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BLONDEL Alphonse
à Paris (°1839)

1839

PARIS - "RAVENNE et BLONDEL, à Paris, 1, rue du Faubourg du Temple. — Pianos. — Les pianos que cette maison avait exposés sont du nombre de ceux devant lesquels les amateurs s'arrêtaient avec intérêt.

Nous avons nous-même visité les ateliers de MM. Ravenne et Blondel, nous avons pu nous rendre ainsi compte des soins que ces messieurs apportent à leur fabrication ; leurs pianos se recommandent par leur extrême solidité, comme aussi par la belle qualité du son.

C'est une fabrique qui mérite des emcouragemens, aussi plusieurs pianistes distingués l'ont-ils honoré de leur confiance.

Que MM. Ravenne et Blondel persévèrent dans la voie de conscience et de loyauté qu'ils se sont tracée, et nous prédisons un bel avenir à leur établissement." Lucas Al. Panorama de l'industrie française publié par une société d'artistes et d'industriels sous la direction de M. Al. Lucas, 1839, p. 106

PARIS - "Les pianos exposés par M. Blondel sont au nombre de trois, tous trois remarquables par la forme, bien construits, solides et élégants. Leur son est plein de puissance, ils tiennent parfaitement l'accord, et leur prix est modéré." L'Exposition, journal de l'industrie et des arts utiles, 1re [et 5e] année. Année 5, 1839-44

1842

PARIS - "41. - BLONDEL, fabricant breveté de pianos, à Paris, rue de l'Echiquier, n. 41, faubourg Poissonnière.

Il fabrique des pianos avec échappement anglais d'un nouveau mécanisme qui offrent l'avantage important, surtout pour la province, où l'on trouve rarement des facteurs, de pouvoir permettre, lorsqu'il n'y a qu'un léger dérangement à l'instrument, de retirer une seule touche sans être obligé de retirer tout le clavier, ce qui évite de risquer à briser les marteaux.

Leur bonne qualité, a dit M. Lahausse dans un rapport très bien fait, est fort remarquable." 6e exposition des produits des membres de l'Académie de l'Industrie, à l'Orangerie des Tuileries en 1842, p. 26 (gallica.bnf.fr)

1843

PARIS - "[idem texte de 1842]" 7e exposition des produits des membres de l'Académie de l'Industrie, à l'Orangerie des Tuileries en 1843, p. 48 (gallica.bnf.fr)

1844

PARIS - "M. Blondel n'est pas le plus renommé des facteurs de Paris; mais quoiqu'il soit très-jeune, il est un de ceux qui travaillent le mieux, le plus consciencieusement, et dont les pianos jouissent de la meilleure réputation parmi les artistes et les amateurs. M. Blondel ne se borne pas à fabriquer, il innove aussi.

Ses instruments ont cela de particulier, que, une louche venant à se déranger, elle peut être réparée sur-le-champ, sans qu'il soil nécessaire d'avoir recours à un ouvrier.

Cette innovation résulte d'une disposition nouvelle et Irès-ingénieuse du clavier, disposition qui permet de retirer une ou plusieurs touches, tandis que dans les autres pianos il faut retirer complètement le clavier pour en réparer une partie.

Les pianos exposés par M. Blondel sont au nombre de trois, tous trois remarquables par la forme, bien construits, solides et élégants. Leur son esl plein de puissance, ils tiennent parfaitement l'accord, et leur prix est modéré."
L'Exposition : journal de l'industrie et des arts utiles, 1844, p. 4 (gallica.bnf.fr)

PARIS - "C'est d'abord, par l'élégance de la forme que se distinguent les pianos de M. Blondel, rue de l'Ëchiquier, 41. Mais ces instrumens si coquets, si gracieux, si bien travaillés, ne sont pas seulement de magnifiques produits d'ébénisterie.

M. Blondel, élève de nos meilleurs facteurs, est aujourd'hui l'égal des plus célèbres.

Les pianos participent de toutes les innovations, de tous les perfectionnemens produits depuis quelques années dans la fabrication, soit en France, soit à l'étranger, mais ce qui les distingue particulièrement, c'est que, grace, à une disposition toute particulière du clavier, ils peuvent être réparés, en cas de dérangement, sans qu'il soit nécessaire de recourir à un ouvrier.

D'autres améliorations donnent une grande puissance et une grande netteté de son aux pianos de M. Blondel, que les artistes adoptent de préférence, parée qu'ils égalent en bonté ceux des facteurs en réputation, et qu'ils coûtent moins cher." La Presse, 30/06/1844, p. 6 (gallica.bnf.fr)

PARIS - "998. Blondel (Alphonse), facteur de pianos, rue de l'Echiquier, 41, faubourg Poissonnière, à Paris. Breveté pour une mécanique de pianos dont la solidité et la durée lui ont déjà valu de nombreux encouragements ; joint à cela la qualité des sons, la convenance des prix de ses instruments leur assurent la faveur des artistes et, des amateurs." Catalogue explicatif et raisonné des produits admis à l'exposition quinquennale de 1844, p. 24 (gallica.bnf.fr)

1845

PARIS - "88. — BLONDEL, facteur de PIANOS, breveté d'invention sans garantie du gouvernement, à Paris, rue de l'Échiquier, 41, faubourg Poissonnière.

Il fabrique des pianos avec échappements d'un genre de mécanisme qui possède l'important avantage, surtout en province, où les facteurs ne sont pas toujours habiles, de permettre d'enlever une seule touche au lieu de retirer tout le clavier.

Du reste les pianos de M. Blondel sont très remarquables par la supériorité de leur mécanisme, et l'assortiment considérable de son établissement prouve assez combien ses pianos sont appréciés et recherchés des artistes et des amateurs." 8e exposition des produits des membres de l'Académie de l'Industrie, à l'Orangerie des Tuileries en 1845, p. 45-46 (gallica.bnf.fr)

1846

PARIS - "131.— BLONDEL, facteur de PIANOS, breveté d'invention sans garantie du gouvernement, à Paris, rue de l'Échiquier, 41, Faubourg Poissonnière.

Il fabrique des pianos avec échappements d'un genre de mécanisme qui possède l'important avantage, surtout en province, où les facteurs ne sont pas toujours habiles, de permettre d'enlever une seule touche au lieu de retirer tout le clavier.

Du reste les pianos de M. Blondel, qui lui ont mérité une médaille d'or, sont très remarquables par la supériorité de leur mécanisme, et l'assortiment considérable de son établissement prouve assez combien ses pianos sont appréciés et recherchés des artistes et des amateurs." 9e exposition des produits des membres de l'Académie de l'Industrie, à l'Orangerie des Tuileries en 1846, p. 52 (gallica.bnf.fr)

1849

PARIS - "M. Blondel expose pour la première fois (?); ses pianos ont obtenu le troisième rang dans deux catégories." Rapport du Jury Central sur les Produits de l'Agriculture et de l'Industrie ..., France Jury Central sur les Produits de l'Agriculture et de l'Industrie, 1849

PARIS - "Nous lisons dans un feuilleton du Siècle sur les instruments de l'Exposition quelques lignes sur les pianos exposés par M. Alphonse Blondel.

L'opinion émise par M. Oscar Comettant sur les instruments de cet habile facteur est en tout point conforme à la nôtre, et nous nous faisons un devoir de reproduire ici ce fragment

« Parmi les facteurs dont la réputation est déjà faite, nour citerons M. Alphonse Blondel, qui sait joindre à la solidité des mécaniques, à la rondeur et au moelleux du son, un goût bien rare d'ornementation extérieure; on ne sait en effet ce qu'il faut le plus admirer, de l'excellence de l'instrument ou de l'élégance et de la richesse du meuble.

Mais la principale qualité des pianos de ce facteur est une grande suavité, une parfaite égalité dans les rapports des sons, un clavier facile et pour ainsi dire intelligent à rendre avec bonheur les plus délicates nuances de l'exécution.»" Le Ménestrel, 16/09/1849, p. 3

PARIS - "L'exposition des produits de l’industrie sera inaugurée à Paris le 1er juin prochain. A celte occasion, nous croyons devoir publier quelques bulletins industriels qui serviront de guide aux habitants des départements qui visiteront la capitaie.

— Et tout d'abord signalons, M. Alphonse Blondel, rue de l'Echiquier, 55, comme le facteur qui fabrique les meilleurs pianos droits: M. Alphonse BÏondel, a résisté à la crise, et il a utilement employé le loisir que lui laissait la stagnation, générale des affaires, en perfectionnant encore ses excellents instruments.

Grâce a un mécanisme des plus ingénieux, M. Alphonse Blondel donne à ses pianos une force de vibration et une rondeur de sons que n’ont point les pianos ordinaires. Ses mécaniques, d’une solidité à tout épreuve, et garnies de cuivre, se prêtent, avec une merveilleuse promptitude, à toutes les exigences de l’exécutant.

Les pianos de ce facteur sont construits avec la plus parfaite solidité, leur élégance égale leur bonté. Malgré l’excellence de leur fabrication et des perfectionnements de toute nature, les prix sont très-modérés.

M. Blondel a reçu les distinctions les plus flatteuses de la part de nos grands artistes. C'est lui qui fournit les pianos de l’Académie nationale de musique." Journal de la Meurthe et des Vosges, 16/05/1849, p. 3 (kiosque.limedia.fr)

PARIS - "La fabrication des pianos doit également de notables perfectionnements à M. Alphonse Blondel, rue de l’Echiquier, 41, à Paris, dont les pianos droits sont bien certainement les meilleurs et les plus complots qui existent.

Voici le jugement émissur les pianos de M. Blondel parle Siècle, dans sa revue de l’exposition, à ses instruments joignent à la solidite des mécaniques, à la rondeur et au moelleux du son, un goût bien rare d’ornementation extérieure : on ne sait en effet, ce qu’il faut admirer le plus, de l’excellence de l’instrument, on de l’élégance et de la richesse du meuble.

Mais la principale qualité de ce facteur est une grande suavité, une parfaite égalité dans les rapports des sons, un clavier facile et pour ainsi dire intelligent à rendre arec bonheur les plus délicates nuances de l’exécution." Journal de la Meurthe et des Vosges, 01/01/1850, p. 3 (kiosque.limedia.fr)

1850

TOULOUSE - "Blondel (Alphonse), facteur de pianos, à Paris, rue de l'Echiquier, 33.
78. Un piano droit, grand format mosaïque. [A]
20. Un piano droit, clavier mobile. [A]
21. Un piano droit, format moyen. [A]" Exposition de Produits de Beaux-Arts et de l'Industrie, Toulouse, 1850, p. 42

1855

  Piano à clavier mobile, expo 1855

PARIS - "Le piano octaviant mis à l'Exposition universelle de 1855, par M. Blondel, de Paris (sous le n° 9487), n'est que la reproduction du système de Philippe de Girard.

Des réclamations ont été adressées au Jury par la famille de ce mécanicien ; elles étaient accompagnées de toutes les pièces nécessaires pour démontrer la priorité et l'identité d'invention; le Jury, bien qu'il eût résolu de laisser aux voies judiciaires les questions de cette nature, a fait droit à la réclamation, par l'insertion dans ses procès-verbaux de l'exposé du fait." Exposition universelle de 1855 : Rapports du jury mixte international, Volume 2, Napoléon Joseph Charles Paul Bonaparte, p. 702 -  Voyez Philippe de GIRARD (°1805)

PARIS - "Parmi les pianos qui sortent des combinaisons usuelles se présentent les pianos octavians de M. Blondel, de Paris.

Au moyen de deux pédales, l'une agissant sur la partie grave du clavier, l'autre sur la partie aiguë, on peut à volonté produire avec une seule touche l'effet que l'on n'obtient sur le piano ordinaire qu'en étendant la main d'une octave à l'autre.

Cet effet d'octaves peut se faire, soit sur toute l'étendue du clavier, soit seulement sur la partie grave ou sui la partie aiguë, à volonté." Le travail universel : revue complète des oeuvres de l'art et de l'industrie exposées à Paris en 1855, p. 602

PARIS - "Le piano octaviant mis à l‘Exposition universelle de 1855 par M. Blondel, de Paris (sous le n° 91187), n‘est ne la reproduction du système de Philippe de Girard.

Des réclamations ont été adressées au Jury par la famille de ce mécanicien; elles étaient accompagnées de toutes les pièces nécessaires pour démontrer la priorité et l‘identité d’invention; le Jury, bien qu‘il eût résolu de laisser aux voies judiciaires les questions de cette nature, a fait droit à la réclamation, par l‘insertion dans ses procès-verbaux de l‘exposé du fait." Rapports du jury mixte international: Exposition Universelle de 1855, Volume 2, 1856, p. 701 - Voir DE GIRARD (Expositions)

PARIS - "PIANOS ALPHONSE BLONDEL. Il ne faut pas s'y tromper, la facture est une science, et non une science conjecturale où chacun apporte le tribut de ses habitudes et de ses préjugés mais le résultat de patientes recherches dans le domaine des sciences physiques et des arts mécaniques.

Elle est démontrable comme toute science, elle est pratique comme tout art. Toutefois, l'ensemble de ses procédés est en tout si complexe, et les différentes parties qui composent ce tout sont si étroitement liées, qu'il est de la plus haute difficulté d'en déterminer exactement les limites.

L'expérience, plus que les principes, guide donc encore à cette heure la majeure partie des fabricants. M. Blondel, pour sa part, est un de ceux qui, nonobstant leur parfaite connaissance des lois et des principes qui régissent la matière, se fient plus volontiers aux solutions données par la pratique qu'aux vagues théories et aux systèmes inconsacrés.

Au milieu d'une génération qui s'est passionnée plus d'une fois pour des idées puériles, M. Blondel est demeuré simple et vrai.

Il n'a point innové pour le plaisir d'innover, il s'est contenté de perfectionner là où la perfection lui paraissait désirable et possible. La simplicité, la solidité, la sonorité, tels sont les points importants qui l'ont toujours préoccupé, et pour ainsi dire les bases de son système de fabrication.

Comparativement à ce qu'on a tenté dans ces derniers temps pour le perfectionnement du piano droit, les résultats qu'il a obtenus sont très-considérables.

Le piano droit grand format, notamment, dont il construisit les premiers modèles vers 1844, peu d'années après la fondation de sa maison, marque un de ses plus sérieux travaux nous n'hésitons pas à déclarer que les instruments de ce format, construits dans les ateliers de M. Blondel et sous sa direction personnelle, sont des meilleurs que nous connaissions.

On doit à M. Blondel d'importantes découvertes et de notables perfectionnements. Dans le nombre de ces derniers, nous avons remarqué le soin apporté par lui dans la disposition des pédales.

Son perfectionnement des étouffoirs, et surtout les sons qu'il obtient de la pédale céleste, multiplient les effets qu'on est en droit d'attendre d'un instrument qu'on dit être arrivé à son dernier point de perfection.

M. Blondel n'a pas moins heureusement concouru au progrès de son industrie, en inventant le sommier dit indécollable et à bascule.

Cette dénomination explique d'elle-même les avantages de ce nouveau sommier.

Il est construit d'un seul morceau, nullement collé, et conséquemment à l'abri de tout accident ou altération. Un contre-tirage heureusement dlsposéycontre-balance,dansd'exactes proportions, l'action des cordes.

Si l'on réfléchit à l'importance attribuée au sommier, dans la construction des pianos, aux efforts qui ont été tentés pour prêter à cet agent une force de résistance égale à celle du tirage des cordes, on conviendra quelle système de M. Blondel doit être pris en sérieuse considération.

Au moyen de ce sommier, et par son isolement de la tablé d'harmonie, à laquelle il laisse toute la liberté de ses vibrations, le piano acquiert une solidité à toute épreuve, et, de plus, tient parfaitement l'accord.

Appliqué à l'un des meilleurs pianos droits de M. Blondel, le sommier indécollable et à bascule figure à l'Exposition, et doit être soumis à l'examen du jury.

Le Pianoclave, un des plus importants travaux de M. Blondel, et qui fait également partie de son exposition, a droit ici à une mention toute spéciale.

Au moyen de ce nouveau mécanisme, pour lequel M. Blondel a obtenu un brevet, et qui peut s'appliquer à tous les pianos indistinctement, toutes les notes exécutées sur les touches seules résonnent avec leur octave inférieure pour les basses, et avec leur octave supérieure pour les dessus, sans pour cela que le clavier soit mis en mouvement.

Deux pédales, ajoutées à droite et à gauche des pédales ordinaires, suffisent pour faire fonctionner le système; une simple pression obliquée les accroche, et un léger mouvement contraire remet le piano dans son état naturel.

Nous n'avons pas besoin d'insister sur les ressources que présente aux exécutants un pareil instrument, qui, en affranchissant du doigté en octave, permet au pianiste d'atteindre aux plus grands effets, et a des combinaisons de sonorité impossibles sur les pianos ordinaires.

Ce n'est pas d'aujourd'hui seulement que date l'idée de faire octavier les instruments à claviers; les orgues d'églises répètent généralement les octaves dans toutes les positions.

l s'agissait d'appliquer ce procédé au piano. Plusieurs facteurs firent des essais dans ce sens; M. Boisselot, notamment, atteignit un résultat satisfaisant. Ses pianos octaviés, dont nous avons vu les modèles à l'Exposition de 1849, nécessitaient un double jeu de cordes, lesquelles étaient mises en vibration par un seul marteau d'une épaisseur double de celle du marteau ordinaire.

Dans le système Blondel, rien n'est changé à la disposition du clavier et des cordes; l'adjonction de l'octave s'y effectue au moyen d'un double pilotin qui opère sur la mécanique en laissant le clavier libre.

Nulle hésitation ne se fait sentir dans l'attaque les traits les plus rapides, les gammes chromatiques, les gruptui arpéges, etc., sont reproduits à l'octave avec la plus grande précision.

On obtient surtout sur le pianoctave-Blondel des effets de trille et de crescendo d'une puissance et d'un brio formidables c'est l'orchestre avec ses ressources multiples et les magistrales harmonies.

Déjà nos principaux maîtres ont reconnu les avantages de cette innovation, et lui ont donné leur entier assentiment. Il est certain que les compositeurs de musique ont le plus grand intérêt à patroner le Pianoclave; car leurs compositions, restreintes dans un cadre étroit pourront, à l'aide du nouveau système, s'étendre, se développer selon la fantaisie ou la fougue du leur inspiration.

Envisagé de la sorte, le Pianoclave-Blondel doit certainement servir les intérêts de l'art musical et contribuer à ses progrès.

Il nous reste à parler des notables perfectionnements apportés par M. Blondel dans la construction du piano-orgue. Depuis longtemps on s'occupe d'adapter le clavier du piano au système de l'orgue expressif ou à anches libres. Or, le mécanisme mis en usage par la plupart des facteurs offre nombreux inconvénients.

Beaucoup de fabricants, voyant l'impossibilité de faire en sorte que les deux instruments puissent tenir dans la même caisse sans se nuire mutuellement, ont abandonné leur couvre et laissé à d'autres plus patients le soin de l'achever.

M. Blondel a entrepris cette tâche avec cette énergie et cette patience qu'il apporte dans toutes ses entreprises, et il y a réussi.

Son système n'est rien moins que la solution d'un problème.

Non-seulement l'intelligent facteur est parvenu à réunir les deux instruments dans les meilleures conditions possibles, mais, en outre, il a trouvé le moyen de les diviser : l'orgue ne gêne nullement le piano; le piano laisse à l'orgue toutes ses harmonies et tous ses effets l'un peut accompagner l'autre ou en être accompagné, au gré de l'exécutant.

Le point important de la réunion des deux instruments était, nous le répétons, d'empêcher que l'un ne nuisît à l'autre, et d'obtenir isolément, soit un bon piano, soit un orgue dont les sons fussent en rapport avec ceux du piano M. Blondel a complètement vaincu cette difficulté.

De tout en qui précède, on peut hardiment conclure que M. Blondel eu un de nos facteurs les plus recommandables.

Or, l'éminente position qu'il occupe actuellement dans la facture, il ne la doit qui lui-même, a son intelligence et à son travail persévérant. Comme la plupart des célèbres industriels de notre époque, il a commencé sans autre capital que beaucoup d'ardeur et beaucoup de courage. Une prompte réussite devait récompenser ses efforts.

Après avoir fabriqué tant bien que mal des pianos carrés et des pianos à queue, il se voua à la fabrication des pianos droits. Dès lors ses produits furent remarques, et quelques années après, le succès leur était définitivement acquis.

Les artistes et les gens du monde les reherchèrent avec un égal empressement.

Cette vogue ne s'est point ralentie, et à cette heure la maison Blondel peut rivaliser avec les premiers établissements de la capitale.

Le grand nombre et l'excellence de ses produits, les débouchés qu'elle a su s'ouvrir en Espagne, en Amérique, dans les colonies, une médaille d'or obtenue à la suite d'une exposition industrielle, enfin l'appui que lui prêtent les artistes en renom et les plus célébres proffeseurs, la placent elle-même en première ligne.

Les instruments qu'elle a envoyés à l'Exposition, ou qui du moins figureront successivement sur l'emplacement réservé à cet importante fabrique, sont au nombre de cinq, parmi lesquels il faut comprendre lo pianoctave et un piano-orgue.

Parmi ces instruments, sur les qualités desquels nous n'avons plus besoin d'insister, on a jusqu'ici particulièrement remarqué un piano droit, grand format, en palissandre et à sept octaves.

La construction intérieure de ce piano est parfaite de tous points; sa puissance de son égale celle d'un bon piano à queue, surtout dans les basses, qui résonnent admirablement. En outre, il est d'un toucher égal, facile, et la répétition des notes s'y exerce aisément, sa trouble aucun, avec toute la netteté et la précision désirables.

Quant aux ornements extérieurs, on nous permettra de ne point nous y arrêter; nous dirons seulement que les pianos exposés par M. Blondel se distinguent par la simplicité et le bon goût de leur décoration. Et ce n'est pas peu dire, il nous semble, si l'on songe aux étonnantes fantaisies auxquelles. A propos de l'Exposition, se sont livrés quolques facteurs, sous prétexte d'agréments et d'ornomentation. A. Giacomelli." La France Musicale, 1855, p. 241-242 (gallica.bnf.fr)

1861

PARIS - "BLONDEL (Alphonse), fabricant de pianos; magasins, rue de l'Echiquier, 53 ; fabrique, rue Duperré, 15 et 13.

La maison Blondel continue à augmenter la variété de ses modèles et à chercher des perfectionnements nouveaux. Une direction éclairée, et persévérante dans là voie du progrès, une facture toujours consciencieuse, tels sont les titres d'honorabilité de cette maison, qui nous paraît viser bien plus à produire la qualité que la quantité.

Les modèles que M. Blondel a exposés au Palais des Champs-Elysées sont les suivants :

- Un piano droit palissandre, clavier modèle, sept octaves, trois pédales et trois cordes. - Un piano-orgue à un seul clavecin, au moyen duquel on peut jouer à volonté le piano ou l'orgue, ou les deux ensemble, ou bien moitié l'un et moitié l'autre, le système se divisant en deux parties égales.

- Un piano, modèle ordinaire, monté avec un nouveau système de cordes platines et inoxydables, préparées par les procédés de M. MOUREY. - Cette dernière innovation est applicable à tons les instruments destinés à être envoyés dans les climats humides." Revue européenne : lettres, sciences, arts, voyages, politique, 1861, p. 656 (Galica)

1878

PARIS - "BLONDEL. - France. - Système de double échappement appliqué aux pianos droits; clavier mobile se relevant quand on ferme l’instrument; beau et bon piano droit en tuya." Chouquet, Rapport sur les instruments de musiques à l'exposition universelle de 1878

PARIS - "M. BLONDEL - Au milieu d'une génération d'industriels qui s'est plus d'une fois passionnée pour les idées puériles, sous prétexte d'innovation, M. Blondel est derneuré simple et vrai. Il n'a point innové pour le plaisir d'innover, il s'est contenté de perfectionner là où la perfection lui paraissait désirable et possible.

La simplicité, la solidité, la sonorité, tels sont les points importants qui l'ont toujours préoccupé et qui constituent, pour ainsi dire, les bases de son système de fabrication. Comparativement à ce qu'on a tenté dans ces derniers temps pour le perfectionnement du piano droit, les résultats qu'il a obtenus sont très considérables.

Nous n'hésitons pas à déclarer que les instruments de ce format, construits dans les ateliers de M. Blondel et sous sa direction personnelle, sont des meilleurs que nous connaissions. Le piemoctave, un des plus importants travaux de M. Blondel, à droit ici à une mention spéciale.

L'idée dé faire octavier les instruments à clavier n'est pas nouvelle; les orgues d'église répètent généralement les octaves dans toutes les positions il s'agissait d'appliquer ce procédé au piano c'est le problème qu'a résolu M. Blondel.

On obtient surtout -sur le pianoctave des effets de trille et de crescendo d'une puissance et d'un brio formidables c'est l'orchestre avec ses ressources multiples et ses magistrales harmonies.

Nous devons signaler aussi les perfectionnements notables apportés par M. Blondel dans la construction du piano-orgue. Non-seulement l'intelligent facteur est parvenu à réunir les deux instruments dans les meilleures conditions possibles, mais, en outre, il a trouvé le moyen de les diviser; l'orgue ne gêne nullement le piano, et le piano laisse à l'orgue toutes ses harmonies et tous ses effets.

Le point important de la réunion des deux instruments était d'empêcher que l'un ne nuisît à l'autre M. Blondel a complétement vaincu cette difficulté.

M. Blondel a exposé trois pianos droits. Celui qui est en bois noir sculpté, à cordes croisées, style Louis XVI, n'est pas seulement un meuble exquis c'est surtout un instrument remarquable, par la nouvelle mécanique où l'échappement est remplacé par une brisure du levier, qui pousse le marteau,sur la corde sans jamais le séparer des doigts de l'exécutant.

Par ce procédé, on obtient la répétition à toute distance, sans perte d'attaque ni de force, l'impulsion n'étant paralysée par aucun frottement, ni par l'affaissement des garnitures. Le piano boule, à clavier mobile, est un instrument d'une grande, sonorité, vu sa hauteur.

La place qu'il tient dans une pièce n'est que de quarante centimètres de longueur. La maison Blondel est la seule qui fabrique des pianos de ce format. Le troisième piano est très simple, et nous n'en parlerions pas si ce modèle, qui est fabriqué en vue du bon marché, n'intéressait pas le plus grand nombre.

De tout ce qui précède, on peut hardiment conclure que M. Blondel est un de nos facteurs les plus recommandables. Comme la plupart des célèbres industriels de notre époque, il a commencé sans autre capital que beaucoup d'ardeur et beaucoup de courage; le succès a couronné ses efforts; les artistes et les gens du monde recherchent ses pianos avec un égal empressement." Le Figaro, 10/06/1878, p. 2

1894

LYON - "Exposition de Lyon. C'est M. Alphonse Blondel, le facteur de pianos bien connu, qui est nommé membre titulaire du jury à l'Exposition de Lyon." Le Figaro,  08/08/1894, p. 5  et Journal du Loiret, 06/08/1894, p. 3 (Aurelia.Orléans.fr)

1895

BORDEAUX - "M. Alphonse Blondel, le facteur de pianos bien connu, vient d'être à nouveau mis hors concours et nommé membre du jury de l'Exposition de Bordeaux. Lors de la visite de Président de la République, M. Félix Faure s'est arrêté devant le salon de M. Alphonse Blondel et a complimenté l'habile facteur sur son exposition de pianos." Le Petit Parisien, 19/07/1895, p. 3

1896

Expo Rouen 1896,
Journal de l'Exposition nationale & coloniale de Rouen
et Moniteur des exposants : hebdomadaire illustré, 1896
, p. 6

ROUEN - "Les pianos de la maison ALPHONSE BLONDEL - M. Alphonse Blondel a adopté le Salon parisien pour exposer un choix de ses pianos, qui font l'admiration des artistes et des amateurs de beaux meubles.

Le stand se compose d'une large plate-forme recouverte d'un élégant tapis rouge, autour duquel, les jours d'audition, le public se range attentif et nombreux.

C'est que la marque Blondel a acquis une renommée, bien méritée d'ailleurs par l'excellence de sa facture.

Elle occupe aujourd'hui une des premières places et n'a plus rien à envier aux maisons les plus cotées. A toutes les expositions, une nouvelle distinction est venue s'ajoutera la liste déjà si longue des récompenses.

Fondée en 1839 par Alphonse Blondel père, la maison obtenait successivement 18 médailles, or, argent, etc., 3 médailles d'honneur; elle était, en 1894, à Lyon, à Anvers, et en 1895, à Bordeaux, hors concours, et M. Alphonse Blondel, membre du jury.

Il en est de même à Rouen où les pianos Blondel ont été si justement remarqués.

Ces pianos sont au nombre de quatre, mais la quantité importe peu, et tout l'intérêt ne doit se reporter que sur la qualité des instruments.

Celle-ci est de premier ordre, et ce n'est que justice si nous mentionnons ici le succès de la marque Alphonse Blondel. Mais, si au point de vue de la sonorité de ces pianos, et de la perfection du mécanisme, il ne reste rien à dire; il n'en est point de même au point de vue du meuble, et les nouveaux modèles exposés font sensation par leur richesse et leur élégance.

Nous citons d'abord le piano à queue, en bois noir, orné de gravures dorées d'une très grande finesse.

Celui-ci est encadré entre un piano droit, à cordes obliques, grand format, style empire, meuble en acajou, orné d'élégantes barrettes de cuivre, et un piano en érable blanc verni dont les incrustations bleues et dorées sont de l'effet le plus joli, un peu plus loin un piano de palissandre porte au milieu du panneau du haut un sujet peint en camaïeu sur porcelaine.

Nous le répétons, ces modèles attirent et méritent l'admiration des amateurs.

M. Alphonse Blondel cherche à décorer de façon un peu neuve et originale le meuble des pianos modernes. Il faut croire qu'il réussit pleinement, puisque le public, le meileur juge en la matière, applaudit à ses tentatives.

A l'Exposition de Rouen, M. Alphonse Blondel est membre du jury. Il n'en pouvait être autrement, après la marque plus que flatteuse d'admiration qui le fit, à l'Exposition de Bordeaux, décorer de la croix de chevalier de la Légion d'honneur.

C'est la consécration de tant de services rendus à l'art, et nous ne pouvons ici que féliciter, comme il le mérite, M. Blondel, d'une distinction qui l'honore autant personnellement qu'elle pourra servir à la réputation, pourtant déjà si bien établie, de sa manufacture de pianos." Expo 1896, Rouen, Le Journal de l'Exposition nationale et coloniale de Rouen et Moniteur des exposants, 1896

1897

TORONTO - "Pour prêcher d'exemple, M. Blondel a décidé de prendre lui-même une large part à l'exposition de Toronto, en y faisant installer un salon, garni de plusieurs de ses excellents pianos, qui soutiendront le bon renom de l'industrie française, en regard de l'industrie américaine, d'ailleurs fort remarquable, de la facture des pianos.

De plus, avec un zèle et un dévouement qu'on ne saurait trop reconnaître, M. Blondel s'est entremis auprès de toutes les notabilités commerciales de Paris pour leur faire connaître l'exposition de Toronto, et les décider à y participer dans une mesure plus ou moins large.

Nous sommes heureux à la fois do signaler l'exposition de Toronto à nos Sociétaires et de rendre hommage à l'activité et à l'empressement patriotiques dont à fait preuve M. Blondel pour que la France se trouve dignement représentée à une exposition tenue dans un pays com me le Canada, où tant de souvenirs historiques entretiennent la mémoire de la mére-patrie." Journal mensuel de l'Academie Nationale, 1897, p. 409 (archive.org)

TORONTO - "Exposition de Toronto, Canada. M. Alphonse Blondel, facteur de pianos, président de la section française à l'Exposition de Toronto (Canada), vient de recevoir le télégramme suivant.

Ouverture de l'Exposition en présence du gouverneur. Section française a obtenu grand succès." Le Figaro, 02/09/1898, p. 4

BLONDEL
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pianos français 1830 - 1839


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