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Facteurs de pianos en France
DOMENY Louis Joseph
à Paris
PARIS - "M. DOMENY, à Paris, rue du Faubourg-Saint-Denis, n.° 16. Cet artiste a introduit dans la construction de la harpe à simple mouvement un perfectionnement d'où résultent le raccourcissement du diapason et une plus grande longueur dans les cordes du haut ; il donne aux pédales une forme coudée, modification qui est approuvée par plusieurs professeurs.
Ses harpes, qui sont en général richement
décorées, sont faites en bois indigène couvert d'un vernis très solide;
elles étaient très remarquables pour la qualité du son." Expo 1827 -
Rapport sur les produits de l'industrie française,
1828, p. 391-395
Ses harpes, qui sont en général richement décorées, sont faites en bois indigène couvert d'un vernis très-solide; elles étaient très-remarquables pour la qualité du son." Bulletin universel des sciences et de l'industrie, Bureau du Bulletin, 1827
PARIS - "1472 (231). Ils ont, au contraire, rappelé la médaille d’argent obtenue, en 1827, par M. Domény, rue du Faubourg-Saint-Denis, n° 8a, à Paris. M. Domény avait exposé, en 1834, des harpes et des pianos. Parmi les instrumens de la première espèce, il y en avait deux à double mouvement, dont la construction ne laissait rien à désirer." Le musée artistique et industriel: exposition 1834, p. 190-191
PARIS - [sur ses harpes] "Nouveau mécanisme de harpe; par M. Domény.- Ce nouveau mécanisme consiste en deux rangées de tourniquets, armés chacun de leur fourchette, disposés sous les cordes le long de la bande supérieure. Lorsqu'on presse quelqu'une des sept pédales dont l'empâtement de la harpe est pourvu; les tourniquets correspondais, en pirouettant sur leur axe central, pincent la corde et l'accourcissent. Ces tourniquets sont tellement placés que chacun des supérieurs accourcit la corde d'un demi-ton quand on accroche la pédale dans un premier cran, et chacun des inférieurs l'accourcit d'un second demi-ton quand on presse davantage la pédale pour l'accrocher dans un autre cran plus bas; chaque corde peut ainsi être haussée d'un demi-ton ou d'un ton." Archives des découvertes et des inventions nouvelles : faites dans les ..., 1836, p. 240-241
PARIS - "M. Domény était depuis longues années avantageusement connu pour la confection de ses harpes dont nous avons parlé dans un de nos articles précédents. Vers 1834 cet artiste commença à réunir à son industrie la fabrication des pianos; il y apporta le même soin qu'il avait jusqu'alors voué aux harpes, et ses pianos ne tardèrent pas à être estimés des amateurs. M. Domény a expose cette année quatre espèces de pianos; un a queue, un piano carré, et deux en forme verticale. Tous ces instruments, dont l'extérieur est d'une élégante simplicité, se recommandent par les qualités de la structure intérieure. Dans les pianos à queue et carrés M. Domény emploie le mécanisme anglais avec quelques modifications : c'est ainsi qu'il y a apporté un perfectionnement destiné à pouvoir régler d'une manière facile la hauteur de l'échappement au moyen d'une fourche à bascule. Dans les pianos verticaux nous n'avons remarqué aucune innovation, mais toutes les parties en sont soignées comme on peut l'attendre d'un artiste aussi consciencieux. Tous les pianos de cet habile facteur, que nous avons examinés dans son atelier, réunissent les qualités qu'on exige d'un bon instrument. A deux expositions précédentes M. Domény avait été honoré de la médaille d'argent; il vient d'obtenir le rappel de cette distinction." Revue et gazette musicale de Paris, Volume 6, 1839, p. 323
PARIS - [sur ses harpes] "M. Domeny, facteur de pianos et de harpes, a adopté pour ces dernières le système d'Erard à double mouvement, en apportant toutefois quelques modifications au mécanisme. Dans les harpes d'Erard, les deux fourchettes se mouvent à la fois au premier coup de la pédale; c'est-à-dire que lorsqu'on fait agir cette pédale, le tourniquet supérieur fait son mouvement entier, tandis que l'inférieur prépare le sien en faisant à moitié sa rotation, qu'il n'achève qu'à une seconde pression de la pédale. Dans les harpes de M. Domeny, les deux tourniquets sont indépendants l'un de l'autre; lorsque le premier fait sa rotation, le second reste immobile, ce n'est qu'à la seconde pression de la pédale qu'il commence et finit son mouvement. M. Domeny croit trouver un avantage dans cette disposition pour éviter le frisement des cordes. M. Domeny a encore cherché un moyen pourdéterminer la justesse des demi-tons; à cet effet il a imaginé de rendre la fourchette mobile sur le tourniquet en montant les deux goupilles sur une pièce qui glisse dans une rainure en queue d'aronde, et qu'on arrête avec deux vis de pression. Ainsi, lorsque le demi-ton se trouve ne pas être parfaitement juste, on n'a qu'à desserrer les vis et faire glisser le support de la fourchette jusqu'à ce que celle ci soit amenée au point voulu, où on la fixera en serrant de nouveau les vis. M. Domeny a pris un brevet pour cette invention , à laquelle cependant il ne semble pas donner suite, car les harpes qu'il expose sont dépourvues de ce perfectionnement. En revanche, une de ces harpes présente un mécanisme qui a pour but d'empêcher la rupture des cordes. Comme M. Challiot, dont nous avons parlé plus haut, M. Domeny fait détendre et retendre toutes les cordes à la fois, mais il existe une différence entre le procédé de ces deux artistes. Dans la harpe de M. Domeny la colonne, au lieu de se mouvoir sur une charnière, reste fixée à la terrasse; il n'y a que la console qui est rendue mobile par un moyen mécanique destiné à faire rentrer le bout supérieur du corps d'harmonie dans la culée, ce qui opère le changement voulu de l'angle pour la tension des cordes. On a objecté à ce système, que la colonne ainsi forcée par le mouvement de la console devait souffrir. M. Domeny, au contraire, prétend qu'elle cède sans effort par suite de son élasticité. Il nous semble, toutefois, que l'emploi d'une charnière, qui rend la colonne mobile, est préférable et fatigue moins l'instrument. Du reste, nous nous plaisons à reconnaître le mérite de ce facteur, dont les harpes, exécutées avec beaucoup de soin , lui ont valu deux fois la médaille d'argent." Revue et gazette musicale de Paris, Volume 6, 09/06/1839, p. 181
PARIS - "M. Domény, l'un des doyens les plus distingués parmi nos facteurs de pianos, vient d'obtenir la médaille d'or à celle exposition 1849. A ce sujet il est utile de faire remarquer que M. Domény a été récompensé aux cinq dernières expositions, non seulement par l'excellence de ses instruments, mais aussi pour son système de facture à contre-tirage qui maintient l'accord du piano, même, vertical, une manière à pouvoir se passer d'accordeur pendant un an. Ce système, qui donne aux pianos une solidité inappréciable pour la province et l'exportation, peut s'appliquer à tous les pianos a cordes verticales qui ne tiendraient pas l'accord. On sait que M. Domény n'est pas seulement un excellent facteur de pianos, mais qu'il fabrique aussi des harpes très recherchées par nos meilleurs exécutants. C'est à tous ces titres que M. Domény a dû le suffrage du jury de l'exposition. Puisque nous parlons de M. Domény, signalons aussi deux charmantes productions : la Maison déserte et l'Ange adoré, composées par Mlle. Domény, sa fille, artiste d'un véritable mérite." Le Ménestrel, 16/12/1849, p. 3 (gallica.bnf.fr)
LONDRES - "Dietro questi scorgo il signor Domeny (premiato con medaglia d'oro il 1844) con tre arpe ed un piano-forte. Non rilevo alcun che di notevole, tranne il tappeto di tela cerata sul quale posano questi stromenti. In tutta la festa nulla mi parve più gretto." L'Italia musicale, Volume 3, 1851, p. 172
PARIS - "A la dernière séance de la Société d'encouragement, il a été donné lecture d'une lettre de M. Domény, facteur de pianos et de harpes, dans laquelle cet artiste expose les perfectionnements apportés par lui au système de contre-tirage qu'il a inventé pour maintenir l'accord des pianos verticaux et annonce qu'il a fait l'application de son système aux pianos obliques et demi-obliques. M. Domény exprime le désir de soumettre à l'examen d'une commission le système qu'il a perfectionné, et pour lequel il a obtenu une médaille de première classe à l'Exposition de 1855. La Société d'encouragement a renvoyé cette demande à la commission des beaux arts, réunie au comité des arts économiques." Expo 1855, Le Luth français. Journal de la facture instrumentale, 1856 (gallica.bnf.fr)
PARIS - "M. Domeny, facteur de pianos et de harpes, rue du Faubourg-Saint-Denis, 101, expose les perfectionnements apportés par lui au système de contre-tirage qu'il a inventé pour maintenir l'accord des pianos verticaux, et annonce qu'il a fait l'application de son système aux pianos obliques et demi-obliques. M. Domeny exprime le désir de soumettre à l'examen d'une commission le système qu'il a perfectionné et pour lequel il a obtenu une médaille de première classe à l'Exposition de 1855. (Renvoi aux mêmes commission et comité.)" Bulletin de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, 1856, p. 190
PARIS - "Quoi qu'il en soit, dans le concours actuel, nous croyons voir donner une préférence sérieuse au système de contre-tirage de M. Domény, qui consiste à loger profondément, dans les deux sommiers, les deux extrémités de larges bandes de fer, dont le milieu s'appuie sur une forte traverse en bois placée à mi-hauteur du piano. De boulons à écrou, fixés dans la charpente, permettent d'infléchir ces lames entre la traverse et les sommiers, de manière à équilibrer complètement le tirage des cordes." Visite à l'exposition universelle de Paris, en 1855, p. 786
PARIS - "M. DOMÉNY, à Paris (France). Ses bons pianos n'étaient pourtant pas le principal titre de cet habile facteur à une place honorable parmi les exposants. Ses innovations appliquées à la harpe le distinguaient surtout. Elles achevaient l'œuvre régénératrice de Sébastien Erard en faveur d'un instrument trop dédaigné maintenant, et que nul autre ne remplacera complètement dans les orchestres de théâtre, notamment pour la danse. Les harpes de M. Domény, outre leur puissance et leur sonorité, avaient un avantage capital: la rupture et le froissement des cordes y étaient mécaniquement impossibles. Médaille De Première Classe." Album de l'Exposition universelle, Léon Brisse, 1855, p. 427
PARIS - "Il avait pour éléments principaux des tringles rondes armées d'écrous, soit à une des extrémités soit au milieu. M. Domèny appliqua ce contre-tirage d'une autre manière : il employa des lames de fer minces et larges de 10 à 12 centimètres environ, recourbées par les deux bouts, et rivées de manière à former des sortes de boucles. Ces lames passaient à travers, des ouvertures pratiquées dans l'épaisseur du sommier en haut et en bas; une cheville de fer passée dans les bouches servait à fixer les lames à leurs extrémités; celles-ci, pressées par un taquet de bois armé de deux vis prenant dans les barreaux, opéraient, par cette pression, le contre-tirage. Ce système est défectueux, pensons-nous, en ce sens que les lames peuvent s'allonger par la pression, et qu'en outre elles sont, en raison de leur peu d'épaisseur, trop accessibles aux variations de la température. Ajoutons qu'elles doivent manquer de puissance pour gouverner le tirage des cordes et redresser les barreaux quand ils ont cédé. D'un autre côté, les ouvertures pratiquées dans le sommier ne nous paraissent pas de nature à consolider le sommier de chevilles, qui est la pièce la plus importante pour la solidité du piano." Le Luth français. Journal de la facture instrumentale, 20/12/1856 (gallica.bnf.fr)
PARIS - "A propos de notre premier article sur la fabrication des pianos (barrage et contre-tirage), nous avons reçu de M. Domény une réclamation à laquelle nous ferons droit dans notre prochain numéro. M. Domény est un facteur habile et consciencieux. Nous pouvons ne pas partager l'opinion générale sur l'efficacité du système dont il est l'inventeur, mais rien rie saurait nous empêcher de rendre justice aux qualités qui distinguent cet honorable industriel. On ne tardera pas d'ailleurs à connaître notre pensée tout entière sur le principe du contre-tirage en lui-même et sur tous les systèmes en général que ce principe a engendrés." Le Luth français. Journal de la facture instrumentale, 05/01/1857 (gallica.bnf.fr)
PARIS - "GAIDON Jeune. Ses pianos sont bons, et son système d'échappement double ne manque pas d'ingéniosité." Album de l'Exposition universelle, 1859
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