même clavier, d'une main ou de l'autre ou des deux, et l'exécutant peut à son gré passer du jeu le plus grave au jeu le plus gai et le plus animé. Aux suffrages des sommités musicales, le piano-orgue ne tardera pas à réunir ceux des amateurs qui, indépendamment des bonnes qualités de cet instrument, y trouveront l'avantage précieux de pouvoir accorder eux-mêmes leur piano sur l'orgue qui ne se désacorde jamais." Catalogue explicatif et raisonné des produits admis à l'exposition quinquennale de 1844, p. 117 (gallica.bnf.fr)
Piano-orgue Issaurat-Leroux, dans La renaissance chronique des arts et de la littérature, Volumes 11 à 12, 1849, p. 107
PARIS -
"[...] M. Issaurat est donc venu comme
les autres planter sa lente à Bruxelles, Galerie de la Reine, n° 28,
et c'est là qu'il développe toutes les richesses mélodiques de son
piano-orgue. M. Issaurat n'est pas un facteur ordinaire; ce n'est
pas un ébéniste qui ajuste plus ou moins habilement la table d'un
piano, M. Issaurat est un artiste consommé.
Il est plus qu'un
facteur ordinaire, il est compositeur excellent, et il est chef
d'une famille d'artistes une dont des plus belles constellations
brille à l'Académie nationale de musique. C'est dire assez que l'on
peut se présenter chez M. Issaurat et que l'on trouvera toujours
l'artiste et l'instrument à la hauteur l'un de l'autre.
Le
piano-orgue a ceci de particulier : c'est qu'il s'adapte à tous les
pianos quelles que soient leur forme et leur valeur, et que vient
compléter ce qui manque à chacun d'eux : l'ampleur des sons.
Le
défaut capital du piano, entre les mains des hommes qui ne sont pas
parfaitement exercés, est la sécheresse; l'orgue ajoute, complète
l'harmonie et corrige cette sécheresse, cette maigreur de
l'instrument.
On est tout étonné de l'effet que produit
l'orgue de M. Issaurat ajouté au piano. C'est quelque chose de
charmant, d'agréable, d'inattendu. Les sons ont quelque chose de
plus vibrant, de plus puissant, de plus net que les sons des pianos
ordinaires.
Il possède encore d'autres qualités essentielles: c'est
qu'il imite le cor anglais, la flûte, et surtout, la vibration
expressive de la voix.
Au moyen du mécanisme inventé pour cet
appareil, les deux instruments dont il se compose sont entièrement
isolés, de sorte que l'on peut, à volonté, toucher séparément, soit
le piano seulement, comme le représente la vignette qui précède cet
article, soit l'orgue exclusivement, comme dans celle qui suit.
On
peut jouer de l'un des instruments en s'accompagnant avec l'autre,
et vice versa ou bien, jouer les deux d'une main et un seul de
l'autre.
Cette figure représente
l'orgue seul détaché du piano. Touchés à quatre mains, les deux systèmes
réunis produisent un effet indicible, et l'orgue, faisant disparaître l'aigu
du frappé du piano, donne à cet instrument, tant répandu de nos jours, un
complément dont il manquait jusqu'ici, et rend l'harmonie de la plus grande
suavité. Tout ce que nous pourrions dire ici ne vaudra pas l'effet d'une
visite faite aux pianos de M. Issaurat-Leroux.
Ce
n'est pas une de ces choses que l'on peut croire sur parole, il faut
voir, et bien voir, pour s'en rendre un compte exact. Nous
ajouterons, toutefois, en terminant, que M. Issaurat a reçu les
récompenses les plus flatteuses et les suffrages des artistes le
plus renommés.
Il était pensionné de l'ancienne liste civile de
Louis-Philippe; la société d'encouragement de Paris lui a décerné
une médaille, et enfin, à l'une des dernières expositions
françaises, il a remporté une médaille d'honneur."
La renaissance chronique des arts et de la
littérature, Volumes 11-12, 1849, p. 118-119
1855
PARIS - "Issaurat-Leroux, à Paris, r. Marboeuf,
75. - Pianos; pianos-orgues."
Quinze visites musicales à l'Exposition universelle de
1855, Adrien de La Fage, 1856, p. 211
Pour les références voyez la page
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