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LES BUCH à Paris

 par Jean-Marc STUSSI

 

 

Jean-Pierre BUCH
(1821 - 1907)
Facteur et fabricant de pianos à Paris

 

 

Selon L. Verbeeck (¹), Jean-Pierre BUCH crée son atelier de fabrication de pianos en 1836, plus logiquement en 1855 (cf. notice de Jean BUCH), au 114 rue du Faubourg Poissonnière (²).

Jean-Pierre BUCH est né le 10 octobre 1821 à Merxheim, fils de Jean Georges BUCH et Caroline Heckmann, née le 22 décembre 1792 à Merxheim (³)(⁴). Il a dû arriver en France, tout de suite à Rouen ou via Paris, à la même époque que Jean BUCH de Rouen. Ces deux facteurs sont en parenté étroite.

Un Pierre BUCH est ébéniste chez Jean BUCH de Rouen en 1840 car il est déclaré son neveu au mariage de Jean en cette année. En 1869, Pierre BUCH est facteur de pianos à Paris au 165 rue du Faubourg Poissonnière et qualifié de cousin au mariage d’Eugénie Vérène, fille de Jean de Rouen. Il signe « P. BUCH » (⁵).

En l’absence d’autre information sur un Pierre s.str. facteur de pianos à Paris à une autre adresse qu’au 165 de la rue du Faubourg Poissonnière, Pierre et Jean-Pierre ne font qu’un seul et même personnage. Son acte de décès en date du 18 août 1917 (Paris 18°), atteste que son père est Jean Georges BUCH, né le 1. Janvier 1794 à Merxheim, comme son frère Jean de Rouen.

Ces données montrent que Pierre (Jean-Pierre) a commencé son activité comme ébéniste chez son oncle Jean de Rouen avant de s’installer à Paris 114 Faubourg Poissonnière en 1855, en association avec GERVEX, année de la première mention de BUCH à Paris (²). Il n’a apparemment pas transité par un emploi chez Pleyel.

L’association avec GERVEX est de courte durée, car J.P. BUCH est mentionné seul, à partir de 1857, comme facteur de pianos au 114 rue du Faubourg Poissonnière, F. Gervex s’installant au 4 rue Montholon puis au 22 rue Buffault. A partir des années 1865, BUCH est au 165 du Faubourg Poissonnière où il est également « Marchand de pianos et Orgues-Harmoniums », enfin au 86 rue de la Jonquière (17°) à partir de 1898, année au cours de laquelle il insère, ainsi qu’en 1899, une publicité dans Annuaire des Artistes (⁶).

Est-il encore fabricant ? Après 1900, il est enregistré sous la rubrique « Pianos » s.l. (dont les manufactures), et « Accordeurs ». En 1880, il dispose d’un atelier au 11bis rue Pujol (1, 6, 7).

Jean-Pierre a été marié deux fois (⁴) :

(¹) avec Lang Sophie Christine, épousée le 17 avril 1847 à Paris (4° ancien), décédée le 17 juillet 1857 à Paris (10°). Jean-Pierre a recueilli chez lui la mère de Sophie, née BUCH à Merxheim,  décédée à 83 ans le 16 avril 1882, veuve de Adam Lang (il y a plusieurs familles BUCH à Merxheim et environs).

(²) Jean-Pierre BUCH se remariera le 15 octobre 1859 avec Désirée Sophie Birelauchie (née ca1833, décédée le 26.12.1892 à Paris 17°), fille de Pierre Birelauchie et Marie Antoinette Boisselet (décédés avant 1859), dont il a eu au moins 3 enfants :

Sophie Désirée née le 3 septembre 1860 à Paris (10°). Elle a épousé le 11 mai 1886, Auguste Edouard Lestringant, né le 17.10.1860 à Paris, libraire demeurant au 22 rue de la Harpe. Parmi les témoins au mariage, se trouve Léon Birelauchie, 50 ans, facteur de pianos à Noisy-le-Sec, probablement frère de la seconde épouse de J.P. BUCH, car on retrouve ce Léon à 26 ans, comme oncle et facteur de pianos (sans doute chez BUCH) résidant 20 rue Lacroix, comme témoin à la naissance de Sophie en 1860.

Georges Léon (prénom usuel Léon), né le 5.1.1863, devenu facteur de pianos dans l’entreprise de son père. Le co-déclarant de cette naissance est Jean Baptiste Georges Boll, 54 ans, facteur de pianos, sans doute employé de J.P. BUCH. Léon sera le déclarant du décès de sa mère en 1892.

Pierre Alfred, né le 7 février 1868, décédé le 13.10.1884 dans la rue à Paris. Les déclarants ont été Pierre Birelauchie, propriétaire, 66 ans, rue Lacroix 20 aux Batignolles, et Léon Birelauchie, fabricant de pianos, 31 ans, apparemment le frère de Sophie Désirée, 2 rue Ernestine à La Chapelle.

D’après les données de L. Verbeeck (¹), l’affaire de Jean-Pierre BUCH a été en activité jusqu’en 1913 au moins, sans doute conduite par son fils Léon, car Jean-Pierre BUCH est décédé le 18 août 1907 à Paris 8 rue Simart (18°) à l’âge de 86 ans. Après le décès de la Veuve de Jean BUCH de Rouen en 1889, son fils Jean (François) semble avoir rejoint la manufacture de son cousin Jean-Pierre à Paris où il est décédé en 1917.

 

 

Publicité dans Annuaire Artistes et enseignement dramatique et musical, 1898 et 1899. (gallica.bnf.fr) 

 

 

RÉFÉRENCES

 

(¹) – Les Pianos français, in : www.lieveverbeeck.eu

(²) - Almanach Général Commerce et Industrie , 1839-1885.

(³) - https://familysearch.org

(⁴) – Archives numérisées, état civil, Paris.

(⁵) – Archives numérisées, état civil, Rouen.

(⁶) - Almanach Général Commerce et Industrie, 1839-1885.

(⁷) – Annuaire des Artistes et de l’enseignement dramatique et musical, 1830-1910, in : Gallica.BNF.

 

Sur ce site : BUCH Jean-Pierre  (°1836)

 


 

Francis BUCH

 

 

Le site de L. Verbeeck (¹) cite la présence à Paris au 116 rue Nollet de Francis BUCH, présumé facteur de pianos. Toutefois, on ne connaît guère d’information sur ce facteur, en particulier pas d’enregistrement d’acte civil NMD d’un Francis BUCH à Paris entre 1860 et 1910.

L’Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical (²) mentionne pendant plusieurs années, entre 1893 et 1898, Francis BUCH, établi au 116 rue Nollet (17°) comme “marchand de pianos et orgues harmonium” ou “marchand de musique et d’instruments”. En 1898, il dispose apparemment de deux adresses: l’une au 116 rue Nollet à Paris, l’autre à Chicago (Illinois), 1138 Milwaukee avenue, où il est qualifié de “marchand de musique et d’instruments”. A partir de 1899, il n’est plus enregistré, dans l’Annuaire des artistes, à Paris mais seulement à Chicago, tandis qu’à partir de 1909 il ne figure plus à Chicago. On présume que les Francis BUCH de Paris et de Chicago correspondent au même personnage, montrant que celui-ci a émigré aux USA en 1898. Pendant un an, il a conservé l’adresse parisienne, précaution qu’ont retenue de nombreux émigrants avant de s’installer définitivement aux USA, en particulier lorsqu’il y avait de la famille à faire émigrer.

On peut déduire de ces informations que Francis BUCH a été facteur de pianos, peut-être fabricant d’où sa plaque d’adresse « Fcis BUCH Paris » (¹), rien ne prouvant qu’il en a été le fabricant, mais qu’il en vendait en y apposant son nom après les avoir acquis chez un fabricant. Son expatriation peut s’expliquer par le désir de réussir mieux son affaire aux Etats-Unis.

Il existe l’ouvrage d’un Francis Büch, qui pourrait peut-être de celui considéré plus haut (³). S’il était de sa main, cela indiquerait qu’il maîtrisait la facture de pianos. L’orthographe de son patronyme  « Büch » et non « BUCH » indique qu’il était d’origine d’allemande et désirait conserver le « ü » de naissance.

 

RÉFÉRENCES

 

(¹) – Les Pianos français, in : www.lieveverbeeck.eu

(²) – Annuaire des Artistes et de l’enseignement dramatique et musical, 1830-1910, In : Gallica.BNF.

(³) - Francis Büch. Du Piano, simples notions sur son histoire, sa fabrication, sa conservation, son accord, et d'un chapitre élémentaire d'acoustique ayant rapport à sa construction et à son accord..., par Francis Büch– 1869. In: https://www.amazon.fr/fabrication-conservation-élémentaire-dacoustique-construction/dp/B001DAF71I (26.12.2016.

 

Sur ce site : BUCH Francis