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BROCHU
à Lyon (°1870)

1883

 VISITE À LA MANUFACTURE DE PIANOS DE M. BROCHU

"Nous aussi nous sommes Parisien, et il nous en coûte, nous l'avouons, de signaler des rivaux heureux de l'industrie parisienne, dans les spécialités pour lesquelles la supériorité de Paris est généralement reconnue.

Dans le cas présent, toutefois, il y a pour la vanité des Parisiens une bonne raison de ne pas s'offusquer : si M. Brochu a fondé à Lyon (15, chemin de la Cité) des ateliers pour la construction des pianos qui peuvent rivaliser avec les ateliers similaires de la capitale, s'il a établi des magasins tout à fait comparables aux nôtres, si ses instruments, enfin, peuvent soutenir la comparaison avec les plus beaux et les meilleurs, empressons-nous d'ajouter que M. Brochu a appris à Paris l'art qu'il exerce aujourd'hui avec tant de succès, et qui l'avant de créer, en 1870, sa grande maison lyonnaise, il avait travailla longtemps dans les grandes maisons parisiennes, notamment dans la maison Montal.

Ses succès en France et à l'étranger (M. Brochu fait d'importantes expéditions partout, mais principalement en Italie) trouvent donc là une première explication.

Non pas la principale, il est vrai, car pour arriver à lutter avec les premières maisons, M. Brochu n'a pu se contenter de s'assimiler les méthodes qu'il avait étudiées au milieu de nous, il a dû faire preuve d'une grande initiative, introduire, dans la construction de ses instruments, de nombreuses et utiles nouveautés, installer dans ses ateliers un outillage complet et sans cesse perfectionné, se montrer sévère dans le choix des matières premières et principalement des bois.

Nous avons rarement vu une collection de bois riches aussi complète et aussi scrupuleusement choisie que celle qu'on nous a montrée dans les magasins de M. Brochu.

Enfin, pénétré de la pensée qu'une réputation toujours longue à fonder, est promptement perdue pour ceux qui s'endorment sur elle et ne se croient plus tenus à aucun effort quand leur nom est suffisamment connu, M. Brochu, après dix ans de travaux incessants, est toujours ferme sur la brèche et surveille avec une attention que rien ne peut fatiguer les travaux de ses ateliers qui occupent le rez-de-chaussée et les deux étages, d'un vaste bâtiment.

Grâce à de tels soins, les pianos de cette maison, dont Jes prix sont échelonnés depuis les plus bas jusqu'aux plus élevés, de façon à répondre à toutes les conditions de fortune, mais sans jamais rien sacrifier des qualités intrinsèques de l'instrument, ces pianos jouissent d'une réputation générale et qui va toujours grandissant.

La maison Brochu ne compte que treize années d'existence, et déjà elle livre à sa clientèle cent cinquante pianos par an.

Et les qualités de ces instruments sont à tel point remarquables, que le premier jury qui ait eu à les apprécier, celui de l'exposition industrielle de 1880, ne crut pas faire assez en leur décernant le premier prix (une médaille de vermeil), mais décida de relever cette récompense en l'accompagnant d'une mention spéciale. - L." Le Panthéon de l'industrie : journal hebdomadaire illustré, 1883, p. 134 (gallica.bnf.fr)


1902

INCENDIE

"Lyon. Un incendie d'une grande importance s'est déclare, vers trois heures du matin, dans la fabrique de pianos Brochu, cité Lafayette, à Villeurbanne, près Lyon. L'usine entière, ainsi que plusieurs bâtiments contigus appartenant à d'autres négociants ont été la proie des flammes. On évalue les dégâts à 180,000 fr. environ. On n'a a déplorer aucun accident de personnes." La Presse, 15/12/1902, p. 3 (gallica.bnf.fr)

"Rhône. Fabrique de pianos incendiée. Un incendie important s'est déclaré rue de la Cité, à Villeurbanne, dans la fabrique de pianos Broelm (?). Le propriétaire était absent au moment où le sinistre s'est déclaré." La Croix, 16/12/1902  (gallica.bnf.fr)

Pour les références voyez
pianos français 1850 - 1875


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