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Facteurs de pianos en France
PHILIPPI
à Paris
(°1855)
Depuis que j'ai commencé ce travail, je n'ai cessé de demander à ces facteurs quelques notes sur leur système de construction : ces renseignements, toujours promis, toujours retardés par modestie, je les attends encore. Je crois la famille Philippi originaire de la Corse. Elle vint s'établir en Allemagne où elle se livra à la construction du piano, avec un grand succès. Les frères Philippi, aujourd'hui au nombre des meilleurs facteurs existant à Paris, s'établirent après avoir travaillé dans plusieurs grandes maisons. La connaissance approfondie de l'art de la facture, que possédaient ces deux frères, les soins attentifs qu'ils apportèrent à la fabrication de leurs instruments, leur procura bientôt une précieuse clientèle dans le monde musical, clientèle qui s'en fut toujours augmentant. Ces facteurs construisent tous les modèles: Que désirez-vous? un piano à queue, un piano oblique, un piano de luxe ou un piano ordinaire, vous les trouverez tous réunis dans leurs magasins. Vous êtes sûr de rencontrer dans ces instruments, qui se distinguent par la qualité, la puissance et l'égalité du son, une construction solide et durable, jointe à une élégante simplicité. Le piano à queue, exposé par les frères Philippi, était un instrument fort remarquable, par sa belle sonorité et la perfection donnée à tous les détails de l'ensemble : on pouvait y remarquer surtout que l'instrument était à peu près comme les pianos américains, établi sur un cadre en fer; mais, plus logiques que ces derniers, ils avaient supprimé le fond en bois, comme inutile et faisant double emploi. Ce qui était fort à apprécier, dans cet instrument, c'était la régularité ainsi que le fini du mécanisme; le clavier était doux et agréable au toucher, et la répétition précise et instantanée. Ce véritablement bon instrument n'a pas été apprécié, je le déclare hautement, avec toute la justice sur laquelle il était en droit de compter, car MM. Philippi frères, n'ont obtenu qu'une Médaille De Bronze et c'est trop peu pour le mérite de ces facteurs." La musique à l'Exposition universelle de 1867, Louis-Adolphe le Doulcet Pontécoulan, p. 207-208
1867
1874
1878
Pour les références voyez la page
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