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Ignace PLEYEL
à Paris (°1807)

1810

PLEYEL ERARD

"[...] Les antagonistes de cet instrument saisissent avec empressement cette occasion de le dénigrer 5 nous sommes loin de penser de même 5 nous avons entendu plusieurs fois, en 1792 et 1793 Mme. Krumpholtz, jouant de la Harpe, et M. DUSSEK du Piano, dans des Concerts au Théâtre des Hanovers Square à Londres ; malgré son talent, Mme. Krumpholtz n'a jamais donné à sa Harpe l'avantage sur le Piano ; mais M. DUSSEK avait alors un excellent instrument.

Dans ce dernier Concert il s'est servi d'un Piano de nouvelle mécanique de MM. Erard frères; cet instrument ne valait rien y la basse était diffuse y le dessus sec, le son en général faible et de peu d'effet.

MM. Erard sont loin de la perfection que la renommée leur prête ; on remarque avec justice que leurs instrumens n'ont rien gagné depuis 20 ans qu'ils travaillent : la raison en est simple, n'ayant pas de concurrens leur vente était certaine ils ne s'occupaient pas d'améliorer 5 mais rétablissement de M. Frendenthaler et celui de M. Pleyel, paraît les stimuler.

Ces deux fabricants travaillent sans cesse à améliorer 5 il est déjà sorti de leurs ateliers des instrumens excellens et tels qu'on n'en a pas vus encore chez MM. Erard.

M. Pleyel, comme nous l'avons déjà dit, a fait des Piano renfermant un Tambourin qui produit un effet très-agréable. Ce Musicien célèbre se livre entièrement à sa nouvelle fabrique ; il invente, il essaie continuellement. On voit avec plaisir une noble émulation s'établir dans ces trois ateliers, on en conçoit tin espoir flateur pour l'art et l'honneur national. Pourquoi les français ne parviendraient-ils pas dans cette branche d'insdustrie au même degré que les anglais? K. A." Tablettes de Polymnie, 03/1810, p. 12-13 (gallica.bnf.fr)

1826

"Cast Metal Pianos. Every day the use of cast-iron (says a Paris Journal) is becoming more general; bridges are made of it; steam-boats; in England it is used for roads, and at Liverpool churches are built of it.

In Paris, we have lately pianos, the frame-work of which is formed of cast-iron.

The instruments have been brought to such perfection by MM. Pleyel and Co. that not only do they rival, but in many particulars surpass, the best English instruments.

The solidity of the frame-work is so great, that they seldom get out of tune; and the sound-board, relieved from those enormous pieces of wood with which it was formerly cumbered, in order to resist the strain, possesses much more elasticity, and seconds the vibration of the strings much better.

The tone of these instruments is wonderful, both in power and mellowness; and the mechanism is so perfect, that it admits of the most delicate as well as the strongest touch.

Indeed, we have no doubt that, when they are known, they will put an end to the importation of foreign pianos.

MM. Pleyel have also just obtained a patent for square pianos, with single strings." The Gentleman's Magazine, Volume 96, Volume 140, 1826, p. 541

"Il vient d'être fait à Paris, par MM. Pleyel et Cie des pianos dont le barrage est en fer. La table de résonnance étant dégagée des énormes morceaux de bois qui autrefois étaient mis pour résister au tirage, a plus d'élasticité dit un journal de Paris, et seconde mieux la vibration des cordes. Le son de cet instrument est étonnant pour son volume." Journal de la province de Limbourg, 25/11/1826, p. 1 (delpher.nl)

1827

acquisition par S. A. R le duc d'Orléans

"S. A. R le duc d'Orléans a fait l'acquisition d'un des pianos du MM. Pleyel et compie., rue Cadet, n° 18 [??], dont le barrage est en fer fondu. Le Roi a fait acheter précédemment celui qui a obtenu la médaille d'or." Journal des artistes : annonce et compte rendu des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure, lithographie, poésie, musique et art dramatique, 01/07/1827, p. 692 (gallica.bnf.fr)

"[...] Das Accompagnement ist dagegen ganz unverändert geblieben, und die Vorzügeder Mozartschen Composition, die vor Allem in einer eister haften Verschmelzung der Solostimme mit dem Orchester, in einem abwechselnden Wettstreitebeider Gewalten bestehen, sind nicht im mindesten beeinträchtigt worden.

Außer diesem Concerte, welches der Meister ingewohnter Vorrtrefflichkeit vertrug, spielte er eine Romanze und ein Rondo brillant eigener Composition auf dem Pianino, einem neuerfundenen Instrumente aus der Fabrik Ignace Pleyel et Kalkbrenner zu Paris.

Dies Instrument welches an Umfang den andern Pianoforte's nichts nachgiebt, zeichnet sich dadurch aus, daß es aufrecht stehend gebaut ist, aber viel niedriger als die gewöhnlichen Instrumente dieser Art, und daß es, nach jeder Ausdehnung hin, des Raumes nur äußerst wenig bedarf.

Der Spieler kann überall gesehen werden, und derKlangentwickelesichzudenFüßendesselben. Der Tondieses Instruments ist voll und angenehm, und nur im Basse, im Verhältniß gegen die höher Chorden, etwas schwach." Berliner Don Quixote, 1833, p. 380 (digital.zlb.de)

1829

"A N N O N C E S. - Par brevet du 31 juillet dernier, MM. Ignace Pleyel et compagnie, fabricant de pianos, à Paris, rue Cadet, n.° 9, et boulevard Montmartre, qui à l’exposition de 1827, obtinrent la médaille d’Or, ont été nommés facteurs du Roi et de sa maison." Journal, affiches, annonces et avis divers du département de la Meurthe, 25/09/1829, p. 4 (kiosque.limedia.fr)

1833

Pianino Pleyel

"Hr. Ritter Kalkbrenner gab am löten Juni ein zweites Concert und zwar nicht zu seinem eigenen,sondern zum Besten der hiesigen Stadtarmen. [...]

Außer diesem Concerte, welches der Meister in gewohnter Vortreftlichkeit vertrug, spielte er eine Romanze und ein Rondo brillant eigener Composition auf dem Pianino, einem neu erfundenen Instrumente aus der Fabrik Ignace Pleyel et Kalkbrenner zu Paris.

Dies Instrument welches an Umfang den andern Pianoforte's nichts nachgiebt, zeichnet sich dadurch aus, daß es aufrechtstehend gebaut ist, aber viel niedriger als die gewöhnlichen Instrumente dieser Art, und daß es, nach jeder Ausdehnung hin, des Raumes nur äußerst wenig bedarf.

Der Spieler kann überall gesehen werden, und der Klang entwickele sich zu den Füßen desselben. Der Ton dieses Instruments ist voll und angenehm, und nur im Basse, im Verhältniß gegen die höhere Chorden, etwas schwach. [...]" Berliner Don Quixote, 02.1833, p. 96 (digital.zlb.de)

1835

Les plus modernes pianos de Pleyel ornèrent mes salons

"[...] Dès que je fus reçue, je montai ma maison avec élégance, avec recherche : dans notre belle capitale, l'étalage du luxe est la première condition du succès. J'eus des meubles de Jacob, des bronzes de Ravrio, des porcelaines de Sèvres, mille jolis ustensiles du petit Dunkerque.

Les plus modernes pianos de Pleyel ornèrent mes salons. L'élégance de ma mise répondit à celle de mes appartemens: toutes mes broderies sortaient des magasins de Minette; mes chapeaux appartenaient à l'école d'Herbault ; madame Huchet avait coupé toutes mes robes; Edouard, alors le plus renommé des coiffeurs, dirigeait l'arranpeinent de ma chevelure ; et les parfums de Lubin répandaient leurs suaves émanations dans mon cabinet de toilette. [...]" Mémoires authentiques d'une sage-femme, par Mme Alexandrine Jullemier. Edition 2, Volume 1, 1835 (gallica.bnf.fr)

1836

Peau de lapin

"Aussi pour m'assurer du fait, je me suis transporté chez M. Pleyel, l'un des premiers facteurs de pianos de la capitale, et qui en fournit beaucoup à l'étranger; là j'ai vu sur les registres de cet habile artiste des achats par lui à M. Renon, de plusieurs douzaines de peaux de lapins qu'il a payées à raison de 4 fr. par la pièce.

J'ai désiré savoir de M. Pleyel le motif qui le déterminait à donner une préférence si marquée à la peau du lapin.

Il m'a répondu que la texture de ce cuir recouvert d'une couche mince de celui de chamois faisait mieux vibrer et plus agréablement les cordes de ses pianos que tous ceux dont il s'était servi précédemment." Bulletin de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, 1836, p. 318-319

Das Pianino (Piano au-dessous)

"Das Pianino (Piano au-dessous) aus der “ - Fabrik „Ignaz Pleyel und Kalkbrenner“ in Paris hat viel Aehnlichkeit mit dem so eben beschriebenen, unterscheidet sich jedoch von allen andern Instrumenten hauptsächlich dadurch, daß die Saiten nicht in die Länge oder in die Höhe, sondern nach unten ausgespannt sind.

Der Ton ist deshalb natürlich weit schwächer, als bei anderen Instrumenten, besonders im Basse, jedoch weich und wohlklingend, vorzüglich in der Höhe.

Sein Aeußeres nimmt wenig Raum ein, und ist gefällig. Als Concertinstrument ist es nicht wohl zu gebrauchen; am schicklichsten eignet es sich zur Begleitung des Gesanges, und dies mag wohl der Grund seyn, warum es bis jetzt weder Eingang beim Publikum, noch Nachahmung bei den Instrumentenmachern fand." Abhandlung über Klavier-Saiten-Instrumente, insonderheit der Forte-Pianos ..., 1836, p. 15

1837

Placage de la table d'harmonie

"M. Pleyel se contente de faire mieux que les Anglais tout en les copiant; c'est lui qui donne aux notes hautes le plus de douceur, qui établit la plus grande égalité dans les sons, et qui fabrique les meilleurs pianos droits.

La seule idée qui lui appartienne dans ses pianos, c'est celle du placage de la table d'harmonie.

Cette application a pour but d'empêcher la table de se fendre et de gercer; mais le collage nuit à la vibration des fibres du bois d'Italie." Solution de toutes les difficultés de l'étude : enseignement Buessard. Volume 7, 1837-1839, p. 208 (gallica.bnf.fr)

1838

Le moelleux et la rondeur des sons

"Voici dans quelles proportions ces quatre mille pianos de fabrication française sont produits par les différentes manufactures citées dans l'article qui précède :

Pleyel et compagnie, facteurs du roi à Paris 800
Erard 300
Henri Pape 250
Roller 200
Bernhardt 200
Bell 100
Soufleto 100
Petzold 50

Cinquante ou soixante facteurs, dont l'espace ne nous permet pas de citer les noms, à Paris et dans quelques villes de départements, ensemble 2,000 Total 4,000 - On n'attend pas sans doute de nous que nous signalions ici les qualités qui distinguent les instruments sortis de ces divers ateliers, ou celles qui leur manquent; nous nous bornerons à trois ou quatre noms que le public a depuis longtemps mis hors de ligne. [...]

Les pianos de Pleyel, en général, se feront remarquer par le moelleux et la rondeur des sons, par la précision du mécanisme et par l'égalité des marteaux; c'est en cela qu'excelle ce facteur, habile pianiste lui-même, et qui fait tourner au profit de son industrie les connaissances qu'il a acquises par ses études d'artiste.

Si ses pianos pouvaient réunir à leurs qualités spéciales la force de ceux d'Erard et la vibration de ceux de Pape, ils atteindraient cette perfection à laquelle chacun vise, mais qu'aucun facteur jusqu'à présent, suivant nous, n'a pu encore parvenir à atteindre." Pélopidas - Picard, 1838, p. 484-485

1839

Changement de domicile

"Toutes les fois que notre pays a acquis un avantage sur nos voisins, il est de notre devoir et c'est pour nous un plaisir de le constater.

Au nombre des arts utiles dans lesquels notre supériorité ne peut être contestée, nous placerons la fabrication des pianos et nous ferons mention particulièrement des progrès que M. Pleyel a fait faire à cette industrie.

Les nouveaux salons, que cette maison vient d'ajouter à ses ateliers de la rue Rochechouart, présentent un ensemble complet on voudra souvent les visiter et l'on aura peine à les quitter sans avoir fait un choix parmi les remarquables produits de cette manufacture." La Presse, 25/04/1839, p. 4 (gallica.bnf.fr)

"M. Ignace Pleyel et compagnie ont inauguré, jeudi dernier, d'une manière splendide; les nouveaux magasins qu'ils ont consacrés ài'exhibition des pianos de leur fabrique, rue Rochechouard [sic], n. 20.

A cette occasion, l'élite des amateurs, Mmes Desparre, Dubignon et de Montgenet; MM. de Bordesoulle et de Bouteillier, s'étaient réunis pour donner un concert, qui se composait de morceaux d'élite qui ont été rendus avec la plus admirable perfection.

MM. de Bériot, Osborne, etc., Alexis Dupont ont puissamment contribué à l'éclat de cette soirée, qui avait rassemblé dans les magnifiques salons de MM. Pleyel, la société la plus élégante et la mieux choisie." La Presse, 28/05/1839, p. 3 (gallica.bnf.fr)

"Changement de domicile - Manufacture de pianos d'Ignace Pleyel et Comp. - La maison Pleyel et Comp, qui exporte aujourd'hui ses pianos dans toutes les parties du monde, vient de transférer ses magasins de la rue Cadet, à la rue Rochechouart, n° 20, à Paris, dans un magnifique local, où elle à réuni à ses principaux ateliers, une vaste galerie et des salons qui offriront au public la plus grande latitude pour le choix des instruments.

Elle conserve toujours son dépôt de la maison de location, boulevard Montmartre, n° 18." Le journal de Toulouse, 08/08/1839 et Journal du Loiret, 07/09/1839, p. 3 (Aurelia.Orléans.fr) et Gazette des Tribunaux, 04/06/1839, p. 4 (data.decalog.net) et Journal de La Haye, 11/08/1839, p. 1 (delpher.nl)

Duchesse D'Orléans

"Lors de la dernière visite que madame la duchesse d'Orléans a faite à l'exposition, S. A. R. s'est arrêtée long-temps devant les pianos de MM. Pleyel et a fait l'acquisition d'un piano vertical en palissandre.

Ce piano avait été joué par M. Kalkbrenner. Le duc d'Orléaus a aussi examiné avec attention le nouveau mécanisme de MM. Lepère et Roller et Blanchet à l'aide duquel l'on peut accorder le piano sans le secours de l'oreille, et que M. Pleyel vient d'adapter à un de ses instruments." Revue et gazette musicale de Paris, Volume 6, 1839, p. 215

"C'est beaucoup promettre sans doute nous laissons au temps à apprendre si LE FURET restera fidèle à ses dogmes, si sa charte sera une vérité, si son programme se traduira en une déception.

Ce symbole imprimé, et de ce moment faisant partie de nos archives, nous allons librement parler des ouvrages de M. Ignace Pleyel.

Ses vastes salons offrent un choix nombreux et varé de Pianos à queue, droits et carrés, qui tous sont d'un goût simple et parfait sous le rapport de la decoration extérieure.

On nous a permis, avec la plus extrême obligeance, d'en essayer plusieurs, et il n'en est pas un qui, par nous interrogé, n'ait justifié, par la pureté et la largeur des sons, les eloges que tant de fois nous avions entendus faire de la fabrication de M. Pleyel, par les artistes les plus capables de l'apprécier.

Il a des pianos à queue qui, sans dépasser les mesures ordinaires du piano carré, sont pourvus cependant de toutes les qualités que l'on demande aux instruments de cette forme.

Ceux sur lesquels nos doigts se sont promenés, n'ont pas accusé une note qui ne fût harmonieuse et vibrante, pas un accent qui ne fût sonore et brillant.

Passant ensuite de ces pianos, qu'on pourrait au besoin placer dans une chambre à coucher, tant les proportions en sont heureusement réduites, à ceux qui, par leurs dimensions développées, sont destinés aux plus astes salons, nos essais ont eu le même résultat; ces pianos ont une incroyable puissance de sons, sans que la mélodie cesse d'être d'une ravissante perfection; les basses et les dessus marchent ensemble, d'accord et sans disparate :

enfin, il ne sort de ces beaux instruments qu'un son plein, vigoureux retentissant, qui produit un effet merveilleux, et leurs touches moelleuses ne sont jamais rebelles à la main qui légèrement les presse.

Mais ce sont les pianinos de M. Pleyel qui nous ont surtout paru mériter la haute réputation dont ils jouissent dans le monde musical.

Il est impossible de trouver plus d'harmonie, plus de suavité, plus de délicatesse que dans les dessus de ceux qui nous ont été ouverts.

Les tons de ces instruments sont ordinairement secs et criards, c'est leur commun défaut, mais ce défaut, M. Pleyel l'a fait disparraître entièrement de ses pianinos, dont les cordes dociles répondent toujours avec une admirable douceur, avec une invariable précision aux exiges de l'oreille et du doigt.

A force de soins et de tentatives, MM Pleyel sont parvenus à donner aux claviers de leurs instruments une facilité, une égalité et une rapidité dans la répétition des notes qui ne laissent plus rien à désirer.

C'est à bon droit qu'ils ont reçu le titre de facteurs du roi; il n'est pas usurpé." Le Furet des salons : journal du monde élégant, de l'industrie et des théâtres, 03/11/1839, p. 3 (gallica.bnf.fr)

1841

"Camille Pleyel, fils du compositeur, se mit en 1825 à la tête de la fabrique de son père, fonda un établissement à l'instar des grandes fabriques anglaises, qui, après s'être placé tout d'abord hors ligne par la qualité de ses pianos, devint bientôt une des plus importantes manufactures d'Europe par la quantité des produits qu'elle mit en circulation annuellement.

Par d'ingénieuses améliorations, Pleyel sut donner au piano à queue une qualité de son douce et moelleuse, et surtout un toucher très facile ; c'est aux beaux travaux, au talent incontestable de cet habile facteur, que la France dût la vulgarisation et l'usage général de cet instrument." Revue étrangére de la littr̄ature, des sciences et des arts, 1841, p. 554

1842

La séparation de Camille Pleyel

La Belgique judiciaire: gazette des tribunaux belges et étrangers, 1842, p. 178

"M. Pleyel, facteur de pianos à Paris, a obtenu en 1833 un jugement qui le déclare séparé de corps d'avec la dame Pleyel, née Mokc, son épouse, qui habile Bruxelles depuis quelques mois.

Aujourd'hui la dame Pleyel assigne son mari devant le Tribunal civil de Bruxelles et conclut, par l'organe de Mc Sanfourche Lapoiie, son avocat, à ce qu'en vertu de l'art. 510 du C. civ., le Tribunal prononce le divorce entre elle et M. Pleyel qui refuse de faire cesser la séparation de corps.

M. Pleyel a déclaré formellement se refuser à reprendre son épouse, ainsi qu'il résulte d'une conclusion lue à l'audience par Mc Davignon, avocat du barreau de Liège.

Ce procès présente une question délicate sur laquelle M. Laporte s'est particulièrement étendu.

Il s'agit de décider avant tout si les Tribunaux belges sont compétens pour connaître de la demande formée par Mme Pleyel.

M. Pleyel est Français : Mme. Pleyel, née Belge, est devenue Française par son mariage : le jugement de séparation émane du Tribunal de Paris, et le divorce est supprimé eu France depuis 1816.

Nous tiendrons nos lecteurs au courant de la décision." La Belgique judiciaire: gazette des tribunaux belges et étrangers, 1842, p. 121

"Liste d'anciens Élèves sortis de l'École avec le diplóme ou le certificat, et indication des positions qu'ils occupent et des principaux travaux qu'ils ont faits. [...] D'HERBECOURT (C.).. A dirigé la construction d'une partie de l'établissement de M. Pleyel, fabricant de pianos, à Paris." Ecole centrale des arts et manufactures, destinée a former des ingénieurs ..., 1841-42, p. 34

1843

"Le piano de Pleyel, dit l'un d'eux, est d'une sonorité, d'un charme merveilleux d'une puissance extraordinaire, et nous ne craignons pas de dire qu'encore on n'avait porte aussi loin la perfection da clavier. Le piano sar lequel Prudent s'est fait entendre, an milieu de bravos qu'on ne pouvait contenir, est un grand format que la maison Pleyel fabrique depuis quelques mois seulement, et auquel nous ne connaissons pas de rival." La France musicale : paraissant le dimanche sous le patronage des célébrités musicales de la France et de l'étranger, 05/02/1843, p. 46 (gallica.bnf.fr)

PIANINO

"Das Pianino (Piano au-dessous) aus der Fabrik «Ignaz Plevel und Kalkbrenner» in Paris hat viel Lehnlichkeit mit dem so eben beschriebenen Kabinet-Pianoforte, unterscheidet sich jedoch von allen andern Instrumenten hauptsächlich dadurch, daß die Saiten nicht in die Länge oder Höhe, sondern nach unten ausgespannt sind.

Der Ton is des halb natürlich weit schwacher als bei andern Instrumenten, besonders im Bafle, jedoch weich und wohlklingend, vorzüglich in der Höhe. Sein Neußeres nimmt wenig Raum ein und ist gefällig.

Åls Conzertinstrument ist es nicht wohl zu gebrauchen; am schicklichsten eignet es sich zur Begleitung des Gesanges und dies mag wohl der Grund sein, warum es bis jetzt weder Eingang, beim Publikum, noch Nachahmung bei den Instrumentenmachern fand." Abhandlung über Klavier-Saiten-Instrumente insonderheit der Forte-Pianos und ..., 1843, p. 15

... il est même supérieur aux pianos d'Érard

"ROTTERDAM. - L'excellent pianiste français, M. Prudent, est arrivé ici. Il s'est rendu sans s'arrêter à Amsterdam, où il donnera une série de concert. Le premier doit avoir lieu samedi prochain.

La maison Pleyel de Paris lui a expédié un excellent piano à queue. Plusieurs connaisseurs qui l'ont vu et essayé, assurent que c'est le piano le plus parfait que l'on puisse imaginer, et qu'il est même supérieur aux pianos d'Érard." La Belgique Musicale, 14/12/1843, p. 128

1844

Le roi, la reine et les princes

"Le roi, la reine et les princes se sont arrêtés devant la cabane du célèbre facteur, M. Camille Pleyel.

Au moment de leur arrivée, M. Pleyel se trouvait seul devant un admirable piano qui, par un mécanisme nouveau, double la percussion sonore, et, par un heureux à propos, il a joué l'air du Déserteur quand le roi passait. La reine et le roi sont montés sur l'estrade et se sont assis a côté de l'exécutant.

Louis-Philippe a connu particulièrement le père de M. Camille Pleyel. Il s'est souvenu d'un air qu'il avait entendu il y a cinquante ans; il s'est mis à le fredonner à M. Pleyel, et l'a prié de lui exécuter la composition de son père.

Le roi, après avoir écouté avec un plaisir infini les deux morceaux joués de la manière la plus distinguée par M. Pleyel, lui a dit :

Je vous félicite de votre invention, c'est un prodigieux développement que vous avez donné à vos instruments.

Puis Sa Majesté s'est entretenue longuement avec l'excellent et honorable facteur, des détails de son invention et a vivement appuyé l'importance qu'elle aura pour l'effet du piano dans les grandes salles.

Elle a été surtout frappée d'une de ses qualités inappréciables, celle de prolonger les sons.

On sait, en effet, que le piano si bien perfectionné aujourd'hui, laissait à désirer, sous le rapport du chant soutenu, ce résultat est complet dans le nouveau piano de M. Pleyel, et il fournira sans aucun doute à nos grands pianistes de nouvelles ressources pour la composition.

Le roi et la reine, en quittant M. Pleyel, lui ont réitéré les marques de leur sympathie et les témoignages les plus sincères de leur satisfaction." La France Musicale, 07/01/1844, p. 173 (gallica.bnf.fr)

"Liszt a donné un concert à Angoulême le 29 du mois dernier, dans la salle du théâtre, et il a été splendide comme tous ceux qu'il a donnés dans le Midi. Le piano à queue petit format de Pleyel, sur lequel s'est fait entendre le célèbre pianiste, a été remarqué par la puissance et la rondeur du son." La Belgique Musicale, 31/10/1844, p. 104

1848

"Voici un fait que nous sommes heureux de citer : M. Pleyel, facteur de pianos, employait trois cents, ouvriers dans ses vastes ateliers. L’encombrement de ses magasins et la diminution du nombre dos commandes, le mettant dans la nécessité de congédier la moitié de ces braves gens, il les a réunis pour leur communiquer cette fâcheuse nouvelle.

Aussitôt ils se sont écriés d’une voix unanime : S’il n’y a de l’oùvrage que pour la moitié d’entre nous, chacun ne fera qu’une demi-journée, et personne ne sera congédié. M. Pleyel s’est empressé d’accepter cette proposition. Cet exemple mérite d’être imité de partet d’autre dans les ateliers où l’on souffre momentanément.En partageant les sacriûceson les allège." Journal de la Meurthe et des Vosges, 12/03/1848, p. 2 (kiosque.limedia.fr)

1851

INCENDIE

"LES ateliers du facteur de pianos, Ignace Pleyel, rue Rochechouart, à Paris, viennent d'être dévorés par les flammes, ainsi qu'une centaine de pianos en voie de construction et tous les ustensiles nécessaires à la fabrication." La Dépêche, journal quotidien, 05/04/1851, p. 3 (rosalis.bibliotheque.toulouse.fr) - voir PLEYEL Fabrique

1855

CAMILLE PLEYEL - NÉCRLOGIE

"L'art et l'industrie viennent de perdre un cœur dévoué, une grande intelligence M. Camille Pleyel est mort vendredi dernier.

Il laisse après lui un nom célèbre dans la musique et dans la facture instrumentale. M. Camille Pleyel était né le 18 décembre 1788, et avait eu pour père Ignace Pleyel, musicien compositeur dont les œuvres sont devenues classiques.

Il avait commencé, lui aussi, par écrire des ouvrages très-estimables. Jeune encore, il composa des quatuors, des trios, des sonates, un grand nombre de rondos, de fantaisies et nocturnes pour le piano. Il fut l'élève de Dusseck, et ce maître illustre lui transmit tous les secrets de l'art.

En 1884, il s'associa à M. Kalkbrenner pour la facture des pianos.

Sous sa direction, cette maison était devenue l'une des plus importantes de l'Europe. L'an dernier encore il est sorti de ses ateliers quatorze cents pianos, qui sont allés s'éparpiller dans toutes les parties du monde.

En agrandissant ainsi son établissement, M. Pleyel n'eut pas seulement en vue ses intérêts, il voulut être et il fut le père de ses ouvriers. Aussi que de larmes on a versées autour de son cercueil.

On a vu peu d'hommes aussi généreux, d'un caractère aussi loyal, d'un esprit aussi distingué. Il a vécu dans l'intimité de toutes les illustrations littéraires et musicales de ce siècle.

Rossini l'aimait comme un frère, et quelques jours avant de sortir de ce monde M. Pleyel recevait du mattre une lettre pleine d'affection qui lui annonçait sa prochaine arrivée. Cette mort sera une grande douleur pour Rossini.

Parmi ses amis les plus sincères, il a compté un artiste qui l'a devancé dans la tombe et que nous avons tous pleuré, Frédéric Chopin.

Du jour où il ne revit plus ce poêle aimé du piano, son Ame on deuil s'égara dans une sombre mysanthropie. Chopin mourut sans fortune, et c'est M. Pleyel qui lui fit élever un tombeau.

Nous qui fûmes de ses intimes et qui l'avons suivi dans sa vie laborieuse, nous pouvons dire que jamais honnête homme ne fut plus digne de regrets. Plus de deux mille personnes ont suivi son convoi, et c'était à qui proclamerait le plus haut ses vertus privées et sa haute capacité.

On l'a conduit au Père-Lachaise au milieu d'une douleur profonde, et après quelques paroles très-touchantes du ministre protestant, un de ses camarades les plus dévoués, un autre homme de cœur, M. Goubaud, a fait à son tour, avec l'accent d'une vive émotion, l'éloge de l'ami qui lui fut si cher.

« D'autres voix que la mienne, a dit M. Goubaud, devaient venir ici retracer la carrière glorieusement laborieuse de Camille Pleyel; elles auraient dit les travaux, les succès de celle noble existence dont notre pays doit s'enorgueillir; mais l'homme modeste qui semble n'avoir songé qu'à cacher sa vie, a voulu qu'aucun bruit public ne se fit autour de sa tombe, et sa famille, docile à son vœu, l'a demandé qu'un vieil ami lui adressât au nom de tous, en de simples paroles, les suprêmes adieux.

Il a fallu accepter avec résiI gnation ce devoir; car en ce moment de douloureuse angoisse, s'il est consolant et presque glorieux de pouvoir dire devant vous que j'ai été l'ami bien dévoué, bien tendre, de Camille Pleyel, vous ne sauriez, d'un autre côté, croire ce qu'il y a de déchirant dans ces dernières paroles qui ne doivent pas dépasser ce cercle d'affligés et qui de mon cœur, où toutes vos douleurs se réfléchissent, vont chercher ce cœur qui ne bat plus pour nous; c'est que vous tous vous avez connu en lui le travailleur infatigable, l'homme de bien, sans peur et sans reproche, l'industriel ingénieux, le commerçant d'une loyauté chevaleresque; mais il nous a été donné de recevoir dans l'intimité toutes les révélations de cette âme d'élite dans ces épanchements de la vie aimante, le merveilleux artiste, ignoré du plus grand nombre, avait pour nous des mélodies réservées et l'homme de cœur des aspirations si chaleureuses, que nous le quittions toujours charmés et meilleurs.

Ainsi initiés à tous les trésors de cette noble et excellente nature, nous avons senti le bienfait de ces amitiés saines et bienfaisantes dont il faut remercier Dieu toute sa vie.

Oui, je vous le jure si l'un de nous se fut senti, dans une des difficultés de la vie, un moment de défaillance, à la pensée de reparaître devant Camille, il se fût vaillamment redressé, il eût ressaisi tout son courage. C'est pour ces secours et ces dons puissants d'âme à âme que nous vous remercions ici, mon cher Camille, et que nous garderons votre culte dans la meilleure partie de nos cœurs.

» Et puisqu'il faut que je me charge un instant de la douleur de tous, pour les hommes de bien qui t'ont senti passer près d'eux, pour toutes les misères que tu as si intelligemment secourues, pour tous ceux qui étaient en péril et que tu as sauvés, pour tes ouvriers en favour desquels tu nous as si souvent confié tes rêves de sympathie, pour ces collaborateurs qui ont si longtemps vécu en toi, pour tous ceux à qui ta pensée toujours pieuse a été une consolation et un secours, pour ta famille qui, aujourd'hui, oublie de se glorifier de toi afin d'être tout entière à te pleurer; pour ta fille, pour les vieux amis, adieu cher et bien-aimé Camille, adieu ! »

Que pourrions-nous ajouter à ces éloges si vrais et si bien sentis ? Toute expression nous manque en présence de ce grand deuil. Ils n'oublieront jamais, ceux qui ont connu M. Camille Pleyel, que sous ce caractère assombri par les chagrins domestiques germèrent des qualités charmantes; qu'il fut toujours d'un commerce facile et doux; que la vue d'un malheureux le remplissait d'émotions; qu'il eut des amis fanatiques et des ouvriers qui l'adorèrent, et que dans tous le cours de sa carrière industrielle il ne cessa d'avoir les aspirations les plus élevées. Escudier." La France Musicale, 1855, p. 146-147 (gallica.bnf.fr)

Nécrologie Camille PLEYEL (fr)

"L'industrie si essentiellement française des pianos a été, à peu d'intervalle, frappée de deux coups sensibles dans la personne des artistes que l'on considérait à bon droit comme ses chefs.

Ignace Pleyel n'a précédé que do quelques mois dans la tombe Pierre Érard, qui vient à son tour d'y descendre. Les obsèques du célèbre facteur ont eu lieu à Passy : une messe en musique de M. Dietsch a été exécutée à l'église de la commune; M. Alexis Dupont a chanté les solis.

Le char funèbre, suivi d'un cortége où se remarquait un grand nombre d'illustrations, a pris ensuite le chemin de Paris, où un second service a été célébré aux Petits-Pères, paroisse du défunt, dont les restes mortels ont été déposés au cimetière du Père-Lachaise dans le caveau de la famille Érard, voisin de la sépulture de Boïeldieu." Revue des beaux-arts : Tribune des artistes : fondée et publiée sous les auspices de la Société libre des beaux-arts, 1855, p. 344 (gallica.bnf.fr)

Nécrologie Camille PLEYEL (eng)

"The European papers announce the death of CAMILLE PLEYEL, the celebrated pianoforte maker in Paris, a man much loved and respected. He was son of the composer, IGNAZ PLEYEL, whose graceful instrumental works were so much admired in the early part of this century, and was born Dec. 18th, 1788.

He died in his sixty-seventh year, May 4th, 1855. His father, anxious that he should be an artist, placed him under the classical tuition of Dussek, who made him a pianist of the purest taste, as (it is said) his own compositions show.

KALKBRENNER declared that the three pianists with the best gift for improvisation were HUMMEL, CHOPIN and PLEYEL. Few persons (says the Gazette Musicale), except his intimate friends, have had an opportunity to convince themselves of this,

“for he possessed that modesty which becomes more and more rare among our most admired pianists.”

Associated with his father for some years in the manufacture of pianos, he established in 1825, with Kalkbrenner, the house of Pleyel & Co., which has been highly flourishing during the thirty years that he has been at the head of it.

He saw the importance of uniting the artist with the mechanic in such a manufacture, and for some years past has associated with himself M. AUGUSTE Wolf F,

“who seems the natural heir of the artist and the great mechanic, so well known för his love of fine instruments as indispensable to the interpretation of the fine works of the great masters of the art.”

His pianos received the gold medal at the Expositions of 1827, 34, '39 and '44. He was named a member of the Legion of Honor in 1834, and in 1849 was excluded from the competition

“as having already reached the apogee of merit in the construction of pianos of all kinds.”

The house of Pleyel sends out from 1,400 to 1,500 pianos annually and employs about 350 workmen." Dwight's Journal of Music, a Paper of Art and Literature, 09/06/1855, p. 76

1856

SAC D'ARGENT

"M. Pleyel, l'habile facteur de pianos, possède sur le territoire de la commune de Montmartre un terrain d'une certaine étendue.

Il a accordé à M. Benoît, peu fortuné, la faculté de cultiver sur ce terrain des légumes pour son usage. Hier, en remuant la terre, M. Benoît a mis à découvert un sac de cuir rempli de lingots d'argent.

Personne ne l'avait vu, et il eût pu aisément s'approprier, ce petit trésor, mais il s'empressa d'aller le déposer chez le commissaire de police. On a lieu de supposer, ajoute le Droit, que ces lingots ont été enfouis là par des voleurs.

On sait, en effet, que, par eux-mêmes ou par les recéleurs, les objets d'or ou d'argent qu'ils dérobent sont immédiatement jetés au creuset et transformés en lingots." La Presse, 20/07/1856, p. 3 (gallica.bnf.fr)

FRAUDE

"MM. PLEYEL & C°., facteurs de PIANOS à Paris, ayant été informés que des INSTRUMENTS portant leur nom, et Fabriqués en Hollande avaient été frauduleusement offert en vente, comme sortis de leurs ateliers, ont l'honneur d'informer le public que chaque Piano, fabriqué dans leur Manufacture est accompagne d'un Certificat d'origine qui doit être exigé par chaque acheteur et dont MM. L. H. DUWAER, ROOTHAAN FRÈRES, J. H. STEUP & ZWEERS & C°., pourront montrer le modèle." Nieuwe Amsterdamsche Courant, Algemeen Handelsblad, 24/11/1856, p. 6  - Voir DUWAER, ROOTHAAN et ZWEERS en Pays Bas.

1857

"PLEYEL.

L'éminente position qu'occupe la maison Pleyel dans la facture instrumentale, est partout reconnue et proclamée. Le monde des pianistes rend hommage à la supériorité de ses produits en Europe et dans le nouveau monde. Le jury de toutes les expositions a donné une consécration éclatante aux suffrages des artistes et des amateurs.

Ces magnifiques résultats sont dus à l'infatigable activité d'un homme, dont la vie tout entière a été consacrée au perfectionnement d'un art dont il avait recueilli dans sa famille les plus belles traditions. Camille Pleyel possédait à la fois un noble cœur et une haute intelligence.

Tous ceux qui l'ont connu savent avec quel désintéressement et quelle ardeur il poursuivit et réalisa les progrès les plus importants, les applications les plus heureuses.

Sa mort prématurée a laissé d'ineffaçables regrets dans le cœur de ses nombreux amis et de cette population d'ouvriers intelligents qui s'étaient formés sous sa direction et dont il était le père. L'Exposition universelle a mis en évidence les derniers travaux de cet homme de talent, dont l'esprit inventif, l'imagination pleine d'activité et de sève pouvaient rendre encore tant de services au monde musical

Malgré la perte de son illustre chef, la maison Pleyel s'est maintenue à la hauteur de sa réputation. Une immense clientèle dont les éléments se sont formés dans toutes les parties du monde, l'entoure de ses sympathies.

La fabrication des pianos y est dirigée par M. Wolf, artiste d'un grand mérite, que Camille Pleyel honorait de son amitié, et qui continue dignement l'oeuvre du maître." Annuaire musical : institut, conservatoires, théâtres lyriques, associations des artistes musiciens, sociétés de concerts..., 1857, p. 199 (gallica.bnf.fr)

1870

Nouveau pianos à queue à cordes croisées

"NOUVEAUX PIANOS A QUEUE, A CORDES CROISÉES - De la maison Pleyel, Wolff et C°. D'étape en étape, de conquête en conquête, l'art du facteur de pianos est arrivé à un point de perfection qu'il semble bien difficile de dépasser.

L'idée féconde de Gottlob Schrœter nous a conduits en un siècle, à travers mille tâtonnements, aux magnifiques instruments des Erard, des Pleyel, des Herz, des Broadwood, des Steinway, des Chickering, élargissant à l'infini, sur son chemin, le champ de la fantaisie et donnant des ailes à l'imagination. Les colonnes d'Hercule sont-elles donc posées ?

Hier, elles paraissaient l'être; aujourd'hui, voici un progrès nouveau; et qui sait ce que l'avenir nous réserve encore? Qui peut dire ce que trouvera un jour quelque ingénieux chercheur, pour parer à des inconvénients auxquels nous nous sommes habitués, ou que nous ne soupçon nons même pas ?

Il est si loin de nous déjà, ce pauvre forte-piano dont l'apparition mit Londres en émoi en 1767, lequel, au dire des gens entendus, ne parviendrait jamais à détrôner le majestueux clavecin, et dont la mode devait passer, absolument comme celle de Racine et aussi du café !

Le système des cordes croisées, dans lequel les grosses cordes filées passent par-dessus celles du médium, en les coupant à angle très-ouvert, est d'origine russe; mais il est surtout connu par les applications qu'en ont faites les facteurs américains Steinway et, Cie, de New-York.

En le mettant en œuvre à son tour, la maison  Pleyel ne prétend donc pas avoir innové; mais comme il faut que les esprits d'élite se distinguent toujours par quelque chose de personnel, même dans leurs emprunts, ce principe du croisement, imaginé pour renforcer la sonorité par la réunion de la plus grande somme d'harmoniques possible, mais qui avait laissé subsister, comme on put le constater lors de l'Exposition universelle de 1867, une certaine confusion dans la résonnance des sons graves, — ce principe du croisement vient de regagner tous ses avantages par le simple déplacement du point de correspondance des nœuds de vibration, qui rend au son sa netteté en l'empêchant d'être sollicité par d'autres harmoniques que par les siens.

Nous ne serions pas surpris que les belles découvertes acoustiques et physiologiques de Helmholtz eussent quelque part^dans ce résultat.

En somme, il ressort de l'audition et de l'examen des nouveaux instruments que les basses et le médium ont gagné en intensité sans perdre en clarté; le son Pleyel reste ce qu'il était, plein de distinction, de rondeur, de moelleux, se modifiant merveilleusement sous la main; il est seulement devenu plus accentué et plus incisif.

Le système des cordes croisées ne parait guère praticable pour les pianos droits; quant aux pianos carrés, qui sont aux États-Unis l'article courant, ils sont absolument délaissés en France. On s'est donc borné, provisoirement du moins, aux pianos à queue." Revue et gazette musicale de Paris, Volume 37, 1870, p. 36

1873

"M. Wolff, directeur de l'importante manufacture de pianos, Pleyel-Wolff et Cie, a aussi établi dans ses ateliers une école d'apprentissage en même temps que des cours pour compléter l'éducation de ses apprentis." Bulletin / Société internationale des études pratiques d'économie sociale, 1873, p. 385 (gallica.bnf.fr)

"Avons-nous parlé des grands pianos de concert exposés par la maison Pleyel, Wolf et Cie ?

Plusieurs fois par semaine, de véritables concerts, gratuitement offerts par d'excellents artistes, attirent la foule autour de ces magnifiques instruments.

Non-seulement ils n'ont rien perdu des qualités délicates et fines des anciens pianos Pleyel que Chopin préférait à tous les autres, mais une disposition nouvelle des chevalets et des cordes leur à donné une incontarable puissance sonore.

Les facteurs français, décidément, ont su égaler la force des pianos américains sans sacrifier ce charme indéfinissable qui manque trop souvent aux produits de manufacture étrangère." Journal officiel de la République, 28/07/1873, p. 5101 (gallica.bnf.fr)

1879

"MAISON PLEYEL-WOLFF & Cie - 20, RUE ROCHECHOUART, 20.

La maison Pleyel, fondée en 1807, par Ignace Pleyel, compositeur et éditeur de musique, s'est élevée rapidement au niveau des premières fabriques de France et d'Europe.

Quatre médailles d'or aux expositions de 1827, 1834, 1839, 1844, la décoration de la Légion d'honneur, donnée à M. Pleyel, en 1834, et la mise hors concours en 1849, attestèrent la perfection de sa facture. Depuis, elle n'a cessé de progresser.

De nouvelles récompenses à toutes les expositions lui ont prouvé que ses efforts étaient universellement appréciés.

Son éloge n'est plus à faire; mais nous avons plaisir à rappeler ce qu'une maison française a fait pour les progrès d'une industrie artistique, et à initier le public aux procédés qui nous ont donné ces beaux instruments, aux sons si larges et si puissants.

De longues études sur les lois de la sonorité, ainsi que de constantes modifications, ont donné peu à peu à ces instruments toutes les quaHtés du piano parfait.

Ces conditions sont nombreuses, longues et difficiles à réunir; il faut tout d'abord, pour arriver à la sonorité voulue, que les bois soient séchés par le temps et non par des procédés artificiels et hâtifs.

Aussi la maison Pleyel a-t-elle établi de vastes séchoirs, où ses bois séjournent dix ans avant d'être mis en usage : bois de sapin et de chêne qui servent aux caisses et barrages, bois de hêtre qui servent aux sommiers du bas et du haut, où sont fixées les chevilles qui tiennent les cordes; bois de tilleul pour les claviers, etc.

Dans les pianos modernes, on emploie le fer et le bronze pour résister à la traction des cordes et communiquer aux instruments la puissante sonorité qui les distingue. Une autre condition essentielle pour la sonorité est d'avoir des marteaux bien garnis, moelleux, résistants; on l'obtient en se servant de feutre très bien foulé, qui ainsi ne risque pas de se couper.

C'est au moyen de tous ces perfectionnements — notamment dans des pianos à cordes obliques et à cordes croisées — que la maison Pleyel a réussi à obtenir la sonorité la plus intense." Catalogue illustré, 1879, p. 332

1880

"Une autre grande maison, la maison Pleyel, se plaça depuis au premier rang parmi les facteurs de pianos de Paris. Celle-ci, fondée en 1807, par Ignace Pleyel, compositeur célèbre et élève favori d 'Haydn, devint, en 1824, sous la direction de Camille Pleyel, son fils, une des plus importantes du continent.

Camille Pleyel se livra d abord avec une ardeur et une patience infatigables à la' recherche des lois qui assurent aux pianos toutes les qualités qu'on exige aujourd'hui de cet instrument. Au milieu de ses travaux et de ses innombrables expériences, il est un principe dont il ne s'est jamais écarté et dont il n 'a jamais voulu se départir, c'est celui de l'échappement simple.

« Sa conviction profonde, dit M. Georges Kastner, puisée dans les études qu'il avait faites comme pianiste (Camille Pleyel mourut il Paris, le 4 mai 1855, à l'âge de soixante-trois ans.

Il avait fait ses études musicales sous la direction de son père et reçu les conseils de Dussek pour le piano.), a toujours été que la main doit être en communication aussi immédiate que possible avec la corde, et que l'interposition du mécanisme, si ingénieux qu'il soit, n'apporte que bien peu d' avantages en compensation des difficultés qu'il crée à l'artiste dont l'âme veut passer tout entière dans la vibration de son instrument.

Cet échappement simple permettait à Kalkbrenner, ce pianiste si correct et si énergique, de déployer toute la netteté et la vigueur de sa magistrale exécution, tandis que Chopin trouvait dans le piano de Pleyel l'interprète délicat et fidèle auquel il pouvait se lier avec abandon à toutes les émotions de son jeu tendre et passionné. »

C'est donc à perfectionner sans cesse le mécanisme du piano plutôt qu'à chercher de nouveaux systèmes que s'est constamment appliqué Camille Pleyel.

Il a voulu donner au jeu de cet échappement simple toute la franchise et toute la netteté possibles; aussi son clavier est-il éminemment favorable à faire ressortir toutes les finesses de l'exécution.

Tout en poursuivant ses travaux sur le mécanisme, Camille Pleyel portait son active attention sur les autres parties de la fabrication, et il passa plusieurs années dans l'étude et l'observation des bois propres à la table d'harmonie, base de la sonorité des instruments; la traction des cordes, leur filage, le mode d'insertion des points d'attache, ont été successivement l'objet de ses méditations laborieuses.

Aujourd'hui, la maison Pleyel est gérée par M. Auguste Wolff, ancien lauréat du Conservatoire, où il professa le piano pendant cinq ans, et qui, par des connaissances spéciales en dehors des études de cette position, avait mérité que M. Camille se l'attachât d'abord comme élève et en fît ensuite, après plusieurs années, son associé.

M. Auguste Wolff, en suivant religieusement les traditions de son maître et en dirigeant ses efforts vers les progrès qui étaient son but constant, a réalisé l'exécution de plusieurs perfectionnements auxquels M. Pleyel avait consacré ses derniers travaux. Ainsi a pu être produit, à la fin de l'exposition de 1855, le piano à double percussion qui a vivement attiré l'attention.

On doit également à M. Wolff l'invention d'un instrument indépendant, à clavier de pédales, pouvant s'adjoindre à un piano, de quelque façon qu'il soit.

Ce pédalier, dont la sonorité est magnifique, offre aux artistes le moyen d'étudier les œuvres des anciens maîtres ; il est destiné à seconder les travaux de toutes les personnes qui s'occupent de l'étude de l'orgue.

Voici ce que Niedermeyer disait de cet instrument dans le journal la Maîtrise du 15 décembre 1857 : « Un musicien distingué, M. Auguste Wolff, chef de la maison Pleyel, Wolff et Cie, vient d'inventer un pédalier tout à fait indépendant, ayant ses cordes et ses marteaux aussi bien que son mécanisme particuliers. Cet instrument n'est pas volumineux et peut être introduit dans les plus modestes appartements.

C'est une espèce d'armoire adossée à un mur ; l'exécutant s'assied sur un banc fixé sur le devant, qui s'élève ou s'abaisse à volonté ; les pédales se trouvent sous ses pieds, et il place devant lui un piano quelconque, droit, carré ou à queue.

La hauteur du buffet, qui permet de donner aux cordes une longueur et une grosseur inusitées, et la largeur de la table d'harmonie, relativement fort grande pour un instrument qui ne contient que deux octaves et demie, donnent au son une beauté et une puissance tout à fait particulières.

Dans les meilleurs pianos à queue, la dernière octave et surtout la dernière quinte donnent des notes aussi peu agréables que peu distinctes.

Dans le pédalier de M. Auguste Wolff, le dernier ut est aussi pur et aussi plein que celui des meilleurs tuyaux et flûtes de 16 pieds. Ainsi que dans l'orgue, où l'on ajoute toujours un jeu de 8 pieds à un jeu de 16 pieds, M. Auguste Wolff, pour tempérer la gravité des grosses cordes de son instrument, a eu l'heureuse idée d'y joindre des cordes plus fines, qui produisent en même temps l'octave supérieure.

La vibration des sons se prolonge avec une plénitude remarquable.

Ce bel instrument a encore l'avantage d'être d'un prix peu élevé ; aussi nous paraît-il destiné à rendre de très grands services.

Désormais l'organiste, sans sortir de chez lui, pourra étudier les morceaux d'orgue les plus compliqués ; le pianiste pourra se familiariser avec les nombreux chefs-d'œuvre des grands maîtres écrits avec la pédale obligée, et les compositeurs trouveront, pour la musique de piano, des ressources nouvelles dans cet instrument qui, nous le croyons, est appelé à devenir le complément de tout piano à queue (L'idée du pédalier n'est pas neuve ; elle fut appliquée bien anciennement aux clavecins. Sébastien Bach possédait un cembalo con pédale, et écrivit pour cet instrument des morceaux d'une beauté magistrale. « Sébastien Erard construisit un pédalier, et son neveu le reproduisit en 1839 et en 1844.

Le clavier de pédales, avec sa caisse sonore, ses cordes et son mécanisme, se trouve alors séparé du corps de l'instrument. J'ai entendu M. Quidant, compositeur distingué et instrumentiste très habile, exécuter sur ce piano des fugues de Bach inexécutables sur des pianos ordinaires. » (Comte Ad. de Pontécoulant, Organographie, t. II, p. 502.) impression sur le jury, qui leur a décerné la plus haute récompense.). »" Revue britannique, ou Choix d'articles traduits des meilleurs écrits périodiques de la Grande-Bretagne, sur la littérature, les beaux-arts, les arts industriels, l'agriculture, le commerce, l'économie politique, les finances, la législation, etc., etc., 09/1880, p. 386-389 (gallica.bnf.fr)

1881

"De heer August Wolff, destijds chef van de groote Pleijelsche pianofabriek, en die een vriend van Auber was, had van zijne vijftien paarden slechts drie mogen behouden.

Een daarvan werd op het plein van Auber's woning gebragt, en alzoo aan de commune uitgeleverd, terwijl Auber's lieveling, voor een wagen met planken geladen, naar de fabriek draafde.

Dagelijks liet de zieke, door ondragelijke pijnen gefolterd, naar zijn paard vragen. Het beest overleefde zijn heer.

De hoogbejaarde, maar in de muziek steeds jeugdige componist, stierf, na een onafgebroken gelukkig leven, onder smartelijke ligchaamspijnen, ontrust door angst over zijne landslieden en zijn geliefd Parijs, dat hij zomer noch winter verlaten had." Leeuwarder Courant, 07/02/1881, p. 3

1885

Livre sur le bois utilisé pour les pianos Pleyel en 1885 : "Usine Pleyel, Wolff et Cie. Visite faite à l'usine de St Denis par un groupe d'ingénieurs et les élèves de l'École supérieure des mines." G. Lyon, 1885, 44 p. (gallica.bnf.fr)

1889

"UNE FAMILLE D'ARTISTES. IGNACE PLEYEL.

Comme la plupart des compositeurs de ce temps, Ignace Pleyel avait été respirer l'air d'Italie et y faire consacrer son talent. Il y connut les dieux de l'opéra-comique, Paësiello et Cimarosa ; il se fit applaudir du même public de connaisseurs avec une Iphigénie représentée à Naples.

Nous le retrouvons, en 1783, à Strasbourg, où il dirigeait l'école de musique fondée par le cardinal-prince de Rohan, le même que l'affaire du Collier de la Reine devait "rendre célèbre quelques années plus tard.

La Révolution survenant, Pleyel de musicien d'un grand seigneur d'église dut devenir musicien patriote.

La municipalité de Strasbourg lui commanda un Hymne à la Liberté, puis une cantate, étrange ouvrage à programme intitulé la Révolution du 10 août ou le Tocsin allégorique, qui devait représenter, par la symphonie coupée de chœurs et accompagnée de cloches et de salves d'artillerie, l'attaque des Tuileries et le triomphe du peuple. Autrichien, compatriote de Marie-Antoinette, Pleyel était suspect.

Pour stimuler son inspiration, la municipalité révolutionnaire mit chez lui en garnisaire un gendarme qui ne le quitta qu'au bout de dix jours, en emportant le Tocsin allégorique, terminé jusqu'à la dernière note. On comprend que Pleyel ne tarda pas longtemps à quitter Strasbourg et à accepter l'offre qu'on lui faisait de venir diriger de grands concerts à Londres.

C'est à Londres que lui vint l'idée de fonder, sans renoncer à la composition, une maison d'édition musicale. C'est ce qu'avait fait son ami Clementi, le claveciniste bien connu. Donc, en 1802, Ignace Pleyel ouvrait à Paris une maison de musique et éditait en même temps un Journal de musique pour les dames. Il ne réussit guère dans cette première tentative.

En revanche, la vogue de ses premiers pianos fut si prompte que, peu de temps après son établissement (1807), il devint fournisseur de la Cour impériale.

Comme compositeur, Ignace Pleyel a laissé une quantité considérable de musique symphonique et de musique de chambre : vingt-neuf symphonies, cinq recueils de quintettes, quatuors, trios et duos, nombre de sonates de piano, plus beaucoup de pièces de tout genre, inédites, et que de bons juges estiment supérieures encore à celles qui sont connues.

Il serait désirable que des artistes un peu curieux remissent en lumière les plus réussies de ces compositions, où revit certainement beaucoup de la grâce aimable du siècle passé.

Avec un pareil maître, en possession d'une pareille tradition d'art, Camille Pleyel devait marcher sur les traces de son père. Il devint en effet musicien distingué et pianiste hors de pair. Il étudia la composition avec Dussek, et eut en Allemagne, à Londres, à Paris, de notables succès de virtuose.

A partir de 1824, il se consacra exclusivement à la fabrication des pianos en compagnie de son ami Kalkbrenner, autre pianiste de renom. Cette collaboration de deux artistes éminents explique les progrès rapides des pianos Pleyel, qui atteignirent sous cette impulsion le haut degré de valeur qu'atteste le mot bien connu de Chopin :

« Quand je me sens en verve et en bonne disposition pour trouver mon son à moi, il me faut un piano de Pleyel. »

Le piano Pleyel est bien l'interprète obligé de ce génie. Les progrès réalisés depuis dans sa facture en ont fait également l'instrument de nos maîtres modernes. Comment et grâce à quels efforts? c'est ce que nous expliquerons prochainement." La Grande dame : revue de l'élégance et des arts, 1889, p. 415-416 (gallica.bnf.fr)

"Pianos. — En 1887, il est entré pour 200,000 francs de pianos, dont 60,000 francs pour la France.

Les pianos français importés sont surtout de la maison Pleyel et quelques-uns de la maison Boisselot. Les autres pianos introduits viennent d'Allemagne.

La tendance est en faveur des pianos Pleyel pour lesquels, malgré une grande différence de prix, on commence à délaisser les pianos allemands.

Cela provient, du reste, de ce qu'un négociant de Rosario s'en occupe activement.

L'importation des pianos était seulement de 80,000 francs en 1883." Bulletin consulaire français : recueil des rapports commerciaux adressés au Ministère des affaires étrangères par les agents diplomatiques de France à l'étranger, 1889, p. 58 (gallica.bnf.fr)


1890

Succursale de la maison Pleyel, Wolff & Cie, boulevard St-Germain, 242.


"Ce nom de Pleyel est tout à fait hors de pair dans l'histoire de la facture des instruments à clavier.

Il represente l'alliance féconde du savoir et du talent musical aux travaux de technique qui en sont vivifiés comme le corps l'est par l'esprit.

On sait qu'Ignace Pleyel était l'un des plus distingués parmi les élèves d'Haydn l'ami de Mozart et de Beethoven, et qu'il se fit un nom comme virtuose, composite de symphonies et de remarquable musique de chambre, avant d'appliquer ses facultés si riches au perfectionnement de la mécanique du piano.

Cet esprit est resté depuis le commencement du siècle une tradition dans la maison maintenu d'abord par Camille Pleyel, le fils du fondateur, et entretenu par ses successeurs jusqu'à nos jours.

Aussi la maison Pleyel, en même temps qu'un puissant établissement et un centre de recherches acoustiques et techniques, été le plus brillant salon musical de France.

Cramer, Moscheles, Kalkbrenner, Chopin, Ritter nour ne citer que des morts, furent, pour ainsi dire, les collaborateurs des efforts d'Ignace et de Camille Pleyel, ainsi que de leurs dignes successeurs.

Succursale de la maison Pleyel, rue Meyerbeer, 7

C'est chez Pleyel que Chopin donna ces concerts qui balancèrent, au plus beau temps de l'art du virtuose, le succès de Liszt et de Thalberg.

Chopin ne joua jamais que sur les pianos de son ami, qu'il affectionnait à cause do leur sonorité argentine et essentiellement poétique.

Cette sonorité est comme la forme sensible dans laquelle il a conçu ses ballades, ses valses et toute cette musique si capricieuse et passionnée.

Si bien que les compositions de Chopin et l'instrument sur lequel il les a pensées sont devenus inséparables.

Depuis sa fondation par Ignace Pleyel en 1807, la Maison Pleyel Wolff et Cie n'a cesse de se développer en même temps qu'elle grand issait dans l'estime desconnaisseurs.

En 1831, Ignace Pleyel écrivait à son fils Camille : J'arriverai cotte année à 50 pianos et peut-être au delà.

La seule comparaison des deux chiffres en dit assez sur la puissance de cette maison.

Aujourd'hui c'est plus de 3,000 pianos que les Pleyel livrent chaque année au public musical et répandent partout en Europe et au delà des mers.

A la dernière exposition universelle, comme à celles de 1878 et de 1867, la maison Pleyel a attiré l'attention générale par ses pianos que nos artistes les plus distingués ont tour à tour l'ait entendre et qui, à l'unanimité des membres du jury, ont obtenu un grand prix.

On a remarque, à coté de la sérieuse facture de divers pianos droits ou à queue, trois magnifiques instruments décorés avec le plus grand goût d'ornements, et de sujets peints, et, à côté d'eux, de nouveaux modèles de clavecins, qui étaient la résurrection des plus charmants modèles de l'art du XVIIIe siècle.

A côté de Ces reconstitutions du passé, la maison Pleyel ne cesse d'étudier de nouveaux perfectionnements et de se préoccuper d'augmenter la résistance, la force sonore, les ressources de l'instrument.

Aujourd'hui, sous la direction de M. Lyon, ancien élève de l'Ecole polytechnique, chevalier de la Légion d'honneur, la fabrication des pianos Pleyel a diieint un incontestable degré de supériorité.

Le siège social de la maison Pleyel, Wolff et Cie, l'administration et la salle de concert bien connue de tous les dilettanti de Paris et où tous nos plus grands artistes se sont fait entendre, est 22 et 24, rue Rochechouart.

Les deux nouvelles et importantes succursales aménagées par MM. Pleyel, Wolff et Cie, et dont nous donnons ici la reproudction pour nos lectrices, sont 242, boulevard Saint-Germain, et 7, rue Meyerbeer.

En outre, la maison a deux succursales à Londres, 170, New Bond Street, W, et Bruxelles, 67, rue Royale. Dans quelques mois, les 700 ouvriers de la maison fêteront avec une joie et une fierté légitimes la construction du cent millième piano.

Ce serale grand événement artistique de l'année 1890." Le Temps, 01/05/1890, p. 12-14 (gallica.bnf.fr)

"Pleyel, Wolff & Cie - Dans un premier article, nous avons rappelé l'historique de la maison Pleyel et les services éminents qu'elle a rendus à l'art musical en France; nous voulons aujourd'hui montrer plus particulièrement ce qui constitue la supériorité des instruments qu'elle produit.

Les compositions musicales modernes exigent de plus en plus des ressources d'exécution pour lesquelles le piano droit ne suffit pas toujours. C'était donc pour les constructeurs d'instruments à clavier un problème nouveau à résoudre celui de faire entrer au salon, avec les dimensions que ce milieu requiert, le piano à queue, réservé longtemps à la salle de concert. MM. Pleyel, Wolff et Cie s'en sont occupés spécialement, et leur Piano à queue, cordes croisées, petit modèle, que reproduit notre dessin, réunit les multiples conditions qui en font le véritable instrument de là grande musique dans nos intérieurs.

L'école moderne du piano, à laquelle nous devons les plus incontestables richesses du répertoire de l'instrument, s'est développée avec Chopin, Liszt, Rubinstein et Saint-Saëns; et, comme tout art qui se développe, elle a commencé de requérir un interprète dont les moyens soient plus complets.

Pour ne donner qu'un exemple, les œuvres écrites dans le style polyphonique,tendent à faire du piano le résumé d'un véritable orchestre de symphonie. Telle pièce comme la Fantaisie chromatique de Liszt ou le Prélude, choral et fugue de César Franck, tel concerto comme le foudroyant Concerto n° 4 de Rubinstein, font avec leurs sonorités emprisonnées dans un piano droit l'effet d'un grand oiseau en cage.

Il faut à ces accords profonds, à ces passages harmoniquement travaillés, à ces traits d'une ornementation compliquée et fine à la fois, un libre jeu, une sonorité sans entrave, ctàcet effetun instrument qui en traduise l'ampleur et en même temps en décompose la complexité avec une netteté parfaite. Le piano à queue, qui développe en surface sa table d'harmonie, qui permet par ses cordes plus longues des vibrations plus amples, qui s'ouvre à volonté pour laisser la liberté aux harmonies qui risqueraient de se confondre, le piano à queue, disons-nous, est le seul qui traduise sans lestrahir toutes les intentions et tous les effets de nos musiciens contemporains. La construction de ces pianos à queue de dimensions restreintes, qu'on appelle par abréviation les demi-queue, exige une série de conditions mécaniques où se combinent l'extrême force avec l'extrême délicatesse.

Il y a certaines pièces de l'instrument pour la préparation desquelles on fait entrer en ligne de compte les moindres variations de la température. Il y à d'autres pièces, celles du barrage, c'est-à-dire du cadre sur lequel sont tendues les cordes, qui présentent les qualités contraires, de puissance et de résistance qu'on ne soupçonne pas. Il faut, en effet, que le barrage puisse résister à des tractions énormes, car l'ensemble des cordes tendues fait subir au cadre un effort constant qui n'est pas moindre de quinze à dix-huit mille kilogrammes.

Sans vouloir entrer dans le détail technique de la construction du piano, nous tenons cependant à donner ce chiffre et quelques brèves explications encore, pour prouver quels soins et quels calculs sont requis pour la facture de ces instruments si parfaits que la maison Pleyel met à la portée de toutes les mains. Donc l'agencement des bois qui constituent le barrage est renforcé d'un barrage en métal. Ces châssis métalliques sont construits exclusivement en acier coulé et en fer forgé aussi peu sujets que possible à la contraction ou à la dilatation.

Piano à queue, petit modèle, corde croisées.
Longueur 1m.86; largeur 1m.35. - Prix du tarif : 2.300 francs.

Par suite, les cordes sont soumises à une traction toujours la même et la tenue de l'accord est assuré, quels que soient le temps écoulé, les variations de la température et même les changements de climat. Précieux avantages qui assurent aux pianos Pleyel un succès déjà ancien sous toutes les latitudes.

Disons, en passant, que l'emploi de l'acier et du fer forgé pour le renforcement des barrages donne à la facture de Pleyel une grande supériorité surnombrede maisons étrangères, notamment allemandes, qui emploient pour leurs châssis métalliques de la simple fonte, sujette aux ruptures subites et tout au moins une dilatation et à une rétraction qui compromettent sans cesse la justesse de l'accord.

Une visite aux ateliers de Saint-Denis, où travaille un petit peuple d'ouvriers pas moins de six cents nous montrerait à chaque opération de facture le même soin poussé jusqu'à la délicatesse ou le même déploiement de puissants moyens qui mèneront à la perfection ces instruments dont l'audition a été une véritable révélation pour le public cosmopolite de l'Exposition de 1889, et qui, chaque soir pendant la saison musicale, font merveille sous les doigts de Mmes Bordes Pêne, G. Hainl, Jaëll, Roger Miclos, de MM. Delaborde, Diemer, Raoul Pugno, Francis Thomé, etc.

Nous en avons dit assez dans les quelques lignes qui précèdent pour appeler l'attention des dilettantes sur le modèle de piano à queue que construit la maison Pleyel pour nos intérieurs, et sur les mérites généraux des instruments de ces célèbres facteurs. Il serait superflu de faire plus longuement l'éloge de leurs qualités artistiques et industrielles.

Les faits parlent d'eux-mêmes. Nous voulons seulement répondre d'ensemble à plusieurs lettres que nous avons reçues à la suite de notre premier article sur la maison Pleyel. Les pianos à. queue, de quatre modèles, depuis celui que représente notre gravure jusqu'au grand modèle de concert, valent de 2,300 à 4,500 francs, prix du tarif. Les pianos droits, également de plusieurs modèles, et à cordes verticales, croisées ou obliques, valent de 1,300 à 2,500 francs; ce dernier modèle le plus riche de tous." Le Temps, 15/05/1890, p. 10 (gallica.bnf.fr)

1893

"FACTURE INSTRUMENTALE - LES PIANOS À QUEUE PLEYEL, WOLFF et Cie -

Le piano est de tous les instruments celui qui a le plus contribué à répandre le goût de la musique et à le développer. On l'a beaucoup transformé, beaucoup amélioré depuis qu'on le fabriquait à la fin du XVIIIe siècle mais, dès cette époque, c'était déjà le diminutif d'un orchestre complet.

De tâtonnements en tâtonnements, de découvertes en découvertes, on est arrivé à créer l'admirable instrument que nous possédons aujourd'hui.

Aussi n'est-on pas surpris de voir tant de générations nouvelles s'élever dans le culte et la pratique du piano et c'est ce qui explique pourquoi la maison Pleyel, Wolff et Cie qui fabriquait autrefois cinquante pianos par an, en livre maintenant trois mille dans le même espace de temps.

Pendant très longtemps, le piano droit, à cause de ses dimensions restreintes, était seul employé dans les salons; on ne se servait des pianos à queue que dans les salles de concerts mais, peu à peu, on a compris que le piano à queue pouvait seul traduire tous les effets des compositions musicales modernes, qui exigent, de plus en plus, des ressources d'exécution pour lesquelles le piano droit ne suffit pas toujours.

C'était donc pour les facteurs un problème nouveau à résoudre : celui de faire entrer au salon avec les dimensions que ce milieu requiert, le piano à queue réservé longtemps à la salle de concert.

MM. Pleyel, Wolff et Cie s'en sont occupés spécialement et leur Piano à queue, cordes croisées, petit modèle, que reproduit notre dessin, réunit les conditions multiples qui en font le véritable instrument de la grande musique dans nos intérieurs.

Ce modèle possède tous les éléments essentiels de l'ancien piano Pleyel, mais une disposition spéciale des cordes, des chevalets, etc, lui assure une supériorité incontestable au point de vue de la puissance et de la qualité du son.

De longueur très restreinte, il tient peu de place et sans coûter plus cher que les grands pianos droits, possède les qualités habituelles des pianos à queue.

Piano à queue, cordes croisées (petit modèle)
Prix du tarif : 2,300 francs.

Le Monde artiste : théâtre, musique, beaux-arts, littérature, 26/02/1893
, p. 163 (gallica.bnf.fr)

"Si le nom d'ERARD est universellement connu, celui de Pleyel ne l'est pas moins. Mèmes traditions, mêmes efforts se retrouvent dans cette maison, moins ancienne de quelques années, mais qui a su acquérir une importance considérable et produire dans sa fabrication courante, des instruments dont la perfection a fortement contribué au bon renom de la facture francaise.

C'est par occasion, qu'après avoir fourni une brillante carrière comme compositeur et s'être fait éditeur de musique, Ignace Pleyel prit la résolution de s'établir facteur de pianos, à l'âge de 5o ans. Autrichien de naissance, elève d'Haydn, I. PLEYEL s'était fixé à Strasbourg en 1783 où il occupa la place d'organiste de la cathédrale, puis il vint à Paris vers 1791 et fonda peu après une grande maison d'édition, puis en 1807 sa célèbre manufacture de pianos.

Les premières années de sa nouvelle exploitation, n'offrent rien de saillant; c'était la période d'organisation. Etranger à la facture, I. P'LEYEL trouva dans son fils CAMILLE (né à Strasbourg le 18 déc. 1788), un auxiliaire actif et expérimenté qui lui succéda en 1824. Aidé des conseils du pianiste KALKBRENNER qu'il prit pour associé, C. Pleyel se mit en mesure de rechercher les perfectionnemenls qui répondaient le mieux aux desiderata des virtuoses. En 1825, il se signala par une innovation : le piano unicorde dans lequel une seule corde devait produire l'effet de deux ou trois employées habituellement.

Pour arriver à ce résultat il fallut augmenter le diamètre des cordes et conséquemment nodifier la construction du piano de façon à lui donner une résistance proportionnée à l'effort plus grand.

Deux ans après (1827), la maison PLEYEL qui n'avait encore participé à aucune exposition, remporta son premier succès : une médaille d'or lui fut accordée pour ses diverses inventions et pour un piano à queue à trois cordes, qui parut « égal aux meilleurs pianos anglais ». L'année suivante, C. PLEYEL fit breveter un système de sommier dit prolonges puis un système de placage à contre-fil pour les tables d'harmonie (1830) et divers autres perfectionnements parmi lesquels un mécanisme permettant d'obtenir plusieurs sons simultanément (1844).

Dans l'intervalle, C. Pleyel avait obtenu une nouvelle médaille d'or et la croix de la Légion d'honneur (1834). Parmi les instruments exposés étaient un piano à queue de 7 octaves à cadre en fer fondu et un grand pianino à 2 cordes dont la disposition verticale des cordes et la mécanique différaient des pianos « appelés droits » importés en France par I. Pleyel en 1830.

En 1839 et 1844, autres médailles d'or; enfin, une médaille d'honneur fut attribuée à sa maison en 1855, mais comme P. ERARD, il ne put jouir de ce dernier succès, la mort les ayant frappé tous deux la même année avant la distribution des récompenses.

C. Pleyel mourut le 4 mai 1855, vingtquatre ans après son père, décédé le 14 novembre 1831, année méme même où mourut Seb. ERARD qui le précéda de sept mois dans la tombe. C'est par une coïncidence particulière que les deux fondateurs des deux plus célèbres manufactures de pianos perdirent la vie la même année, et qu'il en fut de même pour leurs successeurs immédiats.

Ce fut au temps de C. Pleyel que la salle de concerts de la rue Rochechouart devint le centre où les grands artistes étrangers venaient faire assaut de talent avec les artistes français. Chopin l'ami intime de C. Pleyel, jouait ses pianos de préférence, trouvant que ses oeuvres s'harmonisaient mieux avec leur sonorité, et ce fut dans la salle Pleyel, qu'il se fit entendre pour la dernière fois à Paris, le 16 février 1848.

Après la mort de C. PLEYEL la direction de la maison échut à Auguste-Désiré-Bernard Wolff, né à Paris le 3 mai 1821 que C. PLEYEL s'était associé en 1852. Virtuose et compositeur distingué, A. WOLFF avait fait ses études au Conservatoire où il avait remporté un 1er prix de piano en 1839; il ne se montra pas moins bon facteur que musicien accompli.

On lui doit diverses innovations importantes : le piano pédalier, la pédale tonale permettant de pro. longer cerlains sons, un système particulier de double échappement, un clavier transpositeur très ingénieux s'adaptant sur tous les pianos, etc. Pendant la direction d'Aug. WOLFF, qui avait élé nommé chevalier de la Légion d'honneur, le 24 janvier 1862, eut lieu l'exposition de Londres (1862), où les améliorations dues à ce facteur-virtuose furent très remarquées.

La Prize medal fut donc décernée à la maison Pleyel pour la perfection, la puissance et l'égalité de son, la précision et la solidité du mécanisme de ses pianos. En 1867, elle fat lors concours, son chef remplissant les fonctions de membre du jury; mais en 1878 elle participa au concours et reçut une médaille d'or avec mention très élogieuse. Bien qu'elle eût obtenu déjà de brillants résultats, cette maison continuait l'étude comparative des cordes parallèles et des cordes croisées, inais l'adoption du fer forgé donnant plus de légèreté à la construction et une plus grande force de résistance que le fer fondu, était acquise.

Les instruments ainsi construits avaient « une sonorité fine et distinguée » et le mécanisme, à l'action facile et précise, permettait au pianiste la plus grande souplesse d'exécution. Comme innovations, la maison PLEYEL représenta le clavier transpositeur et la pédale tonale exposés précédemment à Londres.

Le clavier-transpositeur, différent de tous les systèmes connus jusqu'alors, constitue un appareil mobile et complètement indépendant du piano. Il se pose sur le clavier de n'importe quel instrument et agit sur les touches sans qu'il en résulte le moindre effort pour l'exécutant. La pédale tonale avait pour but de laisser vibrer les noles fondamentales du ton, à l'aide d'un petit clavier supplémentaire d'une octave.

La mort ayant surpris A. WOLFF le 9 février 1887, la direction de la manufacture revint à son gendre, M. Gustave-l'rantz Lyon (né à Paris, le 19 nov. 1857), ancien élève de l'École polytechnique. Les lumières d'un savant n'étant pas moins précieuses que celles d'un musicien, pour la construction des instruments, la maison Pleyel se trouvait sûre, dès lors, de se maintenir à la hauteur des progrès de la science.

Déjà M. G. Lyon a pu déterminer, par des formules pratiques, la manière de trouver le diamètre, la longueur et la tension à donner aux cordes sim. ples ou filées pour obtenir un son donné. C'est à l'aide des tables qu'il a dressées, que MM. GAND et BERNARDEL ont connu d'une façon précise la densité et la grosseur à donner à la cinquième corde qu'ils ont ajoutée à la contrebasse ordinaire, pour obtenir l'ut grave sans changer la longueur des autres cordes.

Les travaux de M. G. Lyon ne se bornent pas à des découvertes théoriques, il faut y ajouter divers types de mécaniques à répétition dont les plus récents datent de 1891 et 1892; deux systèmes de cadres, l'un en acier fondu d'une seule pièce, l'autre en bronze; la harpe éolienne s'adaptant aux pianos à queue de concert et vibrant par sympathie; la pédale harmonique qui laisse vibrer à volonté un accord frappé par les doigts, alors même qu'ils ont cessé de maintenir les touches; le durcisseur, appareil d'étude destiné à développer la vigueur d'attaque; l'application du molliphone, assourdis sant le piano au point qu'il n'est plus entendu des pièces voisines et permet à l'artiste de travailler sans gène pour autrui; le piano scolaire, l'appareil digitoégaliseur (1891), etc.

L'exposilion de 1889 a couronné les travaux des directeurs successifs de la maison PLEYEL, WOLFF et Cie; lu jury lui décerna un Grand Prix pour ses instruments, et dans la section d'éco. nomie sociale, elle obtint une médaille d'or. Quelque temps avant, M. G Lyon avait été décoré de l'ordre de Léopold de Belgique (1888), il a été nommé che

valier de a Légion d'honneur (le 8 avril 1889), et a reçu, en 1892, la croix de chevalier du Danebrog. La maison Pleyel a pris part à un grand nombre d'expositions étrangères, mais, dans la plupart elle fut hors concours, ses directeurs faisant partie du jury (Vienne, 1873; Amsterdam, 1883; Bruxelles, Melbourne, Copenhague, 1888)

Les modèles actuellement fabriqués par la maison Pleyel sont à cordes croisées ou parallèles, pour les pianos à queue, et à cordes obliques croisées ou non, pour les pianos droits ; elle n'a pas abandonné la construction des pianos à cordes verticales. Ces divers modèles se font en plusieurs grandeurs et d'une seule qualité.

On a pu voir en outre à l'exposition de 1889, différents types d'instruments richement ornés, tels que le piano à queue, style Louis XVI, en vernis-Martin fond or ; les pianos droits style renaissance italienne et Louis XVI avec sculptures, laquage en plusieurs tons et peintures décoratives, etc. Une grande souplesse de mécanisme, une sonorité claire et argentine, une grande légèreté de toucher, un prolongement remarquable des vibrations, telle est Ja caractéristique des instruments de celle maison.

L'usine Pleyel, située à Saint-Denis, occupe une superficie de 55.000 m. carrés, on y emploie 600 ouvriers qui produisent annuellement, de 2,600 à 3,000 pianos. En 1820-30, on n'en fabriquait que so par an et le personnel ne comprenait qu'une vingtaine d'individus; puis, en 1844, la production s'élèva à 900 instruments. Depuis la fondation il est sorti de celle usine 106,000 pianos. Quoi de plus éloquent que ces

chiffres, et que pourrions-nous ajouter qui prouve mieux le succès et la prospérité de la maison Pleyel, qui contribue si puissamment à l'honneur de la facture française ? Quant au mouvement artistique qu'elle a créé, il est considérable, 200 concerts étant donnés chaque saison dans ses deux salles." Les facteurs d'instruments de musique: les luthiers et la facture ..., Constant Pierre, 1893, p. 174-180

1897

"A Saint-Denis - Le cyclone a pénétré dans Saint-Denis par le quartier Pleyel. Il n’a touché que la partie sud de cette ville. Procédant par bonds désordonnés, il a enlevé la toiture d’un bâtiment de l’usine de pianos Pleyel, a soulevé un poêle de 60 kilos et l’a jeté dans le jardin du directeur. Puis, il démolit les six petites maisons de l’impasse Daunay.

De l’une d’elles, appartenant à M. Deregnaucourt, encadreur, il ne reste plus qu’un pan de mur et un lit. Tout les meubles, le linge, les vêtements, les ustensiles de cuisine sont disparus. Au moment de l’orage, la famille Deregnaucourt, composée du père, de la mère et d’un enfant, était réunie dans la salle à manger. Lorsqu’ils entendirent le terrible craquement, affolés, ils allèrent se cacher dans la cave.

La frayeur les aura sauvés. Un moment après, quand ils remontèrent au jour, leur maison avait disparu. Le cyclone a ensuite ravagé la route de la Révolte et démoli un bâtiment de l’usine à gaz où il a blessé peu grièvement six ouvriers Il dévia ensuite du côté d’Aubervilliers où il causa quelques dégâts au hameau de la Courneuve, puis disparut. Partout cù il avait sévi, sa durée n’avait été que de huit secondes." Le Jura, 22/06/1897, p. 1 (e-newspaperarchives.ch)

1899

Une invention d'Art instrumental - LE PIANO DOUBLE

 

Le Piano double Pleyel (Système Lyon)


"[...][...]Le dessin que nous donnons ci-dessus du nouvel instrument vaut une description; il nous suffira d'ajouter comme en marge de brèves explications.

Les deux jeux de cordes sont disposés sur la table de résonance unique exactement comme deux triangles qui formeraient parleur réunion un parallélogramme. Les deux petits cotés du parallélogramme sont occupés par les deux-claviers, et les exécutants se font face.

Les deux claviers sont éloignés de 2m45; ils sont indépendants l'un de l'autre et munis chacun de ses pédales et de ses étouffoirs.

Les cordes croisées rappellent par leur disposition celles des pianos dits : « demi ou quart de queue», c'est-à-dire qu'elles ont une inclinaison oblique, celles des cordes filées (octaves graves) étant disposées de gauche à droite de la caisse par rapport à l'exécutant, celles en acier (octaves médianes et aiguës) allant de droite à gauche.

Toutes les cordes filées des deux claviers occupent le plan horizontal supérieur, toutes les cordes d'acier forment un second plan inférieur de 1 ou 3 centimètres au premier.

Le son d'une note ou d'un accord quelconque, même détaché, se maintient, se prolonge par les cordes du second clavier si le second exécutant lève ses élouffoirs pour laisser vibrer les cordes à vide par sympathie, d'où augmentation d'intensité et preuve d'une homogénéité parfaite dans la sonorité, ainsi que d'identité dans l'accord des deux systèmes de cordes.

Ces qualités se sont affirmées dès le premier essai qui fut fait en petit comité d'artistes sur le premier des pianos doubles sortant des ateliers Pleyel, par M. Théodore Dubois, directeur du Conservatoire et le célèbre pianiste Raoul Pugno.

Quelques semaines après, le nouvel instrument recevait le baptême de la critique et du grand public, à Londres, dans le concert d'inauguration de la nouvelle Salle Pleyel ouverte en cette ville. [...]" Art et décoration : revue mensuelle d'art moderne, 01/1899, p. 5-7 (gallica.bnf.fr) - Voir l'article complet chez INVENTIONS

1900

Officier de la Légion d'honneur

"Officier de la Légion d'honneur - M. Lyon (Gustave), chef de la maison Pleyel Wolff et Cie (pianos). Membre du Comité français de l'Exposition de Saint-Pétersbourg.

Chevalier du 8 avril 1889. Président de la Chambre syndicale des facteurs d'instruments de musique.

Ancien élève de l'Ecole polytechnique. Directeur, depuis 1887, de la maison Pleyel-Wolff.

A reconstitué les antiques clavecins en les modernisant par l'adjonction de pédales de jeux et d'accouplement, et a créé la harpe chromatique sans pédales et les nouvelles timbales chromatiques." Le Figaro, 18/05/1900, p. 3 (gallica.bnf.fr)

1909

PIANOS D'ART

  Article et tant de photos des pianos d'art de Pleyel) dans Le centenaire de la maison Pleyel, dans 'L'Art Déoratif', jan-juin 1909, p. 175-186

1922

bois coloniaux

"L'utilisation des bois coloniaux dans la construction des pianos.

Outre l'Acajou que les maisons Erard et Pleyel emploient pour le placage et le décor extérieur de leurs pianos, il est probable que l'avodrié, Vémien, le fromager et le lo dont la densité varie entre 0,300 et 0,600, pourraient être également utilisés pour remplacer le tulipier d'Amérique dans la construction des pianos.

Au sujet de l'utilisation pour les travaux européens des bois coloniaux, il est bon de rappeler qu'ils ne doivent être livrés aux constructions que parfaitement secs.

[...]

Somme toute le problème de l'utilisation des bois coloniaux sera résolu le jour où les forestiers ne chercheront pas à réaliser immédiatement mais auront des séchoirs vastes permettant la dissécation absolue des bois avant des les expédier vers le continent." Les Annales coloniales, 06/03/1922, p. 1 (gallica.bnf.fr)

1923

André Metthey, décorateur chez Pleyel

"André Metthey, né le 14 juin 1871 à Laigues (Côte-d'Or), est mort à Asmères le 31 mars 19-20 terrassé par la maladie de poitrine qui le tourmenta toute sa vie.

Ayant débuté en taillant la pierre chez un marbrier de Dijon, il fut aide d'un sculpteur ornemaniste, puis décorateur de sculptures pour pianos et harpes chez Pleyel.

Mais dès sa libération du service militaire, il construit des fours, il commence se» expériences de cuisson. Après avoir employé le grès, après avoir entrepris de créer à Asuières une faïence locale avec des matériaux exclusivement tirés des environs de Paris, après avoir mélangé « la terre verte de Fresnes, la marne de Meudon, le sable de Fontenay-aux-Roses », il a découvert « sa » matière la terre vernissée.

On sait la gamme étonnante de ses couleurs, la beauté des ors adoucis qu'il a employés. Dans la première période il a surtout fait servir à ses décors les fleurs et les dessins géométriques, tel un peintre persan.

Plus tard il a employé la figure humame et les animaux guerriers nus, comme à Mycènes, athlètes, chèvres, lapins, hardes de cerfs courent sur la panse des vases.

Metthey n'est pas seulement un artisan de génie c'est un être sensible et cultivé qui a regardé les poteries grecques, les céramiques d'Extrême Orient, les majoliques italiennes de la Renaissance. On comprend que Marcel Sembat, qui fut lui aussi un artiste, l'ait découvert, commenté et aimé.

L'ouvrage de M. Clouzot évoque heureusement par l'image et par le texte, pour les mortels infortunés qui ne peuvent posséder une céramique originale de Metthey, toute la poésie de son œuvre. R. L." L'Europe nouvelle : revue hebdomadaire des questions extérieures, économiques et littéraires, 21/04/1923, p. 505 (gallica.bnf.fr)

1924

PLEYEL avec double clavier, PLEYEL-MOOR

"Salle Pleyel, M. Emmanuel Moor est venu présenter un piano à double clavier dont il est l'inventeur.

En quoi un double clavier, me direz-vous, peut-il être utile au piano ?

D'abord, lorsque le piano n'était clavecin, il possédit les deux claviers on y a renoncé par simple esprit de simplification. De plus, l'instrument dont nous nous servons actuellement ne pèche-t-il pas par une absence de couleur, par une monotonie dans sa sonorité, par ûne, grisaille, qu'arrivent à combattre les grands artistes à force de talent et de sensibilité, mais dont l'exécutant moyen est le perpétuel esclave ?

Les deux rangées de touches permettent de remédier à cette insuffisance Mme Winifred Christie, la femme de M. Emmanuel Moor, l'a victorieusement démonstré.

Les facteurs de piano trouveront-ils le moyen pratique de réformer leurs instruments, les éditeurs dé musique se donneront-ils la peine de faire adapter les textes au piano à double clavier, ou attêndront-ils que les compositeurs écrivent des pages plus compliquées pour l'instrument nouveau ?

Ceci est le secret de l'avenir ce qui était intéressant il constater, c'est l'invention." Le Gaulois, 29/01/1924, p. 3 (gallica.bnf.fr)

1927

SALLE PLEYEL

"Salle Pleyel. Parijs was van mooie concertzalen niet ruim voorzien; thans bezit de ville lumiere in de nieuwe Pleyel - zaal een door afmetingen en inrichting imponeerende ruimte. Op het podium het orkest met den dirigent Phlllp Gaubert." Nieuwe Rotterdamsche Courant, 10/12/1927, p. 1 (delpher.nl)

1928

LA NOUVELLE SALLE DE CONCERT PLEYEL A PARIS

"La nouvelle salle, élevée à l'initiative de la Maison Pleyel, est remarquable, non seulement par ses proportions inusitées et par son architecture moderne, simple et élégante, mais aussi par sa forme spéciale, conçue par le Directeur de cette Maison, M. Gustave Lyon, forme déterminée, non seulement pour empêcher la production d'échos nuisibles, mais encore pour assurer la meilleure propagation et la meilleure distribution des sons.

La salle principale a 50 mètres de longueur, 30 mètres de largeur et 20 mètres de hauteur. Elle peut contenir 2.609 spectateurs tandis que 600 personnes peuvent prendre place sur l'estrade.

Le bâtiment a été entièrement construit en ciment armé qui a permis encore toutes les audaçes nécessaires.

On trouvera, dans le numéro d'avril de la Revue « La technique des travaux », 54, rue de Clichy, Paris 9e, une description complète de cette belle réalisation, description agrémentée de plans et photographies." Bulletin de la Société industrielle de Rouen, 1928, p. 110 (gallica.bnf.fr)

INCENDIE SALLE PLEYEL

"DE Brand BIJ PLEYEL. Een doode. PARIJS, 20 Juli. (V.D.) Een der gewonden bij den Brand in de kunstzaal Pleyel is overleden." Algemeen Handelsblad, 20/07/1928, p. 1 (delpher.nl)

"SLACHTOFFER VAN DEN Brand IN DE PLEYEL-ZAAL. Volgens een der Parijsche kranten is bij den Brand van de Pleyel-zaal een Amerikaansche muziekleeraar, Olivier Denton, omgekomen. Andere kranten spreken van een Amerika'-insch werkman." De Telegraaf, 21/07/1928, p. 2 (delpher.nl)

"De Concertzaal Pleyel. Wordt dadelijk herbouwd. Naar de directeur van de dezer dagen te Parijs afgeBrande concertzaal Pleyel heeft medegedeeld, zal het gebouw zoo gauw mogelijk weer opgebouwd worden. Men hoopt het io November weer te kunnen openen. De oorzaak van het ongeluk is nog onbekend. Het staat echter vast, dat de uitrusting van hel gebouw voor geval van Brand zeer behoorlijk is geweest, De gewonden maken het allen goed. De Amerikaansche pianist Denton is het eenige slachtoffer." Nieuwe Tilburgsche Courant, 24/07/1928, p. 1 (delpher.nl)

"De Salle Pleyel. De wederopbouw van de in Juli van dit jaar door Brand verwoeste Salie Pleyel te Parijs is zoover gevorderd, dat de herope ning is vastgesteld kunnen worden op 1 De cember a.s." Rotterdams nieuwsblad, 08/10/1928, p. 1 (delpher.nl)

Pleyel (dans le Journal des finances)

"On vient d'introduire au Parquet, au comptant, les actions et les bons 6 % de la Société Pleyel. Les actions, dont le nominal est de 500 francs, sont au nombre de 40.000; les bons sont au nombre de 11.000 et représentent un emprunt de 5 millions 500.000 francs.

La notice, parue au Bulletin des Annonces Légales, destinée à préparer cette inscription à la cote, annonce, en même temps, la création de (8.500 bons de 1.000 francs 7 %, formant un emprunt de 8.500.000 francs qui, après leur émission, seront à leur tour admis à la cote.

Le capital de la Société Pleyel n'était encore, au début de 1923, que de 12 millions 500.000 francs et le passif ne comportait aucune dette ; lorsque les bons 7 % auront été émis, c'est-à-dire bientôt, Pleyel aura recruté en cinq ans environ 21.500.000 francs de capitaux frais, plus 12 millions par l'intermédiaire de l'Immobilière Saint-Honoré qu'elle a constituée au capital de 7 millions (souscrit à concurrence de 1 million seulement par Pleyel) et dont elle a garanti un emprunt de 6 millions.

En tout, la Société a donc absorbé à peu près 33.500.000 francs, dont la plus grande partie tout récemment.

C'est beaucoup. Il semble qu'en se transformant en 1920 en société anonyme — le capital primitif de celle-ci n'était d'ailleurs que de 6.300.000 francs — la Maison Pleyel, si elle n'a rien abandonné, au point de vue industrielles traditions qui ont fait sa réputation centenaire, ait, par contre, versé, au point de vue financier, dans un modernisme qu'il est permis de ne pas apprécier.

En faiL, il semble que Pleyel, dont les pianos, universellement connus, sont chers, à cause justement du fini de leur fabrication, qui établit aussi beaucoup d'instruments de concert, que, Pleyel, disons-nous, qui s'adresse, pour ces deux motifs, à une clientèle plus restreinte que d'autres facteurs, a été amené à constituer des stocks assez importants pendant la période de crise commerciale.

Au dernier bilan — 30 juin 1927 — ces stocks figuraient pour 30.763.000 francs (bois et matières, 10 millions 154.000 francs, ouvrages en cours 10.028.000 francs, ouvrages terminés 10 millions 580.000 francs) et leur constitution s'était accompagnée d'une inflation des comptes créditeurs dont le total ressortait, à 14.153.000 francs, somme qui comporterait, il est vrai, des provisions dont le montant n'est malheureusement pas connu.

En face de ces exigibilités, les comptes débiteurs divers (y compris 1 million de francs d'actions Immobilière Saint-Honoré qui pratiquement ne sont pas mobilisables) ne dépassaient pas 3.839.000 millions et les disponibilités 658.000 francs. Pourtant, la trésorerie s'était enrichie peu avant du produit de l'émission des bons 6 % 1923 et de celui de l'augmentation du capital.

Pour son dernier exercice 1926-27, la Société Pleyel a réalisé un bénéfice net de 2.531.000 francs. Sur cette somme, les dividendes et tantièmes ont absorbé 1.865.000 francs ; le reste, soit 666.000 francs seulement, a été partagé entre les amortissements, les provisions et le report à nouveau, qui n'ont reçu aii que d'assez faibles dotations.

En fait, ces dotations auraient été a peu près nulles, ou, plus exactement, il aurait fallu ramener le dividende en dessous de 50 francs si les 40.000 actions représentant le fonds social avaient eu droit à cette somme ; 10.000, heureusement, provenant de la dernière augmentation de capital — de 15 à 20 millions — réalisée en 1926 n'avaient droit qu'à 12 fr. 50.

L'état du bilan aurait exigé moins de libéralité ; on serait peut-être parvenu a éviter l'émission du nouvel emprunt de 8.500.000 francs qui, selon toute vraisemblance, va servir à consolider les dettes en banques et grèvera assez lourdement les comptes de profils et pertes futurs. Mais peut-on préparer une introduction en Bourse par une suppression ou une réduction de dividende ?" Journal des finances : cote universelle et correspondance des capitalistes, 05/02/1928,p. 32 (gallica.bnf.fr)


1933

"PIANOFABRIEK PLEYEL. - Naar uit Parijs wordt gemeld heeft de groote Fransche pianofabriek Pleyel die een aandeelenkapitaal bezit van fr. 20 millioen, en zich reeds eenige jaren in moeilijkheden bevindt, haar betalingen moeten staken." De Telegraaf, 31/03/1933, p. 1 (delpher.nl)

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