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Facteurs de pianos en France
BROCHU
à Lyon (°1870)
VISITE À LA MANUFACTURE DE PIANOS DE M. BROCHU
"Nous aussi nous sommes Parisien, et il nous en coûte,
nous l'avouons, de signaler des rivaux heureux de l'industrie
parisienne, dans les spécialités pour lesquelles la supériorité de Paris
est généralement reconnue.
Dans le cas présent, toutefois, il y a pour la vanité des Parisiens une
bonne raison de ne pas s'offusquer : si M. Brochu a fondé à Lyon (15,
chemin de la Cité) des ateliers pour la construction des pianos qui
peuvent rivaliser avec les ateliers similaires de la capitale, s'il a
établi des magasins tout à fait comparables aux nôtres, si ses
instruments, enfin, peuvent soutenir la comparaison avec les plus beaux
et les meilleurs, empressons-nous d'ajouter que M. Brochu a appris à
Paris l'art qu'il exerce aujourd'hui avec tant de succès, et qui l'avant
de créer, en 1870, sa grande maison lyonnaise, il avait travailla
longtemps dans les grandes maisons parisiennes, notamment dans la maison
Montal.
Ses succès en France et à l'étranger (M. Brochu fait d'importantes
expéditions partout, mais principalement en Italie) trouvent donc là une
première explication.
Non pas la principale, il est vrai, car pour arriver à lutter avec les
premières maisons, M. Brochu n'a pu se contenter de s'assimiler les
méthodes qu'il avait étudiées au milieu de nous, il a dû faire preuve
d'une grande initiative, introduire, dans la construction de ses
instruments, de nombreuses et utiles nouveautés, installer dans ses
ateliers un outillage complet et sans cesse perfectionné, se montrer
sévère dans le choix des matières premières et principalement des bois.
Nous avons rarement vu une collection de bois riches aussi complète et
aussi scrupuleusement choisie que celle qu'on nous a montrée dans les
magasins de M. Brochu.
Enfin, pénétré de la pensée qu'une réputation toujours longue à fonder,
est promptement perdue pour ceux qui s'endorment sur elle et ne se
croient plus tenus à aucun effort quand leur nom est suffisamment connu,
M. Brochu, après dix ans de travaux incessants, est toujours ferme sur
la brèche et surveille avec une attention que rien ne peut fatiguer les
travaux de ses ateliers qui occupent le rez-de-chaussée et les deux
étages, d'un vaste bâtiment.
Grâce à de tels soins, les pianos de cette maison, dont Jes prix sont
échelonnés depuis les plus bas jusqu'aux plus élevés, de façon à
répondre à toutes les conditions de fortune, mais sans jamais rien
sacrifier des qualités intrinsèques de l'instrument, ces pianos
jouissent d'une réputation générale et qui va toujours grandissant.
La maison Brochu ne compte que treize années d'existence, et déjà elle
livre à sa clientèle cent cinquante pianos par an.
Et les qualités de ces instruments sont à tel point remarquables, que le
premier jury qui ait eu à les apprécier, celui de l'exposition
industrielle de 1880, ne crut pas faire assez en leur décernant le
premier prix (une médaille de vermeil), mais décida de relever cette
récompense en l'accompagnant d'une mention spéciale. - L."
Le Panthéon de l'industrie : journal hebdomadaire
illustré, 1883, p. 134 (gallica.bnf.fr)
INCENDIE
"Lyon. Un incendie d'une grande
importance s'est déclare, vers trois heures du matin, dans la fabrique
de pianos Brochu, cité Lafayette, à Villeurbanne, près Lyon. L'usine
entière, ainsi que plusieurs bâtiments contigus appartenant à d'autres
négociants ont été la proie des flammes. On évalue les dégâts à 180,000
fr. environ. On n'a a déplorer aucun accident de personnes."
La Presse, 15/12/1902, p. 3 (gallica.bnf.fr)
"Rhône. Fabrique de pianos
incendiée. Un incendie important s'est déclaré rue de la Cité, à
Villeurbanne, dans la fabrique de pianos Broelm (?). Le propriétaire
était absent au moment où le sinistre s'est déclaré."
La Croix, 16/12/1902
(gallica.bnf.fr)
Pour les références voyez
pianos
français 1850 - 1875
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