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ROGEZ Charlemagne Emmanuel
à Paris (°1834)

1836

Piano droit-secrétaire, pianos carrés, pianinos en 1836

1838

Brevet de 1838 : "BREVET D'INVENTION DE CINQ ANS en date du 23 juin 1838, Au sieur ROGER (Charlemagne-Emmanuel), à Paris, Pour un clavier tournant.

L'exiguïté des dimensions données, depuis quelques années, par les architectes, aux appartements a produit l'invention des pianos droits, dont le succès mérité prouve l'incontestable utilité. Toutefois, malgré le peu d'espace qu'occupent ces instruments, beaucoup d'appartements modernes ne peuvent les admettre sans encombrement, et cependant un piano est aujourd'hui considéré comme un meuble aussi essentiel qu'une commode ou un secrétaire ; c'est pour en permettre le placement dans toutes les localités, quelque petites qu'elles soient, que j'ai imaginé des dispositions nouvelles.

Le principal inconvénient du piano droit, sous les rapports que je viens de signaler, résulte de la saillie que fait le clavier en avant du corps de l'instrument : c'est cette saillie que j'ai eu pour but de supprimer dans les nouvelles dispositions que j'ai imaginées et que je vais décrire, et c'est cette suppression que je regarde comme le principe fondamental de mon invention.

Pl. 1 1°. La figure 1" représente une élévation latérale du piano droit à clavier tournant lorsque l'instrument est ouvert.

La seule inspection des dessins suffit pour démontrer que le principe de mon invention consiste à donner à l'ensemble du clavier un mouvement de bascule qui donne aux touches une position verticale lorsque l'instrument est fermé, et une position horizontale lorsqu'il est ouvert.

Je vais maintenant entrer dans quelques détails sur les dispositions qui m'ont paru permettre l'application à la fois la plus commode et la plus simple de ce principe.

Le clavier, construit à la manière ordinaire, repose sur une forte pièce de bois a c d, régnant dans toute la longueur du piano, comprise entre ses parois latérales; cette pièce a c d doit être exécutée avec des matériaux qui présentent beaucoup de roideur et qui ne soient pas susceptibles de se voiler sous les influences atmosphériques.

Elle est mobile sur deux tourillons M, placés à ses deux extrémités et qui se logent dans un trou pratiqué dans la pièce de métal N, encastrée elle-même dans les parois latérales de l'instrument.

Deux forts taquets e f g h, solidement fixés à ces mêmes parois latérales, limitent la descente de la pièce a c d et maintiennent le clavier dans la position horizontale lorsque l'instrument est ouvert; la partie c d de la pièce a c d venant buter contre ces taquets, où elle est convenablement appliquée par le poids de la partie a, qui est beaucoup plus grand que celui de la partie cd.

Les mêmes taquets e f g h servent d'appui aux deux parois latérales i j k l du cadre qui renferme le mécanisme des marteaux, et la position ainsi que l'épaisseur de ces taquets sont telles que, lorsque la partie c d de la pièce a c d vient buter contre le dessous des taquets, les extrémités des touches sont en contact avec les pièces o, point de départ de l'échappement des marteaux.

Je me dispenserai de décrire les autres parties des figures, parce qu'elles existent dans tous les pianos droits et qu'elles ne sont représentées ici que pour mieux faire comprendre l'ensemble de l'instrument, ensemble dans lequel je ne réclame, comme ma propriété, que l'application au clavier d'un mouvement de bascule, au moyen duquel, lorsqu'on ferme l'instrument, on fait disparaître la saillie qui, dans les instruments du même genre, en augmente le volume.

Pour diminuer encore le volume de mon instrument, j'ai dû rechercher aussi un système de barrage plus étroit, qui, sous le rapport de la solidité, offre toutes les garanties désirables." Description des machines et procedes specifies dans les brevets d'invention, 1843, p. 146

1839

"BREVET D'INVENTION ET DE PERFECTIONNEMENT. - ROGEZ, FABRICANT DE PIANOS - DES MAISONS ROYALES, RUE JACOB, 31, est breveté pour un clavier mobile d'une construction aussi ingénieuse que solide, et qui, se relevant potir produire la fermeture de l'instrument, ne donne à un piano droit que quelques pouces d'épaisseur.

M. Rogez s'est en outre acquis une réputation méritée par la bonne exécution de ses instrumens. ( Extrait du Rapport du jury, Moniteur du 5 août 1839.) 

Tous les pianos de M. Rogez sont à sommier prolongé et ont les chevilles à gauche.

Cette distribution rend la corde plus courte et assure une très grande durée à l'accord. La barre qui sépare le clavier d'avec la table d'harmonie est faite de deux pièces, une mobile et l'autre immobile.

Cette dernière est en chêne, d'une forie dimension; elle va d'un bout à l'autre du piano, et empêche que l'énorme tirage des cordes ne courbe l'instrument qui, du reste, est garanti par ce facteur pendant deux ans, contre tout accident qui proviendrait de son fait."  La France théâtrale : journal des intérêts artistiques et littéraires, 04/01/1846, p. 4 (gallica.bnf.fr)

1848

Brevet de 31 juillet 1848, au sieur Rogez, à Paris. Pour des perfectionnements aux pianos. - L'objet principal de ce brevet est l'application que l'inventeur fait du caoutchouc dans la confection des quelques parties du piano, comme les ressorts, les étouffoirs. C'est décrit dans le brevet, et dans un certificat d'addition en date du 30 juillet 1849. Description des machines et procédés pour lesquels des brevets, Volume 13, p. 342  Voyez aussi VAN GILS avec son invention de caoutchouc.

1849

Brevet de 1849 : "551° Le certificat d'addition dont la demande a été déposée, le 30 juillet 1849, au secrétariat de la préfecture du département de la Seine, par le sieur Rogez, aîné (Charlemagne-Emmanuel) représenté par le sieur Reynaud, à Paris rue Bleue, n° 6, et se rattachant au brevet d invention de quinze ans pris, le 31 juillet 1848, pour des perfectionnements dans la fabrication des pianos." Bulletin des lois de la République française, 01/1851, p. 340 (gallica.bnf.fr)

1854

Brevet de 1854 : "Nous ne pouvons nous dispenser d'entretenir nos lecteurs d'une amélioration introduite dans la fabrication des pianos, par M. Rogez, rue de Seine, n° 52.

M. Rogez n'a pas seulement cherché à donner à ses pianos une belle qualité de son et une forme gracieuse, il a réussi à les garantir de toute détérioration en augmentant leur soliité.

Tous sont à sommier prolongé; les chevilles sont à gauche, implantées dans une pièce de bois plaquée en cuivre; les pointes qui tiennent les cordes sont placées de même, de sorte que les cordes ne peuvent céder, qu'elles sont plus courtes et qu'elles tiennent plus long-temps l'accord.

La barre qui sépare le clavier de la table d'harmonie est comosée de deux pièces : l'une est mobile et se déplace pour es réparations nécessaires; l'autre est fixe, en chêne, de forte dimension; elle va d'un bout à l'autre du piano, em† que le tirage des cordes ne courbe l'instrument, et en ie toutes les parties.

Une autre amélioration, qui non-seulement garantit encore la durée du piano, mais qui en outre le rend doux, égal au toucher, et permet ainsi à un bon exécutant de faire parler les notes suivant le sentiment du morceau qu'il joue, c'est la suppression des ressorts qu'on adaptait aux etouffoirs.

Ils sont remplacés par le poids des tiges, qui sont en cuivre et qui pressent également sans varier jamais, quelle que soit la hauteur à laquelle la percussion du marteau puisse les porter." Le Ménestrel, 30/11/1854, p. 10

Pour voir le brevet original
voyez le site
INPI (13)

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Pour les références voyez la page
pianos français 1830 - 1839


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