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LES SYSTERMANS
Facteurs de pianos parisiens entre 1783 et 1910 à Paris
Esquisse biographique
 

 par Jean-Marc STUSSI
(et Lieve Verbeeck)


La notice biographique proposée sur cette famille, d’origine belge, de facteurs-fabricants de pianos parisiens a été établie à partir des données fournies par Lieve Verbeeck (Les pianos français ; (¹)), de la généalogie de la famille Systermans dressée par Geneanet/lestendart (auteur Sébastien Duvere) (²), par les enregistrements de Filae.com (³) et par la consultation des différents Annuaires et Annuaires-Almanachs du commerce, ainsi que celle des archives d’état civil de Paris (état civil reconstitué ; état civil post 1860) (⁴)(⁵).

Jean-Léonard SYSTERMANS
 (1763 - 1821)

La « Dynastie » des facteurs et fabricants de pianos doit son origine à Jean Léonard Systermans. Il est né le 7 octobre 1763 à Heerlen (Limbourg, Belgique), fils de Jean Systermans (8/04/1712, +22/06/1773, Heerlen) et de Jeanne Peters (Geneanet/lestendart). Une autre source (Filae/Maggioli) mentionne la naissance d’un Jean Léonard Systermans à Heerlen le 4/12/1758, fils de Jean Systermans et de Gertrude Trevissen. Celui-ci serait sans doute décédé ainsi que sa mère Gertrude Tevissen avant 1863, Jean Léonard, facteur de pianos, étant issu d’un remariage de son père.

Il serait arrivé à Paris peu avant 1783 et aurait été formé chez Fessard (ericfeller.de/en/instrumente) avant de s’installer à son compte d’abord au 18 rue Denis Maison Chaumont puis au 26 rue Notre-Dame-de-Nazareth (3° arrondissement ancien). En 1817, il disposait d’un dépositaire chez Genoyer Jeune à Marseille. En 1839 (Revue de Paris, p. 197 ; Gallica), il est cité parmi les facteurs ayant débuté la fabrication de pianos, comme Erard, vers 1785, en même temps que Zimmermann (Conservatoire de Paris).

Le 26/11/1787, il se marie à l’église Saint-Eustache, avec Anne Forgeot, décédée prématurément le 20 mai 1794 à Paris. De cette union naîtront deux fils, François né en 1790, et Jean-Philippe né en 1792, qui tous deux deviendront facteurs et fabricants de pianos (cf. infra). Jean Léonard s’est remarié le 3/06/1802 avec Jeanne Forgeot qui a tout lieu d’être la sœur d’Anne. De cette union naîtront plusieurs enfants dont certains entre 1794 et 1802 :

Rosaline Marguerite née en 1796 (+1819) ;

Caroline Anne née en 1897 (x Constantin Léonard Nounkelé le 21/04/1823). Caroline Anne est la mère de l’enfant naturel Hilaire Alexandre (1821-1876) qui deviendra facteur de pianos.

Catherine Alexandrine, majeure à sa naissance au 26 rue ND de Nazareth ; à son mariage le 11/10/1823, un des témoins « H. Vygen » est dit « cousin germain ».

Elisabeth le 20/06/1804 (x Edmé Hubert FELIX le 29/11/1823). A son mariage, Elisabeth, domiciliée au 26 ru N.D. de Nazareth, l’un des témoins est « H. VYGEN cousin ». Ces mentions confirment les relations familiales entre les familles Systermans et Vygen qui remontent au mariage (ca. 1780) d’Anne Systermans (ca. 1751-1823 ; sœur aînée de Jean-Léonard ?) avec Thomas Vygen (1736- ?). Cette parenté expliquerait l’utilisation du prénom Hermann dans la famille Systermans, l’un des Vygen ayant sans doute été le parrain de descendants de Jean-Léonard. Le fils Hermann de ce couple Vygen-Systermans, né en 1784, donc d’une génération plus jeune que Jean-Léonard, s’établira à Paris comme facteur de pianos, peut-être formé ou travaillant avec Jean-Léonard, et épousera en 1819 Jeanne Eléonore Duval (ca. 1789 – 1874). Ce couple sera la souche des Vygen parisiens. Très curieusement, les deux mentions de témoin Vygen seront les seules enregistrées.

Michel Armand né le 1/01/1808 et décédé le 19/07/1897, devenu professeur de piano et promu officier d’académie (1888). Il est le fils de Léonard comme l’atteste son acte de décès. Il s’agit sans doute de lui qui reçoit un 2° prix de piano en 1826. Michel Armand sera à l’origine d’une lignée « Armand Systermans » dont les descendants se sont surtout orientés vers l’administration publique (ministères) et la papeterie. Il est aussi mentionné un « Michel Hermann » Systermans, né en 1807, dont on ne trouve pas d’autre trace probante, devenu professeur de piano…comme Michel Armand. Y – aurait-il eu confusion entre Hermann et Armand (erreur de transcription phonétique ou d’orthographe) ? Michel Armand épousera le 3/06/1828 Madeleine Pauline VINCENT, décédée le 23/08/1852 à Paris 2°. C’est apparemment elle qui a publié, en 1833, une romance délicieuse « La Esmeralda » inspirée du roman N.D. de Paris de Victor Hugo, et dont la musique a été composée par H. Systermans, 104 rue du Temple.

Hermann, né ca.  1812, devenu professeur de piano et facteur de pianos, longtemps domicilié au 28 rue du Château d’eau (10°).

 

PRODUCTION

Jean Léonard Systermans est décédé le 21 juin 1821 à Paris (6° arrondissement). De sa production, reconnue de bonne qualité bien que inférieure à celle de Erard (L'art d'accorder soi-même son piano, Claude Montal, 1836, p. 212), il subsiste des instruments (¹) dont quelques-uns portent son nom bien que fabriqués par ses fils après 1821 (état non exhaustif ; sur ses plaques d’adresse il orthographie « Leonard SŸSTERMANS» et non Léonard SYSTERMANS) :

Piano oblong, 5 octaves, caisse en acajou à filets de bois de couleur, repose sur 4 pieds cannelés et en fuseau. Longueur : 1,5m, profondeur 0,55m ; fait par « Leonard SŸSTERMANS à Paris 1790 », propriétaire inconnu
Piano carré de 1791, Antiquités Fouquet, Paris, France (2000)
Piano carré n° 130 ca. 1797, Mchael Cole, Cheltenham, England, U.K.
Piano carré n° 304 ca. 1800, Johannes Koch, Krefeld, Germany (db2.earlypianos.org)
Piano carré de 1800, vermotetassocies.com
Piano carré de 1800, 5 octaves, ; plaque « Leonard SŸSTERMANS Rue Denis Maison Chaumont n°18 Paris 1800 », antiquekeyboard.com
Piano qui a servi pour l’enregistrement de Balbastre, porte une plaque d’adresse « Leonard SŸSTERMANS rue Denis Maison Chaumont 18 Paris 1800 ». S’agit-il de l’instrument décrit ci-dessus ?
Piano carré n° 928 de 1817, Collection privée, France

Piano carré ca. 1824, Stewart Symonds Antique Piano Collection, Sydney, Australie
Piano carré ca. 1824, Civico Museo Teatrale Fondazione Carlo Schmidl, Trieste, Italie
Piano carré ca. 1824, Western Australian Academy of Performing Arts, Edith Cowan University, Perth, W.A., Australia
Piano carré ca. 1825, Collection privée, Amsterdam, Pays Bas
Piano carré n° 1032 ca. 1825
, Collection musiques Vivantes, Lyon, France
Pianoforte de 1828 « Leonard Sÿstermans rue Madame (sic) de Nazareth n°26 à Paris 1821 », n° 1145 Paris 1828 modèle n°3 sur la table d’harmonie, placage acajou, quatre pieds colonnes à bagues de laiton. 6 octaves, ogerblanchet.fr
Piano carré n° 2187 ca. 1829, Eric Feller Early Keyboard Instruments Collection, Allemagne

Ses fils François et Jean Philippe, formés à la facture de pianos, continueront l’affaire du père au 28 rue Notre-Dame-de-Nazareth sous le nom de Léonard, puis à partir de la fin des années 1830 se sépareront et tiendrons leur propre affaire. Jean Léonard aurait coopéré un moment avec Coppini, mais il est plus probable que ce soit l’un de ses fils sinon les deux. Un César Coppini est né à Paris 12° en 1812, probable fils du Coppini qui a travaillé avec Systermans.

Relations avec la famille Vygen,
facteurs de pianos

Les relations entre les familles Systermans et Vygen sont à rechercher dans le mariage de Thomas VYGEN (1738, Heerlen) avec Anne Systermans (1751 à Heerlen ? – 1823 à Hoensbroeck, B ; les deux villes sont voisines), présumée être la sœur aînée de Jean-Léonard. De cette union est né Hermann Vygen (1784 - 15/08/1857 Paris) qui est venu travailler à Paris comme facteur de pianos. Lors de son mariage avec Jeanne Eléonore Duval le 24/04/1819 à Paris, il déclare être domicilié au 26 rue N.D. de Nazareth, qui à cette date est précisément l’adresse de Jean Léonard Systermans. Ce même Hermann est témoin, en 1823, aux mariages respectivement de Catherine Alexandrine et d’Elisabeth Systermans, filles de Jean Léonard, mariages auxquels il est déclaré « cousin germain ».

Ce Hermann sera à l’origine de la famille de facteurs de pianos parisiens Vygen (ses fils facteurs de pianos: Hermann Eugène, 1822-1902 ; Louis Philippe Jules, 1829-1904, plus souvent prénommé Jules s.s. ; Julien Joseph, ca. 1856 – 6/06/1878). D’autre Joseph Huberd VYGEN (11/05/1823 Hoensbroeck, +…), fils de Jean Pierre Vygen (1792- ?) et Catherine Schels), réside, lors de son mariage, avec Zoé Louise Leferme (11/05/1850) au 19 rue ND. de Nazareth à proximité de Jean Léonard Systermans et se déclare « fb » (fabricant ou facteur) de pianos. Selon Geneanet/Vygen/sinbad (auteur Jean Duveau), Jean Pierre est un frère de Hermann Vygen. Ces diverses données indiquent clairement que les facteurs Systermans et Vygen ont des liens de parenté, mais il semble qu’ils n’aient jamais travaillé ensemble, du moins pas après 1825. L’attribution du prénom Hermann à des descendants de Jean Léonard Systermans est sans doute à rechercher dans ces relations cousines.

Sur ce site : SYSTERMANS Léonard (°1785)

 

 

François SYSTERMANS
(1790 - 1864)

Né le 24/11/1790 à Paris, il se destine à la facture de pianos, formé logiquement chez son père. Après un mariage de courte durée avec Adélaïde Louise Cherrier décédée en 1834, il se remarie le 23 juillet 1834 à Gentilly, avec Marie Louise Pauline Vandrezanne, née le 13/11/1814 à Gentilly, et décédée le 14/01/1883. De cette union naîtront trois fils : Louis Philippe (1835-1902) qui prendra la suite de François dans la facture et fabrication de pianos ; Léon Louis (1844- >1890) dont l’activité se limitera à celle d’ouvrier en pianos, de menuisier et d’ébéniste, puis de facteur de pianos.

François Systermans continuera l’affaire de son père avec son frère Jean-Philippe sous la raison sociale « SYSTERMANS FRERES » rue N.D. de Nazareth 28 (3° ; quelques enregistrements donnent le n°26 ou 29). Cette association durera jusqu’en 1840 environ, année où Jean-Philippe tient un atelier « pianos droits » (il serait donc fabricant) à la rue du Temple 139 sous la raison sociale « Systermans Jeune », François restant rue N.D. De Nazareth. En 1851, François Systermans tient son affaire au Boulevard Saint-Martin 57 sous la raison sociale « Systermans Aîné », se démarquant ainsi de son frère Jean-Philippe à raison sociale « Systermans Jeune ». En 1862, François est établi rue Meslay 48 (3°).

Deux avis mentionnent un travail commun, en 1839, entre Systermans et Coppini d’une part, et lors de l’exposition de 1844 entre Herman et Systermans (Jeune).

- Avis. Mrs. Systermans et Coppini, fabricants de pianos à Paris, rue Notre-Dame de Nazareth, n° 28, et rue Meslée (Meslay), n° 21, déballeront, sous la rotonde de la Halle, plusieurs pianos de leur fabrique, et un assortiment complet d'instruments et de musique. Ils achètent les vieux pianos et toutes sortes d'instruments. Ils se chargent aussi de toutes les réparations." Affiches, annonces judiciaires, avis divers du Mans, et du Département de la Sartre, 1839, p. 317 et-332, Le Mans 1839. En 1839, il peut s’agir de François dans la mesure où il s’installe rue Meslée (en fait Meslay) 48, sans doute après avoir été au 21, ou bien l’adresse au 21 est celle de Coppini.

Retraité, François Systermans décèdera à 74 ans le 27/09/1864 au domicile conjugal 226 rue de Paris, quartier Saint-Fargeau (20°).

 

Jean-Philippe SYSTERMANS
(1792 - 1878)

De deux ans plus jeune que François, Jean-Philippe naît le 25/11/1792 dans la paroisse Saint-Sauveur (2°). Il se destine également à la facture de pianos. Le 1/05/1830, il épouse Victoire Hortense Letailleur, née le 3/12/1797 à Saint-Germer-de-Fly (Oise), décédée le 24/03/1874 dans la même localité. De cette union naîtra, en 1833, Victor Philippe qui deviendra avocat à Saint-Germer-de Fly.

A Partir de 1821, Jean-Philippe est associé à son frère François sous la raison sociale « Systermans Frères » avec lequel il continue l’affaire de Jean-Léonard à la rue N.D. de Nazareth 28. En 1840, Jean-Philippe prend une certaine indépendance sous la raison sociale « Systermans Jeune » établie rue du Temple 439 (plus probablement 139 comme par la suite) qui produit des « pianos droits ». Jean-Philippe (le Jeune) est donc fabricant. La raison sociale « Systermans Frères » subsiste cependant jusqu’en 1847, date à laquelle on trouve SYSTERMANS AÎNE » établi Boulevard Saint-Martin 47 (57 en 1851), tandis que « SYSERMANS JEUNE » (Jean-Philippe) est au Boulevard Poissonnière 8, comme fabricant de pianos et où il exerce également comme professeur de piano et de compositeur. En 1847, les Systermans Frères sont aussi qualifiés « Musique », suggérant un magasin de musique en plus des activités de facture.

L’un des deux Systermans (pas d’initiales ni de raison sociale précise) aura en outre, entre 1848 et 1850, une adresse au 3 rue des Ecuries d’Artois (7°) devenue rue Réforme. En 1850, « Systermans P. », qu’on considère assez logiquement être Jean-Philippe (il n’y a pas d’autre Systermans facteur répertorié au prénom commençant par cette initiale), aura une adresse au 17 et/ou 21 Fontaine-au-Roi (11°), ce qui laisse supposer que le site de la rue Réforme (Ecuries d’Artois), pourrait être au nom de François.

Systermans Jeune a aussi travaillé avec le facteur et fabricant de pianos Herman, soit ponctuellement soit plus régulièrement. Lors de l’exposition de 1844 où il est cité avec Herman, l’adresse mentionnée est 8 Bd Poissonnière (9°) qui à cette date est celle de Systermans Jeune. - Exposition 1844 – « Instruments de musique: Herman et Systermans, pianos ». (L’industrie : exposition des produits de l’industrie française en 1844. In Lieve Verbeeck).

Un piano « Systermans Jeune » est mentionné en 1902, dans « Belles gravures anciennes, pastels 18° siècle de Arthur Bloche ». Un autre piano droit en palissandre de Systermans (sans prénom ni initiale), est mentionné, en 1889, dans « Objet d’ameublement anciens de B. Lasquin ». Comme il est vendu comme objet « ancien », il est peut-être de Systermans Jeune (Jean Philippe), voire Jean-Léonard.

Jean-Philippe Systermans est décédé à l’âge de 85 ans le 22 mars 1878 à Saint-Germer-de-Fly (Oise) où il s’était retiré chez son fils Victor Philippe. Son activité semble s’être arrêtée quelques années auparavant car elle n’est plus mentionnée après 1870.

 

Louis-Philippe SYSTERMANS
(1835 – 1902)

Louis Philippe est le fils aîné de François Systermans, né 20/06/1835 à Pré-Saint-Gervais. Le 12/12/1865 (10°), il se marie avec Céline Marie Caroline Delavier, née le 22/03/1842 à Paris (20°), dont il aura quatre filles:

Marie Amélie, née le 25/05/1868, rue Meslay 48. Ce serait elle qui vend, en 1897, à Jeanne Systermans, professeur de piano, le fonds de pianos de Louis Philippe, qu’elle avait sans doute acquis en 1888, et qui vendait des pianos dont la plaque d’adresse est “A. Systermans Faubourg Poissonnière Paris”. Son prénom a cependant aussi été utilisé pour sa soeur Marie Eulalie, sans doute par erreur. Après cette vente, on perd sa trace.
- Marie Eulalie, née le 25/07/1869 Paris 3° au 48 rue Meslay; comme déclarant, Louis-Philippe signe “Systermans Fils”. A son marriage le 18/11/1897 à Paris 10°, avec Jean Bernard Tellekamp (o9/06/1868 à La Haye, +23/10/1941 Paris 11°), caissier comptable, dont elle a divorcé en 1929, elle se dit “sans profession”, ce qui est plausible dans la mesure où le fonds de pianos a été vendu à Jeanne peu avant. Un acte de décès en date du 18/02/1940 d’une Amélie Systermans, domiciliée 62 rue Saint-Antoine, fournit en fait la date de naissance et de mariage avec Tellekamp et mention du divorce qui correspondent à celles de Marie Eulalie, hormis la profession dite “facteur de pianos” (elle l’était peut-être dans l’affaire de Louis-Philippe) et le prénom. Le déclarant n’a pas été un membre de la famille mais un employé, Louis Roca, 49 ans, 1 rue Hamon à Villejuif (employé d’un hôpital?). On présume que certains éléments de cette déclaration sont inexacts, et que dans l’acte du 18/02/1940 il s’agit du décès de Marie Eulalie.

Jeanne Céline née 18/01/1876 rue Meslay 48 Paris 3°. Professeur de piano, domiciliée en 1911 au 23 Fbg Poissonnière avec sa mere. Elle avait racheté le fonds de son père à sa soeur aînée “Amélie” Mariée le 15/04/1911 Paris /9° avec Paul Antoine Contrault, né le 2/04/1871 Paris 2°. Pas de témoin Systermans à ce mariage. Elle est décédée le 23/02/1944, Avenue Malakoff Paris 16°.

Caroline Eugénie née le 20/04/1872 Paris 3°, décédée le 3/03/1883 40 Boulevard Bonne Nouvelle Paris 10°.

Louis Philippe deviendra facteur de pianos et prendra, dès 1862, la relève de l’affaire de François au 48 rue Meslay après son décès en 1864. Il se dira également fabricant sous le nom de Systermans Louis-Philippe. Sa vie commerciale a cependant été assez mouvementée, Louis Philippe ne semblant pas avoir été un trop bon gestionnaire financier et/ou commercial, surtout à une période où la concurrence entre fabricnts était forte.

A partir de 1871-1872, la raison sociale devient “Systermans Fils Aîné” (il signe, après 1864, les actes civils sous “Systermans fils”), sans doute pour se démarquer de ses deux autres frères, l’un, Charles Gustave, sertisseur et facteur, l’autre, Léon Louis, ouvrier en pianos, menuisier, ébéniste ou facteur. Ceux-ci pourraient se trouver dans son entreprise, sauf à pouvoir démontrer que Charles Gustave était facteur indépendant au 41 Boulevard Saint-Martin (1874).

Le 14/03/1873, Systermans Fils Aîné, fabricant et marchand de pianos, rue Meslay 48, est déclaré en faillite. Il reprend une activité de facteur, puis déjà en 1874, de fabricant rue Meslay. En 1875, le 4 septembre, il crée la société “Systermans fils aîné et Cie”, 4 Faubourg Poissonnière, avec pour objet la vente de pianos d’occasion. “Cie” signifie probablement “Bouillon-Systermans” car en 1877 (5/03/1877) est enregistrée la dissolution de “Bouillon-Systermans”, pianos d’occasion, 4 Faubourg Poissonnière. Les affaires ne s’arrangent pas, car dès le 18/10/1878, l’affaire “Systermans-Delavier (nom de son épouse), L.P., du 4 Faubourg Poissonnière”, fabricant de pianos, est déclarée en faillite pour insuffisances, peu après la déclaration de séparation de biens en date du 11/7/1878 de “Mme Systermans (Louis Philippe) fils aîné, née Delavier”. La séparation de biens a sans doute été prononcée pour garantir le capital dont pouvait disposer personnellement Mme Delavier.

La même année, à la même adresse, “sa femme” acquière le fonds de commerce Faubourg Poissonnière 4. De 1880 à 1884 et à la même adresse, on trouve “Systermans Fils Aîné et Cie” (donc Louis Philippe) spécialisé en commerce de “pianos occasion”. Après 1884, Louis Philippe n’est plus spécifiquement mentionné dans les métiers de facture de pianos. L’affaire “Systermans Fils Aîné et Cie” connaît une nouvelle faillite en date du 25/02/1887. En date du 30/04/1887 (J.O.), “Jugement du tribunal de commerce de la Seine qui prononce pour insuffusances d’actifs et unions, conformément à l’article 527 du code du commerce, la clôture des opérations de faillite: du 30 avril 1887 du Sieur Systermans fils aîné et Cie, facteurs de pianos, demeurant à Paris Faubourg Poissonnière 4”. Cette faillite a fait l’objet de mentions dans au moins deux journaux (L’intransigant du 2/03/1887 p.4; Le Radical du 1/03/1887). Il est possible qu’elle ait été cédée ensuite à “A. Systermans facteur de pianos Locations” sis au 6 Faubourg Poissonnière.

Il y a tout lieu d’admettre que “A. Systermans” est “Amélie”, qui, en 1897, vend le fonds de commerce “facteurs de pianos” à Jeanne Systermans (6 Faubourg Poissonnière) avec entrée en jouissance le 1/10/1897.

Amélie (plus précisément Marie Amélie) est la fille aînée de Louis Philippe, née le 25/05/1868, dont on ne sait a priori rien de plus. L’acte de décès de “Amélie” Systermans en date du 18/02/1940, mentionne certainement des erreurs de déclaration sur le prénom et la profession et correspond en fait, d’après toutes les autres informations (date de naissance, marriage, divorce), à celui de Marie Eulalie.

Jeanne est la fille cadette “Jeanne Céline” de Louis Philippe, née le 21/01/1876, devenue professeur de piano. Elle exerce donc dans le commerce de pianos parallèlement à celle de professeur. L’adresse donnée lors de cette vente est celle de l’affaire de Louis Philippe Systermans, ce qui laisse supposer que Louis Philippe, âgé, ne gérait déjà plus l’affaire.

“A. Systermans” qui cède l’affaire à sa soeur Jeanne en 1897, ne peut être, pour des raison de dates de naissance, “A. Systermans” de l’association avec Petitclerc, société créée en 1858 ou 1859 au 75 Faubourg Poissonnière. Par contre “A. Systermans Faubourg Poissonnière” des plaques d’adresses de pianos, ne saurait être que “Amélie”.

Louis Philippe Systermans est décédé le 12/12/1902 en son domicile 6 Faubourg Poissonnière (10°), adresse donnée en 1897 lors de l’acquisition du fonds par sa fille Jeanne Systermans, et qui par rapport au “4 Faubourg Poissonnière” est relative soit à un changement de numérotation des immeubles soit à un transfert dans l’immeuble voisin.

On ne sait jusqu’à quand l’affaire de Jeanne Systermans a subsisté. Les derniers enregistrements relevés datent de 1907 et concernent une affaire Systermans située au 36 Faubourg Poissonnière, qui a tout lieu d’être celle de “C. Systermans”, Charles Gustave Systermans (+1917).


 

 

Charles Gustave SYSTERMANS
(1849 - 1917)

Charles Gustave est le fils cadet de François Systermans, né 25/10/1849 à Pré-Saint-Gervais. Le 8/07/1871 (4°), lui-même résidant rue des Contines (3°), il épousera Désirée Eugénie Adrienne Patry, née le 31/08/1844 à Saint-Julien-de-Terroux (Mayenne), décédée avant 1874. Le 6/06/1874, il se remarie avec Louise Morisseau, cuisinière, née le 16/04/1855 à Cerelles (Indre-et-Loire). De ses deux unions naîtront: Eugénie Pauline (*23/06/1872 rue Volta 37) et Blanche Léontine (*5/09/1877). Il se déstinera en premier lieu au sertissage en bijouterie à Pré-Saint-Gervais avant de se signaler en 1874 comme sertisseur et facteur de pianos au 41 Boulevard Saint-Martin. Charles Gustave est décédé le 6/06/1917 au 54 Boulevard Richard Lenoir (11°).

Serait-ce lui le fabricant du piano à plaque “C. SYSTERMANS 36 Faubourg Poissonnière” ? Il s’agirait aussi de lui qui, en 1907, fait l’objet de la dernière mention d’un facteur de pianos au 36 Faubourg Poissonnière.

Des témoins qualifiés de sertisseurs au mariage d’Elisabeth Alexandrine le 5/11/1881 (10°), fille de Hilaire Alexandre Systermans, avec MICHEL Eugène, sertisseur, et petite cousine de Charles Gustave, qualifié de sertisseur et de facteur de pianos, sont mentionnés. Cela indique des relations étroites entre sertisseurs et la famille Systermans.


 

 

Léon Louis SYSTERMANS
(1844 - >1890)

Léon est le second fils de François, en 1844, sans doute à Pré-Saint-Gervais. Il aura apparemment une carrière plus chaotique que ses frères. Il est qualifié, en 1870, d’ébéniste, résidant rue de Belleville à Paris, puis en 1874 d’ouvrier en pianos puis de facteur de pianos en 1877, Passage Montenegro (3°). De son mariage avec Marie Léontine Lambert le 3/12/1870 (Paris 20°), il aura deux filles: Alice Louise Joséphine, née le 14/07/1868, devenue Blanchisseuse avec sa mère; Adèle Joséphine, née le 24/12/1869 (Les Lilas, Seine); Louise Clotilde née le 29/01/1872 au 297 rue de Belleville. A cette naissance, il est qualifié de menuisier. Le couple connaît une séparation de corps et de biens en 1885, tandis qu’aux mariages de ses filles en 1889 et en 1890, il est déclaré respectivement dans l’impossibilité morale de donner son consentement, puis d’être hospitalisé à Albi (Tarn). Il serait décédé après 1901.


 

 

AUTRES SYSTERMANS FACTEURS DE PIANOS
Parallèlement aux Systermans évoqués, on note la présence comme facteurs de pianos les Systermans suivants :

 

Hermann SYSTERMANS

En 1871-1872, il est mentionné la présence de Systermans Hermann, facteur de pianos et professeur de pianos, au 28 rue du Château d’Eau (10°). Il exercera ces professions semble-t-il jusqu’en 1893 sinon encore au-delà. En 1893, on présume que c’est lui qui est l’organiste du Temple Sainte-Marie 216 rue Saint-Antoine (temple du Marais). Il n’a pu être établi ses dates de naissance (lacune dans l’état civil reconstitué) et de décès (>1902 en dehors de Paris ?).

En fait, il y a des ambiguïtés sur les prénoms de Hermann s.s. professeur de piano et facteur de piano, et un incertain Michel-Hermann, sans doute le même que Michel-Armand, professeur de piano et officier d’académie (1888), Ces ambiguïtés sont levées par les données fournies par l’acte de mariage, en date du 5/11/1881, de Elisabeth Alexandrine, fille de Hilaire Alexandre Systermans et nièce de Jean-Philippe. L’un des témoins au mariage a été Hermann Systermans, 69 ans, grand-oncle de la mariée, professeur de piano, le même qualifié également de facteur de pianos dans d’autres enregistrements, et qui ne peut être qu’un frère de Caroline Anne (mère de Hilaire Alexandre), François et de Jean-Philippe Systermans. On en déduit que Hermann est né en ca. 1812 alors que Michel-Armand est né en 1808. L’attribution, en 1888, de la distinction honorifique à « Michel-Hermann » semble avoir été l’objet d’une erreur d‘enregistrement du 2° prénom de Michel.

 

 Hilaire Alexandre SYSTERMANS

Hilaire Alexandre est un neveu de Jean-Philippe, né en 1821, fils naturel de sa sœur Caroline Anne. Il est qualifié de facteur de pianos en 1859, puis encore en 1876 au 263 Faubourg Saint-Martin. Il est probable qu’il ait été formé à la facture de pianos par son oncle Jean-Philippe, mais il n’a pu être établi s’il était son employé, du moins dans les débuts, ou s’il était indépendant. Il épousera Marie Hyacinthe Dumans le 29/10/1859 (6°) dont naîtront : Jules Alexandre le 8/02/1860 ; Elisabeth Alexandrine née le 11/03/1861 (10°) ; Henriette Blanche née le 11/10/1865, Passage des Feuilles 5 ; Julia Louise née le 1/12/1867 rue Chaudron 16 ; Georges Alexandre né le 16/07/1870 rue Chaudron 16. Il décèdera le 8/08/1876 au domicile conjugal 263 Faubourg Saint-Martin.

 

A. SYSTERMANS

Une plaque d’adresse porte la raison sociale "A. SYSTERMANS, 6, faubourg Poissonniére, Paris » (Lieve Verbeeck, Les pianos Français), tandis que les enregistrements mentionnent « Pianos de tous facteurs. Location depuis 10 francs par mois. Pianos d'étude neufs depuis 400 francs." Il semble cohérent de considérer qu’il s’agisse de Amélie Systermans qui vend le fonds à Jeanne Systermans en 1897. L’adresse du 6 Faubourg Poissonnière est celle de l’affaire de Louis-Philippe Systermans, rachetée en 1878 par sa femme suite à la faillite « Louis-Philippe Systermans – Delavier à la même adresse ». Après la faillite en 1888 de l’affaire Systermans Aîné et Cie (Delavier ?), le fonds a sans doute été racheté par « A. Systermans » (Amélie).

 

Ch. PETITCLERC et A. SYSTERMANS

Une entreprise de fabrication de pianos « Petitclerc Ch et Systermans A. » existait dès 1859 au 75 Faubourg Poissonnière. En 1862, est créée la Société dont la raison sociale a été « Petitclerc (Ch) & A. Systermans » sous la raison sociale Petitclerc et Cie, sise au 75 Faubourg Poissonnière, dans laquelle « Cie » comprendrait « A. Systermans » comme mentionné dans certains enregistrements.
On ne sait qui est « A. » Systermans. Dans la mesure où il n’y a pas de prénom à initiale « A » dans les familles de François, Jean-Philippe et Louis-Philippe, il se pourrait qu’un Systermans de la lignée de Michel Armand Systermans se soit investi en facture de pianos ou du moins vente de pianos. Cela pourrait être Michel Armand lui-même, né en 1808, professeur de pianos, qui aurait pu exercer, parallèlement, celle de « facteur » et/ou marchand de pianos, en s’associant en 1859, à Petitclerc Ch. Michel Armand a pu exercer dans la facture ou le commerce de pianos comme l’ont fait d’autres professeurs de pianos, parmi lesquels se trouve Hermann Systermans pour s’assurer des revenus complémentaires.

Autre hypothèse, peu probable: cela pourrait être le fils de Michel Armand Systermans, prénommé Paul Louis Armand, Chef au Ministère des travaux publics, qui signe « A. Systermans » (privilégiant Armand devant Paul Louis) lors de la déclaration de naissance de son fils Alfred Edmond Systermans né le 10/02/1872. Le témoin accompagnant est un certain Edmond Alfred Bouillon, pharmacien, 37 ans, rue du Four 78. Ce dernier, ou un parent, pourrait bien être Bouillon, ou un parent de celui-ci, associé ou en liens avec « Systermans Aîné » (Louis Philippe) lors de la création du commerce de pianos d’occasion en 1875 au 4 Faubourg Poissonnière. Paul Louis Armand signe également « A. Systermans » lors de la déclaration du décès le 26/06/1870 au 42 rue du Château d’eau (10°) de son frère Alfred. L’implication de Paul Louis Armand ou « A. Systermans » dans le commerce du piano est certes étonnante en considérant ses fonctions au ministère de T.P. et reste cependant à démontrer par les archives officielles.

La rue du Château semble avoir été une rue privilégiée de quelques Systermans. Michel Armand et son fils Alfred, de même que Hermann Systermans, professeur de piano et facteur de pianos, y ont aussi longtemps résidé.

 

 

RÉFÉRENCES

 

(¹) – Les pianos français, in : http://www.lieveverbeeck.eu/Systermans et références associées.
(²) – Geneanet/lestendart (auteur Sébastien Duvere).
(³) – Filae.com/recherche : Systermans, Vygen.
(⁴) – Archives numérisées état civil Paris : état civil reconstitué ; état civil numérisé à partir de 1860.
(⁵) – Gallica.bnf.fr : Annuaires du commerce de Paris, Annuaires et almanachs du commerce ; Archives commerciales ; Annuaire musical des artistes ; Dictionnaire des faillites.

Sur ce site : SYSTERMANS

 

PPRINCIPAUX EVENEMENTS DES FACTEURS DE PIANOS
SYSTERMANS  1783 - 1917

DATES NOM Prénom PROFESSION ADRESSE Arrdt    
1763 SYSTERMANS JEAN LEONARD Naissance à Heerlen (Limbourg, B)        
1780-1783 SYSTERMANS JEAN LEONARD Arrivée à Paris        
1783 à SYSTERMANS JEAN LEONARD Facteur d'instruments N.D. De Nazareth 28 3    
1821     Facteur de pianos        
1790 SYSTERMANS FRANCOIS NAISSANCE Paroisse. St. Sauveur        
1792 SYSTERMANS JEAN PHILIPPE NAISSANCE Paroisse. St. Sauveur        
1821 SYSTERMANS HILAIRE ALEXANDRE NAISSANCE      Mère: Anne Caroline sœur de J.P. 6 Neveu de Jean Philippe.  
1821 SYSTERMANS JEAN LEONARD DECES N.D. De Nazareth 28 3    
1821 à SYSTERMANS FRERES Facteurs de pianos N.D. De Nazareth 28 3    
1837 SYSTERMANS FRERES Facteurs de pianos N.D. De Nazareth 26 3 Alm. Comm. Paris, CCC  
1826 SYSTERMANS Michel Armand ? 2° prix piano     Echo du Soir 2/12/1826  
1829 Systermans  Léonard Piano plaque "Léonard" N.D. De Nazareth 28   donc fait par les Frères  
1833 SYSTERMANS FRERES Facteurs de pianos N.D. De Nazareth 28 3 Alm.Comm.Pari  
1833 SYSTERMANS Pauline (ép. Michel Armand) Romance "Esmeralda",      L'Indépendant 8/9/1833 inspirée de ND Paris V. Hugo.
      musique de H. Systermans 104 r. Temple      
1835 SYSTERMANS Louis Philippe NAISSANCE Pré Saint-Gervais      
1837 SYSTERMANS FRERES Facteurs de pianos N.D. De Nazareth 28 3 Alm. Comm. Paris, CCC  
1839 Mrs Systermans & Coppini François? Fabricants ND Naz. 28  Meslée 21   Annonces judic. Le Mans  
1840 SYSTERMANS FRERES Facteurs N.D. De Nazareth 29 3    
1839-1841 SYSTERMANS  Jeune pianos droits (donc fabricant?) Temple 139 3    
1842 SYSTERMANS FRERES Facteurs N.D. De Nazareth 26 3    
1842 SYSTERMANS (Jeune) loueur et facteur de pianos Temple 139 3    
1843 SYSTERMANS   loueur et facteur de pianos Temple 139 3   Alm. Gén. 1843, p.351
1843 SYSTERMANS FRERES   N.D. De Nazareth 29 3   Alm. Gén. 1843, p.519
1844 SYSTERMANS FRERES Facteurs N.D. De Nazareth 29 3    
1844 HERMAN & SYSTERMANS "Jeune"  Exposition 1844 Bd Poissonnière 8      
1844 SYSTERMANS Jeune Manufact. p. Droits et carrés Bd Poissonnière 8 10   Alm. Gén. 1843, p.516
1844     location en tous genres        
1844 SYSTERMANS Jeune prof. Piano et compositeur Bd Poissonnière 8 10   Alm. Gén. 1843, p.614
1844 SYSTERMANS Jeune Facteur de pianos Bd Poissonnière 8 10 Manufact. p.droits et carrés Alm. Gén. 1843, p.351
1844 SYSTERMANS FRERES Facteurs N.D. De Nazareth 29 3   Alm. Gén. 1843, p.351
1845 SYSTERMANS FRERES Musique N.D. De Nazareth 29 3   Alm. Gén. 1845, p.403
1845       et rue Meslay 21 3    
1845 SYSTERMANS Jeune Facteur de pianos Bd Poissonnière 8 10   Alm. Gén. 1845, p.369
1845 SYSTERMANS FRERES Facteurs de pianos N.D. De Nazareth 28 3   Alm. Gén. 1845, p.369
1845       et rue Meslay 21 3    
1845 SYSTERMANS Aîné ?   N.D. Nazareth 26   Annu. Musical 1845 p.282
               
DATES NOM Prénom PROFESSION ADRESSE Arrdt    
1847 SYSTERMANS Jeune Facteur de pianos Bd Poissonnière 8 10   Alm. Gén. 1847, p.276
1847 SYSTERMANS FRERES Facteurs de pianos N.D. De Nazareth 28 3   Alm. Gén. 1847, p.276
1847       et Meslay 21bis     Alm. Gén. 1847, p.276
1847 SYSTERMANS FRERES Musique N.D. De Nazareth 29 3   Alm. Gén. 1847, p.311
1847 SYSTERMANS Jeune prof. Piano et compositeur Bd Poissonnière 8 10   Alm. Gén. 1847, p.591
1847 SYSTERMANS ??   Pré Saint-Gervais     Alm. Gén. 1847, p.1242
1848 SYSTERMANS Jeune Fabricant de pianos Bd Poissonnière 8 10   Alm. Gén. 1848, p.CCXIII
1848 SYSTERMANS Aîné Fabricant de pianos BD Saint-Martin 41     Alm. Gén. 1848, p.301
1848 SYSTERMANS Jeune Fabricant de pianos Bd Poissonnière 8 10   Alm. Gén. 1848, p.301
1848 SYSTERMANS ? Fab. De pianos Ecuries d'Artois 7   Alm. Gén. 1848, p.301
1849 SYSTERMANS AINE = FRANCOIS Fabricant de pianos Bd Saint-Martin 47     Alm. Gén. 1849:p.293
1849 SYSTERMANS AINE = FRANCOIS   Bd Saint-Martin 47     Alm. Gén. 1849, p.496
1849 SYSTERMANS  JEUNE = Jean-Philippe   Bd Poissonnière 20 10   Alm. Gén. 1849:p.496
1849 SYSTERMANS  ?   rue Ecuries d'Artois 3   ni prénom ni raison sociale Alm. Gén. 1849:p.293,496
1849 SYSTERMANS  JEUNE = Jean-Philippe facteur pianos Bd Poissonnière 20 10   Alm. Gén. 1849:p.293
1849 SYSTERMANS CHARLES GUSTAVE NAISSANCE Pré Saint-Gervais   Fils de François  
1850 SYSTERMANS AINE = FRANCOIS Facteurs de pianos Bd Saint-Martin 47 3   Alm. Gén. 1850, p.612
1850       et Meslay 52     Alm. Gén. 1850, p.612
1850 SYSTERMANS  JEUNE = Jean-Philippe facteur pianos Bd Poissonnière 20 10   Alm. Gén. 1850, p.612
1850 SYSTERMANS  ? fabricant pianos Réforme 3 7 ex- Ecuries d'Artois Alm. Gén. 1850, p.1148
1850 SYSTERMANS  ? facteurs de pianos Réforme 5 7 ancienne Ecuries d'Artois  
1850 SYSTERMANS AINE = FRANCOIS Fabricant de pianos Bd Saint-Martin 47     Alm. Gén. 1850, p.379
1850 SYSTERMANS  JEUNE = Jean-Philippe Fabricant de pianos Bd Poissonnière 20 10   Alm. Gén. 1850, p.379
1850 SYSTERMANS  ? facteurs de pianos Réforme 5 7 ancienne Ecuries d'Artois Alm. Gén. 1850, p.379
1850 SYSTERMANS P.  = Jean Philippe = Jeune Facteur, locations… Fontaine-au-Roi 17 et 21 11 source 1850; effet <1850  
1851 SYSTERMANS AINE   Bd St. Martin 57 3 Auteur: Guillaume  d'Ax. Conseiller pianiste
1851 SYSTERMANS JEUNE   Bd Poissonnière 20 10   Conseiller pianiste
1855 SYSTERMANS AINE   Bd St. Martin 57 3   Annuaire musical,20 et 40
1855 SYSTERMANS JEUNE   Bd Poissonnière 20 10   Annuaire musical 40
1859 SYSTERMANS AINE Fabricant pianos rue Meslay 48 3   Annu. alm. com. 1859/449
1859 SYSTERMANS JEUNE Facteur de pianos Bd Poissonnière 20 3   Annu. alm. com. 1859/449
1859 SYSTERMANS  HILAIRE ALEXANDRE fab. Pianos r. Saint-Martin 345 (dom?) 6 mariage x DUMANS La Presse,5/10/859 p.3
1859 SYSTERMANS ? Facteur Pré St. Gervais   d'après adresse ? Annu. alm. com. 1859/1255
1859 SYSTERMANS HILAIRE ALEXANDRE Facteur Château d'eau 28 ? 10 Neveu de Jean Philippe  
1859 PETITCLERC Ch  &   A. SYSTERMANS Fabricant Fbg Poissonnière 75      
1861 SYSTERMANS AINE Fabricant rue Meslay 48 3   Annu. alm. com.1861 p.504
  SYSTERMANS JEUNE Facteur Bd Poissonnière 62 2    
1860 SYSTERMANS JEUNE Facteur Bd Poissonnière 20 2    
1862 SYSTERMANS JEUNE Fabricant Bd Poissonnière 20 2    
1862 SYSTERMANS AINE Fabricant rue Meslay 48 3   Annu. alm. com.1861 p.504
               
DATES NOM Prénom PROFESSION ADRESSE Arrdt    
1862 PETITCLERC    Facteur Fbg Poissonnière 74 10    
  & A. SYSTERMANS "A." = qui?          
1863 SYSTERMANS JEUNE Fabricant, facteur  Fbg Poisson. 62 10 face 15 r. Chateau d'eau  Annu.spécial artistes.mus. 
1863 SYSTERMANS AINE Facteur de pianos rue Meslay 48 3   Annu.spécial artistes.mus. 
1864 SYSTERMANS FRANCOIS DECES rue Ecuries 226 20°    
1865 SYSTERMANS LOUIS PHILIPPE Fabricant rue Meslay 48 3 à son mariage  
1865 SYSTERMANS Louis Philippe fabricant, mariage x Delavier Meslay 48     Indic. Mar, 16-25/11/1865
1870 SYSTERMANS Alfred Employé rue Château d'eau 48 10 fils de qui?  
1870 SYSTERMANS LEON LOUIS Ouvrier en pianos, ébéniste r. Belleville Paris      
  SYSTERMANS   séparation de corps en 1885        
1871 SYSTERMANS LEON LOUIS Ébéniste r. Paris Belleville      
1871 SYSTERMANS CHARLES GUSTAVE Sertisseur Pré Saint-Gervais      
1871-1872 SYSTERMANS HERMANN Facteur et prof de piano Château d'eau 28 10 fils de qui ??  
1871-1872 SYSTERMANS FILS AINE (=L. Philippe) Fabricant rue Meslay 48 3 a repris l'affaire de François  
1872 Petitclerc cessation paiement Fabricant rue Gaillon 17   27/02/1872 Courrier des hôtels  et de commerce
1873 SYSTERMANS FILS AINE (Louis Philippe) FAILLITE jugement 14/3/1873 rue Meslay 48 3 aîné par rapport à Ch. Gustave? Le Pays, 17/03/1873, NP
      Fabricant et marchand musique        
1874 PETITCLERC Ch. & Cie formation société 15 ans facr. Pianos rue Gaillon 17     Arch. comm. 21/12/1874 p.14
1874 SYSTERMANS CHARLES GUSTAVE Sertisseur. Facteur Bd St. Martin 41 3    
1874 SYSTERMANS LEON LOUIS Ouvrier en pianos Passage Montenegro 3    
1875 SYSTERMANS AINE & Cie Form.  Société 10 ans pianos occasion Fbg Poissonnière 4  10 26/12/1875. Cie = qui? Arch. Commerc. 9/9/1875
1876 SYSTERMANS FILS AINE (=L. Philippe) Fabricant rue Meslay 48 3    
1876 SYSTERMANS HILAIRE ALEXANDRE DECES Fbg St. Martin 263 10    
1876 SYSTERMANS HERMANN Facteur et prof de piano Château d'eau 28 10    
1877 SYSTERMANS & Bouillon Dissol.  Bouillon-Systermans pianos occasion Fbg Poisssonnière 4 10 Dissolution société J.O. 5/03/1877, p.1701
1878 SYSTERMANS JEAN PHILIPPE DECES à 85 ans        
1878 SYSTERMANS Fils Aîné  et Cie fabricant  Fbg Poisssonnière 4 10    
1878 Systermans Mme fils aîné née Delavier séparée de biens d'avec son mari Fbg Poisssonnière 4 10 Jugement 11/07/1878 Arch. Comm. 18/07/1878/915
1878 SYSTERMANS Systermans-Delavier LP FAILLITE. Fabricant Fbg Poisssonnière 4 10 30/08/18787 Dictionnaire faillites 1878/100
      Insuffisances et unions Fbg Poisssonnière 4 10 18/10/1878  
1878 SYSTERMANS "sa femme" (L.P.??) acquéreur fonds commerce Fbg Poisssonnière 4 10 vendeur Systermans  
1882 Systermans Léonard à Paris piano 1790 5 oct, acajou, filets bois pieds cannelés fuseau   Mém. Acad. Vaucluse 1882
1883 Systermans Hermann Professeur de piano r. Château d'eau 28 10   Annu. alm. commerce
1880-1884 SYSTERMANS Fils aîné et Cie Pianos d'occasion Bd Poisssonnière 4 2 "Cie" = Delavier?   
1880-1884 SYSTERMANS HERMANN Facteur et prof de piano Château d'eau 28 10   Annu. alm. commerce
1887 Systermans Fils Aîné et Cie Facteur de pianos Fbg Poissonnière 4 10 Clôture opération faililte J.O.30/04/1887
  Systermans Fils Aîné et Cie faillite Facteur de pianos Fbg Poissonnière 4 10 déclar. faillites du 25/02/1887 L'Intransideant 2/3/1887
  Systermans Fils Aîné et Cie faillite Facteur de pianos Fbg Poissonnière 4 10 Tr. Com. Déc.faillites 25/2/87 Le Radical 1/3/1887 p4
1888 SUSTERMANS Michel Armand Professeur de piano     Palmes académiques Bull. ad. instruction pub. 1888
1893 SYSTERMANS HERMANN Organiste temple Ste Marie (Marais) Château d'eau 28 10 A-t-il pris le relais de  
à 1897   d'après son adresse Pourrait être issu famille "Armand"      Michel Armand?  
1896 SYSTERMANS A.   Facteur, Locations Fbg Poissonnière 6 10 (=Amélie=Marie Eulalie)). revue Hebdomad. 20/6/96
               
DATES NOM

Prénom

PROFESSION

ADRESSE Arrdt    
1897 SYSTERMANS Amélie fille de L.Philippe Vendeur Fonds Facteurs de pinaos Fbg Poissonnière 6 10 Fonds de "A." et L. Philippe  
  SYSTERMANS Jeanne fille de L.Phil. Acquéreur Fonds Facteurs de pianos Fbg Poissonnière 6 10 Arch.Com., 20/10/1897  
1902 SYSTERMANS LOUIS PHILIPPE DECES. Facteur Fbg Poissonnière 6 10    
1907 SYSTERMANS derniers enregistrements   Fbg Poissonnière 36 10 An.COM. 1907/2, 2495  
1907 SYSTERMANS ? Alfred Edmond? Papetier r. de Belleville 287   An.COM. 1907/2, 235 fils de Louis Paul Armand
1907 SYSTERMANS  C. (=Charles ?) pianos et domicile Fbg Poissonnière 36 10 An.COM. 1907/2, 616  
1909 SYSTERMANS  ? Alfred Edmond? papeterie r. de Belleville 287   Annu. Com. Didot Bottin  p.2647
1914 SYSTERMANS    Pas d'enregistrements au Fbg Poissonnière 36 10 Ann. Commerciales  
1917 SYSTERMANS Charles Gustave Décès Bd Richard Lenoir 54 11 Filae  
               

TROIS GENERATIONS DE FACTEURS - FABRICANTS

         
1 Systermans Jean Léonard   1783 - 1821        
2 Systermans Frères   1821 - 1841        
  Systermans Aîné (Fr.)   1821 - 1864        
  Systermans Jeune (J.P.)   1841 - 1888        
  Petitclerc & A. Systermans 1859 - 1877        
  Systermans Leon Louis   1870 - ca. 1888        
  Sytermans Hilaire Alex.   1859 - 1876        
  Systermans Charles Gust.   1871 - ca. 1910 décédé en 1917      
  Systermans Hermann   1871 - >1893        
3 Systermans Fils Aîné (L.P.)  1878 - 1896 décédé en 1902      
  Systermans et Cie    1875 - 1896?        
4 Systermans Amélie   1888 - 1897        
  Systermans Jeanne   1897 - ? 1907