home |
Facteurs de pianos en France
Ignace PLEYEL
à Paris
(°1807)
PLEYEL
Dans ce dernier Concert il s'est servi d'un Piano de nouvelle mécanique de MM. Erard frères; cet instrument ne valait rien y la basse était diffuse y le dessus sec, le son en général faible et de peu d'effet. MM. Erard sont loin de la perfection que la renommée leur prête ; on remarque avec justice que leurs instrumens n'ont rien gagné depuis 20 ans qu'ils travaillent : la raison en est simple, n'ayant pas de concurrens leur vente était certaine ils ne s'occupaient pas d'améliorer 5 mais rétablissement de M. Frendenthaler et celui de M. Pleyel, paraît les stimuler. Ces deux fabricants travaillent sans cesse à améliorer 5 il est déjà sorti de leurs ateliers des instrumens excellens et tels qu'on n'en a pas vus encore chez MM. Erard. M. Pleyel, comme nous l'avons déjà dit, a fait des Piano renfermant un Tambourin qui produit un effet très-agréable. Ce Musicien célèbre se livre entièrement à sa nouvelle fabrique ; il invente, il essaie continuellement. On voit avec plaisir une noble émulation s'établir dans ces trois ateliers, on en conçoit tin espoir flateur pour l'art et l'honneur national. Pourquoi les français ne parviendraient-ils pas dans cette branche d'insdustrie au même degré que les anglais? K. A." Tablettes de Polymnie, 03/1810, p. 12-13 (Gallica)
In Paris, we have lately pianos, the frame-work of which is formed of cast-iron. The instruments have been brought to such perfection by MM. Pleyel and Co. that not only do they rival, but in many particulars surpass, the best English instruments. The solidity of the frame-work is so great, that they seldom get out of tune; and the sound-board, relieved from those enormous pieces of wood with which it was formerly cumbered, in order to resist the strain, possesses much more elasticity, and seconds the vibration of the strings much better. The tone of these instruments is wonderful, both in power and mellowness; and the mechanism is so perfect, that it admits of the most delicate as well as the strongest touch. Indeed, we have no doubt that, when they are known, they will put an end to the importation of foreign pianos. MM. Pleyel have also just obtained a patent for square pianos, with single strings." The Gentleman's Magazine, Volume 96, Volume 140, 1826, p. 541
acquisition par S. A. R le duc d'Orléans
Les plus modernes pianos de Pleyel ornèrent mes salons
Les plus modernes pianos de Pleyel ornèrent mes salons. L'élégance de ma mise répondit à celle de mes appartemens: toutes mes broderies sortaient des magasins de Minette; mes chapeaux appartenaient à l'école d'Herbault ; madame Huchet avait coupé toutes mes robes; Edouard, alors le plus renommé des coiffeurs, dirigeait l'arranpeinent de ma chevelure ; et les parfums de Lubin répandaient leurs suaves émanations dans mon cabinet de toilette. [...]" Mémoires authentiques d'une sage-femme, par Mme Alexandrine Jullemier. Edition 2, Volume 1, 1835 (Gallica)
Peau de lapin
J'ai désiré savoir de M. Pleyel le motif qui le déterminait à donner une préférence si marquée à la peau du lapin. Il m'a répondu que la texture de ce cuir recouvert d'une couche mince de celui de chamois faisait mieux vibrer et plus agréablement les cordes de ses pianos que tous ceux dont il s'était servi précédemment." Bulletin de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, 1836, p. 318-319
Das Pianino (Piano au-dessous)
Der Ton ist deshalb natürlich weit schwächer, als bei anderen Instrumenten, besonders im Basse, jedoch weich und wohlklingend, vorzüglich in der Höhe. Sein Aeußeres nimmt wenig Raum ein, und ist gefällig. Als Concertinstrument ist es nicht wohl zu gebrauchen; am schicklichsten eignet es sich zur Begleitung des Gesanges, und dies mag wohl der Grund seyn, warum es bis jetzt weder Eingang beim Publikum, noch Nachahmung bei den Instrumentenmachern fand." Abhandlung über Klavier-Saiten-Instrumente, insonderheit der Forte-Pianos ..., 1836, p. 15
Placage de la table d'harmonie
La seule idée qui lui appartienne dans ses pianos, c'est celle du placage de la table d'harmonie. Cette application a pour but d'empêcher la table de se fendre et de gercer; mais le collage nuit à la vibration des fibres du bois d'Italie." Solution de toutes les difficultés de l'étude : enseignement Buessard. Volume 7, 1837-1839, p. 208 (Gallica)
Le moelleux et la rondeur des sons
Cinquante ou soixante facteurs, dont l'espace ne nous permet pas de citer les noms, à Paris et dans quelques villes de départements, ensemble 2,000 Total 4,000 - On n'attend pas sans doute de nous que nous signalions ici les qualités qui distinguent les instruments sortis de ces divers ateliers, ou celles qui leur manquent; nous nous bornerons à trois ou quatre noms que le public a depuis longtemps mis hors de ligne. [...] Les pianos de Pleyel, en général, se feront remarquer par le moelleux et la rondeur des sons, par la précision du mécanisme et par l'égalité des marteaux; c'est en cela qu'excelle ce facteur, habile pianiste lui-même, et qui fait tourner au profit de son industrie les connaissances qu'il a acquises par ses études d'artiste. Si ses pianos pouvaient réunir à leurs qualités spéciales la force de ceux d'Erard et la vibration de ceux de Pape, ils atteindraient cette perfection à laquelle chacun vise, mais qu'aucun facteur jusqu'à présent, suivant nous, n'a pu encore parvenir à atteindre." Pélopidas - Picard, 1838, p. 484-485
Changement de domicile
Au nombre des arts utiles dans lesquels notre supériorité ne peut être contestée, nous placerons la fabrication des pianos et nous ferons mention particulièrement des progrès que M. Pleyel a fait faire à cette industrie. Les nouveaux salons, que cette maison vient d'ajouter à ses ateliers de la rue Rochechouart, présentent un ensemble complet on voudra souvent les visiter et l'on aura peine à les quitter sans avoir fait un choix parmi les remarquables produits de cette manufacture." La Presse, 25/04/1839, p. 4 (Gallica)
A cette occasion, l'élite des amateurs, Mmes Desparre, Dubignon et de Montgenet; MM. de Bordesoulle et de Bouteillier, s'étaient réunis pour donner un concert, qui se composait de morceaux d'élite qui ont été rendus avec la plus admirable perfection. MM. de Bériot, Osborne, etc., Alexis Dupont ont puissamment contribué à l'éclat de cette soirée, qui avait rassemblé dans les magnifiques salons de MM. Pleyel, la société la plus élégante et la mieux choisie." La Presse, 28/05/1839, p. 3 (Gallica)
Elle conserve toujours son dépôt de la maison de location, boulevard Montmartre, n° 18." Le journal de Toulouse, 08/08/1839 et Journal du Loiret, 07/09/1839, p. 3 (Aurelia.Orléans.fr) et Gazette des Tribunaux, 04/06/1839, p. 4 (data.decalog.net) et Journal de La Haye, 11/08/1839, p. 1 (delpher.nl)
Duchesse D'Orléans
Ce piano avait été joué par M. Kalkbrenner. Le duc d'Orléaus a aussi examiné avec attention le nouveau mécanisme de MM. Lepère et Roller et Blanchet à l'aide duquel l'on peut accorder le piano sans le secours de l'oreille, et que M. Pleyel vient d'adapter à un de ses instruments." Revue et gazette musicale de Paris, Volume 6, 1839, p. 215
On nous a permis, avec la plus extrême obligeance, d'en essayer plusieurs,
et il n'en est pas un qui, par nous interrogé, n'ait justifié, par la pureté
et la largeur des sons, les eloges que tant de fois nous avions entendus
faire de la fabrication de M. Pleyel, par les artistes les plus capables de
l'apprécier. Ceux sur lesquels nos doigts se sont promenés, n'ont pas accusé une note qui ne fût harmonieuse et vibrante, pas un accent qui ne fût sonore et brillant. Passant ensuite de ces pianos, qu'on pourrait au besoin placer dans une chambre à coucher, tant les proportions en sont heureusement réduites, à ceux qui, par leurs dimensions développées, sont destinés aux plus astes salons, nos essais ont eu le même résultat; ces pianos ont une incroyable puissance de sons, sans que la mélodie cesse d'être d'une ravissante perfection; les basses et les dessus marchent ensemble, d'accord et sans disparate :
enfin, il ne sort de ces beaux instruments qu'un son plein,
vigoureux retentissant, qui produit un effet merveilleux, et leurs touches
moelleuses ne sont jamais rebelles à la main qui légèrement les presse. Il est impossible de trouver plus d'harmonie, plus de suavité, plus de délicatesse que dans les dessus de ceux qui nous ont été ouverts.
Les tons de ces instruments sont ordinairement secs et criards, c'est leur
commun défaut, mais ce défaut, M. Pleyel l'a fait disparraître entièrement de ses
pianinos, dont les cordes dociles répondent toujours avec une admirable
douceur, avec une invariable précision aux exiges de l'oreille et du doigt. C'est à bon droit qu'ils ont reçu le titre de facteurs du roi; il n'est pas usurpé." Le Furet des salons : journal du monde élégant, de l'industrie et des théâtres, 03/11/1839, p. 3 (Gallica)
Par d'ingénieuses améliorations, Pleyel sut donner au piano à queue une qualité de son douce et moelleuse, et surtout un toucher très facile ; c'est aux beaux travaux, au talent incontestable de cet habile facteur, que la France dût la vulgarisation et l'usage général de cet instrument." Revue étrangére de la littr̄ature, des sciences et des arts, 1841, p. 554
La séparation de Camille Pleyel La Belgique judiciaire: gazette des tribunaux belges et étrangers, 1842 , p. 178
Aujourd'hui la dame Pleyel assigne son mari devant le Tribunal civil de Bruxelles et conclut, par l'organe de Mc Sanfourche Lapoiie, son avocat, à ce qu'en vertu de l'art. 510 du C. civ., le Tribunal prononce le divorce entre elle et M. Pleyel qui refuse de faire cesser la séparation de corps. M. Pleyel a déclaré formellement se refuser à reprendre son épouse, ainsi qu'il résulte d'une conclusion lue à l'audience par Mc Davignon, avocat du barreau de Liège. Ce procès présente une question délicate sur laquelle M. Laporte s'est particulièrement étendu. Il s'agit de décider avant tout si les Tribunaux belges sont compétens pour connaître de la demande formée par Mme Pleyel. M. Pleyel est Français : Mme. Pleyel, née Belge, est devenue Française par son mariage : le jugement de séparation émane du Tribunal de Paris, et le divorce est supprimé eu France depuis 1816. Nous tiendrons nos lecteurs au courant de la décision." La Belgique judiciaire: gazette des tribunaux belges et étrangers, 1842, p. 121
Le roi, la reine et les princes
Au moment de leur arrivée, M. Pleyel se trouvait seul devant un admirable piano qui, par un mécanisme nouveau, double la percussion sonore, et, par un heureux à propos, il a joué l'air du Déserteur quand le roi passait. La reine et le roi sont montés sur l'estrade et se sont assis a côté de l'exécutant. Louis-Philippe a connu particulièrement le père de M. Camille Pleyel. Il s'est souvenu d'un air qu'il avait entendu il y a cinquante ans; il s'est mis à le fredonner à M. Pleyel, et l'a prié de lui exécuter la composition de son père. Le roi, après avoir écouté avec un plaisir infini les deux morceaux joués de la manière la plus distinguée par M. Pleyel, lui a dit : Je vous félicite de votre invention, c'est un prodigieux développement que vous avez donné à vos instruments. Puis Sa Majesté s'est entretenue longuement avec l'excellent et honorable facteur, des détails de son invention et a vivement appuyé l'importance qu'elle aura pour l'effet du piano dans les grandes salles. Elle a été surtout frappée d'une de ses qualités inappréciables, celle de prolonger les sons. On sait, en effet, que le piano si bien perfectionné aujourd'hui, laissait à désirer, sous le rapport du chant soutenu, ce résultat est complet dans le nouveau piano de M. Pleyel, et il fournira sans aucun doute à nos grands pianistes de nouvelles ressources pour la composition. Le roi et la reine, en quittant M. Pleyel, lui ont réitéré les marques de leur sympathie et les témoignages les plus sincères de leur satisfaction." La France Musicale, 07/01/1844, p. 173 (Gallica)
CAMILLE PLEYEL - NÉCRLOGIE
Il laisse après lui un nom célèbre dans la musique et dans la facture instrumentale. M. Camille Pleyel était né le 18 décembre 1788, et avait eu pour père Ignace Pleyel, musicien compositeur dont les œuvres sont devenues classiques. Il avait commencé, lui aussi, par écrire des ouvrages très-estimables. Jeune encore, il composa des quatuors, des trios, des sonates, un grand nombre de rondos, de fantaisies et nocturnes pour le piano. Il fut l'élève de Dusseck, et ce maître illustre lui transmit tous les secrets de l'art. En 1884, il s'associa à M. Kalkbrenner pour la facture des pianos.
Sous sa direction, cette maison était devenue l'une des plus
importantes de l'Europe. L'an dernier encore il est sorti de ses ateliers
quatorze cents pianos, qui sont allés s'éparpiller dans toutes les parties
du monde. On a vu peu d'hommes aussi généreux, d'un caractère aussi loyal, d'un esprit aussi distingué. Il a vécu dans l'intimité de toutes les illustrations littéraires et musicales de ce siècle.
Rossini l'aimait comme un frère, et quelques jours avant de sortir
de ce monde M. Pleyel recevait du mattre une lettre pleine d'affection qui
lui annonçait sa prochaine arrivée. Cette mort sera une grande douleur pour
Rossini.
Du jour où il
ne revit plus ce poêle aimé du piano, son Ame on deuil s'égara dans une
sombre mysanthropie. Chopin mourut sans fortune, et c'est M. Pleyel qui lui
fit élever un tombeau.
On l'a conduit au Père-Lachaise au milieu d'une douleur profonde, et
après quelques paroles très-touchantes du ministre protestant, un de ses
camarades les plus dévoués, un autre homme de cœur, M. Goubaud, a fait à son
tour, avec l'accent d'une vive émotion, l'éloge de l'ami qui lui fut si
cher. Il a fallu accepter avec résiI gnation ce devoir; car en ce moment de douloureuse angoisse, s'il est consolant et presque glorieux de pouvoir dire devant vous que j'ai été l'ami bien dévoué, bien tendre, de Camille Pleyel, vous ne sauriez, d'un autre côté, croire ce qu'il y a de déchirant dans ces dernières paroles qui ne doivent pas dépasser ce cercle d'affligés et qui de mon cœur, où toutes vos douleurs se réfléchissent, vont chercher ce cœur qui ne bat plus pour nous; c'est que vous tous vous avez connu en lui le travailleur infatigable, l'homme de bien, sans peur et sans reproche, l'industriel ingénieux, le commerçant d'une loyauté chevaleresque; mais il nous a été donné de recevoir dans l'intimité toutes les révélations de cette âme d'élite dans ces épanchements de la vie aimante, le merveilleux artiste, ignoré du plus grand nombre, avait pour nous des mélodies réservées et l'homme de cœur des aspirations si chaleureuses, que nous le quittions toujours charmés et meilleurs. Ainsi initiés à tous les trésors de cette noble et excellente nature, nous avons senti le bienfait de ces amitiés saines et bienfaisantes dont il faut remercier Dieu toute sa vie.
Oui, je vous le jure si l'un de nous se fut senti, dans une des
difficultés de la vie, un moment de défaillance, à la pensée de reparaître
devant Camille, il se fût vaillamment redressé, il eût ressaisi tout son
courage. C'est pour ces secours et ces dons puissants d'âme à âme que nous
vous remercions ici, mon cher Camille, et que nous garderons votre culte
dans la meilleure partie de nos cœurs.
Nécrologie Camille PLEYEL (fr)
Le char funèbre, suivi d'un cortége où se remarquait un grand nombre d'illustrations, a pris ensuite le chemin de Paris, où un second service a été célébré aux Petits-Pères, paroisse du défunt, dont les restes mortels ont été déposés au cimetière du Père-Lachaise dans le caveau de la famille Érard, voisin de la sépulture de Boïeldieu." Revue des beaux-arts : Tribune des artistes : fondée et publiée sous les auspices de la Société libre des beaux-arts, 1855, p. 344 (Gallica)
Nécrologie Camille PLEYEL (eng)
He died in his sixty-seventh year, May 4th, 1855. His father, anxious that he should be an artist, placed him under the classical tuition of Dussek, who made him a pianist of the purest taste, as (it is said) his own compositions show. KALKBRENNER declared that the three pianists with the best gift for improvisation were HUMMEL, CHOPIN and PLEYEL. Few persons (says the Gazette Musicale), except his intimate friends, have had an opportunity to convince themselves of this, “for he possessed that modesty which becomes more and more rare among our most admired pianists.” Associated with his father for some years in the manufacture of pianos, he established in 1825, with Kalkbrenner, the house of Pleyel & Co., which has been highly flourishing during the thirty years that he has been at the head of it. He saw the importance of uniting the artist with the mechanic in such a manufacture, and for some years past has associated with himself M. AUGUSTE Wolf F, “who seems the natural heir of the artist and the great mechanic, so well known för his love of fine instruments as indispensable to the interpretation of the fine works of the great masters of the art.” His pianos received the gold medal at the Expositions of 1827, 34, '39 and '44. He was named a member of the Legion of Honor in 1834, and in 1849 was excluded from the competition “as having already reached the apogee of merit in the construction of pianos of all kinds.” The house of Pleyel sends out from 1,400 to 1,500 pianos annually and employs about 350 workmen." Dwight's Journal of Music, a Paper of Art and Literature, 09/06/1855, p. 76
SAC D'ARGENT
Il a accordé à M. Benoît, peu fortuné, la faculté de cultiver sur ce terrain des légumes pour son usage. Hier, en remuant la terre, M. Benoît a mis à découvert un sac de cuir rempli de lingots d'argent. Personne ne l'avait vu, et il eût pu aisément s'approprier, ce petit trésor, mais il s'empressa d'aller le déposer chez le commissaire de police. On a lieu de supposer, ajoute le Droit, que ces lingots ont été enfouis là par des voleurs. On sait, en effet, que, par eux-mêmes ou par les recéleurs, les objets d'or ou d'argent qu'ils dérobent sont immédiatement jetés au creuset et transformés en lingots." La Presse, 20/07/1856, p. 3 (Gallica)
FRAUDE
Tous ceux qui l'ont connu savent avec quel désintéressement et quelle ardeur il poursuivit et réalisa les progrès les plus importants, les applications les plus heureuses.
Sa mort prématurée a laissé d'ineffaçables regrets dans le cœur de ses
nombreux amis et de cette population d'ouvriers intelligents qui
s'étaient formés sous sa direction et dont il était le père.
L'Exposition universelle a mis en évidence les derniers travaux de cet
homme de talent, dont l'esprit inventif, l'imagination pleine d'activité
et de sève pouvaient rendre encore tant de services au monde musical La fabrication des pianos y est dirigée par M. Wolf, artiste d'un grand mérite, que Camille Pleyel honorait de son amitié, et qui continue dignement l'oeuvre du maître." Annuaire musical : institut, conservatoires, théâtres lyriques, associations des artistes musiciens, sociétés de concerts..., 1857, p. 199 (Gallica)
LE BOIS UTILISÉ
Environ 300,000 pièces diverses de chêne ; 90,000 de hètre ; 60,000 de sapin ; 25,000 de tilleul ; 60,000 d'acajou; 130,000 de palissandre ; Et les autres bois: poirier, cormier, cèdre et faux cèdre, en même proportion. Cette maison, dont la fondation remonte à 1807, entre actuellement pour un cinquième dans la fabrication totale des pianos, en France. Une anecdote il y a dix ans, je crois, M. Wolff, voulant mettre en valeur des terrains considérables contigus à sa fabrique, demanda l'autorisation d'y percer une rue.
La permission se fit
attendre assez longtemps; quand elle arriva, les terrains, couverts
d'ateliers supplémentaires et entièrement clos de murs, suffisaient à
peine aux besoins du travail. C'est deux cents pianos de moins à fabriquer chaque année." PLEYEL, le FIGARO, 22/06/1862 - Un texte sur le bois utilisé par Pleyel sur la page PLEYEL Expositions entre 1855-87, voir Expo Londres de 1862.
Nouveau pianos à queue à cordes croisées
L'idée féconde de Gottlob Schrœter nous a conduits en un siècle, à travers mille tâtonnements, aux magnifiques instruments des Erard, des Pleyel, des Herz, des Broadwood, des Steinway, des Chickering, élargissant à l'infini, sur son chemin, le champ de la fantaisie et donnant des ailes à l'imagination. Les colonnes d'Hercule sont-elles donc posées ? Hier, elles paraissaient l'être; aujourd'hui, voici un progrès nouveau; et qui sait ce que l'avenir nous réserve encore? Qui peut dire ce que trouvera un jour quelque ingénieux chercheur, pour parer à des inconvénients auxquels nous nous sommes habitués, ou que nous ne soupçon nons même pas ? Il est si loin de nous déjà, ce pauvre forte-piano dont l'apparition mit Londres en émoi en 1767, lequel, au dire des gens entendus, ne parviendrait jamais à détrôner le majestueux clavecin, et dont la mode devait passer, absolument comme celle de Racine et aussi du café ! Le système des cordes croisées, dans lequel les grosses cordes filées passent par-dessus celles du médium, en les coupant à angle très-ouvert, est d'origine russe; mais il est surtout connu par les applications qu'en ont faites les facteurs américains Steinway et, Cie, de New-York. En le mettant en œuvre à son tour, la maison Pleyel ne prétend donc pas avoir innové; mais comme il faut que les esprits d'élite se distinguent toujours par quelque chose de personnel, même dans leurs emprunts, ce principe du croisement, imaginé pour renforcer la sonorité par la réunion de la plus grande somme d'harmoniques possible, mais qui avait laissé subsister, comme on put le constater lors de l'Exposition universelle de 1867, une certaine confusion dans la résonnance des sons graves, — ce principe du croisement vient de regagner tous ses avantages par le simple déplacement du point de correspondance des nœuds de vibration, qui rend au son sa netteté en l'empêchant d'être sollicité par d'autres harmoniques que par les siens. Nous ne serions pas surpris que les belles découvertes acoustiques et physiologiques de Helmholtz eussent quelque part^dans ce résultat. En somme, il ressort de l'audition et de l'examen des nouveaux instruments que les basses et le médium ont gagné en intensité sans perdre en clarté; le son Pleyel reste ce qu'il était, plein de distinction, de rondeur, de moelleux, se modifiant merveilleusement sous la main; il est seulement devenu plus accentué et plus incisif.
Le système des cordes
croisées ne parait guère praticable pour les pianos droits; quant aux pianos
carrés, qui sont aux États-Unis l'article courant, ils sont absolument
délaissés en France. On s'est donc borné, provisoirement du moins, aux
pianos à queue."
Revue et gazette musicale de Paris, Volume 37, 1870, p. 36
1873
Plusieurs fois par semaine, de véritables concerts, gratuitement offerts par d'excellents artistes, attirent la foule autour de ces magnifiques instruments. Non-seulement ils n'ont rien perdu des qualités délicates et fines des anciens pianos Pleyel que Chopin préférait à tous les autres, mais une disposition nouvelle des chevalets et des cordes leur à donné une incontarable puissance sonore. Les facteurs français, décidément, ont su égaler la force des pianos américains sans sacrifier ce charme indéfinissable qui manque trop souvent aux produits de manufacture étrangère." Journal officiel de la République, 28/07/1873, p. 5101 (Gallica)
Camille Pleyel se livra d abord avec une ardeur et une patience infatigables à la' recherche des lois qui assurent aux pianos toutes les qualités qu'on exige aujourd'hui de cet instrument. Au milieu de ses travaux et de ses innombrables expériences, il est un principe dont il ne s'est jamais écarté et dont il n 'a jamais voulu se départir, c'est celui de l'échappement simple. « Sa conviction profonde, dit M. Georges Kastner, puisée dans les études qu'il avait faites comme pianiste (Camille Pleyel mourut il Paris, le 4 mai 1855, à l'âge de soixante-trois ans.Il avait fait ses études musicales sous la direction de son père et reçu les conseils de Dussek pour le piano.), a toujours été que la main doit être en communication aussi immédiate que possible avec la corde, et que l'interposition du mécanisme, si ingénieux qu'il soit, n'apporte que bien peu d' avantages en compensation des difficultés qu'il crée à l'artiste dont l'âme veut passer tout entière dans la vibration de son instrument.
Cet échappement simple permettait à Kalkbrenner, ce pianiste si
correct et si énergique, de déployer toute la netteté et la vigueur
de sa magistrale exécution, tandis que Chopin trouvait dans le piano
de Pleyel l'interprète délicat et fidèle auquel il pouvait se lier
avec abandon à toutes les émotions de son jeu tendre et passionné. » Il a voulu donner au jeu de cet échappement simple toute la franchise et toute la netteté possibles; aussi son clavier est-il éminemment favorable à faire ressortir toutes les finesses de l'exécution.
Tout en poursuivant ses travaux sur le mécanisme, Camille Pleyel
portait son active attention sur les autres parties de la
fabrication, et il passa plusieurs années dans l'étude et
l'observation des bois propres à la table d'harmonie, base de la
sonorité des instruments; la traction des cordes, leur filage, le
mode d'insertion des points d'attache, ont été successivement
l'objet de ses méditations laborieuses.
Ce pédalier, dont la sonorité est magnifique, offre aux artistes le
moyen d'étudier les œuvres des anciens maîtres ; il est destiné à
seconder les travaux de toutes les personnes qui s'occupent de
l'étude de l'orgue. C'est une espèce d'armoire adossée à un mur ; l'exécutant s'assied sur un banc fixé sur le devant, qui s'élève ou s'abaisse à volonté ; les pédales se trouvent sous ses pieds, et il place devant lui un piano quelconque, droit, carré ou à queue. La hauteur du buffet, qui permet de donner aux cordes une longueur et une grosseur inusitées, et la largeur de la table d'harmonie, relativement fort grande pour un instrument qui ne contient que deux octaves et demie, donnent au son une beauté et une puissance tout à fait particulières. Dans les meilleurs pianos à queue, la dernière octave et surtout la dernière quinte donnent des notes aussi peu agréables que peu distinctes. Dans le pédalier de M. Auguste Wolff, le dernier ut est aussi pur et aussi plein que celui des meilleurs tuyaux et flûtes de 16 pieds. Ainsi que dans l'orgue, où l'on ajoute toujours un jeu de 8 pieds à un jeu de 16 pieds, M. Auguste Wolff, pour tempérer la gravité des grosses cordes de son instrument, a eu l'heureuse idée d'y joindre des cordes plus fines, qui produisent en même temps l'octave supérieure. La vibration des sons se prolonge avec une plénitude remarquable. Ce bel instrument a encore l'avantage d'être d'un prix peu élevé ; aussi nous paraît-il destiné à rendre de très grands services. Désormais l'organiste, sans sortir de chez lui, pourra étudier les morceaux d'orgue les plus compliqués ; le pianiste pourra se familiariser avec les nombreux chefs-d'œuvre des grands maîtres écrits avec la pédale obligée, et les compositeurs trouveront, pour la musique de piano, des ressources nouvelles dans cet instrument qui, nous le croyons, est appelé à devenir le complément de tout piano à queue (L'idée du pédalier n'est pas neuve ; elle fut appliquée bien anciennement aux clavecins. Sébastien Bach possédait un cembalo con pédale, et écrivit pour cet instrument des morceaux d'une beauté magistrale. « Sébastien Erard construisit un pédalier, et son neveu le reproduisit en 1839 et en 1844.
Le clavier de pédales, avec sa caisse sonore, ses cordes et son
mécanisme, se trouve alors séparé du corps de l'instrument. J'ai
entendu M. Quidant, compositeur distingué et instrumentiste très
habile, exécuter sur ce piano des fugues de Bach inexécutables sur
des pianos ordinaires. » (Comte Ad. de Pontécoulant, Organographie,
t. II, p. 502.) impression sur le jury, qui leur a décerné la plus
haute récompense.). »"
Revue britannique, ou Choix d'articles
traduits des meilleurs écrits périodiques de la Grande-Bretagne, sur
la littérature, les beaux-arts, les arts industriels, l'agriculture,
le commerce, l'économie politique, les finances, la législation,
etc., etc., 09/1880, p. 386-389 (Gallica)
1881
Een daarvan
werd op het plein van Auber's woning gebragt, en alzoo aan de commune
uitgeleverd, terwijl Auber's lieveling, voor een wagen met planken geladen,
naar de fabriek draafde.
Dagelijks liet de zieke, door ondragelijke pijnen
gefolterd, naar zijn paard vragen. Het beest overleefde zijn heer.
De
hoogbejaarde, maar in de muziek steeds jeugdige componist, stierf, na een
onafgebroken gelukkig leven, onder smartelijke ligchaamspijnen, ontrust door
angst over zijne landslieden en zijn geliefd Parijs, dat hij zomer noch
winter verlaten had."
Leeuwarder
Courant, 07/02/1881, p. 3
1885
1889
Comme la plupart des
compositeurs de ce temps, Ignace Pleyel avait été respirer l'air
d'Italie et y faire consacrer son talent. Il y connut les dieux de
l'opéra-comique, Paësiello et Cimarosa ; il se fit applaudir du même
public de connaisseurs avec une Iphigénie représentée à Naples.
La Révolution survenant, Pleyel de musicien d'un grand seigneur
d'église dut devenir musicien patriote.
La municipalité de
Strasbourg lui commanda un Hymne à la Liberté, puis une cantate,
étrange ouvrage à programme intitulé la Révolution du 10 août ou le
Tocsin allégorique, qui devait représenter, par la symphonie coupée
de chœurs et accompagnée de cloches et de salves d'artillerie,
l'attaque des Tuileries et le triomphe du peuple. Autrichien,
compatriote de Marie-Antoinette, Pleyel était suspect.
Il serait désirable que des artistes un peu
curieux remissent en lumière les plus réussies de ces compositions,
où revit certainement beaucoup de la grâce aimable du siècle passé.
A partir de 1824, il se consacra exclusivement à la fabrication des
pianos en compagnie de son ami Kalkbrenner, autre pianiste de renom.
Cette collaboration de deux artistes éminents explique les progrès
rapides des pianos Pleyel, qui atteignirent sous cette impulsion le
haut degré de valeur qu'atteste le mot bien connu de Chopin :
« Quand je me sens en verve et en bonne disposition pour trouver mon
son à moi, il me faut un piano de Pleyel. »
1890
Pleyel, Wolff & Cie
![]() Il represente l'alliance féconde du savoir et du talent musical aux travaux de technique qui en sont vivifiés comme le corps l'est par l'esprit. On sait qu'Ignace Pleyel était l'un des plus distingués parmi les élèves d'Haydn l'ami de Mozart et de Beethoven, et qu'il se fit un nom comme virtuose, composite de symphonies et de remarquable musique de chambre, avant d'appliquer ses facultés si riches au perfectionnement de la mécanique du piano. Cet esprit est resté depuis le commencement du siècle une tradition dans la maison maintenu d'abord par Camille Pleyel, le fils du fondateur, et entretenu par ses successeurs jusqu'à nos jours. Aussi la maison Pleyel, en même temps qu'un puissant établissement et un centre de recherches acoustiques et techniques, été le plus brillant salon musical de France. Cramer, Moscheles, Kalkbrenner, Chopin, Ritter nour ne citer que des morts, furent, pour ainsi dire, les collaborateurs des efforts d'Ignace et de Camille Pleyel, ainsi que de leurs dignes successeurs.
C'est chez Pleyel que Chopin donna ces concerts qui balancèrent, au plus beau temps de l'art du virtuose, le succès de Liszt et de Thalberg. Chopin ne joua jamais que sur les pianos de son ami, qu'il affectionnait à cause do leur sonorité argentine et essentiellement poétique. Cette sonorité est comme la forme sensible dans laquelle il a conçu ses ballades, ses valses et toute cette musique si capricieuse et passionnée. Si bien que les compositions de Chopin et l'instrument sur lequel il les a pensées sont devenus inséparables. Depuis sa fondation par Ignace Pleyel en 1807, la Maison Pleyel Wolff et Cie n'a cesse de se développer en même temps qu'elle grand issait dans l'estime desconnaisseurs. En 1831, Ignace Pleyel écrivait à son fils Camille : J'arriverai cotte année à 50 pianos et peut-être au delà. La seule comparaison des deux chiffres en dit assez sur la puissance de cette maison. Aujourd'hui c'est plus de 3,000 pianos que les Pleyel livrent chaque année au public musical et répandent partout en Europe et au delà des mers. A la dernière exposition universelle, comme à celles de 1878 et de 1867, la maison Pleyel a attiré l'attention générale par ses pianos que nos artistes les plus distingués ont tour à tour l'ait entendre et qui, à l'unanimité des membres du jury, ont obtenu un grand prix. On a remarque, à coté de la sérieuse facture de divers pianos droits ou à queue, trois magnifiques instruments décorés avec le plus grand goût d'ornements, et de sujets peints, et, à côté d'eux, de nouveaux modèles de clavecins, qui étaient la résurrection des plus charmants modèles de l'art du XVIIIe siècle. A côté de Ces reconstitutions du passé, la maison Pleyel ne cesse d'étudier de nouveaux perfectionnements et de se préoccuper d'augmenter la résistance, la force sonore, les ressources de l'instrument. Aujourd'hui, sous la direction de M. Lyon, ancien élève de l'Ecole polytechnique, chevalier de la Légion d'honneur, la fabrication des pianos Pleyel a diieint un incontestable degré de supériorité. Le siège social de la maison Pleyel, Wolff et Cie, l'administration et la salle de concert bien connue de tous les dilettanti de Paris et où tous nos plus grands artistes se sont fait entendre, est 22 et 24, rue Rochechouart. Les deux nouvelles et importantes succursales aménagées par MM. Pleyel, Wolff et Cie, et dont nous donnons ici la reproudction pour nos lectrices, sont 242, boulevard Saint-Germain, et 7, rue Meyerbeer. En outre, la maison a deux succursales à Londres, 170, New Bond Street, W, et Bruxelles, 67, rue Royale. Dans quelques mois, les 700 ouvriers de la maison fêteront avec une joie et une fierté légitimes la construction du cent millième piano. Ce serale grand événement artistique de l'année 1890." Le Temps, 01/05/1890, p. 12-14 (Gallica)
Le piano est de tous les instruments celui qui a le plus contribué à répandre le goût de la musique et à le développer. On l'a beaucoup transformé, beaucoup amélioré depuis qu'on le fabriquait à la fin du XVIIIe siècle mais, dès cette époque, c'était déjà le diminutif d'un orchestre complet. De tâtonnements en tâtonnements, de découvertes en découvertes, on est arrivé à créer l'admirable instrument que nous possédons aujourd'hui. Aussi n'est-on pas surpris de voir tant de générations nouvelles s'élever dans le culte et la pratique du piano et c'est ce qui explique pourquoi la maison Pleyel, Wolff et Cie qui fabriquait autrefois cinquante pianos par an, en livre maintenant trois mille dans le même espace de temps. Pendant très longtemps, le piano droit, à cause de ses dimensions restreintes, était seul employé dans les salons; on ne se servait des pianos à queue que dans les salles de concerts mais, peu à peu, on a compris que le piano à queue pouvait seul traduire tous les effets des compositions musicales modernes, qui exigent, de plus en plus, des ressources d'exécution pour lesquelles le piano droit ne suffit pas toujours. C'était donc pour les facteurs un problème nouveau à résoudre : celui de faire entrer au salon avec les dimensions que ce milieu requiert, le piano à queue réservé longtemps à la salle de concert. MM. Pleyel, Wolff et Cie s'en sont occupés spécialement et leur Piano à queue, cordes croisées, petit modèle, que reproduit notre dessin, réunit les conditions multiples qui en font le véritable instrument de la grande musique dans nos intérieurs. Ce modèle possède tous les éléments essentiels de l'ancien piano Pleyel, mais une disposition spéciale des cordes, des chevalets, etc, lui assure une supériorité incontestable au point de vue de la puissance et de la qualité du son. De longueur très restreinte, il tient peu de place et sans coûter plus cher que les grands pianos droits, possède les qualités habituelles des pianos à queue.
Prix du tarif : 2,300 francs." Le Monde artiste : théâtre, musique, beaux-arts, littérature, 26/02/1893, p. 163 (Gallica)
Une invention d'Art instrumental - LE PIANO DOUBLE
Les cordes croisées rappellent par leur disposition celles des pianos dits : « demi ou quart de queue», c'est-à-dire qu'elles ont une inclinaison oblique, celles des cordes filées (octaves graves) étant disposées de gauche à droite de la caisse par rapport à l'exécutant, celles en acier (octaves médianes et aiguës) allant de droite à gauche. Toutes les cordes filées des deux
claviers occupent le plan horizontal supérieur, toutes les cordes d'acier
forment un second
plan inférieur de 1 ou 3 centimètres au premier. Quelques semaines après, le nouvel instrument recevait le baptême de la critique et du grand public, à Londres, dans le concert d'inauguration de la nouvelle Salle Pleyel ouverte en cette ville. [...]" Art et décoration : revue mensuelle d'art moderne, 01/1899, p. 5-7 (Gallica) - Voir l'article complet chez INVENTIONS
Officier de la Légion d'honneur
Chevalier du 8 avril 1889. Président de la Chambre syndicale des facteurs d'instruments de musique. Ancien élève de l'Ecole polytechnique. Directeur, depuis 1887, de la maison Pleyel-Wolff. A reconstitué les antiques clavecins en les modernisant par l'adjonction de pédales de jeux et d'accouplement, et a créé la harpe chromatique sans pédales et les nouvelles timbales chromatiques." Le Figaro, 18/05/1900, p. 3 (Gallica)
1909 PIANOS D'ART
![]()
bois coloniaux
Outre l'Acajou que les maisons Erard et Pleyel emploient pour le placage et
le décor extérieur de leurs pianos, il est probable que l'avodrié, Vémien,
le fromager et le lo dont la densité varie entre 0,300 et 0,600, pourraient
être également utilisés pour remplacer le tulipier d'Amérique dans la
construction des pianos.
André Metthey, décorateur chez Pleyel
Ayant débuté en taillant la pierre chez un marbrier de Dijon, il fut aide d'un sculpteur ornemaniste, puis décorateur de sculptures pour pianos et harpes chez Pleyel. Mais dès sa libération du service militaire, il construit des fours, il commence se» expériences de cuisson. Après avoir employé le grès, après avoir entrepris de créer à Asuières une faïence locale avec des matériaux exclusivement tirés des environs de Paris, après avoir mélangé « la terre verte de Fresnes, la marne de Meudon, le sable de Fontenay-aux-Roses », il a découvert « sa » matière la terre vernissée. On sait la gamme étonnante de ses couleurs, la beauté des ors adoucis qu'il a employés. Dans la première période il a surtout fait servir à ses décors les fleurs et les dessins géométriques, tel un peintre persan. Plus tard il a employé la figure humame et les animaux guerriers nus, comme à Mycènes, athlètes, chèvres, lapins, hardes de cerfs courent sur la panse des vases. Metthey n'est pas seulement un artisan de génie c'est un être sensible et cultivé qui a regardé les poteries grecques, les céramiques d'Extrême Orient, les majoliques italiennes de la Renaissance. On comprend que Marcel Sembat, qui fut lui aussi un artiste, l'ait découvert, commenté et aimé. L'ouvrage de M. Clouzot évoque heureusement par l'image et par le texte, pour les mortels infortunés qui ne peuvent posséder une céramique originale de Metthey, toute la poésie de son œuvre. R. L." L'Europe nouvelle : revue hebdomadaire des questions extérieures, économiques et littéraires, 21/04/1923, p. 505 (Gallica)
PLEYEL avec double clavier, PLEYEL-MOOR
En quoi un double clavier, me direz-vous, peut-il être utile au piano ? D'abord, lorsque le piano n'était clavecin, il possédit les deux claviers on y a renoncé par simple esprit de simplification. De plus, l'instrument dont nous nous servons actuellement ne pèche-t-il pas par une absence de couleur, par une monotonie dans sa sonorité, par ûne, grisaille, qu'arrivent à combattre les grands artistes à force de talent et de sensibilité, mais dont l'exécutant moyen est le perpétuel esclave ? Les deux rangées de touches permettent de remédier à cette insuffisance Mme Winifred Christie, la femme de M. Emmanuel Moor, l'a victorieusement démonstré. Les facteurs de piano trouveront-ils le moyen pratique de réformer leurs instruments, les éditeurs dé musique se donneront-ils la peine de faire adapter les textes au piano à double clavier, ou attêndront-ils que les compositeurs écrivent des pages plus compliquées pour l'instrument nouveau ? Ceci est le secret de l'avenir ce qui était intéressant il constater, c'est l'invention." Le Gaulois, 29/01/1924, p. 3 (Gallica)
SALLE PLEYEL
LA NOUVELLE SALLE DE CONCERT PLEYEL A PARIS
La salle principale a 50 mètres de longueur, 30 mètres de largeur et 20 mètres
de hauteur. Elle peut contenir 2.609 spectateurs tandis que 600 personnes
peuvent prendre place sur l'estrade.
INCENDIE SALLE PLEYEL
Pleyel (dans le Journal des finances)
La notice, parue au Bulletin des Annonces Légales, destinée à préparer cette inscription à la cote, annonce, en même temps, la création de (8.500 bons de 1.000 francs 7 %, formant un emprunt de 8.500.000 francs qui, après leur émission, seront à leur tour admis à la cote. Le capital de la Société Pleyel n'était encore, au début de 1923, que de 12 millions 500.000 francs et le passif ne comportait aucune dette ; lorsque les bons 7 % auront été émis, c'est-à-dire bientôt, Pleyel aura recruté en cinq ans environ 21.500.000 francs de capitaux frais, plus 12 millions par l'intermédiaire de l'Immobilière Saint-Honoré qu'elle a constituée au capital de 7 millions (souscrit à concurrence de 1 million seulement par Pleyel) et dont elle a garanti un emprunt de 6 millions.
En tout, la Société a donc absorbé à peu près 33.500.000 francs, dont la
plus grande partie tout récemment. Au dernier bilan — 30 juin 1927 — ces stocks figuraient pour 30.763.000 francs (bois et matières, 10 millions 154.000 francs, ouvrages en cours 10.028.000 francs, ouvrages terminés 10 millions 580.000 francs) et leur constitution s'était accompagnée d'une inflation des comptes créditeurs dont le total ressortait, à 14.153.000 francs, somme qui comporterait, il est vrai, des provisions dont le montant n'est malheureusement pas connu. En face de ces exigibilités, les comptes débiteurs divers (y compris 1 million de francs d'actions Immobilière Saint-Honoré qui pratiquement ne sont pas mobilisables) ne dépassaient pas 3.839.000 millions et les disponibilités 658.000 francs. Pourtant, la trésorerie s'était enrichie peu avant du produit de l'émission des bons 6 % 1923 et de celui de l'augmentation du capital. Pour son dernier exercice 1926-27, la Société Pleyel a réalisé un bénéfice net de 2.531.000 francs. Sur cette somme, les dividendes et tantièmes ont absorbé 1.865.000 francs ; le reste, soit 666.000 francs seulement, a été partagé entre les amortissements, les provisions et le report à nouveau, qui n'ont reçu aii que d'assez faibles dotations.
En fait, ces dotations auraient été a peu près nulles, ou, plus exactement,
il aurait fallu ramener le dividende en dessous de 50 francs si les 40.000
actions représentant le fonds social avaient eu droit à cette somme ;
10.000, heureusement, provenant de la dernière augmentation de capital — de
15 à 20 millions — réalisée en 1926 n'avaient droit qu'à 12 fr. 50.
![]()
PLEYEL
Cliquer sur les liens ci-dessus.
![]()
Pour les références voyez la page
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||